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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.


 

 Nos chemins allaient bien finir par se recroiser - Maxso

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Maxine Gray
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MessageSujet: Re: Nos chemins allaient bien finir par se recroiser - Maxso    Nos chemins allaient bien finir par se recroiser - Maxso  - Page 3 EmptyJeu 28 Déc 2023 - 16:28

Depuis toujours, ils n’arrivaient pas à se mettre d’accord. Même quand tout allait bien, il y avait toujours cette petite lueur de défi qui les animait. A présent, c’étaient des mésententes de principes, à toujours dire le contraire de ce que disaient l’autre. Mais cette fois-ci, Maxine était sûre d’elle. Ils ne se connaissaient pas, Orso n’avait aucune idée de ce qui animait l’anglaise. Même la base de sa vie il l’ignorait. Pour Maxine, l’ombre et la lumière n’avait rien à voir là-dedans, surtout que c’était lui qui faisait sortir sa noirceur. Il parlait de lumière, mais Orso n’avait connu Maxine heureuse que quelques semaines. Elle fronçait les sourcils, Maxine était bien trop têtue comme personne. Au fond d’elle, elle savait qu’il avait raison, mais Max était incapable d’aller dans son sens. « On n’a pas su être heureux Orso ! » Maxine se mentait un peu à elle-même, et pourtant elle analysait cette relation ainsi. « On n’a pas été ensemble, on s’est vu combien de temps, 3 semaines ? Qu’est-ce que tu as pu connaître de moi en trois semaines ? On a juste couché ensemble, flirté y’avait rien de sérieux, il n’y a jamais eu rien de sérieux entre nous. » Disait-elle la voix brisée, et en colère. A cette époque, la question n’était pas là, ils s’amusaient, profitaient du moment. Quand Orso l’avait viré de chez elle, elle se souvenait de son cœur en miette, se rendant compte que durant ces trois semaines, elle avait eu des sentiments pour l’italien. Maxine refusait de parler de coup de foudre, elle refusait d’accepter l’inévitable. Elle sentait les larmes couler, parler à cœur ouvert ainsi, ça lui faisait mal. C’était pourtant si nécessaire. Il s’était comporté comme un con, elle aussi, préférant le blesser à chaque fois qu’elle en avait l’occasion. Finalement, elle était épuisée de toujours se battre contre ses sentiments. Elle n’était pas la seule à profiter de cet isolement contraint pour faire preuve d’honnêteté. Orso se lançait dans la confession, lui avouant les démons qui le hantaient depuis des années. A chaque mot, Maxine avait envie de lui montrer qu’il était tout le contraire, parce que même si elle s’entêtait à lui dire qu’ils ne se connaissaient, elle avait la pureté de son regard, la sincérité de ses caresses, la douleur de son comportement. A chaque fois, il souffrait des mots qui lui balançait, de cette séparation qu’ils s’imposaient. Elle le connaissait, et ce soir il la laissait rentrer dans la partie sombre de sa vie. Il ne s’agissait pas seulement de poudre blanche, mais d’une addiction plus grande, engendrant des drames dans son entourage. L’Italie il la fuyait, devant des milliers d’euros à des malfrats. A cet instant, Max se rendait compte du monde dans lequel il avait grandi. Il était à l’opposé du sien. Petite anglaise, grandissant dans la famille parfaite aimante. Cette histoire lui fit de la peine, et pourtant elle n’arrivait pas à s’approcher de lui pour lui apporter un soutien. « Tu n’étais pas comme ça. » Disait-elle doucement. « Quand je t’ai rencontré, t’étais rieur, malicieux, dragueur, fou. » Elle se souvenait très bien de cet après-midi, perchée sur les falaises australiennes, il n’y avait pas de cocaïne à l’horizon, pas de poker. Reparler de leur rencontre les ramenait à leur sentiment. Lui comme elle, ils étaient incapables de passer à autre chose. Sauf que Max était assez consciente qu’un jour, il y aura un autre homme. Cet homme sera capable de l’aimer devant tout le monde, sans honte. Débat éternel. Ils ne seraient jamais d’accord dessus, Orso le confirmait. « Hazel, ma coloc elle est partie vivre en Italie avec un homme d’une quarantaine d’année. » C’était un contre-exemple, mais elle savait qu’il était trop tard. Même si Orso changeait d’avis, Maxine se sentirait toujours comme cette gamine à ces yeux. A force de la dénigrer ainsi, elle avait fini par y croire.

Il lui proposait de se réchauffer près de lui. Cette île était devenue cauchemardesque à présent. Mais Max, elle préférait rester de l’autre côté du feu, prétextant qu’elle n’avait pas froid. « Tu préfères peut-être que je te dise que je préfère avoir froid que d’être proche de toi ? » Même avec toutes cette vérité, Max ressentait encore beaucoup de colère et sa franchise était parfois cinglante. Elle secouait la tête de droite à gauche, elle ne changerait pas d’avis. Elle savait à quel point il lui faisait de l’effet, et Maxine ne voulait plus retomber sous son charme. Surtout qu’elle avait l’impression que sa rechute dans la drogue c’était à cause d’elle. Elle avait semé une tempête dans Orso, et seule la cocaïne l’aidait, comme elle avec l’alcool. C’était si simple de l’oublier après une dizaine de verres d’alcool. Il la regardait profondément quand il lui avouait qu’elle était sa plus belle rencontre. Max détachait son regard, sentant sa barrière se briser au fur et à mesure. Ça faisait plusieurs heures qu’ils étaient là à présent, et pas de bateau à l’horizon. Maxine acceptait la fatalité qu’ils allaient passer la nuit ici. Le silence avait prit sa place entre eux, mais Orso le brisait. Il avait une voix agitée, et Max se plongeait dans son regard. Elle lisait tout le désespoir, il luttait mais le manque se faisait ressentir. Pour Max, c’était instinctif, elle se levait, s’approchait de lui pour prendre sa tête entre ses mains. « Orso regarde-moi ! » Ils étaient proches l’un de l’autre, seulement éclairé par la lueur du feu. « Respire avec moi … concentre toi sur ma bouche, sur ma respiration. » Elle posait la main de l’italien sur le haut de son torse, pour qu’il puisse sentir la respiration de l’anglaise. Les pouces de Maxine caressaient ses joues, alors qu’elle posait son front sur le sien, tentant de l’apaiser comme elle le pouvait.

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Orso Luciano
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STATUT : garde le sourire, plus rien est grave tant qu'il nous reste une seconde de souvenir dans le crâne. nos deux corps pourraient mourir, j'ai déjà fait le deuil. maintenant, pars loin de moi une larme cachée dans l'œil. (maxso)
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MessageSujet: Re: Nos chemins allaient bien finir par se recroiser - Maxso    Nos chemins allaient bien finir par se recroiser - Maxso  - Page 3 EmptySam 6 Jan 2024 - 14:53

Contredire l'autre, j'crois que c'était maintenant une partie intégrante de notre relation. Juste par simple esprit d'opposition, juste pour ne pas laisser l'autre gagner, juste pour avoir le dernier mot. Ce qui, à chaque fois, donnait des débats stériles et interminables. Chaque sujet, chaque phrase, chaque pensée faisait l'objet d'un commentaire de l'autre, juste par principe. C'était assez épuisant mais j'dois bien avouer qu'avec Maxine, j'y trouvais une p'tite satisfaction. Là, notre sujet c'est le fait de savoir si on se connait ou pas. Et forcément, on est pas d'accord. Maxine, elle est super sombre, super négative à propos de ce qu'on avait vécu. Elle a probablement raison, notre histoire, ça avait surtout été un truc foireux, des mots mal placés et beaucoup de méchanceté, mais au début, quand tout allait bien, ça avait été beau. Et j'me surprenais à avoir envie d'me raccrocher à ça. Pour aller à l'encontre de Maxine déjà mais aussi parce que j'éprouvais une grosse nostalgie à l'égard de cette période pas si lointaine. Tant de choses avaient changé depuis. "Bah j'sais pas, on a passé trois semaines collé l'un à l'autre, forcément j'ai appris à te connaître que ça te plaise ou non." que j'dis un peu boudeur. Le problème avec ces débats, c'est que Maxine était plus intelligente que moi, elle avait souvent plus d'arguments, et moi quand j'me sentais un peu bloqué, j'me contentais de bouder, comme un gros bébé. J'la connaissais Maxine. J'en était sûr. Peut-être que j'la connaissais pas par coeur, mais j'avais vu le plus beau et le plus sombre d'elle et de mon point de vue, c'est comme ça qu'on découvrait quelqu'un. La situation merdique dans laquelle on se trouvait, sur cette île, avec le manque, ça me pousse à quelques confidences. J'le raconte vraiment jamais ça, ce que j'ai vécu à Florence, mais j'trouvais que ça avait pas mal de sens là, avec Maxine, pour qu'elle comprenne aussi que c'était pas que notre histoire qui m'avait fait plongé. J'avais pas mal les pieds dedans déjà avant. Je hausse les épaules à sa réfléxion. "J'étais bien parce que c'était l'été, que j'pouvais être dehors tout le temps, que j'avais mon boulot dans la rivière. Le paradis. Mais l'hiver, quand tout ferme, c'est touours là que c'est dur. J'ai attaqué lla saison basse un peu fébrile et j'ai pas tenu." que j'dis d'une petite voix. Ouais, l'histoire de Maxine, elle s'était couplée à celle d'Arielle, c'était deux styles deux ambiances, et pourtant, ça m'avait fragilisé et les démons que j'tenais à l'écart durant l'été était revenu au galop une fois la belle saison terminée. J'reprends notre débat éternel en parlant de notre génération d'écart et Maxine se met à me parler de sa coloc et de son gars de quarante an. Je hausse les épaules. "Bah vas y viens, on s'barre où tu veux. Tiens là, regarde, on est bien sur cette île en fait." que j'dis assez ironiquement. J'soupire. "Si ta p'tite camarade est heureuse comme ça, c'est très bien. Mais son mec là, c'est pas moi. Y a pas de comparaison à faire." Ca m'tend ce sujet, parce qu'au fond je sais que je pourrais assumer cette histoire si j'étais pas borné. Je m'étais fermé, j'avais tout rejeté en bloc et j'me voyais plus faire marcher arrière. Le retour de mon ton agressif et de mon ironie, il était expliquépar le manque qui se faisait beaucoup trop pressent dans mon être à cet instant. J'sens mes poings qui se ferment, j'sens mon sang qui cogne conter mes temps et j'manifeste mon impatience, j'lance un regard désespéré à Maxine, là clairement, il n'y a plus qu'elle pour me maintenant à flot. Et j'crois qu'elle le ressent. Elle s'approche de moi, alors qu'elle venait de me dire, quelques secondes plus tôt qu'elle préférait mourir de froid plutôt que d'être à côté de moi. Mais j'crois qu'à ce stade, ce n'était plus vraiment une question de fierté là, c'était plutôt de la survie. J'avais pas l'intention de faire du mal à Maxine, au contraire, là, dans l'obscurité, elle était ma lumière. Ses mains se posent sur mon visage, nos yeux se connecte dans la lueur de feu et j'cale mes iris dans les siennes. J'me laisse faire. J'tente d'oublier. J'tente de me concentrer seulement sur sa voix, sur cette proximité, sur les contacts qu'elle multiplie. Ma main sur le haut de sa poitrine, qu'elle avait elle même placé, nos fronts collés l'un contre l'autre, je respire. Je tente de synchroniser ma respiration sur la sienne, les battements lents de son coeur me calment, petit à petit. Ma main de libre vient se placer derrière sa tête, emprisonnant sa nuque entre mes doigts. Mais délicatement, juste pour être certain qu'elle ne partirait pas. C'était devenu vital pour moi, sa présence. "Reste là." que je souffle toujours les yeux plongés dans les siens. J'ai besoin de ce contact parce que je sens que ça me fait du bien. Sa voix aussi, sa douce voix, elle m'apaise. "Tu crois qu'on va mourir ici?" que j'lui demande toujours en murmurant. C'est une question qui, avant d'être formulée, me semblait tout à fait sérieuse mais qui une fois prononcée, sonne un peu ridicule. J'esquisse un sourire, avant de lui adresser un regard qui tente de lui dire que, quand même, j'suis un peu sérieux et que j'serais bien heureux d'être rassuré. Parce que même si j'essaye de maîtriser les effets du manque, c'est vraiment très instable en moi.

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☽☽ tu vois l'genre de cercle vicieux? le genre de trucs qui donne envie d'tout faire sauf de mourir vieux. tu peux courir à l'infini à la poursuite du bonheur. la Terre est ronde, autant l'attendre ici.

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MessageSujet: Re: Nos chemins allaient bien finir par se recroiser - Maxso    Nos chemins allaient bien finir par se recroiser - Maxso  - Page 3 EmptyLun 8 Jan 2024 - 22:05

Incapable de lui laisser le dernier mot, Max lui démontrait qu’ils ne se connaissaient pas. Chacun avait sa propre vision et ses propres ressentis et l’anglaise était de mauvaise foi. Au fond, elle savait qu’ils se connaissaient. Pourtant elle ne voulait pas lâcher, quand bien même Orso commençait à bouder. Elle ne voulait pas qu’ils se connaissent, ça rendait leur histoire bien trop réelle et la peine bien trop dur. En parlant de ces trois semaines, Max sentit son cœur se serrer, se souvenant parfaitement de cette joie qu’elle avait senti. « Si tu me connaissais, tu ne m’aurais jamais jeté comme tu l’as fais ! » Concluait-elle. Ses réactions avaient été si violentes qu’il était inconcevable pour Max de lui pardonner un jour, même si les sentiments qu’elle avait pour lui étaient forts. Parfois, elle se demandait pourquoi elle ressentait tout ça pour lui, incapable de rester éloignée de lui. Les confessions d’Orso étaient une de ses raisons, Maxine voyait au-delà de ce qu’il laissait transparaitre. C’était cette douceur et vulnérabilité qui l’avait fait craqué, avec évidemment sa fougue et sa bonne humeur. Il n’y avait pas de peine pour lui, juste de la tristesse qu’il se détruise, à cause d’un malaise, d’une erreur de parcours. Pour Max, l’addiction était un monde inconnu, bien trop sombre comparé à sa petite vie Londonienne. « Il fait doux en hiver ici, tu pourrais trouver une activité en extérieur. » Et qui ne nécessite pas d’escaler des falaises glissantes, pensa-t-elle. Tout semblait évidement pour la brune, persuadée que l’esprit était plus fort que tout le reste. L’esprit d’Orso il était borné en plus, incapable de se poser des questions sur leur relation. Son ironie la fit rire, alors qu’elle n’énonçait que des faits. Par contre, il devenait bien plus agressif par la suite. « Non y’a pas de comparaison, parce que lui il l’aime. » Disait-elle agacée. Max n’attendait pas une déclaration d’amour d’Orso, elle n’en voulait pas. Têtue, elle comptait avancer dans sa vie, loin de lui, même si parfois elle espérait s’endormir dans ses bras. « De toute façon, j’veux pas que tu changes d’avis on a rien à faire ensemble. » Elle soupirait. Max n’aimait pas ce qu’elle devenait en sa présence, méchante et menteuse. Orso, il avait des réactions excessives parce que la cocaïne lui manquait, il avait besoin de sa dose. Son regard désespéré lui fit comprendre l’urgence de la situation. L’anglaise oubliait la conversation, la peine qu’elle avait pour le rejoindre aussitôt. Ses mains sur ses joues, elle l’obligeait à la regarder, essayant de trouver des solutions pour l’apaiser. Son cœur battait vite, pourtant elle essayait de calmer son rythme cardiaque pour qu’Orso le suive. Elle laissait l’air entrer par son nez, puis souffla doucement, incitant l’Italien à faire la même chose. Son corps frissonnait quand elle sentit sa main sur le haut de sa poitrine, puis dans sa nuque. Cette proximité était dangereuse, se sentant devenir fébrile à ce contact. « Je ne pars pas. » Disait-elle dans un souffle, alors qu’elle ne lâchait pas ses iris des siennes. Ses pouces caressaient sa joue, jouant avec les lignes de son visage. Sa question aurait pu être ridicule, mais Max ne riait pas. « Non ! Ils doivent déjà être à notre recherche. » Elle pensait forcément à Bella ou Juan qui ont dû donner l’alerte. Ces images d’eux avaient déjà disparu, parce que Max ne pensait qu’à Orso. Ils restaient de longues minutes comme ça, et Max se sentait de plus en plus fébrile. Son cœur battait de plus en plus fort, il fallait qu’elle s’éloigne de lui. Son corps commençait à la trahir, ressentant cette chaleur, elle avait besoin qu’il la touche, qu’il l’embrasse. Ses yeux criaient de douleur d’être aussi proche de lui et pourtant elle savait que ce n’était pas une bonne idée. Elle replongeait ses yeux dans les siens, lui révélant tout le désir, la frustration et la tristesse de cet instant. « Orso … Je … » Elle ne trouvait pas les mots, incapable de lui dire ce qu’elle ressentait.

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MessageSujet: Re: Nos chemins allaient bien finir par se recroiser - Maxso    Nos chemins allaient bien finir par se recroiser - Maxso  - Page 3 EmptyMer 10 Jan 2024 - 1:41

J'me contentais d'hausser les épaules à sa réflexion. Ouais, là j'boudais. Ca m'avait saoulé cette conversation avec Maxine, à savoir si on se connaissait ou pas. C'était ridicule. Bien sûr qu'on se connaissait. J'grommelle un truc inaudible, un truc dans le genre "ouais c'est bon allé.", un truc random, parce que j'ai rien à répondre. Et comme j'veux surtout pas lui donner le dernier mot, j'marmonne. C'est puérile. Mais j'm'en fiche. C'est comme ça que j'fonctionne et par pure esprit de contradiction avec elle, j'préfère bouder et couper court à la conversation. Et puis comme on est un peu instable, qu'on oscille entre ironie et confession, j'lui parle de mon passé de camé et de joueur de poker. Rien d'bien reluisant. Je hausse un peu les épaules à sa proposition. "Ouais, j'sais pas. J'veux pas faire un truc random, juste pour m'occuper tu vois." Elle avait raison Maxine, j'y avais déjà pensé à me trouver une occupation l'hiver, c'était pas si terrible ici en vrai, le temps était clément, mais j'me voyais pas faire autre chose que guide. J'me trouvais un peu bon à rien. Juste à faire rouler mes muscles le long des parois de roches. Ouais, le manque ne m'aidait pas à voir les choses du bons côtés. Tout était sombre. Et puis, comme le temps calme des confessions étaient déjà terminé, on en venait à parler de sa soit-disante copine qui était avec un quarantenaire. J'sais pas ce qu'elle essayait de faire là Maxine, avec cet exemple. Juste me mettre face à mes contradictions, et j'croisais les bras, pas enclin à parler de ça plus longtemps. "gnagnagna, il l'aime. bordel, la vie c'est pas un conte de fée." que j'lâche sans la regarder, presque à moi même. J'en avais ma claque de ces histoires de sentiments, c'était trop compliqué à gérer. Maxine, elle rajouta une couche en me disant qu'elle voulait pas que ça change, et qu'on avait rien à faire ensemble. Ca m'donnait un coup dans le coeur mais j'bougeais pas. J'encaissais tout, en dedans. "Ouais, on est d'accord." que j'lui dis en réponse, plantant mes iris sombre dans les siennes. Sans sourciller. Comme si ça ne me coutait rien de lui dire ça. Et puis, alors qu'on était encore en train de s'envoyer des piques, qu'on faisait ce qu'on savait faire de mieux en fait, j'ressentais d'un coup une vague de manque, un truc plus violent, un truc qui me rendait nerveux. Et mon comportement changea, en quelque chose de plus fébrile, plus fragile. Maxine, elle comprit ça, elle réussit à mettre de côté les horreurs qu'on venait de s'envoyer au visage et elle s'était rapprocher. Pour tenter de reconnecter avec moi, pour tenter de m'apaiser. Elle savait y faire Maxine, alors j'tentais de me caler sur sa respiration. Lentement. J'sentais mes doigts se desserrer et mes muscles se relâcher un peu quand je posais sa main sur le haut de sa poitrine, me concentrant sur les battements réguliers de son coeur. J'en venais à imaginer qu'on allait mourir ici. J'lui demandais à Max, c'était ridicule et pourtant, elle avait pris mon interrogation sans la juger, répondant avec beaucoup d'aplomb. Ca me faisait du bien. "Ok, d'accord." que j'répondais, me repassant en boucle les mots de Maxine dans ma tête. ils vont revenir, ils vont revenir, ils vont revenir. On resta ainsi, plusieurs minutes, nos regards connectés, mon souffle se calmant petit à petit et la panique s'évanouissant un peu plus à chaque respiration. Et puis, à mesure que le temps avançait, plus le mood se mouvait, vers un truc plus intense mais plus doux. Comme si, de se regarder comme ça, ça éveillait des trucs. Des vrais trucs. J'voyais dans son regard que c'était plus de l'inquiétude, mais plutôt une certaine forme de désir contre lequel elle luttait. Et moi j'la ressentais aussi, cette connexion entre nous. Mais c'était aussi d'la peine, d'la frustration, du contrôle, tout ça, ça jouait en même temps et nos visages si proches, ses lèvres à quelques centimètres des miennes. Après un long silence, Maxine tenta de prendre la parole, elle prononça mon prénom, juste un début de phrase, sans le terminer. "Je sais." que j'répondais, comme pour lui dire que j'partageais la même chose qu'elle. Et sans laisser une seconde de plus nos lèvres loin l'une de l'autre, je les capturais, offrant un baiser à Maxine, bien plus passionnel que je l'aurais voulu. Elle allait peut-être me repousser, mais de sentir ses lèvres sur les miennes, c'était de loin la meilleure des sensations. Vraiment.

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MessageSujet: Re: Nos chemins allaient bien finir par se recroiser - Maxso    Nos chemins allaient bien finir par se recroiser - Maxso  - Page 3 EmptyMer 10 Jan 2024 - 21:03

Il clôturait la conversation, d’un nonchalant et agacé. Pourquoi continuer de se battre ? Jamais ils n’étaient en accords, depuis cette fameuse révélation sur son âge. Leur désaccord avait commencé sur ça, et depuis n’importe quel sujet était susceptible d’être débattu. Elle haussait les épaules Max, abandonnant elle aussi. Parfois quand on voulait exprimer de l’amour c’était la haine qui ressortait. Il y avait pourtant un pas en avant, avec les confessions d’Orso. Il s’ouvrait, d’une manière inattendue, comprenant enfin son inquiétude le jour où elle avait failli prendre une dose. Ce n’était pas une masculinité mal placée de sa part, mais une vraie peur. Max le sentait, il était si proche de lâcher, conscient de tout ce qui l’empêchait d’arrêter. Il n’était qu’à un pas, comme ce premier pas que les enfants faisaient – sûrement le plus dur d’une toute une vie. « J’dis pas quelque chose de random, je sais que tu trouveras. » Il n’y avait pas plus têtu qu’Orso, capable de remuer ciel et terre pour trouver l’activité hivernale qui le tiendrait à flot pour ne pas sombrer. Ces confidences étaient une parenthèse dorée, un moment de calme qui vint à disparaitre avec la tempête qui arrivait. Le fond du problème revenait, ce problème d’âge. Il avait les mots durs, brisant le peu d’espoir qu’elle gardait. « Ce n’est pas parce que t’es incapable d’aimer, que ce n’est pas le cas pour les autres. » Ces mots, ils étaient sortis trop vite, sans réflexion, mots qu’elle regrettait déjà, mais il était déjà trop tard. Max se trouvait horrible, affligeant Orso, alors qu’il luttait contre ce manque. Pourtant, elle ne s’arrêtait pas, mentant sur eux. Mais il confirmait ses dires, le regard pénétrant et bordel ça lui fit mal à Maxine. Le regard de l’italien changeait, un frisson avait parcouru son corps et Max comprit que le manque devenait de plus en plus intense. Toute sa vulnérabilité était exposée. Elle oubliait ses mots, les blessures ouvertes pour le rejoindre. C’était peut-être ça l’amour, mettre son égo de côté pour aider l’autre. Sa voix guidait le rythme cardiaque d’Orso, s’approchant le plus possible, espérant l’apaiser un peu. Il paniquait, les idées morbides sur leur fin de vie, ici tout les deux sur cette île. « Je te promets que bientôt on sera à Bowen. » Et elle y croyait. Cette proximité était dangereuse, frustrante, galvanisante. L’air chaud sur souffle d’Orso venait caresser le cou de la blonde, entraîner une farandole de frisson sur tout son corps. C’était à présent son souffle à elle qui manquait d’air, augmentant le battement de son cœur qu’il pouvait sentir. Gorge sèche, elle le regardait, ne trouvant pas les mots pour lui exprimer ce qu’elle ressentait. Mais il savait. Il capturait ses lèvres, délivrant un baiser passionnel. Ce simple geste fit bouillir Max d’extase, lâchant un léger gémissant traduisant de la libération de sa frustration. Accro, voilà ce qu’elle était, rapprochant son corps à celui de son amant terrible. Bordel que ça lui manquait, il n’y avait que lui qui avait cette capacité à lui faire vivre ces émotions. Max le savait, si elle se détachait de lui, ce moment disparaitrait, alors que encerclait ses mains autour de sa nuque.

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MessageSujet: Re: Nos chemins allaient bien finir par se recroiser - Maxso    Nos chemins allaient bien finir par se recroiser - Maxso  - Page 3 EmptyVen 12 Jan 2024 - 2:29

On tournait en rond. C'était toujours les mêmes débats, les mêmes sujets, le même entêtement qu'on avait elle et moi pour se contredire. C'était épuisant, et en même temps, au fond, à chaque fois qu'on discutait, peu importe de quoi, ça m'permettait juste de l'avoir dans mon espace. Parce que j'en étais accro à Maxine. Aussi pénible que c'était de me l'avouer. J'préférais l'avoir là, près de moi, en train d'se lancer des horreurs au visage, plutôt que de la savoir avec un autre. C'était pas très sain, j'en conviens, mais c'était comme ça. Depuis qu'on avait eu notre premier différent, en rapport à son âge, on tournait en rond. Et c'était encore le cas ici, sur cette île déserte, en plein milieu de la soirée. C'était un peu lunaire comme situation. Elle et moi, autour d'un feu. Et elle mâchait pas ses mots Maxine. Elle était tranchante, la tension s'accumulait entre nous. J'étais pas capable d'aimer. Voilà ce qu'elle venait de me balancer en pleine poire. "C'est pas parce que j't'aime pas toi, que j'en aime pas d'autres." que j'lui répliquais, sans réfléchir. C'était faux. Archi faux. Mais j'pouvais pas laisser passer ça. C'était trop dur d'la laisser gagner là dessus. J'voulais juste la blesser. Comme le con que j'étais. Et puis, comme si ma propre conscience ne supportait plus cette conversation, elle m'avait rappelé, violemment, que la grosse raison pour laquelle j'étais aussi désagréable, aussi peu conciliant, c'est que j'manquais de ma poudre blanche. J'le ressentais violemment en moi. C'est comme si mon corps fourmillait de l'intérieur, comme si chaque centimètre cube de mon sang, de mon air, me réclamait ma dose. Ca devait dur à tenir. Et j'avais un peu perdu pied. Maxine, elle m'avait bien vu. Elle s'était renseignée, plus que personne, à propos des effets du manque, et elle savait quoi faire. Elle tentait d'me raccrocher à la réalité, elle tentait de calmer mon coeur qui s'emballait. Et elle venait près de moi. Cette proximité, elle me faisait un bien fou. C'était galvanisant, et la douleur du manque s'évaporait à mesure que j'me perdais dans ses yeux. A mesure que j'sentais son coeur à elle s'emballer. Ouais, là, il s'passait un truc entre nous. Ce même truc que depuis toujours. L'appel des corps. L'appel du coeur. C'était impossible à réfréner et j'avais compris. Elle aussi, elle ressentait ce truc. Cette tempête qui nous animait tous les deux. Alors, sans vraiment réfléchir, n'écoutant que mon instinct, je plaquais mes lèvres contre les siennes, lui offrant un baiser libérateur, fougueux, primitif. Et j'sentais à sa réaction, à sa langue qui se mêlait à la mienne, qu'elle ressentait le même truc. Ses mains glissèrent derrière ma nuque, ce contact me fit frissonner, et notre baiser s'intensifiait. Comme si c'était urgent de s'embrasser, comme si on ne pouvait qu'exister de cette manière. Elle partait pas Maxine, au contraire, elle se rapprochait de moi, alors mes mains, à mon tour, glissèrent sur ses côtes, puis dans son dos, soulevant son haut, à la recherche de sa peau. Ce baiser, je l'attendais, il me semblait totalement justifié, et puis, à mesure qu'on fusionnait, j'oubliais. J'oubliais le manque, j'oubliais nos différents. Bordel, comment j'étais accro à elle. Il n'y avait aucune issue possible, j'étais incapable de quitter ses lèvres. Cet instant, c'était le notre. Et plus rien ne comptait. Ni notre situation merdique, ni le fait qu'on soit perdu en pleine mer, ni la cocaïne. Non, juste elle. Maxine.

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MessageSujet: Re: Nos chemins allaient bien finir par se recroiser - Maxso    Nos chemins allaient bien finir par se recroiser - Maxso  - Page 3 EmptyVen 12 Jan 2024 - 23:48

Les regrets commençaient déjà à s’insérer dans toutes les parcelles de son corps, alors que les mots étaient sortis tout seul. Sursaut d’orgueil, il lui fallait le dernier mot. Max c’était le cerveau de leur duo, celle qui savait manier l’art du verbe. Mais pas cette fois-ci. Orso avait gagné. Elle ressentait cette douleur intense dans sa poitrine, ce couteau imaginaire très aiguisé qui coupe les veines d’un seul coup. La douleur se lisait sur son visage, qu’Orso pouvait lire même si la lumière était faible. Max détournait le regard, retenant les nouvelles larmes qui menaçaient de couler une nouvelle fois. Stupide d’italien. Stupide cœur. Stupide sentiment. Maxine vivait sûrement sa première grande peine de cœur, celle qui bouleverse, qui tétanise, qui fait changer une personne. C’était plus dur que ce qu’elle pensait, pourtant refusant d’admettre les sentiments qu’elle avait pour lui. Elle prit peur. Ces mots. Ils lui firent prendre conscience de la profondeur de cette relation à peine commencée. Cette île l’empêchait de fuir, l’obligeant à rester proche d’un homme qui ne l’aimait pas et qui lui avait dit avec une telle simplicité. Pourtant c’était l’amour qui la fit se lever pour le rejoindre, alors qu’il luttait contre le manque. Peut-être le désespoir de la fin de sa vie, sur cette île l’incitait à l’aider, un sursaut de tendresse avant le dénouement. Iris contre iris, elle le calmait, il la rassurait. Le besoin vital d’être proche de l’autre se traduisait par ses gestes incapable de mentir. Perdus au milieu de la mer, il n’y avait qu’eux, cette alchimie évidente, cette tendresse inévitable, et Max avait mis sa blessure de côté. Sursaut d’amour. Dernier geste tendre désespéré. Le bruit du feu qui craquait les empêchait d’entendre ce bruit de moteur au loin. Il l’embrassait et elle répondait avec cette même passion. A présent, les mots ne sortaient plus, les laissant se révéler à leur manière. Il y avait ce désir commun, incapable de se détacher. La langue de Max se mêlait à celle d’Orso, commençant une danse sensuelle. Les mains solidement attachées à sa nuque, elle refusait de s’éloigner. Ce bruit de moteur s’approchait, mais Max pensait qu’il s’agissait du bruit des battements de son cœur. Il n’y avait qu’Orso qui comptait. Ses mains passaient sous son tee-shirt, alors qu’elle changeait de position pour se retrouver sur lui. Corps brûlant, tout était un brasier à l’intérieur de la jeune femme. Elle n’oubliait pas les mots, mais ce soir elle ne les prenait pas en compte. Ou peut-être profitait-elle de cette dernière étreinte consciente qu’après leur échange plus tôt, il n’y aurait plus de retour en arrière. Une dernier fois. Comme toutes les autres dernières fois. Il pouvait sentir la chaleur de la femme, celle au centre de son entrejambe. Mais le bruit de moteur devenait de plus en plus clair, ressemblant plus à un bruit sourd d’hélice qui s’approchait d’eux. Il était trop proche pour que ce soit dans sa tête. A contre-cœur, elle se reculait, coupant la magie et revenant à cette brutale réalité. Ils n’avaient pas été abandonnés, les secours venaient d’arriver. Le feu les avait guidé, et à présent l’hélicoptère se trouvait à quelques mètres de l’île, visible. Cet instant était terminé, il ne l’aimait pas. Max se détachait sans un mot, le cœur brisé. Incapable de le regarder, fautive de cet énième écart, elle se sentait mal de lui avoir offert cette dernière étreinte, révélatrice de ses sentiments à elle.

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MessageSujet: Re: Nos chemins allaient bien finir par se recroiser - Maxso    Nos chemins allaient bien finir par se recroiser - Maxso  - Page 3 EmptyLun 15 Jan 2024 - 19:53

Avec Maxine dans mon espace, il n'y avait plus rien qui comptait d'autre. On était toujours sur les mêmes chemins, la même voie, de haine et d'amour, de rejet et d'attirance. On oscillait entre les deux, parce qu'entre nous, il y avait beaucoup trop de bordel. Beaucoup trop de passif. Alors on avançait à l'aveugle, on s'lançait des horreurs et la minute d'après, Maxine était près de moi pour tenter d'amoindrir ma sensation de manque. On se haïssait et on s'aimait en même temps. C'était fatiguant, éreintant pour l'esprit et pourtant, c'était avec elle que j'me sentais le plus vivant, le plus vibrant, le plus en phrase avec ce que je voulais. Mais j'étais dans le déni de mes sentiments. Lui lâcher, comme ça, de but en blanc que je l'aimais pas, j'savais que ça aurait un impact sur elle et sur son coeur. C'était exactement ce que je voulais. La blesser. C'était idiot et pas constructif. Mais j'm'en fichais. Et comme on était pas lisible, dans aucune de nos intentions, il avait fallu d'un eye contact un peu trop prolongé pour qu'on envoie valser absolument tout ce qu'on s'était dit. L'appel des corps et de ses lèvres, c'était ça qui comptait le plus à présent. Et j'voyais bien qu'elle succombait elle aussi, à contre coeur. Parce qu'on savait que ça n'avait strictement rien de rationnel de faire ça. Mais c'était beaucoup plus fort que nos raisons. Alors on s'embrassait, fougueusement, comme si c'était urgent. Et surtout, on ne s'accordait aucune pause, pour ne pas se laisser ne serait-ce qu'une fraction de seconde pour arrêter, pour faire marche arrière. Et on s'laissait aller, l'un contre l'autre, mes mains à la recherche de sa peau et Maxine qui se trouvait à califourchon sur moi, mes mains qui glissaient sur ses fesses, pour rapprocher son bassin du mien, et nos langues qui continuaient de se mêlées l'une à l'autre. Bordel que c'était bon de l'embrasser ainsi. Et on était pris dans l'instant, qu'on entendait pas, ou de très très loin, l'hélicoptère qui s'approchait de l'île. Enfin si, je l'avais parfaitement entendu mais j'voulais juste prolonger autant que possible notre instant, parce que je savais qu'une fois séparés, tout serait fini. C'était terrible comme sensation. J'me sentais un peu coupable. Mais heureux. Un bon mix de feels bien étranges que j'essayais même pas de comprendre. Et finalement, le bruit du moteur était tellement proche de nous qu'on finit par séparer nos lèvres. On ne s'accorda aucun regard, aucun mot, aucun sourire. C'est comme si on était devenu de parfait inconnu. La fin de la nuit, elle fut très étrange. On s'calculait pas, comme si tout ce qu'on avait partagé sur cette île, on en retenait que le pire. Que les mots tranchants. On regagna la terre ferme et après que les secours se soient assurés qu'on était en forme, on pu reprendre nos chemins. J'avais caché autant que possible que j'étais dans une phrase de manque et à peine étions nous libérés, que j'reprenais le chemin d'une des boites de Bowen, dans laquelle je savais que je trouverais un fournisseur. J'étais pas encore sorti d'affaire et cette entrevue avec Maxine, avait juste foutu le trouble, encore un peu plus, dans mon esprit. L'issue entre nous? J'crois qu'il n'y en avait pas.

FIN

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