up in the air. /libre.

Elle lève les yeux vers les arbres, et elle a la désagréable impression d'être observée de... partout, comme si des milliers d'yeux sortaient des branchages pour venir l'épier. Malgré-tout, Pandore continue, bien déterminée à ne pas se laisser impression par les visiteurs invisibles. Enfin, ça, c'était avant qu'une de ces bestioles ne lui saute soudainement sur le dos. Poussant un léger cri, la parisienne commence alors à ... courir. Utile, je dirai. Donc si vous voyez une blonde courir avec un koala sur le dos, vous savez qui c'est, hein. Elle court comme une dératée, parce que c'est que ça s'accroche bien, ces petits animaux, croyez-moi que si y a un séisme, ils tomberont pas de leurs arbres ! Jusqu'à voir plus loin enfin quelqu'un, de dos. Elle se précipite vers la personne, posant sa main sur son épaule. « S'il vous plait, s'il vous plait, débarrassez moi de... de ça. » murmure-t-elle doucement, en tordant un peu le cou pour croiser le regard noir et brillant du koala. C'est pas qu'elle n'aime pas les bêtes, Pandore, mais de là à avoir les griffes d'un de ces machins... elle n'est pas très habituée. Vous savez, à Paris, au pire vous croisez un pigeon, mais un koala, c'est peu courant sur le bord de la Seine.

Une fête au kangourou vous aviez déjà entendu ça ? Amalya avait d'abord cru à une blague en lisant le panneau, mais non, non, tout ça avait l'air bien réel. Il faut dire que le maire de Bowen n'a jamais été un maire comme les autres alors finalement cette idée ne l'étonnait pas plus que ça. La brune s'était aventurée dans une sorte de forêt, pensant que ça déboucherait sur des kangourous, un enclos sûrement. Mais au lieu de ça, elle s'était perdue. Perdue au milieu d'une forêt étrange et avec des dizaines de petits bruits étranges qui sortaient de droite et de gauche. Il y avait de quoi avoir peur. Surtout quand on est seule. Enfin, Amalya se croyait seule. Jusqu'à ce qu'une blonde arrive en courant et en criant, une sorte de boule de fourrure sur les épaules. L'inconnue pila devant elle, la suppliant presque.  « S'il vous plait, s'il vous plait, débarrassez moi de... de ça. » Amalya n'en menait pas large. Elle avait les yeux aussi écarquillés que le koala sur le dos de la brune. Du bout des doigts, elle attrapa l'animal avant de constater que c'était vraiment doux et même plutôt mignon en le prenant dans ses bras. Comme un peluche. « Voilà, voilà, il a l'air plutôt sympathique finalement, vous ne trouvez pas ? »

Heureusement, l'inconnue semble être plutôt sociable et non effrayée par l'arrivée précipitée de la blonde. Le souffle court, la Parisienne cligne des yeux plusieurs fois, attendant d'être débarrassée de l'animal, jusqu'à-ce que la brunette le lui retire. Pandore essuie alors un long soupir de soulagement. « Voilà, voilà, il a l'air plutôt sympathique finalement, vous ne trouvez pas ? » Pandore observe alors tout à loisir l'animal, qui semble en effet bien plus mignon... quand il n'est pas en train de s'accrocher comme un dingue à ses épaules. Elle doit en avoir des marques, obligé ! « Oui, c'est pas faux. » admet-elle avec un sourire amusé. Elle passe une main légèrement gênée dans ses cheveux, avant d'offrir un léger sourire à l'inconnue, reconnaissante tout de même de son aide. « Au fait, moi, c'est Pandore, enchantée. » fait-elle en tendant poliment sa main, son accent français toujours audible dans chacun de ses mots, lui collant à la peau comme un timbre à son enveloppe.

« Oui, c'est pas faux. » La blonde semble toutefois gênée. Pourtant Amalya ne pu retenir un petit rire quand la boule de poils grise vint s'accrocher sur son ventre, comme s'il voulait lui faire un calin. « Han, mais t'es trop mignon toi dis donc. » Elle caresse le dessus de la tête du koala, ayant presque oublié l'inconnue en face d'elle. Elle ne comprend d'ailleurs pas pourquoi la blonde avait eu si peur et avait rejeté l'animal, il paraissait si adorable pourtant. Enfin en même temps, Amalya avait toujours eu la fibre animale, le courant passait sans doute mieux entre elle et le koala. Amalya relève les yeux sur la jeune femme, un petit sourire accroché aux lèvres. « Au fait, moi, c'est Pandore, enchantée. » Le prénom et le petit accent de Pandore rappelle à Amalya la France, elle qui avait toujours voulu vivre à Paris, ça lui apportait un petit brin d'exotisme. Enfin cela restera toujours un rêve. Amalya se saisit de la main que lui tendait Pandore et la lui serra poliement. « Moi Amalya, enchantée aussi. »

« Han, mais t'es trop mignon toi dis donc. » Pandore doit bien avouer que oui, le petit animal ressemble plus à une peluche vu d'ici. Mais comment auriez-vous réagi, vous, si un gros truc poilu – et lourd en plus – vous était tombé dessus en s'agrippant avec ses griffes ? Faîtes pas les malins, va. Elle tend même la main pour le caresser un peu, souriant légèrement, rassurée. « Moi Amalya, enchantée aussi. » L'inconnue – plus si inconnue, du coup – serre sa main et Pandore lui sourit légèrement. Elle lâche ensuite sa main, levant ses yeux bleus vers les arbres surplombant leurs têtes. « Je crois qu'ils sont nombreux. » fait-elle simplement, avec l'impression désagréable que ça grouille là-haut, comme un nid d'insectes sauf que là... c'est plus gros (mais plus mignon) que de simples insectes. « Au fait, tu sais pas où est-ce qu'on sort de cette forêt interminable ? » demande-t-elle, histoire de savoir un peu où elles se trouvent. C'est bien connu, les femmes – et surtout les françaises   – ont un sens de l'orientation plutôt... défaillant.

« Je crois qu'ils sont nombreux. » Amalya suit les yeux de la jolies françaises et observe la cîme des arbres. C'est vrai qu'il devait y en avoir beaucoup au dessus de leur tête. Espérons qu'ils sont tous aussi sympa que celui là ! « Au fait, tu sais pas où est-ce qu'on sort de cette forêt interminable ? » Amalya lui fit de grands yeux et secoua la tête. Et bien elles étaient bien toutes les deux. Car oui les anglaises ne valaient pas beaucoup mieux que les françaises niveau sens de l'orientation. « A vrai dire, ça fait un petit moment que je cherche une sortie. » Elle gratte la tête du koala tout en parlant, jetant un œil aux alentours. Il n'y avait que des arbres. On était bien aidées avec ça. « Avec tout le budget mis en place pour cette fête, le maire aurait au moins pu penser à mettre des panneaux ! » Bah oui, ils offrent des champagnes aux personnes qui nagent dans la piscine, ils font venir des koalas, des kangourous et sûrement d'autres bestioles à poils et à plumes alors des panneaux, c'est vraiment pas beaucoup demander. « A moins qu'ils aient engagés une armée de sauveur de fille en détresse qui se balladent torses nus et qui sont tout musclés pour nous sortir de là ! »Peut être est-ce la présence du koala qui perturbe à ce point Amalya mais il lui passe de ces idées par la tête.

« A vrai dire, ça fait un petit moment que je cherche une sortie. » Pandore laisse un large sourire éclairer ses traits. Alors, elles se comprennent bien, mais elles n'en sont pas plus avancées. Elle regarde autour d'elle, mais tous les chemins se ressemblent, à vrai dire. « Avec tout le budget mis en place pour cette fête, le maire aurait au moins pu penser à mettre des panneaux ! » La blondinette laisse passer un éclat de rire entre ses lèvres. Ah, Le Maire. Quel numéro, celui-ci. Dire qu'elle lui court après depuis... depuis son arrivée.   « Oui c'est clair ! Mais je crois que ce n'est pas lui qui a organisé ça, mais un certain type, John Smith ou un truc dans le genre. » fait-elle, pensive. Elle observe les arbres, pas franchement rassurée à l'idée qu'une autre bestiole lui tombe sur le dos. « A moins qu'ils aient engagés une armée de sauveur de fille en détresse qui se baladent torses nus et qui sont tout musclés pour nous sortir de là ! » Cette fois, Panda se met à rire plus franchement. Elle va bien l'aimer, cette Amalya. Elle hoche la tête, pour approuver ses dires. « Ah mais je n'attends que ça ! Tiens, je propose même qu'on retire nos vêtements histoire de les appâter plus vite. » fait-elle en riant de nouveau, pour montrer qu'elle plaisante. L'exhibitionnisme, très peu pour elle. Elle regarde les alentours, avant de nouer ses cheveux en une rapide queue de cheval. « Je pense qu'on peut partir à l'aventure alors. »

 « Oui c'est clair ! Mais je crois que ce n'est pas lui qui a organisé ça, mais un certain type, John Smith ou un truc dans le genre. » A entendre ce nom, elle fronce les sourcils, elle avait déjà surpris des gens à en parler mais sans savoir qu'il était à l'origine de la tête. D'après ce qu'elle avait compris c'était un citoyen lambda. « Ah, c'est vrai que ce nom je l'ai déjà entendu mais alors il est encore plus original que le Maire si c'est lui qui a eu cette idée ! » Enfin peu importe qui avait décidé de faire cette fête, il avait quand même oublié de mettre des panneaux. La petite blague d'Amalya eu d'ailleurs le mérite de faire rire Pandore. « Ah mais je n'attends que ça ! Tiens, je propose même qu'on retire nos vêtements histoire de les appâter plus vite. » Amalya ne pu s'empêcher de rire à son tour. Enfin quelqu'un avec le même humour que le sien. Imitant la belle blonde, elle jette un coup d'œil devant et derrière elle mais sans pour autant que cela l'aide à repérer tout signe de civilisation. « Je pense qu'on peut partir à l'aventure alors. » Amalya s'apprête à acquiescer quand elle se rappela la présence de la petite bête sur son ventre. « Bon il est temps de laisse partir notre ami, il va être un peu lourd à transporter ! » A ces mots, elle attrape le koala, qui a d'ailleurs du mal à la lâcher, et va l'emmener près d'un arbre. Il sera bien mieux là bas dans les hauteurs que dans ses bras. Amalya se retourne alors, fixant la française. « Bon, on tente à droite ou à gauche ? »