il fait chaud... (lerry)

Pitié que ça ne soit pas elle, pitié qu'elle ne lui ait jamais parlé de moi,... Pas le temps de prier plus que ça. Il répond. Euh…ouais. Léo retient un peu son souffle, inconsciemment. Il voudrait tellement effacer cet épisode... Mais Perry ne semble pas vouloir en savoir plus. Tant mieux. Il lui en est finement reconnaissant, pour le coup. Il le provoque alors un peu, attendant de voir s'il est capable de passer un peu à l'action. Léo n'a peur de rien. Ça courra sans doute à sa perte, mais pour l'instant, il est toujours en vie. Il attend alors, patient, et en le voyant s'approcher de cette manière, il se dit « non, il va quand même pas le faire ? » Mais il ne bouge pas et lorsque les lèvres de Perry rencontre les siennes, il ne peut s'empêcher de sourire. Il répond à son baiser. Ouais c'est vrai qu'il embrasse plutôt bien le p'tit. Il ne peut s'empêcher de glisser sa main dans ses cheveux pour les empoigner solidement comme s'il voulait l'empêcher de partir trop tôt. Convaincu ? Léo récupère son souffle avec un regard taquin, ayant encore sur ses lèvres le goût alcoolisé de celles du jeune homme. Il se rassoit sur son tabouret, l'air docile. C'était pas mal, j'dois l'avouer. Pas mal la technique, ça emballe direct. Il lui lance un clin d'oeil aguicheur.

Bien sûr qu'il a aimé. Mais il préfère faire durer un peu le jeu et le suspense que de lui avouer direct qu'il a trop kiffé quoi. Le pire, c'est qu'il se sent bien aussi, le Léonard. D'habitude, c'est pas comme ça. Là, il est bien. Et ça lui suffit. Oui, ça lui suffit pour avoir envie de recommencer. Voire même d'aller plus loin. Bon, on n'y est pas encore, hein. Tu sais, on peut recommencer si tu veux. Moi ça me dérange absolument pas… Enhardi par la franchise de Perry, il se lève alors. Il croise le regard de la serveuse qui visiblement, n'a pas loupé une miette de leur échange précédent. Mais il s'en contrefiche, lui. Il a fait son coming-out y a bientôt dix ans alors vous savez, il a passé l'âge et l'époque où les regards pouvaient le gêner. Il se rapproche de Perry et pose une main presque douce sur sa joue, encadrant sa mâchoire, avant que celle-ci n'aille se loger dans sa nuque plus fermement pour venir rapprocher son visage du sien. Il mordille sa lèvre inférieure et lui rend le même genre de roulage de pelle que précédemment. Son autre main se loge sur sa hanche pour rapprocher son corps du sien. Léo, doucement, on dirait un animal... Petit rat des champs, va. Il met fin au baiser finalement au bout d'un moment, posant sur Perry un regard presque carnassier. Et toi, convaincu aussi ? Dire qu'il était venu là draguer une pauvre serveuse. Finalement, il a pas mal gagné au change.

Ben ouais. Un baiser c'est un baiser. On embrasse pas pour faire semblant, surtout depuis que Rae lui a dit qu'il faisait des bisous digne d'enfants, alors non, il ne tient pas à ce qu'on lui redise ça quoi. Et pas qu’un peu ! Parfait. Ça le rassure et il lui offre un sourire mi-amusé mi-flatté. Tant qu'il a apprécié, hein... Il n'a pas le temps de répondre que : On va s’embrasser comme ça longtemps ou… Amusé par l'empressement de Perry, Léo se lève et observe les alentours. Il est vrai que lui aussi ça lui a donné bien envie d'aller plus loin, parce que la vue que lui offre Perry en étant torse-nu et tout ... bah il se le ferait bien quoi, pour parler en toute franchise. Mais étrangement, il l'aime bien ce p'tit. Et il n'a pas envie de juste tirer son coup dans le couloir sale des toilettes de la plage et hop, adios amigo. Il se mordille la lèvre. T'es pressé là ? On peut aller chez moi, j'pense que ma coloc' n'est pas là elle doit bosser à cette heure là. Et c'est plus.. pratique, disons. Bah ouais. Plus pratique, plus sain,... mais un peu plus loin. Bah il n'habite pas à des kilomètres non plus hein.

Mignon. C'est c'qu'on a souvent dit de Léonard Dupuy. Qu'il était mignon. Puis généralement ça s'arrête là, ou alors le côté « mignon » devient très chiant. Car certaines personnes supportent mal son tempérament mi-attentionné mi-perfectionniste, comme si même pour un simple coup éphémère, tout devait être parfait. Et s'il ne voulait pas que ça soit un simple coup éphémère, hein ? Bref, on n'en est – malheureusement – pas encore là. Ouai si tu veux. On peut discuter aussi tu sais. Mais pas là, y’a trop de monde, dans un endroit plus...privé. Léo fronce les sourcils. Qu'a-t-il dit ou fait pour que le mister Perry revienne sur sa décision ? Discuter ? Il ne veut pas discuter. Ou après, alors. Ouais, ça existe les mecs qui aiment bien parler après avoir couché avec quelqu'un. Lui il peut parler de tout et de rien comme s'ils venaient simplement de boire une grenadine quoi. Il secoue la tête. Discuter, alors ? Il fait mine d'être désinvolte et lui fait un signe de tête. Bah, on peut quand même aller chez moi pour discuter, allez viens. Et il lui tourne le dos. Il ne sait pas si Perry va le suivre, il a peur qu'il le laisse en plan, en quelques sortes... Et en même temps, il adore ce petit goût d'aventure, de ne pas savoir, de ne jamais pouvoir savoir ou prévoir, ce qu'il allait se passer. L'improvisation. Une drogue pour Léo. Enfin, après ses médocs, bien sûr.

« Ouai j’arrive ! J’vais juste chercher mes affaires ! » C'est une technique pour se débarrasser de lui, n'est-ce pas ? Penaud, Léo ne se fait pas tellement d'idées. C'est dommage. Ce Perry lui plaisait vraiment. Et pas seulement pour une histoire d'un coup quoi. Ils auraient pu être potes, même. Il avait l'air sympa, et vachement marrant. Mais le voilà de nouveau là et un peu contre sa volonté, Léonard sourit quand même. « Tu sais on est pas obligé de que discuter hein. » Et l'instant d'après, il lui donne une "fessée". Léo affiche alors une mine exagérément choquée, se mordillant la lèvre plutôt pour ne pas lui sauter directement dessus. Allons, t'es pas un animal... On respire. Léo lui adresse alors un regard du même style que lui. Clairement sensuel et aguicheur. Il veut l'appâter un peu, lui aussi. Il s'approche, pour murmurer à seulement quelques centimètres de son visage : « Je ne comptais pas te laisser seulement discuter, de toute façon. » fait-il avec un clin d'oeil séducteur. Il lui empoigne le bras pour le presser. Ils marchent sur la route, et Léo ne fait que multiplier les gestes et sous-entendus, pour lui donner un minimum envie de lui quoi. Enfin arrivés, il lui fait signe de monter et ouvre la porte avant de lui faire signe d'entrer. « Comme prévu, y a personne. Après-toi, mon cher. »

Léo a lui aussi l'impression d'avoir rencontré son double en chair et en os. Lui qui ne vit que des chimères de son imagination de garçon tourmenté et décalé, il trouve là que c'est exceptionnel et qu'il ne faut pas laisser passer cette occasion. Il le laisse entrer et au moment où ce dernier le fait, il lui met de nouveau la main aux fesses, non mais quel coquin celui-là. Mais c'est loin de déplaire à notre Léonard qui ne fait qu'afficher un sourire impatient. Il a à peine fermé la porte qu'il se retrouve contre le mur, le col entre les mains de Perry, la bouche rivée à la sienne. « sinon à part moi, t’aimes quoi dans la vie ? » Pas mal, pas mal. Le type qui embrasse puis pose des questions à l'équivalence de la météo quoi. Léonard observe son visage avec un sourire aguicheur. « Hum.. le piano. Et mon chien. Et faire des joggings le matin. Et la pluie aussi, j'adore sortir sous la pluie. Et qu'on me traite comme ça.. » murmure-t-il doucement sans hésiter à s'emparer de nouveau de ses lèvres, l'attirant contre lui. Heureusement que Rae n'est pas là hein..

Puis y a plus de questions. Seulement deux bouches qui se trouvent, deux corps qui s'enlacent pour ne former plus qu'un, au-delà des règles, des limites, des pratiques. (...) Il se redresse sur le lit et attrape son caleçon qu'il enfile en cherchant le regard de Perry. Qui semble hésiter entre la porte et l'appartement. Doucement, Léo se rapproche et pose une main sur sa cuisse. « Tu sais.. t'es pas obligé de partir. J'veux dire, te sens pas obligé en te disant que je vire sûrement mes conquêtes et tout après ça quoi ! Au contraire, j'aimerais bien te connaître plus.. », demande-t-il doucement, un regard de chien battu sur le visage, comme il sait si bien le faire. Il retire alors sa main, se déplaçant dans l'appartement seulement vêtu d'un caleçon. Il a chaud là maintenant, enfermé ici, en pleine journée. « Tu veux une bonne bière fraiche ? » lui propose-t-il alors, comme si ça allait le contraindre à rester.

Léo n'aime pas voir ses "conquêtes" partir, s'enfuir de chez lui comme des intrus, comme des voleurs quoi. Puis là, il s'entend tellement bien avec Perry qu'en fin de compte, ça serait un peu dommage de couper les ponts direct, non ? Après-tout, s'ils ont pris leur pied tous les deux... « J’peux pas refuser un truc pareil ! » Il lui répond par un grand sourire, ravi ! Alors qu'il prépare les deux bières, il l'entend marcher vers lui et ne risque qu'un coup d'oeil pour s'apercevoir qu'il est en caleçon lui aussi. Il ne se gêne pas pour le mater ouvertement. Ils n'en sont plus à ce stade-là, n'est-ce pas ? Mais contre toutes attentes, Perry s'avance et dépose un baiser sur le bout de ses lèvres, son bras autour de son cou.. avant de s'enfuir, l'air de rien. Bon ok, c'est pas du tout le genre de comportement auquel Léo est habitué mais... mais bon sang, il adore ça. Il choppe discrètement quelques comprimés de ses cachets pour les avaler rapidement – l'habitude, que voulez-vous – avant de revenir vers Perry, lui tendant sa bière. « Voilà mon cher, monsieur est servi. » Il lui fait un clin d'oeil, trinque et en prend une gorgée. Finalement, se prenant au jeu de leur relation étrange à son tour, il l'attrape par la main pour l'attirer jusqu'au canapé où il se laisse tomber, relâchant sa main. Pour la poser sur sa cuisse, l'air de rien à son tour, regardant plutôt le visage de Perry, amusé.