(#128) - I'm home but not for too long. - ERLIE.

Enfin chez elle, charlie avait passé en tout un mois et une semaine à ne pas rentrer chez elle, elle savait qu’Ernesto devait être en colère mais elle était revenue déjà c’était le principal et puis en plus les deux premières semaines cela n’avait pas été de sa faute directement, une semaine d’hôpital elle s’en serait bien passé et puis une semaine de repos en dehors de bowen aussi, bon la semaine suivante c’était du plaisir avec un roadtrip et ensuite une semaine de fête à Sydney pour ensuite venir de passer une semaine complète dans sa boutique à bosser et rattraper TOUT son retard.
Ernesto n’était pas là forcément il travailler et elle savait qu’elle serait surement en train de dormir à son retour. Au cours de la soirée elle avait fait beaucoup de choses, elle avait mangé déjà, ce qui est bien, elle avait lu, filmé en tout trois vidéos, en édité deux, et puis elle avait mis à jour le site internet de sa boutique, elle avait continué de chercher des trucs sur le net, elle avait fait pleins de choses mais malheureusement charlie n’était pas encore remise des semaines précédentes et du manque de sommeil qu’elle avait et elle s’était littéralement endormie sur son ordinateur, dans sa chambre, la tête sur les bras, les écouteurs toujours dans les oreilles. Elle n’avait même pas déballé son sac de vêtements. Au cours de ses semaines loin d'ici elle s'était rendue d'un truc dont elle n'aurait jamais soupçonné l'existence, des sentiments, enfin elle ne savait pas vraiment si c'était de vrai sentiments, à l'égard de son colocataire, et à vrai dire cela l’effrayer beaucoup même, elle ne savait pas si elle lui dire ou pas, dans les deux cas, quelques choses changerait parce que Charlie n'était plus la même Charlie.

(bouh, c'est nul je me rattraperais plus tard. PROMIS)

Ernesto sortit du bar puis se dirigea vers le parking où il avait rangé sa moto. En un mois il s'en était passé des choses, des bonnes comme des pires. Effectivement, la première chose et certainement la plus horrible le départ de Charlie sa colocataire. Cette dernière l'avait prévenu qu'elle partait une semaine, mais cela faisait plus d'une semaine qu'elle n'avait plus donné signe de vie, ça faisait un mois et il pensait vraiment qu'elle l'avait quitté, même s'ils n'étaient pas ensembles enfin pas vraiment..cela faisait un vide et dans l'appartement et dans son coeur, parfois même l Mais il ne préférait ne pas songer au fait qu'il pourrait éventuellement l'aimer plus qu'une simple amie mais il avait trop peur de l'avouer. Autre changement, il n'était plus simple barman mais adjoint au patron et devenait donc chef d'équipe grosse promotion qui lui avait donc permis de s'acheter une moto d'où le fait qu'il roulait dorénavant sur deux roues ! Et il rentrait chez lui sur son nouveau véhicule qu'il rangea dans son garage. Il monta alors à son appartement, il remarqua directement le bazar sur la table du salon, des prospectus sur des agences immobilières étant donné qu'il cherchait une maison, pour s'éloigner certainement des souvenirs de Charlie mais également pour se la péter un peu. Il jeta ses clés sur le canapé, et regarda son nouvel animal de compagnie un chiot Berger Allemand de quelques mois qui venait de se rendormir voyant que ce n'était que son maitre. Fatigué, il n'avait pas le courage de se laver, alors il se dirigea directement vers sa chambre passant devant celle de Charlie qui était allumée. Il était pourtant certain de jamais l'avoir allumée... Il ouvrit la porte, éteignit la lumière, mais la ralluma aussitôt voyant qu'elle était là ! « CHARLIE ? » Il s'approcha du lit se rendant compte qu'il venait de la réveiller « Qu'est ce que tu fiches ici ? T'es pas partie alors ? » Il ne comprenait décidément plus rien !  

(mais non c'est parfait )

Elle était bien au pays des rêves, le seul endroit où son esprit est autorisé à revisiter des endroits déjà vu, des moments déjà passés, un moment de repos ne faisait pas de mal après tous les semaines mouvementés qu’elle avait eu, seulement elle fut réveillé par la voix d’Ernesto, elle se réveilla d’un coup et regarda le beau jeune homme, qui était très surpris de la voir ici, oui, elle n’était pas partie, elle se frotta les yeux. « Tu crois vraiment que je serais partie sans dire au revoir ? Ou en laissant la plupart de mes affaires ? » Ajouta-elle en le regardant, il avait pas changé, en même temps cela ne faisait pas non plus deux ans qu’elle était partie quelques semaines, mais pourtant l’appartement était différent. « Mais bon j’ai vu que tu voulais changer de logements, et oh j’ai fait la connaissance de ton chien… Il a failli me tuer, heureusement que je cours vite. » ajouta-elle. Et oui elle ne s’attendait pas à ça, elle était rentrée normalement, et elle s’était fait attaqué par un chien, littéralement, il lui avait sauté dessus, et elle avait encore quelques heures après les marques de ses griffes. « Je te dois des explications, oui j’avais dit deux semaines, mais j’ai eu le droit à un séjour GRATUIT dans un endroit charmant appelé… Hopital, et après j’avais besoin de temps et de détente et d’éloignement de tout ça, et d’autre trucs… Désolé. » Du temps et de l’éloignement de lui, elle ne voulait pas lui dire parce qu’elle ne voulait pas s’avouer à elle-même la vérité, oui il lui est possible d’apprécier quelqu’un beaucoup même, bien plus qu’elle n’aurait pu le croire, mais elle ne veux pas de ça, elle ne veut pas souffrir, parce que pour elle tout ce qui rime avec amour c’est de la souffrance et elle n’a pas vraiment besoin de ça à ce moment-là, et puis elle n’était même pas sure que les sentiments qu’elle ressent soit vraiment de l’amour, elle en sait rien à vrai dire, elle est perdue, et malgré les semaines loin de lui, loin de tout, elle ne sait toujours pas. Elle n’osait pas vraiment le regarder parce qu’elle avait honte, elle savait qu’elle aurait pu l’appeler mais à vrai dire, elle n’avait pris contact avec personne tout ce temps, sauf Emrys puis qu’il avait là quand ils l’ont emmené à l’hôpital, et c’est avec lui qu’elle a changé d’air pendant le roadtrip. Mais c’était tout.

Ernesto n'arrivait pas à croire qu'elle était là devant ses yeux alors qu'il pensait vraiment qu'elle était partie pour de bon ! Elle lui répondit de façon assez convaincante, mais lui il se contenta de hausser les épaules, de soupirer et de baisser les yeux en répondant d'un simple « Mouais... » Cela signifiait sans doute qu'il la croyait bien capable de partir comme ça, enfin il n'espérait pas non plus et il trouvait la situation bizarre. Et elle vint à parler de son chien il arqua un sourcil, son chien n'a rien de méchant bien au contraire c'est un amour alors s'il lui avait sauté dessus c'était pour la lécher et non pas pour lui faire de mal ! « Ouais je vais m'acheter une maison. Arrête de dire n'importe quoi c'est un amour ce chien ! Et il s'appelle Pépito ! » lui répondit-il avec assez de froideur. Il fallait qu'il comprenne qu'il remette ses idées en place alors que son coeur battait la chamade et que ses mains étaient moites. Il ouvrit et ferma la bouche en entendant l'explication, il chercha longtemps ses mots et quoi lui répondre, mais « Euh.. » sortit de sa bouche, il passa une main derrière son crane et se frotta la tête. Il passa ensuite sa langue sur ses lèvres, et lui répondit plongeant son regard dans celui de la rouquine « T'as pas à t'excuser tu sais. Mais pourquoi t'es allée là bas au juste ? Tu t'es étouffée avec une de tes pâtisseries ? » Il tentait d'être drôle, même si ce n'était pas vraiment le moment pour faire de l'humour. Il aurait mieux fait de la prendre dans ses bras, de la serrer en lui susurrant qu'elle lui avait manqué, au lieu de ça il restait planté devant elle et ne savait pas comme l'aborder. Il lui fit un sourire, le premier depuis qu'ils se revoyaient, il ne savait pas quoi faire avec elle, et la situation était très tendue entre eux, Ernesto n'aimait pas du tout ça.

C’était tendue entre eux, aucun des deux n’osaient vraiment bougés, rien faire, c’était différent, en même temps Ernesto devait être perdue, elle était revenue après pas mal de temps d’ici, de lui. Et sans aucune explication en plus, et puis elle était revenue. Elle lui expliqua qu’elle ne serait pas partie sans dire au revoir, ou en laissant ses affaires là, mais il n’avait pas l’air vraiment convaincue de cela, oui charlie avait avant l’habitude de partir sans rien dire, mais ce n’était plus le cas maintenant. Le chien s’appeler donc Pepito, c’était sure que si elle avait été là, le chien se serait appelé autrement, et puis elle sentit une frigidité dans sa voix quand il parla du chien, elle s’approcha de lui, et lui montra son bras, et des marques de griffes récentes, elle regarda Ernesto. « Ouais, il voulait jouer avec mon bras, détaché de mon corps. Oh et c’est génial pour ta maison» ajouta-elle, faussement, bien sûr que non ce n’était pas génial, parce que cela voulait dire qu’ils ne vivraient plus ensemble, et cela lui faisait de la peine, elle avait envie de lui dire qu’il devrait rester ici avec elle, mais aucun mot ne sortit de sa bouche à propos de ça, elle regarda ses mains… Elle lui expliqua les semaines à l’hôpital, et s’excusa, il lui dit qu’elle ne devait pas s’excuser, et puis il demanda ce qu’elle avait eu, et puis fit une petite blague qui fit à moitié sourire charlie. « Trois jobs en même temps ça ne fait pas bon ménage, surtout quand on fait du sport et qu’on mange pas forcément beaucoup, je me suis évanouie plusieurs fois… Et du coup j’ai arrêté la télévision, et après j’avais besoin de me changer les idées… » Elle soupira avant de s’allonger sur le lit regardant le plafond. Elle ne savait pas trop quoi dire, tout ce qu’elle savait c’est qu’elle détestait l’ambiance qu’il y avait, c’était tendue, comme après une de leurs disputes. « Tu as braqué une banque pour avoir assez pour t’acheter une maison ou quoi ? » ajouta-elle toujours en regardant le plafond, apparemment en un mois beaucoup de chose c’était passé dans la vie d’Ernesto.

Que pouvait-il bien lui dire de plus ? La conversation n'était pas des meilleures, c'était oui comme après une dispute, de mauvaises tensions, des regards discrets et surtout un timbre de voix froid qui laissait croire qu'ils ne s'appréciaient pas. « Ouais bah c'était pas méchant ! Oui c'est vrai que c'est cool. » Ernesto lui fait un petit regard de coin, et recule d'un pas, alors que la jeune femme venait de lui montrer ses bras griffés, il faisait mine d'en avoir rien à faire alors qu'il aurait bien mieux préféré souffrir à sa place. La blague du jeune homme passa assez bien même s'il savait que l'humeur de Charlie n'était pas au beau fixe. Et il l'écouta lui dire les raisons de son départ soudain et comprit un peu mieux. « D'accord je vois ! Mais là tu as bonne mine, donc c'est l'essentiel ! » Il tourna les talons pour partir, mais Charlie lui posa une question, qui avait plus l'air d'une remarque déplacée ou bien d'un petit règlement de compte. Il lâcha un sourire et répondit « Non je n'ai pas fait de bêtises de ce genre. Simplement, j'ai eu une promotion au boulot et avec l'argent que j'ai économisé depuis mon arrivée à Bowen et l'héritage de mon père j'ai du fric ! » Oui le père d'Ernesto était mort il y avait deux jours, le notaire l'avait appelé de Paris pour lui annoncer la nouvelle, bonne ou mauvaise. Dans le cas d'Ernesto c'était une bonne, il n'avait jamais apprécié son père et sa mort ne l'effleurait pas tant que ça. « Donc demain je pars en France pour son enterrement. » Il disait ça comme s'il parlait de la pluie et du beau temps..

Il en avait rien à faire d’elle, elle l’avait bien vu, et cela lui faisait de la peine. Elle lui expliqua les raisons de son départ un peu furtif il dit que le principal c’est qu’elle aille mieux elle fit un petit sourire, mais pas comment ceux qu’elle avait l’habitude de faire, c’était plus triste, la situation la rendait triste. Il allait commencer à partir quand elle lui demanda d’où venait tout cet argent, s’il avait fait un truc illégal pour ça, et elle apprit pour sa promotion, et puis l’héritage de son père, donc il venait de mourir. « Félicitation pour ta promotion tu l’as mérite… Bon après je ne sais pas trop quoi te dire pour la mort de ton père, vu que ce n’était pas la joie. » ajouta-elle, et puis elle se releva et le regarda, il avoua qu’il partait demain pour son enterrement. « C’est bizarre, tu perds un membre de ta famille, moi j’en découvre un.. enfin une » et oui juste avant accident, elle avait appris qu’elle avait une sœur, elle avait fondu en larmes, parce qu’elle savait que cet enfant allait vivre tout ce qu’elle avait vécu et que c’était loin d’être une vie comme il le fallait, mais elle ne pouvait rien faire, elle n’avait presque aucun droit sur elle, surtout qu’ils avaient dû encore changé de nom donc elle n’avait rien, aucun contact, aucun moyen de sauver la vie de cet enfant. Elle regarda Ernesto et soupira. « Quand tu reviendras je serais partie… cette fois-ci de bon, enfin je reste à bowen, mais ça sert à rien que je reste ici, si toi tu vas vivre dans une maison… Je vais dormir chez des amis je pense avant de trouver un appartement » ajouta-elle. Elle n’avait pas envie de faire ça, elle n’avait pas envie d’être seul, elle n’avait pas envie de quitter Ernesto. Mais si l’ambiance restait la même que celle-ci, il fallait mieux s’éloigner pour peut etre mieux se retrouver plus tard.

Ernesto se demandait bien pourquoi il agissait ainsi envers elle, et vis et versa. Habituellement lorsque l'on revoit quelqu'un on lui saute dans les bras et on ne lui tire pas la tête, et pourtant c'était exactement ce qu'il se passait. Ernesto ne savait pas quoi lui dire, alors qu'il venait de lui expliquer les raisons de temps de changement en lui. « Merci. Et pour mon père ne dit rien ! » Oui, il s'en fichait un peu de la mort de son père, peut-être qu'il allait pleurer en voyant le cercueil le lendemain mais là ce n'était plus du tout au goût du jour étant donné qu'il n'avait jamais apprécié son père comme un vrai fils. Il ne l'aimait pas du tout et pour lui cet héritage signifiait beaucoup et peut-être même le pardon des horreurs que son père avait pu lui faire subir dans le passé. Cependant il écouta Charlie lui dire qu'elle avait retrouvé un membre de sa famille, il hocha de la tête et lui répondit « Ah bah c'est cool ! » Mots sans aucune expression, ni joie, ni tristesse et quelque chose de plutôt neutre mais qui prouvait qu'il s'en fichait un peu. Il allait partir quand elle parla de nouveau, et il déglutit directement. Non mais où allait le monde ? Alors que tout allait bien pour lui voilà qu'une simple phrase chamboulait tout. Il cligna des yeux, et lui répondit « D'accord ça marche ! Mais si tu veux, tu peux rester ici jusqu'à ce que je trouve une maison. » Et là il partit, ne voulant ni entendre sa réponse ni la regarder une fois de plus, il était trop vexé et déçu. Il ne devait pas lui en vouloir pour être allée à l'hôpital et pourtant si. Il s'allongea sur son lit dans un soupire et son chien le rejoignit quelques instants plus tard, il posa sa truffe sur le torse de son maitre et ce dernier le caressa. Son avion était à 8heures, le temps pour Ernesto de dormir quelques heures. En vain il n'y arrivait pas du tout, il se tourna et se retourna dans son lit, termina par se lever. Il marcha en direction de la chambre de Charlie et lui dit « Charlie, tu m'as manqué, tellement. Quand j'ai cru que tu étais partie j'étais super triste et j'ai vraiment eu l'impression de perdre quelqu'un de cher. Au début tu étais juste ma coloc que j'aimais faire chier, mais ce départ soudain cette distance pendant des semaines m'ont fait prendre conscience que peut-être je pourrais éventuellement avoir plus que des sentiments amicaux pour toi. » Il resta une fois de plus planté comme un imbécile devant elle alors qu'il venait de lui avouer ses sentiments.

Découvrir l’existence d’une sœur, non ce n’était pas cool parce que Charlie était impuissante elle voulait sauver la petite fille mais elle ne pouvait pas car elle n’avait aucun moyen d’y arrivé. Elle s’était même surprise à penser à aller les retrouver et ensuite s’enfuir avec l’enfant pour l’éloigner de cet enfer qu’elle allait vivait. Sa vie en ce moment n’était qu’un gros bordel, perdue dans ses émotions et ses souvenirs parfois trop douloureux.  Mais elle n’ajouta strictement rien. Elle lui dit qu’elle partirait le temps qu’il soit à l’enterrement de son père pour le laisser tranquille chercher une maison, c’était bizarre c’était comme si une page de leurs deux vies se refermer, c’est comme si tout était fini entre eux. Il lui dit qu’elle pouvait rester mais le temps qu’elle répondre, non, comme d’habitude il était déjà parti. Elle soupira, et referma son ordinateur, elle n’allait pas se coucher de sitôt. Elle n’avait pas déballé ses affaires, mais dans une valise elle avait commencé à débarrassé le reste, quand elle tomba sur sa boite de photo, elle revint s’asseoir sur le lit, et regarda les photos, parfois décrochant des sourires à certaines, mais elle finit par trouver la photo très récente de sa petite sœur, et elle prit une autre photo d’elle pour comparer les deux, deux gouttes d’eau c’était encore plus troublant car elle se remettait encore plus dans la peau de l’enfant, elle réfléchissait à tout ça jusqu’à ce qu’Ernesto arrive dans sa chambre, et lui fasse un speech, sur ce qu’elle représente pour lui, et la dernière partie était ce qu’elle n’attendait pas. Elle se leva vers lui, elle le regarda quelques seconde, passa ses mains sur son visage. «non.. Ernesto, non, dis pas ça… Si j’avais besoin d’espace c’est pour ça aussi, parce qu’il y a une forte possibilité que tu sois plus qu’un ami, ou un coup d’un soir.. Mais, j’en suis même pas sur, et je ne veux pas te blesser, je finis toujours pas blesser les personnes les plus importantes pour moi… Tout est un gros bordel avec moi en ce moment, je suis perdue dans absolument tout, mais j’ai pas arrêté de me dire qu’il faudrait que je t’appelle mais j’ai pas eut le courage aussi, parce que t’appelé me ferait réaliser à quel point tu me manques, et j’ai peur de ça, parce que j’ai aussi peur d’être blessé. » Elle lui avait dit qu’elle avait des sentiments mais qu’elle avait peur aussi, de tout ça, elle n’a jamais connu l’amour, elle lui a déjà dit, elle essaye de pas s’attacher trop aux gens mais là c’était trop tard. Les larmes aux yeux, la seule chose qu’elle fit c’est mettre les mains sur le visage d’Ernesto, le regardait dans les yeux. « Pourquoi faut que tu sois aussi séduisant, et charmant. Je te hais. » elle colla sa joue contre celle d’Ernesto le temps de laisser couler les larmes.

Ernesto avait tout à fait conscience de l'erreur qu'il avait commise en se montrant froid et distant avec elle, alors qu'elle n'y était franchement pour rien. Dans tous les cas, il se demandait bien ce qu'il en serait advenu s'il n'était pas revenu vers elle. S'ils ne se confiaient pas actuellement les sentiments qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre. Il aurait aimé lui dire qu'il l'aimait et que tous les deux ils pourraient essayer de construire une histoire d'amour, mais tout comme elle, il avait peur. Leurs caractères explosifs, leurs côtés assez volages et séducteurs, ils sont certes de temps en temps sur la même longueur d'ondes mais la plupart du temps ils se crêpent le chignon, alors que faire ? Ernesto ne savait pas, mais ce qu'il savait en revanche c'est que Charlie pleurait et par sa faute, il se mordit la lèvre, alors qu'elle venait de terminer son discours et la serra dans ses bras tandis qu'elle s'y y blottissait. Il lui caressa sa chevelure rousse, et huma son odeur qui lui avait étrangement manqué. La phrase complimentée que lui fit Charlie eut le don de faire sourire le jeune italien, qui attrapa une des mains de sa colocataire et la serra, l'autre main caressant sa joue. Pendant au moins cinq minutes ils restèrent ainsi à se serrer dans les bras, les mots n'étaient pas au rendez-vous mais les regards remplis de tendresse et d'affection témoignaient tout le reste. Ernesto prit enfin la parole « J'ai pas repris ce que tu as dit, parce que je voulais profiter du calme entre nous pour te câliner comme il se devait, je ne me souviens plus dans les détails de ce que tu as pu me dire, mais je voulais simplement ajouter que moi aussi j'ai peur de notre avenir et de ce qu'il pourrait advenir si nous souhaitons construire quelque chose tous les deux. Justement tu sais comment je suis, et je sais comment tu es. D'après moi tu chercherais le grand Amour avec un A majuscule le soucis c'est que bien que je t'apprécie au delà de l'amitié je ne peux pas te promettre des choses, par exemple la fidélité. Je ne m'en sens pas capable, et je ne veux absolument pas te blesser. Alors que dois-je faire pour te garder auprès de moi sans te faire souffrir ? » Il lâcha un soupire constatant qu'il tenait toujours sa petite main et se rendant compte également qu'il s'était montré très égoïste, mais sincère.

Pourquoi est –ce qu’elle a autant besoin de lui, elle n’a jamais réellement eut besoin de quelqu’un, enfin si mais elle ne pensait pas qu’elle pourrait s’attacher à quelqu’un autant qu’à lui. Elle s’était blotit sans ses bras, il lui avait prit la main en plus et lui caresser la joue, ils restèrent sans rien dire pendant 5 minutes comme ça… Mais le silence fut briser par Ernesto, déjà qui se justifier d’avoir rien dit pour pouvoir la câliner un peu, et cela la fit sourire légèrement. Elle écouta attentivement, il parlait d’amour avec un grand A, il pensait qu’elle voulait ça, mais c’était loin d’être le cas, il lui disait qu’il ne pouvait pas lui promettre des fidèles, et elle non plus, mais comment alors continuer de coucher avec d’autres, tout ayant la possibilité de faire souffrir l’autre, tout en pouvant avoir des sentiments elle se détacha de lui, et vint s’asseoir sur le lit, toujours avec sa main dans la sienne pour lui dire de venir avec elle. « Ernesto, je ne veux pas du grand amour, et je ne peux pas te promettre non plus que je ne coucherais pas avec quelqu’un d’autre, même si je me suis LARGEMENT calmé. Mais j’en sais rien, je veux pas te blesser non plus, après tout ce que je sais là, c’est que j’ai pas arreté de penser à toi, à quel point tu me manquais plus que les autres, et là à quel point j’ai envie de t’embrasser, et que tu me câline comme tu sais si bien le faire. Donc j’en sais rien Ernesto… Je te veux, mais je ne sais pas…. Je suis vraiment trop compliqué. ». Elle finit son discours sur cette phrase à propos d’elle, elle fit un petit sourire. Et oui à ce moment-là elle avait envie de l’embrasser, elle ne comptait pas restreindre cette envie, elle mit ses mains sur les jours d’ernesto, et plongea ses yeux verts dans les yeux bleus d’Ernesto, sourit légèrement, et déposa tendrement un baiser, elle n’embrassait pas souvent tendrement, enfin avec lui plus, il avait un espèce d’effet sur elle qui en plus la rendait plus calme et c’était une bonne chose.

Ernesto avait avoué ce qu'il ressentait, c'était à ses risques et périls, surtout que voilà il avait changé de comportement, il était beaucoup moins volage qu'avant, ce n'était plus une fille tous les soirs mais une fille trois fois par semaine, bon ce n'était pas non plus quelque chose d'exceptionnel mais c'était un peu plus, et peut-être qu'avec le temps et s'il avait une vraie raison d'arrêter d'être ce parfait coureur de jupons (une raison comme Charlie) peut-être que oui il arrêterait et penserait à se poser. Même si pour lui, et pour le moment cette alternative était impossible. Il l'écouta alors lui répondre, et ne retint pas son sourire, il la regarda s'asseoir sur le lit sans pour autant lâcher sa main, et lui dit « Ouais c'est compliqué. » Il aurait très bien pu lui faire un long discours comme elle l'avait fait, mais il était bien trop dans ses pensées les plus profondes pour donner une réponse cohérente à Charlie, s'il élevait la voix pour lui répondre ça donnerait un langage de camembert (oui les camemberts parlent) Et là l'étincelle dans le ventre, dans le coeur et dans les yeux d'Ernesto lorsque Charlie l'embrassa, il la serra un peu contre lui le temps du baiser qu'il prolongea. Son portable dans sa poche sonna, il s'éloigna de Charlie, c'était sa mère. Il lui fit un sourire, et lui dit « Attends je dois décrocher. » Cinq minutes plus tard, il revint vers Charlie, et lui dit « Bon ma mère m'a appelé pour demain, ya plus de 18heures de vol sachant que mon avion est à huit heures, et qu'il est déjà une heure du mat d'ailleurs je comprends pas pourquoi ma mère m'appelle à cette heure ci. Enfin bref aucune importance. Tu veux bien venir avec moi en France ? Je sais voir un cercueil prendre vie sous terre c'pas cool, mais j'aimerais que tu viennes. » Il la fixa longuement attendant sa réponse.

Oui tout ça c’était compliqué mais peut etre qu’avec le temps ils auront des réponses, il faut espérer cela à vrai dire. Elle l’embrassa parce qu’elle en avait déjà trop envie mais aussi besoin, elle avait senti qu’Ernesto la serrait plus contre lui, et ils avaient prolongé le baiser, elle avait placé ses mains dans la nuque du garçon. Mais le baiser fut briser quand le téléphone d’Ernesto sonna, il se sépara d’elle, et répondit au téléphone, en attendant qu’il ait fini, elle se laissa tomber sur le lit, en souriant légèrement, pourquoi est-ce qu’elle souriait, elle n’en savait rien, et puis elle se releva quand il revint, c’était un appel de sa maman, il lui dit qu’il allait en France demain, 18h d’avion, mais enfin ce qui retenu son attention c’est qu’il lui demanda de venir avec lui, il avait pas envie d’être tout seul et malgré qu’il n’ait pas eut de bonne relation avec son père c’était vrai que c’était tout de même dure, il ajouta qu’il aimerait qu’elle vienne. « Bien sûr. » ajouta-elle avec un petit sourire, et vint vers lui en souriant, et elle prit sa main tout doucement « Je serais toujours là pour toi, ernesto. » Elle le regarda dans les yeux avec un petit sourire, et puis elle fit une grimace. « Mais alors… Je vais rencontrer ta mère… oh.. j’ai jamais fait ça avant, j’ai même jamais rencontré les parents de mes amis les plus proches… Donc je m’excuse tout de suite si je deviens un boulet. » Ajouta-elle un peu embarrassé, c’était vrai, elle ne rencontrait jamais les parents de ses amis, elle trouvait toujours une excuse pour ne pas venir, mais là c’était Ernesto, et elle se devait d’être là. « On décide ce qu’on fait pour tous les deux, après la France non ? OH et on va avoir un problème… le chien ? » Ajouta-elle en le regardant. Et puis elle lui sourit elle se colla contre lui, enroula ses bras autour de la nuque de l’homme, se mordilla légèrement la lèvre. « j’ai bien envie de reprendre un peu où on était avant l’appel de ta mère. » elle sourit, et déposa un long et passionné baiser, un baiser qui lui semblait être bien, moralement bien, et physiquement parfait, elle aimait le contact de ses lèvres avec celle d’Ernesto. Une fois le baiser fini elle lui sourit. « En 18h de vol, on aura le temps de dormir. » ajouta-elle avec un sourire, et puis elle le tira par la main et le fit venir sur le lit, une fois qu’il s’était allongé elle se blottit contre lui à caresser doucement son bras, elle savait qu’il aimait ça et c’était encore une fois réciproque.

Ernesto voulait que Charlie vienne pour plusieurs raisons, la première était le fait qu'elle le connaissait bien et que voir le cercueil lui déchirerait tout de même le coeur malgré ce qu'il pouvait bien dire, la deuxième raison était qu'il avait deux billets d'avion l'un était destiné à personne en fait lors de la commande par internet et comme un vieux déchet il s'était trompé, et la dernière raison et celle qui admettrait certainement jamais était parce qu'il ne voulait pas quitter Charlie une seconde de plus, chose bizarre et tout à fait anormale quand on savait sa personnalité mais il voulait être continuellement avec elle. Et elle accepta un large sourire se dessina sur les lèvres d'Ernesto et il lui caressa la joue avec beaucoup d'affection. « Merci. » lui dit-il simplement. Ernesto l'écouta lui parler de ses peurs quant au fait de rencontrer sa mère et il lâcha un rire, il la trouvait encore plus mignonne et encore plus attachante comme ça. Même si elle l'avait qualifiait d'ami, il ne s'attendait pas non plus à ce qu'elle dise " petit ami " mais pour lui leur relation était plus que ça, là il jouait sur les mots avec cette remarque. Il se racla la gorge, passa une main dans le dos de la belle et lui répondit « T'inquiètes ma mère est cool enfin là son mari vient de mourir donc je sais pas vraiment si elle sera d'humeur à plaisanter. Enfin te fais pas de soucis, elle sera trop absorbée par son chagrin, encore toute à l'heure elle était en larmes au téléphone. » Il faut dire la mère du jeune italien pleurait tout le temps, lors des un an d'Ernesto elle avait pleuré, lorsqu'il avait perdu sa première dent elle avait pleuré, lorsqu'ils ont quitté l'Italie elle avait pleuré, lors du procès de son fils elle avait pleuré, lorsqu'elle lui rendait visite en prison elle pleurait, lorsqu'il est sortit de prison pour lui dire qu'il partait à Bowen elle a pleuré. Mais tout ceci n'égalera jamais la perte de l'être aimé, enfin dans le cas de madame Dolce. « Mon chien, la voisine va s'en occuper c'est une petit vieille gentille donc bon je me fais pas de soucis. » Il évitait le sujet " nous " parce que lui même ne savait pas s'il avait envie d'en parler, il était perdu et la mort de son père le chamboulait quand même un minimum. Charlie se la joua alors dragueuse et avenante, et Ernesto ne pouvait pas la repousser, il ne le ferait jamais pour ainsi dire. Il prolongea le baiser qui était torride, et tout en la caressant et avec légèreté il la poussa jusqu'au lit où il la jeta avec malice pour ensuite se poser contre elle, et reposer ses lèvres sur les siennes tout en la caressant sur les cuisses. « Oui on pourra dormir. » lui dit-il entre deux baisers.

Il la remercia du fait qu’elle viendrait avec lui, mais surement du fait qu’elle lui ait dit qu’il pouvait compter sur elle, il sourit, et elle fit de même. Si Charlie n’avait jamais fait une chose c’était rencontrer les parents des gens qui lui sont proches, elle allait paniquer, et cela faisait longtemps aussi qu’elle n’avait pas parlé en français à vrai dire. Mais Ernesto la rassura de toute façon sa mère n’aura pas vraiment la tête à parler, ou à plaisanter c’était sure que cela risquerait d’être dure, et même pour Ernesto, même s’il ne voulait pas le dire à haute voix. Elle ne répondit à ce qu’il dit qu’en hochant une nouvelle fois la tête, et puis elle lui parla du chien, c’était vrai il fallait bien s’en occuper mais apparemment il avait déjà une solution et c’était bien. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas eu de tendresse alors elle était quelques peu en manque, surtout de la part d’Ernesto, il est tellement doux, elle l’embrassa, il prolongea le baiser et elle le sentit la pousser légèrement vers le lit elle s’allongea dessus et il vint la rejoindre, en 18h d’avion ils avaient le temps de dormir. Ils continuèrent de s’embrasser encore et toujours, et puis les vêtements s’envolèrent au cours des baisers de plus en plus fougueux et passionnés. Ils firent l’amour, et cela faisait plus d’un mois qu’ils avaient fait ça pour la dernière fois ensemble. Charlie était allongé sur le dos, regardant le plafond une fois que tout était fini, calmant sa respiration et puis elle se tourna vers Ernesto. « Faut que je t’avoue quelques choses. » ajouta-elle avec une grimace, elle allait encore une fois lui faire une farce. « Je sais pas comment te dire ça… mais… » elle fit encore une fois une pause. « Va falloir que tu me réapprennes à manipuler la langue française. » ajouta-elle avec un grand sourire, elle était un peu coquine par moment, mais tout en gardant une part d’humour. « Tu as eu peur hein. » ajouta-elle en se serrant à côté d’Ernesto. « Mais sérieusement, j’ai pas parlé français depuis… 2-3 ans, je sais pas ce que ça va donner. » elle fit encore une fois une petite grimace avant de déposer un doux baiser sur ses lèvres.