i'm having his baby, no, i'm not, but you should see your faces (bill)

tw : adoption, cigarette

Les enfants grandissent à une vitesse folle, c’est ce que Perry se dit régulièrement en voyant ses enfants. Plus aucun n’est le petit enfant qu’il a connu il y a des années, la plus jeune va avoir huit ans et la plus vieille, Penny vient tout juste de fêter ses dix-sept ans. Pourtant il a l’impression que seulement quelques années se sont passées depuis le jour où elle a débarqué dans sa vie, âgée de cinq ans, sans qu’il n’y soit préparé, lui le type irresponsable et immature qu’il a toujours été. Mais comment aurait-il pu refuser de prendre sa charge alors qu’il était la seule famille qui lui restait ? Il s’en serait voulu de l’avoir envoyé dans un foyer comme lui a pu y être avant son adoption, lorsqu’il était encore plus jeune qu’elle. Et à présent, elle risque de quitter le nid familial bientôt, d’aller dans une autre ville peut-être pour ses études supérieures, qui ne sont pas dans si longtemps. Perry préfère ne pas y penser pour l’instant et il se dit qu’en déménageant bientôt dans une super maison avec piscine, jardin et accès à la mer, elle choisira de rester à Bowen pour ses études, même s’il n’a pas envie de lui imposer de contraintes là-dessus. Il se rend malgré tout compte qu’elle grandit, elle sort davantage, fait des soirées, découvre des choses que lui même découvrait à son âge, et même plus jeune, il était du genre précoce pour certaines choses. Dernièrement pour son anniversaire, elle s’est laissée embarquer par des sois-disant amis qui l’ont poussé à boire plus qu’elle n’aurait dû, obligeant son père à voler à son secours et prendre soin d’elle, et dégager ses faux amis qui n’étaient là que pour profiter de la super maison qu’il avait loué visiblement. Même s’il stresse un peu de la voir expérimenter et prendre son envol, il reste un papa très cool qui préfère dialoguer que de lui imposer des limites, il sait bien que ce genre de choses ça ne fonctionne pas. Il préfère que Penny ait confiance en lui et qu’elle vienne lui parler, se confie à lui même s’il n’est pas forcément pour tout ce qu’elle fait, plutôt que de l’enfermer à l’appartement pour être sûr qu’elle ne fasse pas de bêtises. Comme elle n’est pas encore majeure, ils conviennent tout de même d’une heure à laquelle elle doit être rentrée lorsqu’elle va en soirée pour un anniversaire. Il lui propose même de la raccompagner pour ne pas qu’elle traverse Bowen toute seule, vaut mieux être prudent. Mais pour ce soir, elle n’a pas besoin de lui puisqu’elle lui a dit qu’un ami allait la raccompagner. En général elle précise de qui il s’agit puisque Perry les connaît ses amis, certains viennent chez lui depuis des années, d’autres sont plus récents mais globalement il sait qui fréquente sa fille. Alors forcément le mystère l’intrigue. Quand il reçoit un sms pour lui dire qu’elle est là dans cinq minutes, Perry guette la porte d’entrée et va faire un tour à la fenêtre qui donne sur la rue, depuis l’étage où ils habitent dans leur immeuble. Elle est bien accompagnée d’un gars, qu’il n’a jamais vu, le genre un peu bad boy avec ses cheveux en bataille et sa cigarette au bout des doigts. Pas forcément le genre de gars qu’on a envie de voir ses enfants fréquenter quand on est parents. Il va ensuite zieuter ce qu’il se passe au travers du judas, des fois que la soirée se termine sur un bisou, même s’il reste persuadé que si sa fille a un crush sur quelqu’un, elle lui en aurait parlé. Mais non, pas de bisou, rien, juste une porte qui lui rentre dedans parce qu’il est resté collé contre alors que sa fille veut rentrer. Il se recule et déclare « J’étais pas du tout en train de vous espionner ! » Alors qu’il était clairement en train de faire ça, ça fait aucun doute. « J’en étais sûre que t’allais faire ça ! Papa j’te présente Bill, mon nouvel ami. » répondit sa fille en souriant.

penny, tu l'as rencontrée il y a peu, et c'est déjà un coup de cœur amical. elle est plus jeune que toi, de quelques années, et c'est un peu la petite sœur des soirées que tu peux faire avec ses amis. toi, tu l'as prise d'affection presque instantanément, et tu apprécies la taquiner. tu sais qu'elle est encore jeune et qu'elle a beaucoup à découvrir, mais tu essaies d'être un exemple pour elle, du mieux que tu peux.  

c'est pour ça que quand elle t'a proposé de sortir boire un verre avec les autres, tu t'es tout de suite proposé pour la raccompagner, pour qu'elle n'ait pas peur de rentrer dans les rues sombres de bowen. toi-même, tu te sentais rassuré à cette idée, et si c'était pour qu'elle s'amuse un peu plus tard, ça ne te dérangeait pas de jouer le chaperon pour elle, loin de là.

tu l'as surveillée toute la soirée, tu l'as même empêchée d'accepter un verre de plus avant que vous ne vous mettiez en route vers sa maison. responsable, le temps de quelques heures, ça te changeait un peu. au moins, elle n'est pas trop difficile et s'est tout de suite mise en route lorsque tu lui as rappelé son couvre-feu.  

tous les deux, vous vous êtes mis à marcher dans les rues, à parler de tout et de rien, toi avec la clope au bec pour ne pas changer, et en approchant de sa porte, tu as passé le bras autour de ses épaules. de loin, tu vois une ombre à la fenêtre de l'étage mais tu n'y prête pas vraiment attention, te concentrant sur penny pour lui souhaiter une bonne soirée. c'est une surprise qui te fait doucement rire lorsque la jeune fille ouvre la porte et tombe nez à nez avec son père, que tu n'as pas encore rencontré.

elle te présente, penny, alors pour faire bonne impression tu changes ta cigarette de main et tends la bonne pour serrer la sienne.  

- bonsoir monsieur, j'espère que vous avez pas trop attendu.

alors rapidement, après le geste respectueux, tu jettes un coup d'œil à ta montre pour vérifier l'heure.

- on est un peu en retard, c'est ma faute.

sourire charmeur, tu prends un air un peu gêné, reconnaissant ton tort. tu regardes penny s'avancer à l'intérieur de la maison, te laissant seul face à son père. au fond de toi, tu espères qu'il n'est pas trop stricte, bien que tu aies compris d'après les dire de sa fille qu'il était assez cool. tu lui fais un signe de la main alors qu'elle disparaît déjà en se déchaussant.  

- il fait beau ce soir, on n'a pas vu l'heure.

à vrai dire, tu ne sais pas trop quoi dire de plus, préférant voir la réaction de l'homme face à toi, avant de te mettre en confiance. l'air de rien, tu tires une nouvelle taffe sur ta cigarette à peine entamée et tu souris poliment. est-ce qu'il faut que tu lui parles de la pluie et du beau temps ?

@Perry Peach

Même si Perry est un papa cool, il surveille tout de même les fréquentations de ses enfants. Pour les deux plus jeunes, il ne s’en fait pas encore trop étant donné qu’ils n’ont pas encore dix ans, le risque de mauvaises fréquentations est quand même limité à leur âge. Par contre avec Penny, il garde un œil ouvert, de sa propre expérience, ça peut vite dérailler même si elle sait qu’elle n’est pas du tout comme lui là-dessus. Elle est moins responsable qu’elle a pu l’être plus jeune mais elle n’est pas du genre à sécher tous ces cours comme lui, elle reste une élève sérieuse et elle sait que si elle veut une bonne place à l’université, elle doit travailler. Là-dessus il lui fait confiance, il voit ses notes et il sait qu’elle assure, il n’a juste pas envie qu’elle se laisse entraîner par des types comme celui qu’il était à son âge. Pour avoir été de l’autre côté, il sait que les intellos n’ont pas toujours bonne réputation et il n’a pas envie que sa fille veuille changer pour plaire aux autres. Forcément en la voyant arriver en bas de leur immeuble avec un type qui a l’air d’être le personnage principal d’une dark romance, il tique un peu mais il sait aussi que les apparences ne font pas tout et que ce n’est pas parce qu’il a un bras autour de ses épaules et une cigarette entre les lèvres, que ça fait forcément de lui un méchant en puissance qui va entraîner sa fille dans les bas fonds de la ville. Lorsqu’ils arrivent tous les deux jusqu’à la prote de l’appartement, Perry les attend de l’autre côté, sans doute un peu trop de l’autre côté mais il s’en fiche. Le jeune homme se montre très poli, l’appelant monsieur, ce qui fait sourire Perry. Il essaie de bien se faire voir, se dit-il. « Non ça va, mais m’appelle pas monsieur, Perry c’est bien. » dit-il sur un ton détendu. Il déteste qu’on le traite comme un vieux, comme un adulte, ça lui donne l’impression qu’il n’est plus cool et il n’aime pas ça. Son âge le complexe beaucoup alors voir les amis de sa fille le vouvoyer et l’appeler monsieur, ça lui fout encore plus un coup de vieux. Le jeune homme continue à s’excuser de leur retard qui n’est franchement pas énorme, il ne sait sans doute pas que le père de son amie n’est pas du genre stricte et que ce n’est pas pour un peu de retard qu’il va aller l’engueuler. Elle le sait bien puisqu’elle se contente de venir déposer un baiser sur le joue de son père avant de rentrer et retirer ses chaussures. « Malheureusement cette excuse ne va pas passer désolé, Penny me l’a déjà sorti y’a trois semaines, dommage. » dit-il d’un ton faussement autoritaire, avant de reprendre en haussant les épaules, pour pas faire flipper l’ami de sa fille « En vrai je m’en fiche, du moment qu’elle est rentrée et pas au milieu de la nuit. » Pas besoin de sortir les grandes excuses et les tons mielleux avec lui. « Du coup t’es un nouvel ami de Penny ? Ou alors elle m’a caché ton existence. » demande-t-il en se tournant un instant vers elle qui se contente de lui sourire et de dire qu’elle doit filer cinq minutes, probablement aux toilettes. Ils savent tous les deux qu’elles n’iraient pas lui cacher de nouveaux amis bien longtemps, ils sont trop proches pour ça.

sourire du père, c'est déjà ça. main que tu lui tends poliment, excuses que tu sors pour te faire pardonner de votre retard, tu ne t'attends clairement pas au ton autoritaire de celui qui t'a demandé de l'appeler par son prénom, perry, quelques secondes plus tôt. alors que tu prends une nouvelle taffe de ta cigarette, ton sang ne fait qu'un tour, ne sachant pas quoi rajouter de plus. tu ne sais pas à quoi t'attendre, en général, mais tu ne fais jamais mauvaise impression lorsque tu rencontres les parents de tes amis, même si ça reste assez rare.

air gêné alors que perry hausse les épaules, tu te permets un sourire timide, voyant que le père de ton amie est un homme simple. tu te retiens tout de même de t'excuser à nouveau, et voilà déjà qu'il change de sujet. tu jettes un coup d'œil à penny, qui s'envole comme une hirondelle, laissant les deux hommes seuls, face à face. question simple, qu'il te pose, tu ne prends même pas la peine de réfléchir à ta réponse, que les mots sortent naturellement.

- oui, c'est exactement ça. ça fait pas longtemps qu'on se connait, avec penny. en fait, je suis arrivé en ville avec mon père et ma sœur, y'a un mois, peut-être ? je suis étudiant à l'université du coin.

trop de détails, sans doute, dans ta réponse, mais elle est plutôt complète, au moins. tu parles beaucoup, quand tu es un peu mal à l'aise. heureusement que tu n'es pas timide, par-dessus le marché. nouvelle taffe de ta cigarette, tu continues à lui sourire, avant de reprendre.

- penny est une chouette fille, vous devez être fier d'elle. est-ce qu'elle sait ce qu'elle veut faire après le lycée ? je devrais lui demander... on parle pas trop de ça, quand on est avec nos potes.

tu t'embrouilles un peu dans tes propos, monologue qui prend fin avec ta question. tu lui parles de sa fille, seul sujet de conversation que vous avez sans doute en commun pour le moment, ou peut-être que tu aurais dû l'interroger sur ses propres activités à lui ? le complimenter sur penny, ça te semblait une bonne idée, surtout que tu le penses vraiment. tu ne sais pas trop y faire face au père de ton amie, ça se voit. pourtant, perry te paraît jeune, et c'est vrai qu'en y repensant, penny a rapidement évoqué le fait que son père n'était pas très vieux. tu te fais une note mentale de l'interroger à ce sujet, si l'occasion se présente dans la discussion. en attendant, tu restes face à lui, une main que tu viens mettre dans ta poche. tu vas t'en sortir, bill.

Perry aime discuter avec les amis de sa fille, apprendre à la connaître et sans devenir non plus très amis avec eux à son tour, il s’entend plutôt bien avec en général. Au début il y a toujours cette petite gêne parce qu’il est le père de leur amie et qu’ils veulent faire bonne impression mais rapidement ils se rendent compte qu’il est du genre papa cool et que s’il est protecteur par rapport à Penny, il n’est pas du genre à lui faire la leçon au moindre écart. Quand il voit l’inconnu qui la raccompagne, dans le style bad boy à fumer des cigarettes, il se dit que ça change du style habituel des fréquentations de sa fille mais il la connaît aussi suffisamment pour savoir que son ami ne doit pas être un mauvais type, sinon elle ne le fréquenterait pas. Sans avoir que des amis irréprochables, Perry connaît les principes de sa fille, ses loisirs, ce qu’elle aime et ce qui lui plaît moins. Il a confiance en elle et elle a confiance en lui suffisamment pour se confier sans craindre d’être disputée en retour. Le nouveau venu lui explique être arrivé à Bowen il n’y a pas longtemps et en conséquence connaître sa fille depuis peu. Il est plus vieux qu’elle puisque déjà à l’université mais il ne pense pas qu’il y ait tant de différence non plus, après tout Penny sera bientôt à l’université elle aussi, même si ça angoisse un peu son père de la voir un peu plus prendre son envol. « Ah ouais. Et t’étudies quoi ? » demande-t-il pour se renseigner un peu, faire la conversation, apprendre un peu plus à connaître ce nouvel ami. En retour, le jeune homme se renseigne sur les futures études de Penny, expliquant qu’ils n’ont pas eu trop l’occasion d’en parler avant ça, les études n’étant pas le sujet principal de leurs conversations lorsqu’ils traînent ensemble. « Oui j’ai eu de la chance de l’avoir. » répond-il en souriant même s’il sait qu’il n’a pas toujours été le père idéal et que Penny s’est beaucoup construite seule, qu’il n’a eu qu’un rôle mineur dans la construction de ce qu’elle est aujourd’hui. « Elle est pas encore décidée je crois, elle a encore un peu le temps et je crois que toutes ces possibilités ça la fait un peu flipper aussi donc elle se décidera sans doute quand elle sera obligée de remplir les papiers. » S’il peut être là pour elle pour l’aider, Perry la laisse libre de son choix d’autant plus que question études, il n’y connaît rien, il n’est donc pas le mieux placé pour la conseiller. « Elle partira peut-être de Bowen pour aller étudier ailleurs si y’a un truc qui lui plaît plus là-bas. »

plus le temps passe et plus la discussion avance, moins tu es nerveux face au père de ton amie. tu te rappelles, petit à petit, des paroles qu'avait pu avoir penny le concernant, et tu te dis que tu te fais un sang pour rien. d'habitude, pourtant, tu es plutôt à l'aide avec les adultes, surtout que tu en es un à présent. il t''interroge sur tes activités à l'université, et, bien que ça te gêne de l'évoquer, tu es plutôt honnête dans ta réponse. les études, c'est clairement un sujet sensible pour toi, qui n'es pas très doué là-dedans et qui veux arrêter pour te lancer dans un domaine plus artistique, qui te correspond mieux.

- pour l'instant, j'étudie la psychologie. mais en parallèle, je bosse un peu et sur le long terme, je pense que j'ai envie d'arrêter les études... c'est pas trop fait pour moi, je crois.

vous continuez votre discussion, et tu l'interroges sur les projets de sa fille, curieux toi aussi. après tout, la fin du lycée approche pour penny, qui reste assez discrète sur ses ambitions. tu ne lui en parles pas, toi non plus, parce que tu sais à quel point il peut y avoir de la pression concernant votre futur, à vous, les jeunes générations. tu hoches la tête à la réponse de perry, qui reste cependant assez floue, mais qui évoque un départ de bowen.

- non mais c'est sûr, moi aussi je flippais à l'époque... c'est vraiment pas facile. elle doit avoir envie de prendre son envol, en même temps !! je connais pas encore très bien la ville, mais je comprends qu'on ait envie de changer d'horizon à la fin du lycée, c'était un peu mon cas à moi aussi. j'ai pas trop bougé jusqu'à maintenant, j'avoue que ça me fait bizarre d'être arrivé ici.

tu fais part de tes propres expériences, bien qu'elles ne soient pas spécialement exemplaires. tu restes attentif aux paroles du père de famille, et tu aperçois enfin une occasion de lui parler un peu de lui et de ses propres occupations, pour vous éloigner un peu de la discussion te concernant.

- et du coup, vous, vous travaillez en ville ? qu'est-ce que vous faites ?

parce que tu es un peu curieux, toi aussi, de savoir ce que fait un père aussi jeune que lui, pour réussir dans la vie de cette façon. tu es admiratif, bill, de la capacité de perry à gérer ses enfants et sa vie professionnelle. alors sagement, tu attends sa réponse, passant ton poids d'une jambe à l'autre, pour supporter le fait que tu dois rester statique devant lui.