#22 - y'a des choses que j'aurais pas voulu comprendre en grandissant - rori

18h. J'étais grognon aujourd'hui. Ca arrive pas souvent alors faut bien le mentionner pour une fois. J'étais un peu .. dubitatif en fait. Genre vraiment. Cet après-midi là, j'avais quitté le travail, comme d'habitude, lançant ma planche de skate devant moi, mon p'tit sac à dos bien en place. J'étais plutôt de bon humeur, j'devais retrouver Leyla le soir. Ca roulait entre nous. C'était cool. Et puis, en faisant un détour vers le centre ville, j'avais aperçu ma soeur de loin. J'faisais un détour pour m'approcher d'elle. Ca faisait un p'tit moment qu'on s'était pas capté. Elle avait pas mal de boulot qu'elle m'avait dit. Sa carrière décollait tranquillement et j'me disais juste qu'elle avait probablement besoin de calme pour composer. Et moi et le calme, c'était pas vraiment une grande histoire d'amour. J'savais qu'elle était là, dans l'appartement d'à côté, et j'restais disponible pour elle si besoin. C'était bien le chantier avec elle et Ari, j'le savais mais j'lui laissais l'espace dont elle avait besoin pour se remettre de tout ça. Et puis, la peine, ça devait probablement bien l'aider à composer. Alors j'me disais que tant qu'elle avait la musique tout allait bien. J'étais inquiet, mais de loin. J'voulais pas devenir le grand frère relou. Mais là, alors que j'roulais vers elle, j'me rendais compte qu'elle était pas seule. Pas seule du tout même. Elle tenait la main d'un gars, ils avaient l'air de roucouler comme des p'tits tourtereaux. Elle avait sa tête posé sur son épaule et lui il était bien proche d'elle. Et à force de les regardez, je reconnaissais Ari. Mais bordel, à quoi ils jouaient les deux là? Les éléments s'alignaient dans ma tête, et j'comprenais que le silence de ma soeur, il était en rapport avec sa musique mais plutôt en rapport avec la présence d'Ari dans sa vie. Putain. Ca me faisait chier premier degré qu'il continue de tourner autour de ma soeur. Il avait fait assez de mal comme ça. J'avais juste changer d'itinéraire, j'avais pas envie de faire un scandal en pleine rue. Mais j'me gardais ça dans un coin de la tête. En rentrant, j'avais pris une douche, j'm'étais posé dans le canapé et j'gardais l'oreille tendue, pour quand j'entendrais Rori rentrée chez elle. J'espérais qu'elle soit seule. Genre vraiment. Pour avoir une p'tite conversation avec elle. Une heure et demi ou deux heures plus tard, j'entendais Rori dans le couloir, ouvrir son appartement. J'attendais p'tete dix minutes puis j'me levais, bien déterminé à obtenir des explications. Mais j'allais le faire un p'tit peu à la manière discrète, comme si j'attendais que ça vienne d'elle. J'allais frapper à sa porte, le sourire aux lèvres. Elle ouvrait et aussitôt, je passais en mode inspecteur. "Hééé, ça s'rait pas ma p'tite soeur préférée çaa?" que j'dis bien motivé, mettant en mode ON mon acting le plus prodigieux. "J'te dérange pas? T'es toute seule?" que j'dis en tendant un peu la tête derrière elle, juste pour voir si Ari ne l'avait pas suivi. Les cramer comme là, ça aurait pu être grandiose mais avant de déverser ma colère contre Ari, j'avais besoin de la version de Rori. Au plus vite.

@Aurora Bishop

Encore une journée chargée, j'étais arrivée si tôt au studio ce matin, car j'avais un million d'idée à tester. J'étais même partie avec Shark pour ne pas qu'il reste trop longtemps seul et cela me permettait aussi de penser à sortir prendre l'air de temps en temps puisqu'il fallait bien que le petit père aille faire ses besoins. Dans l'après-midi, Ari m'avais proposer de se voir pour passer un peu de temps ensemble. Petit instant volé dans la journée avant qu'il ne retourne à son job de papa et moi à mon job de compositrice. Nous étions parti main dans la main avec Shark, manger une glace vegan puis s'installer sur un banc pour papoter et profiter d'un petit moment dans notre bulle. Après cela, je suis retournée au studio au top de ma forme et j'ai super bien avancée. Contente de moi, je suis ensuite rentrée chez moi sur les coups des 18h pour un petit repos bien mérité. Enfin, si d'autres idées ne me venait pas au cerveau entre temps. Je récupère mon courrier, constatant une enveloppe inhabituelle qui ne comporte aucun timbre, ni adresse. Juste mon surnom, même pas mon prénom et nom. Je me dis que je pourrais regarder ça une fois à l'appartement, ce n'est probablement qu'un fan qui a réussi à trouver mon adresse. Ce qui n'est pas très rassurant mais qui malheureusement n'est pas vraiment contrôlable. Je passe la porte tranquillement et je file prendre une douche rapide pour me détendre un peu. Et c'est en sortant que j'entend alors frappé à la porte. "J'ARRIVE !" J'entend déjà Shark gratté derrière la porte, me laissant penser que c'est quelqu'un qu'il connais, sinon il serait juste en train d'aboyer. J'enfile vite un large t-shirt et un jogging et je vais ouvrir tout en continuant de m'éponger les cheveux avec ma serviette. Je tombe alors sur Elijah que je laisse entrer. Je ris à sa phrase. - Etant donné que c'est chez moi, ça serait inquiétant que quelqu'un d'autre que moi t'ouvre la porte, si un jour c'est le cas, appelle la police s'il te plais ! A sa question, je secoue la tête en haussant les épaules. - Non tu me dérange pas entre ! Et je suis toute seule, enfin il y a juste Shark. Qui veut-tu qu'il puisse y avoir chez moi ? Je ne suis pas vraiment du genre à laisser beaucoup de monde venir ici. J'ai besoin d'une extrême confiance en quelqu'un pour le laisser voir mon chez-moi. Alors ça se compte sur moins de dix doigts : notre frangin, notre mère, lui, Alexis, Beck et... Ari. Il est tard et en semaine donc maman et le frangin sont à éliminer, il vit avec Alexis, il serait probablement au courant, lui, il est devant moi et Beck, je n'ai pas eu énormément de nouvelle, mais il faudrait que j'en prenne. Et étant donné que je n'ai peut-être pas été tout à fait honnête sur le sujet Ari, il est peut-être mieux qu'il ne soit pas la ce soir. De tout façon, Eli n'aurait probablement pas penser à lui dans tout les cas, étant donnés qu'il n'a pas les dernières informations et qu'il pense que je suis toujours en froid avec lui.

J'veux éclaircir les choses. J'veux comprendre pourquoi j'avais vu Ari et ma p'tite soeur en train de batifoler dans les rues de la ville alors qu'aux dernières nouvelles, Ari avait fait son connard et qu'il avait brisé le coeur d'Aurora. J'voyais pas où j'avais loupé un épisode et ça me rendait pas mal en colère de voir qu'Ari continuait de tourner autour de la jeune Bishop. J'étais pas spécialement possessif, j'étais plutôt même d'avis que Rori rencontre quelqu'un de bien, qu'elle vive un truc cool, mais pas avec Ari. C'était trop mal parti. Il y avait trop de red flags. Et j'avais juste pas envie qu'il se joue d'elle. Alors j'étais parti, me promettant de mener ma petite enquête un peu plus tard. J'avais pas attendu très longtemps cela dit. Dans le genre impatient, on faisait difficilement pire. Alors j'étais allé toqué à la porte de l'appartement de ma soeur, pour chopper des réponses. J'entendais son chien gratter à la porte à l'instant où je m'étais manifesté, très vite suivi de sa maîtresse qui m'ouvrait avec un grand sourire. J'ris sa réponse et tout en entrant je réponds. "T'es ouf, j'appelle pas la police, j'lui casse la gueule direct au type moi!" J'le dis un peu à la blague parce que tout le monde savait que j'savais pas me battre. Cela dit, j'avais fait preuve d'un peu de violence envers Ari la dernière fois en l'empoignant par le col de sa chemise. Mais il l'avait bien mérité. For sure. Aurora tarde pas à me dire qu'elle est toute seule. Je hausse les épaules à sa question, j'vais pas griller mes cartes tout de suite. J'vais garder le sujet Ari pour un peu plus tard. Juste pour la jauger, voir si elle m'en parlerait par elle même. "Oh bah j'sais pas, Beck ou Daniel ou whatever." que j'dis un peu détaché. J'suis bien content qu'elle soit toute seule. J'sais pas comment j'aurais réagit si Ari était présent dans la pièce. J'aurais été pris de court alors que là, j'avais le sentiment de bien bien contrôler la situation. J'm'avançais chez elle, j'faisais comme chez moi, comme d'hab. J'me calais dans le canapé, bien confortablement. "J'me suis dis que ça faisait longtemps toi et moi." J'marque une pause et j'la regarde, assez sérieusement. "Comment ça va? T'as pas trop de boulot?" que j'lui demande innocemment, même si en tendant bien l'oreille, on peut aisément entendre que le mot boulot, je l'avais un peu appuyé. Comme si j'avais voulu y mettre des p'tits guillemets. Parce qu'on la faisait pas à moi. J'étais malin. Très malin. Et un peu en colère contre Ari, aussi, accessoirement.

@Aurora Bishop

J'étais contente de voir Elijah, avoir un peu de visite était agréable. Et puis c'est vrai qu'on ne faisais que se croiser finalement lui et moi. Quand j'avais un peu de temps libre, il était assez rare que je ne me glisse pas chez Ari pour passer du temps avec lui et avec Joy. Je n'avais d'ailleurs pas encore trouver le bon moment et la bonne manière pour annoncé à Eli que j'avais laissé une chance à Ari. Il faut dire que je craignais quelque peu sa réaction, car je sais qu'il était vraiment en colère qu'Ari m'ait fais du mal et m'ait laissé en miette. Eli "joue" les gros durs et ça me fait rire. - Vraiment ? Même si c'est Jason Momoa ou The Rock ? Bon je ne sais pas ce que ces deux-là pourrait foutre dans mon appartement cela dit. Tout ce que je sais c'est que si ça arrivais Jason ne dormirais pas dans la baignoire. Enfin... s'il n'y avais pas Ari dans ma vie évidemment. - Oui c'est vrai Beck ou Dan pourrait être venu mais non, je suis toute seule ! Je n'ose pas lui dire qu'une troisième personne aurait pu se trouver ici, je crois qu'il n'est pas prêt à entendre cette information. Je nous sors des bières du frigo et m'installe près de lui sur le canapé, m'asseyant en tailleur comme à mon habitude. - C'est vrai que ça fait longtemps, ça me fais plaisir de te voir Eli ! Je lui souris sincèrement. Sa légèrement insistance sur le mot "boulot" me fais un peu tiquer mais je me dis que j'ai sûrement rêvé. Je hausse alors les épaules. - C'est plus moi qui me fou la pression qu'autre chose... j'ai tellement envie que ce soir parfait que je ne compte pas vraiment mes heures au studio ! Du coup, je suis un peu crever, mais je vais pas me plaindre, je suis payée pour faire ce que j'aime après tout ! Je lui offre un sourire sincère puis lui retourne la question. - Et toi comment ça va en ce moment mon Eli d'amour ?

J'la joue un peu à l'envers avec ma soeur là. J'le sais, c'est pas bien, mais j'me vois pas lui exploser ça en pleine tête. Pas tout de suite. Elle m'en voudrait pas d'lui avoir laisser l'occasion de me parler d'Ari par elle même. Ca m'rend un peu en colère, c'est certain, de savoir qu'il tourne encore autour de ma petite soeur, après toutes les débilités qu'il a pu faire, après tout le mal qu'il lui a infligé. J'en veux un peu aussi à Rori, de se laisser charmer, de se laisser enfermer dans ce piège. Parce que j'lui fais pas confiance à Ari. J'lui ai déjà donné une seconde chance et il a pas su la prendre. J'le considère plus tellement comme un pote. Pas depuis qu'il a mit le coeur de Rori en miette. J'ai l'impression qu'il prend tous les mauvais choix. Et ça m'agace. Profondément. Alors que j'vois ma soeur, elle semble aller bien. Mais elle me dit rien, elle me parle pas d'Ari. Pas un seul mot sur lui. Et pourtant j'lui tends des perches. Mais comme à chaque fois avec Rori, on est sur le ton de la blague. Parce que j'peux pas lui en vouloir plus de trois secondes. Et je hoche vigoureusement la tête à sa supposition. "J'les casses en deux, direct, ceux là." que j'dis faussement bagarreur. Bien évidemment que non, j'casse jamais personne en deux moi. Sauf Ari Coleman. Ca, j'pourrais bien lui refaire le portrait. Ca m'dérangerait pas. On s'installe dans le canapé de Rori, avec une petite bière et j'lui lance une seconde perche, en lui demandant si elle a pas de boulot, en insistant bien sur le mot "boulot". Mais elle répond très premier degré, j'écoute tout parce que moi aussi, premier degré, ça m'importe de savoir comment ça va son travail. Elle y investi beaucoup de temps, beaucoup de son âme et j'suis content de voir qu'elle semble y trouver son compte, malgré la dose incommensurable de travail qu'elle abat chaque jour. Elle me retourne la question et j'me cale bien dans le canapé, comme si je cherchais mes mots. "Ton p'tit Eli d'amour, il est un peu circonspect en ce moment." que j'dis, assez sérieusement. J'laisse plané un p'tit silence et je rajoute, plantant mes yeux clairs dans les siens. "Ca fait combien de temps, vous deux?" que j'demande très frontalement. Sans aucune autre explication. Ca fait un peu dramatique mais j'crois que la situation, elle l'est, dramatique. Sans l'ombre d'un doute. Je m'inquiète pour elle. Genre, vraiment.

@Aurora Bishop

Il les casses en deux direct ? J'explose de rire, parce que soyons sérieux deux minutes et regardons le gabarit de mon frère à côté des deux montagnes de muscles précédemment cité. Il va mourrir. Littéralement, ils risquent de lui dévisser la tête comme un bouchon de bouteille de Coca. Je m'installe sur le canapé avec lui, j'ouvre ma bière et bois une gorgée avant de lui parler un peu du boulot, de comment ça se passe et tout ça. C'était sa question non ? Il semble bizarre quand même. Quand je lui retourne la question, je mordille ma lèvre. Circonspect ? Je fronce les sourcils et alors que je buvais une nouvelle gorgée, je manque de m'étouffer avec ma bière. Putain de merde ! Qu'est-ce qu'il sais ? Qui a balancé ? Je tente bien jouer l'idiote après avoir tousser pour évacuer la bière avalée de travers. - Qu'est-ce que tu raconte enfin...? C'est évidemment le moment où mon putain de téléphone a la merveilleuse idée d'avoir une notification sonore, allumant l'écran sur la table basse dévoilant en fond d'écran de verrouillage une photo d'Ari et moi lors de nos petites vacances clandestines en Janvier. Je regarde l'écran et mordille ma lèvre. Oups. C'est sûr qu'il la vue. Je tourne mon regard vers lui avec la tête de quelqu'un qui va clairement se faire engueuler. Prise la main dans le sac, comme une débutante. C'est pas comme si j'avais pas passer mon adolescence à planquer mes diverses mini relations à mon frère pour ne pas qu'il se mette à courir dans toute la maison en criant "OUUUH LA MENTEUSE ELLE EST AMOUREUSE ! RORI EST AMOUREUSE !" Et que je me colle une honte de l'espace en plus d'un interrogatoire de notre mère. - Novembre. C'est le seul mot qui veut bien sortir de ma bouche dans un premier temps, alors que le silence gênant continue de s'installer. Je sens bien que cette simple information n'est pas suffisante et qu'il va en demander plus. - Ari est venu ici pour me dire qu'il regrettait et que c'était avec moi qu'il voulait être. Il m'a demander une seconde chance et ça m'a touché. J'ai accepté d'essayer. Je voulais voir où ça allait avant de t'en parler, je voulais voir si il se foutais pas de ma gueule encore une fois ou si j'allais pas encore une fois me casser la gueule. Et puis... ça se passais super bien, enfin ça se passe toujours bien sauf que plus le temps passait et plus c'était difficile de t'avouer que j'avais accepter de lui donner une seconde chance... parce que je sais que tu lui en veux beaucoup et que tu désapprouve probablement fortement ma décision. Je mordille ma lèvre. - Mais il me rend vraiment heureuse Eli. Il est très patient et doux avec moi... Je soupire. - Promet moi que tu va pas aller le casser en deux, s'il te plais...

Bien évidemment que j'ferais pas de mal, même pas à une mouche. La castagne, la bagarre, c'était pas mon truc. J'préférais régler les problèmes avec une belle dose de sourire et généralement une belle minimisation des faits si c'était moi qui était à défaut. En revanche, quand on touchait à Rori, c'était un peu moins évident. Et là, j'avais grillé qu'elle et Ari continuait de se capter. Plus que bien même. Et ça m'agaçait qu'il tourne encore autour de ma petite soeur. J'le savais instable, il me l'avait prouvé à maintes reprises et clairement, la confiance était morte. Alors j'faisais mine de rien, un peu, pour voir si Rori allait me vendre la mèche mais elle restait bien silencieuse. J'attaquais une première fois, demandant juste depuis combien de temps. Elle semblait pas tellement comprendre et la joua plutôt avec la carte de l'ignorance. J'la toisais d'un regard un peu suspicieux et dieu merci, juste à ce moment là, elle reçu une notification qui fit allumer son téléphone posé juste à côté de nous. J'vous le donne dans le mille? Une photo d'elle et Ari, bien proche, genre "en couple" quoi. J'relevais le regard vers Rori, levant aussi un sourcil l'air de dire "bon tu m'le crache ton morceau là, pas à moi." Autant, j'étais pas regardant avec les histoires de Rori, j'avais été juste ce frère normal qui court à travers la maison familiale pour annoncer à tout le monde que Rori était amoureuse. Mais là, ça m'amusait pas. On était plus des adolescents et c'était sérieux. J'écarquillais les yeux lorsqu'elle m'annonçait que ça faisait depuis novembre. "Mais Rori, bordel, ça fait déjà des mois!" que j'dis, d'une manière très factuelle. Ouais, j'sais compter. Le silence s'installa et je l'écoutais déballer leur histoire, au départ, j'étais toujours un peu tendu et plus elle parlait, et plus j'adoucissais les traits de mon visage. Comment être en colère contre Rori? Mission impossible d'autant plus que généralement, la colère, elle était jamais bien violente chez moi. Je soupirais en même temp qu'elle, m'affalant dans le canapé, et jouant avec le cordon de mon hoodie. "Vous faites chier tous les deux hein." que j'dis, sans vraiment y croire, avec même un p'tit sourire sur le visage. "J'arrive même pas à t'en vouloir en fait. Tu fais ce que tu veux Rori. C'est juste que j'ai pas confiance en lui. Il a merdé plusieurs fois. Et ça m'fait chier parce que j'l'aime bien, Ari, au fond." Ouais, ça devenait dure de le détester vraiment. Déjà parce que c'était pas dans mon ADN de haïr quelqu'un et encore moins quand j'voyais qu'il rendait ma petite soeur heureuse. "J'vais casser personne en deux. Tu le sais bien." J'me relevais dans le canapé, pointant ma soeur de son index. "Mais j'te préviens, Aurora Bishop, j'te ramasserais pas à la p'tite cuillère si ça foire." Il allait me falloir du temps pour considérer cette relation comme viable, il allait devoir ramer, Ari, pour que j'lui accorde ma confiance à nouveau. "J'suis quand même content d'te voir heureuse." que j'dis presque en boudant, parlant pas trop fort, comme si ça me coutait de lui dire ça, même si, c'était évidemment bien sincère.

@Aurora Bishop