les yeux plissés comme si je quittais la pénombre - alan

16h. La vie, elle poursuit son cours. J'pourrais dire que tout roule en ce moment. Globablement, on est bien. J'contrôle. Will a reprit sa bonne place dans mon coeur, nous deux, c'est repartie et franchement ça me rend vraiment heureuse. Et puis comme si ça suffisait pas, Zach et Seth m'ont rejoint à Bowen. Il y avait une ou deux ombres aux tableaux, mais j'essayais de pas trop y penser. La plus importante sûrement c'est que je n'avais toujours pas retrouver de travail. Ca faisait long là. J'm'étais accordé une pause, dans mon domaine, quand mon père avait été épinglé d'harcèlement et que mon nom était trop rattaché au sien dans le milieu du développement des jeux vidéos, mais j'devais bien reconnaître que ça me manquait. Je m'étais occupé un temps des enfants de Cooper, pendant qu'il faisait une formation, mais clairement, c'était pas ma passion première. Ils étaient adorables et ça m'avait amusé de m'occuper d'eux, mais inlassablement, je revenais vers les jeux vidéos, vers l'informatique. C'était dans ça que j'étais douée. Mon frère m'avait plus au moins parlé de lancer notre affaire ensemble, mais j'savais pas si c'était une bonne idée. J'naviguais un peu à l'aveugle en ce moment. Alors pour occuper mes journées, j'les passais dans un café en bas de mon appartement. J'y étais bien, c'était tranquille et j'pouvais tranquillement continuer à me perfectionner sur les logiciels que j'utilisais à l'époque. J'me gardais toujours informée des nouveautés techniques, et j'essayais aussi de pas trop perdre mes skills en dessins. C'était important. Alors que mon café allongé est en train lentement de refroidir à côté de moi, j'suis concentrée sur ma tablette, sur laquelle je griffonne des sketchs. J'fais pas tellement attention à ce qui se passe autour de moi. J'vois d'un coin de l'oeil qu'Alan, un très très bon pote à mon frère entrent dans le café, mais j'y prête pas attention. J'lève juste une seconde les yeux vers lui, histoire de lui montrer que j'l'ai vu mais rien de plus. J'suis pas ultra à l'aise avec lui. J'l'ai jamais été. J'suis juste la p'tite soeur de son pote de toujours. Rien de plus. Et en fait, il me met un peu mal à l'aise avec sa confiance débordante. Si on devait résumé, lui et moi, j'avais comme le sentiment qu'on était aux antipodes. J'me re-concentre sur l'écran de mon ipad, stylet en main et je continue de sketcher des idées de paysages. L'esprit qui divague lentement. Dans ma bulle.

@Alan Hopkins

tw : cigarette

Sortir du travail, ça fait du bien. C’est pour ça qu’Alan apprécie le télétravail. Pouvoir travailler n’importe où, quand il veut. Fini la routine assez emmerdante ! La vie métro, boulot, dodo n’est clairement pas faite pour Alan. Déjà, heureusement qu’à Bowen, il n’y ait pas de métro, celui lui évite déjà une partie de ce rythme qu’il n’apprécie pas. De plus, il a eu la chance d’avoir la liberté de pouvoir travailler où il veut. Et il en profite, clairement. Peut-être, enfin, sûrement, son frère n’est absolument pas enthousiaste à l’idée qu’il s’éloigne comme ça, qu’il puisse mener sa vie comme cela lui chant. Mais cela est égal à Alan, il s’en moque. Tout ce qu’il veut c’est son bonheur et faire ce qu’il veut quand il veut. Le télétravail est donc un atout parfait. Aujourd’hui encore, il le met en application. Alan en a marre de voir ses collègues, et surtout son frère lui mettre la pression sr certains dossiers. Il a besoin d’air. Il a besoin de respirer, de prendre de la distance sur tout ça. La pression, ce n’est pas pour lui (il la boit juste ). C’est ainsi, qu’il a rassemblé ses affaires toute à l’heure, et a déclaré une fin d’après-midi au télétravail. Sur la route, il respire, il prend le temps de se fumer une clope au volant. Inspire. Expire. L’air de la cigarette remplit ses poumons, cela lui fait du bien. Il se sent déjà mieux. Il ne manque plus qu’un petit café, se dit-il. Il prend donc la direction d’un café de Bowen qu’il apprécie. Et ni une ni deux, il franchit la porte du lieu. L’odeur du café, tel une drogue, l’apaise aussi. Il pourra retrouver un peu de sérénité. Il commande donc directement un expresso et part à la recherche d’une table pour s’assoir tranquillement Il balaye donc du regard la salle, et.. tombe sur Poppy. Il rit. Poppy, c’est la sœur de Seth, son colocataire, son ami, sa moitié presque. Il la connait de loin, sans jamais vraiment échanger avec elle. Puis, Gustavo lui e parle également. Poppy, elle lui fait rire. Enfin, c’est des légères moqueries, évidemment, rien de bien méchant (bien sûr). Il reçoit son café en main, et se dirige vers la jeune femme. « Salut Pop’ ! » dit-il. Il pense que ça sera marrant de s’assoir avec elle, ça fera passer le temps, clairement, et il en avait besoin. « Je m’assois là, ça te va ? » fait-il semblant de demander car il a déjà posé ses fesses sur la chaise en face. Il se redresse légèrement pour voir ce qu’il se passe sur l’écran de la jeune femme. « Tu fais quoi avec tout ça ? » demande-t-il en fronçant les sourcils. Puis il se remet droit, sort son ordinateur et se branche au réseau. « ‘Fin bref, j’ai du travail moi de toute façon. » Il fait semblant de se concentrer sur un dossier ultra important (il l’est, mais pas pour Alan) mais le dossier n’est plus accessible. Il fronce les sourcils, lâche un petit grognement, recommence la manipulation et… même résultat. Ok, ok. Il éteint son ordinateur, et ça ira mieux. Bref, il appuie sur le bouton allumer, tape son mot de passe, se connecte au wi-fi du café, et tente de se connecter à nouveau sur le dossier. Et RIEN. Même chose, inaccessible, message bizarre, ça bugue, il sait pas trop tout ce que ça veut dire. Et Alan râle une nouvelle fois. Peut-être un peu trop pour que sa voisine l’entende.    

La petite bulle paisible, que je m'étais trouvée au café du coin, elle éclate à l'instant où Alan entre dans mon espace. J'le vois là, avec son p'tit air supérieur qu'il rigole de moi intérieurement. Ca a toujours été le cas. Seth, mon grand frère, il avait ce p'tit truc un peu prétentieux. Mais ça passait, parce que j'étais sa soeur et que même s'il faisait le beau devant ses potes, surtout à l'époque, en fait, j'savais qu'il débordait d'amour pour moi. En revanche, ses potes, ça avait toujours été un peu bancal. J'avais constamment l'impression d'être moqué. La p'tite soeur un peu maladroite avec aucune répartie et qui fait pataude dans ses réflexions. C'est comme ça qu'il devait probablement me voir Alan. Mais en arrivant dans le café, il me salut et s'installe à côté de moi, sans vraiment me demander mon avis. J'crois que ça l'intéresse pas tellement de savoir si ça me dérange. "Hé Alan." que j'dis avec un demi sourire. "Non, non, vas y, pas de soucis." que j'dis alors que j'me penche pour décaler mon sac à main pour lui laisser de l'espace. De toute façon, il m'avait pas tellement laissé le choix. Il dégage un truc qui m'a toujours impressionné Alan. Une sorte de confiance naturelle, un truc qui déborde et qui me submerge. Il prend le temps d'une seconde pour s'intéresser à ce que je fais. J'minimise mon travail, parce que c'est pas important. "Oh trois fois rien, j'cherche l'inspiration." J'avais pas spécialement envie de lui expliquer en quoi mon travail était intéressant, il y comprendrais rien à la notion de texturing et de lighting. J'me contente de baisser le regard, et de reprendre ce que je fais. Mais forcément, là, j'ai plus tellement d'inspiration. Ma bulle de sérénité à éclatée. Et pis Alan, il pianote sur son ordinateur, apparement il a du travail. J'peux pas l'ignorer, il est dans mon champ de vision et je commence à l'entendre râler, à s'agacer. Il clique frénétiquement sur son laptop et j'ai l'impression qu'il est un peu en galère. J'relève les yeux vers lui alors qu'il râle un énième fois. "Y a un truc va pas?" que j'demande gentiment. Les ordinateurs, leur fonctionnement, ça n'a pas trop de secret pour moi. J'suis un peu rouillée, c'est vrai, parce que ça fait un p'tit moment que j'm'y suis pas vraiment remis mais généralement, dans mon entourage, quand quelqu'un avait un soucis avec son laptop, c'était vers moi qu'on se tournait. Cela dit, j'suis pas vraiment certaine qu'Alan soit très enclin à me demander de l'aide. J'reste sur mes gardes, les yeux posés sur lui, attendant de voir comment il deal avec son soucis.

@Alan Hopkins

Alan est content de voir Poppy ici, de pouvoir l’avoir dans sa compagnie. C’est donc naturellement, après son café, qu’il s’assoit près d’elle. Il sourit à sa réflexion. Super, il ne la dérange pas. Après tout, il s’est un peu imposé ici, il s’est installé sans vraiment demander son avis. Est-ce qu’il aurait bougé si elle lui avait dit non ? Il ne sait pas. De toute façon, ce n’est pas le cas, il est très bien, et commence à sortir ses affaires pour travailler, avancer sur les dossiers importants, et essayer de rendre tout à l’heure. En attendant que tout se connecte, il se penche sur le travail de Poppy, lui demandant ce qu’elle peut donc bien faire. « Hum. » lève-t-il un sourcil. Il ne comprend pas trop, c’est étrange. Il ne sait pas vraiment ce que fait Poppy dans la vie de toute façon. Il n’est pas certain d’avoir échangé à ce sujet avec elle. « Pour ? » questionne-t-il, rapidement avant de se remettre devant son ordinateur, prêt à reprendre le travail. Prêt, enfin pas totalement. On dirait que la machine ne souhaite pas coopérer avec lui. Cela a tendance à l’énerver, à l’irriter. Il essaye de recommencer toute la manipulation depuis le début. Ce n’est pas vrai ! Pas possible ! Pourquoi ce foutu message d’erreur s’inscrit-il sur son écran ? Il en a clairement aucune idée, et il ne veut pas perdre son temps avec ça. Il râle à base de rhoooo ou encore de rhaaaa voir peut-être des putain, il ne sait plus trop, tout sort automatiquement, il ne contrôle pas vraiment ses mots quand l’informatique ne veut pas collaborer. Et il ne se rend pas vraiment compte qu’il n’est pas tout seul, que Poppy est en face de lui, qu’elle peut largement tout entendre, c’est bien certain. Et c’est sans aucun doute qu’elle lui pause une question. Alan redresse sa tête, et hausse les épaules. « Oh, un vieux message d’erreur à l’ouverture d’un dossier, j’arrive pas à le fixer. » Il appuie encore sur le bouton éteindre. Cette fois-ci c’est la bonne. « Mais ça devrait vite se régler, t’inquiète pas. » lui sourit-il. Et bah… non. Visiblement, ce message ne veut pas disparaitre malgré les changements de paramètres qu’Alan a pu effectuer, dans ses faibles petites capacités et connaissances dans ce domaine.   « Putain. » peste-t-il. Là, c’est clairement assumé. « J’sais pas qui a inventé l’informatique, mais il était pas très malin pour laisser autant de bugs. »exprime-t-il son mécontentement en roulant les yeux, comme si Poppy allait pouvoir faire quelque chose,. Il ne cherche plus vraiment ça, ça lui fera aussi une excuse pour ne pas travailler. Il cherche dorénavant que sa compassion.

Alan, il est surtout le pote de mon grand frère. Et accessoirement aussi un pote à Gustavo. Alors j'me méfie. J'ai toujours été la p'tite soeur un peu débile, j'le sais. Et même si Seth, dans le quotidien familial, il était pas horrible avec moi, il avait toujours eu cette p'tite tendance à me présenter comme une nunuche. Cela dit, plus jeune, j'envoyais pas tellement un message différent. J'étais pas la fille avec le plus de répartie au monde, j'étais du genre à bredouiller dès que la situation m'échappait et forcément, j'avais cette fâcheuse tendance à toujours m'imaginer que les autres se moquaient de moi. Alors quand Alan pop-up à côté de moi, j'reste assez distante. En soi, il me dérange pas. Et puis j'crois qu'il s'est pas tellement posé la question de savoir s'il troublait ma quiétude. Alan, il a toujours débordé de confiance en lui, il a cette petite aura impressionnante. Alors j'fais profil bas. J'réponds par monosyllabe, j'me fais discrète. "Le travail." que j'lui dis, tranquillement. Il n'y comprendrait rien Alan, à ce que je fais. Et j'suis pas certaine que ça l'intéresse en fin de compte. Puisque très vite, il s'met sur son laptop et le silence s'installe. Pas pour très longtemps parce que très vite, je l'entends bougonner. Son pc va pas comme il voudrait, je l'entends cliquer frénétiquement sur tout un tas de truc, alors j'lui demande, naturellement, si quelque chose ne va pas. Il s'agace un peu, visiblement c'est une histoire de dossier qui veut pas s'ouvrir correctement. Mais il semble avoir la situation en main, je hoche la tête quand il me dit de ne pas m'inquiéter. "J'm'inquiète pas, t'en fais pas." que j'réponds avec un p'tit sourire avant d'me re-pencher à nouveau vers ma tablette. Stylet en main,  j'reprends mes sketchs, mais pas pour très longtemps. Alan se remet à pester. J'relève les yeux vers lui et j'arque un sourcil à sa réflexion. "Généralement, ça marche plutôt bien, quand on sait s'en servir." J'esquisse un léger sourire et finalement j'me lève pour faire le tour de la table, et j'me penche vers Alan, les yeux rivés vers son écran d'ordinateur. "Tu m'laisses la main une seconde? Que j'regarde?" A première vu, son dossier avait l'air corrompu. Mais pour le vérifier, fallait qu'Alan accepte d'me faire confiance. Après tout, son dossier là, c'était probablement confidentiel, il travaillait dans le juridique Alan, alors j'me doutais qu'il était pas tellement down à me laisser les rennes. Cela dit, j'étais tout à fait certaine que j'pourrais faire des miracles. J'étais p'tete une nunuche, mais l'informatique, c'était mon rayon.

@Alan Hopkins

Alan regarde curieusement Poppy. Le travail, avec un ordinateur ? Et tout ça ? Dans un café ? C’est vrai qu’il ne sait pas exactement ce que fait Poppy à Bowen mais ça l’étonne vraiment. Il est vrai qu’il n’a jamais échangé avec elle à ce sujet. Pourtant, il ne l’imagine pas du tout derrière un ordinateur. A vrai dire, il ne l’imagine pas du tout travailler. « Je sais pas ce que tu fais, mais je suis souvent une excellente source d’inspiration. » plaisante-t-il pour détendre l’atmosphère. Non, il ne drague pas la sœur de son pote, hors de question d’imaginer ça. Mais il reste taquin, blagueur, c’est son talent, peut-être même son unique talent. Il espère au moins lui décrocher un sourire, parce que ça n’a pas l’air très drôle de chercher l’inspiration pour son travail. De toute façon, le travail, ce n’est jamais très amusant. Il en paye actuellement les frais. Devant son ordinateur. Devant ce fichier qui ne s’ouvre pas avec ce message d’erreur. Pour une fois, ce n’est pas lui qui ne veut pas se pencher sur ce dossier, c’est le dossier lui-même. Comme quoi, c’est vraiment une ânerie le travail et tout ça. Quand on est de bonnes volontés, tout est contre toi. Il peste donc devant Poppy, dans ce café. Il ne peut pas s’empêcher, ça l’énerve, ça le tend. Il doit rendre le dossier avant la fin de la semaine et si tout lui met des bâtons dans les roues comme ça, il n’ira pas bien loin. Et sa voisine entend bien ses râlements. Il lève la tête envers elle et souffle avec ses narines quelque chose qui est à la juste frontière de la colère et du rire. Il allait lui rétorquer quelque chose mais cette dernière décide de se lever et se penche vers son ordinateur. « Je m’en sers tous les jours ce truc, il veut seulement ne pas être coopératif aujourd’hui, il a dû poser son jour de congés sans me prévenir. » Oh la blague de boomer, Alan. Visiblement, l’informatique lui fait perdre tous ses moyens. Il en a un peu honte de ça, justement. Il souffle à nouveau et regarde Poppy maintenant. « Tu sais lui parler, toi ? » Il est un peu dubitatif. Il sait que son père est dans les jeux-vidéos, et que son frère bosse aussi pour cette entreprise. Pourtant, il ne sait pas pourquoi, il n’imaginait pas Poppy dans ça. Mais si elle sait mieux se débrouiller que n’importe qui, cela pourrait grandement aider Alan. Le miracle du ciel pour sa journée, pour ce dossier, vient peut-être d’arriver.

J'me sens un peu tendue depuis qu'Alan est là. Comme j'le suis à chaque fois que des potes à mon grand frère sont dans mon espace. J'tente de paraître calme, j'pose mes yeux sur ma tablette graphique et j'fais plus semblant qu'autre chose. J'le vois dans mon champ de vision latérale et je souris poliment à sa p'tite sortie comme quoi il était une très bonne source d'inspiration. J'rajoute rien, parce que j'ai aucune répartie. J'étais pas du genre à sortir un p'tit truc marrant, le p'tit truc qui va bien qui fait que j'suis cool. Nan, j'étais plus pétrifiée qu'autre chose. Alors que foncièrement, il est pas méchant Alan. Mais il a cette petite aura des gens qui sont à l'aise, qui brillent en société, et j'sais jamais comment agir avec ces personnes là. Alors j'me fais toute petite et je tente de me concentrer sur mon travail. En fait là, j'travaille surtout pour m'occuper la tête, parce que j'ai plus d'emploi actuellement. J'entends Alan qui se met à raler sur son ordinateur, il semble avoir quelques soucis avec un dossier. Ca attire mon attention. L'informatique, c'est mon rayon, y a pas à dire. J'lui souligne au passage, que généralement, un ordinateur ça fonctionne bien quand on sait s'en servir. C'était un p'tit tacle gentil, avant que je me lève et que je m'approche de lui. Alan suggère avec une p'tite blague que le dossier doit avoir poser des jours de congés. J'le regarde un peu amusé. "ca doit être ça oui.." que j'dis doucement alors que je repose mes yeux sur l'écran. J'tente d'avoir quelques informations et son fichier semble corrompu. C'est pas l'idéal. Je hoche la tête à sa question. "J'me débrouille." que j'dis alors que je tourne le laptop dans ma direction et que je m'assoie sur la chaise à ses côtés. J'me mets en full concentration et j'essaye déjà de comprendre d'où bien la corruption de ces données. J'dis trop rien, j'ouvre des sous catégorie, j'vais farfouiller dans le disque dur de l'ordi. "T'as du mal sauvegardé ton fichier.." que j'dis presque à moi-même. Ca va pas être aisé, mais j'connais le fonctionnement de tout ça, alors j'continue ma tâche, j'ouvre des pages de code, j'essaye de remonter au fichier source et finalement, après quelques minutes, j'finis par ouvrir le fichier d'Alan. J'suis assez fière de mon p'tit tour là. J'retourne l'écran vers Alan, avec un p'tit sourire en coin. "Et voilà, j'ai réussi à choper ta dernière sauvegarde. J'espère que ça ira." J'cherche un eye-contact. C'était pas bien compliqué pour moi de faire tout ça, le langage informatique, j'le maîtrise assurément mieux que le langage humain. For sure.

@Alan Hopkins

tw : langage vulgaire, misogynie
Déçu. Voilà ce qu’il est, Alan. Déçu que sa blague de boomer n’ait pas autant fonctionné qu’il aurait aimé. Déçu que Poppy ne réagisse pas comme il l’aurait souhaité. Il aurait aimé la voir lâcher u rire, pour le réconforter. Enfin, bref. Ce n’est pas grave. Il s’en remettra, il joue juste à la drama queen, et des fois ça fait du bien. Ca fait du bien de râler pour tout et pour rien, surtout pour de l’informatique. C’est drôle. Il laisse les commandes à Poppy, espérant qu’elle puisse obtenir enfin quelque chose de son ordinateur. Il hoche les épaules quand elle lui annonce qu’elle se débrouille. Ok, pourquoi pas, allons voir ce qu’elle sait faire, ce qu’elle a dans le ventre se dit-il. De toute façon, ses connaissances en informatique ont déjà été dépassées par l’événement alors autant laisser les manettes (plutôt clavier) à une personne peut-être plus compétente, même si des doutes sur Poppy règnent. En attendant qu’elle trouve une solution, il reçoit un message sur son téléphone. Un collègue, et Darren. Darren qui lui demande quand le dossier est prêt. Il souffle, Alan. Encore sur son dos. Il a envie de lui envoyer un petit message bien piqué comme il faut, mais à la place il lève les yeux au ciel, et regarde Poppy. « Ne fais pas du droit ! Le droit, c'est pour les gens qui sont ennuyeux, très laids, sérieux ! Et toi mon chou, t'es rien de tout ça ! » hoche-t-il les épaules et râle à nouveau. Mon chou. Bon ok, c’est clairement sa journée de drama queen, il abuse peut-être un peu en ce moment. Mais bon, ça lui fait rire un peu. Il sait que Poppy ne saura pas comment réagir à ça, et ça l’amuse. Ce n’est pas très gentil, mais après tout, ce n’est pas méchant, non ? Il ne l’a pas insultée, pas mise dans une situation très inconfortable ou en danger, donc pas de soucis, non ? C’est juste taquin. Et il aime être taquin. Il lève les yeux une deuxième fois au ciel. Lui ? Mal enregistré un dossier ? Il n’y croit pas deux secondes. Elle ment. Il ne peut pas avoir fait une faute aussi stupide que ça. « Je suis assez à l'aise pour utiliser le jargon juridique. » sourit-il, laissant un petit blanc. Et ouais, peut-être qu’elle fait la maline avec ses compétences en informatique, mais peut-elle rivaliser avec un avocat en herbe ? « Objection ! » lui rétorque-t-il pour lui montrer son désaccord. Et puis, soudainement… REVELATION. HALLELUJAH. Elle a réussi. Il ne sait pas comment, ni quelle magie elle maîtrise, mais le résultat est là. Oui. Il reconnaît le nom du fichier, et les premiers écrits. « Toujours avoir foi dans les gens. » acquiesce-t-il, heureux d’avoir confié sa réussite en Poppy. « Et, plus important encore, tu dois toujours avoir foi en toi-même » précise-t-il en guise de remerciement. Il récupère son ordinateur et scrolle le document, pour voir si tout va bien, et puis.. STUPEUR. A nouveau. Il pousse un cri. «.. mais il est rose ! » s’étonne-t-il. Le document. Le fond en rose foncé. Le texte en rose clair. Rien ne va. C’est terrifiant de voir ça. Il se doute que ça doit être un collègue qui lui a fait une mauvaise blague (peut-être pour ça qu’il n’arrivait pas à l’ouvrir ? il est pas si nul que ça, Alan, au point de ne pas sauvegarder un document). Et plus, il descend, plus c’est la grosse gêne. Des gifs intégrés un peu osés. Il ne sait pas comment réagir à ça, ça fait un peu ridicule un avocat avec ça. Alors il se contente juste de dire. « J’adore son costume mais quand je me déguise en salope frigide j'essaie d'avoir l'air moins coincé. » ouais, un document d’avocat, c’est toujours trop sérieux, et jamais fun. Pourtant, celui-ci semble être bien victime d’une mauvaise blague qui gêne beaucoup le jeune Hopkins.

Alan, d'aussi loin que j'me souvienne, il m'avait toujours impressionné. Il feaitait à la perfection avec mon grand frère. Et moi, j'passais toujours pour la p'tite bêbête, qui bégayait et qui n'avait pas une once de répartie. Alors d'me retrouver toute seule avec Alan, j'suis un peu tendue. Lui, il déroule son p'tit manège, il est à l'aise, il prend l'espace, et j'tente de me faire toute petite. Jusqu'à ce qu'il rencontre des déboires avec son laptop. Ca, c'est mon domaine. Depuis que je suis gamine j'aimais farfouiller dans les ordinateurs de mon père, comprendre comme ça fonctionnait, et avec mes études, j'avais parfait mes connaissances. Alors pour une fois, je m'impose un peu à lui, pour tenter de comprendre quel problème il rencontre. Une histoire de fichier corrompu par une mauvaise sauvegarde. Entre temps, Alan reçoit un texto et il s'met à souffler. Autant, parfois j'envie sa facilité à être à l'aise dans le monde, autant quand j'le vois râler parce qu'il est avocat, là, je ne l'envie plus du tout. Il finit sa phrase par un p'tit "mon chou" qui me fait lever les yeux vers lui. J'suis interloquée. Wo, j'sais plus quoi dire là moi. J'bégaie encore, très probablement. A ce stade, je ne m'écoute même plus tant que je m'exaspère. "Ah oui .. oui bah oui .. le droit, c'est pas facile, pas facile du tout même." J'reprends mon investigation sur son ordinateur, et j'lui expose le problème. Ca a pas l'air de lui plaire parce qu'il utilise son p'tit jargon juridique pour faire entendre son mécontentement. J'esquisse un sourire. "Bah, toi t'as fais du droit, moi de l'informatique. Sauvegarder correctement des fichiers, c'est pas à la portée de tout le monde." Et TOC. C'était pas fameux mais j'étais bien fière intérieurement d'avoir lâché ce semblant de réplique. Et finalement, après un p'tit peu d'effort, j'arrive à réccupérer son fichier. Il semble bien content Alan et j'souris, bien satisfaite. Il m'remercie, à sa manière, en disant qu'il avait foi en moi. J'relève pas, parce que j'étais bien convaincue que non, avant que je fasse ce p'tit miracle, il avait pas tellement confiance en moi. Cela dit, il s'installe et inspecte son document, j'regarde d'un oeil distrait, juste pour être certaine que tout s'y trouve. Et là, devant nos yeux, apparaît un document sur fond rose, pimpé au max, avec des gifs un peu olélé, des polices d'écriture insane et ça m'arrache un rire. Lui, il semble bien gêné mais ça pour le coup, ça m'fait pas mal rigoler. "Wo, vous vous amusez bien dans votre cabinet d'avocat, j'vais p'tete poster un jour, finalement!" J'secouais la tête, comme pour dissiper le semblant de gêne que je ressentais naître chez Alan. "Allé, j'te laisse t'amuser comme un p'tit fou, moi je reprends mon travail." que j'dis avant de me réinstaller en face de lui. J'ai toujours ce p'tit sourire en coin, il a réussi à faire ça, Alan, à me dérider un peu, à me détendre aussi. Finalement, il est pas impeccable que ça, Alan, il est humain, et il est aussi victime de blague de ses collègues, parfois. C'est rassurant. Ca l'fait redescendre un peu du pied d'estale sur lequel je le l'avais érigé.

@Alan Hopkins

Rien ne va pour Alan aujourd’hui. Et ça s’empire. Ce n’est pas sa journée, il en est certain. Et il est difficile de le cacher. Alan a toujours eu tendance à exagérer les situations, à se plaindre encore plus que le nécessaire. Et devant Poppy, il en profite. Il profite d’avoir un public face à lui aussi. Puis avec Poppy, c’est toujours léger, ce n’est jamais mal pris -enfin de ce qu’il en pense. Il l’a toujours un peu taquiné par-ci et par-là, toujours ri avec elle. C’est donc naturellement qu’il s émet en scène pour jouer son plus grand rôle, celui du grand râleur où le monde s’échoue sur lui. Il hoche la tête quand elle le confirme dans ses propos sur le droit, que ce n’est pas facile, et que ce n’est pas fun. Mais il est vite surpris, surpris par la jeune rousse. Oh. Wow. Il ne s’attendait pas à cette réflexion. Il hausse rapidement les sourcils. « Je te permets pas Mademoiselle Watkins, c’est de la diffamation, je peux t’attaquer là-dessus. J’dis ça j’dis rien mais j’ferai attention à ta place. » prononce-t-il avec un air d’on ne peut plus sérieux. Il essaye d’accentuer ses mots, de rendre le moment grave à travers son ton, sa gestuelle, et ses mots. Comme un exercice d’avocat en cours. Et il espère qu’elle ne s’apercevra pas qu’il se moque, encore une fois, d’elle. Il surenchérit un peu en la remerciant beaucoup. Malheureusement, sa journée n’a pas fini de lui mettre des bâtons dans les roues. Son fichier. Décidemment, ce fichier souhaite le ridiculiser jusqu’au bout. Ne pas s’ouvrir et devenir rose. Poppy a dû deviner que ce n’ était pas voulu vu l’expression faciale et toutes les phrases qui se sont enchaînés par la suite. « Hé ! Ca doit être le stagiaire, nous on reste sérieux, on ne fait pas ça. » dit-il alors qu’il est seulement alternant, en attente de validation de son diplôme. « A moins que.. a moins que… » réfléchit-il « A moins que ce soit toi, la reine de l’informatique, tu caches bien ton jeu. Je savais pas que faire de l’informatique c’était faire l’école du rire. Pour ça qu’tu fais pas droit, t’es fun. » prononce-t-il en appuyant bien sur certains mots afin de l’accuser encore plus. Il boit un peu de ce café. « Allé, j’te laisse à tes blagues, moi, j’dois réparer les bêtises d’informaticien-clown. » reprend-il, pour l’imiter, pour la taquiner, encore et encore. Un jeu qu’il adore. Un jeu qu’il ne lâchera pas.

Même si au départ, la présence d'Alan m'avait un peu tendu, j'devais reconnaître qu'il avait un p'tit côté sympa. Bon, j'avais certes toujours l'impression de n'avoir aucune répartie et que j'étais un peu démunie face à lui, mais la situation me permettait d'avoir un peu de contrôle. Sa panne informatique était une aubaine pour moi, parce qu'avec un laptop entre les doigts, je faisais des p'tits miracles. Et pis Alan, sans mon frère et leur tripotés de dudes, j'me sentais beaucoup moins victime. Il était sympa en fait, mais juste quand il était tout seul. J'lui envoyais un p'tit tacle sur la capacité à sauvegarder des fichiers et malgré qu'il réponde avec un sérieux total et utilisant tout un tas de termes juridiques, j'éclatais de rire tout en levant les bras, comme si j'retirais tout ce que j'avais dis. "Ok, ok, j'me rends. J'supposerais plus jamais que t'es un noob en informatique." Chose que je venais à nouveau de faire à travers mes mots. Mais c'était de bonne guerre. Alors que j'arrivais à sauver son fichier, un magnifique document rose bonbon avec des gis bien ringards nous apparu. Je voyais bien qu'Alan était un peu circonspect et que clairement, c'était pas de son fait. Ca décrédébilisait un peu son haut statut d'avocat. Il accusa le stagiaire et je fronçais des sourcils. "Il va passer un sale quart d'heure celui là alors." que j'dis un peu sérieuse, tentant d'imaginer Alan vraiment en colère après l'un de ses collaborateurs. Et j'aurais pas aimé être à sa place. Et puis après, il me suspecta, supposant que c'est moi qui avait fait tout ça, avec mes capacités d'informaticienne. Je secouais la tête. "Impossible. Enfin, bien sûr que j'aurais pu modifier le fichier sans que tu t'en aperçois, mais assurément, ça aurait été beaucoup plus drôle que ça." Moi, l'école du rire? Moi fun? C'était clairement deux mots qui n'allaient pas du tout avec la personne que j'étais. Mais si Alan me trouvait fun, même si j'en doutais fortement, alors ça m'allait bien. Je reprenais ma place et mon stylet en main et Alan aussi fit mine de travailler. Je souriais "Si t'as encore besoin d'mes skills, n'hésite pas, par contre j'te ferais payer pour le prochain mouv', faut pas déconner." Même si c'était un pote à mon frère, il n'y avait aucune raison qu'il justifie d'une traitement de faveur. Le silence s'installa un peu entre nous et je reprenais le sketch que j'étais en train de dessiner. J'arrivais pas à me concentrer, parce que je l'entendais taper sur son clavier. Ok il tapait vite mais il tapait fort. Comme j'étais en face de lui, j'me penchais sur le côté pour voir son visage. "Tu sais, t'es pas obligé de maltraiter tes touches de clavier comme ça, elles vont pas mieux marcher." J'lui adressais un p'tit sourire amusée, parce qu'en fait, j'étais en train d'me prendre au jeu de la taquinerie avec Alan. C'était tout nouveau ce mood que j'avais avec lui mais j'trouvais ça vraiment amusant.

@Alan Hopkins