Invité | Sujet: les cours des lycées. Lun 2 Sep 2013 - 10:39 | |
| back against the wall
oh, j'ai pas envie aujourd'hui. oh NON. pas le cœur à racler la merde derrière eux, laver les sols qu'ils dégueulassent de leurs chaussures terreuses. les tables qu'ils gribouillent. et les murs des chiottes. LES MURS DES CHIOTTES. c'est des œuvres d'art, c'est du picasso façon vingt-unième siècle. et vas-y les déclarations d'amour et les dessins d'anatomies, ah ÇA putain ça devrait être classé patrimoine de l'unesco, on devrait garder ça dans les musées. et les prochaines générations, elles se fendront bien la gueule devant nos idioties à nous, là, les petits mectons du XXIème. si tant est que la race évolue. un peu. et cesse, sacré bon dieu de merde, de pourrir les murs des lycées de ses amours et ses conneries. non j'ai pas envie. mais parce que je suis quand même une FOUTUE victime de la société (ouais il me faut des blousons en cuir et des machines, des IPODS, des IPHONES, tout ça) j'y vais. je traîne ma graisse jusqu'au lycée de bowen, le seul et l'unique. ça me fait marrer - des fois oui, des fois non - de me dire que j'ai jamais été au lycée pour y étudier, et que je m'y retrouve pour laver les vatères derrière les gosses. comme quoi le lycée on y échappe pas HEIN. je passe devant eux, un petit groupe de bourges mal coiffés bien sapés, ils me regardent de haut en bas avec toute la méprise du monde. je pourrais leur casser la gueule en un rien de temps, mais je dois bosser là. pauvres gosses. y ont presque mon âge et ils se croient déjà dieux. je cours dans les couloirs parce que y a personne et que les couloirs vides ça me fait toujours cet effet-là. ça me fait penser au breakfast club. alors je chante la chanson du film, un peu TROP fort surement, mais, hein, tant pis. joue le rythme sur les casiers décorés. et j'arrive au QG des concierges. je suis en retard, me dit-on. ah bon, je me marre. anette tire la tronche, elle est pas contente anette, elle a du faire les chiottes toute seule. alors je ferai la salle de chimie toute seul, me dit-elle. oh, SOIT. j'embarque balai et serpillière et tout le tintouin. et je pars en guerre. je tombe un peu des nues devant la gueule de ladite salle de chimie. OH j'aurais bien eu besoin de toi, anette. je suis exquisement poli alors je salue le prof qu'est là et qui range ses feuilles et ses crayons. "b'jour m'sieur vanvhein ! qu'est-c'que vous leur avez fait faire aujourd'hui aux gosses ? on dirait qu'y a eu la guerre." vanvhein est plus cool que les autres profs. il a toujours un mot sympa pour nous, là, les nettoyeurs. même pour anette. il lui fait des petits clins d’œil. BON DIEU, même bourré, je ferais pas des clins d’œil à anette. |
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