#189 ; your love is a symphony ◮ peter

when i see you smile, my love, i just can't hide my love...

Deux gosses, on aurait dit deux gosses. Pete' et moi avions la flemme internationale d'aller faire les courses... Les lieux publics bondés comme le super-marché, c'est pas notre truc. Après un pierre/feuille/ciseaux raté, nous avions confié la tâche de nous départager au hasard: une pièce. Puis c'était tombé sur Peter... Mais celui-ci avait trouvé la bonne excuse: une séance photo dans l'après-midi, et si jamais il y avait trop de monde, il risquerait d'être en retard « Bon ok, je m'y colle pour cette fois ! », avais-je répondu en soupirant. Un long baiser, puis j'étais partie pour faire les courses. Après une bonne heure et demi dans les magasins, je ressortais, pour rentrer à la maison, les bras chargés. Je franchissais la porte, pour me diriger vers la cuisine pour tout poser « J'suis rentrée ! T'es là Pete' ? ». Par la fenêtre, je vis Peter en train de travailler... dans notre splendide jardin avec deux mannequins, et tout un attirail permettant de favoriser l'éclairage et d'avantager ces cadavres. Je posais tout sur le comptoir de la cuisine, rangeant un petit peu, en regardant de temps à autre mon magnifique et trop canon petit ami entrain de parler aux deux modèles. Je le voyais les positionner un peu pour les guider, et repartir, leur tournant le dos, en levant les yeux au ciel. J'adorais le voir agacé par des connes. Puis j'eus un frisson en entendant une des deux bécasses rire bêtement en faisant le coup du jeté de cheveux pour impressionner Peter, qui s'en allait un peu plus loin pour changer d'objectif apparemment. J'en profitais pour activer l'arrosage automatique dans une zone qui ne risquait aucunement d'endommager le matériel de Pete'. Je riais, un air mauvais sur le visage avant d'aller voir Peter, de l'attirer vers moi pour l'embrasser tendrement. Je me détachais ensuite, fixant les deux filles en train de pleurnicher en agitant leurs mains « C'est quoi ces deux pétasses sur ma pelouse ? C'est pour ça que tu voulais à tout prix que je me tire ? », je pouffais de rire, passant ma main dans mes cheveux.

I only miss you when I'm breathing

✣ I only need you when my heart is beating.

Le boulot, ou la meilleure excuse jamais inventée. Après un pierre/papier/ciseaux raté et un pile ou face perdu par Peter, celui-ci sortit sa dernière carte pour éviter la corvée que représentaient les courses. Un magasin bondé, des enfants dans tout les sens, des gens, beaucoup de gens, du bruit, des imbéciles. Enfin, tout ce que, Maxine comme Peter, détestaient. L'excuse, il avait une séance photos dans l'après-midi pour laquelle le fait d'aller faire les courses risquait de le mettre en retard... Ils auraient pu y aller ensemble mais, pour une fois, il ne mentait pas. Il avait réellement cette séance et pas la moindre envie de se mettre en retard. Surtout que cela ne serait pas une partie de plaisir... Maxine céda. « Je t'aime. » Ils s'embrassèrent longtemps, mais pas suffisamment. C'est fou, elle lui manquait déjà... Cela faisait à peine dis minutes que Maxine était partie lorsque les deux idio... modèles arrivèrent. Il passa encore dis minutes à les placer, à les replacer, les re-replacer... Confronté à tant de bêtise d'un coup, Peter ne remarqua même pas les vaines tentatives de séductions. Alors qu'il allait - enfin - pouvoir prendre les photos, l'arrosage automatique se déclencha juste sous les deux jeunes femmes. Un léger sourire étira les lèvres du jeune homme. Maxine était rentrée... Peter la laissa l'attirer à elle - lutter n'aurait servit à rien, pas contre elle. Et puis ç'aurait été totalement idiot - et lui rendit son baiser. « Tu crois vraiment que je t'ai suivie jusqu'ici pour ça ? Tu me vexes. » Il fit mine de l'être en ignorant totalement les gémissements plaintifs des deux modèles.

made by pandora.----

when i see you smile, my love, i just can't hide my love...

« Tu m'as manqué », avais-je ajouté après qu'il m'ait rendu mon baiser. Je m'étais absentée quoi, presque deux heures, et il m'avait trop manqué. Dix minutes, trente minutes, une heure... Je n'avais pas tellement la notion du temps sans Peter, dès que nous n'étions pas ensemble, il me manquait. J'étais bien contente de rentrer et de le voir travailler à la maison, comme ça, j'allais pouvoir passer la journée à le regarder. Bon en activant l'arrosage automatique, j'avais un peu tout foutu en l'air mais... j'étais obligée vous comprenez. Puis c'était pour lui rendre service: un peu d'eau bien fraîche, ça allait les remuer un peu, elles avaient l'air molles du genou ces deux connes. Je souriais, me redressant et prenant un air fier « C'est vrai, tu as tout quitter pour ME suivre corps et âme dans cette aventure australienne », j'avais dit ça en toute légèreté, oubliant un court instant pourquoi j'avais quitté brusquement San Diego. Lorsque Peter m'avait dit qu'il souhaitait partir avec moi, j'avais été plus que surprise, et encore plus touchée. C'était un peu inespéré, je ne m'attendais pas à ça du tout. Du coup, commencer une nouvelle vie ici était un bonheur. En voyant son petit air vexé, je me mordais la lèvre pour prendre son visage entre mes mains, me rapprochant de lui « Tu sais que t'es carrément canon quand tu fais le gars vexé ». Je l'embrassais plusieurs fois avant d'ajouter « ... et que je t'aime. ». Oui, je parvenais à dire je t'aime à Peter, sans honte, puisque c'était plus que sincère. Je ne l'avais jamais dit à un autre homme que lui, et je n'avais pas l'intention de le faire. Alors que j'avais perdu mon regard dans le sien, les deux cruches étaient en train de se plaindre, et se dirigeaient vers nous. Je soupirais, m'exclamant en voyant leurs têtes « Il va falloir deux peintres en bâtiment pour remaquiller les deux. ». Soucieuse de faire en sorte que Peter puisse travailler, je demandais, reportant mon regard sur lui « Tu veux que je t'aide ? Je maquille, je coiffe, je place, tu photographies... à deux ça ira plus vite, et elles dégageront leurs poitrines siliconés d'ici rapidement. ». J'étais étonnée de voir qu'on pouvait être aussi stupide, et s'agiter pendant cinq minutes en plein milieu de l'arrosage automatique... Dieu merci, il ne faut pas faire bac +5 pour être mannequin. Je plaignais Peter, par moment...

I only miss you when I'm breathing

✣ I only need you when my heart is beating.

« Toi aussi. » Comme s'il n'existait pas de monde sans Maxine. Comme si son monde, c'était elle. Plus que sa propre vie, c'est comme cela qu'il l'aimait. Et qu'il l'aimerait toujours. Tout son attention portée sur elle, Peter avait presque oublié ses modèles. Enfin, ce n'était pas comme si elles avaient réellement capté son attention une seule seconde, elles étaient là, point barre... L'air que prit Maxine pour répondre lui tira un sourire. S'il n'avait pas hésité une seconde à la suivre, ce n'était pas pour venir voir les belles australiennes, c'était bien pour elle. Quitter San Diego l'avait, aussi, légèrement soulagé. Il s'éloignait le plus possible de son père. « Toi et uniquement toi. » Contrairement à d'habitude où avoir l'air vexé, triste, charmeur ou mécontent lui était presque naturel, Peter ne tient pas longtemps. Sans doute parce que Maxine brisait toutes ses défenses. Depuis qu'ils se connaissaient, elle s'y amusait et lui n'y pouvait rien. « Je fais pas le gars vexé, je suis un gars vexé. » Elle l'embrassa à plusieurs reprises et il l’entoura des ses bras. « Je suis pas sûr que tu le mérites, mais je t'aime. » Réprimant un rire à la remarque de Maxine, le jeune homme observa les réactions des deux jeunes femmes. S'il n'avait pas été là, elles se serraient sans doute jetées sur Maxine. Elles n'auraient eut absolument aucune chance, déjà, mais c'était une autre histoire... « Vraiment ? C'est sûr que ça nous arrange tous... Merci mon amour. » Il l'attira une nouvelle fois à lui et l'embrassa tendrement. Il ne voulait déjà pas travailler, mais ce serait encore plus difficile avec Maxine dans les parages. Il voulait juste la garder dans ses bras, gommer les deux pimbêches trempées du tableau. Juste eux deux dans leur jardin. Il la relâcha quand même, puis souleva un dernier point avant de la laisser partir. « Et... les tue pas tout de suite. »

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L'entendre dire ça me fit sourire « Je suis vraiment chanceuse ». Oui, je m'estimais chanceuse d'avoir un petit ami comme Peter, m'aimant et veillant autant à mon bien être. Le fait qu'il ait souhaité venir ici avec moi avait clairement renforcé mes sentiments pour lui. Je penchais un peu la tête, riant légèrement je répondais « Oh pauvre petite chose », tout en lui faisant les yeux doux avant de l'embrasser à plusieurs reprises. Je souriais lorsqu'il m'entourait de ses bras, pour passer les miens autour de sa taille « Je sais pas non plus, mais je prends ». En tournant la tête pour observer les deux modèles, j'avais balancé une petite réflexion désagréable, comme d'habitude, qui n'avait pas plu du tout aux filles... Ce qui me faisait intérieurement bien marrer. Les énerver, c'était le but ! Puis je ne risquais pas grand chose, au pire, elles me tireraient les cheveux quoi. Puis après, elles iraient droit au cimetière, mais en effet, ça, c'est une autre histoire. « De rien, ça me fait plaisir de pouvoir participer et t'aider un peu », répondis-je en lui faisant un petit clin d'oeil. Je prolongeais le baiser, râlant intérieurement à l'idée de devoir me séparer de ses lèvres et de quitter ses bras... Nous nous séparions doucement, puis je m'exclamais à l'intention des deux pimbêches « Bah restez pas plantées là, entrez ! On a du boulot j'vous signale. ». Je regardais les filles entrer, en secouant légèrement la tête avant de les suivre. Je me retournais en entendant Peter, je fis mine de réfléchir avant de prendre un petit air innocent « T'inquiètes mon coeur... Je me contenterais de les faire souffrir en les préparant ! », puis j'entrais afin de monter à l'étage pour sécher, et préparer les filles, désactivant l'arrosage automatique au passage. En entendant leurs conversations, j'avais envie de leur enfoncer les pinceaux dans les yeux, de leur tirer les cheveux en les coiffant, de les brûler avec le fer à lisser et de me pendre, accessoirement. Après un long, loong travail afin de les préparer à la séance photo, nous nous dirigions dans le jardin. Je laissais les deux mannequins passer devant moi et se pavaner fièrement, de nouveau radieuses. Je ressortais pour me diriger vers Pete', les bras croisés, une mine déconfite sur le visage « Ce que tu endures, mon pauvre... je te jure, si elles m'adressent encore une fois la parole, je fais un massacre ». Je soufflais longuement en le regardant d'un air tellement j'étais soufflée devant leur connerie. Puis je commençais à donner quelques indications, et à placer les filles afin de faciliter un peu la tâche de mon brillant petit ami.

I only need you when my heart is beating.