| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| ▬ « the drowning » with poppy. | |
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Invité | Sujet: ▬ « the drowning » with poppy. Dim 2 Juin 2013 - 19:26 | |
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the drowning. Benjamin bascula sa tête en arrière, si vite qu'il manqua de se faire le coup du lapin tout seul. Il entrouvrit la bouche et lâcha un long soupir qui en disait long. Il en avait marre de rester à son bureau à chercher comment formuler assez bien une phrase pour expliquer à chacun de ses élèves qu'ils venaient tous de foirer leur devoir. Un devoir pas bien compliqué en plus, et dont l'artiste visé en premier est Banksy. Benjamin était pourtant sûre que le sujet sur le street art plairait aux jeunes de sa classe. Mais apparemment ça ne semblait pas être le cas, et chacun lui avait rendus une copie soit vide soit pleine de non-sens. Il a même failli s'évanouir en voyant dans l'une des copies que Banksy serait mort en 2001. Où avait-il bien pu dénicher une telle information ? Ah, et un autre élève l'avait confondu avec Boltanski, le plasticien. Benjamin découvrait ainsi un Boltanski avec la vie de Banksy. Peu de rapport entre les deux, ils n'ont même pas le même âge en plus. Et dire que le prochain artiste de sa séance allait être Lawrence Weiner, finalement il allait plutôt se concentrer sur un autre artiste un peu plus connu. Et dire que ces élèves sont les meilleurs de toute la ville, c'est à se poser parfois des questions. Enfin bon, heureusement que leurs connaissances dans l'histoire et la culture de l'art n'est pas du même niveau que leurs techniques au dessin ou à la peinture. L'un de ses élèves, ne sachant même pas qui est Ron Mueck, arrive quand même à reproduire des choses semblable à l'artiste. Et Benjamin en reste toujours bluffé. Mais qu'ils soient doués ou non, dans le monde de l'Art il faut parfois savoir où on met les pieds. Se grattant les yeux de fatigue, Benjamin regarda l'heure sur sa montre et la voyant afficher cinq heure de l'après-midi, il se décida à sortir prendre un peu l'air avant que le soleil ne disparaisse complétement pour laisser place à la nuit. Car en effet, ici à Bowen, le soleil se couche très tôt même en été. Ce qui ne laisse pas franchement de temps à Benjamin pour en profiter. De plus, dehors les degrés atteignait à peine les dix. Ben enfila alors un pull bien chaud au dessus de sa chemise, et enfila un long manteau. Tout en partant vers sa porte, il attrapa un cahier de dessin au hasard et ses clés. En sortant de l'immeuble, un petit air frais mais agréable vint passer sur son visage. Il ferma les yeux un instant tout en marchant, et se décida au bout de quelques minutes de marche à emprunter le chemin vers Mullers Lagoon. A cette heure-ci il restait encore un peu de monde dans le parc, les enfants terminaient de jouer entre eux, les amoureux se tenaient la main en partant, et les vieux marchaient tout doucement au bord du lac. C'est là que Benjamin s'arrêta, pour s'asseoir tranquillement sur l'un des bancs qui longeait le chemin près du lac. L'eau était calme, et seules les feuilles tombant des arbres semblaient brisés la glace que formait l'eau. Benjamin regarda un moment de droite à gauche, observant tout ce qui l'entourait, puis attrapa son cahier pour l'ouvrir et prendre le stylo qui avait été soigneusement laissé dedans. C'était un simple stylo noir, à bille. Ben n'utilisait que très rarement du crayon à papier pour dessiner, il n'aime pas se voir obligé de gommer. Et les traits que fait le stylo lui semble plus intéressant à expérimenter. Tout en observant près de lui les personnes qui passaient et restaient au bord de l'eau, il s'arrêta sur une jeune femme au loin. Celle-ci était de dos, mais sa carrure très fine inspira de suite Benjamin qui se mit à gratter sur sa feuille de cahier. Il alla à vive allure, essayant de se rappeler au maximum de l'image que lui projetait la jeune femme, tout en donnant sa petite touche personnel. Une fois la forme et le dessin terminé, il voulu poser un instant son stylo pour contempler son dessin, mais celui-ci tomba maladroitement de ses mains obligeant Benjamin à se baisser pour le ramasser au sol. Mais dans son élan pour l'attraper, il laissa s'échapper sa feuille qui, dans un grand coup de vent, traina sur le chemin. Ben mit un moment à s'en rendre compte, et voyant la feuille s'approcher dangereusement du bord de l'eau, il se précipita pour ramasser son dessin. made by pandora.
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| | | Invité | Sujet: Re: ▬ « the drowning » with poppy. Mar 4 Juin 2013 - 13:53 | |
| T’as des souvenirs plein la tête. Enfin tu n’es pas du genre à exploser ou bouillonner de l’intérieur pour si peu. Ta paisible vie n’a pas pris de tournant particulier ces derniers jours, pourtant tu ne t’étais pas autant… « aventurée » jusque là. Ni même de ceux qui ont besoin de coucher les mots sur une feuille de papier. Tu n’avais jamais autant ri. Tu ne t’étais jamais encore autant amusée. Bien que tu aies eu un petit moment de panique l’autre jour au cinéma, mais rien de bien méchant au final. T’es de ceux qui vont retranscrire tout ça d’une autre façon sur ladite feuille de papier. Par le dessin. Et quand bien même il s’avère que tu es illustratrice de livres pour enfants, tu ne t’es jamais considérée comme étant une artiste, non plus comme une fille qui a suivi une quelconque formation artistique. À croire que tu avais ça dans le sang ou quelque chose dans ce style. Et puis sans avoir fait d’étude, il fallait bien que tu te trouves une occupation. Non pas pour gagner ta vie et survivre – merci les parents qui sont toujours présents – mais pour ne pas te faire royalement chier. Et parler face à une caméra comme Perry, ce n’est pas ta tasse de thé. Aujourd’hui, à défaut d’avoir un nouveau projet sur lequel travailler, tu mettras ton temps à disposition de souvenirs que tu ne voudrais oublier pour rien au monde. Une sorte de nouvelle Poppy pseudo-romantique.
Histoire de te vider la tête et occuper ta journée, tu te retrouves au bord du lac et te lances dans l’extraction de tes souvenirs. Peut-être que tu finiras par un bain de soleil ou une sieste. Stylo, crayons, feutres aussi, tu ne cesses d’alterner. Tu bénies toutes les divinités que tu connais – Dieu, Yahvé, Bouddha, en gros – pour te souvenir des koalas de l’autre soir en détails. Et puis une feuille vole sous ton nez pour se poser à quelques mètres, non loin de l’eau d’ailleurs. Il faut croire que tu n’étais pas si seule dans les alentours au final. Tu lèves la tête et ton regard tombe sur un blond qui ne t’est pas si inconnu.
Vague souvenir d’une soirée : quatorze février dernier pour être exact ; un de ces trucs pour célibataires endurcis par la ô combien connue Julie locale. Tu déglutis. Bien que ladite soirée se soit passée sans le moindre désagrément, tu aurais préféré l’oublier pour de bon. Non non, tu n’as pas perdu ta dignité ce soir là. À côté de ces dessins que vous aviez fait sur un coin de votre table – dessiner étant l’unique point commun que vous aviez trouvé – tu avais osé laisser ton numéro. Malheureusement silence radio depuis. Tu prends une profonde inspiration. Ce silence t’avait pas mal vexée d’une certaine façon. « Oh je rêve ou il y a un revenant ? » Pas de politesse, tu demandes d’ores et déjà des explications de façon implicite. Et dire que sarcasme et ironie ne font pas parti de ton vocabulaire habituel, preuve que tu avais vraiment mal pris son… « absence » de comportement.
erf, c'pas terrible... |
| | | Invité | Sujet: Re: ▬ « the drowning » with poppy. Mar 4 Juin 2013 - 16:24 | |
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the drowning. Étirant de tout son long son bras pour ramasser la feuille qui était à deux doigt de tomber dans l'eau, Benjamin fut de suite soulagé en voyant, qu'en plus de l'avoir sauvé d'une bonne noyade, la feuille était restée en bon état. Juste un peu de traces de cailloux par-ci par-là mais rien de grave. Soudain une petite voix sembla l’appeler. Une voix qui ne lui était pas inconnue, et qui disait qu'il y avait un revenant. Par sa grande connaissance très culturelle, Benjamin mit un temps avant de comprendre la réelle signification du mot 'revenant'. Il leva sa tête en la tournant vivement sur les côtés, pensant qu'un mort-vivant appelé chez lui 'revenant' était en train de marcher vers lui. Mais ce n'est qu'après avoir vu les yeux bleus de la jeune femme juste derrière lui qu'il comprit de suite ce qu'il se passait : Brune. C'est son prénom, en fait elle est châtain. Bref. « Brune ? » Il lâcha son prénom sans réfléchir, comme une perte totale de contrôle. Il manqua de se faire ravaler sa langue, et se redressa pour se mettre face à elle. Au début il ne put s'empêcher de la regarder la bouche entrouverte, totalement surpris de la voir ici après ces quelques mois sans nouvelle. Puis son sourire aux lèvres stoppa net quand il se rappela de son numéro bien au fond de son téléphone. Oui, il ne l'avait pas rappelé depuis leur dernière rencontre. Et cette situation ne lui plaisait guère, il avait l'impression d'être son amant, une sorte de coup d'un soir qui serait vite reparti le lendemain chez lui sans plus laisser de nouvelles. Alors qu'au fond ce soir du 14 février avait été passé dans une bonne humeur et des dessins sur une table, rien de plus rien de moins. Il aurait voulu s'enfuir tout de suite, la laissant seule plantée là. Il n'était pas très doué pour ce genre de situation, il se retrouvait même bien vite gêné. Il commençait même à gigoter ses jambes d'avant en arrière, se grattant la nuque et baissant les yeux, quelque peu gêné par ce silence pesant. Il l'avait bien senti dans sa voix, tout à l'heure, qu'elle ne semblait pas très heureuse de le revoir. Les femmes n'aiment pas quand les hommes ne rappellent pas, c'est bien connu. Et Benjamin n'a jamais été très doué pour ça. Il aurait préféré la retrouver dans d'autres circonstances. Pas comme ça, un soir, dans un endroit insolite. « Comment allez vous ? » C'était la seule chose qu'il avait trouvé pour briser le silence. Quelque chose de bien basique, et qui en disait long. Surtout qu'il avait eu la mauvaise idée de la vouvoyer, alors qu'il l'avait vite tutoyé lors de la soirée du 14 février. Sur le coup, n'importe qui le prendrait mal en pensant qu'il a essayé d'oublier cette soirée là. En réalité non, mais Benjamin est bien trop occupé dans sa vie pour s'arrêter auprès d'une femme. Il n'est pas de son rang là. Et ça en énerve plus d'une malheureusement. Mais non c'est très bien :)
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| | | Invité | Sujet: Re: ▬ « the drowning » with poppy. Mer 5 Juin 2013 - 23:40 | |
| C’est qu’il en met du temps pour réagir. T’as la sensation d’être retournée au lycée. Et même si cela ne remonte pas à hier, tu t’en rappelles comme la bonne période où les personnes ne sont pas capables de se comporter avec un minimum de civilisation : on oublie de rappeler l’autre, on s’évite et on se crache dessus quand on se retrouve. Ce n’est pas ton style… Pourtant, aujourd’hui, tu agis de la sorte. Va savoir si c’est la prochaine lune ou tout simplement la bonne excuse de la jeune femme un brin susceptible ? Et quand il vient à répondre, t’es encore plus étonnée. Brune ? Tu clignes des yeux. En dehors de tes parents un peu trop conservateurs sur les bords, on ne t’a pas appelée ainsi depuis pas mal de temps. Certaines personnes demeurent même dans l’ignorance. Tu te demandes quelle mouche t’a piquée lors des présentations de l’autre soir. Une protection au cas où tu croises une sorte de freak ? Alors pourquoi aurais-tu donné ton numéro à un inconnu ? Soit quelque chose ne tourne pas rond dans ta tête. Soit tu avais un sacré coup dans le nez. Et tes yeux roulent dans leurs orbites quand il ose, daigne te demander comment tu vas. En plus du vouvoiement qui installe sérieusement une distance considérable entre vous. Franchement, c’est titiller cette ironie qui sommeille en toi depuis longtemps. À croire que le karma a décidé qu’il était enfin temps que tu t’énerves un peu. Tu inspires, puis expires lentement. Pour être la Poppy… Enfin la Brune que tout le monde a toujours connu ainsi que déjouer les plans dudit karma. « Ma foi, on ne peut mieux. » Ce n’est pas tant un mensonge que cela. Oui, tu vas bien. Ces derniers temps, tu ne cesses de t’amuser et découvrir des personnes, des endroits cachés de tous ; mais il ne s’agit pas de toute la vérité pour autant. Les silences radios sans explication, tu n’adhères pas du tout. Et pour couronner le tout, en bonne demoiselle qui se doit, tu as ce dont d’extrapoler, de te faire tous les scénarios possibles et imaginables. « Et vous ? » Tu ne te déranges pas pour accentuer le dernier mot. « Au bout de quatre mois, vous devez avoir quelque chose à raconter, non ? » Et oui, petite piqure de rappel oblige. Promis, la Poppy gentille va arriver. |
| | | Invité | Sujet: Re: ▬ « the drowning » with poppy. Jeu 6 Juin 2013 - 12:21 | |
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the drowning. C'est toujours comme ça que ça se passe avec Benjamin. Des hommes comme ça se font souvent rares, mais pourtant il en existe bien. Et même si les femmes sont toujours à râler quand l'homme ne pense qu'au sexe et à partir, elle le font aussi quand celui-ci n'est pas aussi accrocheur. Benjamin fait des rencontres, puis il oublie toujours de rappeler. En fait, à la base il n'est pas très sociable. Il est plutôt réservé, et avec les femmes ça fait souvent très mal. Il n'en a pas l'air, mais beaucoup lui on déjà mit d'énormes gifles au visage. Juste qu'il n'est jamais prêt à revoir les personnes de son plein gré. C'est souvent elles qui viennent le chercher. Et cette fois-ci un immense silence c'était installé entre Poppy et lui. Quelque chose qu'il n'avait bien sûr pas ignoré, mais qu'il n'avait rien fait pour empêcher ça. « Ma foi, on ne peut mieux. » Avec Benjamin, ça se passe toujours comme ça. Il ne va pas de l'avant, il ne drague pas, il ne couche pas le premier soir. Il ne viendra jamais suivre une fille, la bourrer d'appels, ou lui dire qu'il l'aime au bout d'un mois. Alors pour lui, cette jeune femme était juste une simple connaissance d'un soir. Mais en la voyant, il avait vraiment envie de s'enterrer très profond dans le sol. « Et vous ? » Son sang se glaça, et il avala de suite sa salive en entendant la suite : « Au bout de quatre mois, vous devez avoir quelque chose à raconter, non ? » quatre mois ? tant que ça ? il se mit à compter dans sa tête du 24 février à aujourd'hui, ce début de juin. oh, presque quatre mois, c'est .. bon d'accord c'est pas mal. Il passa ses mains dans ses cheveux, les ramenant en arrière. Il n'osait plus la regarder dans les yeux de peur de la voir lui faire de grands yeux. sa voix en disait déjà assez long comme ça. Il lâcha un petit 'euh' hésitant. « Je vais bien. » Il eu un petit sourire qui s'arrêta net en voyant enfin le regard de Poppy posé sur lui. Si il pouvait se regarder, il verrait très bien qu'à cet instant précis, il n'était pas discret en faisant une grimace. En effet, il avait comprit qu'elle lui en voulait. Comme ces autres femmes auparavant qui l'avait giflé pour de bon. Il s'attendait même à la suite. « Eh bien écoutez .. Je n'ai .. pas grand chose .. à raconter. » C'était presque obligé qu'il grimace autant. Il se serrait les dents, clignant d'un œil comme si il se préparait à recevoir un coup de poing dans la figure. Benjamin est un énorme soumis en fait quand on y pense : il n'aime pas mentir, et se justifier sur des choses fausses. Du coup il ne sauve jamais sa peau face à une telle situation. Mais la seule chose qu'il trouva bon de faire à cet instant, c'est de soupirer un bon coup, laissant un moment de silence. Il regardait à présent le lac, silencieux, avec l'impression de réfléchir. En fait il repensait très rapidement à cette soirée, se disant qu'il avait vraiment été idiot par la suite de n'avoir rien dit. Dans le pire des cas il pourrait dire qu'il n'avait pas vu le numéro sur la table, mais ce serait trop grillé puisqu'il lui montrerait qu'il savait qu'elle avait écrit le numéro en lui parlant justement de celui-ci. Bon en fait il commençait à s'embrouiller. Il ne sait vraiment pas mentir.
- Bon, ne passons pas par quatre chemins. ou quatre mois. C'est vrai je n'ai montré aucun signe de vie depuis qu'on s'est vu. Mais je ne pensais pas que ça vous marquerait à ce point ..
Sa voix était un peu tremblante, avec le froid mais aussi la peur. Oui Benjamin est un peu peureux, il ne sait jamais réagir dans ces situations. Il fit un temps de pause, puis il regarda furtivement dans les yeux de Brune, avec un air curieux et un peu enfantin : « Ça vous a marqué ? » Juste une simple question comme ça.
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| | | Invité | Sujet: Re: ▬ « the drowning » with poppy. Jeu 6 Juin 2013 - 23:33 | |
| Bouche bée, les yeux grands ouverts : tu restes littéralement scotchée quand il t’annonce que finalement il n’y a rien à raconter, rien de neuf en quatre mois, comme si le monde s’était arrêté. Tu te demandes ce qui ne tourne pas rond chez lui. En quatre mois, tu t’étais faite à l’idée qu’il avait peut-être rencontré quelqu’un d’autre ou qu’il ne cherchait rien du tout en se rendant à la soirée. Et tiens, si ça se trouve, il a du croire que tu étais une de ces filles qui se jettent sur le premier mec canon à une soirée de célibataires ; une de ces groupies, ou sangsues, qui ne les lâchent pas. Pourtant, c’est très peu ton style. « Ne fais pas à autrui ce que tu n’aimerais pas que l’on te fasse. », telle est une de tes devises préférées. « Bon, ne passons pas par quatre chemins. C’est vrai que je n’ai montré aucun signe de vie depuis qu’on s’est vu. Mais je ne pensais pas que ça vous marquerait à ce point .. » Un sourire s’étire sur tes lèvres et tu finis par poser tes affaires à côté de toi : cette conversation pourrait durer un petit moment si c’est le moment opportun pour mettre les points sur les i. Comme ça, il devrait ne plus y avoir de malaise entre vous. Tu ne peux pas t’empêcher de te mordre la lèvre inférieure pour autant. Tu commences à te rendre compte que tu y es allée un peu fort pour ces retrouvailles. Mais après tout, vous auriez même pu parler du travail et du beau temps, et tu ne te serais pas vexée comme maintenant. Alors, cette situation ça ne peut être que la faute de Benjamin. « Ça vous a marqué ? » Tu le fixes rapidement. Assez pour enfin remarquer que vos yeux ont la même couleur. Après quoi, tu les lèves au ciel, hausses les épaules et penses à voix haute. « Oui. Non. » Toi, tu te demandes si, au final, il y connaît quelque chose au sujet de la gente féminine. À moins qu’il soit gay, tiens… Tu as bien conscience que vous êtes compliquées, vous les femmes, mais à ce point est-ce possible ? Tu peux toujours hausser la voix et lui faire un cours : « quand une fille vous donne votre numéro, faites lui signe surtout si vous êtes désintéressé. », mais tu te lances sur une autre piste. « J’ai eu la désagréable sensation d’avoir dérangé, d’avoir même été chiante. Mais je suis une grande fille, je vais m’en remettre ne vous inquiétez pas. Je suis même sur le point de tourner définitivement la page. Retenez la leçon pour la prochaine fois si vous ne voulez pas vous mettre à dos toutes les femmes de Bowen. » Et voilà, Benjamin a définitivement réveillé le petit côté obscur de ton caractère. |
| | | Invité | Sujet: Re: ▬ « the drowning » with poppy. Ven 7 Juin 2013 - 0:05 | |
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the drowning. Bon d'accord, c'est vrai qu'il a pas géré sur ce coup-là. Il a même était très idiot de ne pas au moins envoyer un petit message, pour dire qu'il avait bien prit son numéro sur lui. Enfin bref, un petit 'coucou' qui fait plaisir et qui permet aux deux personnes de continuer leur relation sur une longue durée pour devenir amis. C'est vrai, c'est simple et ça prend juste 5 minutes le temps de pianoter le sms. Mais non, Benjamin a juste prit le numéro, puis a rangé son téléphone. Quelque fois il venait à se rappeler de Poppy et a rester quelques minutes devant son numéro en se demandant si il pouvait appeler, mais à chaque fois quelque chose le rattrapé, ou surement avait-il mieux à faire. Benjamin est gentil, il ne ferait pas de mal à une mouche, mais ça c'est juste en étant conscient. Peu rares sont les fois où il fait souffrir des gens sans s'en rendre compte. Il est juste très maladroit. « J’ai eu la désagréable sensation d’avoir dérangé, d’avoir même été chiante. » Sur ces mots, Benjamin ne put s'empêcher de s'étouffer avec sa salive. Elle ? Chiante ? Déranger ? Mais quand ça ? « Je vais m’en remettre ne vous inquiétez pas. » Tel DiCaprio dans inception, il la regarda en plissant les yeux, se demandant bien de quoi elle pourrait bien se remettre. Il n'y avait pas eu de réelles ruptures, juste un petit moment de silence. En effet, en grandissant on s'habituait à cela. Enfin bon. « Je suis même sur le point de tourner définitivement la page. » Tourner la page ? « Retenez la leçon pour la prochaine fois si vous ne voulez pas vous mettre à dos toutes les femmes de Bowen. » Et d'ailleurs, ces femmes, il ne les comprendra jamais. Elles sont toujours face à lui, à lui crier dessus car c'est un idiot qui s'est moqué d'elles et qui reçoit à la fin une énorme raclée. Il regardait d'un air légerement triste et curieux la jeune Poppy qui semblait peu contente. En fait il avait honte de ce qu'il avait fait, se rendant bien compte que ça ne devait pas être très agréable. Mais curieux aussi, car peut-être ne s'était-il pas rendu compte de l'importance de ce silence. Allons bon, il est temps de calmer un peu le jeu.
- Faites ce que vous voulez, je ne vais pas vous en empêcher. Mais sachez que vous ne m'avez jamais dérangé, je ne vois pas en quoi vous auriez pu ..
C'est vrai ça, où voulait-elle en venir ? Ah les femmes, toujours complexes et tellement difficiles à cerner. Dans une époque où Benjamin aurait été plus jeune, ça lui aurait plut ce genre de femmes difficiles et inaccessibles. Mais aujourd'hui il a besoin d'un peu de repos, loin de tout ça. C'est d'ailleurs pour ces choses-là que sa femme l'a quitté : il ne voyait que l'art, la peinture, les artistes et les couleurs. Sa femme n'était qu'une personne parmi tant d'autres. Une personne qu'il appréciait cependant, et dont le manque fut immense quand il la perdit. Et au lieu d'y réfléchir et de changer, il est parti à Bowen pour encore plus travailler dans l'art, et encore plus oublier les femmes. Surtout que parfois elles lui font peur. Benjamin est un sacré personnage.
- Vous ne voulez pas vous asseoir sur le banc où j'étais, juste là-bas ? On sera mieux assis que debout à geler sur place.
C'est vrai que le temps commençait à se rafraichir. Il était bien couvert, mais pas assez pour protéger son visage du vent glacial. De plus, il n'a jamais trop aimé rester debout. Trop habitué à être installé sur un dossier pour dessiner.
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| | | Invité | Sujet: Re: ▬ « the drowning » with poppy. Sam 8 Juin 2013 - 18:05 | |
| Vu comment tu viens de lui adresser la parole, tu t’attends à ce qu’il baisse les bras, laisse tomber l’éponge et reparte avec sa feuille faire dieu sait quoi. D’aussi loin que tu t’en souviennes, la gente masculine agit souvent de cette façon. Pourtant, Benjamin te fait toujours face, prêt à renouer le dialogue. Peut-être n’aime-t-il pas partir sur une « dispute », une mauvaise impression. Tu lui laisses le bénéfice du doute. « Faites ce que vous voulez, je ne vais pas vous en empêcher. Mais sachez que vous ne m’avez jamais dérangé, je ne vois pas en quoi vous auriez pu .. » Alors là, tu es définitivement perdue. Eux aussi, les hommes, sont compliqués mine de rien. À leur façon : ils ne changent peut-être pas d’avis tous les quatre matins, mais un guide pour savoir vivre avec eux serait bienvenu parfois. Chez toi, laisser ton numéro à quelqu’un, ce n’est pas uniquement pour faire de la décoration dans son répertoire. De la même façon, cela ne signifie pas que tu tiens à finir ta vie avec, ni même que tu as envie de flirter. Tu ne laisses pas ton numéro facilement, car même la notion d’amitié demeure précieuse à tes yeux. T’es une de ces filles avec des tas de valeurs. « Vous ne voulez pas vous asseoir sur le banc où j’étais, juste là-bas ? On sera mieux assis que debout à geler sur place. » Tu tournes la tête : là-bas signifie que cela ne doit pas être bien loin. Ton regard finit par tomber sur ledit banc, en effet. Assise à même le sol, tu es davantage protégée par la végétation aux alentours de l’air frais que lui. Tu hausses les épaules. S’asseoir un peu plus loin est, cette fois, un comportement qui n’engage à rien. Et de toute façon, tu n'as pas grand chose à faire dans l'immédiat. Tu te lèves, glisses tes affaires dans ton sac, puis attrapes ton carton ainsi que tes dessins. « Je vous suis. » Tu inspires longuement, puis expires comme si tu étais sur le point de te purifier Dieu sait quoi. Voilà, la Poppy calme et réfléchie est enfin de retour. Et pendant que vous prenez la direction du banc, tu t’arrêtes en plein milieu du chemin sans crier gare. Tu fixes le blond. « Sérieusement, pourquoi ce long silence ? » Tu ne déroges pas à une de ces maudites règles féminines : vous avez toujours en train de courir après des réponses, là où il n’y en a pas forcément, afin d’expliquer une situation. Certes, tu aurais aussi bien pu t’excuser pour le ton employé cinq minutes plus tôt – tu y songeras certainement plus tard, ou lui dire de t’appeler Poppu, car tu pourrais ne pas réagir quand il dira « Brune », mais il faut toujours satisfaire les interrogations en premier. |
| | | Invité | Sujet: Re: ▬ « the drowning » with poppy. Dim 9 Juin 2013 - 14:48 | |
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the drowning. Brune était surement venue pour dessiner, tout comme lui. Elle était assise dans l'herbe et avait son carton et ses feuilles près d'elle. Benjamin n'aurait jamais pensé la croiser là, comme par hasard, alors que ça faisait presque quatre mois qu'il marchait dans les environs, dans ce parc, dans les rues, près du quartier, sans jamais l'avoir croisé. Il était curieux à présent de savoir ce qu'elle faisait dans la vie autre que son travail de dessinatrice. Plutôt savoir où elle habitait pour commencer. Car maintenant l'idée qu'elle soit dans les environs l'intriguait fortement. A tout les coups elle vivait à juste un kilomètre de chez lui ? Mais ça serait étonnant qu'ils ne se soient jamais croisés. « Je vous suis. » Elle se leva, en prenant soin de ranger ses affaires. Benjamin avait un peu l'impression de l'avoir dérangeait. Il serrant un peu le dessin qu'il y avait dans sa main. C'était elle, assise dans l'herbe, dos à lui. Si il avait su que cette feuille volante l’amènerait jusqu'à elle. Peut-être bien que si elle ne s'était pas envolée, ils seraient encore là tout les deux éloignés, à dessiner chacun de son côté sans savoir que l'autre est tout prêt. « Sérieusement, pourquoi ce long silence ? » Benjamin, qui jusque là marchait vers le banc, s'arrêta à son tour tout en redressant sa tête par surprise. Il se retourna tout doucement, regardant Poppy avec de grands yeux. Il venait d'être prit par surprise, planté au couteau par le dos. Il n'arrivait plus à bouger, faire un pas en avant, ni même totalement se retourner pour s'offrir comme proie à la jeune femme. En fait, il restait tout simplement silencieux avec le dos tournait. La seule chose qu'il fit, c'est serrant les dents, coudre sa bouche et baisser la tête. Qu'est-ce qu'il pouvait bien lui répondre ? Benjamin ne savait pas mentir ni inventer d'histoires. Alors c'était pas la peine de faire tout un discours sur le pourquoi du comment. Il finit par tourner la tête pour n'offrir que sa nuque, lâchant un petit : « Désolé. » avant de se remettre à marcher en direction du banc. Libre à Poppy de le suivre ou de partir de son côté en le laissant comme un idiot tout seul, dans sa propre honte. De son côté il alla s'asseoir toujours en silence, et posant ses coudes sur ses genoux pour engouffrer son visage dans ses mains. La question résonnait encore dans sa tête : Pourquoi ce silence ? Benjamin attrapa son bras et commença à le gratter nerveusement à travers son manteau. Il regardait ailleurs que vers Poppy qui était en face de lui, il préférait plutôt voir les arbres au loin que son regard.
- Je n'ai jamais était très doué avec les femmes. » Il marqua un temps de pause, soupirant. « Je ne savais pas comment m'y prendre. J'ai vu votre numéro sur la table, je l'ai pris, puis je me suis retrouvée comme un idiot face à lui, sans avoir le courage d’appeler. » avoua t-il enfin.
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| | | Invité | | | | Invité | Sujet: Re: ▬ « the drowning » with poppy. Jeu 13 Juin 2013 - 15:05 | |
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the drowning. Pour tout avouer, Benjamin avait été surpris de voir le numéro donné comme ça. C'était plutôt original, caché là parmi les nombreux dessins sur la nappe en papier, mais assez mis en valeur pour le remarquer. Brune s'était levée de la chaise et ne lui avait rien dit, partant en le saluant gentiment. Il était donc resté ébêté face à ces chiffres écrits. Peut-être même que sur le coup de l'émotion il s'était trompé de numéro, en avait échangé un avec un autre. Et c'était l'une de ses nombreuses frayeurs face à son portable, quand il était sur le point d'appeler, mais qu'il abandonnait à la fin. « Je suis intriguée de savoir qu’elle aurait été votre réaction s’il y avait eu des sous-entendus [...] Parce que mine de rien, les femmes qui laissent leur numéro… Ce n’est pas pour rien. » Benjamin manqua de s'étouffer en avalant sa salive. Elle n'avait pas osé lui dire ça, s'avancant un peu plus vers lui comme si ce qu'elle venait de dire était normal. Peut-être, mais pour Ben qui lui est si pur et si sage, c'était un peu surprenant. Ou alors voulait-elle en venir à autre chose ? Et là il aurait pu se trouver comme un idiot à déserrer le col de sa chemise. Oui, après tout peut-être qu'il s'emportait tout seul pour rien, et qu'elle voulait juste dire que si elle avait laissé son numéro de téléphone, c'était juste pour qu'il la rappelle et lui parle. Mais lui, il n'est pas très doué pour ça. Il n'aime pas appeller, c'est comme ça. Répondre aux appels, d'accord. Mais appeller. Non. C'est un sacré timide quand il veut. « Enfin ce n’était pas mon intention. » Intention de ? .. et voilà il était de nouveau brouillé. « En toute honnêteté, j’avais été agréablement surprise l’autre soir : quelqu’un qui partage cette passion du dessin, qui n’avait pas l’air d’être un lourd, ni même un pervers. » Benjamin redressa un peu sa tête, se disant intérieurement que c'était un peu mettre tout les hommes dans le même sac. « J’espérais ne pas vous perdre de vue. » C'était presque mignon à entendre, et à présent Benjamin se sentait gêné de n'avoir rien fait durant presque quatre mois. Elle avait dut être vraiment déçue par lui, par ce long silence. Alors il comprenait bien qu'elle est put réagir aussi froidement en le revoyant. Alors que lui était gêné car il avait vite comprit ce qui se passait. Intérieurement, il pensait qu'elle finirait par l'oublier, qu'elle passerait un peu à autre chose. Mais non, il avait été idiot de penser ça. Les filles n'aiment pas quand on oublie, c'est vrai. Se redressant un peu sur le banc et se décidant à finalement regarder Poppy dans les yeux, il resta un instant hésitant, gêné par ce qu'il allait dire, puis finalement il se lanca en baissant un peu les yeux :
- Non, je ne suis pas lourd et pervers. dit-il en riant nerveusement. Pour tout vous dire, j'ésperais vite vous revoir après cette soirée. Mais j'avais peur de passer pour quelqu'un qui vous collerait et essayerait de vous draguer ..
Parce que c'était déjà arrivé de nombreuses fois. Soit il ne rappellait pas et il se faisait séverement engueuler. Soit il rappellait et il se faisait séverement engueuler quand il rejetait le baiser après le restaurant. En fait ça finissait toujours comme ça, et du coup il ne savait pas vraiment comment s'y prendre. Surtout avec le numéro écrit sur une nappe. « Je l'ai gardé précieusement dans mon téléphone, au cas où il me viendrait un jour le courage d'appeller. Mais il n'est jamais venu. » Il baissa de nouveau la tête, se grattant l'arrière de la nuque. Peut-être avait était-ce une bonne chose qu'ils se reparlent ici, maintenant, face à face et non derrière le micro d'un portable à prévoir un rendez-vous qui serait ambigüe tout le long. Merci seigneur de les avoir fait se retrouver ?
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| | | Invité | Sujet: Re: ▬ « the drowning » with poppy. Ven 14 Juin 2013 - 20:42 | |
| Tu ne sais pas comment t’excuser, alors tu optes pour la sensation d’attendre que ça se tasse, que vous changiez de conversation. Tu doutes sincèrement qu’il n’ait rien à te raconter en quatre mois, sauf s’il est resté enfermé tout se temps sans voir qui que ce soit. Ou alors il est nettement plus ennuyeux que dans tes souvenirs. Tu te mords la lèvre inférieure en l’imaginant avoir une vie d’ermite. « Non je ne suis pas lourd et pervers. Pour tout vous dire, j’ésperais vite vous revoir après cette soirée. Mais j’avais peur de passer pour quelqu’un qui vous collerait et essayerait de vous draguer .. » T’as ce sourire confiant : t’es franchement soulagée qu’il ne soit rien de tout ça. Non pas que tu en avais ta claque de ce stéréotype de personne, mais voilà quoi. Dans le cas contraire, tu serais partie immédiatement pour faire changer ton numéro. Enfin, c’est ce qu’il dit maintenant et bien que sa façon d’agir corresponde à ses dires, il peut toujours être acteur ou un bon menteur. Et voilà, ton côté qui extrapole beaucoup fait son grand retour… « Je l’ai gardé précieusement dans mon téléphone, au cas où il me viendrait un jour le courage d’appeller. Mais il n’est jamais venu. » Tu clignes des yeux. En effet, votre conversation prendrait presque une tournure mignonne. Touchée par sa confession, parce qu’il n’a pas juste gardé ton numéro dans un coin de chez lui. Précieusement. Tu manques de le répéter en murmurant, mais tu te retiens. Bon d’accord, il ne t’a jamais appelée, mais ce n’est pas un détail que tu mets de côté pour autant. Au moins, ça lui sauve encore plus son cas. « On dirait presque que vous parlez d’un trésor. Vous vous en rendez compte ? Et… » Tu enfin tournes la tête dans sa direction. « C’est ce que vous dites toujours aux femmes au final ? » Oui, tu te permets désormais de le taquiner un peu. Tu croises les jambes et installes ton carton avec tes croquis dessus. Ce n’est peut-être pas du « travail » à proprement parlé, mais il serait temps que tu t’y remettes avant que ta mémoire ne se mette à jouer des tours. « Enfin, on aura, et on aurait, quand même fini par se retrouver. De toute façon, Bowen, ce n’est pas spécialement grand comme ville. » Tu ne lui as pas adressé un regard, trop concentrée sur tes croquis : décidemment, il faut croire que c’est le bordel dans ta petite tête. Et puis, tu t’arrêtes soudainement. « Qu’est-ce que vous êtes venus faire éloigné de la ville ? » Et tu tournes de nouveau la tête. Avec la feuille qui est passée sous tes yeux toute à l’heure, qu’il a tout juste rattrapée et dont tu n'as rien pu voir de plus, il ne semble pas être du genre à faire une sortie dans le coin pour le plaisir des activités nautiques ou forestières. |
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