tell me about family + brett

Rien de tel qu'un bon café pour débuter une journée, voilà l'une des devises de Brett Duckney. Le chauffeur de taxi avait l'habitude de se préparer une tasse fumante de son arabica préféré avant de commencer à travailler. Pourtant ce matin, le jeune homme avait à peine eu le temps de prendre une douche que déjà son téléphone commençait à vibrer sous les coups de fils de clients matinaux. Impasse sur le café donc pour notre chauffeur de taxi. Il déposa ses premiers clients dans le western district, le quartier jeune de la ville. C'était un endroit où le garçon aimait se promener, un coin particulièrement vivant et dynamique de Bowen où il se sentait vraiment à l'aise. Profitant d'une période un peu plus creuse, il gara son véhicule et sortit dans la rue. Lorsqu'on passe ses journées au volant, les pauses étaient plus qu'un plaisir mais presque une nécessité. Et puis Brett n'avait pas eu sa dose de caféine au réveil. Il se dirigea donc vers le café du coin, un lieu qu'il avait pris l'habitude de fréquenter.
A peine eu-t-il passé la porte de l'établissement qu'une voix le salua : « Brett ! Taximan ! C’est bon de te revoir ! Qu’est ce que je te sers de bon aujourd’hui ? » Ce genre d'accueil était l'un des avantages d'être un fidèle client : Brett était connu de la maison. Et il appréciait tout particulièrement ce jeune serveur. "Hey Emrys ! Salut ! Comment ça va ? " répondit-il avec un large sourire avant de s'approcher du bar. Depuis qu'il venait ici, ils avaient eu plusieurs fois l'occasion de discuter et le chauffeur de taxi avait trouvé l'histoire personnelle d'Emrys particulièrement touchante, retrouvant des similitudes dans leurs parcours personnels. Ils avaient tous les deux connus la galère d'être trimballés de familles d'accueil en familles d'accueil. Ce point commun avait tissé entre eux une complicité toute particulière. Brett se sentait bien en compagnie de l'étudiant. Il s'installa au comptoir et passa sa commande : "Sers moi un double expresso s'il te plait." C'était pratiquement toujours la même commande. Lorsqu'on est chauffeur de taxi, votre permis est votre gagne pain, hors de question pour Brett de compromettre cela en consommant de l'alcool pendant ses heures de boulot. "C'est calme ce matin." fit-il remarquer en parcourant la pièce des yeux avant de se retourner de nouveau vers son interlocuteur. "Alors quoi de neuf pour toi ? " demanda-t-il ensuite.

« Hey Emrys ! Salut ! Comment ça va ? » Le jeune serveur haussa doucement les épaules tout en inclinant légèrement la tête. Il n’allait pas mal, c’était tout ce qu’il y avait d’important à retenir. « Ca peut aller. » fit-il avec un petit sourire, avant de regarder le taximan s’avancer dans la boutique. Il y avait certain client récurrent qu’il appréciait, et c’était assez naturellement que Brett faisait parti du top de la liste. Il attendait patiemment qu’il s’installe au comptoir avant de noter dans un coin de sa tête sa commande « Sers-moi un double expresso s’il te plait. » il hocha la tête d’un air entendu « Tout d’suite chef. » fit-il en souriant, tandis qu’il se mettait à la réalisation de la boisson.« C’est calme ce matin. » « Les gens sont au boulot. » fit-il en haussant doucement les épaules, comme une évidence. Oui, ils étaient au boulot comme eux quoi, sauf qu’ils pouvaient profiter d’un petit moment de répit avant d’enchainer les clients. Après avoir vérifié que les derrières gouttes finissent de tomber, il récupéra la tasse pour la déposer devant Brett. « Alors quoi de neuf pour toi ? » Il médita rapidement sa question tout en astiquant machinalement son champs de travail avec un chiffon avant de répondre « Rien de spécial. » Puis il repensa brièvement ce qu’il s’apprêtais à faire juste avant qu’il n’entre dans le Café. Une vieille histoire qui date depuis presque trente ans, mais à laquelle il tient particulièrement. D’ailleurs il lui en avait fait part à Brett, et bien qu’il aurait pu trouver ça barbant, il avait été surpris d’avoir eu son soutien. « Avant que tu n’arrives j’allais continuer mes recherches sur… tu sais qui. J’pense que j’ai trouvé la famille d’accueil qui l’aurait accueilli en 1997. En esperant que ca soit la dernière… » Il se mordit les lèvres en soupirant. Il avait passé tellement de temps é retracer son chemin que ca lui paraissait fou d’en finir rapidement. « Je ne compte même plus les familles par lesquelles il est passé… »

Brett fit remarquer le calme de l’endroit au jeune serveur, il ne s’en plaignait pas, à vrai dire il aimait autant cela. Lorsque c’était la cohue, on le servait puis il buvait son café sur le pouce et ne s’attardait pas au comptoir pour discuter… Le garçon lui répondit que les gens étaient au boulot. C’était l’avantage d’être à son compte, songea Brett. Il pouvait ainsi faire ses pauses au gré de ses envies, aucune horaire de lui était imposée. Brett avait ensuite demandé à son interlocuteur de ses nouvelles. « Rien de spécial. » répondit d’abord Emrys avant d’ajouter : « Avant que tu n’arrives j’allais continuer mes recherches sur… tu sais qui. J’pense que j’ai trouvé la famille d’accueil qui l’aurait accueilli en 1997. En esperant que ca soit la dernière… » -Tu sais qui- ne désignait pas Voldemort comme dans les romans de JK Rowling… Cette façon qu’Emrys avait de nommer son possible frère inconnu faisait toujours sourire Brett. Bizarrement, quand il lui avait raconté son histoire et surtout ses récentes découvertes concernant de mystérieuses lettres de sa défunte mère, le chauffeur de taxi s’était senti touché. Probablement se voyait-il un peu en Emrys de part les similitudes de leur parcours. Lui qui avait toujours rêvé d’une famille, il ne comprenait que trop bien cet espoir que nourrissait le garçon de découvrir l’identité de ce premier enfant. Alors, naturellement, il lui avait apporté son soutien. Alors qu’il écoutait le serveur lui raconter ses dernières avancées, il sentit dans son soupir un brin de démotivation. « Je ne compte même plus les familles par lesquelles il est passé… » Brett, tout comme Emrys, avait connu cette galère des familles d’accueil. Il les avait enchaînées, sans jamais être placé de manière définitive. Parfois, il faisait des séjours de quelques mois, parfois plus… L’enquête de l’étudiant pour retracer les différents passages de son possible frère était surement un vrai travail de fourmi. « On est souvent qu’une tête de plus pour eux… » fit remarquer Brett en parlant des familles d’accueil, ressassant ses propres souvenirs. Lui même n’avait gardé aucun contact avec les familles par lesquelles il était passé. « On arrive, on repart, et ils nous oublient… » Pourtant, il se rappelait d’une, les Digans. Peut être l’un des séjours qui l’avait le plus marqué, pas par sa longueur, mais pas les rencontres qu’il y avait fait : le père de famille était un homme honnête et travailleur, un plombier, sa femme était une femme douce et patiente. En tout cas, il ne pouvait oublier leur fille : une adolescente à l’époque, qui avait le même âge que lui, et dont il s’était un peu amouraché… C’est pourquoi Brett ne put s’empêcher d’ajouter : « Mais il y a toujours une famille qui nous marque plus que les autres… Je pense que pour eux c’est pareil, parfois il y a des enfants qui les touchent plus et qui restent ancrés dans leur mémoire. Il faut juste que tu tombes sur la famille qui ne l’a pas oublié et qui pourra te donner des renseignements plus précis sur lui… »

Brett pensa qu’il s’était peut être montré dur dans ses premiers propos, au fur et à mesure qu’il parlait, il put voir l’expression du visage de son interlocuteur changer. Il pensait chacun de ses mots, mais il avait finalement nuancé son discours à la fin afin de terminer sur une note plus positive. Et puis, ce n’était pas parce que lui avait eu un parcours compliqué et qu’il ne s’était pas spécialement attaché aux familles qui l’avaient accueilli que cela serait forcément le cas pour le frère d’Emrys. De plus, l’étudiant était plein de ressources et d’énergie, Brett était certain qu’il trouverait une piste. Le garçon hocha la tête pour signifier son accord : « Tu as sûrement raison. D’ailleurs elle se trouve peut être dans la petite liste que j’ai établie.. » Brett lui sourit avant d’attraper son café. Il l’amena jusqu’à ses lèvres pour savourer une gorgée de sa boisson favorite. Il reposa ensuite la tasse fumante devant lui et releva les yeux vers le garçon qui s’était emparé d’une pochette remplie de feuilles, probablement le fruit de ses recherches. « Tu n’as jamais essayé de retrouver tes parents toi ? Je pourrai peut être t’y aider si tu le veux. » Demanda-t-il en posant la fameuse pochette sur le comptoir. Brett siffla, impressionné par l’épaisseur de documents qui s’y entassaient : « C’est ce que tu as récolté sur lui ? Tu as du y passer un temps fou. » constata-t-il avant de répondre à la question d’Emrys. Ses parents… C’était un sujet qu’il avait horreur d’aborder, pourtant avec le garçon cela se faisait naturellement. Brett s’était toujours considéré comme orphelin, entre un père qui ne l’avait jamais reconnu et une mère adolescente qui avait été incapable de s’occuper de lui, il avait probablement de quoi penser cela… Il avait longtemps été en colère contre sa mère, pas parce qu’elle n’avait pas su s’occuper de lui étant jeune, cela, il le comprenait bien. Elever un nourrisson, passer ses nuits à changer des couches, donner des biberons ou bercer un nouveau né qui hurle à plein poumons alors qu’on a 15 ans et qu’on est encore au lycée, c’était probablement mission impossible. Mais, il avait toujours eu espoir, en grandissant, que sa mère reprenne le contact avec lui, qu’elle demande de ses nouvelles. Hors, cela n’avait pas été le cas. Il n’était plus vraiment en colère aujourd’hui, juste déçu… Enquêter sur elle, cela impliquerait de remuer le passé et de découvrir la vérité : peut être l’avait-elle simplement oublié. Peut être qu’en vieillissant elle avait refait sa vie et qu’elle estimait que Brett n’y avait pas sa place. Il secoua la tête : « Je n’ai aucune nouvelle de ma mère… Et puis sur mon extrait d’acte de naissance, je n’ai pas de filiation paternelle connue… Alors je crois que mes parents n’ont pas vraiment envie d’être retrouvés… » avoua-t-il avec un petit sourire amère. « Je doute pas de tes capacités de petit journaliste en herbe, mais je pense que tu as probablement assez à faire avec la recherche de ton frère… » fit-il en désignant le tas de papiers qu’Emrys avait déposé sur le comptoir. « D’ailleurs, si je peux t’aider d’une quelconque manière, n’hésite pas à me le dire. » Brett souhaitait sincèrement se rendre utile. Il comprenait tout l’enjeu que ses recherches représentaient pour Emrys. « Je pourrais placarder des affiches sur mon taxi, avec une belle récompense à la clé ça pourrait marcher. » plaisanta-t-il.

« C’est ce que tu as récolté sur lui ? Tu as du y passer un temps fou. » Il hocha la tête perdu dans ses pensées. C’est vrai qu’il y avait passé du temps dessus, surtout parce qu’il avait autre chose à côté. Ses études, son job au Café et autre stages de journalisme, et que depuis peu il profitait de son temps libre pour le passer avec Pandore et ses amis à Bowen. C’était plus compliqué que jamais alors qu’il avait l’impression de ne pas avancer dans son enquête. « Eh oui… mais l’épaisseur est sûrement due aux lettres laissées par ma mère. Elles sont un peu froissées, abimées, mais encore lisibles. » fit-il en déposant le tas de lettres délicatement devant Brett pour qu’il constate lui-même de l’état des papiers. Et dire qu’elles n’étaient pas encore en miettes depuis toutes ces années où elles avaient trainé dans un sac à dos à voyager avec lui. Brett disait n’avoir aucune nouvelle de sa mère et ne connaissait pas l’identité de son père, ce qui se révélait être plus compliqué en effet, mais pas impossible. « Peut être qu’ils ne savent juste pas où chercher ? Regarde, ma mère n’a même pas su à qui envoyé toutes ces lettres pour qu’elles lui parviennent. » Ca le faisait doucement sourire de voir qu’il pouvait se montrer bienveillant comme ça. Finalement, Emrys l’aurait bien pris comme frère s’il avait pu. Il était déjà content de pouvoir le connaitre, et avec toute l’aide qu’il avait pu lui fournir, il était normal qu’il le fasse en retour et à sa manière. « Oh tu sais… je garde les pieds sur Terre. Si ca se trouve il est parti vivre dans le fin fond de la cambrousse, qu’il est marié avec trois enfants et mène une vie pépère en communion avec la nature … peut être même qu’il ne voudrait pas entendre toutes ces histoires. » fit-il en désignant le dossier sur le comptoir comme s’il s’agissait d’un torchon.« D’ailleurs, si je peux t’aider d’une quelconque manière, n’hésite pas à me le dire. » Il releva les yeux vers le taximan assis au comptoir et de lui adresser un regard reconnaissant, mais faut dire que lui-même ne savait plus trop ce qu’il devait faire. C’était toujours agréable de se savoir soutenu quoiqu’il arrive. Il avait à de nombreuses reprises abandonner la lourde tâche qu’il s’était donnée quand bien même ce n’était pas de son genre, surtout lorsqu’il s’agissait d’aborder sa propre famille à lui, mais Brett ne lui avait pas laissé l’occasion de le faire. « Je pourrais placarder des affiches sur mon taxi, avec une belle récompense à la clé ça pourrait marcher. » Il riait pour la première fois depuis qu’il avait abordé le sujet, et ça ne pouvait que lui faire du bien. L’atmosphère détendue et légère comme il les aimait. « Haha, il va falloir rouler loin mais… à quoi tu penses comme récompense ? »

Emrys fit glisser le tas de lettres devant Brett. « Eh oui… mais l’épaisseur est sûrement due aux lettres laissées par ma mère. Elles sont un peu froissées, abimées, mais encore lisibles. » C’était avec ces lettres que la quête d’Emrys avait commencé et Brett en saisissait toute la valeur. Il était flatté que son ami lui fasse suffisamment confiance pour les lui montrer. Il les effleura du doigts doucement comme si s’agissait d’un trésor particulièrement fragile. Le papier était fin et froissé, altéré par le temps et les nombreuses manipulations qu’avaient du en faire la mère d’Emrys, puis Emrys lui-même depuis qu’il en avait fait la découverte. Brett en déplia prudemment une et ses yeux découvrirent les mots qui s’étalaient sur le papier avec une élégante écriture ronde, effacée par endroit… Il reposa délicatement le précieux document avec les autres, touché par les paroles que cette femme destinait à son fils. Quand la conversation revint sur la famille de Brett, il se renfrogna un peu, affirmant à l’étudiant que ses parents n’avaient jamais cherché à le revoir. Emrys tenta de se montrer positif dans son discours : « Peut être qu’ils ne savent juste pas où chercher ? Regarde, ma mère n’a même pas su à qui envoyé toutes ces lettres pour qu’elles lui parviennent. » Brett resta un instant songeur, ses yeux posés sur le tas de lettres devant lui. Quelque part, ici ou à l’autre bout du monde, se trouvait un inconnu, un homme probablement seul et habité par un sentiment d’abandon, qui avait connu comme Emrys et lui un parcours difficile parmi tout un tas de famille d’accueil, et il ignorait qu’il avait été aimé et chéri par sa mère, qu’il lui avait manqué, chaque jour, et qu’elle n’avait cessé de penser à lui… L’aide sociale à l’enfance gérait surement les contacts entre ses pupilles et leurs mères de manière très stricte, probablement censuraient-ils beaucoup de choses, s’interdisant par exemple de donner les coordonnées des enfants aux mères à qui on les avait retirés… Brett ne pouvait s’empêcher de faire un parallèle avec sa propre situation. Avait-il lui aussi, quelque part, un tas de lettres défraichies qui l’attendait ? Il releva les yeux où brillait à présent une petite étincelle d’espoir. Bien sûr, il ne voulait pas et ne devait pas se faire de plan sur la comète, probablement que l’étudiant ne trouverait rien de bien intéressant, mais il se décida finalement à accepter sa proposition première. « Après tout, tu peux toujours jeter un œil. Je te ramènerai mon extrait d’acte de naissance si tu veux. Mais que si tu as le temps hein… Et je ne veux pas que tu délaisses tes études ou tes recherches sur ton demi frère à cause de cela surtout… » ajouta-t-il avec un petit ton paternaliste. « Oh tu sais… je garde les pieds sur Terre. Si ca se trouve il est parti vivre dans le fin fond de la cambrousse, qu’il est marié avec trois enfants et mène une vie pépère en communion avec la nature … peut être même qu’il ne voudrait pas entendre toutes ces histoires. » répondit le serveur avec un ton en apparence détaché. « Et si ça se trouve c’est ton voisin de pallier… » lui rétorqua Brett avant de lui proposer son aide. Les recherches devaient être chronophages et la ténacité du garçon impressionnait toujours Brett, après tout il menait de front ses études, son job au café et ses recherches personnelles. Il proposa donc son aide, ajoutant sur le ton de la plaisanterie qu’il pourrait placarder des affiches sur son taxi. Wanted : demi frère inconnu. « On pourrait même dessiner une sorte de portrait robot en fonction des descriptions que les familles d’accueil ont pu te faire de lui. » Oui, Brett regardait probablement trop de séries policières… La conversation était néanmoins plus détendue, ce qui n’était pas plus mal. «Haha, il va falloir rouler loin mais… à quoi tu penses comme récompense ? » Brett fit mine de réfléchir un instant avec sérieux en se frottant le menton, comme si leur plan loufoque avait vraiment une chance de marcher. « Des expressos à volonté et gratuits ici ? » répondit-il avant de se mettre à rire. « En tout cas, avec moi ça marcherait ! Je te le ramène par la peau des fesses ton frangin à ce prix là !»

« Après tout, tu peux toujours jeter un œil. Je te ramènerai mon extrait d’acte de naissance si tu veux. Mais que si tu as le temps hein… Et je ne veux pas que tu délaisses tes études ou tes recherches sur ton demi frère à cause de cela surtout… » Son côté attentionné faisait sourire Emrys. Il ne voyait pas du tout ça d’un mauvais oeil au contraire. Il se sentait presque honoré qu’il soit bienveillant allant jusqu’à renoncer à retrouver ses parents juste pour ne pas l’embêter. Il tenait encore plus à l’aider du tout. « T’es mignon. » fit-il mimant les vieilles dames qui complimentaient les jeunes gens en leur pinçant les joues. Sauf qu’il épargnait Brett pour ce dernier (a) « T’en fais pas, je saurai gérer les deux. » il lui adressa un clin d’œil. Ces affaires-là étaient bien compliquée en général, mais rien de l’empêchait d’essayer. Pui à force d’acharnement, ils finiraient bien par obtenir des réponses. « Et si ça se trouve c’est ton voisin de palier… » Il secoua doucement la tête comme pour se sortir de rêveries qui n’existaient pas. Son demi-frère, voisin de palier … Il aurait aimé que ca soit aussi simple. Quoiqu’il ne serait pas capable de dire s’il s’agissait de lui s’il se trouvait devant ses yeux.« Ah ! Ce serait beau quand même… Un peu irréaliste, mais pourquoi pas. Ca m’arrangerait d’ailleurs qu’il soit déjà sur place, plutôt que de devoir faire le déplacement jusqu’aux Etats-Unis. » Il finit par rire doucement. Parce que oui, ce n’était là que des plaisanteries quand même. Il était encore très loin de mettre la main sur son frangin quand bien même il sentait qu’il était à deux doigts de le retrouver. Mais ça, c’était son instinct.« On pourrait même dessiner une sorte de portrait robot en fonction des descriptions que les familles d’accueil ont pu te faire de lui. » Son idée le fit sourire. Il devait être bien jeune à l’époque, mais ce n’était pas bête. Et si les familles pouvaient lui donner un portrait précis, lui-même pourrait enfin mettre un visage sur son frangin dont il n’avait pas encore trouvé le nom.« C’est une idée. Avec beaucoup de chance, peut être qu’on se ressemble un peu et que je peux éveiller les souvenirs qu’ils ont de lui. » Oui m’enfin, ils n’étaient que demi-frères et Emrys tenait physique plus de son père que de sa mère donc bon … Mais ne sait-on jamais. Alors que Brett lui proposait son aide, Emrys en venait au point « délicat » alors … Parlons un peu du sujet qui fâche, la récompense quoi. « Des expressos à volonté et gratuits ici ? En tout cas, avec moi ça marcherait ! Je te le ramène par la peau des fesses ton frangin à ce prix là !» Son rire se joignait au sien. Brett était quelqu’un de simple, un peu comme le jeune journaliste en fait, et ça lui plaisait bien. « Et bien c’est que je ne compte pas travailler ici indéfiniment, mais … » Se rendant soudainement compte qu’il avait peut être parler un peu fort, il baissa d’un ton en jetant un bref coup d’œil derrière lui comme si l’oreille indiscrète du patron n’était pas loin, et poursuivit « si ca suffit pour le retrouver et bien ramène le moi. »

Finalement Brett accepta la proposition d’Emrys d’enquêter sur ses origines, même s’il insista sur le fait que l’étudiant ne devait pas délaisser la fac ou ses propres recherches pour autant. « T’es mignon. T’en fais pas, je saurai gérer les deux. » Cela ne faisait aucun doute. Emrys avait déjà prouvé qu’il était un garçon plein de ressources et d’énergie. La discussion se tourna de nouveau vers le demi frère inconnu du jeune homme. Brett espérait sincèrement qu’il le retrouverait très vite. Il essaya d’encourager à sa manière le garçon en émettant l’hypothèse qu’il était peut être son voisin de pallier. La vie était souvent pleine de drôles de coïncidences alors pourquoi pas ? « Ah ! Ce serait beau quand même… Un peu irréaliste, mais pourquoi pas. Ca m’arrangerait d’ailleurs qu’il soit déjà sur place, plutôt que de devoir faire le déplacement jusqu’aux Etats-Unis. » Même si il en plaisantait à l’instant, riant doucement de ses hypothèses loufoques, de ses idées folles pour le retrouver, Brett savait au fond de lui que cette recherche lui tenait vraiment à coeur. Il amena une nouvelle fois son expresso jusqu’à ses lèvres pour savourer une nouvelle gorgée de café tout en songeant à une façon plus sérieuse d’apporter son aide à son ami pendant que le jeune serveur commentait sa proposition de réaliser des affichettes avec un portrait robot de cet inconnu. « C’est une idée. Avec beaucoup de chance, peut être qu’on se ressemble un peu et que je peux éveiller les souvenirs qu’ils ont de lui. » Ces familles d’accueil, qui l’avaient vu grandir jusqu’à sa majorité, ne l’avaient apparemment pas recontacté depuis, alors la description qu’Emrys pourrait en tirer serait probablement une version bien rajeunie de celui qu’il recherchait. Brett observa un instant son interlocuteur en essayant de l'imaginer avec quelques rides en plus... « Est-ce que tu sais quel âge il a ? » demanda alors Brett, réalisant au cours de sa réflexion qu’il ignorait ce détail majeur concernant leur inconnu.

Le sujet de la récompense vint alléger leur discussion. C’était aussi agréable de pouvoir détendre l’atmosphère et parler de tout cela avec moins de sérieux et plus de détachement. Aussi fort que Brett souhaitait à Emrys de retrouver son frère, cela ne suffisait pas à garantir leurs retrouvailles. Mettre un peu de légèreté, prendre des distances avec toutes ses recherches, c’était probablement le moyen le plus sage de ne pas trop s’investir dans cette enquête et de ne pas se sentir trop déçu en cas d’échec. « Et bien c’est que je ne compte pas travailler ici indéfiniment, mais … » Brett capta le regard inquiet que le serveur adressa à son boss en réalisant qu’il avait peut être parlé trop fort. Il ne put retenir un petit rire. Bien sûr, le jeune homme n’allait pas servir des expressos toute sa vie. Brett termina d’ailleurs sa tasse qu’il reposa vide sur le comptoir. « si ca suffit pour le retrouver et bien ramène le moi. »fit Emrys. « Je te prends au mot. Ressers m’en un autre alors s’il te plait » répondit Brett en riant. « Ca se passe bien à la fac sinon ? » demanda-t-il ensuite avec plus de sérieux, en songeant à la véritable vocation à laquelle aspirait son ami. « En tant qu'étudiant, tu as une carte de presse ou quelque chose dans le genre non ? Ca doit pouvoir ouvrir de sacrés portes pour tes investigations personnelles... »

Faut dire qu’il aimait tout particulièrement parler de son enquête à Brett. Il lui rendait bien la conversation et sans le vouloir, il le dirigeait vers les bonnes questions à se poser, les pistes à explorer, à relier les différentes informations entre elles et … il n’aurait pas pu rêver mieux comme coéquipier entre autre. « Est-ce que tu sais quel âge il a ? » Son âge… Il avait déjà dû voir mentionné l’année de naissance quelque part dans l’une des lettres de sa mère. Il fouilla rapidement ses notes les plus importantes où il y répertoriait les principales informations exactes de son demi-frère avant de mettre le doigt sur ce qu’il cherchait « Il doit avoir une bonne trentaine d’années maintenant … né octobre 83 donc ca lui fait … 29 ans non ? » oui bon. Jamais très sûr de lui pour le calcul mental comme ça. Ce serait bête de se tromper sur ce genre de détail. Il tourna son regard vers Brett pour voir si une idée lui venait en tête étant donné qu’il a posé la question, mais c’était surement plus par curiosité. Il tassait la petite pile, méditant sur tout ce qui se rapportait autour de l’âge de l’inconnu. « Il doit définitivement avoir une copine, ou même des gosses qui sait. »

C’était bien de pouvoir respirer un peu, et de ne pas top se prendre la tête sur une histoire où les risques de ne jamais voir le dénouement étaient grands. Il gardait espoir certes, mais il devait à tout prix éviter d’en accorder trop. Alors comme ca, ils s’étaient mis d’accord sur la mméthode efficace pour retrouver l’aîné d’Emrys, et il allait prendre cher si Brett réussissait son coup. « Je te prends au mot. Ressers m’en un autre alors s’il te plait » De toute façon il ne pouvait plus revenir en arrière , si ? Et puis c’était un mal pour un bien, alors ca lui convenait quand même un peu. Il joignit son rire au sien, puis hocha la tête avant de s’affairer à préparer un autre café pour son ami. « Ca se passe bien à la fac sinon ? En tant qu'étudiant, tu as une carte de presse ou quelque chose dans le genre non ? Ca doit pouvoir ouvrir de sacrés portes pour tes investigations personnelles... » Il termina la préparation du café, avant de le déposer et pousser la tasse devant le brun assis au comptoir. « Ton café. En tant qu’étudiant, je ne vaux rien pour le moment. J’entame à peine ma deuxième année, mais j’ai réussi à forcer les choses pour obtenir des stages dès la première année. J’ai un peu de retard, j’ai repris les cours il y a pas longtemps, mais c’est vrai qu’on a accès à des archives privées qui peuvent être intéressantes. » fit-il en essayant de dissimuler un sourire. C’était évidemment pour ça qu’il avait tout fait pour avancer plus vite et obtenir des stages avant tout le monde. C’est qu’il n’est pas du genre patient le Emrys alors … « M’enfin, faut que j’en retrouve un très vite. Je me suis fait virer il y a quelques semaines. » il haussait les épaules, avec un petit sourire. Quand bien même il s’était fait virer, il ne parvenait pas à voir le mauvais côté de l’histoire quand on sait que sa patronne n’était autre que Pandore.

Brett regardait Emrys tout en essayant de le vieillir mentalement, de visualiser à quoi pouvait ressembler son demi frère. Il demanda alors au jeune homme l’âge de l’inconnu et le garçon se mit à fouiller dans ses quelques notes et il lui répondit. « Il doit avoir une bonne trentaine d’années maintenant … né octobre 83 donc ca lui fait … 29 ans non ? » Un large sourire étira les lèvres de Brett. « Oui 29 ans c’est ça. » répondit-il sans hésiter, et pour cause, le taximan était lui même né le 27 octobre 1983. La coïncidence ne le fit pas tiquer plus que ça. Il souligna simplement le fait en plaisantant : « C’est forcément un garçon très bien. L’année 1983 était une excellente année ! » La remarque suivante de son jeune interlocuteur le fit également sourire : « Il doit définitivement avoir une copine, ou même des gosses qui sait. » Et oui, pour Emrys, à 29 ans on était devenu une sorte de papa gâteau… Voilà comment le jeune homme imaginait la vie d’un presque trentenaire : une copine et des enfants. Cette idée laissa un instant Brett songeur. Lorsqu’il avait la vingtaine, il croyait surement aussi qu’à ses trente ans il serait marié et avec une famille, c’était souvent ainsi que les gens concevaient l’avenir. Personne ne se disait –j’espère qu’à 30 ans je serais seul, malheureux et incapable de faire confiance à nouveau à une femme.- Non, personne. Pourtant, c’était ce qu’il s’était produit pour lui. Il soupira et baissa les yeux sur le comptoir. « Si il est chanceux oui… » Répondit-il avec une petite pointe d’amertume dans la voix. Enfin hors de question pour Brett de se laisser abattre. Sa vie sentimentale était assurément une catastrophe mais au moins il avait des amis et il n’allait certainement pas gâcher cela en devenant un de ces vieux gars pleurnicheurs qui se plaignent éternellement de leur célibat…

Après avoir recommandé un café à Emrys, Brett l’interrogea sur ses études et le déroulement de ses cours à la fac. Le serveur était encore étudiant et concilier son job, ses études et ses investigations personnelles ne devait pas être de tout repos. « Ton café. » Un nouvel expresso fumant arriva devant lui. « Merci » fit-il avant d’écouter la réponse du garçon. « En tant qu’étudiant, je ne vaux rien pour le moment. J’entame à peine ma deuxième année, mais j’ai réussi à forcer les choses pour obtenir des stages dès la première année. J’ai un peu de retard, j’ai repris les cours il y a pas longtemps, mais c’est vrai qu’on a accès à des archives privées qui peuvent être intéressantes. » Emrys avait de l’audace et cela n’étonna pas Brett qu’il ait si bien réussi à décrocher un stage dès ses débuts. « M’enfin, faut que j’en retrouve un très vite. Je me suis fait virer il y a quelques semaines. » Emrys avait parlé avec une sorte de nonchalance, un petit sourire aux lèvres, comme si cet incident était sans gravité. Cet attitude attisa un peu plus la curiosité de son interlocuteur. « Tu t’es fait viré ? » s’étonna-t-il d’abord. Depuis quand virait-on les stagiaires ? Il avait surement du se passer quelque chose de grave. Pourtant cette hypothèse ne collait pas avec l’attitude un brin désinvolte du jeune homme. « Qu’est-ce qui s’est passé ? » ne put s’empêcher de demander Brett.

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Le jeune serveur était en train de préparer un nouvel expresso au taximan lorsque celui-ci commença à le questionner sur ses études. Brett ne s’était jamais embarqué dans les études, son bac en poche il s’était lancé dans la vie active d’amblée, enchainant des petits boulots en intérim et des jobs saisonniers au début jusqu’à trouver sa voie. Il n’avait jamais connu donc les amphithéâtres bondés, les prises de notes chaotiques durant les cours magistraux ou encore les partiels de fin de semestre. Il savait déjà que tout cela n’aurait pas été pour lui, et cela ne lui avait pas manqué, malgré les nombreuses galères qu’il avait connues au début de sa vie professionnelle. Mais il n’en était que plus admiratif d’Emrys, qui arrivait à mener de front son job, sa vie étudiante et personnelle. Le jeune serveur déposa une nouvelle tasse sur le comptoir devant son client. Brett souffla sur sa tasse fumante, les yeux levés vers son interlocuteur et il fut étonné de l’entendre raconter qu’il s’était fait virer. Il ne put s’empêcher de le questionner pour en savoir plus, surtout que celui-ci semblait prendre la nouvelle avec un certain détachement. « Et bien.. en fait je ne m'en souviens plus vraiment. Ca reste encore assez flou dans ma tête, mais ça a indéniablement un lien avec le fait que... on ne peut pas mélanger vie professionnelle et vie privée ? » Un petit rire s’échappa des lèvres du jeune homme et Brett le regarda intrigué. « Comment ça mélanger vie professionnelle et privée ? » reprit-il, ne comprenant pas vraiment où Emrys voulait en venir. « Je sors avec mon ancienne employeuse » Voilà qui éclairait tout. Oui probablement que cette situation était incompatible avec la poursuite de son stage. « Oh je vois… » fit Brett en se retenant lui même de sourire. Il espérait néanmoins pour son ami que cette histoire était sérieuse. Cela aurait probablement été dommage de rater la fin de son stage pour une simple coucherie. Il se retint néanmoins d’interroger davantage l’étudiant, se trouvant déjà bien assez intrusif. Après tout si Emrys avait envie de se confier davantage à lui sur cette relation, il le ferait de lui même sans que Brett n’ait à jouer les petits curieux. Le jeune homme relança d’ailleurs la conversation sur un thème différent : « Et sinon toi, t'es de Bowen ? » lui demanda-t-il. A vrai dire, depuis qu’ils avaient fait connaissance, les deux garçons n’avaient jamais parlé de leurs origines géographiques. « Non, je ne connaissais pas du tout Bowen. Ca fait à peu près un an que j’ai emménagé ici, je n’y avais jamais mis les pieds avant. Je suis né à Alice Springs dans le centre, et puis ensuite, tu te doutes bien j'ai pas mal déménagé, j'ai vu du pays grâce à mes familles d'accueil...» Confia-t-il. « Sinon j’ai vécu plusieurs années à Sydney avant de déménager ici… » Repenser à ces années dans l’une des plus grandes villes australiennes suffit à faire apparaitre un voile de nostalgie dans ses yeux. Sydney. C’était la ville où il avait rencontré Karen, où leur idylle s’était transformée en histoire d’amour, où le couple avait acheté un appartement, où il avait demandé sa main, où elle avait finalement accouché de l’enfant d’un autre… Brett chassa ces sombres souvenirs de sa tête pour se reconcentrer sur le moment présent. « J’aimais bien Sydney, mais j’avais besoin d’un nouveau départ. J’avoue que le calme et la tranquillité de Bowen me correspondent plus. » fit-il avec un petit sourire avant d’interroger à son tour Emrys : « Et toi, tu es d’ici ou bien ce sont les études qui t’ont conduit là ? »

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« Oh je vois… » Non il n’était pas certain qu’il voyait. Ce n’était pas … Bon okay, ça lui était déjà arrivé de coucher juste pour coucher, mais là c’était différent. Et puis la preuve, de leur reation toute naissante ils avaient tout les deux préférer faire ça bien et y aller doucement. Une relation dans les règles de l’art quoi. Il attrapa le torchon et tapa gentiment l’épaule de son ami avec pour l’empêcher d’avoir trop d’idées fausses venues de nulle part. « Non c’est pas ce que tu crois. C’est sérieux… pour moi en tout cas, ça l’est. » Il reposa ses deux mains sur le comptoirs avant d’annoncer nonchalamment: « Je te la présenterai un jour, elle passe souvent par ici. » Ils s’entendraient bien, enfin il pensait ça. Brett était quelqu’un de simple, qui ne se prenait pas la tête alors qui n’apprécierait pas sa compagnie ? « Non, je ne connaissais pas du tout Bowen. Ca fait à peu près un an que j’ai emménagé ici, je n’y avais jamais mis les pieds avant. Je suis né à Alice Springs dans le centre, et […] » Alice Springs… Pourquoi ce nom lui disait quelque chose. Il avait déjà entendu parler mais il n’aurait su dire où là tout de suite. Ah mais bien sûr. Sa mère avait un lien avec Alice Springs. Et ce nom revenait plusieurs fois dans les dossiers qu’il avait soigneusement conserver, mais cela ne lui revenait pas tout de suite. « J’aimais bien Sydney, mais j’avais besoin d’un nouveau départ. J’avoue que le calme et la tranquillité de Bowen me correspondent plus. » « C'est sûr que Bowen, c'est l'endroit idéal » Sa remarque le fit sourire aussi. C’était à peu près pour les même raisons qu’il y était venu. Pour mener une vie plus tranquille et plus sage dirons-nous. Enfin il avait eu envie de s’y tester pour une fois, puis faut dire qu’avoir un toit à lui au-dessus de la tête ce n’était pas plus mal, et rassurant aussi. « Et toi, tu es d’ici ou bien ce sont les études qui t’ont conduit là ? » Et bien justement … [b]« Non, je suis originaire de San Francisco. Comment j’ai atterris ici ? C’est une très longue histoire. J’ai beaucoup voyagé, et si je n’avais pas croisé ce couple de quinquagénaire à Perth, je ne serai probablement pas ici aujourd’hui et encore sur les routes à cette heure. »[ /b] Il lui adressa un petit sourire, avant de commencer à éponger les verres un par un, histoire de ne pas rien faire si le patron passait par là. Pensif, une petite idée lui revenait en tête et il préféra l’exposer de suite avant d’oublier. « Je connais Alice Springs. Je suis passé par là. » fit-il en dessinant dans les airs un trajet approximatif, avant de laisser tomber et d’ajouter « Ma mère y est née, et a passé une partie de son enfance, avant de faire des aller et retours entre les Etats-Unis. C’est vraiment sympa comme endroit. »