j'ai toujours voulu être un canard (alexander)

Assis dans son immense bureau situé tout en haut de la tour flambant neuve de la filiale de l'entreprise de son père, Perry tentait tant bien que mal de se mettre au travail. Il a une entreprise à faire tourner, il est pas le petit employé lambda qui peut se permettre de rien foutre (même s'il se le permet quand même). Il se sent mal à l'aise dans son costard, c'est pas du tout son genre, mais il en met à chaque fois qu'il a un rendez-vous. Il se demande d'ailleurs si c'est vraiment utile, il pourrait simplement mettre un t-shirt et un jean, il aurait sûrement les contrats de la même façon, à part si bien sûr il met un t-shirt captain america ou quelque chose comme ça. Il décide finalement de se changer. Pour cela il commence par se mettre en caleçon, seulement, avant qu'il ne puisse s'habiller sa secrétaire entre « monsieur j'ai..... » elle ne finit pas sa phrase le voyant « un rendez-vous pour vous. » elle a l'air un petit peu exaspérée mais un sourire étire également ses lèvres. Pas facile de vivre avec un patron comme lui, mais il la fait quand même bien rire. Perry est debout en caleçon représentant un quelconque super-héro, avec tous ses habits éparpillés autour de lui. Voilà une situation qui peut prêter à confusion. Jusque là il n'avait pas jeté un regard à l'homme qui se tenait à côté de sa secrétaire. « ah oui vous êtes l'attaché de presse c'est ça ? » il fait tout pour avoir l'air un minimum adulte. « excusez moi, mais je ne supportais plus ce costume. » dit-il en invitant l'homme à rentrer. Perry attrape un t-shirt et un jean, qu'il garde toujours dans son bureau. « c'est pas que j'veuilles pas rester en caleçon mais faut croire que c'est pas très bien vu par la société. »

L'heure tournait et s'il ne se décidait pas à partir maintenant, Alexander allait finir par être en retard et ça ne serait sûrement pas très apprécié. Pour une énième fois, il devait encore se déplacer pour un rendez-vous professionnel. Il ne savait même plus en quoi consistait le rendez-vous d'aujourd'hui, ne s'étant pas très informé mais, il allait faire avec de toute manière. Comme il l'avait déjà fait de nombreuses fois auparavant. Enfin. Alexander se mit donc rapidement en route pour se diriger vers le lieu où il était attendu. Même si il ne s'était jamais rendu à cet endroit avant aujourd'hui, il ne mit pas trop de temps à trouver et à s'y rendre. Une fois sur le lieu, c'est vers la réception qu'il se dirigea en premier temps, pensant que c'était la chose la plus adéquate à faire. Alexander dut attendre un peu, chose qu'il n'aimait pas faire mais, il restait tout de même calme et sans broncher car il était là pour une raison professionnelle, après tout. Une secrétaire, s'il voyait juste, était venue le chercher pour le conduire au bureau de la personne qui devait le recevoir. Suivant la dame, Alexander regardait autour de lui, trouvant l'endroit assez spacieux. Finalement arrivé, il se stoppa net à l'entrée et fronça les sourcils en voyant un jeune homme en caleçon. Alexander jeta un regard à la secrétaire, ne comprenant pas vraiment. Il trouvait tout de même cela assez comique et se retint de ricaner. Il l'aurait fait en temps normal. Alex hocha simplement la tête lorsque le jeune homme lui demanda s'il était l'attaché de presse. " Vous n'avez pas vraiment à vous excuser, je pense. " Il entra alors dans le bureau par la suite lorsque son interlocuteur l'invita à rentrer. " J'crois que c'est pas très bien vu, oui. Puis j'avoue que je préférerais vous voir habillé. "

Perry se trouvait en caleçon dans son bureau, une situation somme toute assez classique pour lui. Même si en général c'est plus dans son appart' qu'il est comme ça. L'attaché de presse, son rendez-vous, se tient à côté de sa secrétaire. Il est plutôt pas mal. C'est ça le truc de Perry, en premier il regarde le physique, toujours prêt à draguer quelque que soit le lieu. Un rendez-vous professionnel n'est peut être pas la meilleure chose pour draguer, ça c'est sur, donc il va s'en abstenir. Le jeune homme a l'air sympathique mais un peu coincé. Perry trouve tout le monde un peu coincé dans son boulot, il se dit que c'est normal d'être sérieux mais il aimerait bien pouvoir déconner sans que ses employés se forcent à rire pour pas être viré. Il tente d'instaurer une bonne ambiance dans l'entreprise, avec des bureaux sympas, des pauses régulières et tous plein de trucs à faire pour se détendre. Il ne mise pas sur le 100% boulot, sérieux tout ça, mais sur le boulot-détente avec des employés qui ont envie de venir. Et puis il aime ça parce que le 100% boulot c'est pas son truc à lui. Bon bref. Le jeune homme lui dit qu'il n'a pas besoin de s'excuser pour sa tenue et lui dit également qu'il préférerait le voir habillé. « moi qui pensait que vous alliez vous jeter à mes pieds en voyant mon corps magnifique, je suis déçu. » super le patron, vraiment sérieux ! Sur ce il s'habille en espérant ne pas être passé pour un gamin immature, même s'il est quand même pas mal. « vous pouvez vous asseoir » ajouta-t-il tandis qu'il s'assit également dans son magnifique et très confortable fauteuil. « est-ce que vous pouvez me parler de vous ? J'aime bien savoir quelques trucs sur les gens avec qui je vais travailler. » demanda-t-il en souriant.

Il avait déjà rencontré de diverses situations lors de rendez-vous, mais il n'avait encore jamais vu un patron en caleçon au moment où il entrait dans le bureau. Pourtant, en mettant un pied dans le bâtiment, il ne pensait pas du tout tomber sur ce genre de choses là. Alexander ne pouvait pas le nier, la situation l'avait plutôt amusé, mais restant dans le genre professionnel, il opta pour le faire silencieusement dans sa tête et se retenir de rire ouvertement. Cependant, Alexander ne s'empêcha pas de lui dire de se rhabiller. Ce n'était sûrement pas parce qu'il était gêné à cause de la situation ou parce qu'il ne le trouvait pas potable, à vrai dire il ne s'attardait pas à savoir s'il trouvait un homme bien ou non, mais seulement parce que voir un homme à moitié déshabillé en face de lui n'était pas vraiment sa tasse de thé. Il leva les yeux au ciel à la remarque du jeune homme et esquissa un léger sourire amusé. " Désolé de vous décevoir alors. " Ce n'était dit que sur le ton de la rigolade, évidemment. Alexander s'installa finalement lorsque son interlocuteur lui dit qu'il pouvait s'asseoir. Il s'attarda une fois de plus sur le décor de la pièce, en regardant autour de lui jusqu'à ce que son attention soit à nouveau portée sur le jeune homme. Il fronça les sourcils quand il entendit la question qu'il venait de lui poser. A vrai dire, il n'avait aucunement l'envie d'y répondre. Parler de lui comme ça d'un coup, ce n'était pas son genre. " Je ne pense pas être ici pour parler de moi mais bon... " Il lâcha finalement un léger soupir après avoir réfléchi, il ne fallait pas que cela se passe mal au cas où sinon, son patron aurait de mauvais retours et puis, le jeune homme avait bien l'air sympathique. " Mh, tout d'abord je m'appelle Alexander, j'ai vingt-neuf ans puis je suis attaché de presse, mais ça c'est logique puisque c'est la raison pour laquelle je suis là. Je viens d'Amérique mais ça fait maintenant un bon nombre d'années que je vis ici. Et je ne sais pas quoi dire, au final, j'ai pas l'habitude de déballer des choses comme ça d'un coup. "

Dans toute cette effervescence au vu du fait qu'il se trouvait en caleçon devant son peut-être futur attaché de presse, Perry n'avait même pas pris la peine de l'observer. Lui qui observe (ou matte, mais observe ça fait moins pervers) à peu près tout le monde même le marchand de glace, il n'a même pas jeté de réel coup d’œil au jeune homme en face de lui.  Ce n'est qu'en lui demandant de parler un peu de lui, qu'il s'attarda réellement sur son visage et ce qu'il pouvait voir d'autre. Il se dit qu'il devait être assez jeune, pas du tout, le vieux de cinquante ans bedonnant et faisant des blagues douteuses (non ceci n'est pas du tout un cliché). Alexander, puisque c'était son prénom, était même plutôt bien foutu mais Perry ne fit pas cette réflexion à voix haute, ce n'est pas très professionnel. Et puis il n'allait quand même pas le draguer. Il s'impose quand même des limites, il ne drague pas sur son lieu de travail, ou en tout cas un peu plus subtilement que d'habitude et il n'insiste pas s'il voit que la personne en face de lui n'est pas réceptive ou n'attend qu'une promotion canapé (c'est pas trop son genre). Bref. Alexander a vingt-neuf ans et est américain, il est arrivé en Australie il y a plusieurs années. « Vous êtes américain ?! C'est génial, moi aussi, on devrait se comprendre alors. » dit-il en souriant. Perry enchaîna ensuite en disant « vous pouvez vous détendre je suis pas le genre à crier, à virer les gens pour rien ou tout ça. » Perry le patron cool ! Peut-être même un peu trop, il a du mal à être sévère, il est toujours trop sympa, ce qui peut crée certains problèmes parfois. « Si j'ai voulu avoir ce rendez-vous avec vous c'est parce que j'aimerais rajeunir l'image de la boîte et conquérir le marché des jeunes » Il avait réfléchi à quoi dire pour faire un minimum professionnel malgré tout, il suivait des cours d'économie à domicile histoire de se familiariser avec tout ça, mais il rame un peu.

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