Le meilleur moyen de réaliser l’impossible est de croire que c’est possible. (Ron)

Les cheveux dégoulinant d’eau, Pétronille rentre dans le magasin de vinyles de Cameron, qu’elle foudroie du regard, tout en disant : « Bon, Ron, faut qu’on cause : ta boutique est trop loin de celle de Charlie. Quand il pleut à verse, ça craint pour aller de l’une à l’autre ! ». Ni bonjour, ni rien. C’est sans doute cela qui choque les quelques férus de musiques présents. Mais Pétro s’en moque. Qu’ils la pensent malpolie. Qu’ils s’imaginent qu’elle est réellement en rogne contre Cameron. Car c’est faux, pour l’un comme pour l’autre. La petite lueur malicieuse brillant dans ses yeux bleus montre bien qu’elle plaisante. Et elle sait que Ron la connaît suffisamment pour l’avoir remarqué.

Elle s’approche du comptoir, un sourire aux lèvres, pour finalement déposer ses achats effectués chez Charlie : deux cafés (le 2nd est bien entendu pour Cameron), et quelques gâteaux. Et oui, il est tout juste 9h, Pétro est réveillée depuis 3h maintenant, aussi a-t-elle super faim (elle n’a rien mangé à son réveil.). Et elle se doute que Cameron doit toujours avec un petit creux pour un gâteau, et n’est pas prêt à refuser un café. Laissant glisser sa sacoche contenant son portable le long de son épaule pour la poser délicatement à ses pieds, elle attrape son café pour en boire quelques gorgées, avant de déclarer : « Et dire que quand je me suis levée ce matin il faisait un soleil radieux, voir la pluie qu’on a maintenant, ça... Me déprimerait presque ! » Jasper lui avait pourtant dit que la météo avait annoncé de la pluie, mais Pétro s’était mis en tête que les prévisions étaient fausses. Aussi n’avait-elle pas pris de parapluie en partant... « Jasp’ va me tuer si je reviens avec un rhume ! », dit-elle avec un sourire amusée : sa meilleure amie pouvait parfois se montrer mère poule, enfin, lorsqu’elle ne vannait pas Pétrotrude par rapport à sa maladie !