Wait... what ?! (Tony)

Julie venait de terminer son dernier rendez-vous. Sa journée de travail était enfin finie et elle pouvait à présent prendre du temps pour elle. Organiser des mariages n’était pas de tout repos et elle se demandait parfois comment elle parvenait à tenir le rythme sans vaciller. La pression était constante puisqu’il fallait faire face à toutes sortes de problèmes. Problèmes qui devaient être réglés le plus rapidement possible si on ne voulait pas déclencher d'incident diplomatique... Un vrai boulot de dingue - qu'elle adorait malgré tout. Décidant de profiter un peu du soleil, elle se rendit au bar de la plage dans l’idée d’y prendre un verre avant de rentrer chez elle, rejoindre sa colocataire. Elle s’installa au bar et observa distraitement les gens autour d’elle. Il y avait sûrement des gens qu'elle connaissait et elle ne voulait pas louper une occasion de parler à de vieux potes. Prendre un verre seule n'était pas son fort et elle n'hésiterait pas à inviter la première tête familière qu'elle verrait à se joindre à elle. Le destin sembla de son côté puis qu'elle aperçut Anthony – Tony pour les intimes – à quelques pas de là. Il venait visiblement se rafraîchir après une session de surf. Secouant la main avec ferveur pour attirer son attention, elle lui fit signe de venir près d'elle. « Le hasard fait bien les choses, on dirait », dit-elle joyeusement lorsqu'il arriva à sa hauteur. « Comment tu vas ? » Ils se voyaient de temps à autre et elle l’appréciait beaucoup. Le croiser par hasard lui faisait toujours plaisir, même si ce n’était que pour quelques minutes. « Je t'offre un verre ? »

La jeune fille lutta difficilement pour ne pas dévier son regard vers le torse dénudé d'Anthony. Elle esquissa un sourire en voyant quelques filles le dévisager avec envie et reporta son attention sur son ami. « Disons que j’ai décidé de me détendre un peu après une dure journée passée à conseiller une sale bonne femme aigrie qui change d’avis toutes les trente secondes », répliqua-t-elle avant de porter son verre à ses lèvres pour en avaler une gorgée. Autant elle pouvait rencontrer de futurs époux adorables, autant certains couples étaient de véritables râleurs insatisfaits qui passaient leur temps à refuser catégoriquement toutes ses propositions et qui changeaient d'avis en permanence. Le stress lié au mariage n'excusait pas tout. Et Julie ne se gênait pas pour remettre ses clients à sa place quand elle jugeait cela nécessaire. « Tu devrais te rhabiller un peu, tu vas finir par faire des envieux », plaisanta-t-elle finalement en voyant plusieurs regards braqués sur eux. Anthony était plutôt séduisant et si les filles fixaient Julie avec dédain - ce qui la faisait jubiler intérieurement, elle devait l'avouer, certains garçons semblaient envier sa musculature parfaite. Elle lui sourit quand il la complimenta sur sa robe - et sur son aspect physique général, d'ailleurs. « Merci. Je dois avouer que tu n'es pas mal non plus. » Elle lui fit un clin d’œil amusé avant de boire à nouveau. « Alors, tu as passé une bonne journée ? Tu as fait quoi, à part surfer ? » Elle ne demandait pas cela pour faire la conversation : elle tenait réellement à savoir ce qu'il avait fait de sa journée. Ils étaient amis, après tout, et le quotidien de ses amis l’intéressait. Contrairement aux apparences, Julie était loin d'être égoïste ; elle était même très attentionnée envers les gens qui comptaient pour elle. Et Tony en faisait partie.

Julie l'écouta avec un sourire lèvre, ne manquant pas de lever les yeux au ciel d'un air désabusé lorsqu'il affirma qu'il avait un beau torse, de beaux abdos et qu'elle n'était pas la première à le complimenter sur son physique avantageux. Il lui raconta ensuite sa journée puis elle accepta bien évidemment d'aller faire un tour avec lui. Elle appréciait sa compagnie. C'était un gentil garçon et elle aimait bien passer du temps avec lui. Elle le remercia d'avoir payé son verre puis ils quittèrent le bar de la plage pour partir en vadrouille. « Alors tu veux faire quoi? Shooping? Manger une glace? Regarder un film? Rentrer chez toi ? » Elle réfléchit un instant avant de lui sourire. « Manger une glace me parait bien ! », dit-elle avec entrain. De cette façon, il pourrait profiter un peu des rayons du soleil tout en discutant tranquillement. Et puis, gourmande comme elle était, elle ne disait jamais non à une bonne crème glacée. « Enfin, si ça te dit ? » Malgré les apparences, Julie n'était pas égoïste au point de vouloir commander ses amis et dicter le programme. Si cette activité ne plaisait pas à Anthony, alors ils feraient autre chose. Elle se moquait bien de ce qu'ils feraient tant qu'ils étaient ensemble.

[H.J : Déééésolée pour le retard ]

Je souris et partis avec elle prendre une glace dehors, après m'avoir rhabiller convenablement. Je paya les glaces, comme j'avais les moyens ont se balada sur un chemin joli et très calme et pesant. Elle demanda à goûter ma glace, je lui tendis et elle se pris le nez dans ma glace, je rigola voyant cela et elle m'en mis sur ma joue, je me mis à courir vers elle et ma glace tomba dans ma course, je pris Julie et tomba au sol avec elle dans l'herbe, je la chatouillais de partout et elle rigolait aux éclats, je m'arrêta un moment et la regardais silencieusement, je l'embrassa sur ses lèvres et caressa son visage et roula dans l'herbe, je continuais le baiser avec elle dans mes bras. Pourquoi tu es sans copain? Une fille si belle ne devrais pas l'être.

Après avoir acheté deux glaces, les deux jeunes gens finirent à chahuter comme des gosses avant qu’Anthony ne se décide à l’embrasser. Julie se laissa faire sans le repousser. Ils avaient pris l’habitude d’être plus intimes que de simples amis, de temps à autre. Et c’était exactement pour cela que la jeune fille appréciait leur relation : ils s’amusaient sans se prendre la tête. Peu importe ce qu’ils faisaient, il n’y avait jamais de tension, jamais de crise de jalousie, jamais de prise de tête. Il faisait partie de ces garçons qu’elle aimait beaucoup avec qui elle aimait prendre du bon temps quand elle en avait envie. « Pourquoi tu es sans copain? Une fille si belle ne devrais pas l'être. » Elle planta son regard dans le sien et lui offrit un petit sourire. Il n’était pas le premier à lui poser cette question mais la réponse restait inchangée. « Parce que je tiens trop à ma liberté pour vouloir réellement m'engager avec quelqu'un », répondit-elle très sérieusement. Elle aimait sa vie telle qu’elle était. Elle n’avait pas envie d’une relation exclusive et sérieuse. Elle se plaisait à séduire, à faire de nouvelles rencontres… Rien qu’à l’entente du mot « couple », elle avait l’impression d’étouffer. Cette vie-là n’était pas pour elle. « Et toi, Don Juan ? Comment se fait-il que tu sois célibataire ? » Elle savait qu’il avait du succès auprès de la gente féminine et il était assez surprenant qu’il n’est personne.

Quand Julie se réveilla, Anthony n’était plus dans la chambre. Elle s’habilla en vitesse et sortit de la pièce dans l’espoir de le trouver. Elle espérait qu’il ne l’avait pas laissée seule ici. Si elle n’aimait pas spécialement s’attarder après avoir pris du bon temps, elle n’aimait pas non plus les lâches qui fuyaient pendant son sommeil. Alors qu’elle marchait dans le couloir, prête à descendre les escaliers pour rejoindre le rez-de-chaussée, la sonnette retentit. Anthony se pressa d’aller ouvrir la porte et une conversation débuta. Julie ignorait qui était ce mystérieux visiteur mais elle était bien trop curieuse pour retourner dans la chambre à attendre sagement le retour de son ami. Se positionnant discrètement en haut des escaliers, elle tendit l’oreille pour espionner leur échange. « Je viens voir ta mère pour qu’on parle de ton inscription aux championnats de surf pour adolescents ». Une simple petite phrase. Quelques petits mots mis bout à bout. Et une Julie complètement déboussolée. Adolescents. Ce type avait dit « adolescents ». Quel âge Anthony avait-il, au juste ? Certes, elle n’avait jamais pensé à lui demander. Mais elle ne se doutait pas qu’un gamin pourrait lui faire des avances ! Elle avait dû mal comprendre. Oui, c’était certainement cela. Anthony n’était pas un adolescent. Si ça se trouve, il avait un frère cadet et c'était lui qui allait participer à ce championnat. Le surf était peut-être un truc de famille, qui sait ? La conversation continua et la pauvre Julie eut l’impression de faire une chute vertigineuse. Aussi violente que si elle s’écrasait sur le sol après s’être laissée tomber d’une tour de vingt étages. Vous voyez le genre ? « Comme tu n’as que quatorze ans, on a besoin de son autorisation. » Quatorze ans. Anthony avait quatorze ans. L’espace d’une seconde, elle eut l’infime espoir que tout cela ne soit qu’une mauvaise blague. Que le jeune homme allait apparaître dans la minute et lui dire « Je t’ai bien eu ! Ça t’apprendra à écouter aux portes ! » mais… Mais non. Rien ne se produisit. Cette conversation était très sérieuse. Et Anthony, le garçon avec qui elle venait de s’envoyer en air, venait à peine de quitter l’enfance. Mon dieu. Furieuse, elle retourna discrètement dans la chambre du jeune homme pour se mettre en quête d’informations. Un cahier d’école, une carte d’identité, un papier officiel contenant sa date de naissance… N’importe quoi qui pourrait lui prouver qu’il s’était bien moqué d’elle, et ce depuis un bon moment. Elle tomba finalement sur son sac de cours et l’ouvrit sans se retenir. Au diable les bonnes manières ! Elle en sortit un cahier et constata rapidement que le jeune homme – ou plutôt l’adolescent – était bel et bien collégien. Elle hésita entre partir sans demander son reste ou l'attendre pour lui demander des explications puis elle opta finalement pour la deuxième solution. Elle voulait savoir ce qu'il lui était passé par la tête. Savoir pourquoi il lui avait menti, pourquoi il avait décidé de lui cacher son âge. Elle l'attendit patiemment et demanda des explications dès qu'il mit un pied dans la chambre. « Tu comptais me parler de ton âge un jour ou tu avais dans l’idée de continuer à te foutre de moi ? » Sa voix trahissait sa colère - tout à fait légitime, d'ailleurs. Ce n’était pas tant le fait qu’il ait menti qui l’inquiétait. C’était son âge. Il n’était pas majeur et elle pourrait très bien avoir de gros ennuis si quelqu’un était au courant de leurs ébats. D’ailleurs, la simple idée de penser qu’elle avait été aussi intime avec un gosse la répugnait. Elle allait mettre du temps à s’en remettre, c’était certain !