I wanna share your horizon ! (Feat Cathleen)

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I wanna share your horizon ! feat Cathleen

Mon sac sur le dos, un sourire radieux sur les lèvres, c'était ainsi que je marchais à travers la foule de gens de l'aéroport. Australie, je suis enfin à toi. J'avais encore du mal à réaliser que j'étais bel et bien à Bowen, il faut dire que j'avais passé tellement de temps pour réunir l'argent que cela me semblait encore faux. Pourtant, j'étais bien ici, dans l'aéroport qui affichait « Bowen » en grosses lettres. Cathleen était au courant de ma venue seulement depuis la vieille, par choix. Je ne voulais pas lui prévenir longtemps à l'avance que j'arrivais, il y a toujours des problèmes de dernières minutes etc.. et puis, je préfère faire durer le suspens !

Avant d'embarquer dans l'avion, je n'avais pas eut de nouvelles de Cathleen, elle n'avait sûrement pas eut le temps de répondre à ma lettre. Dans la mienne, j'avais indiqué l'heure de mon arrivé et à présent, je croisais les doigts pour qu'elle l'ai reçu en temps et en lieu. Finalement, l'avion se posa une demi-heure plus tôt que l'heure à laquelle j'avais pensé. J'avais donc directement courut vers la boutique de restauration pour acheter un sandwich et une canette car j'étais affamé. Mon repas ne dura que quelques minutes tellement j'en avais besoin. Je m'étais ensuite posé sur un banc, la tête entre les mains.

J'avais.. d'une quelconque manière peur. Je ne l'avais pas vu depuis 3 mois, et c'était trop. Avant son déménagement, c'était seulement elle et moi à chaque minutes de notre vie. Ses trois longs derniers mois, c'était devenu elle sans moi.. Au fond, je ne savais pas si elle avait recommencé une nouvelle vie ici, profité d'un changement de terre pour refonder quelque chose et se remettre à zéro.. Il y avait bien sûr nos lettres, mais par l'écrit c'était plus facile de faire passer un mensonge que par la voix. De mon côté, ces derniers mois n'avaient été que du boulot acharné pour réunir l'argent et, le reste du temps, de la légère déprime quand je me retrouvais seul la nuit.

Je n'avais jamais mit les pieds à Bowen, mais je m'étais un peu documenté sur la ville, par internet. Si Cathleen voudra encore de moi, je compte sur Bowen pour m’accueillir et me permettre d'y établir ma vie, aux côtés de celle que j'aime.

J'attendais alors sur un banc, frappant frénétiquement le sol du talon. Par stress ? Je n'en sais rien, c'est juste que.. les minutes précédent l'arrivée de Cathleen semblait atrocement longues et interminables et au fond de moi, j'essayais d'imaginer nos "retrouvaille" bien que ce n'était pas quelque chose de vraiment imaginable..

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Quand j'ai tenu au creux de mes mains la lettre m'indiquant qu'il est sur le point d'arriver, je ne sais plus quoi dire, plus où donner de la tête. Je sais que trois mois, ça peut sembler peu, je sais que les gens peuvent réellement penser que c'est une durée bien trop courte pour que les choses se mettent d'un seul coup à changer. Mais je ne trouve pas que cela est vrai. Et je sais que trois mois, quand les choses se bousculent, tout peut arriver. Et je sais aussi que tout peut être changé, à cause de tout ça. Et c'est précisément ce qui m'effraie. Comme notamment ce qui a pu se passer avec Sebastian, je ne sais même pas si je pourrais en parler avec Daniel ou pas. C'était il y a un mois mais.. Mais je regrette tellement. L'alcool, l'ambiance, le manque.. Je ne sais pas, je sais que j'ai fauté hein, je n'irais jamais le nier parce que je me sens mal. Mais je refuse de gacher nos retrouvailles. Je crois que c'est pour ça aussi que je n'ai pas eu la force de répondre à sa lettre. Non pas que je ne sois pas heureuse à l'idée qu'il revienne hein, ce n'est pas comme ça que ça marche,e n plus de ça. Disons juste que j'ai peur qu'il regretet le déplacement. Bien que je sache que lui mentir ne plaiderait pas ma cause non plus..Trois mois loin de la personne qu'on aime, c'est loin. Et on se met à manquer de contact, de câlin, de baiser.. Je sais que rien de tout ça ne m'excuse mais j'ai tellement peur, et tellement mal aussi. Ca me dégoûte, c'est tout ce que j'ai à dire.

Savoir que je suis sur la route pour le retrouver me fait flipper. Je me trouve minable et en même temps, j'ai hâte de me blottir dans ses bras, je suis même déjà persuadée que je ne pourrais pas m'empêcher une seule seconde de pleurer, quand mon regard se posera sur lui. Est-ce qu'il a changé ? Est-ce qu'il est devenu différent ? Si ça se trouve, il a abusé de la glace au chocolat ? Je sais que c'est stupide mais bordel, j'ai tellement peur de le voir trop différent, peut êter qu'il est devenu quelqu'un de détestable ? Tellement d'idée en tête.. Si ça se trouve, en plus de ça, c'est moi qui suis devenue différente, insupportable.. ? Je ne sais pas. Pour le coup, je ne savais même pas comment m'habiller. Perdue, un peu gauche. Avec la seule envie de lui plaire en tête. Dans le fond, en trois mois, si ça se trouve, je ne lui plais plus, peut être qu'il s'est fait une fausse idée, un faux souvenir ? J'ai perdu du poids, genre.. Un bon petit nombre, est-ce qu'il va s'en rendre compte ? Et le fait que je me suis teint les cheveux pour revenir à ma couleur naturelle.. Je ne sais pas, je suis un peu perdue et en plus de ça bah.. Bah je l'aime tellement que s'il me rejette, je ne pourrais jamais m'en remettre quoi, j'en suis sûre. Je ne porte rien de particulier, même si je n'ai pas pu me résoudre à ne pas enfiler une jolie robe pour l'accueillir. Rien de très chic, non plus, mais quelque chose de délicat, de mignon quoi. Je veux lui plaire, lui montrer que je suis jolie et que bah.. Je suis contente qu'il vienne. Après tout, s'il a passé trois mois à économiser, c'est bien pour moi non ? Alors.. Comment pourrais-je penser qu'il ne veut pas de moi hein ?

Je finis par arriver, je le repère, assis sur un banc, le rouge me monte aussitôt aux joues, alors que je m'avance, de plus en plus, mon pas se fait un peu plus rapide. Mon cœur s'accélère. Une fois que je suis à sa hauteur, j'ai la tête baissé, je ne sais pas quoi lui dire, bien qu'un salut pourrait être de rigueur mais je me tâte, est-ce que ça pourrait faire trop classique, trop bidon ? « Je t'aime ». Cela s'échappe de mes lèvres. Le seul bruit que l'on entend, c'est celui d'un groupe d'enfant un peu plus loin mais au final, mes mots sont clairs et distincts. Et dans le fond, c'est tout ce que j'ai besoin de lui dire.

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I wanna share your horizon ! feat Cathleen

Aéroport de Bowen.. J'ai encore énormément de mal à y croire... A force de regarder encore et encore les grosses lettres indiquant le nom de la ville qui montre, en même temps, la sortie, je ne suis qu'obligé de réaliser que j'y suis, je n'ai pas fuis, j'ai osé venir ici rejoindre Cathleen. Il faut avouer que plusieurs fois, j'ai faillit baisser les bras, je ne pensais pas être prêt à tout quitter pour venir m'installer en Australie, surtout que je ne sais pas encore réellement si Cathleen veut de moi, si elle n'a pas changé, si elle est encore la Cathleen pour qui je suis tombé fou amoureux, celle pour qui mon cœur battait à New-York. Après tout, elle n'a pas répondu à ma lettre, il est possible que sa vie soit entièrement différente ici et qu'elle m’ait enlevé du tableau. Enfin.. on verra bien ce que l'avenir me réserve.. L'attente me rend fou, le bruit des aiguilles de ma montre, laquelle, en passant, j'ai regardé un millier de fois en 10 minutes. Plus le temps défile et plus mon cœur se ressert, j'ai comme un point qui me compresse. Quand je suis monté dans l'avion, je pensais que tout allait être facile, qu'une fois à l'aéroport on se sauterais dans les bras, et que notre vie à deux reprendrait là où elle s'était arrêté trois mois plutôt à New-York. Seulement, une fois sur ce banc, à Bowen, et à quelques minutes de la revoir, je commence à me remettre en question. La femme de ma vie as-t-elle changé ? Est-elle entièrement différente ? Son père lui aurait-il remonter la tête contre moi ? Ou encore.. avec le recul, peut-être qu'elle a pris le temps de réfléchir sur moi en général et qu'en fin de compte, je ne suis pas l'homme avec qui elle veut vieillir. Une seule chose est sûre, je n'abandonnerais pas si facilement, je sais que de mon côté, je suis fou d'elle.

Une voix me ramène à la réalité, j'étais tellement occupé à réfléchir en fixant le sol que je ne l'ai même pas vu arriver. En relevant le regard vers elle, je ne peut défaire le sourire qui s'empare de mes lèvres. «Tu es.. toujours aussi magnifique.». En trois mois, elle n'a pas changé, du moins physiquement. C'est toujours la Cathleen de New-York et cela me convient entièrement. Je me risque alors de la prendre dans mes bras et de lui déposer un baiser sur les lèvres, puis de lui murmurer «Je t'aime, tu m'as tellement manqué Cathleen..» à l'oreille. La situation reste assez.. étrange. Je sens un léger mal aise qui n'était pas présent à New-York. Ce qui est compréhensible puisque nous n'avons jamais été séparé plus d'une journée lorsque l'on vivait encore proche l'un de l'autre. Malgré la présence assez nombreuses des gens dans l'aéroport, j'ai l'impression d'être seul, seul face à Cathleen, comme un rêve de trois mois qui se réalise à l'instant même, en moins de temps qu'imaginé. Je la relâche ensuite, pour éviter de l'étouffer à peine arrivé avant de me passer la main dans les cheveux, chose que je fais à chaque fois que je suis gêné, par rapport à une situation. Une vieille habitude qu'on me fait souvent remarquer mais que je m'entête à perpétuer à chaque situation me mettant mal à l'aise. Les vieilles habitudes, même les plus futiles, ont la vie dure.. En me replongeant dans son regard, je revois la Cathleen pour qui j'ai craqué, et j'arrive à sentir qu'elle n'a pas changé, et je prie pour que ce sentiment aille dans les deux sens.. Durant ces trois longs mois, j'ai eut énormément peur de changer, de devenir trop nerveux, ou au contraire trop calme, enfin.. je ne sais pas comment l'expliquer, j'ai juste eut peur de devenir quelqu'un d'autre, quelqu'un que je n'aimerais pas être et que Cathleen n'aimerait sûrement pas non plus. Malgré toutes les bonnes volontés, chaque homme a un côté faible susceptible de ressortir dans les pires moments, comme ce fut le cas pour moi loin de ma moitié. Par chance, bien que je travaille dans l'alcool, je n'avais pas chuté là dedans. C'est une chose qui m'avait trotté dans la tête longtemps, j'avais énormément peur qu'à force de côtoyer de l'alcool, je finisse par en abuser. Trois mois, c'est peut-être court mais lorsqu'on les passe à travailler sans relâche pour acheter quelque chose au plus vite, le moral prend un coup. Je ne prenais quasiment plus de temps pour juste profiter. Chaque fois que je relâchais le travail et que je me sentais heureux, j'avais l'impression de trahir Cathleen alors que ce n'était pas le cas du tout.. Comme quoi, par amour je deviens.. abruti, c'est le mot. Tant que cela me convient. D'après moi, je n'ai donc, au final, pas constaté d'énorme changement dans ma vie, alors.. je suis, logiquement, encore l'homme pour qui Cathleen a ouvert son cœur à New-York..

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Je suis toute excitée, tout en étant un peu flippée aussi. Je n'ai pas envie qu'il me trouve nulle, je ne sais pas si j'ai changé, je suis incapable de dire si physiquement, je suis vraiment différente, et mentalement.. J'avoue que de ce côté là, je n'en ai pas la moindre idée quoi. C'est un truc de fou, et sérieusement, ça me bouffe un peu trop. Je suis fatiguée, éreintée aussi. Et toute cette histoire me tombe sur les nerfs, oui, c'est aussi simple que ça. Je suis stressée parce que l'homme de ma vie arrive doucement et que je n'ai pas envie qu'il doute, d'une quelconque façon, ou ce genre de chose. Je veux qu'il comprenne que je l'aime, qu'il est celui qui compte le plus pour moi, et ce genre de chose quoi. Bon, allez, l'idéal, ça serait sans doute que j'arrête de trop me prendre la tête, le mieux oui, c'est qu'il faut que je me reprenne, d'une certaine manière, de toute évidence. Plus le temps défile, passe et m'amène à me rapprocher de l'heure du rendez-vous, moins je sais comment les choses vont se passer. Et je flippe en fait, ça me gonfle. J'ai hâte de le retrouver, c''est aussi simple que ça quoi. Je veux passer du temps avec lui, je veux l'embrasser, encore et encore. Je veux que l'on se rapproche, de toute évidence. Bordel, je l'aime.

Quand j'arrive à sa hauteur et que je lui dis que je l'aime, j'ai l'impression que je vais faire une attaque, tant mon cœur bat vite. Je suis un peu déroutée pour toutes les émotions qui me tombent d'un seul coup dessus. Ca me fait du bien, de le voir, de pouvoir le toucher. Bien sûr que je n'ai pas arrêté de penser à lui bordel. Je l'aime tellement, et il est tellement beau. Quand il dit que je suis toujours aussi magnifique, le rouge me monte aux joues, je baisse un peu les yeux. Je me retrouve toute gênée alors qu'il a toujours eu pour habitude de me dire qu'il me trouve jolie. Mais là et bien.. Ca me rend folle quoi. Je suis tellement heureuse de pouvoir le retrouver, le voir là, en face de moi, n'avoir qu'à tendre la main pour pouvoir le toucher. « Je.. Tu es magnifique, tellement beau tu sais ? Tu n'as absolument pas changé ». Je ris, mais d'un coup, je passe aux larmes. Pas des larmes de peine bien sûr, mais bel et bien des larmes de joies, tant je suis heureuse de le retrouver, de pouvoir l'avoir rien que pour moi. Je l'aime tellement que rien, ni personne ne pourra tenter de briser l'amour que je ressens pour lui. Il est la plus belle chose qui soit arrivée dans ma vie. Et rien ni personne pourra briser ça. C'est aussi simple que ça. Là, au creux de ses bras, je revois défiler tous les moments géniaux que l'on a passé ensemble, je réalise que l'on va passé un bon moment ensemble et tout ça. Bordel, je l'aime tellement, et je réalise que trois mois, c'est quand même vachement long. Là, je m'en rends vraiment compte. Et je ne peux pas nier que ça me fait du bien. Ca me fait vraiment du bien. J'essuie vite les stupides larmes qui ont pu couler sur mon visage. Oui voilà, c'est stupide de pleurer pendant un moment aussi important que ça. Je l'aime et j'estime que c'est bel et bien la seule chose qui compte ! « Tu m'as tellement manqué aussi toi ! Bordel, le temps ne passait pas.. Je suis si heureuse ». Voilà qu'un sourire se dessine sur mes lèvres alors que je refuse parfaitement de quitter ses bras alors que oui, je m'imagine qu'il pourrait partir, si je le lâche, du coup, je refuse de le perdre, je sais qeu c'est con. Il est hors de question pour moi de le laisser partir une nouvelle fois.

J'ai envie de tout lui montrer, de lui faire visiter tous les coins, de le pousser à venir chez moi et puis, lui faire visiter mon foyer. Je sais que ici, nous allons prendre un bon départ. J'ai quitté mon père, donc forcément, ça va tout changer non ? Oui, je pense que ça va vraiment tout changer, à mon avis, en tout cas. « J'ai trop hâte de passer tout mon temps avec toi ! Tu as fait bon voyage ? Tu veux venir avec moi ? Je.. J'ai envie de tout te montrer. ». Je suis super excitée. J'ai envie de passer le reste de ma journée avec lui. Bon, okay, je suis aussi censée finir mon chapitre de roman mais c'est Daniel ! Le reste m'importe peu, aujourd'hui. Je lui attrape la main, l'invitant à me suivre, du coup ; « Je n'habite pas loin du tout ! Tu viens ? On pourra, boire un coup, manger un bout je sais pas.. Tu as faim ? Je pourrais te proposer d'aller quelque part mais.. Mais aujourd'hui, je ne veux te partager avec personne.. ». Bah quoi ?

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I wanna share your horizon ! feat Cathleen

Rien que les premiers mots prononcés par Cathleen me suffisent à estomper tout les doutes qui trônent dans la tête. Ce n'est qu'un "Je t'aime" pour certains, pour moi cela signifie tout. Provenant de ses lèvres, je ne peux qu'être heureux à cette écoute. Je dois avoir l'air nié à cet instant, un sourire impossible à enlever de mon visage, le regard remplit de joie, sûrement perdu car j'ai encore du mal à réaliser. Suite à mon compliment, je ne peux que laisser échapper un léger rire nerveux à la réaction de Cathleen, elle rougit puis baisse les yeux. Elle est censé avoir l'habitude pourtant, mais trois mois suffisent à nous faire oublier les habitudes les plus banales que l'on avait. Ce n'est d'un côté pas plus mal, j’apprends à admirer une nouvelle fois Cathleen, redécouvrir chaque millimètre de son visage. Il me suffit de la regarder de haut en bas pour être combler. Elle me retourne le compliment et laisse verser quelques larmes, de joie heureusement. Mon dieu, même en pleurant, elle reste la chose la plus magnifique que je n'ai jamais vu. Ah, mon sourire ne devient que plus abruti, grand et encré sur mes lèvres. J'ai perdu l'habitude d'être heureux, en trois mois. C'est un sentiment que je redécouvre là, face à Cathleen, et c'est un sentiment que j'adore par dessus tout. Elle est bien la seule à pouvoir me rendre ainsi, à pouvoir me décrocher un tel sourire, un tel regard.

Lorsque je la relâche, je sens à quel point c'est difficile. J'aimerais pouvoir la serrer dans mes bras jusqu'à la fin de ma vie. Le contact de ses mains, son souffle, le battement de son cœur, tout cela m'avait manqué comme ce n'est pas permis et je me sens renaitre en les redécouvrant. « Le voyage était affreusement long, mais il en vaut la peine. J'ai tout mon temps à t'accorder Cathleen. On va les rattraper ces trois mois, je te le promet.. ». Sans avoir le temps de réagir, elle m'attrape la main et commence à me tirer vers elle. Je rigole au vu de la situation. « Bien sûr que je viens, j'te laisse choisir, je te rappelle que je ne connais rien à Bowen ! Moi aussi, je ne veux pas te partager, pas aujourd'hui en tout cas ! ». Mon sac sur le dos, je me laisse entrainer hors de l'aéroport. Cette fois, c'est plus que certains et je m'en rend enfin compte, j'y suis. Je marche en Australie, dans Bowen même. New-York ? C'est du passé, je ne suis plus un New-Yorkais, je suis maintenant un Australien. Et de voir que j'y suis au côté de Cathleen rend l'Australie comme d'un paradis, un paradis sur terre et je m'y trouve en compagnie d'un ange. Dans les dernières lettres de Cathleen, elle m'a tenu au courant de sa relation avec son père, il n'a plus autant de contrôle sur elle et c'est simplement parfait. On peut enfin prendre nos décisions, vivre notre vie comme on l'entend et personne ne pourra décider pour nous comme cela s'est produit à New-York il y a maintenant quatre-vingt-dix jours, approximativement deux mille cent soixante heures. En chiffre, cela parait faible, ce n'est que deux mille heures dans une vie, mais dans la réalité, cela dépasse l'imagination. Ces heures ont été les pires de ma vie, les plus longues, les plus tristes, celle qui m'ont rendu le plus fou que je ne l'ai jamais été. Il faut que je réalise une bonne fois pour toute que New-York, c'est terminé. Cette histoire est derrière nous un point c'est tout. A présent, c'est Cathleen et Daniel à Bowen, sans obstacle. Juste l'avenir, se projeter en avant. Honnêtement, je ne sais pas ce que je vais devenir ici, qui je vais être, mais je sais une chose : Je veux vieillir avec Cathleen, me marier avec elle, avoir des enfants. Ce n'est pas une chose dont on a énormément discuté mais j'y pense chaque jour car depuis notre rencontre, je ne m'imagine pas avec quelqu'un d'autre. Elle est rentré dans ma vie en une seconde, elle n'en sortira jamais. C'est fascinant, comme certaines personnes peuvent se glisser dans votre vie sans que vous n'y fassiez vraiment attention, et qu'elles prennent une importance qui dépasse votre imagination pour finalement s'intégrer à vous, devenir une partie de vous même. Et à ce moment là, vous aurez beau vouloir faire tout ce que vous voulez pour les détacher de vous, c'est impossible. Elles font partie de vous, de votre âme, et cela jusqu'à votre mort, et encore plus. Pour moi, ce n'était pas arrivé beaucoup de fois, même rien qu'une fois, et c'était Cathleen.

A l'instant présent, on marche tout les deux dans Bowen, et je ne sais pas encore vers où on se dirige, je compte sur elle pour me faire découvrir cette ville de A à Z pour m'identifier à cette ville. Je suis encore dans un p'tit nuage.. D'ici quelques jours, il faudra voir la réalité en face et commence à régler les choses de ma vie "d'adulte", comme l'appartement, le boulot etc.. mais passons, je ne veux pas penser à ça pour le moment, je veux juste profiter de la personne qui m'est la plus chère dans ce monde.

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J'imagine oui, que le voyage était long, on ne peut pas dire que Bowen et New York soient vraiment à côté. Le voyage en vaut la peine ? Le fait qu'il dise ça me touche au plus profond de mon âme. Après tout, il a fait tout ce chemin dans le seul et unique but de venir me retrouver. Et je trouve que c'est la plus belle preuve d'amour qu'une personne puisse porter à quelqu'un. D'une certaine manière, j'imagine que c'est un sacrifice que j'aurais dû faire moi. Mais je ne sais même pas pourquoi quand, j'ai eu l'occasion de prendre un appartement je n'ai pas plutôt pris mon courage à deux mains pour prendre l'avions et le rejoindre. Je crois que je serais toujours incapable de le savoir. Peut être le fait qu'il ait dit qu'il viendrait ? Au final, il fait un sacrifice tellement grand en venant me rejoindre que je ne sais même pas quoi dire à propos de ça. D'une certaine manière. J'ai peur et je ne pourrais jamais négliger cette pensée. Mais oui, nous allons rattraper les trois mois qui ont pu se passer, ces trois mois où j'ai réalisé que la distance était en train de bouffer. Trois mois où un soir, j'ai fait l'erreur de le tromper et je pense que je n'aurais jamais la force de le lui dire. Ou en tout cas, j'en doute, j'ai peur. Je ne sais même pas sur quel pied danser quoi. Je pense que je dois attendre mais l'attente va me ronger.. Si je lui dis, ne voudra-t-il pas prendre l'avion et repartir ? J'ai peur au final, mais je ne sais pas comment évoquer ça. Je veux attendre mais je ne sais même pas si je le pourrais. Mon bonheur de le voir à nouveau à mes côtés devrait me permettre de tenir le coup je pense, du moins, pour aujourd'hui.. « J'espère bien ! Trois mois sans toi, tu ne peux même pas imaginer à quel point c'est long. Alors oui, on a tout un tas de choses à faire, des sorties de couple et tout ça. Ou même lézarder chez moi ou au soleil. Tout ce que tu voudras, tant que c'est ensemble ! ». Je souris, et c'est là que je le tire pour que l'on s'en aille.

Il ne connaît rien à ici et justement, je m'engage à tout lui faire visiter. Mais certainement pas aujourd'hui alors que je veux qu'il soit à moi seul, je refuse de le partager, même avec le soleil, c'est pour dire à quel point je le veux pour moi et pour moi seulement quoi. Et puis, je suppose que c'est normal. Lorsque l'on n'as pas l'occasion de passer du temps avec quelqu'un, on veut rattraper le temps perdu non ? Et c'est bien et bien ce que je compte faire là, tout de csuite. Alors hors de question pour moi de perdre un seul instant, une seule seconde. Je compte bien passer toute cette journée avec lui. Et seulement lui dans mon entourage. « On va aller chez moi alors ! Comme ça, tu vas voir où j'habite ! Et puis bah.. On va pouvoir flemmarder, tu vas pouvoir tout me dire sur les trois mois, tout ce que tu ne pouvais pas me dire par écrit ou je ne sais pas quoi ! ». Je veux tout savoir, mais je ne veux pas avoir à lui parler de.. De Sebastian. Bordel, au final, cacher cette histoire va être tellement compliquée, surtout lorsque l'on prend en compte le fait que je ne veux pas mentir à l'homme de ma vie. Oui, parce que quoi qu'il ait pu se passer, je sais qu'il restera l'homme de ma vie. « En plus, avec mon emploi, je serais tout le temps à la maison, alors on va pouvoir passer plein de temps ensemble ! ». J'ai de bon revenus, grâce à mes bouquins, à quelques nouvelles que j'écris parfois. Alors il peut rester autant de temps qu'il veut. Mais je le connais, il ne va pas rester à flemmarder sur mon canapé. Mais je veux tellement le garder avec moi pour toujours, que j'ai dans l'idée de lui proposer de venir vivre avec moi. Je ne vois pas en quoi ça pourrait être une mauvaise idée ! Mais une chose à la fois, je ne veux pas non plus le brusquer ou je ne sais pas quoi.

Nous finissons par arriver en bas de mon immeuble, je lui souris, sa main est toujours glissée dans la mienne. On entre, on monte dans l'ascenceur. « Tu vas voir mon chez moi. Bon, on ne se moque pas hein, il y a des photos de toi partout. Je crois que y en a une dans le frigo mais c'est une longue histoire ! ». Bon, peut être pas si longue que ça. En faite, et bien.. Quand je suis arrivée ici, je voulais que son visage soit sur chaque recoin ou presque. Je sais que c'est stupide mais.. Bah voilà. Je rougis doucement, il va me prendre pour une folle en faite. « Tu me manquais trop ! ». Je me mets à rire bêtement, et on finit par arriver à mon étage, nous marchons donc et nous arrivons finalement à mon appartement.. Un petit appartement deux pièces (sans compter la salle de bain), pas encore très aménagé et qui semble douillé, chaleureux aussi. Et tout ça. Un coin bien, cela va de soit. Quelque part où on peut vivre à deux ahah..

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