Petit nuage passant (Enzo)

Aujourd'hui était une journée spéciale, une journée réservée à rien. Non, ce n'est pas une erreur dans le planning, c'est simplement qu'avec les cours qui commençait bientôt et les multiples rencontres féminines qu'il avait fait, un petit changement ne lui ferait aucun mal. Au contraire, il pourrait se détendre, sans se soucier de devoir impressionner une jolie fille avec ses belles paroles ou se montrer galant. Ce matin, il s'était décidé d'aller au parc, son endroit préféré lorsqu'il était gosse. Une fois sa Chevrelot Camaro 1981 dans le stationnement et qu'il s'était assuré que son bébé favori allait bien, il s'était dirigé vers un banc et en avait pris possession, prenant bien soin de prendre le plus de place possible. En ce moment, une fille hyper canon ne pourrait le déconcentrer. Non pas qu'il était antisocial, mais c'était un jour spécial et il se devait de respecter ses engagements à la ligne. Il se reposerait, paresserait et ne penserait à rien de toute la journée. Le décor était tout simplement magnifique. Le gazon verdoyant sur chaque côté des chemins de terres, menant aux jeux où plusieurs enfants aux sourires enjoués jouaient, les balançoires allant en-avant et en-arrière. On entendait les rires des plus vieux, les pleurs des plus jeunes et les discussions des plus matures. Le ciel était dégagé, il n'y avait qu'un malheureux nuage blanc comme la neige et celui-ci semblait devenir de plus en plus petit au fur et à mesure qu'il traversait Bowen. L'odeur des champs et de la forêt régnait ici. Tout était si parfait. Rien ne pouvait gâcher le moment. Sebastian avait fermé les yeux pour absorber toutes ses informations qui semblaient si importantes. Lorsqu'il les ouvrit, il vit un jeune homme marcher sur le chemin, ne le regardant pas. Mais Seb l'avait vu et il se leva précipitamment, faisant de grands pas pour le rattraper. « Hey, toi ! Ouais, celui qui est mon portrait craché ! » Il parle d’une voix forte, espérant attirer son attention, sans pour autant crier. Seb s’arrêta lorsque son sosie semblait avoir entendu et ralentissait progressivement.