Stand up for your life. ♛ Maybelle

J'étais assis à mon volant, en train de jouer avec mes clés de voiture à essayer de trouver ce que je pouvais dire. J'étais garé sur le parking d'un fast food et je venais d'envoyer un sms pour que Maybelle vienne me rejoindre ici et qu'on mange un bout ensemble. En fait, non, ce rendez vous n'était pas l'occasion de discuter amicalement autour de saucisse bien grasse et juteuse d'huile, mais plutôt de lui annoncer quelque chose. Et bizarrement j'avais peur de sa réaction, alors que j'étais le premier je-m'en-foutiste-du-monde. Oui, quelques fois j'arrivais à être sérieux. J'avais posé mes cartes et je ne pouvais plus faire marche arrière, je ne sais pas si j'avais pris la meilleure des décisions, mais à présent il était bien trop tard. J'étais bouleversé de tout ce que j'avais pu apprendre, comme quoi les histoires de famille était bien trop compliqué. En tout cas ce qui était sure c'était que Mr. Goodwin m'avait glacé le sang, et que j'avais besoin d'au moins un mois de thérapie pour me remettre de toute ces émotions - ironie, parce que le seul psychologue que je fréquente c'est la bonne weed que j'achète chez mon dealer. Je regardais ma montre, Maybelle ne devait pas tardé, j'avalais ma salive, appréhendant notre futur discussion. Mon portable vibra sur le siège en cuir de mon copilote, et me fit sursauter. C'était Maybelle, et elle se trouvait déjà à l'intérieur du fast food. Je respirais un bon coup et sortit de la voiture en claquant la porte. Très vite je me retrouvais à pousser la porte du fastfood qui rien qu'au touché était déjà bien grasse. Sans difficulté je repérais Maybelle au loin, je m'approchais d'elle, en essayant de sourire le plus possible - seulement c'était pas si facile à faire, j'étais trop crispé. - Désolé, j'ai pas joué la carte glamour et gentleman cette fois ci ! lui dis-je en faisant référence au lieu de rendez vous parce que oui, c'était pas un rendez vous galant de l'amener ici. Mais j'avais pas envie qu'on aille dans un endroit chic parce que ce que j'avais à lui annoncer n'avait rien de chic. Oui j'étais content, mais dégoûté également, et vous saurez bientôt pourquoi. Je m'installais en silence sur la chaise en face, après lui avoir collai un bisous sur la joue. Alors tout d'abord, nous étions plutôt dans une situation bizarre, et nous nous étions fuit réciproquement ces derniers temps. En même temps la dernière soirée qu'on avait passé ensemble c'était terminé pas de la meilleure façon. Nous nous étions endormit l'un contre l'autre comme le plus parfait des petits couples et ses parents nous avaient surpris ainsi. Rien de grave me diriez vous, pour des futurs mariés, sauf qu'ils seraient encore plus choqué le jour où nous nous rebellerions. De plus, j'avais aimé dormir ainsi, du moins j'avais dormis comme un bébé, ce que je n'avais pas fait depuis plus de 10 nuits blanches. - Tu ... tu vas bien ? En fait je crois bien que si elle me répondait je n'écouterais même pas la question, parce que j'étais trop presser de vider mon sac pour que ce soit enfin terminé. Je la voyais déjà se dandiner sur sa chaise prête à se lever pour aller commander un truc à manger, sauf que je posais mon bras sur le sien pour la retenir et lui dis - On mangera après, j'ai un truc important à te dire... Et là, elle resta silencieuse à me regarder avec son regard bleu turquoise, sauf que ma bouche resta muette. Par où commencer ? Oui j'avais bien eu beau m'entrainer dans ma voiture, devant elle c'était bien plus difficile. Je décidais alors de me lever, sans rien dire et d'aller commander deux café, puis revins m'asseoir avec les commandes. Maintenant qu'elle savait que j'avais un truc à lui dire, elle ne disait plus rien et attendait, je la voyais en train de mourir d'impatience en face de moi, du coup l'ambiance était encore plus pénible. J'attrapais mon café, et le bu cul sec, en espérant qu'il me donne assez d'énergie pour que je puisse tout lui déballer en un seul trait et que je ne tourne pas autour du pot. Ok, j'allais me lancer. - J'ai deux grandes nouvelles à t'annoncer, une bonne et une mauvaise... La bonne c'est qu'on va pas se marier de si tôt. La mauvaise c'est qu'on va toujours se marier ensemble, peut importe ce qu'on dira... C'est bon c'était dit, le principal était dans le contenu de ma phrase, par contre elle allait m'incendier de questions pour savoir le pourquoi du comment, on en était arrivé à là. Et cette histoire était beaucoup moins drôle.

Écouteurs vissés aux oreilles, j'avançais tranquillement dans les rues de Bowen sans vraiment savoir où j'allais. Je venais de terminer mon service au café dans lequel je travaillais mais je n'avais aucune envie de rentrer chez moi. Ma mère allait encore me presser de questions sur mon futur hypothétique mariage, mon père me ferait encore des réflexions et s'étonnerait une fois de plus que Noël consente à m'épouser - si seulement il savait ! - et je passerais encore une soirée entière à réfléchir à la tournure peu plaisante que ma vie avait pris ces dernières années. Pour tout vous avouer, j'étais complètement paumée et je ne savais plus vraiment ce que je voulais. Me marier, ne pas me marier. Continuer à exécuter les ordres de mes parents sans broncher ou me rebeller. Abandonner mes rêves de gosses ou, au contraire, me battre pour les réaliser. J'avais des tas de choses en tête. Le vibreur de mon téléphone me rappela à l'ordre et je sortis l'appareil de la poche de ma veste. L'écran indiquait que j'avais un nouveau message, et que ce message provenait de... Noël. C'était assez curieux quand on savait qu'on avait pris soin de s'éviter le plus possible depuis notre dernière soirée ensemble. Nous nous étions plus que rapprochés - et le pire, dans tout cela, c'est que j'avais apprécié chaque moment passé en sa compagnie ce soir-là. Il m'invitait à la rejoindre au fast-food du coin pour qu'on puisse manger ensemble. C'était assez étrange mais je ne m'en formalisais pas. Je dois dire qu'il m'avait un peu manqué, ces derniers jours...

Par chance, le fast-food était sur ma route et je n'avais qu'à marcher quelques minutes pour y arriver. Une fois à l'intérieur, je balayai la salle du regard dans l'espoir d'y trouver Noël. Il n'était pas encore arrivé, visiblement. Je décidais donc de lui envoyer un SMS pour lui dire que je l'attendais, installée à une table. Quelques secondes passèrent avant que la chevelure bouclée du jeune homme n'entre dans mon champ de vision. Je lui adressai un sourire, ne faisant aucun commentaire sur son air étonnamment crispé. Il déposa un baiser sur ma joue après s'être excusé de ne pas avoir choisi un endroit super chic pour une fois, puis il pris place en face de moi. Sans trop savoir pourquoi, je sentais que quelque chose n'allait pas et qu'il avait un truc à m'annoncer (pourquoi cette invitation, sinon ?)... À croire que je commençais à le connaître par cœur, à force de passer le plus clair de mon temps libre avec lui. Seulement, je n'étais pas sûre d'avoir envie d'entendre ce qu'il avait à me dire. Cela concernait probablement le mariage et je ne voulais plus entendre parer de cette histoire avant un bon moment. Alors que je me levais pour aller commander, Noël m'en empêcha. Je devais d'abord l'écouter, puis nous irions commandé après. Le regard planté dans le sien, j'attendais avec appréhension qu'il me révèle cette nouvelle qui était apparemment importante. Qu'avait-il à m'annoncer ? Qu'il s'était remis avec Hendley ? Qu'il avait annoncé mon secret à ses parents et que j'allais devoir quitter la ville une nouvelle fois pour ne pas avoir à affronter mon père ? Au fond de moi, je redoutais qu'il m'annonce qu'il avait trouvé une solution pour nous éviter de nous marier, même si je ne l'avouerai jamais à voix haute. Je commençais à me faire à l'idée de devenir Madame Wanderbrooke et au final, je n'étais plus vraiment sûre d'avoir envie d'annuler cette union forcée.

C'est alors qu'il se leva sans crier gare pour commander deux cafés. Je soupirais fortement. S'il voulait me faire mourir d'angoisse, il était en bonne voie d'y parvenir ! L'attente était insoutenable et chaque seconde renforçait mon degré de nervosité. Je voulais savoir, même si je savais que ce qu'il dirait ne me ferait sûrement pas plaisir. Lorsqu'il revint à la table avec les deux gobelets bien chauds, je pris le mien dans mes mains pour me donner une contenance. Puis le couperet tomba enfin. - J'ai deux grandes nouvelles à t'annoncer, une bonne et une mauvaise... La bonne c'est qu'on va pas se marier de si tôt. La mauvaise c'est qu'on va toujours se marier ensemble, peut importe ce qu'on dira... Sourcils froncés, je le regardais sans rien dire. J'avais des tas de questions en tête mais bizarrement, aucune ne semblait trouver le chemin jusqu'à mes lèvres. J'étais complètement perdue. Après quelques secondes de silence, je décidais enfin de prendre la parole. Tu m'expliques ? Parce que je t'avoue que je ne comprends pas tout, là... Ça veut dire quoi "on ne va pas se marier de si tôt" ? Qu'est-ce que tu as fait ? Parce que oui, il était évident qu'il avait fait quelque chose pour arriver à cette sorte de compromis qui, au final, ne changeait pas grand chose puisque apparemment, notre mariage tant attendu aurait tout de même lieu. Je ne savais plus quoi penser de cette situation. J'ignorais si j'étais contente ou non. Tout ce que je savais, c'était que j'étais paniquée à l'idée de ce qu'il avait pu faire pour en arriver là.

Alors que j'attendais une quelconque réaction, elle aurait même pu me gifler ça m'aurait fait le plus grand bien, le silence que je redoutais tomba. Cela ne dura pas longtemps, quelques secondes, sans doute les secondes les plus longues de ma vie. Je restais le regard posé sur elle, et finalement elle prit la parole, dieu merci.- Tu m'expliques ? Parce que je t'avoue que je ne comprends pas tout, là... Ça veut dire quoi "on ne va pas se marier de si tôt" ? Qu'est-ce que tu as fait ? En fait, j'étais pas fière de ce que j'avais fait, certes j'avais eu beaucoup de courage, mais si j'avais su ce qui m'attendait, jamais je n'aurais mis mon nez dans les affaires de familles des Goodwin, et encore moins affronter mon futur beau père. Après la conversation que j'avais eu avec lui, je le voyais encore plus diaboliquement, et je pouvais comprendre ce que subissait Maybelle. D'ailleurs je la plaignais. Je ne savais pas trop par où commencer, ni comment lui dire comment j'avais eut cette brillante idée d'aller faire du chantage à mon beau père sur les secrets de sa fille qui aurait pu briser sa famille. Pourquoi je n'avais pas pensé que cet homme était très malin, j'aurais du le comprendre, quand j'avais appris qu'il avait été prés à envoyé sa fille un an loin d'ici et qu'il ait pris toutes les précautions pour que personne ne remarque la grossesse de Maybelle. Cet homme était très puissant et mieux valait l'avoir en tant qu'ami qu'en tant qu'ennemi, c'était certain. Je toussotais nerveusement, cherchant mes mots. - Je te jure Maybelle, je pensais bien faire ! je commençais déjà à essayer de faire en sorte qu'elle ne me méprise pas après cette conversation. Finalement j'aurais peut être dut lui faire part de mes plans, mais elle m'en aurait empêcher, quoi qu'au moins j'aurais rien su sur le trafic de nos deux familles et ça m'aurait pas fait de mal. De plus, cela avait évité que Maybelle aille s'humilier devant mes parents, en leur racontant son secret, car mon père savait déjà ... par contre ma mère aurait eut un choc... Bon il fallait que je m'explique. - Je suis allée voir ton père, hier soir ! Rien que cette phrase paraissait terrifiante, car Maybelle changea d'expression. - Je lui ai fait du chantage, en lui disant qu'il devait trouver un prétexte pour annuler le mariage, que sa fille ne pouvait plus se marier avec moi. Au début il m'a rigolé au nez, et pensait que je blaguais, mais quand je lui ai révélais ton secret, sur la tête de ma mère, j'ai cru que je n'allais plus ressortir de son bureau. Moi qui ne suis pas une chochotte, sur le coup j'avais vraiment eu l'impression qu'il allait sortir un flingue et me planter une balle entre les deux yeux. Et vous devez bien vous imaginer que tout cela n'a pas amélioré nos relations. - Il resta longtemps silencieux, pour finalement me demander ce que je ressentais pour toi... Je lui ai dit que nous étions amis, que tu étais quelqu'un de formidable. Bien sur il ne m'a pas cru, il m'avait rigolé au nez, et c'était moqué de Maybelle devant moi, je m'étais retenu pour pas lui en coller une. Pourtant il n'avait pas parut étonné de mes réels sentiments, il m'avait dit qu'en même temps, personne n'aurait voulu de sa fille, et cela m'avait fait mal de savoir ce qu'il pensait de sa progéniture. - Il a rigolé, puis il m'a servit une double vodka. Au moins, je ne mettais pas déplacé pour rien, parce que l'alcool était excellente, sauf que j'avais pas pu profiter vu que j'étais pas d'humeur à boire. - "Ne le répète pas à ma fille, ou je te coupe la langue" m'a t'il dit. Et là, j'ai appris que ton père et mon père avait passé un accord... Une sorte de pacte flippant... Je savais pas trop si Maybelle était prête à tout entendre, parce que moi j'aurais préféré ne rien savoir. De plus je n'avais aucune envie que May apprenne la vérité sur mon père, tout comme je l'avais appris hier soir. Mon père avait baissé dans mon estime soudainement, bien sur je l'aimais. Il avait fait tellement de choses pour moi, et faisait tout pour que sa famille soit la plus heureuse, seulement derrière tout ça, c'était pas tout beau. - May, je .. je peux pas t'en dire plus. J'ai appris trop de choses, et c'est bien lourd à porter. Je préfère que tu vives sans ce poids.. lui dis-je alors en faisant le mec protecteur, en réalité je voulais pas qu'elle sache ce que mon père mijotait, c'était honteux.

- Je te jure Maybelle, je pensais bien faire ! La boule qui s'était formée dans mon estomac venait de doubler de volume. L'appréhension était de plus en plus grande et maintenant, l'inquiétude se mêlait à l'impatience. Mon regard toujours ancré dans le sien, j'attendais qu'il se décide enfin à tout m'expliquer. - Je suis allée voir ton père, hier soir ! L'inquiétude s'était transformée en terreur, mélangée à de l'incompréhension. Pourquoi ? Pourquoi était-il allé voir mon père ? Après tout ce que je lui avais raconté, n'avait-il pas compris qu'il n'était pas le genre d'homme avec qui l'on pouvait parler ? Et puis de quoi lui avait-il parlé, d'ailleurs ? Tout était de plus en plus flou mais j'étais incapable de prononcer le moindre mot, tétanisée à l'idée d'entendre la suite. Puis il me parla de cette histoire de chantage et si je n'avais pas été assise, je serais probablement tombée à la renverse sous le coup de l'émotion. Du chantage. À mon père. Je le connaissais assez bien pour savoir que tout cela avait dû aggraver la situation plus qu'autre chose. Sans pouvoir décrocher mes yeux du visage tendu de Noël, je l'écoutais sans l'interrompre jusqu'à ce qu'il évoque cette histoire de"pacte flippant". Je baissais finalement les yeux vers mon gobelet de café, prenant quelques instants pour essayer de remettre mes idées en ordre. En vérité, j'étais bien trop choquée pour dire quoi que ce soit... Je n'étais même pas en colère contre lui. De toute façon, cela ne servirait à rien : c'était fait et on ne pouvait pas revenir en arrière. Et puis, même si c'était complètement stupide, cette idée de chantage partait d'une bonne intention. Il voulait nous aider à trouver une solution, sans penser une seule seconde que tout pourrait empirer. - Bordel. Pourquoi t'as fait ça ? J'avais murmuré cela d'une voix tellement basse que j'étais persuadée qu'il n'avait pas entendu. Je relevais enfin les yeux vers lui, me mordant doucement la lèvre comme si cela pouvait me permettre de mieux réfléchir. - Je veux savoir, Noël. Et j'étais sérieuse. Il en avait trop dit ou pas assez. Il ne pouvait pas évoquer ce pacte sans m'en dire plus. La curiosité me rongerait et je finirais pas en parler à mon père, ce qui n'était pas la meilleure des solutions. - Dis-le moi s'il te plait. Je crois que je suis en droit de savoir, ça me concerne. Après tout, j'étais au centre du problème et si nos parents avaient pactisé ensemble, je devais le savoir. Et puis, je refusais que Noël porte ce fardeau tout seul. Il voulait peut-être me protéger, et c'était très gentil de sa part, mais j'étais convaincue que tout serait plus facile si j'étais au courant.

- J'ai fais ça pour pas que t'ailles te jeter dans la gueule du loup, pour pas que t'aille finir ta vie au fin fond d'une grotte avec ton père qui t'insulte encore plus qu'il ne le fait déjà! Je posais ma main sur la sienne. À m'entendre parler, on aurait dit que j'avais fait cela non pas pour annuler le mariage mais pour l'épargner du sort que lui aurait réservé son père, d'ailleurs c'était en partie vrai. Et même si beaucoup de personne, Hendley la première n'approuverait pas mon geste, j'en avais rien à faire. Je pouvais pas laisser Mr. Goodwin détruire la vie de sa fille comme ça, et je savais que la meilleure chose qui pouvait arriver à May, c'était de se marier avec moi, pour qu'elle puisse enfin échapper à son père, et retrouvait la liberté, ou presque.

Quel idiot j'étais. Comme ci Maybelle accepterait tout ça, et oublierait tout en un instant. Elle devait mourir d'envie de savoir, et puis j'étais égoïste, j'avais pris les décisions sans elle, et maintenant je voulais même pas partagé ce que j'avais appris. C'était difficile, parce que j'étais déterminé à ne rien lui avouer, j'avais pas forcément envie qu'elle apprenne la merde que mon père avait fait. Mais d'un côté je repensais à la fois où elle s'était confié à moi, alors qu'elle portait un lourd secret. Il n'y avait pas de raison qu'elle me juge, mais vous savez, ma fierté et moi ... J'étais tombé de haut, moi qui pensait vivre dans une petite famille parfaite, cette image c'était ternie, j'avais honte de ce que mon père faisait, d'ailleurs j'étais sure que ma mère ne savait pas. Ou alors elle faisait semblant, comme elle savait si bien le faire. - Écoutes May, j'ai vraiment pas envie que tu saches tout ça... Ce qu'il y a, à retenir de cette histoire c'est que j'ai réussis à nous prolonger notre liberté... par contre un jour ou l'autre on sera mari et femme... J'avais dis cela d'un air désespéré. Oui j'avais perdu la foie, enfin j'avais jamais été croyant, mais je pensais pouvoir arrêter ce mariage, je pensais être puissant, mais au final je n'étais qu'un petit gosse de riche de rien du tout qui se faisait manipuler par sa propre famille, et dire que je me prenais pour le roi du monde. J'étais au fond du trou, j'avais plus d'espoir, et si ça ne tenait qu'à moi à cette heure ci, j'aurais déjà été défoncé, sauf qu'avant ça j'avais du voir Maybelle. Elle insistait, avec ses yeux de chatons, mais c'était juste IMPOSSIBLE, l'image qu'elle avait de moi ne devait pas tombé à l'eau. Je voulais qu'elle me voit comme un homme beau, fort et sur de lui, comme elle me l'avait dit un jour. J'aurais aimé, changer de sujet subitement, d'ailleurs je fis une tentative. - Allez viens, on va commander, tu veux quoi? Mais la discussion que j'avais entamé était loin d'être terminée.

Il se justifia soudainement avant de poser sa main sur la sienne et je lui adressais un petit sourire. Il était parfaitement adorable, de vouloir me protéger comme cela. - Alors tu as fait ça pour me protéger, pas pour éviter à tout prix ce mariage ? Mon air malicieux était de retour, même si je savais qu'il allait repartir aussi vite qu'il était revenu. Mais je ne pouvais pas m'empêcher de plaisanter pour dédramatiser la situation. Pleurnicher et rester à me lamenter sur mon triste sort n'était pas dans mes habitudes. - Je plaisante. Je sais que tu as fait pour mon bien. Pour notre bien. Parce qu'il ne fallait pas oublier qu'il avait aussi à gagner dans l'histoire : si son chantage avait marché, notre fabuleux mariage aurait été annulé et il aurait gardé sa précieuse liberté.

Évidemment, il refusa de m'en dire plus sur cette histoire de pacte entre nos deux pères. Mais j'étais plutôt du genre persévérante et je n'avais pas dit mon dernier mot. De toute façon, cette histoire me hanterait jusqu'à ce que je sache la vérité. - Où est passée ta motivation, hein ?, déclarai-je en l'entendant assurer qu'un jour ou l'autre, nous serions mari et femme. J'étais sûre que nous finirions par trouver une solution et j'étais prête à tout faire pour empêcher ce mariage. - Et si on voyait les choses sous un meilleur angle ?  Premièrement, on n'est plus obligé de courir dans les magasins avec nos parents pour organiser la réception. Et ça, c'est juste le rêve ! Deuxièmement, on va sûrement se voir moins souvent et ça, je suis sûre que ça t'arrange. En plus comme ça, tu vas avoir plus de temps pour récupérer la femme de ta vie. Je lui fis un petit clin d’œil, sourire aux lèvres, avant de poursuivre mon argumentation ultra-positive. - Et troisièmement, ce qui est sans doute le point le plus important, ça va nous laisser plus de temps pour trouver un moyen d'annuler définitivement le mariage. Au final, cette histoire de chantage nous arrange plutôt bien, tu crois pas ? J'ignorais si je croyais réellement ce que je disais mais j'aurais tout le temps d'y penser par la suite. Mon rôle, en tant qu'amie, était de lui remonter le moral.

Cela dit, malgré mes bonnes paroles et mon discours positif, je mourrais toujours d'envie d'en savoir plus sur cette conversation qu'il avait eu avec mon père. Et sur ce "pacte" qui m'intriguait de plus en plus. Aussi, j'ignorais la tentative de changer de sujet en me proposant d'aller commander à manger. - Tu ne crois quand même pas que je vais abandonner aussi facilement ? J'avais dit cela d'un ton léger mais j'étais sûre qu'il savait à quel point j'étais sérieuse. Je ne lâcherai pas le morceau. - Allez, dis-moi, suppliai-je en prenant sa main dans la mienne pour attirer son attention. Mon regard était une fois de plus planté dans le sien mais je ne cherchais pas spécialement à l'amadouer. Je voulais juste qu'il me dise la vérité, qu'il comprenne que je n'étais plus une petite fille et que j'étais prête à encaisser tout ce qu'il allait me dire. Voyant qu'il campait sur ses positions, je décidais de tenter le tout pour le tout, prenant le même air que l'adorable Chat Potté dans Shrek. - Alleeeez. S'il te plait, s'il te plait, s'il te plait, s'il te plait ! Généralement, quand je faisais la gamine parfaitement innocente - et agaçante, je l'avouais sans mal - je parvenais à mes fins. Sauf avec mon père, mais ça, c'était une autre histoire.

Elle commença à me taquiner en me demandant si j'avais fait ça rien que pour elle et pas pour annuler le mariage. Je souris à ce qu'elle me disait,elle arrivait toujours par un moyen ou un autre à sortir une phrase pour détendre l'atmosphère et me faire esquisser un sourire. Sans doute que ce mariage au final je commençais à m'y faire, je voyais plus trop l'intérêt de me battre pour pouvoir épouser la femme que j'aime parce que je voulais plus tomber amoureux, je voulais plus croire à toute ces histoires de bonnes femmes à dormir debout. La relation que j'avais avec Hendley m'avait rendu méfiant, je ne pouvais plus faire confiance, et de plus nous étions en train de nous éloigner, c'était ce qu'elle voulait non ?

Maybelle, essaya de me remonter le morale en me citant tout ce qui était positif là dedans, et j'étais d'accord avec elle. J'avais pas vu tout cela comme ça, et c'est vrai que c'était mieux d'avoir du temps, et même si moi je pensais que nos parents à présent détenait à 100% notre avenir entre leurs mains, au moins le temps m'aiderais à accepter leurs décision. En fait, j'écoutais à moitié la blonde en face de moi, tout simplement parce que je pensais à mon père, je ne savais pas comment j'allais réagir avec lui à présent, et j'étais sure qu'au prochain repas de famille, je n'arriverais plus à le regarder dans les yeux. Tout ce que j'avais appris sur son sort me tracasser, j'avais été éduqué pour être quelqu'un de bien élevé, et qui réussirait dans la vie parce que j'avais les opportunités, on ne m'avait pas apprit à tricher, bien que je devais marcher sur les autres. - Au final, cette histoire de chantage nous arrange plutôt bien, tu crois pas ? Mon regard capta le sien à nouveau, et sa dernière phrase me fit sortir de mes songes. - Sans doute. lui disais-je sans accorder plus d'importance au mal qu'elle venait de se donner pour me remettre d'aplomb. J'en avais plus que marre de tout, plus ça allait et plus les gens me décevaient, sans doute que j'attendais bien trop de choses de leur part, j'étais peut être exigeant. Ce monde était sale. J'étais fatigué, fatigué de tout, ma santé n'était pas au top dut aux nombreux somnifères que je prenais pour essayer de dormir. Je vous présente un Wanderbrooke affaiblit, sans doute la première fois dans l'histoire de la famille Wanderbrooke.

Puis finalement elle revint à la charge avec son sourire de coquine. Elle insistait pour savoir ce que j'avais appris, mais j'étais sure qu'elle regretterait de savoir, qu'elle serait déçu comme moi, de cet arrangement. Je voulais pas que son monde s'écroule à nouveau, enfin le peu de bout de son monde qui lui restait. J'avais ce sentiment de protection toujours en moi, à vouloir couvrir les autres, mais sans doute que Maybelle n'avait pas besoin de tout ça, ce n'était pas un bébé. J'essayais de l'ignorer jusqu'à ce qu'elle s'approche de moi, avec son regard de petit chat qui me faisais craquer, quelle vicieuse celle là. Je lui attrapa le menton dans la foulée en la serrant légèrement avec mes doigts. Mon regard ne lâcha pas le sien et je lui dis - Tu regretteras tant pis pour toi ! Je la libérais, après tout, elle méritait de le savoir, sinon dieu seul sait ce qu'elle ferait encore pour chercher la vérité. J'avais commencé à lui dire, je devais terminé, de toute façon elle en savait déjà trop. Puis en tant que futur mari, je pouvait tout lui dire non ? Je m'approchais d'elle en tirant ma chaise vers la sienne, pour pas que l'oreille d'un curieux entende notre discussion. - Mon père sait pour ta grossesse. Ton père s'est confié à lui, à un moment de faiblesse. Bref, étant donné que mon père aurait pu tout raconter à d'autres, il lui a montré qu'il pouvait lui faire confiance en lui avouant un de ses secrets... Je détournais alors le regard et avala ma salive avec mal. - Mon père a blanchit de l'argent, il a détourné des fond, et il fait du trafic avec des mafieux... Bordel, mon père quoi. Ces deux hommes détenaient donc le secret le plus lourd de chacun d'entre eux. Si l'un d'eux disaient un mot sur leur secret, l'autre tomberait avec. Leurs amitié était ainsi, à la vie à la mort, donnant-donnant. Je soupirais alors, comme pour essayer de me vider un peu plus, et pris ma tête entre mes mains.

Finalement, Noël avait raison. J'aurais préféré ne rien savoir. Mais je l'avais cherché et c'était sûrement mieux que je sois au courant de tout. J'avais du mal à croire ce qu'il venait de me révéler. Pour commencer, je n'aurais jamais pensé, pas même une seule seconde, que mon père puisse parler de ma grossesse inattendue à quelqu'un. Je me sentais terriblement mal à l'aise, presque honteuse... Je serais bien incapable de regarder le père de Noël en face lors de notre prochain repas de famille. Encore moins après l'annonce de ses fraudes. Lui, blanchir de l'argent et détourner des fonds ? C'était impensable. Et je comprenais que le monde de mon fiancé d'infortune se soit écroulé. Je soupirais malgré moi. Décidément, nous n'étions pas gâtés avec nos familles... - Je suis désolée, Noël. Et je l'étais sincèrement, même si rien de ce que je pourrais dire n'amoindrirait sa peine ni sa déception. Après quelques secondes d'hésitation (le souvenir de notre dernière soirée me revenait en mémoire), je décidais de m'approcher de lui et posais ma tête contre son épaule, lui caressant lentement le dos pour le réconforter un peu. Cette étreinte n'avait rien d'ambigu. C'était un câlin amical destiné à réconforter un proche dans le besoin. Qu'on finisse par se marier ou non, Noël comptait beaucoup pour moi et il était de mon devoir d'être toujours là pour lui. C'était à cela que servaient les amis. - Tu sais que je suis là si tu veux en parler, hein ? C'était l'avantage de notre relation : nous étions suffisamment proches pour parler de tout et se confier l'un à l'autre. Il savait que je serai là pour lui quoi qu'il arrive, n'importe quand. Du moins j'espérais qu'il le savait. Je plantais finalement un bisou sur sa joue, lui adressant un sourire. - Tu es libre ce soir ? Je n'attendis pas sa réponse, continuant sur ma lancée avec ma bonne humeur légendaire. - On passe la soirée ensemble ? Je dois avoir une montagne de pots de glace chez moi. Et devine quoi ? Mes parents et ma sœur ne sont pas là. Du coup, on va pouvoir se goinfrer de sucreries devant un bon film pour oublier nos problèmes et toi, tu vas en profiter pour me dire tout ce que tu as sur le cœur. Je fronçais soudainement le nez en me rendant compte de ce que je venais de dire. Se gaver de friandises n'était probablement pas ce que faisait Noël quand il avait des soucis... C'était un truc de filles - et il devait sûrement me trouver débile de lui proposer cela. C'est pourquoi je décidais de me rattraper : - Tu seras même autorisé à boire quelques verres, si tu veux. J'esquissais un petit sourire. J'espérais qu'il accepterait mon invitation. Je n'avais pas envie de le laisser tout seul. Premièrement parce qu'il n'avait pas l'air bien et que je voulais le protéger, sans trop savoir pourquoi, mais aussi et surtout parce que sa présence m'avait un peu manqué au cours des derniers jours. Depuis cette histoire de mariage, nous nous voyions presque tous les jours et si cela était contraignant au début, nous avions appris à nous apprécier. Comme quand on était gosse. Même si beaucoup ont changé. - On va commander à manger ? C'est moi qui t'invite. Une fois de plus, je ne lui laissais pas le choix. Je me levais rapidement avant d'attraper sa main pour l'attirer jusqu'au comptoir et passer commande. S'il acceptait de venir chez moi après notre repas avalé, je mettrais tout en œuvre pour lui changer les idées. Et pour me changer les idées par la même occasion. Ces temps-ci, nous n'étions pas vraiment épargnés.

Mon esprit était très occupé, je n'arrivais pas à imaginer que  mon père est pu comploter cela, et que notre argent soit sale. Je me demandais ce qui l'avait poussé à faire ça ? Il avait un très bon poste, et pourtant il voulait encore plus ? Qu'est ce qui l'avait motivé à se mêler à du trafic ? Mon père avait été mon modèle comme un père l'est pour son fils, je vous jure qu'à présent l'image qu'il rejetais me dégouté. C'était bien pire que le secret de la famille Goodwin, enfin je trouvais. J'avais envie de m'éclipser de ce monde, de prendre le premier avion qui décolle et me laisser porter ailleurs mais fuir ne me ferait pas oublier. Hendley avait fuit, pourtant elle était revenu. Lorsqu'on naissait à Bowen, il était très difficile de partir, nous étions tous aimanté à cette ville pour le bien comme pour le mal. Maybelle n'avait pas à s'excuser, elle n'avait rien à voir avec cela, et je préférais qu'elle oublie cette histoire aussi vite qu'elle ne l'avait appris. Moi qui déjà avait du mal à dormir, je ne savais pas comment j'allais faire à présent. J'étais fringuer de la tête au pied de marque, et je me sentis soudainement sale, j'avais envie de prendre une douche, comme pour enlever toute la honte que mon père avait jeté sur moi sans s'en rendre compte. Être un Wanderbrooke était une fierté, pourtant à ce moment précis j'aurais préféré être un monsieur tout le monde, me fondre dans la masse et avoir une vie normale. Seulement, à présent il m'était impossible de vivre normalement, j'étais trop habitué au luxe, et je me cache pas de vous dire que si j'avais des problèmes d'argent je serais malheureux. Je savais que Maybelle était là pour moi, et même si je disais rien, j'étais reconnaissable envers elle, qu'elle ne me mitraille pas de questions gênante et qu'elle me propose plutôt de passer la soirée avec elle. C'était gentille de sa part et c'est surement ce qu'il fallait pour me changer les idées, parce que je savais que si j'étais seule, je me serais torturé l'esprit. Elle commença à se faire un film sur la soirée et à me proposer un truc que j'avais jamais vraiment fait, se goinfrer de glace devant un film, cela me fit sourire, non mais j'étais pas sa meilleure amie, j'avais beau être tombé bas, je n'allais pas pleurnicher comme une gonzesse devant Titanic, ça jamais. En fait, je la laissé parler, mais je savais que je ne voulais pas aller chez elle, je me sentais pas encore prêt, et puis la dernière fois que j'étais allé là bas, c'est à dire hier, ça c'était plutôt mal passé. De plus j'essayais d'éviter Mr. Goodwin pendant un certain temps, maintenant qu'il savait tout, il était encore plus flippant. - Attend, May, je t'arrête tout de suite. Enfin, j'ai pas envie d'aller chez toi... tu sais... fin voilà quoi. dis-je pour qu'elle arrête de s'emballer trop vite. - On pourrait aller se caler chez moi, j'invite quelques personnes... ou alors on sors en boîte et tu es ma cavalière ? Décidément on avait pas la même manière de se changer les idées, et quelques fois j'avais l'impression qu'on venait de deux mondes différents.

Noël coupa mon joyeux monologue plein d'entrain et refusa ma proposition. Je m'arrêtais de parler, perdant le sourire qui était accroché à mes lèvres depuis plusieurs minutes. Je me sentais profondément débile de lui avoir proposé ça. Une soirée film et friandises ? Bien sûr qu'il allait refuser. C'était Noël Wanderbrooke. Pas une copine avec qui elle pouvait faire des soirées pyjamas. Gênée (et un peu blessée, sans trop savoir pourquoi), je baissais les yeux et observais attentivement le sol du fast-food, tout en écoutant la proposition de Noël. Faire une soirée chez lui, non merci. Il n'aurait pas besoin de moi pour passer la soirée avec ses potes. Et puis de toute façon, je ferais tâche dans le décor. J'étais bien trop sage pour se fondre dans la masse et je n'avais pas envie de passer des heures dans un coin, à observer les autres se gaver d'alcool - ou d'autres substances encore plus dangereuses. Puis vint l'idée d'aller en boite et une fois de plus, je ne pouvais pas accepter. Premièrement parce que ça ne me plaisait pas, deuxièmement parce que si mon père apprenait que j'avais été en boite de nuit, je serais lapidée sur le champ. Ce que Noël savait pertinemment, d'ailleurs. Ce qui voulait sûrement dire qu'il m'avait proposé cela pour se donner bonne conscience, toute en sachant que j'allais refuser. Ce qui voulait dire, en d'autres termes, qu'il me repoussait plus ou moins habilement. Rassemblant le peu de courage qu'il me restait, je relevais la tête vers Noël et plantais ses yeux dans les siens. Je me sentais tellement ridicule qu'une boule s'était formée dans ma gorge, m'empêchant de parler correctement. Ma voix tremblait un peu malgré moi. - C'est gentil mais je crois que je vais rentrer. C'est pas trop mon truc, tu sais... J'esquissais un sourire forcé qui sonnait faux mais j'étais bien trop mal pour faire mieux. Je n'étais pas en colère contre Noël mais contre moi-même. Pour avoir cru qu'il aurait voulu passer une soirée en ma compagnie. Pour avoir cru que c'était vers moi qu'il avait envie de se tourner pour le consoler alors qu'il se sentait mal. Pour avoir cru que je comptais un peu pour lui, tout simplement. C'est Noël Wanderbrooke, ma vieille. Qu'est-ce qu'il en a à foutre d'une fille ridicule comme toi ?! Je fermais doucement les yeux, essayant de faire taire cette voix qui ne cessait de répéter cela dans ma tête. J'avais envie de pleurer comme une gamine, plus par honte qu'autre chose. J'étais ridicule. Il avait refusé de venir chez moi, ce n'était pas la fin du monde ! Ce n'était pas comme s'il avait refusé de sortir avec moi - ou pire, de m'épouser. Je devais partir maintenant, sans quoi j'éclaterais en sanglots dans la seconde qui suit. - Hésite pas à m'appeler, si t'as besoin. À plus tard. Nouveau sourire on ne peut plus faux et pourtant, ma phrase était sincère. Je répondrai présente si au beau milieu de la nuit, il décidait de m'appeler parce qu'il ne se sentait pas bien. Trop gentille ? Peut-être, oui. Mais j'avais toujours été très loyale envers mes amis et je ne pouvais pas me refaire. Attrapant mon sac et mon téléphone, je me levais rapidement et quittais le fast-food aussi rapidement que j'y étais entrée. Nous n'avions finalement rien commandé mais de toute façon, je n'avais plus très faim Et Noël trouverait sûrement d'autres personnes avec qui partager son repas. Pour ma part, je comptais me terrer dans mon lit pour de la soirée (et ne plus jamais en sortir).