Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: Un jour je serais une ninja! [Adam] Mar 2 Avr 2013 - 2:14
Un jour je serais une ninja! Ft. Lula & Adam
Une autre journée de stage à l'hôpital, j'approche la fin de mon stage et ce n'est pas pour me déplaire. Mon prochain stage se fait à la bibliothèque nationale et je suis très enjouée à me trouver dans un endroit moins morne et terne. Chaque jour suffit sa peine, c'est comme à mon habitude que je franchis les portes de mon minuscule bureau aux archives de l'hôpital. Ma responsable de stage m'apporte une liste de dossier que je vais devoir aller chercher un peu partout dans les bureaux d'administratif de l'hôpital. Je sens que je vais encore avoir mal aux pieds à la fin de ma journée. Je prends le petit chariot, car j'ai beaucoup de documents à me procurer. Je vais devoir me la jouer à la Ninja.
Je sors du local des archives et parcours les corridors de l'hôpital le plus silencieusement possible. Je ne veux pas me faire remarquer, car à chaque fois je dois me justifier et faire la conversation aux internes que je croise. Je réussis à me faire un chemin jusqu'aux bureaux administratifs. Rapidement je me perds dans ce dédales de bureaux. Je pousse mon chariot jusqu'à un bureau, sur la porte je peux lire "Comptabilité". Je dois déposer une boîte à un certain Adam Goodman. Parfois il arrive que des dossiers financiers se retrouvent par erreur aux archives médicales. Je cogne à la porte et attends que quelqu'un m'ouvre, mais personne ne vient. Si je reste à faire le piquet devant la porte, je risque de me faire repérer et je n'ai pas envie de répondre à tout un tas de questions. Je dois être agoraphobe ma parole.
Chanceuse que je suis la porte est déverrouiller et je peux me glisser à l'intérieur. Mon chariot doit rester à l'extérieur par contre. Le bureau est petit semblable au mien, un ordinateur plus récent trône sur le bureau et tout un tas de dossiers s’empilent. C'est bien un bureau d'homme. Si je compare avec celui de ma responsable de stage, elle a des décorations bons marchés ainsi qu'une plante verte qui se meurt sur le bord de la fenêtre. Ici il n'a rien de tout ça. Je me sens comme une petite fouine, j'espère que le comptable va arriver. La porte du bureau s'ouvre finalement et je découvre qui est Adam Goodman. Il ne m'est pas inconnu, car je l'ai croisé quelques fois, plutôt mignon.
- Monsieur Goodman? Je suis Lula des archives médicales....
Je me sens comme coincée comme une petite souris, pourtant je n'ai rien fait de mal. Mise à part que je suis rentrer dans son bureau sans permission.
- Des documents financiers se sont retrouvés par erreur aux archives médicales et on m'a chargé de vous les rapporter.
Arf! Que c'est protocolaire! D'habitude j'ai beaucoup plus de fougue que ça, je ne m'écrase pas comme un adorable petit chaton. On dirait presque je vais me mettre à ronronner!
Dernière édition par Lula M. Skyard le Mar 2 Avr 2013 - 17:55, édité 1 fois
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Sujet: Re: Un jour je serais une ninja! [Adam] Mar 2 Avr 2013 - 11:32
J'avais quitté mon petit bureau seulement quelques minutes, ce qui ne me ressemblait pas car j'y passais généralement toute la journée, à tel point que j'apportais toujours un sandwich pour éviter de manger au réfectoire avec les médecins et les autres membres de l'administration... De toute manière, je n'étais jamais vraiment seul. C'était une journée un peu folle, la directrice m'avait demandé de passer en revue les comptes des deux dernières années afin de m'assurer qu'il n'y avait pas d'erreur en vue d'une présentation aux investisseurs, blablabla. Autant dire que mon petit bureau qui était d'habitude propret et bien rangé était noyé sous la paperasse, ce qui avait le don de m'agacer au plus haut point. Je suis un peu maniaque. « Un peu maniaque ? Mec, tu t'entends parler ? Tu me laisses même pas frotter mon cul sur le tapis et je suis un chien imaginaire !»
Je ne préférais pas répondre, ce qui de toute manière était toujours délicat à faire en public car personne ne pouvait entendre mon interlocuteur. Résultat : je parle toujours tout seul comme un con, ce qui ne m'aide pas à m'intégrer à la société. J'étais parti voir aux archives si par hasard des dossiers de compta ne s'étaient pas perdus dans les dossiers médicaux mais je n'avais vu personne là bas. Un haussement d'épaules plus tard et j'étais reparti vers mon bureau, essayant de me faire discret afin d'esquiver (moi aussi) le plus de monde possible. Patapouf me suivait de près, il connaissait les lieux aussi bien que moi. Ah, si le médecin qui venait de m'adresser un furtif regard savait que je promenais un chien imaginaire dans les couloirs de l'hôpital, je passerai bien vite de comptable à interné. Je rentrais dans l'ascenseur, bredouille, à destination de mon étage. « Alors en fait, c'est comme si on t'avait envoyé jouer à "va chercher", mis à part qu'il n'y a pas de baballe. Ahah, j'ai déjà vu ton air déçu sur des centaines de mes congénères à quatre pattes ! »
Mes yeux roulèrent vers le ciel. Le jeu préféré de Patapouf était de semer la pagaille dans mon esprit bien rangé. Il aimait également me faire passer pour le chien dans cette relation un peu bizarre que nous entretenions depuis toutes ces années. Encore une fois, je ne répondais pas. Je franchis les portes de l'ascenseur avant de m'engouffrer dans mon couloir, évitant un maximum de créer un lien visuel avec les autres membres de l'administration. Arrivé devant ma porte, marquée à mon nom d'une étiquette bancale qui me stressait au plus haut point, je vis un chariot des archives. La blague. J'en revenais tout juste. « Très bon sens du timing, Adam, change rien ! » me lacha Patapouf avec un "pouce" en l'air sarcastique.
Je poussais la porte et je tombais nez à nez avec Lula, charmante stagiaire des archives médicales. J'étais toujours un peu nerveux, mais je l'étais d'avantage en présence d'une jeune femme, surtout quand Patapouf décidait vraiment de m'emmerder. J'essuyais furtivement la paume de ma main droite sur mon jean et la lui tendit afin de la saluer correctement. Mon visage afficha un sourire mal assuré. « Je vous en prie, appelez moi Adam, "Monsieur Goodman" c'était mon père... Je sais pas pourquoi je dis ça, il s'appelle toujours Monsieur Goodman et c'est toujours mon père.» Du coin de l'oeil, je voyais Patapouf remuer la tête, consterné par un tel spectacle de médiocrité. Et je le comprenais, j'étais vraiment mauvais dans les rapports humains. « Oui, ça arrive parfois. Je reviens justement des archives pour vérifier, vu que mes calculs ne tombaient pas juste. Vous n'aurez qu'à les poser sur mon bureau, avec les autres.» Mon regard se posa sur la pile de dossiers qui recouvrait mon petit espace de travail. C'était déprimant. Je regardais à nouveau la stagiaire avec un sourire peu enjoué. « Eh bien on dirait que je suis encore parti pour rester là jusqu'à minuit...»
Je me parlais plus à moi même qu'autre chose. Patapouf, qui n'aimait pas être enfermé, lâcha un long "MEEEEEEERDE" en se tirant sur les oreilles. Heureusement (ou pas), j'étais le seul à pouvoir entendre ça. Je haussais les sourcils avant de soupirer longuement, visiblement déjà fatigué de ma journée à venir. Un café m'aurait fait du bien, en fait, pour une fois que j'avais mis le nez dehors, je n'y avais même pas pensé...
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Sujet: Re: Un jour je serais une ninja! [Adam] Mar 2 Avr 2013 - 18:18
Un jour je serais une ninja! Ft. Lula & Adam
Le jeune homme qui se trouve devant moi semble tout aussi nerveux que je peux l'être. On dirait que nous sommes tous les deux, des êtres qui ne sont pas forcément à leur place dans ce monde. être différent c'est quelque chose de bien sur papier, mais dans la vrai vie c'est une tout autre histoire. Les gens n'aiment pas la différence, si tu ne rends pas dans les normes tu es aussitôt exclus. C'est ce que je vie en quelque sorte pendant mon stage, je ne mange jamais avec mes collègues, mais toujours dans le petit bureau exigu de la zone des archives. Je socialise seulement quand c'est absolument nécessaire, quoique je peux avoir une grande gueule sur les jeux en lignes. Un souvenir vaguement agréable me vient en mémoire. J'ai surpris deux de mes collègues qui parlaient de mon étrangeté, elles croient que je suis une désadapter sociale. Je fais une petite moue triste à ce souvenir, quand la main d'Adam me sort de mes sombres rêveries.
« Je vous en prie, appelez moi Adam, "Monsieur Goodman" c'était mon père... Je sais pas pourquoi je dis ça, il s'appelle toujours Monsieur Goodman et c'est toujours mon père.»
On dirait que je viens de trouver un jeune homme tout aussi à l'aise dans les rapports sociaux que moi je le suis. Je lui sers la main doucement, ma main est moite pas très sexy de ma part. Je lui fais un sourire d'excuse tout en l'informant que des papiers financier se sont retrouvés aux archives. Cela ne semble pas le surprendre le moins monde.
« Oui, ça arrive parfois. Je reviens justement des archives pour vérifier, vu que mes calculs ne tombaient pas juste. Vous n'aurez qu'à les poser sur mon bureau, avec les autres.»
Je tourne la tête en direction de son bureau qui croule sous la paperasse. Je me demande comment ce bureau bon marché peut supporter tout ce poids. Je pince les lèvres légèrement, tentant de trouver un moyen pour lui dire que c'est trois boîtes pleines de document que je dois lui remettre. Adam pose un regard peu enjoué sur moi.
« Eh bien on dirait que je suis encore parti pour rester là jusqu'à minuit...»
Quel gâchis quand même! Je suppose que le surplus de travail n'est pas rémunéré comme il se doit. L'hôpital est en pleine coupe budgétaire, c'est ce que l'on dit dans les corridors et tous le monde est mécontent.
- Je me sens coupable de vous apportez une charge de travail supplémentaire de la sorte.
Je contourne Adam et passe la tête dans l'encadrement de la porte pour être certaine que personne rôde dans les parages. Personne, je peux sortir pour récupérer la première boîte que je dépose sur l'une des chaises qui est devant son bureau. Je fais mon petit manège deux fois de suite. Je dois avoir l'air d'un petit écureuil anxieux de voir apparaître le chat du voisin.
- Je sais que je ne suis pas habile avec les chiffres, mais je peux te donner un coup de main pour trouver ce que tu cherches. Comme ça tu n'aurais pas besoin de dormir dans ton bureau...
Je bafouille, je ne sais pas trop ce qui me pousse à vouloir l'aider, peut-être que je me reconnais un peu dans cette situation et dans pareil cas j'aurais bien voulu avoir un coup de main.
- Ma responsable de stage veut que je me rends utile....mais...hm...enfin à toi de décider...j'imagine....
Je méritais un prix razzie pour cette piètre performance d'échange sociale avec un autre être humain.