now I just can't go where you don't go (ciàlia)

Les semaines filent à toute vitesse mais ne se ressemblent pas. Tu jongles entre ton fils, le retour de Lou qui signifie parentalité partagée et Tahlia, avec qui tu construis, petit à petit, une toute nouvelle relation. Sans parler de ton travail dans la mafia et ton autre emploi, l'officiel, à l'hôtel. Tu ne l'aurais pas cru mais ça ne te déplait pas d'être maitre nageur finalement. C'est un travail bien plus posé et tranquille que ton autre job mais ce n'est pas comparable. Quoi qu'il en soit, jongler avec tout cela n'est pas des plus évidents mais vous parvenez tout de même à vous accorder des moments avec Tahlia pour continuer à vous (re)découvrir. Aujourd'hui, vous avez décidé de partir sur cette fameuse leçon de surf qu'elle t'avait promise. C'est sans doute la seule chose que tu n'as pas testée en Australie, depuis que tu vis ici, soit plus ou moins dix ans. Il était temps d'y remédier, n'est-ce pas ? « J'espère que je n'ai pas l'air trop con. » Dis-tu en enfilant ta combinaison de surf, ta planche plantée dans le sol à côté de toi. Pour l'occasion, tu as dû faire quelques achats dont cette fameuse combinaison que tu as refusé d'essayer dans le magasin. Tahlia, elle, pourrait porter un sac poubelle sur la tête qu'elle serait toujours aussi canon. Alors, tu ne vas même pas parler de sa combinaison de surf ultra moulante qui te donne des idées peu catholiques. « Bon, je crois que je suis ready professeure. » Ajoutes-tu, un sourire au coin des lèvres.

Malgré des emplois du temps de ministre, Ciàran et Tahlia parvenaient à se trouver quelques petits moments à eux. Des petits moments durant lesquels ils continuaient à nourrir leurs retrouvailles. Tahlia chérissait chacun de ces moments partagés avec l'italien. Ils se redécouvraient, retrouvaient une complicité et acceptaient pleinement que de forts sentiments les liaient. Elle était folle de lui et l'assumait. Elle était prête à lui laisser la place qu'il méritait enfin dans sa vie, qu'elle n'avait pas vraiment laissé lors de leur première histoire. Et tout cela se créait dans les moments du quotidien, dans des moments de partage. Comme cette initiation au surf pour laquelle Tahlia avait tanné Ciàran. Il avait enfin accepté et c'était la raison pour laquelle ils se retrouvaient aujourd'hui, à la plage. Pour se préparer Tahlia opta pour un poirier, se mettant en équilibre contre l'une des parois des petites cabanes. C'était parfait pour éveiller le corps, la sangle abdominale, nécessaire à l'équilibre sur une planche. Alors que Ciàran enfilait sa combinaison, Tahlia retomba sur ses pieds, se rapprochant de lui en entendant sa question. Elle pencha la tête sur le côté avec un sourire en coin sur les lèvres : « Con ? Non... Sexy ? Oui ! » Il y avait toujours un peu de drague entre eux – c'était leur marque de fabrique – et Tahlia aimait qu'il sache qu'elle le trouvait pleinement à son goût. Elle laissa son regard courir sur ses muscles que la combinaison laissaient deviner, affichant un air de satisfaction. Vous vous souvenez de l'étrange pari qu'ils avaient lancé, comme quoi ils devaient se résister ? Eh bien, il était toujours – et étonnamment - en jeu. Elle se retourna de façon à montrer l'arrière de sa combinaison, qui dévoilait son dos nu. « Tu peux m'aider à monter la fermeture éclair, s'il te plaît ? » Tahlia la maligne, toujours là. Alors que Ciàran l'appela professeure, la brune esquissa un sourire en coin : « J'aime bien quand tu m'appelles comme ça. Pour une fois que je peux t'enseigner quelque chose... » Elle lui jeta un regard complice, riant de bon cœur avant de remonter à son tour la fermeture éclair de sa combinaison. Elle se hissa juste sur la pointe des pieds pour déposer un léger baiser à la base de sa nuque. Puis elle lui souffla doucement à l'oreille, charmeuse : « Allonge-toi... » Avant d'ajouter : « … sur la planche. » Bien sûr qu'elle le cherchait, et le regard qu'elle lui lança à ce moment-là le démontra totalement. Elle s'éloigna de Ciàran et récupéra sa planche, s'allongeant sur celle-ci, qui se trouvait sur le sable. « C'est la position de base. Quand tu sens que la vague arrive, tu t'appuies sur les bras, en position de pompe. » Elle montra les gestes, au fur et à mesure, découpant chacun de ses mouvements. « Tu places ton pied arrière au niveau de ton genou et ton pied avant entre tes mains. » Cela donnait une position en équilibre sur la planche. « Tu forces sur les abdos, tu te relèves et... là, tu tombes droit dans la vague et tu bois la tasse. » Elle rit de bon cœur. Cela allait promettre de bons moments de rigolade, pour l'un comme pour l'autre. Parce que Tahlia était aussi bien rouillée, de ce côté-là. « Approprie-toi le mouvement. Et quand tu te sentiras prêt, on filera à l'eau. »

Tu ne pensais pas que ce serait si agréable de prendre le temps, de ne pas précipiter les choses entre vous et de, simplement, profiter de chaque minute ensemble. Vous avez clairement mis l'aspect physique de côté pour le moment ce qui n'est pas simple du tout. Vous vous bouffez littéralement du regard et dés que vous vous touchez, c'est une vraie mise à l'épreuve pour ne pas aller plus loin. Tu as envie de lui faire l'amour à chaque fois que tu la vois mais tu sais que l'attente rendra les choses encore bien meilleures. Tu sais également que vous avez besoin de passer par-là pour en arriver à une relation plus solide, plus belle. Néanmoins, tu sais que tu ne tiendras plus longtemps parce que l'envie de ne faire qu'un avec Tahlia est de plus en plus grande. Et de plus en plus difficile à tenir à l'écart. Tu arques un sourcil en voyant la jeune femme exécuter un poirier avant de sourire et de secouer la tête. « Ça fait partie du cours de surf, ça ? » Demandes-tu, l'air amusé. Puis, tu enfiles cette fameuse combinaison de ski bien moulante dans laquelle tu te sens un peu con. Tahlia, elle, t'affirme tout le contraire, te qualifiant même de sexy. « C'est parce que tu es en manque de sexe que tu me trouves sexy là-dedans. » Plaisantes-tu avant de te mordre la lèvre lorsque la brune t'offre une vue imprenable sur son dos, te demandant de fermer la fermeture de sa combinaison. Tu détailles sa peau du regard avant de remonter la fermeture, t'arrêtant un instant pour masser sa nuque et la base de son crâne. Résister ne veut pas dire que vous ne pouvez pas vous montrer de marque d'affection après tout. « Oh tu m'en apprends des choses... à commencer par la patience. » Dis-tu, taquin. Il y a bien d'autres choses que tu as apprises avec Tahlia. La plus importante étant : l'amour. Elle t'a appris à aimer, pour de vrai et de manière plus saine. Et ça, ce n'est clairement pas rien. Une fois habillés, vous vous dirigez vers vos planches. Tu te places sur la tienne, écoutant les instructions de la jeune Wates avec attention. Tu as l'habitude de réussir assez facilement ce que tu entreprends alors, tu n'as pas envie de déroger à la règle. Puis, tu n'as pas envie d'être ridicule sur ta planche de surf. « Je m'allongerai rien que pour toi tout à l'heure. » Réponds-tu, l'air taquin. Retrouvant rapidement ton sérieux, tu exécutes les mouvements expliqués par Tahlia à plusieurs reprises. Au début, tu dois avoir l'air bien bête car tu peines à les mettre en pratique mais, petit à petit, tes mouvements deviennent plus fluides, plus assurés. « Oh non, la tasse tu la boiras lorsque je t'aurai fait couler. » Rétorques-tu, bien décidé à venir la taquiner dans l'eau également. « Est-ce que c'est mieux ? Qu'est-ce que je peux encore améliorer ? » Demandes-tu en exécutant une nouvelle fois les mouvements pour que Tahlia puisse les analyser.

Ils avaient tout fait vite, la première fois. Finalement, ils avaient oublié l'important : construire les bases solides de leur relation. Là, c'était ce qu'ils faisaient. Ils prenaient le temps de passer du temps ensemble, de se construire des souvenirs, en laissant, pour l'instant, l'aspect physique. C'étaient des charnels, des fougueux, des passionnés, Ciàran et Tahlia. Repousser leur désir leur permettait de s'aimer encore plus en tant que personnes. Et cela ne rendait pas leur désir moins intense, bien au contraire. C'était plaisant de se charmer, de se bouffer du regard, de laisser leur peau réagir au moindre toucher. C'était excitant. Les retrouvailles n'en seraient que plus belles. Mais pour l'heure, le cours de surf était de mise. Alors que Tahlia s'était lancée dans un poirier, elle fit un signe de la main quand elle retomba sur ses pieds : « ça fait partie de mon échauffement, surtout. » Inutile de rester dessus. La combinaison de surf, en revanche, était plus intéressante. Ou plutôt celui qui était dedans. Elle leva les yeux au ciel, amusée, en entendant les mots de Ciàran, s'amusant à dire alors : « Oh mais oui, c'est ça ! Merci de rétablir la vérité. Tu n'es pas du tout sexy dedans. Enlève tout... » Elle rit de bon cœur, secouant la tête avant de dire, plus sérieuse : « C'est surtout parce que tu ne te vois pas comme je te vois. Tu es beau dans n'importe quelle tenue. » Elle se tourna dos à lui pour qu'il l'aide à refermer sa combinaison. Elle pencha la tête en avant, les yeux fermés, quand il prit l'initiative de masser sa nuque, une partie de son corps qui était toujours des plus tendues, chez elle. Elle aimait ces petites attentions. Alors qu'il lui confia qu'elle lui apprenait beaucoup de choses, elle rit en l'entendant citer la patience. « La patience quand je te pique, c'est ça ? » Entre autres. «  C'est amusant... vu que je ne suis absolument pas patiente. » Elle réajusta le col de sa combinaison avant de se tourner vers lui. « Je crois qu'en vrai, on apprend pas mal de choses, ensemble. » Ils apprenaient à avancer à deux, tout simplement. Elle lui demanda ensuite de s'allonger sur sa planche et lui jeta un regard malicieux quand il lui affirma qu'il s'allongerait plus tard pour elle. « Fais attention, ça ne tombe pas dans l'oreille d'une sourde. C'est gravé, maintenant. » Elle tourna la tête, un sourire satisfait sur le bout des lèvres. Allongée sur sa planche, elle lui montra étape par étape les mouvements à faire. Ils les firent plusieurs fois pour s'imprégner des mouvements, même si au début, il risquait clairement d'aller boire la tasse. Elle arqua un sourcil à la provocation de Ciàran, la mine amusée : « Serait-ce une menace, Adreani ? Je ne compte pas me laisser faire. » Mais c'était bien ce qui rendait leurs taquineries plus belles : il y avait toujours du répondant. Puis Ciàran lui demanda d'analyser ses mouvements. Elle le laissa faire le mouvement une première fois, s'approchant de lui pour réajuster sa position. Elle posa sa main sur son pied. « Tourne-le juste un peu plus et fléchis les genoux. » Elle monta ses mains jusqu'à ses abdos. « Gaine encore plus. Là. » Elle exerça une pression. « Tu sens comme tu es un peu plus stable sur ta planche ? » demanda-t-elle en relevant son regard vers lui, gardant encore un peu ses mains sur ses abdos.

Tahlia dit toujours que tu la valorises, que tu lui donnes confiance en elle, mais elle oublie que tu n'es que le reflet de ses propres actions. Elle passe ton temps à te complimenter, à faire ressortir le bon en toi. C'est quelque chose que tu as toujours aimé chez elle. L'australienne connaît tout de toi et, pourtant, elle continue de t'aimer, sans conditions. « Ne trouve pas d'excuse pour me mettre nu. » Plaisantes-tu avant de venir déposer un baiser sur le haut de son crâne en entendant ses mots. « Je pourrais dire la même chose de toi. Bien que j'aie ma tenue préférée. » Tahlia ne devra sans doute pas chercher très loin pour la trouver. Mais dans le fond, elle pourrait porter n'importe quoi que tu l'aimerais toujours autant. La jeune femme a toujours eu le don de savoir se mettre en valeurs sans en faire trop. A la minute où tu l'as vue, tu as su qu'elle était ton idéal féminin. Evidemment, la vie ne vous fait pas de cadeaux et avec vos caractères bien trempés, il vous arrive régulièrement de faire des étincelles. Ou plutôt, de devoir mettre les choses au clair. Contrairement à votre première relation, vous semblez réussir à mieux communiquer. En tout cas, pour le moment. « Exactement. Tu sais où me piquer en plus. » Rétorques-tu en souriant du coin des lèvres. « Mais j'aime que tu me défies... j'aurais jamais cru dire ça. » Ajoutes-tu en riant. Pour toi qui aimes tant tout contrôler, c'est étonnant. « Tu sais te montrer patiente avec moi. » Tu n'es pas toujours des plus faciles et Tahlia en a déjà bavé avec toi. Néanmoins, elle a toujours réussi à apaiser les tensions et à vous faire avancer. Une fois vos combinaisons enfilées et fermées, vous pouvez passer à l'objet de votre venue à la plage aujourd'hui ; cette fameuse leçon de surf. Tu ris en l'entendant dire que tes mots ne sont pas tombés dans l'oreille d'un sourd mais préfères te focus sur les indications qu'elle te donne ensuite. Tu as toujours eu à coeur d'exceller dans tout ce que tu entreprends, ce n'est pas aujourd'hui que ça va changer. « Tu le prends comme tu veux... je suis curieux de voir comment tu vas faire pour m'en empêcher. » Réponds-tu, toujours dans la provocation, en arquant un sourcil. Puis, une fois les mouvements bien en tête, tu demandes à Tahlia de les analyser, de vérifier que ta compréhension est bonne. Elle vient corriger l'une ou l'autre chose, posant un peu plus longuement sa main sur tes abdos. Tu ne vas pas le nier, avec cette abstinence que vous vous imposez, le moindre contact est sujet à tentation, à désir intense. « J'ai envie de t'embrasser mais si je le fais tout de suite on n'aura pas l'occasion de faire cette leçon de surf. » Ris-tu, laissant vos visages assez proches l'un de l'autre malgré tout. « Alors... est-ce qu'on peut aller à l'eau ? » Finis-tu par demander, résigné.

Elle était comme ça, Tahlia. Elle aimait voir chez les autres ce que tant ne voyait pas. Bien sûr, la beauté de Ciàran n'était pas à prouver. Mais elle, elle ne voyait pas que sa beauté physique. Il était beau, dans sa globalité, avec ses parts plus obscures, ses qualités et son charisme indéniable. "Tu sais bien que ce n'est pas mon intention, voyons." dit-elle, malicieuse, alors qu'il avait clairement capté ses sous-entendus, pas très subtils. Mais il lui tendait clairement la perche. Elle esquissa un sourire attendri alors qu'il déposa un baiser sur son crâne, toujours preneuse de ces petits gestes attentionnés. Elle aimait autant cette tendresse qu'il lui offrait que cette passion qui le caractérisait tant. "Je savais que ma combinaison de ski t'avait fait de l'effet." renchérit-elle à propos de cette tenue d'elle qu'il aimait, haussant les sourcils pour le taquiner. En réalité, elle savait très bien de quelle tenue il parlait. En réalité, peu importe ce qu'ils mettaient - ou non - ils trouvaient ce qu'ils voulaient trouver dans le regard de l'autre. Ils s'apportaient, énormément, et sur tous les plans possibles. Même dans le domaine des disputes et des provocations. Ils étaient forts à ce jeu-là, mais à chaque fois, ils apprenaient. Ses lèvres s'étirèrent en un sourire alors qu'il parlait de défi, de cette faculté à se piquer. "On est très bons sur ce plan-là." Tahlia se fit songeuse quelques secondes avant de répondre : "Pareil, j'aime quand tu me défies, quand tu me pousses dans mes retranchements. ça rappelle que rien n'est jamais acquis." Et cela éloignait la routine et la lassitude. Elle aimait devoir sortir les crocs, se battre pour leur relation, pour leur amour. Elle releva les yeux sur lui, souriant quand il lui confirma ensuite qu'elle savait être patiente avec lui : "Parce que je sais que ça vaut le coup. Parce que tu en vaux la peine." C'était sur cela que tout reposait. Sur la force de ses sentiments. "Et puis je ne suis pas des plus faciles aussi. Tu as du courage." ajouta-t-elle en riant. C'était eux, sans artifices. C'était accepter l'autre tel qu'il était, et ça, c'était la plus belle base pour une histoire, qu'elle espérait sans fin. Leur attention revint vers cette leçon de surf, qui laissait aussi entrevoir quelques batailles dans l'eau et de bons fous rire. "J'ai de la ressource..." répondit-elle, arquant un sourcil, sachant à peu près comment le détourner de cette tasse qu'il voulait lui faire boire. Elle vint arranger sa posture, posant ses mains à des endroits stratégiques, les laissant plus longtemps sur ses abdos. Les mots de Ciàran la firent frissonner, elle qui rêvait tant de retrouver le contact de ses lèvres, pour sceller leurs retrouvailles. Leurs visages si proches n'aidaient aucunement. "Non,on n'aura pas l'occasion de la faire. "souffla-t-elle, sous le charme. Puis elle grimaça, résignée elle aussi, en entendant sa dernière question. "Cette résistance va finir par avoir ma peau." déclara-t-elle dans un rire, déposant tout de même un tendre baiser sur sa joue, parce qu'elle avait besoin de ça. Elle avait besoin d'un peu de lui, malgré le jeu grisant et leur fierté infinie. C'était difficile de résister, mais elle savait que ce n'était que pour du mieux. Rien que pour cela, cela valait le coup d'attendre. Elle recula de quelques pas, attrapa sa planche et lui lança : "A l'eau !" Elle courut jusqu'à l'océan, jusqu'à atteindre la bonne hauteur pour monter sur la planche. Allongée dessus, elle nagea jusqu'à l'endroit idéal et se tourna vers Ciàran. "Dès que tu vois une vague arriver, repense bien à ta posture et reste solide sur tes jambes. Tu vas assurer !" dit-elle, pleine de fierté et de joie à l'idée de le voir à l'action. Et justement, une belle vague arrivait... "Maintenant !"

Tu secoues la tête, sourire au coin des lèvres, alors que Tahlia affirme que son intention n'était pas de te voir nu. Tu sais qu'elle ment parce que vous éprouvez les mêmes désirs, les mêmes envies. Et toi, à cet instant précis, tu as envie de lui retirer cette combinaison qui lui sculpte le corps comme jamais et d'embrasser chaque parcelle de sa peau. Tu ris à ses mots, secouant à nouveau la tête. Tu chéris tellement ce petit jeu entre vous, cette tension palpable qui caractérise votre relation depuis tant d'années maintenant. Cette tension ne s'est jamais essoufflée parce que l'amour qui vous lie est incommensurable. « On est très bons sur bien des plans. » Ajoutes-tu en arquant un sourcil, ne cachant même plus le sous-entendu avant de rire. Un rire qui s'affaiblît pour laisser place à un sourire en entendant les mots de l'australienne. Vous êtes vraiment capables de vous tirer vers le haut à présent. Il fut un temps où c'était tout l'inverse, malgré l'amour que vous partagiez. Mais aujourd'hui, vous semblez ressortis plus forts que jamais de toutes ces épreuves qu'a mis la vie sur votre chemin. « Alors disons qu'on a du courage tous les deux. » Tu aurais pu ajouter que, si vous avez un enfant un jour, il aura sans doute un caractère de cochon mais tu ne sais pas si vous êtes prêts pour ça. Si tu es prêt pour ça. Après cette perde que vous avez vécue, cet enfant que vous n'avez plus, c'est encore difficile de plaisanter sur le sujet. Autant continuer d'y aller petit à petit. « Garde quand même de la ressource pour plus tard... notre sport de la journée ne s'arrête pas au surf. » Souffles-tu alors que vos visages se rapprochent, que Tahlia appuie un peu plus sur tes abdos et que vos respirations s'accélèrent. Il est nécessaire d'y mettre un terme, malheureusement, ou tout du moins, pour le moment. Sinon, cette leçon de surf ne verra jamais le jour. « Cela ne sera plus long, amore. » Finis-tu par dire, le regard brillant de désir. Tu commences à en avoir marre de cette abstinence, tu as trop besoin de la retrouver, de la toucher, de t'unir avec elle à présent. Mais pas tout de suite. Alors, après l'avoir regardée plonger dans l'eau, tu fais de même. Tu tentes de mettre en pratique tout ce que Tahlia t'a appris mais c'est bien moins simple que ça en a l'air. Et lorsqu'elle t'indique de te lancer, tu t'exécutes mais une fraction de seconde trop tard. Tu loupes le coche et finis par glisser de ta planche, tombant en arrière dans l'eau. Tu ressors quelques secondes plus tard, un peu plus loin. « Interdiction de rigoler. » La préviens-tu, un demi-sourire aux lèvres malgré tout. « J'ai peut-être trouvé un sport pour lequel je suis nul. » Finis-tu par dire, un peu résigné.