Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
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Sujet: i can't pay attention - marcus 15/7/2024, 22:18
tu ne sais pas pourquoi tu t'acharnes dans cette voie, pourquoi tu as décidé de faire cet échange pour suivre ton père, et surtout, pourquoi tu te retrouves devant la porte de l'amphithéâtre, dans le froid, à huit heures du matin. tu es fatigué, tu as envie de dormir, d'être au chaud sous tes draps. pourtant, tu crois que si tu vas en cours, tu pourras te débarrasser de la présence de ton père qui t'insupporte de plus en plus ces derniers temps.
qu'est-ce que tu peux faire d'autre, au final, à part pousser la porte de la salle pour y entrer ? tu ne sais pas, alors c'est ce que tu fais. d'un geste lent, tu pénètres dans la salle de cours, et tu t'avances prudemment. peu d'élèves sont au rendez-vous, pour cette conférence que tu as décidé de suivre, vu les notes catastrophiques au semestre dernier.
tu détailles la grande pièce des yeux et décide de t'installer à un endroit où tu seras obligé de te concentrer : le premier rang. tu ne fais pas ça par gaité de cœur, mais tu te connais, tu sais que si tu te mets derrière, tu finiras par décrocher au bout d'à peine dix minutes. pour une fois, tu penses prendre une bonne décision. ce que tu ignores, c'est que tu ne te trouves pas du tout au bon endroit. non, bill, tu t'es trompé d'amphi, comme tu ne connais pas encore bien le campus.
alors tu attends, le début de la conférence, et tu entreprends de poser une feuille à carreau devant toi, feuille volante tout droit sorti de ton sac, avec l'unique stylo que tu as pensé à emmener. l'air de rien, tu essaies de te faire tout petit pour que personne ne remarque ta mine fatiguée du matin, les yeux encore gonflés par le sommeil qui menace de te rattraper. sauf que tu t'ennuies déjà, à attendre, tu détestes ça. tu entreprends de dessiner sur le coin de ta feuille, et fini par jouer avec ton bic, art que tu as appris à maîtriser au fil de tes années d'études.
il tourbillonne, le stylo, alors que tu t'amuses à faire des figures avec, pour finir par le faire tomber devant toi. tu soupires doucement et finis par te lever pour le ramasser. à l'intérieur de toi, tu pries pour que la journée soit enfin terminée. tu ne remarques même pas le conférencier qui vient d'arriver devant toi, prenant place sur le bureau principal.
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Marcus O'Brian
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Sujet: Re: i can't pay attention - marcus 22/7/2024, 19:08
En ce moment, Marcus avait besoin de se vider la tête, ou du moins, de se la remplir avec tout un tas de choses qui l’empêcheraient de penser à ce qui le tracassait. C'était la méthode qu'il avait trouvé pour avancer et ne pas sombrer dans l’alcool comme il en avait eu la mauvaise habitude dans le passé. Il se noyait donc dans le travail, il passait le plus clair de son temps derrière son bar. Et quand il n'était pas au Elm, il acceptait de faire des heures à l’université, il donnait le plus de cours de soutien possible et il donnait quelques conférences pour remplacer des amis. Aujourd'hui, le sujet concernait la communication quantique, un sujet vaste qui alliait les bases de ses recherches quand il étudiait encore et les moyens de communication modernes, c'était passionnant. Quand on aimait la matière. Bon en vérité ce n'était pas le plus important, le physicien n’avait pas choisi le sujet puisqu'il remplaçait au pied levé l’un de ses amis qui ne pouvait pas honorer ses engagements ce jour-là. Marcus arrivait généralement en avance, mais ce jour-là il y avait eu une urgence à traîner au Elm, un problème de livraison que Sierra n'était pas en mesure de régler seule. Alors il débarquait presque en retard dans l’amphi, ça commençait mal. En plus il fut accueilli par un jet de stylo qui tomba à ses pieds tandis qu'il partait installer ses affaires. Il fronça les sourcils en regardant le jeune homme ramasser son dû. Normalement aujourd'hui on ne doit pas aborder la loi de la gravité, mais si vous y tenez ! Il sourit à l’étudiant avec un air amusé. Marc était toujours cool avec les élèves, en vérité il adorait enseigner et transmettre sa passion. Et puis il fallait admettre qu'il avait la chance de n'avoir que les bons côtés du job, déjà, pour lui ce n'était pas un job à proprement parler. Ensuite il ne suivait pas les élèves à l’année, lui il n’intervenait que ponctuellement, donc pas de risque que ces jeunes petits merdeux puissent lui taper sur les nerfs ! Il pouvait donc se permettre de la jouer cool avec eux, pas de pression, il n'était que de passage.
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Sujet: Re: i can't pay attention - marcus 22/7/2024, 23:43
conférencier en retard, tu ne le vois arriver que lorsqu'il s'adresse à toi. surpris, tu ramasses ton stylo par terre et tu entends bien sa petite blague, oui. sauf que tu te contentes de lui sourire et de hocher la tête, parce que tu ne comprends pas bien la vanne mais tu ne veux pas le vexer. petit bonjour que tu articules tout de même poliment avant de retourner à ta place, et tu recommences à jouer avec ton stylo, plus prudemment cette fois.
de ta place au premier rang, tu détaillais l'homme face à toi s'installer, attendant patiemment qu'il commence à déblatérer son blabla sur la psychologie. tu sais que tu n'y comprendras rien, de toute façon, c'est pour ça que tu n'es pas très emballé à l'idée de ce cours magistral. tu fais des efforts, quand-même, et quand enfin le professeur commence à parler, même si tu es avachis sur ton strapontin, tu tends l'oreille pour noter le plus de choses possible.
mais quand tu entends les mots communication quantique, tes yeux s'ouvrent en grand. tu essaies de te souvenir si l'un de tes cours porte sur la communication quantique, tu as des vagues souvenirs de communication tout court, mais pas de ça. alors que l'homme parle face à toi, tu te redresses, regardes partout autour de toi pour essayer de voir si les autres élèves n'ont pas la même réaction. sauf que non, toutes les têtes que tu vois sont penchées sur leurs feuilles, leur ordinateur, studieux. ton sang ne fait qu'un tour, et tu tentes de réfléchir à la meilleure solution. couper la parole du conférencier, t'en aller discrètement ? tu te maudis de t'être installé, pour une fois, au premier rang.
tu soupires lourdement, main qui vient se poser sur ton front, essayant de te faire le plus petit possible. tu n'as pas vraiment de solution que de faire semblant d'écouter, mais si la psychologie ne t'intéresse pas, la science encore moins. gêné, tu gigotes un peu dans ton siège pour ne pas glisser de la chaise, jette des coups d'œil vers la sortie derrière toi. tu ne t'en rends pas compte, que tu es absolument insupportable, le pire élève qu'on puisse imaginer au premier rang d'un amphithéâtre.
@Marcus O'Brian (mais non t'excuse pas ?? tu m'as pas fait attendre du tout du coup j'ai dit que marcus avait commencé sa conférence, j'espère que ma réponse te convient comme ça je plains marcus )
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Sujet: Re: i can't pay attention - marcus 2/9/2024, 09:19
L’amphi était plein d’étudiants qui attendaient après leur conférencier et Marcus ne se sentait pas à l'aise d'arriver avec du retard, déjà qu’il n'était pas attendu, clairement il allait se prendre des réflexions, il s’y préparait. Par contre il ne s'attendait pas à recevoir un projectile dès son arrivée ! Bon visiblement le jeune homme était plus gêné qu'autre chose, Marc ne se vexa pas qu'il ne relève pas la blague. Il s’installa tranquillement, prenant le temps d’organiser ses notes pour être le plus efficace et clair possible. Une jeune fille l’apostropha. On ne devait pas avoir monsieur Stanley aujourd'hui ? O’Brian releva la tête et lui sourit. Il est souffrant aujourd'hui, vous devrez vous contenter de moi ! Marcus était plutôt connu à l’université, que ce soit pour les cours de soutien ou bien le remplacement de collègues, il était apprécié, il était aussi plus jeune que beaucoup de ses collègues, ce qui lui ajoutait des points supplémentaires. Alors l'étudiante rit et n'ajouta rien de plus. Bon, commençons. Vous êtes vous déjà demandé comment voyageait un email, un SMS, ou même une publication sur X ou Instagram ? C'était sa phrase d'accroche et il en était plutôt fier. La salle s’anima, il avait capté son public. C'était toujours une petite fierté de voir qu’il faisait mouche et qu’il arrivait à intéresser les jeunes. Il savait que les sujets scientifiques pouvaient vite devenir barbants alors il tentait de les rendre captivants. Les réponses fusaient, il s’installait une fesse sur le bureau pour écouter les différentes théories, répondre à certaines, entamer un dialogue. Il remarquait bien le jeune Newton en puissance qui gigotait au premier rang, il ne participait pas et donnait vraiment l’impression de débarquer là par hasard. Ce genre de choses arrivaient, des jeunes pour qui le cours était obligatoire dans leur cursus mais qui auraient préféré être ailleurs. Il le laissa donc tranquille le temps de donner sa conférence et puis quelques minutes avant la fin, il s’approcha discrètement du jeune homme et lui glissa. Venez à mon bureau avant de sortir. Avant de continuer l'air de rien, pour ne pas tourner toute l’attention vers ce garçon. Une fois la fin arrivée, Marcus salua les étudiants qui quittaient la salle, discuta brièvement avec quelques-uns tout en zieutant le zigoto qui gesticulait derrière. Quand ils furent enfin seuls, le barman scientifique le laissa approcher tandis qu’il rangeait ses affaires. C'est quoi ton nom ? Le ton n'était pas agressif ni sévère, juste curieux. La physique appliquée ce n'est pas trop ton truc j'ai l’impression ! Un mince sourire était dessiné sur ses lèvres.
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Sujet: Re: i can't pay attention - marcus 6/9/2024, 12:29
monsieur stanley ? aucune idée de qui est ce prof. si au début tu ne fais pas trop attention à ce qui se dit dans la salle, tu remarques rapidement qu'il y a quelque chose qui ne va pas. les paroles du conférencier, tu n'y comprends rien. ton sang ne fait qu'un tour, lorsqu'il commence à parler de toutes sortes de choses scientifiques, qui ne font aucun sens avec ce que toi tu étudies. tu comprends assez rapidement que tu n'es pas là où tu devrais être, pauvre élève perdu dans cette nouvelle école qu'est maintenant la tienne.
deux choix s'offrent à toi à présent : te faire remarquer de tout le monde ou te faire le plus petit possible. évidemment, à peine arrivé dans l'établissement, tu préfères la deuxième option, ce qui implique néanmoins de suivre le cours... qui te vaut d'être remarqué, au final, bien que ça ne soit que du prof et pas de la classe entière. tu sais que tu as des problèmes de concentration, à la base, même lorsque tu es avec des professeurs passionnants et passionnés, et tu arrives souvent à faire des efforts, bien que vains. mais pour le coup, plus l'intervenant parle, et plus tu deviens insupportable.
tu ne fais pas exprès, charlie. ce n'est pas de ta faute, et tu n'as pas à t'en vouloir pour ça. pour passer le temps, tu te mets à dessiner, confectionner des boulettes de papier... tu t'essaies même à l'art de l'origami, tant le temps est long dans cette salle. tu ne remarques pas les coups d'œil du conférencier, qui pourtant est en face de toi. tu es dans ton monde, à cent années-lumière du sujet actuel.
et ça, jusqu'à ce qu'il s'approche de toi, tu relèves la tête en sa direction, et tu l'écoutes te sommer de rester après le cours. jurons intérieurs, tu t'avachis un peu plus sur ton siège, comme pour disparaître. toi, tu ne voulais pas te faire remarquer ; tu as obtenu l'effet complètement inverse. alors, aussi sagement que tu le peux, tu attends la fin de son discours, les au revoir prononcés à ses élèves. si tu as pensé à t'enfuir discrètement, au début, tu te retrouves à devoir ranger tout ton petit bazar, monde que tu t'es créé sur ta table, en l'espace de quelques heures. lentement, résigné, tu te lèves de ton strapontin pour aller jeter dans la poubelle les formes de papier que tu as découpés dans ta feuille, avant de récupérer ton sac et t'avancer vers l'intervenant.
- charlie, monsieur...
réponse rapide qui vient à sa question directe, tu admires cependant son sourire amical, qui a le pouvoir de te rassurer légèrement. tu ne sais pas pourquoi, mais le professeur t'inspire une certaine confiance, et tu as l'impression que tu peux lui dire la véritable raison pour laquelle tu étais aussi distrait ce matin.
- non... c'est pas trop mon truc, la physique, en effet. mais en fait...
le problème, c'est que plus tu y penses, plus tu te sens ridicule. tu aurais dû partir dès le début, charlie, et ça ne te paraît plus aussi cohérent que ça, d'être resté jusqu'au bout.
- ça va paraître un peu stupide dit comme ça... mais, quand je me suis installé ce matin, bah, je pensais que c'était un cours de psycho ici. comment dire... je me suis trompé de salle ?
tu ne fais pas le malin, devant lui, faute avouée. ta main vient gratter l'arrière de ta tête, complètement honteux dans tes aveux, ne trouvant pas les bons mots pour ne pas sembler idiot.
- je suis nouveau ici. et quand vous avez commencé à parler, j'ai pas osé vous interrompre... j'ai encore un peu de mal à bien comprendre mon emploi du temps et je me perds souvent, entre les bâtiments...
regard rivé sur tes chaussures, tu n'oses même pas le regarder dans les yeux. tu piétines un peu sur place, toujours incapable de t'empêcher de gigoter, ton malaise clairement apparent dans ta gestuelle.
@Marcus O'Brian bon, ne t'étonnes pas si j'ai écrit charlie dans le rp, c'est parce que j'ai demandé à changer de prénom tout à l'heure, je t'ai tagué d'ailleurs sur le sujet !! ça m'a fait super rire de replonger dans ce rp, j'avais grave oublié le contexte et je le trouve toujours aussi amusant !! j'espère que toi aussi
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Sujet: Re: i can't pay attention - marcus 17/9/2024, 14:47
O’Brian n’avait jamais eu l’intention de passer pour le professeur sévère, craint de ses élèves. Ce n’était pas son genre. Il savait que c’était la passion, le petit plaisir coupable de certains de ses collègues et il fallait avouer qu’il n’était vraiment pas fan de l’idée. Il avait lui-même, en tant qu’étudiant, le souvenir de certains profs qui étaient de véritables tirants, pas les meilleurs souvenirs, il fallait l’admettre. Il avait clairement le bon rôle, lui, celui du gars qui venait faire son petit cours, sa conférence, que les étudiants revoyaient parfois en soutient, mais rien de plus, une fois terminé, il repartait cher lui, derrière son bar et basta. Alors, il ne comptait pas faire la morale à ce jeune garçon qui s’agitait face à lui durant toute la conférence. Cependant, il ne pouvait pas non plus laisser passer une attitude pareille. Déjà parce que ce n’était pas très respectueux, mais aussi parce qu’il n’avait réellement pas l’air à l’aise, comme si quelque chose n’allait pas et c’était ce qui l’inquiétait le plus. Alors, une fois que les autres étudiants eurent tous disparu, il s’adressa à lui. Heureusement, le dénommé Charlie n’avait pas eu la bonne idée de filer à l’anglaise, d’autres l’auraient fait sans se poser de question. Il l’invitait à s’expliquer, sans jugement, d’ailleurs son sourire était engageant et visiblement le gamin n’avait pas l’air trop effrayé, juste gêné. Il hocha la tête quand le brun lui confirma que non, ce n’était pas son truc, ça il ne fallait pas être très malin pour s’en rendre compte. Marcus écarquilla pourtant de grands yeux quand il entendit les explications. Il comprenait bien mieux ce qu’il s’était passé et son sourire s’élargit davantage. Déjà que la communication cantique, ce n’est pas réellement mon domaine de prédilection, mais la psycho, c’est carrément hors de mes capacités, j’en ai peur ! Quoi qu’il ait toujours aimé débattre sur divers sujets, il était plutôt touche à tout, mais clairement, il était bien plus à l’aise pour transmettre les rouages scientifiques à ses étudiants ! Le garçon continua, lui expliquant la situation. Bien, quand c’est écrit “amphi scientifique” à côté de la porte, c’est probablement qu’on va parler de physique, de chimie ou de tous ces trucs ultra-barbants pour toi. Qu’il commença pour le charrier un peu. Avant de reprendre avec un sourire. Figure-toi que j’ai fait la même, quand je suis arrivé sur ce campus, j'étais un vrai gamin, catapulté dans un monde de grands. Je me suis retrouvé en art appliqué à devoir dessiner un nu, je pensais être entré dans une salle où on devait étudier l’anatomie… mais pas de cette manière ! Il dodelina de la tête, se rappelant très bien combien il s’était senti stupide devant cette femme totalement nue et lui, incapable d’aligner deux traits de crayons. On t’a fait visiter le campus quand tu es arrivé ? Ce n’est pas si grand, mais il y a quelques subtilités. Tu viens d’où ? Il se montrait curieux face au jeune homme, il espérait qu’il puisse se détendre un peu parce que le pauvre n’avait vraiment pas l’air bien.
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Sujet: Re: i can't pay attention - marcus 27/9/2024, 20:37
il est mieux d'avouer tes torts, charlie. bien que tu sois toujours autant mal à l'aise, devant le conférencier, tu finis par lui dire les raisons de ton désintérêt, face à sa prise de parole. stupide, tu te sens clairement stupide... et tu n'oses même plus le regarder dans les yeux. petit coup de pied donné dans le vide, geste là, tu ne peux néanmoins t'empêcher de sourire face à sa confidence.
- dessiner un nu, ça m'aurait plus intéressé que la physique...
petite parole que tu te permets, phrase soufflée plus que prononcée, avant qu'il ne te pose de nouvelles questions. c'est vrai que tu n'as aucun repère, ici, et même si la langue est la même, tu as l'impression d'être perdu dans un monde tout autre. tu ne l'avais même pas vu, le panneau "scientifique" à l'entrée de l'amphi, parce que tu es plutôt du genre à ne te soucier de rien.
- oui, pourtant on m'a fait faire un petit tour à mon arrivée, mais j'sais pas... j'ai un peu tendance à tout oublier.
tu hausses légèrement les épaules, comme pour signifier que ce n'est rien. alors que si, tu sais pourquoi tu n'as pas su retenir les différents bâtiments. c'est parce que lors de la visite, comme pour le cours de physique quantique, ça n'a pas réussi à retenir ta concentration. tu t'es dit, dans ta petite tête, que ce n'était pas difficile et que tu retiendrais – au final, il t'est arrivé exactement ce que tu redoutais.
- je viens de seattle. vous, je vous demande pas, ça s'entend que vous venez d'ici.
enfin, timidité qui s'envole, tu le regardes dans les yeux avec un petit air espiègle. tu n'as pas fait cette remarque méchamment, si bien que tu lui lances un sourire empli d'une audace tendre. tu commences à t'y habituer, petit à petit, à leur façon de parler, aux boweniens, mais il est vrai que tu te démarques un peu, toi et ton accent américain.
finalement, tu t'animes un petit peu plus, et tu viens chercher dans ton sac ton emploi du temps. parce que puisque tu es si perdu, pourquoi ne pas demander à cet homme, dont tu ignores le nom mais qui fait preuve de bonté à ton égard, s'il peut t'aider ? après quelques secondes de recherche, tu finis par mettre la main sur ta feuille toute froissée, que tu lui tends après y avoir jeté un coup d'œil.
- je crois que du coup, j'ai loupé le cours de psychologie sociale. à moins que... oh si, je crois. vous pensez que vous pouvez juste me dire où je dois aller pour le prochain cours ? c'est... dans l'amphi carl jung ? apparemment ?
tu es si perdu, charlie. tu espères vraiment que cet homme pourra te venir en aide, parce que si tu continues sur cette lancée, c'est certain que tu te perdras à nouveau.
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Marcus O'Brian
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Sujet: Re: i can't pay attention - marcus 15/10/2024, 14:56
Marcus avait été ce garçon bizarre, dans la lune, dans son monde. Il n’avait pas forcément troubles de l’attention ou quoi que ce soit d’autre, du moins, à son époque, on ne se posait pas ce genre de question. Il était juste bizarre. Il était plus jeune que les autres, un an de moins, dans cette tranche d’âge ça faisait une différence, il était encore gamin dans sa tête, un enfant avec une intelligence un peu trop importante. Pour lui, c'était un peu comme un fardeau, il aurait aimé être normal, surtout ne pas se faire remarquer. Ou remarquer en bien… mais il n’avait jamais été dans la norme alors il avait appris à composer avec ça. Et aujourd’hui, plus de vingt ans plus tard, il avait compris que chacun apprenait seul, trouver sa place, à faire son bout de chemin. Il était ce barman qui faisait tourner les têtes avec ses cocktails et ses bières, ce mec cool qu’il avait rêvé d’être quand il était gamin. Mais quand on apprenait qu’il avait aussi un presque doctorat de physique en poche, on le regardait de travers. Qu’est-ce qui avait déraillé dans sa vie pour qu’il reprenne un bar et les emmerdes qui allaient avec, plutôt que de continuer dans la voie royale ? À présent, ça le faisait sourire qu’on le juge, parce qu’il était bien dans ses bottes et fier de ses choix. Mais il regardait le jeune Charlie avec tendresse, comme s’il voyait en lui le gamin qu’il était à l’université, il avait envie de le prendre dans ses bras et lui dire que tout irait bien. Il lâcha un petit rire à la réflexion du gamin, évidemment qu’il aurait été plus intéressé par un nu, visiblement les sciences ce n’étaient pas du tout son truc ! Ensuite, il s’excusait presque de ne pas avoir retenu le nom de la salle, Marcus haussa les épaules. On ne te demande pas de tout retenir, ce n’est pas l’université la plus dense du pays, mais le campus est assez grand, surtout quand tu es nouveau. C’est pour ça qu’il y a des panneaux devant les salles par contre. Qu’il lui rappela avec douceur. Le barman le questionna un peu plus sur lui, à présent que Charlie semblait un peu plus à l’aise. Wow, Seattle, ça fait peu de chemin. C’est plus pluvieux qu’ici, bienvenue au soleil. Marcus était effectivement un produit pure souche de Bowen, son accent Australien, il en était plutôt fier. Et surtout, il ne voyageait pas, il n’était quasiment jamais sorti de son Australie natale et surtout pas pour mettre les pieds aux États-Unis. Carl Jung, c’est de la sociologie ? Je ne suis pas certain de savoir où il est, mais je peux t’aider, au pire, on croisera bien quelqu’un pour nous aider. Il ramassa ses quelques affaires et indiqua la sortie au jeune homme. Une fois à l’extérieur il ajusta son sac sur son épaule et jeta un coup d’œil au brun. Tu te plais ici ? Qu’est-ce qui t’amène en Australie ? Marcus était sociable, il aimait écouter les gens parler, raconter leur histoire, il était certain que ce jeune avait plein de choses intéressantes à lui raconter.
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Sujet: Re: i can't pay attention - marcus 16/10/2024, 19:53
tu aimes bien la vibe de ce conférencier. c'est étrange, tu ne sais pas pourquoi, mais la douceur dont il fait preuve te conforte dans l'idée que les australiens sont de nature amicale. tu n'as pas fait de mauvaises rencontres depuis ton arrivée ici, et ça te rassure un peu, ça te permet d'oublier ton mal du pays, qui te prend de temps en temps.
hochement de tête lorsqu'il te dit que seattle, ça fait un bout de chemin. tu le sais bien, et c'est la distance qui t'empêchera de faire autant d'aller-retour que tu le voudrais, tes amis qui te manquent. et puis tu sors de ton sac en pagaille, ton emploi du temps tout froissé pour essayer de comprendre où tu dois te rendre. tu en profites, d'avoir quelqu'un qui connait un peu le campus, pour lui demande quelle direction prendre, et il semble prêt à t'aider, plein de bonnes volontés pour t'y accompagner.
- je sais pas je vous avoue, je crois qu'il faisait de la psychiatrie, genre freud. c'est gentil de m'aider, en tout cas.
ça te soulage un peu, toi. mieux vaut être perdu à deux que seul, non ? tu ranges le papier dans ton sac sans faire attention si tu ne l'abîmes pas plus qu'il ne l'est déjà, et tu le passes sur tes épaules. tu regardes le professeur ranger à son tour ses affaires, et tu te diriges vers la porte de la salle. il te pose une question, le conférencier, et tu hausses les épaules un peu nonchalamment.
- je sais pas trop si j'aime bien, ici. enfin, j'ai rencontré des personnes suer cool, mais ça fait un peu bizarre quand-même, de quitter tous mes potes de seattle. j'ai déménagé pour suivre mon père qui a été muté, quand il s'est remarié.
oh, tu parles plus que tu ne le devrais, mais tu es comme ça, charlie. toujours à dire ce qui te passe par la tête, sans penser à ce que les autres peuvent se dire, même si tu sais que tu n'es pas le plus souvent intéressant. tu suis un peu les pas du conférencier, dont tu ignores toujours le nom, et tu penses que c'est une bonne occasion de le lui demander.
- d'ailleurs, j'ai pas retenu votre nom. enfin, je sais même plus si vous l'avez dit ??
au moins tu es honnête, aucune raison de lui mentir. vous avancez toujours, tous les deux, mais tu es bien vite perdu dans tous les chemins possibles. tu regardes un peu autour de vous pour voir s'il y a quelque chose que tu reconnais, comme une fontaine, un bâtiment, mais ça ne te dit rien.
- je vous avoue que là, je suis complètement perdu. vous savez où on est, là ?
tu t'arrêtes quelques secondes, avant de continuer à le suivre. il n'avait pas l'air de savoir plus que toi où se trouve l'amphi carl jung, mais tu lui fais confiance, peut-être trop aveuglément.
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STATUT : divorcé de Penny, en couple avec Ann. Mais ce serait plus simple s'il n'aimait plus son ex-femme
Sujet: Re: i can't pay attention - marcus 30/10/2024, 00:10
C'était toujours étrange pour Marcus de voir ces étudiants venir de partout pour atterrir sur le campus de Bowen. Charlie n'était définitivement pas le premier. Déjà à son époque, quand il était lui-même élève, il en avait rencontré quelques-uns. On lui avait proposé plusieurs fois d’aller voir ailleurs, de s’inscrire dans des universités prestigieuses, de tenter Harvard, Oxford ou autre. L’idée était tentante, mais quitter son Australie, il n'avait jamais réussi. Il avait passé un semestre à Brisbane et ça l’avait déjà rendu malade d’être loin de la maison. Il s'était rendu à l’évidence, il se sentait bien à Bowen, il avait son équilibre dans cette ville. Dans cette vie pas trop exaltante mais qui lui plaisait. Aujourd'hui c'était un peu différent, il vivait pour son bar, il avait son business à gérer. Et donner des cours c'était un peu sa récréation. On pouvait le trouver bizarre de voir les choses ainsi. Mais il avait réussi à allier des deux passions de cette manière, c'était un parfait équilibre. Il accepte d'aider le jeune américain en l’accompagnant à son prochain cours, histoire qu’il arrive à bon port cette foi. Il se renseigna un peu sur ce nouveau, quitte à faire un bout de chemin ensemble, autant que ce soit en discutant. Ça aussi, c'était une autre de ses passions, les gens et leur histoire. Oui j’imagine que ça ne doit pas être simple de tout quitter. C’est courageux de ta part. En vérité Charlie n'avait peut-être pas eu le choix non plus, quoiqu'il était majeur, rien ne l’obligeait à suivre son père. Marcus ! Je l’ai peut-être dit au début de la conférence, tu sais, quand tu jouais avec ton crayon. Qu'il lui rappela non sans une petite pointe d'ironie. Clairement ce garçon était du genre dans la lune. Tu ne me verras pas souvent ici, je ne suis que de passage de temps en temps. Et puis, de toute manière tu n’es pas dans un cursus scientifique. Donc il y avait réellement peu de chances qu'ils se recroisent, mais ça n’avait pas d'importance, ce n'était pas une raison pour laisser ce gamin perdu sur le campus. En parlant de se perdre, Charlie semblait douter du sens de l’orientation du barman. Marcus sourit, amusé. Tu vois au fond la petite cabane rouge ? C'est un petit stand où on vent des snacks pour lunch time. Rappelle-toi en, ça leur servir. C’est un point de repère pour te dire que tu quittes le pôle scientifique. On arrive dans la partie plus artistique. Regarde là à droite on voit une fresque que les élèves refont chaque année selon leur inspiration, c'est un rite de passage pour les nouveaux. Et si on continue encore, on devrait trouver ton amphi en psychologie. Marcus avait une excellente mémoire et un sens de l’orientation pas trop dégueu. Et puis, mine de rien, ce campus il l'avait foulé plus d'une fois ! Détends-toi, t’es entre de bonnes mains, je ne vais pas te paumer davantage.