(#327) - why spiders? why couldn't it be "follow the butterflies? (julyann)

Tu avais bien ri devant le message de ton ex-petite amie. Évidemment que tu allais la sauver d’une petite araignée, parce que tu avais énormément envie de la revoir. La recroiser t’avait fait du bien, et tu ne voulais pas briser le contact. Après tout, c’est la seule fille dont tu es tombé amoureux et tu comptes bien tout faire pour réparer tes erreurs. Tu te dirigeais vers son appartement, il était tard mais bon qu’importe, tu ferai tout pour elle. Tu te garais à côté de l’adresse qu’elle t’avait donné et tu montais dans l’immeuble. En frappant à la porte, tu entendais une petite voix qui te disait d’entrer, que la porte était ouverte, et c’est ce que tu faisais. Tu ouvrais donc la porte et tu voyais la belle blonde debout sur l’ilot de sa cuisine avec son chat dans les bras. La première chose que tu faisais, c’était rire très fort. « Lily, elle va pas te manger l’araignée » soufflas-tu dans un rire. Et puis tu sortais ton téléphone pour la prendre en photo, perchée sur son meuble. Tu arrivais vers elle et tu lui tendais la main pour qu’elle descende. « Promis, j’vais regarder mais j’suis sûr qu’il n’y a rien » dis-tu en attendant qu’elle attrape ta main pour descendre de l’ilot de cuisine.

@Lilyann Nelson

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Réveillé depuis le début d’après-midi, je profitais de cette journée de congé pour paresser un peu regarder quelques épisodes de ma série en cours. J’étais toujours en pyjama, petit short et débardeur, parce que je n’avais pas l’intention de sortir. Quand un bruit se fit entendre, au début je ne m’en faisais pas tellement, jusqu’à ce que ce bruit deviennent un peu plus constant, même Maurice semblait chercher d’où il pouvait venir. Plus possible de me concentrer sur la télévision ou sur autre chose que ce bruit. Personne ne répond, que ce soit Nim, mon père ou même Arielle qui bosse actuellement. Je pense que je suis en train de devenir folle, plus le temps passe, plus je sens ce stress de ne pas retrouver la source du bruit. Jusqu’à ce que je vois courir une souris, même Maurice semble avoir peur, je n’ai clairement pas un chasseur comme chat. Je finis par grimper sur l'îlot de cuisine et écrire à Jules, sans être certaine s’il va venir m’aider à cette heure. Maurice dans les bras, j’attend impatiemment que Jules vienne à ma rescousse. En me voyant debout sur le comptoir, il rit très fort. “C’est pas une araignée, c’est une souris ! ” Il peut bien rire et prendre une photo, je ne suis juste pas fan des bestioles, surtout pas quand elles sont chez moi. Je prends sa main pour descendre de l’îlot, toujours pas rassurée. “Je l’ai vu par là ! ” Je lui montre le coin de la cuisine, serrant un peu plus Maurice qui observe Jules d’un drôle d’air, pas certain qu’il puisse lui faire confiance. “Il n’y a personne qui me répondait et je ne savais plus qui appeler ! ” Que je dis doucement pour m’excuser de le déranger ainsi.

Tu levais les yeux au ciel, toujours en riant quand elle te disait que c’était pas une araignée mais une souris. « Ton chat est pas très chasseur, il a même pas voulu te sauver d’une souris » dis-tu avec un léger rire. Elle attrapait ta main pour descendre de l’ilot mais tu voyais qu’elle n’était quand même pas très rassurée. Le chat te regardait aussi de façon méfiante. Tu allais voir dans le coin de cuisine qu’elle t’indiquait et tu voyais un trou où en effet, une souris pouvait passer. Alors tu attrapais des trucs afin de boucher le trou pour qu’elle ne puisse pas revenir. « Tu devrais plus être embêté à partir de maintenant ! » dis-tu avec un sourire en coin à ta blonde. Tu te lavais les mains avant de revenir la voir, toujours avec son chat dans les bras et tu riais encore un peu. « C’est pas la petite bête qui va manger la grande, promis » dis-tu avec un sourire bienveillant. Elle était si mignonne avec son chat dans les bras, tu donnerai tout pour la prendre dans les tiens et l’embrasser mais chaque chose en son temps, il ne faut pas que vos retrouvailles aillent trop vite. « Tu veux que je vérifie s’il y a un monstre sous ton lit, aussi ? » demandas-tu avec un regard malicieux. Bon, c’était peut-être la blague de trop mais ça te faisait sourire.

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“Maurice est une princesse ! Il ne chasse pas !” En même temps, je pense que je préfère ça ainsi, comme ça je n’ai pas de cadeau de cadavre de petit animal dans mon lit. De plus, quelle genre de maladie il pourrait ramener à manger ces petites bestioles ? Je frissonne de dégoût alors que j’observe Jules qui bloque le passage pour la souris, j’espère qu’elle ne reviendra pas ! Les petits bruits que ça peut faire et tout ? Beurk… Je n’ai pas peur, mais ça me dégoûte. “Mon sauveur !” Un sourire sur les lèvres, je pose une main dramatique sur mon front sans lâcher Maurice qui continue de jauger Jules. Je lève les yeux vers lui, tentant de garder une certaine contenance, son regard me chavire toujours autant et je hoche la tête doucement, en espérant qu’il dise vrai que ce ne soit pas une souris carnivore que j’héberge chez moi, depuis combien de temps elle est ici ? Est-ce qu’elle a fait son nid ? Pondue une portée de mini-souris ? Maurice se débat doucement et je le laisse retourner au sol et il part en direction de la cuisine où on a vu la souris la dernière fois. “Tu me prends pour une cinglée maintenant ? ” Je demande faussement boudeuse, tout en allant quand même en direction de ma chambre, je monte sur le lit et soulève la couette pour qu’il puisse voir sous le lit. “Vu que tu le proposes, je te laisse quand même vérifier ! ” En même temps, ça me donnera l’occasion de pouvoir le mater un peu à quatre pattes et l’idée n’est pas désagréable, il est si beau, je pense que je ne pourrais jamais me lasser de le regarder.

« J’avais remarqué, ça » dis-tu avec un rire en regardant le chat. Il était d’ailleurs entrain de te toiser et de te juger. En même temps, il ne te connait pas, et il a du entendre parler de toi et pas de la bonne façon en plus. Tu faisais ton affaire en essayant de boucher le trou qu’avait fait la souris dans le mur en espérant qu’elle ne revienne pas de si tôt embêter la belle blonde. Elle te mimait une scène et ça te faisait encore plus rire. Alors tu attrapais sa main, tu l’embrassais et tu lui répondais juste après. « Toujours là pour vous sauver mademoiselle Nelson » dis-tu en lui faisant la révérence et un clin d’oeil. Puis tu lui faisais une vanne sur le monstre sous son lit. Mais elle te prenait au mot. Alors tu riais et tu la suivais dans sa chambre pour qu’elle te demande de regarder. Tu t’abaissais au sol et tu regardais sous le lit, d’un air terrifié tu lui sortais… « Euh… Lily… je… » dis-tu en essayant de garder ton sérieux. Tu te relevais, l’air terrifié et tu allais vers elle. « Faudrait pas qu’on reste ici » ajoutas-tu en gardant un air terrifié. Tu la poussais vers la sortie de la chambre, toujours l’air apeuré et tu lui glissais à l’oreille juste un… « Bouh » que tu lui disais tout doucement pour lui faire peur.

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Est-ce qu’il est en train de se moquer de Maurice ? Je le regarde avec un sourcil haussé, je ne dis rien, mais Maurice il le sait quand on se moque de lui. Il est réputé pour être grognon et en ce moment, il semble jauger le brun. Enfin, même s’il rit de mon chat, moi je suis bien heureuse qu’il se soit déplacé pour venir me filer un coup de main et c’est pour cette raison que je ne dis rien sur le sujet. Quand il revient vers moi et qu’il me prend la main pour déposer un baiser, je me sens rougir comme une tomate. “Dois-je t'appeler chevalier Keynes ?” que je demande en gloussant presque. Je tente de reprendre contenance et pour le coup, je l’entraîne vers ma chambre pour qu’il puisse vérifier sous le lit qu’il n’y a pas de bestioles ou de monstres qui pourrait me dévorer toute crue. Je me sens blêmir quand il recommence à parler après avoir jeté un œil sous mon lit. “Que.. quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ?” Je demande nerveusement en sortant de la chambre alors qu’il me pousse. Je pousse un cri et lui saute dans les bras quand me fait peur. Mon coeur bat à tout rompre sous le coup du stress. Puis prenant conscience de ce que je fais, je remets le pied à terre en lui donnant une petite poussée, pas très forte. “Tu m’as fait tellement peur ! Ah ! T’es nul ! ” Une main contre le coeur, je tente de calmer son battement.

Tu lui faisais une belle révérence, n’oubliant pas un baise-main quand même et tu la voyais légèrement rougir, ce qui te faisait encore plus sourire. « Ça me va bien j’trouve, non ? Chevalier Jules Keynes » dis-tu en lui faisant un clin d’oeil. Vous vous dirigiez ensuite dans la chambre de la jeune femme, et tu te mettais à genou pour inspecter sous son lit. Est-ce le meilleur moment pour faire une blague ? Oui, totalement ! Alors c’est ce que tu t’apprêtais à faire. Tu commençais à faire croire que tu voyais quelque chose d’étrange sur le sol et tu te relevais l’air un peu paniqué. Ça semblait fonctionner puisqu’elle semblait aussi avoir peur maintenant. Ton petit plan marchait. « Faut sortir là » dis-tu, la voix tremblante. T’avais passé ton enfance à faire des blagues à Charlie, ta soeur mais aussi à Charlie, ta meilleure amie. Alors c’était du tout cuit pour toi. Et quand tu la guidais vers l’extérieur, tu lui faisais peur un bon coup avant de la rattraper au vol puisqu’elle atterrissait littéralement dans tes bras. Tu te mettais à rire, bien fort, à gorge déployée alors qu’elle était dans tes bras. Et puis elle se détachait de toi, mettant une main sur son coeur. « J’étais obligé, pardon » dis-tu dans un rire. « Mais promis, y’a pas d’esprit dans ton appart et y’a plus de souris, tu devrais être rassurée » ajoutas-tu abbé un sourire en coin.

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Il a toujours été charmant, toujours trop beau pour être vrai, trop parfait à mes yeux. Tellement que parfois je me disais qu’il était normal que nous ne soyons plus ensemble, je ne devais pas être la princesse qu’il recherchait, maintenant que je lui donne le titre de chevalier, je me dis que prince lui irait mieux. “Mouais, ça sonne assez bien je trouve aussi ! ” Que je lui dit avec un petit clin d’oeil en prime. Puis on va vers ma chambre pour nous assurer qu’il n’y a pas d’autre bestiole dans mon appartement, il fait rapidement augmenter mon rythme cardiaque quand il me fait comprendre qu’il faut sortir de là. Je m’imagine le pire dans ma tête et mon imagination est un peu trop fertile en ce moment. Même sa voix à lui a l’air paniqué, ça n’arrange en rien la situation et le bouh vient me faire sursauter à un point tel que je me retrouve dans ses bras. Heureusement qu’il a un bon réflexe, sinon on aurait fini par terre tous les deux vu le bon de malade que j’ai fait. Quand il éclate de rire, je comprends que je me suis fait jouer un tour, mon coeur continue de palpiter dans ma poitrine, même après avoir compris que c’était une blague. Son rire est si…. encore aussi envoutant et je finis par rire après avoir repris quelque peu mes esprits. “Pfff heureusement, sinon je crois qu’on aurait pas eu le choix d’y mettre le feu et je me serais retrouvé à la rue. Tu imagines ? ” Peut-être un peu trop intense, mais ça me fait rire et je me laisse tomber sur le canapé pour reprendre mon souffle. “Merci encore d’être venu, sinon je pense que j’aurais passé la nuit sur le comptoir et c’est pas super confortable tout ça ! ” Maintenant que je suis rassurée, je prends conscience qu’il est vraiment là, dans mon appartement, depuis le temps où j’y pense, jamais je n’aurais pensé que ce serait à cause d’une foutue souris. “Tu veux rester un peu ou tu avais des plans ?”

« Ton preux chevalier ou bien ton prince charmant en vrai, c’est toi qui choisit » dis-tu avec un sourire en lui faisant une deuxième révérence. Mais elle avait approuvé le fait que tu étais un chevalier. Quand vous étiez allé dans la chambre, ta petite blague semblait fonctionner. L’idée de lui faire peur c’était marrant. Enfin, tu trouvais ça marrant mais peut-être que Lily n’allait pas le trouver drôle. Elle avait sauté dans tes bras, de peur, heureusement que tu avais réussi à la rattraper au vol. L’avoir dans tes bras, ça te faisait du bien, t’étais content. Rapidement, la blonde retombait sur ses pieds mais était entrain de reprendre son souffle. « Je t’aurai accueilli chez moi » dis-tu avec un clin d’oeil. Hors de question de la laisser à al rue. Pas elle, tu ne pouvais pas faire ça. C’était la femme de ta vie, Lily, tu savais que c’était elle. Mais elle ne le savait peut-être pas. Tu ferai tout pour elle, mais genre vraiment tout. « Je regardais la télé quand tu m’as appelé, alors bon, j’ai rien de prévu, j’peux rester si tu veux bien de moi » soufflas-tu avec un sourire en coin. Tu voulais pas la déranger non plus.

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Mon prince charmant, si seulement ça pouvait être vrai ! S’il savait ce que je pense de lui encore aujourd’hui. J’ai compris, ça été long, mais j’ai compris que ce n’était plus possible, qu’il ne pensait plus à moi comme à la femme de sa vie. Pourtant, c’est le seul qui a répondu à mon appel à l’aide, c’est lui qui est encore là aujourd’hui quand j’ai besoin…. Pourtant en ce moment, j’ai l’impression que nous vivons un moment spécial, après tout, c’est toujours spécial pour moi quand il est là. Il rit comme avant, il me fait même une blague qui me projette dans ses bras et je me régale de son rire. Une fois ma frayeur passée, je rigole en disant qu’un peu plus et il aurait fallu mettre le feu à mon appartement et je me serais retrouvé sans domicile fixe, je ris encore quand sa phrase me fait l’effet d’un choc, il rigole là ? Mon rire s’estompe, laissant place à un air interrogateur. “Tu ferais vraiment ça ? M’accueillir chez toi comme ça ?” Son clin d’oeil, il avait dit ça pour rire ou il était sérieux ? Je me laisse tomber sur le canapé, en essayant toujours de comprendre et j’essaie subtilement, ou pas, de savoir s’il avait des trucs de prévu où s’il veut rester et c’est là qu’un sourire se dessine sur mon visage. Un vrai sourire sincère. “Bien sûr que je veux de toi !” Je répond vivement, me redressant pour aller à la cuisine et ouvrir le frigo. “Tu veux quelque chose à boire ?” J’essaie surtout de m’occuper les mains, pour ne pas montrer quel effet il me fait en ce moment. Mon coeur palpite, je passe la soirée avec Jules chez moi, rien que lui et moi…. et Maurice.

Le prince charmant, tu l’avais été y’a quelques années, tu ne l’es plus maintenant que la blonde avait refais sa vie. Enfin tu t’en doutais. Tu l’avais suivi sur les réseaux sociaux, tu voyais qu’elle était amie avec d’autres garçons, qu’elle devait avoir d’autres dates. Et ça te faisait mal mais bon, c’était ta faute. « Bien sûr, patate, j’te laisserai jamais à la rue » soufflas-tu avec un sourire bienveillant. T’essayais en vain de lui faire comprendre que tu étais là pour elle, comme à ton habitude lorsque vous étiez ensemble mais ça remontait à presque sept années, et elle avait surement pas envie que tu reviennes dans sa vie après ça. T’avais fais ça de façon lâche et surtout égoïste, en pensant qu’elle ne pourrait pas gérer la maladie. Au final, elle était devenue infirmière pédiatrique, et tu te disais que c’était peut-être toi qui l’avait aiguillé dans ce choix là. « C’est bon à savoir » soufflas-tu avec un sourire en coin. Elle voulait de toi, et elle était sérieuse, sans rire. « Qu’est-ce que tu me proposes ? » demandas-tu ensuite simplement.

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Comment dire à quel point ce qu’il me dit en ce moment me fait chaud au coeur. Je ne pensais pas qu’après tout ce temps il ferait encore ça pour moi. Que ce soit de venir à la rescousse ou encore même m’héberger si jamais un problème survenait. Je ne voulais pas qu’il le voit que ça m’avait touché plus que de raison, que mon coeur venait de faire un salto arrière dans ma poitrine. “Patate vraiment ? C’est toi qui est une patate ! ” Je lui tire la langue avant de rire. Enfin, j’allais quand même accepter qu’il me taquine, parce que pendant ce temps au moins il est avec moi et je suis plus qu’heureuse qu’il accepte de rester encore un peu. Tout ça avait le don de me rendre un peu trop heureuse, du coup je file vers le frigo pour lui offrir quelque chose à boire, la tête dans le frigo il ne pouvait pas voir mon expression. “Humm… J’ai quelques sodas, bière ou du vin blanc… ” Je me relève et lui sourit, je montre la bouteille de blanc qui n’a pas encore été ouverte. Je n’ai pas la plus grande tolérance à l’alcool, puis c’est Jules quand même qui est là… Je pose la bouteille sur le comptoir et me penche pour sortir une des bières pour qu’il puisse voir qu’est-ce que j’ai… Pourquoi je ne propose que de l’alcool. “Ah oui, sinon j’ai aussi quelques bouteilles de fort pour faire des cocktails ! ” Je bouge en direction du garde manger ou je garde les autres sortes d’alcool, j’ai besoin de m’occuper et c’est pour ça que je ne tiens pas en place.

« Monsieur Patate, s’il te plaît, respectes-moi » dis-tu en étant faussement outré, postant une main sur ton coeur. Et puis tu te mettais à rire. C’était spécial de vous retrouver tous les deux dans son appartement, tu n’avais plus l’habitude. Les seules fois où vous vous étiez croisé c’était avec du public, beaucoup de monde autour de vous. Là, vous étiez l’un en face de l’autre, avec seulement un chat entre vous. Elle te proposait de rester, tu acceptais évidemment l’offre. Et puis c’est là où elle te proposa quelque chose à boire. Etant donné que tu es encore fragile, l’alcool c’est pas trop pour toi alors quand elle te parlait de bière, de vin ou d’alcool fort, tu grimaçais. « J’ai… j’évite de boire de l’alcool, tu sais à cause de… enfin bon t’as compris » soufflas-tu en passant une main dans ta nuque, un peu gêné. T’aimais pas refuser des offres, mais tu préférais être honnête avec elle. « Mais prends-en, toi, moi j’veux bien un soda s’il te plait » demandas-tu ensuite à la jeune femme avec un maigre sourire. T’aurai pourtant bien pris un verre d’alcool histoire de te détendre un peu mais c’était pas la meilleure des solutions pour tes nouveaux poumons ni pour ton attitude.

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L’éclat de rire ne se fait pas tellement attendre. “Ça me fait penser à Pumba dans le roi lion quand il dit super outré : “ ON M’APPELLE MONSIEUR PORC ! “ mais je te rassure, monsieur patate, tu es plus charmant que Pumba.” Dis-je en battant les cils dans une tentative d’être super mignonne et qu’il n’aura d’autre choix que de craquer. En vrai, comme j’aimerais savoir ce qu’il pense en ce moment, si comme moi, il ressent encore ces papillons dans son ventre et si… Lily, arrête me dis-je en me giflant mentalement alors que je vais au frigo pour lui offrir un truc à boire. Je pose ma main devant ma bouche et je me sens mal tout d’un coup. “Je suis désolé, mais bien sûr je ne comprends pas pourquoi je n’ai pas pensé à tout ça avant ! ” C’était débile de ne pas y penser, après tout, cette maladie avait été la raison première de notre séparation. Je hoche la tête et rangé rapidement l’alcool pour sortir un soda pour lui et un pour moi et m'approche pour le lui tendre. Ma main glisse sur la sienne et je le regarde dans les yeux, un petit sourire niais sur les lèvres. “Tu savais que mon cousin Nimrod était venu s’installer en ville ? Tu l’avais déjà vu non quand il était venu faire un tour dans le temps… ” J’ai paniqué et je cherchais à combler le vide de la conversation, parce que sinon, j’étais à haut risque de me noyer dans ses yeux et de ne plus savoir que faire d’autre de mes dix doigts, ou pire l’embrasser…. Il me repousserait sûrement non ?

« C’était exactement la référence que j’avais en tête » soufflas-tu avec un rire. « Merci, ça fait plaisir » ajoutas-tu en lui mimant une révérence. Et puis pour le coup, ça te faisait vraiment plaisir. Tu voulais absolument avoir l’approbation de Lily sur tout dans ta vie, surtout depuis que tu allais mieux. C’était totalement égoïste, on peut le dire, oui. La jeune femme te proposait quelque chose à boire mais tu grimaçais quand elle te proposait de l’alcool, puisque tu évitais toujours d’en boire depuis que tu es greffé. Tu voulais faire attention à tout et tu faisais vraiment attention à tout. « Mais non, t’en fais pas, y’a pas de soucis » dis-tu avec un sourire en coin quand elle se confondait en excuses. Les gens n’y pensent pas forcément, et tu ne leur en veux pas vraiment. Ils ne savent pas ce que c’est et les contre-indications qu’il y a malgré la rémission. Enfin, on va laisser passer un petit moment avant de faire la fête comme pas permis et de se retourner la tête mais ça arrivera un jour ! Lorsque sa main se déposait dans la tienne, tout un frisson parcourait ton corps. « Oh oui, je me souviens ! C’est super ça, tu dois être contente » dis-tu avec un sourire. Tu n’avais pas d’aussi bonnes nouvelles de ton côté, avec Charlie, sa fausse couche et son mariage abrogé, ton cousin accusé de meurtre, c’était pas la joie chez les Keynes !