une rencontre espérée (pv oliver)

En ce jour merveilleux, aussi splendide que n'importe quel autre jour que recevait Bowen, Sebastian avait pris rendez-vous avec un meilleur ami d'enfance, Oliver, qu'il avait laissé de côté depuis quelque temps au profit de la compagnie de quelques merveilleuses femmes à l'apparence quasi-parfaite. Pour lui, ce n'était pas un problème, mais des fois, il se demandait s'il délaisse trop ses amis. Surtout le pauvre Oliver, qui avait perdu son fiancé il y a de ça des mois, mais qui en souffrait encore tout autant que la journée qu'il avait vu son amour se faire écraser. Cela avait été terrible pour son meilleur ami. Bref, aujourd'hui, le jeune homme rentra dans le cyber-café, prêt à voir Oliver, avoir de ses nouvelles.

Sebastian vit alors Oliver qui se tenait dans un coin tranquille. C'était bien stratégique comme place pour ne pas être dérangé. Mais dès qu'il vit l'accoutrement de son ami, il fronça le nez. Personne n'oserait aller le déranger, habiller comme ça. Fallait vraiment qu'il se mette à jour avec son pote avant que sa situation ne dégènere davantage. Il pris place en face et détailla rapidement le jeune homme, tout en commandant un café avec deux laits et un sucre, comme d'habitude. Puis, il pris parole avec sa voix qui en séduisait tout le temps plus d'une, mais que cette fois serait plutôt utilisée pour se frustrer, demander des explications. « Salut, Oliver. Y a une raison que tu te montres en public en ayant l'air d'un zombie ? Qu'est-ce qui va pas ? »

Il bu un peu de son café, tout en regardant Oliver jouer avec la bague, la faisant tournoyer avec sa main. Certes, il était désolé pour lui, mais Sebastian avait toujours pensé que se débarrasser de cette bague lui enlèverait les mauvais souvenirs que lui apportait le décès de son fiancé. Après tout, le jeune homme avait tenté de se suicider maintes fois et Seb s'inquiéter que cela allait recommencer. « Je ne fais rien ... Bon, je vais à quelques fêtes ici et là, profiter de l'été avant que les cours ne recommencent. » Il fit une pause, prenant une autre gorgée de son café. « Et toi ? Je ne t'ai pas vu depuis quelque temps. Je suis sûr que t'es pas sorti avec des amis depuis longtemps. »

Oui, il faisait même très bien d'en profiter, de sa vie de jeune, de fou, d'idiot. Parce que bientôt, il allait devoir se responsabiliser, devenir l'adulte qu'il est censé être et commencer à vivre sans l'aide de ses parents, qui pour l'instant lui payait absolument tout, incluant la maison et l'épicerie. Une chance que son coloc soit aussi aisé et pouvait payer une partie, sinon peut-être que le père de Sebastian n'aurait pas aimé autant la facture. Par contre, Oliver ne semblait pas aussi bien apprécier la vie et avec raison. Mais il fallait qu'il commence à essayer de se remettre sur ses pieds, sinon il serait en dépression toute sa vie... Sebastian soupira. « Oliver, ça peut pas continuer comme ça. Est-ce que tu vois un psychologue ? Tu sais, j'ai entendu dire qu'une nouvelle était arrivée en ville, elle charge de bons prix en plus. Et ... Je suis vraiment navré d'être parti. »

Il se rend compte qu'il avait blessé son ami, ce qui était chose comprenable. Après tout, quand on dit à quelqu'un d'aller voir un psy, cette personne comprends toujours qu'elle a un problème dans la tête, ce qui n'est pas tout le temps vrai. En tout cas, pour avoir été voir un psy quelques fois, tous ses clients n'étaient pas fous ou malades mentales. « Je suis désolé de t'avoir offenser, Oliver, mais les psys servent à ça. Tu fais des rechutes et c'est pas bon signe. Le monde vont voir les psys pour moins, tu sais. » Genre des parents qui s'entre-tuent, par exemple. « Mais ce n'était pas du tout pour te vexé, Oli. »

Il sort de sa poche quelques mouchoirs et les passent à Oliver pour que celui-ci se mouche le nez. Sebastian haïssait tout simplement voir des personnes pleurer, que ce soit des amis proches ou des inconnus. Tandis que Oliver semblait sur le point de répondre, Seb pris une gorgée de son café, essayant de reprendre un peu d'énergie. Ce matin, il avait réussi à dormir peut-être deux heures et ce n'était tout simplement pas assez. Oliver prétendit savoir pourquoi il allait mal. Sebastian se sentit attristé par ça, car oui, il avait déguerpit assez vite, aussitôt les papiers pour la maison finit, en pensant que son meilleur ami allait mieux. Mais la décision fut facile. C'était son meilleur ami après tout. « Olvier, si tu veux, je peux retourner habiter chez toi. Ou bien tu peux venir chez moi, maintenant que j'ai ma maison. » Et puis, ravoir son meilleur ami chez lui ne serait que bénéfique pour les deux. Ce serait comme avant...

Il prend un moment dans sa tête, se demandant si peut-être ne devrait-il pas aller prendre un rendez-vous avec la psychologue. Pour lui-même et pour Oliver. Certes, son problème était moins sérieux, mais maintenant qu'il envisageait une relation stable dans un proche futur, il fallait que ce problème soit réglé. Oliver lui dit ensuite qu'il préférait que Sebastian vient chez lui, déménage à nouveau. Cette proposition n'est pas celle qu'il aime le plus, mais il comprend pourquoi Oliver veut ça à place. Il faudrait par contre qu'il trouve un moyen de s'occuper de Roméo en même temps. « Je peux, bien sûr, si c'est que tu veux. Mais pas tout le temps. J'ai une maison aussi maintenant et ça demande beaucoup d'entretien, surtout parce qu'elle est grande. Mais pour toi, je reviendrais quelques soirs par semaine et on regardera un film ou quelque chose, si tu veux. Qu'est-ce qu'on faisait avant, quoi. » Il hoche la tête, confirmant sa décision à soi-même. Et puis une question vint. « Est-ce que je dois payer le loyer ? »

Il hoche la tête, ayant même un peu hâte. Il aimait toujours être avec Oliver, c'était son meilleur ami après tout. Et puis, il pourrait le surveiller mieux, voir comment il allait. « De rien. C'est normal. J'aime passer du temps avec toi en plus. » Il pause un moment et reprends. « Je vais passer chez toi dans la journée de demain et amener quelques choses alors ... j'ai encore la clé. » dit-il en souriant. Oui, il l'avait encore. « Ça te dérange si la semaine je suis chez toi et la fin de semaine avec Roméo ? C'est mon coloc. » Parce que l'école était plus proche d'où Oliver était et les jours de week-end, il pourrait ainsi aller chercher des filles ici et là et les ramenés à la maison. Il sort un billet de cinq et paye pour le café, souriant en même temps à la jolie serveuse, qui rougit timidement. « Où veux-tu aller maintenant ? »