demain on prendra l'temps d'regretter c'qu'on a fait la veille - charlie

tw : consommation d'alcool et évocation de drogue

Quelque part entre minuit et 1h. Quand j'avais eu envie de sortir ce soir, j'avais pas hésité une seule seconde à envoyer un vocal à Bill. C'était la personne idéale pour me changer les idées, on était pas mal sur la même longueur d'onde tous les deux. On s'était rencontré en soirée, quelques temps auparavant, et nos énergies matchaient vraiment bien. J'lui avais vendu la soirée, avec une chic idée. "Toi et moi, au Wojna's et on goute tous les rhums de leur carte!" C'était pas refusable, d'ailleurs, j'lui avais rajouté un deuxième vocal juste après lui disant que "c'est pas négociable, tu sais que tu en meurs d'envie!" C'était mon p'tit côté sheitan ça, qui avait pas mal refait surface depuis quelques temps. Autant j'avais eu une longue période où j'avais été parfaitement sage, où je contrôlais ma consommation pour ne surtout pas retomber dans les excès des drogues, autant maintenant, j'avais un peu relâcher les rennes. Et c'était pas très positif. Mais j'm'en fichais pas mal. J'avais juste envie de profiter, de faire la fête et de me changer les idées. Ca avait été suffisamment le bordel dans ma vie sentimentale, et si j'étais bien honnête avec moi même, rien n'était encore très clair aujourd'hui. Ok, on s'était embrassé avec Archie, ok lui et moi on était célibataire, mais on s'était rien dit. On avait rien officialisé. Et de toute manière, j'tentais toujours de me convaincre que retourner avec lui était une mauvaise idée. Même si, j'en mourais d'envie. Mais c'était pas le débat là. Le débat, qui se jouait tout de suite là, c'était avec Bill alors qu'on était assis à une table du bar, perdu dans le brouhaha et la musique, embrumés par les verres de rhum déjà ingurgités et nos yeux qui se posaient à nouveau sur le menu. On était l'un à côté de l'autre, nos épaules se touchaient, parce qu'on avait la tête perdue entre les lignes de la carte. "Alooors, lui, lui et lui, on a déjà pris." que j'dis alors que j'peinais un peu à lire correctement. "Et comme notre verre est tout bientôt vide, faut anticiper, tu crois pas?" que j'lui demande en relevant les yeux vers lui, en lui souriant de toute mes dents. Bill, tout comme moi, on avait déjà pas mal les yeux vitreux, on était déjà bien cocktail et assurément, c'était pas l'idée du siècle de tester tous les rhums, en une seule nuit. C'était même probablement impossible. J'lui donnais un p'tit coup d'épaule, comme pour le dynamiser. "Hééé, j'ai besoin de toi à 100% ok?" que j'lui dis en minaudant un peu. P'tete que Bill, il allait vite regretter d'avoir accepter le get-apens que j'lui avais tendu. Mais j'comptais bien sur notre alchimie naturelle pour l'emmener jusqu'au bout de la nuit.

@"Bill Collins"

tu t'es laissé avoir, bill. tu ne sais pas comment résister à maddie, elle et ses vocaux si persuasifs. tu l'as rencontrée par hasard, en soirée, et votre énergie va si bien ensemble que c'était obligé que vous finissiez par vous côtoyer. évidemment, quand elle t'a proposé de sortir boire un verre au bar, tu n'as pas vraiment réfléchis plus que ça : ça te paraissait être une bonne idée que de tester tous les rhums qu'ils proposent, même si tu as à peine mangé de la journée, ayant complètement de le faire.

ni une, ni deux, tu es parti à la rencontre de la jolie jeune fille, belle comme un cœur. tu te venterais presque d'avoir des amies aussi jolie. tu es arrivé au bar, légèrement en retard, sans que maddie ne t'en tienne rigueur, et vous vous êtes installés dans un coin tranquille, la musique forte dans vos oreilles. vous avez enchaîné les verres à une vitesse telle que tu sens des brûlures dans ton estomac, et l'alcool qui te monte déjà bien à la tête.

tu profites de la proximité entre maddie et toi, têtes collées alors que vous examinez la carte du bar ensemble, pour sentir le doux parfum de son shampooing qui parvient à tes narines. tu l'écoutes distraitement, avant qu'elle ne remarque que tu es ailleurs et ne te rappelle à l'ordre.

- désolé, tu t'es lavé les cheveux aujourd'hui, non ?

le regard dans le vague, tu reportes tes yeux sur la carte que tu commences à voir trouble. tu fais un geste de la main sur les rhums que vous avez déjà pris.

- bon attends, t'as dit que ceux là on les avait déjà testés ? pourquoi on prend pas le rhum arrangé à la banane maintenant ?

tu étouffes un petit rot brûlant dans ta gorge et tu regardes ton amie, la détaille quelques secondes. ce n'est que maintenant que tu remarques le léger maquillage de maddie, qui souligne parfaitement les traits de ses yeux. c'est sans doute un effet de l'alcool qui amplifie les choses, mais tu as l'impression de voir tous les détails qui constituent la jeune fille.

- ça te va vraiment bien le mascara tu sais. t'en mets tous les jours ?

alors tu t'éloignes un peu d'elle, pour la contempler dans son ensemble un petit peu, avant de faire une petite moue appréciative et te rapprocher d'elle, passant distraitement ton bras autour de ses épaules. ta main, tu ne la sens même pas se saisir de ton verre que tu viens porter à tes lèvres pour le finir cul sec, le reposant lourdement sur la table.

- bon bah t'attends quoi, tu le termines ton verre ?

comme d'habitude, tu parles plus vite que tu ne penses, et tu viens à peine d'enregistrer le fait que tu viens d'avaler quasiment la moitié de ton verre sans faire de distinction sur son contenu.

- attends, j'espère que tu voulais pas que je te fasse une analyse ? parce que j'ai l'impression qu'ils ont tous le même goût, honnêtement.

et encore une fois tu laisses échapper un petit hoquet, la main devant ta bouche, cherchant le serveur du regard pour commander vos prochains verres, à l'aise avec maddie si proche de toi.

tw : ivresse

A peine on s'était retrouvé avec Bill que tout était devenu exactement comme quand on était ensemble: on était dans une espèce de bulle, on calculait plus trop ce qui se passe autour et j'aimais bien ce p'tit flow qu'il pouvait y avoir entre nous. C'était un peu enivrant, à la même manière de rhum qu'on s'enfilait sans demi-mesure depuis le début de la soirée. Alors forcément là, c'était un peu brumeux, j'me sentais flotter, portée par un p'tit truc bien plaisant. L'ivresse et la bonne compagnie. Avec Bill, on oscillait toujours entre la douceur et la connerie. Autant dire que la ligne était pas bien claire mais parfois, Bill, il était un peu dans la lune et alors que j'étais très concentrée sur la carte des rhums, il semblait un peu ailleurs. J'le regardais, amusée de sa question, plissant un peu les yeux. "Comment tu sais?" Est-ce que ça se voyait tant que ça que mes cheveux étaient partiellement en bataille puisque quasiment incoiffable après la douche? En tous les cas, j'étais un peu trop high pour porter vraiment de l'attention à ce qu'il venait de me dire, reportant le peu d'attention que j'avais sur la carte. Je hochais la tête, vigoureusement. "T'as su me cueillir avec ta banane !" que j'dis avant de me rendre compte de la lourdeur de ce que je venais de dire, écarquillant les yeux et éclatant de rire. "C'est paaas ce que j'ai voulu diiire!" que j'dis en riant toujours, posant ma main sur la bouche de Bill, "et je t'interdis de rebondir là dessus!" J'plante mon regard dans celui de Bill et j'le regarde, un sourire en coin, avant de relâcher sa bouche et de constater qu'il avait remarquer que j'm'étais maquillée. J'me sentais un peu charmée là, de ce qu'il me disait, alors j'minaudais, en plaçant mes deux mains sour mon menton, comme pour encadrer mon visage et je battais des cils. "C'est un nouveau mascara, il fait des cils incroyables tu trouves toi aussi?" J'souris avant d'attraper mon verre et de sentir par la même occasion de bras de Bill s'enrouler autour de mes épaules. Dans un mouvement bref, j'me décale de quelques centimètres, contre lui, parce ouais, cette proximité, elle est vraiment pas désagréable. Lui s'enfile son verre d'une traite et il me suggère de faire de même. Et avant que j'ai le temps de le boire, il me fait éclater de rire. "J'te fais l'analyse de celui là et tu feras celle du suivant." que j'dis en me redressant, pour porter lentement le verre à mes lèvres. Je bois, je grimace sous l'acidité et la puissance de l'alcool et je repose mon verre vide. Je fais mine de réfléchir. "J'dirais qu'il est bien meilleur que l'autre, juste parce que ma gorge est complètement anesthésiée, j'crois bien." On tente d'interpeler un serveur qui passe par là tandis que j'tourne mon visage vers Bill, pour aller lui dire quelques mots à l'oreille. "En vérité, j'aime pas tellement ça le rhum mais j'ai bien du fun à faire cette desgustation avec toi.." J'souris et je reporte mon attention vers le serveur, en souriant en coin, attendant que Bill nous commande la suite. C'était peut-être déjà le quatrième, ou cinquième verre, et ça commençait à pas mal tourné dans ma tête. Mais j'étais bien. Le rhum, ça me galvanisait. A moins que ça soit Bill, qui me galvanise. Qui sait.

@Bill Collins

tu ris un peu à la remarque de maddie, mais comme elle le demande, tu ne fais pas de commentaire dessus. qui es-tu, de toute façon, pour désobéir à une femme ? alors tu la regardes et vos échanges continuent. elle te rassure en te disant qu'elle ferait l'analyse de ce rhum là, et toi du prochain, même si tu ne te sens pas vraiment capable de faire la quelconque différence.

- ouais, je suis d'accord, il est sans doute meilleur que l'autre qu'on a bu tout à l'heure. t'es vachement précise, maddie, tu sais ça ?  

tu souris alors qu'elle se blottit un peu plus contre toi, et que tu l'enserres avec affection. dès le premier jour, tu l'as bien aimée, cette maddie. tu aimes bien la sentir dans tes bras, et alors que vous cherchez à interpeller le premier serveur à votre portée, tu en profites pour nicher ton nez dans ses cheveux, pour t'imprégner de leur odeur. vraiment, tu ne sais pas quel shampooing elle utilise, mais tu aimes bien le parfum qu'il laisse sur sa tignasse ébouriffée.

- non c'est vrai que c'est un peu dégueu, le rhum. mais c'est vrai que c'est marrant, puis on sait pas, on va ptet devenir des experts ?  

même si ça ne risquait pas. vous buvez, mais seulement pour boire. d'ailleurs, un serveur s'approche enfin de vous et tu passes comment, deux rhums arrangés à la banane, et aussi vite qu'il est apparu, l'employé repart du côté du bar, assez mouvementé pour que vous ne vous fassiez pas remarquer. toi, sans le vouloir, tu commences à jouer avec la cartes des boissons, impossible de rester en place plus de deux minutes.

- en vrai, tu crois qu'on peut tenir combien de verre ? parce que là perso, ça commence à bien tourner, je sais pas toi.  

heureusement que maddie était là pour te soutenir, aussi. sans doute que si tu ne reposais pas ton bras sur son épaule et ta tête dans ses cheveux, tu commencerais à tanguer dangereusement. heureusement aussi que tu n'as pas encore besoin de vider ta vessie, parce que tu sens que tout l'alcool consommé commence sérieusement à monter. tu ressens la chaleur du corps de maddie contre toi comme si elle était ton radiateur personnel, mais la couche de vêtement qui te colle à la peau t'empêche de devenir trop moite.  

quand enfin, le serveur vous sert, tu enlèves ton bras des épaules de la jeune fille pour essayer de te concentrer du mieux possible sur ta boisson. d'un geste expert, tu t'empares du verre et commence à regarder la couleur ambrée du liquide à l'intérieur, avant de le sentir, odeur bien moins agréable que celle des cheveux de maddie.

- déjà, odeur, je mets un 4/10. je t'ai dit que j'étais pas fan de banane ?  

tu avais choisi pourtant celui-là, simplement parce que la banane changeait un peu du captain morgan et du jack daniels habituels. dans ta vie, tu n'as aucun souvenir d'avoir même déjà bu du rhum arrangé.  

- bon, je goûte.

tu portes le breuvage à tes lèvres, et ce n'est pas juste une petite gorgée que tu prends pour goûter comme tu as dit, mais plutôt une bonne gorgée qui te brûle aussitôt la gorge, un peu comme les autres verres que tu as déjà bus au cours de la soirée. mais cette fois-ci, le goût prononcé de la banane te fait grimacer, et tu comprends que ce n'est pas fait pour toi. tu te tournes vers maddie, le bras non plus sur son épaule mais sur le dossier de sa chaise, le nez plissé et les sourcils froncés. tu as presque envie de vomir, au point où tu en es.

tw : ivresse

Bien évidemment que nos analyses de rhum, elles étaient bien bancales. J'y connaissais rien dans cet alcool, en vérité, j'recherchais juste un peu d'ivresse, sans avoir spécialement envie d'éduquer mon palais au rhum. Qui au passage, ne trouvait nullement grâce à mes yeux. Tout ça, c'était juste une raison en surface pour passer une soirée avec Bill. J'me sens bien quand j'suis avec lui, c'est léger, et lorsqu'il met en place un p'tit rapprochement physique, j'm'y conforte, sans hésiter. De toute façon, on est juste pote lui et moi, right? Enfin, j'veux dire, on a pas besoin de process tout ce qu'on fait. J'imagine. Je hoche la tête lorsqu'il m'assure que j'suis très précise dans mon analyse. "J'attends que ton analyse soit aussi poussée que la mienne, assurément!" Juste avant que le serveur n'arrive vers nous, j'lui confis à Bill que j'aime pas le rhum mais que j'prends du bien du fun avec lui. Lui considère qu'on va p'tete devenir des experts. J'le regarde, en reculant un ma tête, un p'tit sourire en coin et j'plisse un peu les yeux. J'vois un peu trouble, j'vais pas mentir. "J'voudrais pas casser tes rêves, mais j'en doute fortement." que j'dis en ricanant un peu. Bill commande ces fameux rhums arrangés à la banane et en attendant nos consommations, Bill fait le point. Je hausse les épaules, ce mouvement fait bouger la tête de Bill qui repose dessus. "J'pense, sincèrement, qu'on va pas tenir très longtemps. Le rhum, ça cogne." que j'dis en hochant la tête avant de reposer cette dernière sur celle de Bill. J'fixe ses doigts qui jouent avec la carte. "C'est marrant, quand j'regarde tes doigts, j'ai l'impression que t'en a mille." Wo. Ouais, plus aucun doute possible, j'étais bien high là. Pour sortie des trucs pareil. Mais j'suis bien là, serrée contre lui, nos esprits sont bien embrumés mais c'est pas le moment de faiblir. D'ailleurs, le serveur revient, j'me redresse tandis que Bill enlève son bras, pour se concentrer sur son verre. "C'est à toi d'briller!" que j'dis en pointant son verre, j'le fixe, suspendue à ses lèvres, j'attends l'analyse avec beaucoup d'impatience. Bill, il s'la joue oenologue, en commentant l'odeur et tout. Ca m'fait ricaner. Et j'écarquille les yeux lorsqu'il me dit qu'il n'est pas amateur de banane. "Mais Bill, enfin! c'est toi qui a choisi" Il y a pas de logique mais peut-on vraiment attendre de nous une certaine logique après autant de verres de rhum. J'le fixe, j'attends, il goûte et il s'en prend une belle gorgée. Il tourne son regard vers moi, mais son analyse ne vient pas. J'plisse des yeux, et soudainement, je viens claquer des doigts devant son regard. "Héhoo, Bill, reste concentré! T'es ok?" que j'lui demande quand même parce que j'vois son regard bien vitreux là. J'empoigne mon verre et je m'enfile une gorgée de ce rhum arrangé et je grimace. "Aaah mais c'est encore plus dégueu en réalité, avec ce gout de fruit là. Pour on s'inflige ça au juste?" que j'demande en regardant Bill. J'me tourne bien vers lui, "J'vote pour qu'on aille prendre l'air." Avant que lui ou moi ne finissent la tête dans les toilettes. C'était pas le but. Et puis mine de rien, ça faisait un moment qu'on était assis, sans avoir bouger et l'ivresse, elle se ressentait pas d'la même manière. Le lever risquait d'être un peu bancale, for sure.

@Bill Collins

tu es tellement bourré que tu ne prends même pas la peine de relever la remarque de maddie sur tes doigts. tu ne te rends pas compte que tu joues avec la carte, et toi tu n'as pas l'impression d'en voir mille, mais plutôt l'impression d'en avoir mille. lorsque vos verres arrivent et que tu goûtes enfin à ce rhum à la banane, tu grimaces fortement et marque un temps d'arrêt. dans ta tête, tu cherches tous les mots qui te viennent à l'esprit pour décrire ce goût infâme qui te reste au fond de la gorge. brûlant, fort, fruité... dégueu.

au final, c'est maddie qui prend les devants, claquant les doigts devant tes yeux bien trop vite pour ton cerveau. elle aussi, elle goûte à ce rhum, et son analyse vient bien plus vite que la tienne. comme c'était à ton tour de la faire, ça ne te plaît pas, et comme un enfant, tu lui retires le verre des mains pour t'indigner, ignorant sa question rhétorique.

- ehh arrête, c'était à mon tour de faire l'analyse !  

avec une moue faussement boudeuse, tu regardes le fond du verre volé et tu passes bien vite à autre chose, d'accord pour dire que vous avez besoin d'air frais.  

- t'as raison, j'commence à étouffer ici c'est horrible. je crois que je vais pas finir mon verre pour le coup.

d'un geste simple, tu te redresses, repoussant ta chaise derrière toi, mais qu'est-ce que tu croyais ? évidemment que tu n'allais pas te relever comme si de rien n'était. déstabilisé, tu t'appuies contre la table, laissant échappé un nouveau petit rot à l'arrière-goût désagréable. mauvais signe, ça. pourtant, tu fais comme si tout était normal et tu attrapes ta veste légère sur ton dossier, plus pour le style que pour la température. tu te tournes vers maddie, essayant de calculer dans ta tête combien de verres vous avez pris. tel un gentleman, tu comptes bien payer pour la soirée.

- bon, le temps que tu te lèves, je vais aller payer.  

alors d'un pas chancelant, la vision trouble, tu t'éloignes de la table, avant de te retourner pour voir si tu n'as rien oublié. quand tu es sûr que tu as bien ton portefeuille, tu repères le comptoir pour aller payer, et tu tangues plus que tu ne marches en sa direction. évidemment, tu bouscules un serveur pressé en t'avançant, tu t'excuses d'un geste de la main, et tu sors enfin ta carte.

- je vous dois combien ?  

tu ne regardes même pas le total, à vrai dire. vous avez pris tu-ne-sais combien de verres, mais le nombre qui s'affiche à l'écran du tpe est bien trop élevé pour que tu n'arrives à le lire. une fois vos comptes rendus, tu te retournes vers maddie et lui offre ton bras, galant que tu es.

- me feriez-vous cet honneur, milady ?

la veste sur le bras, la douce maddie à l'autre, tu aimes cette proximité entre vous. tu recoiffes délicatement une mèche rebelle qui tombe sur son visage et tu l'observes tendrement. maddie, c'est l'une de tes meilleures rencontres à bowen, et tu apprécies jouer son preux chevalier, elle qui est si jolie et qui mérite de trouver son prince charmant. d'ailleurs, elle ne t'a jamais parlé de ses amours, mais pour toi, il n'y a aucun inconvénient dans ton comportement envers elle. vous êtes amis, de toute façon, non ?

@Maddie Reynolds

tw : ivresse

On est .. arraché. Autant dire les choses comme elles sont. Le rhum a clairement eu raison de nous. Bill/Maddie : zéro. Rhum : un. Ca tournait pas mal autour de moi, j'me sentais flotter et j'étais arrivée à un stade où je dis tout ce qui me passe par la tête, sans filtre. Et j'attends, que l'analyse de Bill ne vienne mais j'prends les devants. Lui il râle, parce que j'lui ai pas laissé le temps. "C'était trop long, l'analyse, ça doit être à l'instinct tu vois!" J'inventais clairement des règles parce que non, justement, une analyse, c'était tout l'inverse d'une impulsivité. Mais c'était pas mon problème et apparement, c'était pas plus le soucis de Bill, puisqu'on en venait vite à la conclusion suivante : on devait aller prendre l'air pour ne pas finir à vomir dans les toilettes. J'sais pas combien on avait bu de verre, mais ça cognait. Bill se releva, j'le regardais faire, il s'tenait à la table, chancelant. Ok, donc moi aussi, quand j'allais me lever, ça allait faire tout pareil. J'tentais de prendre de la graine de ses mouvements, et il parti au comptoir pour payer. "Comme c'est offert par la maison, enfin par toi, j'peux résolument pas laisser les verres remplis!" Un grand sourire et j'm'enfilais cul sec les deux restes de verres. Très probablement une terrible idée. J'me levais à mon tour, ça tanguait pas mal. J'attrapais mon sac que je mettais péniblement à mon épaule et j'le rejoins jusqu'au comptoir où il venait de payer. J'faisais un p'tit sourire au serveur. "DE-LI-CIEUX VOS RHUMS!" que j'dis beaucoup trop fort et avec une p'tite pointe d'amusement dans la voix. Non, pas délicieux. Enfin, on était pas suffisamment expert pour apprécier. Bill me proposa son bras et j'pouvais pas refuser. "Ca nous évitera d'marcher de travers. Et merci pour les verres, c'est très apprécié" que j'lui souffle à l'oreille avec le sourire alors que j'encercle son avant-bras de ma main. On quitte le bar l'un contre l'autre et on retrouve bientôt l'air frais de la nuit. Je marche pas très droit et heureusement qu'il est là, Bill, pour que j'puisse garder mon équilibre. On se retrouve sur le trottoir, saoul. A 1h du matin. La raison voudrait qu'on rentre, qu'on arrête les conneries, mais j'ai pas du tout envie que ça s'arrête là. "C'est quoi la suite, Bill?" et tandis que j'disais ça, un gars nous interpella. "hé les amoureux, l'un d'entre vous aurait du feu?" J'le regardais, battant des cils, hésitant une seconde. Les amoureux? Comment ça les amoureux? Bill lui filait du feu pour allumer sa cigarette et après qu'on se retrouve tout seul, j'regardais Bill, avec toujours des yeux vitreux. "Il a craqué lui en vrai, juste parce que quoi au juste? Parce que j'ai ma main autour de ton bras? Ca veut rien dire, right?" que j'disais en minaudant un peu. C'était pas hyper hyper clairs nos rapprochements de ce soir. C'était pas désagréable, c'était léger, c'était l'ivresse. Et j'cherchais pas à analyser. Ni le rhum, ni notre relation.

@Bill Collins

tu écoutes maddie crier à l'intention du personnel, quelque chose à propos des rhums que vous vous êtes enfilés. tu souris légèrement au son de sa voix, au mensonge qu'elle vient de sortir, en même temps que tu payes, et aussitôt à ta hauteur, tu lui offres ton bras. l'un contre l'autre, vous marchez péniblement jusqu'à la sortie, vous soutenant mutuellement. heureusement que tu n'es pas seul, vu dans l'état dans lequel tu te trouves, même si tu ne penses pas que maddie soit mieux que toi. tu la vois tanguer dangereusement de l'extérieur et tu te doutes que tu n'es pas mieux qu'elle, alors tu fais attention à chacun de ses pas, en alerte pour la rattraper au cas où elle tomberait.

une heure du matin, à peine, la nuit s'offre à vous et tu n'as pas envie de rentrer tout de suite – maddie non plus apparemment, puisqu'elle te demande déjà la suite du programme. tu prends une mine pleine de réflexion alors que tu cherches d'une main son paquet de cigarette entamé dans ta poche. tu manques de faire tomber ta veste, que tu aurais dû mettre avant, maintenant que tu y penses. mais avant que tu ne puisses sortir quoique ce soit, tu vois un homme à peine plus âgé que vous s'approcher de maddie, et instinctivement, tu la rapproches de toi pour la protéger, bien que tu ne sois pas très menaçant avec ta corpulence.

tu te détends légèrement lorsque tu t'aperçois qu'il ne fait que vous demander du feu et tu sors ledit briquet que tu cherchais justement.

- tiens mec, me l'embarque pas.

une fois parti, tu l'observes quelques secondes, et maddie s'indigne de la façon dont il vous a adressé la parole, les amoureux, même si toi tu n'as pas relevé le commentaire. elle te fait rire gentiment, parce que toi non plus tu ne penses pas que vous ressembliez à un couple, mais qu'est-ce que tu en sais, après tout ? tu ne vous vois pas comme cet homme vous voit.

- je sais pas maddie, peut-être parce que t'es accrochée à mon bras comme une moule à son rocher ?

tu la regardes maintenant, amusé de la situation, trop bourré pour répondre autre chose. après tout, c'est toi qui lui ai proposé ton bras, c'est toi qui l'as serrée plus fort pour qu'on ne lui fasse pas de mal. mais tu aimes trop la taquiner, tu aimes trop l'agacer, et tu aimes l'ironie de la situation. sans doute que tu es trop tactile avec maddie, sauf que tu l'es avec tous tes amis sans distinction, et ça peut te causer parfois du tort, comme maintenant.

enfin armé de ta cigarette, tu la passes entre tes lèvres et l'allume, recrachant une fumée blanchâtre dans l'air de la nuit. tu ne sais pas ce que maddie attend de toi maintenant, mais il te prend comme une envie de danser avec elle, juste pour bouger un peu, juste pour arrêter de te balancer sur tes pieds comme tu le fais à présent. et surtout, pour la voir s'éclater avec toi, la voir onduler son corps aux courbes parfaites, voir ce que ça peut donner.

- t'as pas envie d'aller danser un peu ? y'a pas des boîtes sympa dans le coin ?

ce n'est peut-être pas une bonne idée, vu l'état dans lequel vous êtes. tu n'as jamais vu maddie se déhancher, et tu es bien curieux. tu la regardes toujours, des petites étoiles dans tes yeux à présent, à l'idée de pouvoir relâcher un peu cette soudaine énergie qui te prend les tripes. clope à la bouche, tu lui fais les yeux doux, tire légèrement sur son bras comme un gamin impatient le jour de noël. malgré votre état, tu décides d'ignorer les lumières des voitures qui semblent danser sous tes yeux et le sol qui manque de vous glisser dessous.

tw : ivresse

Je passe un bon moment, j'suis embrumée par l'ivresse et clairement, j'me vois pas rentrer à l'appartement maintenant. J'pourrais certainement pas m'endormir et j'ai pas envie de ressentir la pièce tourner autour de moi. Pas tout de suite. J'ressens pas de fatigue et la compagnie de Bill est définitivement trop agréable pour que tout s'arrête maintenant. On a quitté ce bar qui clairement ne nous convient pas. Goûter tous les rhums de la carte était une horrible idée. Ni lui, ni moi, n'aimons ça. On s'retrouve dehors, j'tiens Bill par l'avant bras, l'air frais me fait du bien et un gars nous interpelle pour nous demander du feu. A l'instant où sa voix nous parvient, je sens Bill qui se ressert contre moi. Ce p'tit côté protecteur qu'il a avec moi, ça m'laisse pas indifférente. J'me sens en sécurité avec lui. Et finalement, le type nous prend pour un couple avant de nous demander un briquet. Une fois partie, je m'insurge et la réflexion de Bill me fait baisser les yeux vers ma main autour de son avant-bras. Je hausse les épaules. "J'trouve qu'il lit bien vite les p'tits signes ce gars là." Et puis, comme on est saoul, on passe vite à autre chose, le but là, étant de trouver la suite du programme. Les possibilités sont infinis mais Bill propose d'aller danser. Aller faire un p'tit tour au Adam & Yves, ouais, ça me tente bien. C'est toujours une belle ambiance là bas et probablement qu'on pourra enfin boire autre chose que du rhum. Même si je doute encore pas mal que boire soit une très bonne idée. "On peut aller au Adam & Yves, tu vas voir c'est très cool là bas!" que j'dis déjà alors qu'on s'met en marche. La nuit nous enveloppe, on marche tranquillement, mais sûrement vers la boite qui n'est pas spécialement loin. "J'ai bien hâte d'te voir danser en tout cas." que j'dis en souriant alors que j'lui donne un petit coup d'épaule doucement. Finalement, on arrive, on entre sans soucis, faut croire qu'on avait pas l'air trop déglingué. Le bruit assourdissant de la musique me compresse les oreilles, j'me penche vers Bill, à son oreille, pour qu'il puisse m'entendre. "tu veux un p'tit verre avant ou tu me montres l'étendu de tes talents avant?" que j'lui demande avec un p'tit sourire. En vérité, j'crois qu'en même temps que j'parlais, on s'était dirigé vers la piste de danse. J'pense qu'on était suffisamment high et qu'une pose dans l'alcool ne pourrait pas nous faire du mal. On s'était déjà largement échauffé l'esprit avec tout le rhum bu un peu plus tôt. Je m'éloigne de lui, reculant, lui faisant face et j'attrape ses deux mains pour le conduire avec moi vers le centre de la piste. C'est comme un p'tit brouillard qui s'immisce autour de nous, et toujours un sourire planant sur le visage, j'me mets à danser, me déhancher, sans quitter Bill du regard. On va probablement se rapprocher physiquement, comme on l'avait fait depuis le début de cette soirée, j'y mettais pas d'opposition, il y avait un espèce de flirt un peu latent entre nous, sans que cela ne prenne jamais réellement des airs de sérieux. C'était juste nous deux. Et rien d'autre. Sans sous-entendus.

@Bill Collins

tu as envie de danser, avec maddie. tu ne sais pas pourquoi, mais c'est plus fort que toi, sans doute à cause de tout cet alcool dans ton sang. elle aussi, maddie, tu remarques un peu qu'elle a bien bu. tu penses rapidement à ce que les gens peuvent bien penser en vous voyant, ton bras soutenant celui de ton amie, mais tu balaies bien vite cette pensée. tu souris lorsqu'elle te parle du adam & yves, et tu regagnes un peu d'énergie à cette idée.

- ça serait super ça, je connais pas le chemin alors je te suis. tu verras que je danse comme dieu.

l'un contre l'autre, vous vous mettez en route, et tu n'arrêtes pas de parler pendant ce temps, pour combler le vide et pour motiver les troupes. tu n'es pas très cohérent à cause de l'alcool, mais maddie ne semble pas y faire vraiment attention. le videur du adam & yves non plus d'ailleurs, parce qu'il vous laisse entrer sans rien dire. tu te permets même une petite tape sur son épaule, alors que tu entres à l'intérieur avec ta cavalière, et tu t'en sors avec un air complètement neutre de la part de l'employé.

une fois à l'intérieur, tu observes les corps dansants, certains sans doute aussi bourrés que vous, et te penches vers maddie lorsqu'elle t'adresse la parole. les lumières semblent bouger sous tes yeux et c'est vrai que tu tangues toujours un peu, et pourtant tu ne t'arrêtes pas de marcher, vous dirigeant vers la piste de danse assez remplie à cette heure avancée de la nuit. tu ne remarques pas que tu continues de vous faire avancer, alors quand la question de la jeune femme arrive enfin à ton cerveau, il n'est plus vraiment question d'aller chercher un verre.  

tu n'as même pas le temps de répondre à sa proposition, que la voilà déjà en face de toi à te tendre les mains pour t'inviter à danser. tu lui souris de ton plus grand sourire, et tu les attrapes, jetant ta veste que tu n'avais toujours pas remise sur ton épaule. tant pis si elle tombe, tu iras la poser plus tard. tu l'observes quelques secondes bouger devant toi avant que la musique ne s'empare de ton corps et tu commences à te laisser aller. tu ne lâches pas ses mains et tu secoues les bras dans un semblant de danse, l'envie de tout déchirer.  

maddie, tu ne vois qu'elle parmi cette foule, elle brille sous tes yeux, comme si elle était sous les feux des projecteurs. tout en te déhanchant, tu te rapproches d'elle, proximité un peu forcée à cause des gens autour qui te bousculent un peu, mais qui ne te dérange pas plus que ça. tu te laisses entraîner par la musique, finis par poser tes mains sur les hanches de maddie. tu n'as aucune arrière-pensée, tu le fais innocemment, tu t'abandonnes au rythme des basses qui font vibrer tout ton corps. la danse pourrait paraître sensuelle, mais elle ne l'est pas dans ton esprit : tu n'as pas de vues sur maddie, elle est ce soir ta partenaire de crime et ton amie.  

vous vous déhanchez ainsi pendant quelques temps, jusqu'à ce que la transpiration perle à ton front et fasse coller tes cheveux sur tes tempes, jusqu'à ce que l'effort physique te dessèche la bouche. au bout d'un moment, tu commences à bouger avec moins d'ardeur, et te penches à nouveau vers elle, pour crier à son oreille.

- tu veux pas qu'on aille se prendre un truc à boire ?? j'ai super soif.

tu attends sa réponse, puis te tournes vers le bar. à ton tour, maintenant, de tendre ta main vers maddie pour qu'elle l'attrape, pour que tu la guides en dehors de la foule sans la perdre. quand tu sens qu'elle te tient, tu te fraies un chemin entre tous les danseurs, sûr de toi. ça, c'était sans compter la petite marche qui mène jusqu'à la piste de danse, qui ne vous avait pas dérangés en la descendant, mais que tu te prends de plein fouet maintenant, l'alcool n'aidant pas. tête la première, tu tombes, tu essaies de te rattraper à ce que tu peux, à quelqu'un, à maddie surtout, sauf que ça ne change pas ta destinée.  

tu as l'impression que tout se passe au ralenti, et c'était sans compter le tabouret à côté de toi qui, au lieu de t'aider, se met en travers de ton chemin. tu te le manges en pleine face avant même que tu ne t'en rendes compte. de toute façon, te voilà au sol, rien n'y fait.

note:

@Maddie Reynolds

Cette soirée, elle me plait. Genre vraiment. La compagnie de Bill, elle est agréable, douce. On s'entend à merveille, comme si on faisait partie de la même bulle, du même espace et que personne d'autre ne pouvait y pénétrer. Après l'échec un peu cuisant du rhum, qui n'a eu pour effet que de nous plonger dans une espèce d'ivresse lancinante, on ne se retrouve à marcher en direction du adam & yves. C'est là bas qu'on y trouvera de quoi danser, boire aussi, autre chose que du rhum, et de toute façon, je n'avais pas envie que cette soirée s'arrête tout de suite. Au contraire, avec Bill, j'avais envie d'aller jusqu'au bout de la nuit, de ne pas prêter attention à la fatigue ou à l'alcool qui coule dans mes veines. On entre, sans trop de soucis dans la boite, à croire qu'on ne fait pas si arraché que ça. Faut dire aussi qu'on a des p'tites têtes d'anges, lui et moi. On est mignons comme tout, on sourit quand il faut sourire et on porte pas le vice sur nous. Entre lui et moi, c'est simple, c'est normal, y a pas spécialement de drague, pas de sous entendus. Et ça me fait du bien, après les tempêtes d'avec Lewis et Archie. On prend presque naturellement la direction de la piste de danse, sans passer par la case bar. J'crois que nos corps ont juste besoin là, d'une petite pause et je sens encore l'ivresse montée à cause du rhum. Mon corps tangue, mes ressentis sont différents, j'lâche complètement, j'pense plus à rien. L'alcool, ça libère l'esprit et les muscles, ça fait comme un grand vide et c'est galvanisant de pas s'poser mille questions sur à quoi je peux ressembler quand je danse, de savoir si mes mouvements sont beaux ou pas. Je m'en fiche, j'plante juste mon regard dans celui de Bill, à nouveau cette bulle se forme autour de nous et on oublie tout. On danse, on se sourit, et bientôt c'est ses mains qui se posent sur mes hanches. Nos corps se rapprochent, ça pourrait paraître lascif, mais dans nos esprits, ça l'est pas. J'cherche pas spécialement à créer un contact intime avec lui, j'danse juste, contre lui, mes mains viennent se poser sur sa nuque, et le temps passe, les musiques s'enchaînent, je vois ses yeux briller dans l'obscurité. Et à mesure que le temps s'égraine, je commence à ressentir la chaleur, la fatigue aussi, l'essoufflement. Bill s'approche de mon oreille et me suggère d'aller prendre un verre. Je hoche la tête, avec un grand sourire et je ne prends pas la peine de crier à son oreille que je suis d'accord. Mon body langage parle pour moi. J'attrape la main qu'il me tend et je le suis, à travers la foule, en direction du bar. Tout aurait pu se dérouler parfaitement, ma main bien serrée dans la sienne. C'était sans compter cette fichue marche à la sortie de la piste de danse. Et là, tout se passe à une vitesse folle. Nos corps anesthésiés par l'alcool ne sont plus très réactifs, et en moins d'une seconde, je sens mon corps attiré vers le sol, Bill a trébuché et m'emporte dans sa chute. J'tente de me rattraper, je bouscule quelqu'un sur mon passage et je finis par éclater ma hanche sur le sol. Ca aurait pu faire un gros bruit, si la musique n'avait pas été aussi forte. Bill lui, se prend un tabouret en pleine face et alors que je me rends enfin compte de ce qui s'est passé, je tente de me relever, sonnée par ma chute. "Bill ! Bill, est-ce que ça vaaa?" que je lui demande en posant ma main sur son épaule alors que je me suis agenouillée près de lui. Sa chute a été plus grosse que la mienne, moi c'est ma hanche, lui sa tempe et son front, à priori. J'suis inquiète, vraiment. J'pense pas à ma propre douleur, j'aurais un hématome, for sure, dès demain matin, mais j'ai peur pour lui, qu'il se soit blessé. "Tu m'laisses regarder si tu saignes?" que je lui demande toujours obligée de hausser la voix pour couvrir les basses de la musique qui tambourinent toujours dans ma poitrine.

@Bill Collins

corps qui se déhanchent au rythme de la musique, tu te laisses aller, ta partenaire du soir aussi. maddie, petit rayon de soleil dans la pièce, ses mains dans ta nuque, tu la laisses se placer comme elle le souhaite. pour toi, plus rien ne compte que la danse que vous effectuez, le regard des autres danseurs indifférents à votre prestation. et finalement, la soif qui se fait sentir, la gorge sèche, la bouche pâteuse. besoin de se ressourcer au bar, vite. mot glissé à l'oreille de la jolie brune, tu la vois qu'elle acquiesce, tu lui prends la main et vous diriges vers le bar le plus proche.

un pied devant l'autre, obstacle inconnu entre en collision avec ton pied. marche que tu n'as pas vue, chute imminente, tu entraînes ta partenaire avec toi. bruits sourds, on vous remarque mais on ne vous entend pas. tu es un peu sonné, toi, de t'être cogné contre le coin de ce tabouret. ça pulse dans tes tempes, c'est désagréable, vision plongée dans le noir, des petites étoiles qui se dessinent dans ton champ de vision. l'alcool n'aide pas, clairement, il empire même la situation.

tu te redresses lentement, les yeux fermés, le visage grimaçant. tu ouvres légèrement les paupières, lumières mouvantes, projecteurs qui n'éclairent rien. les gens vous bousculent, maddie et toi, parce qu'ils ne vous voient pas, au sol, en train de vous remettre de vos émotions. il faut que vous bougiez, rapidement, avant de ne finir encore plus blessés que vous ne l'êtes déjà.

- ça va, ça va ! attends avant, faut qu'on sorte de là !

cri pour lui répondre, pour couvrir le son de la musique tambourinant, et bras tendu vers la silhouette de maddie. tu attrapes ta veste qui a glissé de ton épaule ainsi que le poignet de ta belle amie, et ni une ni deux, tu prends appui sur tes pieds pour vous relever. facile, tout compte fait. tu as encore un peu de mal à reprendre ton équilibre, et ce n'est que maintenant que tu te rends compte que tu ne tiens pas debout tout seul. chaleur dans ton dos, sous tes bras, c'est l'un des videurs, vous ayant repérés au loin, qui vous a aidés à vous remettre debout.

- ah merci !! on va aller s'asseoir, ça va aller, merci.

tu te défais de son contact, pour reporter ton attention sur ton amie, qui a l'air inquiète. tu la rassures, bill, par ton langage corporel, bien que ta tête continue de te faire souffrir. heureusement, une fois en dehors de la piste de danse, le bar est bruyant mais plus calme.

- je suis trop désolé !! j'avais pas vu la marche ! t'es sûre que ça va, toi ?

ta main toujours agrippée à son bras, tu finis par la lâcher et lui attraper les phalanges. tu n'aimes pas l'idée de la diriger de force, et tu préfères la douceur que t'offre cette prise. une fois stables, direction le comptoir, pour reprendre vos esprits. tu ne la lâches que lorsque vous êtes arrivés à destination, et passes tes doigts là où ta tempe te fait mal.

- est-ce que je saigne ??

tu ne sens rien, zone endolorie, à part les pulsations dans ton crâne. sur ce coup, tu te fies à maddie pour qu'elle te dise si tu n'as rien, et malgré la douleur, tu laisses s'échapper un rire assez franc, vu l'absurdité de la situation.

- cette marche de merde, je suis sûr qu'on est pas les premiers à se casser la gueule à cause de ça.

la laissant t'ausculter, ton regard se dérobe sur la carte des boissons affichée sur le comptoir où vous êtes. la chute ne signifie pas nécessairement la fin de votre soirée, heureusement, tu es plus costaud que ça. vous devriez vous arrêter là, si vous étiez raisonnable, mais ça ne vous ressemble pas. un verre d'eau ne vous ferait aucun mal.

- tu vas prendre quoi, ensuite ? c'est ma tournée !

parce qu'avec maddie, toutes les tournées, ou presque, sont les tiennes. ça te fait plaisir de partager ce moment avec elle, et même si l'argent se dépense vite, tu n'es pas du genre à faire une fixette là-dessus. tout ce que tu veux, c'est t'éclater dans cette nouvelle ville, profiter des gens qui t'offrent leur compagnie, t'intégrer. c'est grâce à maddie que tu peux le faire, ce soir.

C'est comme si le destin nous mettait des p'tits bâtons dans les roues de notre soirée pour nous la gâcher. Après notre échec du rhum que finalement on ne trouvait vraiment pas bon, alors qu'on s'apprêtait à aller boire un autre verre, dans une autre boite (parce que clairement, cette soirée a mille facettes) Charlie rate une marche et on s'étale par terre. Ca s'passe en une fraction de seconde, autour de nous, c'est la même effervescence que la seconde d'avant, la plupart des gens n'ont pas même capté qu'on était tombé, et ça continue de bouger autour de nous. On s'fait bousculé par des genoux, des bouts de chaussures et Charlie semble sonné. Forcément ça m'inquiète, on a bu, beaucoup, et notre équilibre est clairement précaire. Mais il me répond, il semble aller bien, et avant que je puisse m'assurer qu'il n'est pas blessé, il a présence d'esprit de nous sortir du sol. Parce que c'est pas l'idéal, et comme personne ne s'inquiète de nous, s'faire piétiné à cet instant, ça reste une possibilité. Je hoche la tête et on se relève. Tant bien que mal. On trébuche un peu, on est pas stable, et Charlie peine à retrouver son équilibre. Finalement, alors que j'étais en train d'essayer de le soulever avec ma force quasi inexistante, je le vois décoller du sol en moins d'une seconde. Et derrière lui, un vigile qui nous a vu tomber, qui s'assure qu'on est ok et qui vient à notre rescousse. J'trouve ça vraiment nice de sa part, j'lui souris, hochant la tête comme pour corroborer les paroles de mon ami. Ouais, on est ok. Enfin, on est pas si pire. J'ai ma hanche qui me lance un peu mais elle est probablement anesthésiée par l'alcool. Charlie me tient par le bras, pour nous sortir de la zone à danger et nous rapprocher du bar. On est toujours obligé de parler très fort pour s'entendre. "Ouais t'inquiète pas, ça va. J'me suis juste cognée la hanche! Cette marche là, elle est clairement traître!" que j'dis alors que finalement, Charlie change son contact avec moi pour m'attraper la main. Cette façon sweet qu'il a de se comporter avec moi, ça m'plait vraiment. En fait, j'me sens juste safe avec lui. Même s'il trébuche à la moindre marche, je sais qu'il prendra soin de moi, no matter what. Finalement, on arrive au bar, on s'installe et c'est le moment de faire l'état des lieux des blessures. J'me penche vers Charlie, auscultant son front et sa tempe, du bout des doigts. Charlie rit, plaisante, parle, c'est déjà des signes rassurants. Et alors que je plisse les yeux dans la pénombre des alentours, je ne discerne aucun saignement. "Nan, tu saignes pas, par contre, tu vas te payer une belle bosse j'pense. Ca commence déjà à enfler un peu." Je grimace, même si j'trouve que ça a un côté un peu attendrissant. Comme si c'était un gamin qui venait de se cogner et qui gardera la trace de l'oedème quelques jours. "Possible que ça t'fasse bien mal demain, quand on s'ra sobre." que j'dis en riant tandis que Charlie est déjà passé à la suite, bien plus intéressante. La carte des boissons. Charlie, il est toujours généreux avec moi, j'ai même l'impression que Charlie c'est le fils d'un homme ultra riche, qu'il tente de le cacher mais que là ce soir, il arrive plus à faire semblant et qu'il lâche tout. Ca me travers l'esprit, mon esprit embrumé par l'alcool. C'est con hein parfois, c'que ça peut nous faire imaginer, un p'tit coup de rhum en trop. J'regarde la carte et j'relève les yeux vers lui, comme si j'avais une illumination. "C'est tout le temps ta tournée, avec toi, est-ce que t'es genre un riche héritier et qu'tu caches ton jeu?" que j'lui demande à moitié sérieuse, en plissant les yeux, comme si je l'avais démasqué. "En tout les cas, mon enquête se poursuivra autour d'un p'tit cosmo. Si c'est possible." que j'rajoute en minaudant un peu. Après la frayeur de la chute, j'crois qu'on était reparti dans nos bêtises. Et ça c'était chouette.

@Charlie Collins

tout s'enchaine plus vite que tu n'arrives à l'encaisser. la chute, le vigile qui te relève, l'alcool qui te monte toujours plus au cerveau, et pourtant vous revoilà assis au bar. elle te rassure, maddie, elle te dit qu'elle ne s'est que cogné la hanche, que ce n'est pas grave, et à vrai dire, tu n'es pas inquiet. tu as juste cette pulsation sous ta peau, et tu ne peux pas voir si tu t'es coupé au passage, faute de miroir. alors tu lui demandes, à ton amie, de t'ausculter et elle te dit que tu ne saignes pas. bon, la soirée peut continuer, alors.  

tu plaisantes un peu, sur cette marche, et tu reportes le peu d'attention que tu as sur la carte des cocktails, criant haut et fort, que c'est ta tournée. mine de rien, tu as envie de la gâter, ta nouvelle amie. l'argent compte peu, pour toi, tu reconnais que c'est important, mais tu viens de toucher un peu de sous des photos pour lesquelles tu as posé alors tu peux te le permettre. enfin, tu *crois* que tu les as touchés, et si ce n'est pas le cas, ça ne saurait tarder.

regard posé sur elle, alors qu'elle prend un air on ne peut plus sérieux, et tu ris un peu de sa question. tu ne lui réponds pourtant pas dans l'immédiat, validant d'un hochement de tête son choix de boisson. tu ne sais pas trop ce que tu as envie de prendre, toi, mais tu crois que tu vas la suivre. d'un geste, tu essaies d'attirer l'attention de la barmaid surchargée, et après quelques tentatives échouées, elle se tourne vers vous. deux cosmo, steuplé, commande prise, tpe devant toi et tu sors ta carte, pour la faire chauffer à nouveau. maintenant, plus qu'à attendre qu'elle les prépare.

- tu sais maddie, je voulais pas trop t'en parler...

finalement, tu reviens sur la question qu'elle t'a posé. c'est vrai que tu parais mystérieux, le gars de la ville qui vient de débarquer, et si ton amie te connaît dans les grandes lignes, elle ignore encore beaucoup de choses à ton sujet. te décalant un peu sur ton tabouret, tu viens pour te mettre plus près d'elle, levant ton bras pour lui intimer de se rapprocher un peu, pour le passer au-dessus de ses épaules et chuchoter à ses oreilles. toujours ce besoin de contact, charlie.

- en fait tu vois tesla, genre les voitures là ? j'en ai genre... 10 dans mon garage à seattle. en fait, je suis le fils d'elon musk, mais il s'est passé des trucs... sombres. du coup, j'me suis fait expatrié à bowen. tu gardes ça pour toi, hein ?

l'alcool n'aide en rien, vraiment rien. petit bisou que tu colles sur sa joue, tu t'éloignes un peu d'elle, prenant le meilleur air mystérieux que tu peux, même si ton sourire te trahi entièrement. tu n'es pas fort pour ce genre de vannes, encore moins quand tu as bu. mais ce n'est pas grave, le principal c'est que ça te fasse rire, non ?  

tu te remets un peu mieux sur ton tabouret, le coude que tu viens poser sur le bar pour soutenir ta tête qui se fait lourde. et avant même que tu ne t'en rendes compte, la barmaid revient vers vous avec les verres que tu as payés. en t'emparant du tien, tu viens le lever dangereusement pour essayer de trinquer avec la brune. complètement ivre, charlie, tu as l'air de ce que tu es, ce soir : un idiot heureux de passer la soirée avec une fille aussi sympa que maddie.  


hrp : ça me fait trop plaisir de te revoir ici hihi !!   @Maddie Reynolds

tw : ivresse

Il se passe beaucoup trop de choses durant cette soirée. C'est presque trop difficile à suivre avec mon esprit embrumé par l'alcool. Le changement de lieu, la danse, la chute, et maintenant, le retour au bar. Comme si, ni lui ni moi, ne voulions s'avouer vaincu de cette soirée. Même si les signes sont nombreux, même si clairement, le destin essaye de nous dire d'arrêter. Mais non, c'est pas dans notre mindset d'abandonner. On en veut toujours plus. Toujours plus tard. Toujours pour fort. Et c'est ça que j'aime avec Charlie. C'est cette amitié, ce naturel entre nous, cette envie commune. On s'ressemble. Alors, naturellement, on s'assemble. En tout bien tout honneur bien évidemment. Charlie commande deux nouvelles boissons tandis que je soupçonne d'être un riche héritier qui peut dépenser sans compter. Clairement, c'est lui qui a arrosé la majeure partie de la soirée. Des sous, moi, j'en ai pas beaucoup. J'vivote, tout au plus. Alors quand il se rapproche de moi, comme pour me confier un lourd secret, j'me rapproche aussi, penchant mon oreille vers sa bouche, pour accueillir ses confidences. J'entends sa voix qui passe par dessus la musique et je bois ses paroles. J'suis trop high pour faire la part des choses, pour dissocier le vrai du faux et j'écarquille les yeux en apprenant qu'il est le fils d'Elon Musk. "Waaa" que j'dis tout à fait sérieuse alors que je sens ses lèvres sur ma joue qui dépose un baiser. "C'est huge c'que tu me dis là." que j'rajoute alors qu'il se recule, prenant un air mystérieux. Il est pas mal bon Charlie pour jouer la comédie, ou alors c'est mon ivresse qui joue en sa faveur. J'vois quand même qu'il sourit. J'plisse des yeux. Comme si j'avais enfin des doutes sur la véracité de ses propos. "Tu meeeeens Charlie!" que j'dis en éclatant de rire et en me vautrant un peu sur lui, posant ma tête sur son épaule. Bien sûr qu'il ment. Faut pas être Sherlock Holmes pour le deviner. On est juste deux personnes beaucoup trop saoules et notre conversation perd en contenance à mesure que le temps avance. "En vrai, ça aurait pu être vrai. J'connais rien de toi, de ton passé. T'as juste pop-up dans ma vie comme ça." que j'dis, comme si je faisais un état des lieux de notre relation. J'me redresse quand les verres arrivent. Et on trinque ensemble. Avant qu'on ne boive une gorgée, une idée débile me passe par la tête. Je pose ma main sur l'avant bras de Charlie pour le retenir de boire. "Attends! On va faire un jeu. On dit une vérité ou un mensonge sur notre vie, l'autre doit deviner et s'il se trompe, il boit." J'trouve mon idée fantastique et sans le laisser le temps de répondre j'enchaîne sans prendre le temps de réfléchir. "Je commence. Mon père est un ancien champion de tennis, genre il a joué au niveau international". J'joue ma meilleure poker-face et je fixe Charlie, attendant sa réponse.

@Charlie Collins