Look at this idiotic fool that he made me (stacy)

Tu retardes l'échéances d'aller récupérer le reste de tes affaires chez Beckham, même si tu avais déjà embarqué certaines affaires lors de votre séparation, sous le coup de l'émotion tu en avais laissé beaucoup trop. Tu te gares alors devant la caravane, ravalant tes larmes et attrapant tes sacs et valises vides pour pouvoir les remplir et pouvoir tirer un trait sur toute cette histoire. T'as comme l'impression d'avoir gâché des mois avec tout ça, d'avoir osé lui faire confiance quand il t'a dit qu'il t'aimait toi, et pas elle. Tu ouvres la porte de la caravane, déjà dévérouiller mais en vrai tu sais que Beck est capable de partir en la laissant ouverte. Tu rentre à l'intérieur et tu laisse échaper un rire, jaune. "J'y crois pas!" Ton regard est posé sur une autre blonde et tu secoue la tête. T'as même pas envie de pleurer, t'as juste envie de hurler, mais tu te contiens. "Vraiment je suis la reine des connes!" Tu décides de l'ignorer et laisse tomber tes sacs et valises vides au sol et va récupérer tes affaires qui traine.

Une personne. Une seule personne que tu n'avais pas envie de voir sur toute cette foutue planète. UNE SEULE. Et c'est celle-là que tu croises aujourd'hui… Elle te fait sursauter en entrant dans la caravane sans s’annoncer pour te dire « J’y crois pas. » Ça tombait bien, toi non plus tu n’y croyais pas. Ceci dit, tu n’allais pas lui dire en plein visage… Tu restais donc silencieuse. Tu déglutissais et tu la regardais s’agiter d’un côté puis de l’autre. Tu ne te sens clairement pas à ta place en ce moment. « J’peux partir… » que tu lui dis d’une toute petite voix. T’avais pas l’intention de t’emporter, surtout que t’avais pas de raison, mais elle, elle semblait déjà en colère. Tu pinces tes lèvres et tu baisses le regard vers le sol, attendant ses indications parce que clairement, t’allais pas prendre l’initiative aujourd’hui.

C'est incroyable à quel point tu pouvais être la nana la moins chanceuse sur cette planète. Tu te retrouves nez à nez chez ton connard d'ex face à celle avec qui il t'avait trompé. Ton regard est froid, haineux, tu ressens même pas de tristesse en cet instant tant la haine prend le dessus. Tu commences à récupérer alors tes affaires, voulant au plus vite déguerpir d'ici ne plus la voir elle. Elle te parle et tu secoues la tête. "C'est clairement trop tard pour que tu le fasses tu crois pas non?" Tu es froide, tranchante dans ta manière de t'exprimer. Tu la déteste, tu n'as jamais détesté quelqu'un comme ça à part ton ex restait en Italie que tu as fuit. "Essaye pas de la jouer mignonne et sympathique avec moi alors que ton vrai visage, je le connais, c'est simplement que t'es une belle salope" Tu lui fais face en lui disant ça, restant à distance tu ne mâches pas tes mots, mais c'est la haine qui parle. "Mais t'inquiètes la place est libre, je te libère même les placards pour que t'y prenne place, parce qu'il t'a fallut quoi? 2/3 jours à peine revenu pour que tu arrives à nous séparer?" La colère, tu balances tes affaires dans tes sacs, tu veux partir au plus vite.

Tu avais toujours été chez toi chez Beckham… Tu ne cognais plus, tu passais comme si c’était chez toi, tu avais la clé après tout. Et tu t’y sentais plus chez toi que chez ton frère. Même avec les affaires d’Emilia qui trainaient, tu n’y prêtais même plus attention. Alors que tu dis que tu peux partir, elle te dit qu’il est clairement trop tard. Point adjugé à Emilia. À peine que tu allais ouvrir la bouche, qu’elle te disait de ne pas essayer et qu’elle de traite de salope. Tes yeux s’agrandissent, ta bouche s’entrouvre : « Qu..Quoi? » que tu répètes encore à mi-voix. Tu la vois en colère, tu la vois se transformer. Elle te disait que la place était libre et qu’elle te libère les placards pour que tu y prennes place. Tu trembles comme une petite feuille. Puis, elle dit que ça a pris 2-3 jours pour que tu arrives à les séparer et tu écarquilles les yeux. « C’était pas mon but. » Que tu avouais tristement en mangeant de plein fouet toute la colère de l’autre blonde. Normalement, tu lui demanderais si tu pouvais l’aider, mais dans le contexte, tu ne bougeais plus, t’étais scandalisée. La réalité c’est que t’aurais voulu davantage devenir une tapisserie laide et démodée ou alors rentrer simplement dans le plancher et faire la morte. Tu continuais de t’imaginer des façons de disparaitre : tu aurais pu faire le mur, un nouveau mur bien banal ou même limite te transformer comme fauteuil, un peu comme Horace Slughorn dans le sixième film d’Harry Potter, tu ne parvenais plus trop à te souvenir si c’était comme ça ou non dans le bouquin, mais une chose était sûre : plus tu pensais à disparaitre, plus de bien que ça te faisait.

T'es en colère, tu es une tempête au fond de toi prête a tout nettoyer sur son passage. Vraiment tout ce que tu penses c'est qu'il n'a pas perdu de temps, à peine étais-tu partie qu'il avait déjà laissé l'autre s'installer chez lui ? Tu pensais sincèrement aux mots qu'il avait ou te dire quand il t'avait répète sans cesse qu'il t'aimait. Qu'est-ce que tu as été stupide. Alors oui t'es virulente envers Stacy, mais à tes yeux elle ne méritait rien d'autres. Si Beckham a fauté, il n'était pas tout seul, et l'autre coupable était devant toi. "T'as très bien entendu ce que j'ai dit mais je peux le répéter si tu veux, autant que lui est la plus grosse ordure que je connaisse, toi t'es la plus grosse des salopes!" Tu ne retiens pas tes mots mais après tout tu en as rien à faire, elle est pas ton amie, elle n'est personne à tes yeux et elle sera toujours une moins que rien pour toi. Tu continues de remplir tes sacs ouvrant chacun des placards de vêtement, balançant à travers la pièce ce qui ne te concernes pas. "Pas voulu? Tu vas me faire croire que vos bouches se sont malencontreusement rencontrées peut-être?" Tu secoues la tête en lui lançant un regard dédaigneux, ils ont vraiment décidé de te prendre pour la reine des idiotes les deux. Fini avec tes vêtements, tu fouilles dans tes produits de beautés pour tout récupérer. "Vous me prenez vraiment pour une conne vous deux, mais vous inquiétez pas, le karma se chargera de vous!" T'y crois pas vraiment en temps normal, mais tu te dis que les gens faisant du mal il finira toujours par leur arrivée bien pire.

Alors que tu sembles insécure, incrédule même, Emilia en profite en te disant qu’elle le répéterait : qu’il était une grosse ordure et que toi que t’étais la plus grosse des salopes, tu lèves les yeux au ciel. Évidemment. « Rappelle-toi que tu l’as aimée, la grosse ordure. » que tu lui craches. Parce que t’insulter toi, ça allait encore parce que t’étais celle qui avait tout détruit, tu passais pour la méchante. Par contre, que lui, un homme qu’elle a aimé pas plus tard qu’il y a quelques jours, ça te blessait. Pour lui surtout. Pendant un instant, tu réalisais que tu jouais la victime mais que Beck devait être encore plus mal en point que toi. Tu te mordillais la lèvre à cette pensée. Alors que tu la vois balancer des trucs qui ne lui appartiennent pas, tu t’avises de les ramasser parce que ça t’occupe pendant qu’elle saute un câble. Elle joue sur tes mots et tu hausses les épaules simplement parce que tu sais que tu ne lui feras jamais entendre raison, tu serais toujours Stacy la salope qui a ruiné son couple. T’avais envie de lui dire que si le chapeau lui faisait qu’elle le mette mais tu te gardais bien de le lui dire et tu lui disais plutôt « Je suis désolée, Emilia. » parvenais-tu à articuler. Même si ça allait sans doute relancer la colère de la blonde.

Un rire éclate de ta bouche quand elle semble vouloir prendre la défense de Beckham et tu secoues la tête. "De l'amour à la haine il n'y a qu'un pas... Enfin non, il n'y a qu'une salope!" Ton regard et ton état d'esprit ne se calme clairement pas, tes sacs se remplissent tu récupères ce qui t'appartient dans cet endroit, passant de tes vêtements aux produits de beauté, au peu de nourriture que tu avais réussi à stocker dans le congélateur, les derniers achats de course que t'avais fait. T'allais rien lui laissé t'appartenant, plus aucune trace de toi, disparaître de cette caravane comme il avait pu te faire disparaître de sa vie. "Mais j'en ai rien à foutre que tu sois désolée Stacy, tu peux te les carrer au cul tes excuses" Tu vides tout dans tes sacs, tu les fermes un à un une fois qu'ils sont pleins. T'as envie de hurler, de tout péter, mais ça ne changerai absolument rien, ça te soulagerait quoi, 5 minutes puis après quoi? Tu serais à nouveau anéantie et brisée, donc non ça ne sert à rien, tu finiras par faire le deuil de cette histoire comme toute celles avant celle ci.

Elle te rappelle le fameux proverbe qu’entre l’amour et la haine, il n’y a qu’un pas. Tu soupirais doucement en l’entendant dire qu’il n’y avait qu’une salope. T’étais convaincue par contre que lorsque tu avais aimé quelqu’un profondément, ni toi ni lui ne méritait une dispute aussi virulente… Mais en attendant, t’avais le rôle de salope. Tu déglutis avec difficulté. Elle n’a pas totalement tord, Emilia. Parce que t’es la fautive dans tout ça. C’était le beau rôle qu’elle t’avait affabulée. Tu regardais ce qu’elle prenait en te faisant une liste mentale de ce qu’il y avait à racheter. En attendant, elle refusait tes excuses en te disant de te les carrer au cul. Bon. Au moins, tu avais essayé et t’étais douce, tu acceptais toutes ses reproches. « Je peux faire quelque chose pour t’aider? » que tu demandes comme si tu lui tendais l’autre joue pour d’autres insultes.

Tout ce qui t'appartien ici fini dans tes sacs, tu ne lui laisserai aucune trace de toi, tu ne lui ferai pas se plaisir à ce qu'il puisse rien que penser à toi un peu. Tu n'avais jamais été trahi de cette manière encore et ton coeur déjà tant piétiné par le passé, tu pensais que cette fois ci serait la bonne mais non, il a fallut que celle que tu redoutais revienne. "Parce que tu penses que t'en as pas déjà assez fait? J'ai pas besoin de ton aide!" Tu fermes les sacs, refaisant le tour t'assurant que tu n'as rien oublié et tu commences à tout sortir pour poser les sacs devant pour les amener dans ta voiture. Tu charges donc ta voiture de tes sacs faisant quelques allers retour et tu attrapes ton trousseau de clé que tu viens poser sur la table. Bien sûr ton coeur se sert avec ce geste, un peu trop même, les larmes qui te montent aux yeux mais tu ne laisseras rien sortir devant elle. Tu regardes la clé un petit temps mordant l'intérieur de ta joue avant de reculer. "Faites en sorte que je ne vous croise plus jamais!" Tu ne dis rien de plus, et tu quittes définitivement la caravane sans un seul regard, remontant dans ta voiture et t'éloignant de cet endroit, lâchant finalement les larmes une fois assez éloignée.

TW : Mal être & Auto-mutilation

Elle te dit que tu en avais déjà assez fait d’une façon assez particulière et qu’elle n’avait pas besoin de ton aide. Tu t’étais douté de la réponse mais cette fois, c’était mérité. Elle n’avait pas besoin de ton aide. Tu la regardes faire, malgré toi. Tu voudrais ne pas la regarder, ne pas lui donner d’attention. Emilia déposait les clés sur la table, tu voyais les larmes dans ses yeux malgré tout et ton cœur se serrait. « Emilia… » que tu commences, le cœur serré alors qu’elle t’ordonnait de ne plus jamais croiser son chemin. Tu regardes sa voiture partir de l’intérieur et cette fois, ça en est trop… Tu as trop de douleur. Tu as trop mal pour tout supporter. Tu laisses tes larmes couler, toi aussi. Parce que tu te sens mal d’avoir détruit la vie de Beckham et celle d’Emilia. Tu te sentais si mal d’exister, de vivre, d’être revenue à Bowen. Les yeux embrouillés, tu pars à la recherche de quelque chose pour te soulager. Tu fouilles les armoires, les tiroirs et tu le trouves enfin. Le canif de Beck. Tu sors la lame et elle trouve ta peau rapidement, cette nouvelle addiction te fait déjà tellement mal physiquement mais la peine sait maintenant trouver son chemin. T’as moins mal à l’intérieur de toi, même si le sang semble te manifester le contraire. Tu nettoies le canif puis tu le ranges dans tes poches de jeans. C’était qu’un emprunt que tu te promettais calmement. Tu calmais tes plaies avec un essuie-tout et tu t’apaisais au même moment, tout comme les mots d'Emilia qui ne cessaient de résonner dans ta tête depuis quelques minutes maintenant.