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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 could you love me while I hate myself (woora)

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Woody Rutkowski
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MessageSujet: could you love me while I hate myself (woora)   could you love me while I hate myself (woora) EmptyLun 20 Mai 2024, 23:59

En moins d’un an, la vie de Woody avait complètement changée. Si la mort de sa mère, deux ans plus tôt, aurait pu le plonger dans une noirceur insurmontable, la vie avait décidé de mettre quelques parcelles de lumière sur le chemin à venir. C’était sa fille, la petite luciole qui lui éclairait la voie. Elle mettait de la vie dans sa vie, si on peut le dire ainsi. À commencer par sa présence. Puis par la présence d’un chat, qu’il avait décidé d’adopter sur un coup de tête, à l’approche de Noël, pour faire plaisir à sa fille - et, peut-être un peu aussi, être assuré qu’Alice ait une bonne raison de vouloir venir chez son père, au cas où lui n’était pas assez. Elle avait décidé de l’appeler Pousse-Mine, leur chat, parce qu’il avait la couleur du plomb. Elle ne manquait pas d’originalité, la petite, ça continuait de le charmer jour après jour. Cela dit, un chat, c’était pas mal plus de boulot que ce qu’il avait anticipé. Pourtant, il avait eu un chien, pendant tellement d’années, Allan Poe avait été son plus fidèle compagnon. Il réalisait qu’il n’avait tout simplement plus la même énergie que dans sa vingtaine. La fatigue l’emportait souvent sur la nécessité de vider la litière. Quand même, Woody s’était attaché à cette petite bête, alors ce midi, quand il constata que le bol de nourriture n’avait pas été touché depuis ce matin, et qu’il n’avait pas croisé la petite boule de poils noire non plus depuis un moment, il paniqua. À son rythme - c’est-à-dire sans pouvoir se presser autant qu’il l’aurait voulu -, il fouilla la maison de fond en comble. En vain. Aucune trace de ce fichu chat. À bout de ressources, il téléphona à LA personne qui aurait sans doute la solution, ou, du moins, les bons mots à lui dire (en espérant ne pas se prendre en pleine gueule un “je te l’avais dit”). Il composa le numéro de son ex-petite-amie, meilleure amie, mère de son enfant, et tellement d’autres rôles à son coeur. « Sara, je suis désolé de te déranger, je sais que tu es sûrement au travail, mais … Je crois que j’ai perdu Pousse-Mine. Fuck. Alice va tellement m’en vouloir. [long soupir frustré] … J’ai dû laisser la porte ouverte trop longtemps en rentrant et il s’est faufilé entre mes jambes, j’en sais rien. Ça fait des heures que je le cherche. Rappelle-moi, s’te-plaît, ok ? Bye. » Il raccrocha, encore plus frustré de ne pas avoir réussi à parler à Sara, même si elle n’avait rien à voir là-dedans, même si ça n’aurait même pas dû être son problème à elle. Après tout, c’est Woody qui avait proposé à Alice d’adopter ce chat, c’est qui avait planté cette idée maintenant indélogeable dans la tête de sa fille, qui l’avait même demandé au Père-Noël, question de rendre ça encore plus concret. Woody ne l’avait même pas depuis six mois, ce chat, qu’il avait déjà pris la poudre d’escampette. Il pouvait le comprendre. Lui aussi se serait sauvé de chez lui. Il n’avait que rarement l’énergie de jouer avec. Il avait beau lui avoir acheté tous les jouets de l’animalerie, s’il n’y avait personne pour jouer avec lorsqu’Alice était chez Sara, ce chat s’ennuyait. Il passait le plus clair de son temps à dormir. Woody aussi. Heureusement que sa fille passait de plus en plus de temps chez lui. Ça égayait les journées des deux bêtes. Le trentenaire sursauta légèrement en entendant la sonnerie de son téléphone sonner. Il décrocha rapidement. « Sara ? (...) Merci d’avoir rappelé. Non, je l’ai toujours pas trouvé. » Lâcha-t-il nerveusement en se passant une main dans les cheveux, le regard balayant la cuisine du regard.
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Sara Liao
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MessageSujet: Re: could you love me while I hate myself (woora)   could you love me while I hate myself (woora) EmptyJeu 23 Mai 2024, 20:00

Le téléphone de Sara était posé dans son casier en salle des professeurs. Quand elle était avec ses élèves, elle voulait se consacrer pleinement à eux et rien qu’eux. Elle aurait pu être tentée de garder son précieux smartphone avec elle, discrètement sur son bureau. Au cas où Alice avait le moindre problème. Mais c'était contre ses principes. Si on avait réellement besoin de la contacter, on pouvait toujours appeler le secrétariat de l'école et quelqu'un viendrait lui transmettre le message. Bref, elle n'avait donc pas vu l'appel de Woody. Et ce ne fut qu’à la fin de sa journée, vers trois heures, qu’elle écouta son message, le cœur un peu battant. C'était toujours pareil lorsque Sara avait des nouvelles de son ex, elle était fébrile. La situation n'était pas des plus simples, d'un côté elle était sincèrement heureuse d'être revenue vivre à Bowen, pour retrouver cette ville qu’elle aimait plus que tout, sa famille également. Elle avait fait ça pour Alice, surtout, pour que la petite puisse nouer des liens avec eux. Et avec son père. Le problème de côtoyer Woody c'est que la brune retombait inévitablement dans ses travers, elle l'aimait encore et le découvrir en tant que papa la faisait totalement chavirer. Même quand il faisait l’idiot. Sara savait que cette histoire d’adoption était une mauvaise idée, bien que ça ait permis à Alice et Woody de nouer une véritable complicité, un chat c'était une responsabilité et aujourd'hui on découvrait une des limites à cette entreprise. Elle soupira doucement en esquissant un sourire en coin, il paniquait, il était touchant. Elle réfléchit un instant avant de rappeler son amoureux de toujours, elle voulait anticiper, savoir quoi faire, pour lui, pour leur fille, pour s’organiser. Elle ne devait récupérer Alice au périscolaire que d’ici une heure, ça lui laissait une petite marge. Mais elle appela tout de même sa mère pour qu'elle aille la récupérer à la sortie, évidemment la grand-mère se faisait un plaisir de passer du temps avec sa petite-fille. Au moins, elle était tranquille. Elle envoya un message au périscolaire pour prévenir que ce serait sa mère qui viendrait chercher sa fille parce qu'elle avait une urgence à l'école. Ok, à présent elle pouvait rappeler Woody. Peut-être qu'il lui dirait qu'il avait retrouvé Pousse-Mine depuis le temps, au pire ça lui ferait un moment pour elle, tranquille. Le brun décrocha dès la deuxième sonnerie. Hey Woody ! Tu as retrouvé Pousse-Mine ? Il ne fit pas grand mystère de la situation, non, le chat était toujours porté disparu. D’accord, laisse-moi quelques minutes le temps de prendre ma voiture et j'arrive. On va le retrouver. A tout de suite. Sara ne perdit pas plus de temps, attrapa ses affaires et grimpa en voiture. Elle ne mis pas bien longtemps à rejoindre la maison de son ex. Elle frappa pour la forme mais entra rapidement dans la maison, trouva Woody dans la cuisine, appuyé contre son plan de travail l’air perdu. Oh Woody. Tout ira bien. Elle s’approcha de lui, piqua un bisou furtif dans sa barbe avant de se mettre à l’action. Bon, tu as fouillé toute la maison j’imagine. Tu es allé dehors ? Il vivait un quartier tranquille et peu passager, pour Sara il n’y avait pas beaucoup de risques, elle était persuadée qu’ils allaient rapidement retrouver le félin.


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Woody Rutkowski
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MessageSujet: Re: could you love me while I hate myself (woora)   could you love me while I hate myself (woora) EmptyVen 07 Juin 2024, 18:18

Sara aurait très bien pu lui dire de se débrouiller tout seul, elle n’avait pas à être mêlée à ça, mais non, Sara était trop gentille, trop pure. Bien sûr qu’elle en faisait son problème à elle aussi. C’était peut-être davantage pour Alice que pour Woody, cela dit. Elle savait ô combien sa fille aimait ce chat. Ça ne faisait que quelques mois que Pousse-Mine était arrivé chez Woody mais c’était l’amour fou entre le chat et la jeune fille. Ça paraissait même dans l’attitude du chat, qu’il était heureux et soulagé quand Alice venait passer quelques jours à la maison, comme s’il se disait thank god, quelqu’un va enfin s’occuper de moi. Et pourtant, Woody l’aimait bien aussi, ce chat. Quand il venait se coller à lui le soir, ça chassait un peu la solitude. C’est juste que le trentenaire était moins porté à jouer avec. Faire voler un petit poisson au bout d’une canne à pêche, au-dessus de la tête du chat, c’était moins son style. Alice, elle, pouvait passer une heure complète à sortir tous les jours possibles. Pousse-Mine se lassait avant elle. Bref, ce serait la catastrophe si l’animal s’était sauvé. Heureusement, Sara arriverait dans quelques minutes et elle pourrait l’aider à chercher dans les recoins qu’il avait un peu plus de mal à atteindre. « Merci, Sara. À tout de suite. » Il raccrocha et continua à errer un peu dans sa maison, regardant dans les espaces un peu plus clos, même s’il avait déjà regardé tous ces endroits. Il entendit cogner à la porte mais aussi vite, la porte s’ouvrit. Sara vint le rejoindre à la cuisine, où il s’était posé contre le plan de travail, la culpabilité grandissante. « Alice va tellement m’en vouloir. » Il s’en voulait déjà beaucoup. Il se détestait, même. Franchement, garder une pauvre bête à l’intérieur, ça n’aurait pas dû être si difficile, non ? Quoique les chats n’en font bien souvent qu’à leur tête … Il soupira. « J’ai fouillé les endroits facilement accessibles, j’sais pas s’il aurait trouvé le moyen d’aller dans le rangement sous les escaliers, mais j’ai du mal à m’y faufiler maintenant. Même chose sous le balcon, j’ai jeté un coup d’oeil rapide et j’ai rien vu mais j’suis pas allé en-dessous. Mais bon, s’il est allé dehors, en vrai, y’a pas mal d’autres endroits où aller que le balcon … » Sa cour n’était pas clôturée au grand complet, puisqu’il n’avait pas de voisin derrière, le chat pouvait très bien avoir pris la poudre d’escampette dans le boisé derrière son jardin. « Je me sens tellement con. » Lâcha-t-il. « Je perds un chat et il faut que je t’appelle pour venir m’aider. » Et Woody avait besoin de Sara pour tellement de choses dans sa vie, pas que ça. Il réalisait qu’il avait besoin d’elle, point.

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Sara Liao
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MessageSujet: Re: could you love me while I hate myself (woora)   could you love me while I hate myself (woora) EmptyDim 09 Juin 2024, 19:05

La brune était parfaitement incapable de laisser Woody de débrouiller seul. Mais pas seulement parce que c'était Woody, juste parce qu'elle était ainsi. Elle aimait aider les autres, elle refusait de laisser qui que ce soit dans l’embarras quand elle pouvait faire quelque chose. Ça faisait partie d’elle, depuis toujours. Évidemment dans ce cas ça relevait d’un peu plus que d’aider son prochain puisqu’il s’agissait de Pousse-Mine, le chat d’Alice. Sara n'avait aucune envie de voir sa fille malheureuse à cause de cette boule de poils. Et vous n’imaginez pas combien elle l'aimait, cet animal. Elle voulait un chat depuis longtemps et Woody avait tout bonnement réalisé son rêve. Depuis, la petite fille ne parlait que de lui, elle attendait avec impatience d’aller chez son papa pour le retrouver, elle pouvait jouer des heures avec et le couvrir de câlins.  N’allez pas croire que son seul intérêt pour aller chez Woody résidait en ce chat, pas du tout, père et fille avaient construit un véritable lien, une complicité touchante. Et Pousse-Mine était simplement venu resserrer ce lien. C’est pourquoi Sara savait combien son ex devait s'en vouloir, se sentir responsable et en même temps combien il devait redouter que les deux filles lui en veuille. Alice serait sûrement triste, oui, mais dans tous les cas, tant qu’ils n'auraient pas bien chercher partout, il ne servirait à rien de voir les choses en noir. Alors elle comptait bien relever ses manches et chercher dans relâche. Elle avait rejoint Woody dès que possible, le trouvant prostré dans sa cuisine. Elle lui caressa doucement le dos, la douceur, c'était son arme secrète depuis toujours. Elle ne va pas t'en vouloir, non. Parce qu'on va le retrouver et qu'elle ne se rendra compte de rien. L’optimisme aussi, c'était une de ses grandes qualités. Et avec Woody, il fallait en avoir une bonne dose en stock ! Alors on va refouiller dans toute la maison, la terrasse aussi. Je me faufilerai dans les moindres recoins. Il faut penser comme un chat. Affirma-t-elle avec un sourire aux lèvres. Elle commençait déjà à fureter dans la cuisine, se mettant au sol pour regarder sous les meubles. Il ne fallait pas sous-estimer la capacité de flexibilité et la souplesse d’un chat. Elle tourna la tête vers Woody en le regardant avec un air espiègle. Elle devait avoir une drôle d'allure dans cette posture. C'est con, en effet… que tu attendes ce genre de raison pour m’appeler. Elle sourit, dédramatisant la situation, bien qu’il y avait un fond de vérité malgré tout. Depuis que Sara était revenue, ils ne se contactaient que pour parler de leur fille. Et leur complicité lui manquait terriblement, il lui manquait tellement. Elle avait beau avoir retrouvé sa vie ici, Sara avait l’impression d'être toujours aussi loin de Woody.

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MessageSujet: Re: could you love me while I hate myself (woora)   could you love me while I hate myself (woora) EmptyJeu 13 Juin 2024, 04:28

Optimiste pour deux, Sara lui assurait qu’Alice ne pourrait même pas lui en vouloir puisqu’ils retrouveraient Pousse-mine avant qu’elle puisse se rendre compte de quoi que ce soit. Cet épisode de panique resterait leur petit secret à tous les deux. Woody hocha la tête face au plan de Sara, soit de fouiller les moindres recoins - et c’est l’institutrice qui se faufilerait un peu partout, pas lui, qui aurait probablement du mal à en ressortir s’il s’y risquait. « J’ai du mal à penser de manière générale alors ne me demande pas en plus de réfléchir comme un chat. » Il esquissa un sourire. Il était plus que prêt à laisser Sara orchestrer ce plan de sauvetage. Il aiderait comme il le pouvait. Il se sentait tellement impuissant face à cette situation qui était pourtant écrite dans le ciel. Il s’en voulait d’avoir téléphoné à Sara en renfort, alors qu’il savait qu’elle n’approuvait pas à cent pour cent l’adoption de ce chat, à la base. Maintenant, elle n’avait plus le choix d’aider, elle savait ô combien sa fille était amoureuse de ce chat. La voilà déjà au sol, zieutant sous les meubles de la cuisine et de la salle à manger. Elle releva la tête alors qu’il lui disait qu’il se sentait bien con. Dans cette posture, non seulement on savait qu’elle pensait comme un chat mais en plus, elle agissait tout comme. Elle était drôle et mignonne et belle tout à la fois. « Ah, euh … ouais, je sais. Désolé pour ça. » C’est vrai que Woody ne téléphonait à Sara que lorsqu’il était question d’Alice, de ses visites, de trucs qu’il voulait lui acheter, de ses activités au périscolaire. Bref, jamais il n’était question d’eux, alors qu’à la base, ils étaient des amis, puis des amants, avant d’être devenus des parents séparés. Il n’y avait pas qu’Alice qui les reliait, il y avait bien plus. C’est justement pour cette raison, d’ailleurs, que Woody n’osait pas téléphoner à Sara pour prendre d’autres nouvelles ou pour l’inviter à passer du temps ensemble, sans Alice. Il avait encore bien du mal à saisir comment il se sentait dans cette nouvelle dynamique de leur duo. Il avait des sentiments avec lesquels il avait du mal à composer. Il voulait en parler à Sara, et elle lui ouvrait une belle porte, mais il fallait avant tout retrouver Pousse-Mine. Lorsque ce serait fait, il se promettait de revenir sur cette petite pique bien légère qu’elle venait de lui lancer. « On peut monter, elle est peut-être dans mon bureau, en haut. C’est tellement le bordel, c’est ma pièce fourre-tout, alors … ça lui fait bien des cachettes. J’ai regardé vite fait et je ne l’ai pas vue, mais t’auras peut-être plus l’oeil … » Et la souplesse et la flexibilité.

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MessageSujet: Re: could you love me while I hate myself (woora)   could you love me while I hate myself (woora) EmptyMer 19 Juin 2024, 17:30

C’était clairement une personne optimiste, Sara. Ça allait de pair avec sa bonne humeur contagieuse et sa joie de vivre à toutes épreuves. Woody était son exact opposé, elle le savait bien. On disait que les contraires s’attiraient, cet adage leur allait parfaitement bien. Tandis que l’australien semblait baisser les bras à l’idée de retrouver son chat, elle se relevait les manches. Tant qu’ils n’avaient pas cherché partout, il n’était pas perdu. Elle esquissa un sourire amusé, au moins il n’avait pas perdu tout son humour. Il va falloir que tu m’aides quand-même un peu, je ne connais pas ta maison.  D’accord, il n’allait pas réfléchir comme un chat, mais il n’allait tout de même pas la laisser tout faire toute seule. Pousse-mine, c'était son idée à lui, une idée un peu lancée sur un coup de tête pour faire plaisir à leur fille, alors il devait l’assumer. Sara n’en avait pas voulu à Woody d’adopter un chat, après tout, elle n’avait pas tellement son mot à dire. Mais elle voulait être sûre qu’il tiendrait son engagement et qu’il ne ferait pas de mal à Alice de quelque manière que ce soit. Depuis que Woody avait rencontré sa fille, c’était un sans-faute, il était un papa idéal, présent, doux, patient. Il était attentionné et prévenant envers Alice, c’était une si belle relation qui se tissait entre eux depuis quelques mois. Quant aux deux anciens amants, ils avaient été amis, amoureux et à présent, ils étaient des parents. C’était à peu près à ça que se résumait leur relation à présent. En soi, ils s'entendaient sur l’éducation de leur fille et il leur arrivait d’avoir de beaux moments de complicité. Bien que Sara préférât largement qu’ils s’entendent bien plutôt que ce soit compliqué entre eux, leur complicité lui manquait beaucoup. Elle s’arrêta dans cette position étrange pour le faire gentiment remarquer à Woody et face à son drôle d’air à lui, elle haussa les épaules avant de lui répondre tout en reprenant ses recherches. C’est rien, je ne t’appelle pas tellement plus non plus. Sara était réaliste, elle non plus ne faisait pas d’effort pour qu’ils retrouvent une complicité. C’était compliqué pour elle de se positionner par rapport à Woody, elle avait toujours beaucoup trop de sentiments pour lui, mais la dernière fois qu’elle était revenue à Bowen, pour les funérailles de sa mère, il était fiancé à une autre femme. Fiancé, prêt à se marier, c’était un sacré engagement. Et même s’il n’était plus avec Charlie aujourd’hui, même si, à priori, il ne fréquentait personne, il ne donnait pas de signes en faveur d’un retour de flamme entre eux non plus. Alors Sara restait en retrait, elle cherchait sa place discrètement. Visiblement le chat n’était pas dans la cuisine, elle se releva en remettant son jean en place. Woody suggéra de chercher dans son bureau. Je te suis. Ils montèrent donc à l’étage, dans cette pièce effectivement four-tout, c’était un vrai bordel oui ! Le garçon n’était pas des plus organisés. Tu m’étonnes, c'est l’endroit parfait pour se cacher ! Pousse-Mine, chaton, montre-toi ! Elle appelait le chat, pleinement consciente qu’il n’allait pas lui répondre. Tout en fouillant un peu partout. Elle regarda en hauteur, il y avait cette grosse armoire sur lequel le chaton aurait pu monter, de sa hauteur, elle n’arrivait pas à voir. Je vais grimper sur le bureau pour regarder là-haut. Tu m’assures au cas où je tombe ? La jeune femme entreprenait déjà de se hisser sur le bureau et une fois qu’elle y était, elle avait toute la visibilité nécessaire, mais pas de chat. Elle grimaça alors. Il n’est pas là. Elle descendait déjà et glissa sur une feuille de papier qu’elle n’avait pas remarqué pour finir dans les bras de Woody. Merci. N’en profite pas trop Rutkowski. Lui lança-t-elle avec un sourire, avant de se dégager avec légèreté pour continuer ses recherches.

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MessageSujet: Re: could you love me while I hate myself (woora)   could you love me while I hate myself (woora) EmptyLun 08 Juil 2024, 03:24

Sara le ramena rapidement à l’ordre, lui disant qu’il allait quand même devoir aider, puisqu’ils étaient dans sa maison après tout. À chercher son chat. Il se râcla la gorge, un peu embarrassé, et hocha la tête. « Oui, oui, bien sûr. » Il ne comptait pas la laisser tout faire toute seule … Enfin, il avait prévu la suivre, surtout. Mais elle avait raison, Sara, c’est lui qui connaissait les recoins de sa demeure et aussi les endroits où Pousse-mine avait l’habitude de traîner. Après, il ne le suivait pas partout où il allait, ce chat. Lorsqu’Alice n’était pas là, si ce n’était pas le chat qui venait à Woody, Woody ne venait pas au chat. Son ex s’accroupit au sol, dans sa position de chat, et fit une autre remarque à l’aîné des Rutkowski. Cette fois, c’était à propos des appels qu’il lui passait, qui ne concernaient qu’Alice, jamais eux deux, alors qu’ils avaient pourtant un grand passé. Un passé vivant, habité, qui lui manquait parfois, souvent. Avant d’être des amants, Woody et Sara étaient des meilleurs amis et ça, ils avaient tendance à l’oublier. Lui, en tout cas, l’oubliait. « Mmh-mmh. » Conclut Woody alors que la brunette lui disait qu’elle non plus, ne l’appelait pas tellement. Il n’avait pas grand chose à ajouter, ou plutôt, si, il avait des tonnes de réflexions à avoir à ce sujet, mais ce n’était pas le moment. Sara se releva, replaça son jeans et Woody proposa de passer à son bureau, véritable fourre-tout paradisiaque pour un chat. Ils montèrent à l’étage, le trentenaire se tenant fortement à la rampe à chacun de ses pas. Parvenu à son bureau, il sentit la surprise de Sara de voir ce bordel. En même temps, il l’avait prévenue. « C’est un gros travail à faire seul, de faire le tri de tout ça. Il y a des choses à ma mère qui s’y sont retrouvées, aussi. » Il n’avait plus l’énergie, Woody, ça se voyait bien dans ces boîtes et ces meubles et ces papiers laissés un peu à eux-mêmes là-dedans. Sara commença à appeler Pousse-mine, et Woody en fit de même, tapant de temps en temps dans ses mains, doucement. « Pousse-mine, allez, viens ! » Il faisait même des petits bruits de bisous avec sa bouche, le chat répondrait certainement déjà mieux à ça qu’à des mots. Tout de même, aucune trace de lui. « Fais attention, t’as beau être un poids plume, je sais pas quel âge a ce bureau. » Il hocha quand même la tête quand elle lui demanda s’il restait tout près, au cas où elle tombe. Il doutait pouvoir être bien utile si c’était le cas. Lui qui aurait autrefois joué au plus fort en se disant qu’il la rattraperait assurément, il ne pouvait le promettre aujourd’hui. Woody soupira quand, une fois montée, Sara affirma que le chat n’était pas là. Cette dernière redescendit et, au moment de mettre un pied au sol, elle glissa sur une feuille de papier. Elle se retrouva dans les bras de l’homme, qui tituba un peu, mais conserva assez son équilibre pour les maintenir tous les deux debout. Il sourit à la remarque de Sara. « Je n’oserais jamais. » Et c’était vrai. Tant qu’ils n’auraient pas une conversation sérieuse à propos de leurs attentes, à propos d’eux, Woody ne se permettrait pas. Il regarda Sara poursuivre ses recherches comme si de rien était. Du coin de l'œil, il vit, sous l’armoire au-dessus de laquelle avait grimpée, un petit bout de queue bouger. « Là-dessous ! » C’était un tout petit espace, jamais Woody n’aurait pensé que le chat aurait pu se faufiler dans cette craque entre le meuble et le plancher.
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Sara Liao
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MessageSujet: Re: could you love me while I hate myself (woora)   could you love me while I hate myself (woora) EmptyVen 12 Juil 2024, 16:23

C'était tout de même délicat pour Sara, de devoir chercher, fouiller dans les recoins d'une maison qui n'était pas la sienne, d'ouvrir des placards sur une vie qu'elle ne vivait pas. D'autant plus que cette maison, c'était celle de Woody, alors ça n'avait rien d’anodin. Elle ne voulait pas avoir l’air voyeuse, elle ne voulait pas non plus risquer de tomber sur des choses gênantes, pour elle comme pour lui, des photos de ses exs, par exemple ou n’importe quoi qui pourrait égratigner. Elle était consciente que ce ne serait pas fait exprès, elle ne s'était pas imposée dans cette recherche et lui n’avait pas volontairement perdu son félin. Mais ce n'était pas une situation évidente. C’est pourquoi, même sous ses airs de le prendre à la rigolade, Sara faisait bien comprendre au barbu qu’il devait l’aider. Il n'était pas très causant, Rutkowski, répondant plus par des monosyllabes qu’autre chose. Il avait l'air contrarié, elle ne savait pas tellement pour quelle raison, peut-être simplement la fuite de l'animal qui le stressait. La brune s'efforçait alors de le détendre, elle débordait l'optimisme. Cependant, quand elle entra dans le fameux bureau, caverne d’Ali Baba, elle se sentit elle aussi légèrement découragée, mais elle n'en montra rien, appelant le chat alors que Woody lui répondait que quelques affaires de sa maman s'entassaient également dans ce joyeux bazar. Son regard se voila légèrement, elle comprit qu'il y avait aussi le poids des souvenirs, de l’absence, la tristesse probablement. Il avait énormément de choses sur les épaules, son ex. Elle hocha la tête doucement, sans se départir de son sourire ni de sa motivation, le but à ce moment-là était de retrouver Pousse-Mine, le reste attendrait. Woody se mit à l'appeler aussi, avec ces petits bruits de bouche caractéristiques et son sourire s’élargit. C'est toi qui as appris ça à Alice ?! Elle fait la même chose quand elle croise un chat, un chien ou même un oiseau dans la rue. Alice était amoureuse de tous les animaux qu'elle croisait. C'est adorable. Conclut-elle tandis qu'elle entreprenait de monter sur le bureau. Woody la mis en garde et effectivement, le bureau craqua sous son poid, mais rien de bien méchant, de toute façon le chat n'était pas sur l’armoire alors elle ne resta pas bien longtemps en équilibre. Sara ne s'attendait pas à glisser sur cette feuille et même si elle avait demandé au brun de la rattraper un peu plus tôt, elle le senti vaciller. Il n'était plus aussi solide qu'avant, il n’était plus ce roc qu'elle avait connu et son cœur se pinça. Pas pour elle, mais pour lui. Alors elle fit une blague, pour dédramatiser. À laquelle il répondit par un sourire, il se détendait presque ! Presque. Alors qu’elle allait reprendre ses recherches un peu plus loin, Woody le trouva, du moins il cru. Sara se retourna vivement et elle se mit tout doucement à genoux puis tendit les bras dans des gestes très doux pour ne surtout pas effrayer l'animal. Hey toi, viens par là, on ne va pas te faire de mal. Et elle l'attrapa enfin, il émit un miaulement presque plaintif avant de s'étirer et d'enfin se laisser faire. Elle le prit dans ses bras et le câlina un instant avant de relever la tête vers Woody. Tu vois, tu n'avais pas besoin de moi. Elle lui sourit avec douceur avant de laisser le chat s'échapper vers le couloir, ainsi elle pu se relever. Si tu as besoin d’aide pour cette pièce, quand tu seras prêt. N'hésite pas à me demander. Elle était passé par cette étape elle aussi, elle avait vidé la maison de son père, fait du tri, gardé quelques souvenirs précieux, ce n'était jamais évident, mais il n'était pas obligé d'être seul. Sara hésita une seconde, regardant Woody, c'était probablement la première fois qu'ils se retrouvaient réellement tous les deux, sans Alice, ou même le prétexte de leur fille, sans avoir à parler de l’adoption, de l’organisation de leur nouvelle vie, juste eux. C'était étrange, il fallait bien l'admettre. Mais elle s'approcha de lui et osa poser une main sur sa joie, il avait l’air épuisé. Tu peux souffler maintenant, tout va bien. Comment vas-tu ? Ce pourrait être l'heure de rentrer, d’aller chercher Alice chez ses parents, de faire le bain, le repas, de reprendre le rythme quotidien. Mais au fond rien ne pressait, ils savaient où elle était, peut-être pourraient-ils enfin passer un peu de temps ensemble, juste tous les deux. Encore faudrait-il qu'ils sachent toujours comment se comporter l'un avec l'autre.

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MessageSujet: Re: could you love me while I hate myself (woora)   could you love me while I hate myself (woora) EmptyDim 21 Juil 2024, 22:49

Woody n’était pas un grand sentimental, c’était chose connue. Il avait un côté romantique, oui, lorsqu’il aimait fort et lorsqu’il était dans un état propice à le montrer. C’était plutôt rare. Son côté autodestructeur reprenait généralement facilement le dessus, et lorsqu’il avait mal, il préférait n’en garder aucune trace. C’est pourquoi il ne craignait aucunement que Sara tombe sur des photographies ou des objets qui rappelleraient une autre époque, une autre personne. Puis, les boîtes qui auraient pu contenir ce genre d’effets personnels, étaient rangées et oubliées loin dans ses placards. Ses trophées de sport, par exemple. Ou alors les colliers, laisses, harnais et jouets d’Allan Poe. Woody n’avait pas envie de remonter ces souvenirs à la surface. Il avait d’ailleurs souvent hésité à tout jeter. Il n’avait jamais sauté le pas, surtout parce que généralement, il oubliait que ces choses-là se trouvaient à quelque part dans sa maison. C’était mieux ainsi. Rouvrir des plaies mal cicatrisées, ce n’était pas une bonne idée. Pour ce qui est de ses relations amoureuses, Woody conservait les images dans sa mémoire, mais rien de matériel. Ni pour Sara, ni pour Freja, ni pour Charlie. Même la bague de fiançailles qu’il avait donnée à Charlie, cette dernière avait voulu la lui remettre, il avait refusé. Il ignorait ce qu’elle en avait fait, peut-être l’avait-elle revendue, ça lui importait bien peu. Cela dit, il se doutait que sa mère, elle, avait conservé bien des souvenirs de son enfance et de son adolescence. Peut-être que la présence de Sara se faisait bien sentir dans certains de ces murmures du passé, qu’il s’agisse de vieux clichés ou d’albums de finissants, par exemple. Il n’avait pas encore trouvé le courage d’ouvrir ce qui avait été remisé dans la pièce dans laquelle ils se trouvaient actuellement. Des boîtes avec son prénom écrit dessus, W O O D Y au gros crayon noir, l’écriture pressée de sa mère. Évidemment, que Pousse-Mine avait décidé de se cacher ici. Comme si la vie lui envoyait un message. « Elle a dû m’entendre et me voir le faire souvent, oui. Elle est drôle, de m’imiter. » Et venant d’elle, ce devait sans doute être adorable, oui. Tout ce qu’elle faisait était adorable. Même lorsqu’elle se mettait légèrement en colère, pour un oui ou pour un non. Elle tenait ça de sa mère. Sa mère qui, même en glissant sur une feuille de papier et en tombant dans ses bras, savait encore le charmer. Il vacilla mais parvint tout de même à les garder tous les deux sur leurs pieds. Ça, c’est jusqu’à ce que Sara s’agenouille afin de récupérer le chat, caché sous le bureau. « J’aurai toujours besoin de toi, Sara. » Déclara Woody même s’il est vrai que finalement, avec un peu de temps et de patience, il aurait sûrement fini par trouver Pousse-Mine par lui-même. La brunette lui proposa de l’aide, pour cette pièce, lorsqu’il serait prêt. Il regarda autour de lui, découragé, puis soupira en hochant la tête. « C’est gentil. Je n’ai aucune idée de tout ce que je trouverai dans les boîtes que ma mère gardait. J’ai l’impression que ça me replongera dans une autre vie. Je ne sais pas si j’en ai envie. » Expliqua-t-il. La jeune femme laissa Pousse-Mine retrouver sa vie de chat, il s’enfuit dans le couloir et disparut on-ne-sait-où. Elle s’approcha de Woody et posa une main sur sa joue. « Je vais mieux, maintenant, grâce à toi. Je ne veux tellement pas décevoir Alice. » Admit-il. Il prit une pause, avant d’ajouter : « C’est beaucoup. Le décès de ma mère, ma relation tendue avec Phoebe, apprendre que je suis père … Te retrouver après tout ce temps. Ça fait beaucoup de choses à apprendre à vivre avec. » Et certaines de ces choses, Woody ne savait pas comment se sentir vis-à-vis de celles-ci. Il ne comprenait pas ses propres sentiments, ses propres attentes.
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MessageSujet: Re: could you love me while I hate myself (woora)   could you love me while I hate myself (woora) EmptyMer 14 Aoû 2024, 23:22

Cette maison, Sara s’y était vue, à une époque, imaginée y construire un futur avec Woody, quand tout leur était encore possible. Ils n’en avaient jamais parlé, les heures heureuses et sérieuses de leur relation n'avaient, au final, pas été aussi longues que ça, quelques mois tout au plus, avant que tout ne dérape, avant que Woody ne rencontre Freja. En effet, le barbu était bien moins sentimental que sa douce maîtresse, s’il avait été amoureux d’elle, elle n’en doutait pas, il n’avait probablement jamais caressé l’idée de faire sa vie avec elle, il était solitaire, difficile à atteindre. À l'époque c'était lui et Allan Poe, ni plus ni moins. Alors si elle avait eu la chance de fouler le parquet de cette maison, de partager sa chambre, régulièrement, elle n’y était qu’invité, rien de plus. Et aujourd'hui c'était définitivement le cas. C’est pourquoi Sara faisait attention, mais avec cette douce légèreté qui la caractérisait, elle rendait les choses faciles, du moins le plus simple possible. Parce que ce n'était aisé pour aucun d’eux, de se retrouver là, si proches l’un de l'autre et tout en même temps si éloignés. Elle est dans sa période imitation oui ! J’aime bien qu’elle te vole des mimiques. Mais j’espère qu'elle ne prendra pas ta tête des mauvais jours ! Ajoute-t-elle avec un sourire amusé. Dans ce bureau, bric-à-brac, où ils espéraient trouver Pousse-Mine, ils se trouvèrent, tous les deux, un semblant de complicité nouvelle, un quelque chose qui rendit Sara un peu plus nostalgique encore de ses bras, d’eux. Mais Woody retrouva vite ses esprits et il réussit à déceler un mouvement sous un meuble. Il avait encore de bons yeux, le chat était retrouvé. Sa réflexion envers la brune la laissa songeuse tandis qu'elle caressait le félin pour le rassurer. Puis elle secoua la tête tout doucement. Tu t'es es très bien sorti durant ces dernières années. Sans elle, elle n'était pas son pilier, mais quand elle était là, il était tellement plus facile pour Woody de se reposer sur elle, il savait qu'elle ne lui refuserait jamais rien. Pour chasser ce poids qui s’installait doucement mais sûrement sur son cœur, Sara proposa à Woody de l'aider à trier cette pièce. Sa réponse était attendue, ce n'était pas pour rien qu'il n’avait encore rien fait. Elle esquissa un sourire empreint de tendresse. Quand tu seras prêt. Répéta-t-elle, rien ne pressait. Elle s’approcha et comme les vieilles habitudes n’étaient jamais loin, comme elle avait toujours besoin d'être proche de lui, d’avoir ce contact, de sentir sa peau, sa chaleur, elle posa cette main sur sa joue, récoltant son visage mangé par la barbe au creux de sa paume. Tu te mets beaucoup trop de pression sur les épaules. Alice t’adore, elle t’aime, il n’y a pas de raison que tu la déçoives, tu es un papa extraordinaire. Woody se confia un peu plus, il avait beaucoup à porter et malheureusement il semblait que son retour avec sa petite surprise pesait en partie sur la balance. Sara le savait bien, revenir à Bowen et dans la vie de son ex ne serait pas sans conséquences, elle savait pertinemment qu'elle allait bouleverser son équilibre. Il fallait à nouveaux qu'ils trouvent leur place auprès de l’autre. Je peux être moins présente dans ta vie, si ça peut t’aider. Je sais que c'est impossible de faire sans moi, maintenant, avec Alice. Mais si tu souhaites que je m’éloignes, je le ferai. Elle ne voulait pas faire de mal, Sara et s’il fallait qu'elle se retire, elle le ferait effectivement. Mais sa voix avait tremblé et ses yeux brillaient quand elle le fixait. Elle n’avait pas envie de s’éloigner de lui, bien au contraire. Au fond elle espérait plus que tout qu'il ne la repousse pas une nouvelle fois, qu'elle ne soit pas, comme toujours, celle mise de côté parce qu'il ne comprenait pas où n’assumait pas les sentiments qu'il éprouvait envers elle. Quand bien même elle serait simplement son amie, elle voulait avoir une place dans sa vie.

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MessageSujet: Re: could you love me while I hate myself (woora)   could you love me while I hate myself (woora) EmptyDim 25 Aoû 2024, 19:35

Elle se trompait, Sara. Woody s’était déjà projeté avec elle, dans l’avenir. Souvent. Et l’avenir qu’il leur avait dessiné était beau, il brillait même de mille rayons de soleil. C’est probablement la seule relation amoureuse que Woody avait pu imaginer aussi belle, dans dix ans, dans vingt ans, dans trente ans, même. Avec Sara, il avait même pu s’imaginer vieillir. Il les avait vus, tous les deux, se balancer sur le porche de cette même maison qu’il avait pourtant achetée des années après avoir imaginé la scène. C’est que l’amour qu’il avait ressenti pour Sara avait connu l’avant maladie. Il l’avait aimée, si fort, du temps qu’elle ne l’aimait pas lui, du temps qu’elle était amoureuse de Jamie. Son destin n’était alors pas encore teinté de son triste sort. Il ne savait pas, à l’époque de ces songes-là, qu’il était condamné. C’est pourquoi il avait pu se construire, dans sa tête, un avenir des plus beaux auprès de la jeune Liao. Maintenant, il ne restait plus grand chose de ces possibilités. Que des ruines sur lesquelles il ne pourrait jamais bâtir ce qu’il avait rêvé pour eux. Hormis la maison. Cette maison dans laquelle Sara et lui se trouvaient actuellement. Quand il l’avait vue en vente, il avait tout de suite sauté sur l’occasion, sans réfléchir. Parce que c’était la maison devant laquelle il passait souvent à vélo, plus jeune, et qu’il s’était promis d’acheter pour Sara et lui, quand il était amoureux d’elle. Gamin pas mal plus romantique que ce qu’il avait laissé savoir, dans le temps. Ça, Woody ne l’avait jamais dit à qui que ce soit, encore moins à Sara. Quand ils avaient finalement pu être ensemble, amoureux, la maladie s’était déjà frayée un chemin dans tout le corps de l’homme, dans son cœur surtout, y laissant de profondes marques. Lui enlevant toute possibilité de vivre le futur qu’il s’était imaginé. À ce moment-là, sans doute savait-il déjà qu’il allait repousser toutes les femmes qui l’aimaient. Il savait déjà qu’il voudrait vieillir seul, ou ne pas vieillir du tout, pour épargner aux autres le mal qui le dévorerait. Il ne se projetait plus. Plus comme avant. Maintenant que Woody était papa, peut-être que ce serait différent. « Je m’efforce qu’elle les voit le moins possible, mes mauvais jours. Elle ne devrait pas trop avoir quelque chose à imiter. » Il esquissa un sourire. Puis, Sara le savait, si le trentenaire n’allait pas bien, il lui téléphonait pour lui dire qu’il ne pourrait pas prendre Alice avec lui pour les jours qui suivaient. C’était arrivé à quelques reprises, déjà, depuis septembre. C’était une autre preuve que Woody ne pouvait pas faire sans Sara, ça ou retrouver le chat, il avait eu besoin d’elle. « Oh, je ne dirais pas très bien. » Dit-il en haussant les sourcils, détournant le regard, fourrant ses mains dans ses poches. Il n’avait pas une vie des plus miroitantes, Woody, et ce depuis bien trop longtemps déjà. Ses courtes années auprès de Charlie avaient peut-être été plus lumineuses, mais ses démons l’avaient bien assez vite rattrapé. L’aîné des Rutkowski hocha la tête quand Sara lui proposa de l’aider à trier ce bureau, ces boîtes, quand il serait prêt. Elle s’approcha de lui et posa une main contre sa joue envahie par la barbe. Il posa son regard sur le sien. « Tu sais bien que je finis toujours par décevoir ceux que j’aime. À commencer par toi. » Il soupira. La liste, ensuite, s’allongeait. Woody secoua la tête quand Sara mentionna qu’elle pourrait être moins présente dans sa vie, si cela pouvait l’alléger, lui qui avait du mal à composer avec les récents événements de sa vie : le décès de sa mère, la distance avec sa soeur, cette paternité nouvelle, le retour de Sara, son premier amour. « Non, surtout pas. » S’empressa-t-il de répondre. « Je veux dire, que … Je réalise surtout que tu m’as manquée, tellement. Ce n’est pas anodin, Sara, que je t’appelle autant … quand j’ai besoin d’aide. T’es la seule que j’ai réussi à laisser réellement rentrer, à laisser m’aider, quand je fermerais la porte à n’importe qui d’autre … » Woody le réalisait au même rythme que les mots sortaient d’entre ses lèvres.
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MessageSujet: Re: could you love me while I hate myself (woora)   could you love me while I hate myself (woora) EmptyDim 08 Sep 2024, 12:34

Avant d'être malade, Woody était un tout autre garçon, avant il était plein de vie. Il était séducteur et aventurier, drôle, blagueur, sportif, hyperactif peut-être, avec lui, il fallait que tout aille vite. Sara avait aimé ce jeune homme un peu fou, pressé de tout vivre. Elle en était probablement tombée amoureuse très rapidement après l'avoir rencontré, quand lui l’avait plutôt casée dans la friend zone. Ils ont été copains avant d'être amoureux. Et même du temps de leur idylle d’adolescents, Sara sentait bien qu'elle ne l’avait pas totalement pour elle. Alors leur histoire s'était terminée, elle préférait être sa meilleure amie plutôt qu’une petite amie trompée. Il avait fallu qu'elle rencontre Jamie pour remarquer que le comportement de Woody changeait, il s'était montré étrangement plus protecteur, un brun revêche envers son nouveau copain, jaloux, mais ça elle l'apprendrait plus tard. Les deux garçons ne s'étaient jamais aimés et ça avait chagriné Sara, mais Jamie était le choix de la raison et elle en était tombée amoureuse, elle avait réellement cru qu’il pourrait la rendre heureuse. Avec le mariage ils avaient parlé de bébé, de famille. Et puis le crash, le désespoir. Et puis, quelques longs mois plus tard, la vie, celui qui lui avait insufflé un nouveau souffle n’avait été autre que son meilleur ami, son pilier de toujours, son amour de toujours. Un Woody différent, déjà changé par la maladie, plus vulnérable et bien plus tendre. Sara avait probablement aimé cet homme encore plus fort que le jeune Rutkowski qu'elle avait rencontré. Mais malgré tout l'amour qu'il avait dit lui porter, il avait fini par en préférer une autre et faire du mal à la douce Liao. Depuis son retour de Chine, Sara apprenait à connaître encore un autre Woody, bien différent mais ses sentiments, eux, restaient intactes, peu importe l’homme qu'il devenait, peu importe la distance qu'elle avait mis entre eux, il restait son unique grand amour, sans jamais savoir s’il l’aimerait un jour autant. Elle avait arrêté de chercher son affection, elle avait bien compris qu'il était insaisissable. Mais pas inaccessible, il la laissait toujours s’approcher, l’atteindre, c'était très certainement le plus difficile d'ailleurs, de pouvoir être si proche de lui sans jamais savoir. A présent qu’Alice faisait partie intégrante de leurs vies, les choses changeaient, peut-être serait-ce encore différent. Les mauvais jours dont Sara parlaient n'étaient pas les mêmes que ceux auxquels il pensait. Elle parlait de son humeur parfois changeante et quelque peu tempétueuse, tandis que lui évoquait sa maladie sans en parler franchement. Un jour Alice saurait qu’il n’allait pas bien, un jour elle y serait confrontée. Mais pour l’instant elle était bien trop jeune et sa maman voulait préserver son innocence. Alors elle se contenta d’esquisser un sourire, elle savait qu’il ferait tout pour cacher ses faiblesses à leur fille, qu'il n'hésitait pas à l’appeler s'il ne se sentait pas capable d’assumer. Et Sara était d’accord avec ça. Il était certain que Woody n’avait pas eu que de bons moments durant les six dernières années, cependant il n’avait pas arrêté de vivre pour autant, il avait avancé, il n'avait pas attendu son retour. Quand elle s'approcha pour combler la distance entre eux et poser sa main sur sa joue, la façon dont le barbu la fixa déclencha un frisson qui parcourut l'échine de la brune. C'est une mauvaise habitude en effet. Mais je reviens toujours. Sara ne niait pas que son ancien amant lui avait fait du mal, qu'il l'avait déçu quelques fois, mais ça ne l'empêchait pas de l’aimer, envers et contre tout, de cet amour qu'elle ne contrôlait pas. Il lui aurait été nettement plus simple de ne rien ressentir, mais elle n'était pas faite ainsi. Tu ne la décevras pas, elle. La maîtresse d'école mettait finalement la pression à son ex, mais s’agissant de sa fille, elle restait une lionne. Tandis qu’elle lui proposait de reprendre des distances pour que ce soit plus simple pour lui, Woody protesta avec bien plus de force qu'elle ne l'en aurait cru capable. Elle fut à la fois touchée et désorientée par sa réflexion et les mots qu’il posa dessus. Fronçant les sourcils, elle grimaça en dansant d’un pied sur l'autre. Qu’est-ce que ça veut dire ? Elle ne savait pas où il voulait en venir et visiblement il était tout autant perdu. Elle reprit en secouant doucement la tête. J’ai l'impression qu'on ne s'appelle que pour ça, quand on a besoin d’aide. Je voudrais… j’aimerais plus que ça. Qu'elle corrigeait maladroitement. Elle voudrait toujours plus quand il s’agissait de Woody.

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MessageSujet: Re: could you love me while I hate myself (woora)   could you love me while I hate myself (woora) EmptyDim 22 Sep 2024, 23:00

Bien sûr que Woody n’avait jamais aimé Jamie. Pour lui, cet homme était sorti de nulle part pour lui voler sa meilleure amie, pour lui prendre celle qu’il aimait secrètement. Il ne la connaissait pas. Il ne la connaîtrait jamais telle que lui la connaissait. Comme le fond de sa poche. Il avait toujours eu le sentiment que Jamie n’était pas à la hauteur pour Sara, qu’elle méritait tellement mieux. Quelqu’un comme lui ? Non, même pas. Woody avait toujours mis Sara sur un piédestal, au fond. Et même si, à l’époque, Woody ne se prenait clairement pas pour de la merde, il ne jugeait pas pour autant être le candidat idéal pour la jeune Liao. Il avait quand même été jaloux de Jamie, tout ce temps-là. Et l’idée de se présenter à leur mariage l’avait rendu malade, même s’il aurait dû être content pour sa meilleure amie. Il ne l’avait pas été. Quand on sait tout ça, on réalise que Woody avait été bien con de briser le cœur de Sara, quelques années plus tard. Il était souvent bien con, l’aîné des Rutkowski. C’était chose connue. Même la brunette l’affirmait aujourd’hui, alors qu’elle confirmait ses propos quant au fait qu’il décevait constamment les personnes qu’il aimait. Il esquissa un sourire à sa réponse. « Ça aussi, c’est une mauvaise habitude. » Sara revenait toujours, lui pardonnait toujours. Elle aurait dû le garder hors de sa vie quand elle avait eu l’occasion de s’en débarrasser pour de bon, de ce pauvre homme complètement mêlé, mais non. Elle lui donnait, sans cesse et sans compter, de nouvelles chances. Là, depuis la dernière année, Sara lui donnait sa chance ultime : celle d’être le père de sa fille. Ce n’était pas rien et ça avait dû demander bien du courage et de la confiance de la part de Sara. Il ne le prenait pas pour acquis. Et il n’avait aucune envie de décevoir Alice. « Je n’y compte pas. » Mais sait-on jamais, avec lui. Il avait constamment cette petite voix dans sa tête qui lui soufflait qu’il allait faire une gaffe, à un moment ou à un autre. Qu’il se planterait. Comme d’habitude. C’est d’ailleurs pour cette raison, pour cette crainte face à sa propre personne, que Woody hésita à aller plus loin dans sa conversation avec Sara. Il ouvrait une porte qu’ils auraient du mal à refermer, s’ils allaient trop loin dedans. Il ignorait si c’était une bonne voie à prendre. Il n’avait pas eu l’intention d’aborder ce sujet confrontant, déboussolant, aujourd’hui. Tout ce qu’il avait voulu, c’était retrouver ce foutu chat. Il retrouverait peut-être bien plus que ça. « Je ne suis pas certain moi non plus. » Lâchait-il d’abord, à propos de la signification de ses paroles. Il était bien perdu, Woody. « Je voudrais plus que ça aussi, Sara. Je ne voulais pas dire par là que … que c’était tout ce que j’attendais de nous, que je ne voulais compter sur toi que pour m’aider … Je voulais juste dire que … Que t’es importante pour moi, qu’avec toi, j’arrive à être moi, sans vouloir cacher le moins beau, sans vouloir cacher mes moments de faiblesse. » Il baissa les yeux un moment, haussa les épaules, et reporta son regard sur elle. « J’imagine que ça veut dire que … Que je pense qu’on peut s’appeler pour tout et pour rien. Que j’ai envie qu’on soit là l’un pour l’autre, pour tout et pour rien. Comme avant. »
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MessageSujet: Re: could you love me while I hate myself (woora)   could you love me while I hate myself (woora) EmptyJeu 26 Sep 2024, 16:40

Il n’y avait rien à redire concernant la relation de Sara et Jamie, il avait été un petit ami prévenant et tendre, il l'avait rendue heureuse. Tout comme Ian, ces dernières années, avait été un parfait compagnon de vie. Le problème avec ces deux hommes ça n'était jamais venu d’eux, le véritable problème ç'avait toujours été Sara. Pas elle en soi, mais ses sentiments trop forts pour Woody. A chaque fois il s'en était fallu de peu pour qu'elle soit totalement heureuse. A chaque fois Rutkowski était arrivé comme un chien dans un jeu de quilles, il avait, d’un regard, d'un mot, d'un simple geste, probablement sans le vouloir, bouleversé tout l'ordre établi et mis le bazar dans le cœur de la brune. Parce qu'elle l'avait dans la peau, malgré le mal qu'il pouvait faire, malgré son comportement malsain et sa propension à lui faire du mal, elle pardonnait, elle oubliait et revenait. Le pire dans tout ça c'est qu'il ne demandait rien, il ne faisait qu'être là, mais elle tombait dans le piège de son regard sur elle et lui ne faisait jamais d'effort pour la repousser. C'était peut-être une relation toxique, mais c'était la leur. Et de cette histoire était née la plus merveilleuse des surprises. Quand on la voyait, Alice, comment imaginer une seconde que ces deux-là s'étaient déchirés plus d’une fois ? Cette fois-ci elle était revenue à Bowen pour que Woody puisse enfin connaître sa fille, leur enfant, ce secret qu'elle avait caché si longtemps. Dans sa tête tout était clair, elle ne revenait pas pour eux, mais pour Alice, point. Elle ne comptait pas retenter sa chance avec son éternel amour, son plus terrible bourreau, elle le laisserait tranquille. De toute manière il avait sa vie, sa jolie épouse, c'était ce que Sara pensait. Mais elle n’avait pas prévu de tomber encore plus amoureuse de lui en découvrant quel papa merveilleux il pouvait être. C'était alors un combat contre son cœur que la belle Liao menait continuellement. Il avait raison, Woody, c'était une mauvaise habitude également. Mais elle était comme ça, Sara. Une chose seulement changeait, une chose qui faisait pourtant toute la différence. À présent elle était maman, elle n'avait plus le droit d'être égoïste, de se rendre malade à cause de son ancien amant, ou pire, d'accepter quoi lui fasse du mal et que ça se répercute sur sa fille. À présent elle pensait à Alice en premier. Cependant ça avait une répercussion à laquelle Sara n'avait pas songé, en ne voulant penser qu'à son enfant, en refoulant tous ses sentiments pour son ex, même les sentiments les plus amicaux, il était devenu un inconnu à qui elle n'envoyait que des messages concernant leur progéniture, factuels, tout était devenu froid, sans qu'elle l’ait cherché. Et Liao le réalisait, maintenant qu'elle était face à Woody. Ils marchaient sur des œufs, ils ne savaient plus comment se parler. Elle était totalement perdue face à lui à présent, visiblement il avait envie de dire quelque chose mais il n’y arrivait pas, ou peut-être n’osait il pas. Elle soupira doucement, essaya de lui dire ce qu'elle voulait, elle, sans même savoir si ça avait plus de sens. Finalement Woody réussi à parler, c'était brouillon, mais Sara semblait comprendre un peu plus. Elle cacha le pincement au cœur qu'elle ressentait, ce qu'il lui dit était adorable, vraiment, c'était assez, ça devait être assez. Alors elle esquissa un sourire en serrant doucement sa main. Tu peux toujours m'appeler, Woody, pour tout, pour rien. Pour le beau ou le moins beau. Je suis toujours ton amie, ça n’a pas changé, ça n’a jamais changé. Son amie, oui. Avec un cœur qui battait beaucoup trop vite, qui fondait, qui se fissurait.

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Woody Rutkowski
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MessageSujet: Re: could you love me while I hate myself (woora)   could you love me while I hate myself (woora) EmptyMer 02 Oct 2024, 19:37

Face aux paroles de Sara, qu’elle prononça après le discours décousu de Woody, ce dernier baissa la tête entre eux deux. « Mon amie, oui. » Il esquissa un faible sourire. Il ne voulait pas qu’elle voit le trouble sur ses traits, qu’elle lise la déception dans ses yeux. Il prit le temps de reprendre le dessus sur les émotions envahissantes qui l’habitaient actuellement, alors qu’il avait l’impression que ce qu’il désirait était en train de se concrétiser en même temps que de lui glisser entre les doigts. Pour autant, il ne dirait rien de plus aujourd’hui, Woody. Il n’était pas prêt à se lancer, pas tant pour lui, mais par respect pour elle. L’aîné des Rutkowski avait déjà causé bien trop de souffrance dans le cœur de la jeune Liao. Il savait que, même si elle avait effectivement cette vilaine habitude de lui pardonner incessamment pour ses erreurs et de revenir vers lui, à lui, il y avait une limite aux pansements pouvant recouvrir les fissures de son cœur. Un jour, ce cœur-là finirait par être brisé complètement, et il ne voulait pas en être la cause cette fois. Si Woody s’ouvrait à Sara sur les sentiments qui le hantaient depuis le retour de sa première flamme, neuf mois plus tôt, ce serait parce qu’il était prêt, réellement prêt, à laisser l’amour et la lumière rentrer dans sa vie. Il avait voulu brûler des étapes avec Charlie, pensant qu’elle pourrait l’aider à guérir, mais c’est là qu’il avait fait erreur : il ne pouvait pas compter sur une autre personne que lui pour guérir. C’était à lui d’avancer dans ce processus, c’était à lui de mettre les efforts, c’était à lui de laisser le passé au passé. Autrement, jamais il ne pourrait être totalement investi et heureux dans une relation. Quelques secondes de hiatus plus tard, il releva les yeux vers Sara. « Ça n’a jamais changé pour moi non plus. Tu as toujours été l’une des personnes les plus importantes de ma vie. Même avec toute la distance. Même après tout ce temps sans nouvelles. » Affirma-t-il, se contentant de cette réponse, pour cette fois. Qui sait, un autre jour, peut-être s’aventurerait-il à lui confier tout ce qu’il avait dans le coeur et dans la tête. Et ce jour-là, Woody l’espérait, ce serait pour de bon.
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