Midnight in Paris + Eileen

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Midnight in Paris.

feat Eileen & Julian.

Sais-tu qu'à chaque fois que tu me regardes, je sens mon coeur battre à tout rompre ?"

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Paris était un délice, exquis, un réel bonheur. Même si des nuages gris avaient commencés à assombrir le temps durant un instant, la bonne humeur et le sourire des deux jeunes avaient bien vite dissipé ce soucis passager. La brune était heureuse et profitait simplement comme n'importe quelle personne de son âge, la compagnie de Julian était tout simplement parfaite et jamais elle n'aurait pu douter que tout se passerais ainsi. Et encore une fois, la demoiselle ne pouvait s’empêcher de se dire qu'elle avait bien fait de s’arrêter de croire tout ce qu'on pouvait dire sur lui. Le blond était tout simplement un bonheur, une pierre précieuse quand on apprenait et qu'on cherchait vraiment à le connaitre. Il était si agréable, si avenant, la belle ne pouvait effacer ce si beau sourire qui ornait ses lèvres quand elle était en sa compagnie, c'était tout bonnement impossible !

" Le passé reste au passé Julian, tu as fais des erreurs comme tout le monde. Personnellement je n'y pense plus à tout ça, je sais que l'avenir est bien mieux alors pourquoi se tourner vers le passé ? Laissons les se détester tant que nous ne sommes pas ainsi entre nous. "

A ses dernières paroles la belle haussa un sourcil comme pour être sûre que ce qu'elle avait entendu était réel, même si elle eut envie de fanfaronner toute fière, Eileen n'en fit rien, se contentant d'afficher son petit sourire tout mignon et tout content. Le beau blond voulait la protéger des pensées de son père ou bien même de toutes ses choses négatives, bien sûre que la jeune Bennett était touchée par de telles paroles. Tout de suite l'humour revenait et la brune prit une mine faussement choquée en riant.

"Moi me la péter ? Trop pas mon style."

Celle ci lui tira la langue de manière joueuse avant de sortir une cigarette de son paquet pour en glisser une entre ses lèvres, tendant le paquet à Julian pour qu'il puisse se servir, allumant son bâton de nicotine, le regard de la demoiselle se perdit sur le jeune homme un court instant qui fut interrompu par le serveur qui ramenait leurs commandes. Oui, une vodka. Et alors ? C'était de l'alcool fort, mais c'était bénéfique et nécessaire et puis elle en avait envie alors pourquoi se priver ? Finit de s'embêter avec des pensées futiles, si la brunette avait envie de quelque chose, elle le ferait sans même attendre. Puis ce n'est comme si elle avait déjà abusé de l'alcool alors bon ce n'était pas très grave, d'ailleurs le petit sourire amusé de Julian en disait long, il n'avait pas non plus forcément l'habitude à ce qu'elle boive cela mais passons, la jeune femme remercia le serveur avant de reposer son regard ambré de les émeraudes du beau.

" Parfaite ? Par contre je retiens celle la. De toute façon, ça ne me dérange pas qu'il ai pu croire quelque chose ou non."

C'était vrai alors pourquoi mentir de toute manière ? Eileen n'était pas indifférente à Julian et elle le savait parfaitement au fond d'elle, puis si ils avaient pu croire qu'ils étaient ensemble c'est qu'ensemble ils dégageaient sûrement quelque chose, la belle adressa simplement un petit sourire au jeune homme en buvant une longue gorgée de sa boisson, fermant un court instant les yeux. Plus explicite tu meurs, c'est ce que pensa la demoiselle en se remémorant ses paroles. Se blottissant elle aussi davantage dans son manteau, elle éclata de rire quand le jeune Callaway parla de mariage, Eileen se mit à imiter l'air du mariage, histoire d'accompagner ses paroles encore mieux.

"Alors.. Je voudrais. Tu remarques que je ne dis pas, je veux. Tu as de la chance ! Une super robe mais c'est vrai qu'à Las Vegas ça peux être pas mal, t'imagine la fête du siècle ! Ce serait trop marrant ! "

Au sourire de petit charmeur de Julian, les joues déjà un peu rosies de la demoiselle s’empourprèrent davantage, la jeune femme râla gentiment dans un petit rire tout en tirant de nouveau longuement sur sa cigarette. Décidément Paris était pleins de surprises pour Eileen et tout prenait une tournure qu'elle n'avait jamais envisagé. Si, il y à quelques années, on lui avait prédis qu'elle serait en terrasse avec Julian Callaway et à Paris en plus de cela, la belle aurait bien rigolé. Tout arrive, parfois pour le pire mais aussi et surtout pour le meilleur.

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TOUT COMMENCE À PARIS

Eileen ∞ Julian

Pourquoi se tourner vers le passé ? C'était une bien belle question, mais Julian avait sa réponse bien en tête. Parce que ce passé, il ne pouvait en tourner la page. Chaque geste, chaque acte, chaque bêtise de jeunesse étaient de bonnes occasions pour sa famille de lui rappeler ce qu'il avait fait auparavant. Comme s'il ne se sentait déjà pas assez coupable ! Il ne fallait pas croire, derrière ce visage nonchalant, Julian prenait bien à coeur ses actes. Il s'en voulait à mort. Il se détestait d'avoir laissé son père détruire non pas une, mais deux familles. Il s'en voulait de ne pas avoir été capable d'ouvrir sa bouche au moment opportun. Trop de personnes avaient été impliqués dans une histoire qui ne concernait que Julian et Leanne et, aujourd'hui encore, trop de personnes la prenaient à coeur. A croire que l'on ne pourra jamais tirer un trait dessus. Et maintenant que son père savait qu'il côtoyait Eileen, ce n'était pas cela qui allait arranger le tout. Le jeune homme se contenta de hausser les épaules.

Oui, laissons les se détester. Espérons simplement qu'ils ne parviennent pas à nous monter l'un contre l'autre.

C'était dit. Voilà ce que Julian craignait : que l'on s'interpose entre Eileen et lui. Il ne pouvait expliquer cette peur. Il avait l'intuition qu'une tuile allait tomber sur eux, que leur belle entente et la joie des moments passés ensembles n'étaient qu'éphémères, tel un bonheur qui serait, à jamais, inaccessible pour le beau blond. Raison pour laquelle il devait cesser de se fermer à elle, ce pour quoi quelques paroles - gentilles pour une fois et prouvant l'affection qu'il lui portait (pour ne pas dire plus) - lui avaient échappé à plusieurs reprises. Il avait vite dévié le tout en usant d'humour, en lui annonçant de ne pas se la pêter. La réponse de la demoiselle le fit sourire.

Tu traînes avec moi, Eileen. Tu vas forcément finir par te la pêter. Je vais déteindre sur toi et tu deviendras tout aussi humble, modeste et simple que je le suis.

Un rire s'échappa de ses lèvres. En même temps, il n'avait pas tord. Julian était assez réputé pour avoir un ego assez surdimensionné et se vanter à tout va. Quand le serveur ramena leurs commandes, le jeune homme leva son verre avant de boire une longue gorgée. Déjà qu'il était d'humeur propice aux confidences, avec un coup dans le nez, il allait finir par balancer tout ce qu'il avait sur le coeur. Soit. Pour le moment, il maîtrisait plus ou moins. D'ailleurs, le compliment qu'il lui avait fait, comme quoi elle était parfaite, n'était pas tombé dans l'oreille d'une sourde. Il répliqua aussitôt :

Profite, je ne le dis pas souvent.

Il lui lança un de ses beaux sourires, joyeux et sincères, comme on voyait rarement sur ses lèvres. Cela ne la dérangeait pas que son entourage ait pu croire qu'il y avait plus que de l'amitié entre Eileen et Julian. En soi, ce n'était pas faux, simplement, le jeune homme avait encore un peu de mal à s'en rendre compte. Mais tout de même, quelle belle évolution ! Dire qu'il y a quelques mois encore, elle ne pouvait se le voir en peinture, lui n'avait pour but que de l'embêter un peu plus. Certes, Julian embêtait toujours Eileen, mais c'était désormais avec amusement et non plus, avec ce goût amer qu'elle avait laissé quand elle l'avait remis à sa place. Poussant le délire encore plus loin, Julian partit dans des grands projets de mariage et ce, accompagné de quelques notes joliment chantées par la demoiselle. Il prit un air songeur à ses paroles, comme s'il était en proie à une intense réflexion, avant de lâcher, déterminé un :

Non. Non, pas de Las Vegas. Les grosses fiestas, pour nous, ça finit toujours mal. Au final, on pourrait se retrouver tous les deux mariés, mais avec des personnes totalement étrangères. Je suis sûr que tu taperais dans l'oeil d'un des Elvis présents dans les chapelles. Restons simple : costard, belle robe, pièce montée et dj. Rien que cela, ça suffirait à les faire tous criser.

Julian avait bien remarqué les joues roses de la belle brune, raison pour laquelle il ne mit pas fin à son attitude de petit charmeur. C'était mignon de la voir rougir. Il reprit une gorgée de sa boisson, en se disant que, finalement, rien ne pourrait altérer la bonne humeur présente. A croire que cette ville avait des effets bénéfiques sur eux.

Mais connaissant Eileen et Julian, chaque bon moment pouvait, d'une seconde à l'autre, basculer vers un désastre sans précédent. Les verres de vodka s'accumulaient et les esprits commençaient à s'embrumer. Du moins, pour Julian, c'était encore bien clair, étant donné que, pour une fois, le jeune homme minimisait sa consommation. Le contrecoup de la dispute avec son père, qui le minait plus qu'autre chose. Eileen, elle, était beaucoup plus guillerette, ce qui avait le don de faire sourire Julian. Petite nature va ! La bonne entente était présente, à un tel point qu'ils avaient sympathisé avec une bande de 5-6 français, de leur âge, qui s'étaient alors installés à leur table. Tout allait bien, si ce n'était qu'un des garçons de la bande était un peu trop près d'Eileen. Blond, yeux verts clairs, grand, musclé. Le même genre que Julian. Même attitude charmeuse. Sauf que ce jeune homme était, en plus de cela, gentil et semblait s'intéresser de très à la jolie brune. Il ne manquait plus que cela. Un double de lui en deux fois mieux. Julian écouta d'un air distrait le couple qui lui parlait de leur voyage en Australie. Cela se voyait qu'il n'en avait rien à foutre : il était affalé sur sa chaise, ses mains toujours planquées dans les poches de son manteau, l'air renfrogné et le regard noir envers le jeune homme en face de lui. Jaloux, vous avez dit ?

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Midnight in Paris.

feat Eileen & Julian.

Sais-tu qu'à chaque fois que tu me regardes, je sens mon coeur battre à tout rompre ?"

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"Personne ne parviendras à nous monter l'un contre l'autre, ne t'en fais pas, vraiment."

La demoiselle adressa un sourire rassurant au jeune homme, il ne fallait pas qu'il s’inquiète à ce propos, elle en était certaine. Eileen, désormais ne se voyait plus continuer sans lui, sans ce regard émeraude qui se pose sur elle, ses petites attentions, ses paroles parfois balancés comme ça mais quand on finissait par le connaitre, il y avait toujours un sens, maintenant la brune savait le voir. Plus il se côtoyaient, plus la jeune femme arrivait à lire en lui, Julian apprenait à s'ouvrir et c'était un échange encore plus enrichissant chaque fois.

Et puis il y avait t'il un meilleur lieu que Paris pour deux jeunes à apprendre à se découvrir ? Décidément, le retour à Bowen, le retour à la réalité serait bien difficile. Et puis même pourquoi rentrer, retrouver ce quotidien difficile et chiant à souhait. La jeune Bennett craignait parfois de péter les plombs avec tous ses gens qui essayaient de lui dicter son comportement, bien qu'elle ai toujours le nez dans ses études, ce n'était plus le même engouement, elle avait envie de vivre pleinement, de profiter de tout ce que sa jeunesse pouvait lui offrir.

" Je deviendrais alors encore plus parfaite que je ne le suis déjà, n'est ce pas?"

Un nouveau rire s'échappa de ses lèvres alors qu'elle ne le quittait pas des yeux. Autant lui répondre et lui rappeler les belles paroles qu'il avait eu précédemment c'était encore plus beau, non ? Eileen rapporta de nouveau son verre à ses lèvres pour y boire ce liquide si fort mais si agréable en même temps.

" Mais non, tu es quand même bien mieux qu'un Elvis, voyons. J'aimerais bien le faire tu vois, juste pour voir leurs tronches, ce serait trop marrant, tu trouves pas?"

Un sourire malicieux, voir espiègle se dessina sur son visage durant un court instant. Sa famille, celle de Julian, ils en tomberaient en syncope à la seconde ou ils pourraient apprendre un truc pareil. Qu'ils aillent tous au diable ! Eileen comme Julian avait suffisamment perdus leurs temps en écoutant les dires et les ordres de leurs parents. Tout ça était définitivement terminé pour la brune, elle faisait et menée sa vie elle l'entendait à présent. Le temps s'écoula sur cette terrasse sous les rires, les regards complices et les fumées de cigarette. Les effets de l'alcool commençaient à se faire ressentir chez la jeune femme qui était toute heureuse et joyeuse comme si rien n'aurait pu l'attrister. Une bande de français s'était même installé à leur table et Eileen riait encore davantage, heureusement qu'il parlaient à peu prés tous anglais parce que vu le niveau de français de la demoiselle cela aurait été plutôt folklorique.Les verres s'enchainaient sans même qu'Eileen ne calculent combien elle en buvait, elle s'amusait et un jeune homme ne cessait de lui parler, grand, les yeux verts, un mignon petit blondinet qui d'ailleurs, en passant ressemblait un peu à Julian.

L'esprit d'Eileen n'était plus vraiment en état de fonctionner correctement, c'était sûrement l'une des premières fois qu'elle se permettait de boire autant, il y avait Julian, bien entendu la demoiselle ne craignait rien et en sa compagnie, la belle se sentait en sécurité, surtout quand elle était dans ses bras, comme si rien n'aurait pu lui arriver. Tout en se rallumant une énième cigarette, le regard de la belle se dévia du français pour se porter sur le jeune Callaway, la belle eut un petit rire, il semblait se foutre royalement de ce que les autres pouvait lui raconter, ce qui eut le mérite de la faire encore rire davantage, par contre il fusillait littéralement du regard, le mec à côté d'elle, un fin sourire se dessina sur les lèvres de la belle. C'est qu'il était fortement mignon avec cette petite tête de mécontent. Eileen eut une petite moue alors qu'elle n'écoutait plus vraiment le français qui ne semblait plus vraiment la lâcher. Alors qu'elle tira sur son bâton de nicotine, la demoiselle tira gentiment sur la manche du jeune homme pour lui faire retirer la main de sa poche, la demoiselle lui attrapa lentement dans un petit sourire, cherchant son regard, mais apparemment il était un peu trop occupé à mitrailler, fusiller et égorger le jeune homme du regard. Eileen soupira légèrement avant de se lever pour venir s'assoir sur les genoux du blond. Au moins c'était sur qu'elle attirerait son regard avec ce genre de chose, la belle eut un petit sourire au murmura dans un sourire.

" Noyade ? Acide ? Décapitation ? T'es pas discret toi hein ! T'inquiète toi pas, il n'y à toi. Et puis on dis toujours que l'original est mieux que la copie !"

Un nouveau rire s'échappa de ses lèvres, décidément, elle ne contrôlait plus vraiment ses paroles non plus. Qu'est ce qu'elle en avait à faire de ce mec comparé à lui. Avec le temps elle avait finit par comprendre accepter ce qu'elle pouvait ressentir pour lui n'était pas anodin. C'était beaucoup plus fort que cela. Et puis il fallait dire que l'alcool aidait beaucoup , et maintenant elle en avait la confirmation. Glissant ses doigts dans les cheveux du beau blond, qu'elle caressa lentement. Demain elle allait se réveiller avec un gros mal de tête, c'était même certain.

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TOUT COMMENCE À PARIS

Eileen ∞ Julian

Julian avait esquissé un sourire de convenance quand elle lui avait affirmé que rien ne se mettrait entre eux. Si seulement il pouvait s'en assurer à 100% et se départir de ce pressentiment. Mais soit, ils étaient à Paris, tous les deux, rien que tous les deux. Pourquoi se faire donc du mal avec des pensées négatives ?! Alors qu'elle évoqua le mot "parfaite", Julian arqua un sourcil, amusé.

C'est bien ce que je disais. Aussi humble et modeste que moi !

Un léger rire s'échappa de ses lèvres, mais en aucun cas, il ne contredirait ses paroles. Elle avait tout pour elle, mais le plus étonnant était, qu'ensemble, ils devenaient encore plus formidables et c'était bien cela qu'il aimait dans leur relation. Elle l'avait rendu meilleur. Quand ils évoquèrent l'idée folle d'un mariage à Las Vegas, Julian regarda Eileen, l'air de dire "bah heureusement que je suis bien mieux qu'un Elvis de Las Vegas !", mais il resta un instant songeur, muet. Quand soudain, un sourire étira doucement les lèvres du beau blond.

J'étais en train de visualiser la tête qu'ils feraient, si on leur annonçait une telle chose. Je suis sûr que ce serait à mourir de rire. Ou à mourir tout court. Je crois qu'ils nous feraient la peau. Je veux rester vivant, on va donc éviter.

Il haussa des épaules, amusé, avant de ramener son verre à ses lèvres pour boire une nouvelle gorgée de sa boisson. La soirée allait être bonne. Oui il en était persuadé. Et en effet, plus la soirée avançait et plus la bonne humeur se faisait ressentir. Du moins du côté de la bande de français et d'Eileen. Julian, en bon protecteur qu'il était, surveillait tout de même le nombre de verres qu'elle prenait. Certes, il n'était pas un modèle de bonnes manières. Bien souvent il s'était demandé comment la douce et sage Eileen se comporterait si elle avait bien trop bu. Mais pas ce soir. Pas quand il y avait une copie de lui qui tournait autour de la magnifique brune. Julian était perdu, n'ayant pas l'habitude de ressentir de telles sensations, mais à cet instant, tout n'était que mécontentement, pour ne pas dire colère. Le français sortait tout son jeu de charmeur et, sur le coup, il avait l'impression qu'Eileen ne l'arrêtait en aucun cas. Il n'aurait pas dû la faire boire aussi, tout était de sa faute. Il soupira bruyamment, son regard vert foudroyant le jeune français. Quand Eileen posa ENFIN son regard sur Julian, ce dernier resta de marbre face au rire de la demoiselle. Même lorsqu'elle tenta de prendre sa main, le jeune homme la regarda brièvement, avec une mine quelque peu blasée. Tiens, elle se rappelait qu'il existait. Tout cela avant de regarder une nouvelle fois le français, qui s'acharnait à attirer l'attention d'Eileen. Ce fut uniquement quand la jeune Bennett s'invita sur ses genoux que Julian daigna la regarder pour de bon. Il était surpris de ce geste. Agréablement surpris, avouons-le. Néanmoins, à ses paroles, il se renfrogna et lâcha :

Écartèlement... Je n'en suis qu'à ce stade. Pour le moment ! - Quant au reste de sa phrase, le fait que la copie est toujours plus miteuse que l'original, il se contenta de répondre : - Ce n'est pas l'impression que ça donnait.

Sale caractère ? Julian ? Absolument pas. Malgré le fait qu'elle soit près d'elle, qu'elle glisse sa main dans ses cheveux blonds - ce qu'il aurait apprécié en temps normal -, le jeune homme resta froid. Il avait la tête ailleurs, comme s'il était rongé par ses pensées. Soudainement, il repoussa doucement Eileen, attrapa sa béquille et se releva, en disant simplement :

ça me gonfle !

Il sortit son portefeuille et donna un billet au serveur, en lui disant "gardez la monnaie". Sans rien dire d'autre, il s'appuya sur sa béquille et commença à quitter le bar. Ce ne fut qu'en se retournant brièvement, qu'il aperçut Eileen. Le jeune homme se retourna et posa son regard vert sur elle.

Tu sais ce qui me gonfle, Eileen ? C'est de ressentir de telles choses, de mal voir le fait qu'un gars peut tourner autour de toi. De me sentir... mis de côté ! Alors qu'au final, c'est tout à fait ton droit. Tu n'es pas ma copine, je ne suis pas ton copain, je n'ai donc pas mon mot à dire. Je ne devrais même pas réagir de cette façon. Et pourtant, cela m'énerve au plus profond de mon être, tu ne peux pas savoir ! Tu vois, jusqu'à présent, je me suis interdit de ressentir de telles choses pour quelqu'un. Je n'en voyais pas la peine, ce n'était que source de problèmes. Pour moi, les filles, ce n'était que pour quelques nuits, désolé de passer pour le dernier des cons. Mais... toi, c'est différent. Déjà, au lycée, je n'arrivais pas à te sortir de mes pensées. Mais maintenant, c'est encore pire. Et je ne sais pas quoi en penser. J'ai beau me dire que tu mérites mieux, je suis incapable de tirer un trait sur toi, sur ce que je ressens à ton égard.

Julian laissa échapper un léger rire nerveux. Lui-même n'arrivait pas à se rendre compte de ce qu'il était en train de lui dire. Surtout, dans un tel moment, alors qu'elle n'était pas dans son état le plus normal. Au fond, c'était peut-être pour cela que tout ressortait, comme s'il avait l'intime espoir que, demain, tout serait oublié. Ce serait tellement mieux pour elle.

Je ne sais même pas pourquoi je te dis ça. Je devrais me la fermer, faire demi-tour et rentrer à l'appart', sans faire quoique ce soit d'autres. S'aveugler une nouvelle fois. Mais là, je ne peux pas. Pas avant d'avoir fait ça...

A ce moment-là, il se rapprocha d'elle pour combler la distance qui les séparait. La main du jeune homme vint se poser sur la joue d'Eileen, ses doigts frôlant le long de sa mâchoire, jusqu'à sa lèvre inférieure. Retirant sa main, il rapprocha son visage du sien et déposa doucement ses lèvres sur les siennes, pour un baiser où la tendresse était le maître mot. Jamais, il ne s'était pensé capable de donner autant de tendresse. Un frisson l'envahissait, il avait le coeur battant, comme un adolescent face à ses premiers émois. C'était presque cela. Il retournait à l'époque de son adolescence, où il aurait déjà voulu lui donner ce premier baiser. Il avait pourtant eu maintes et maintes femmes dans ses bras, mais tout était différent. Tout était bien plus, bien plus agréable. Il profitait donc de chaque seconde, même si la crainte de se faire repousser se faisait présente. Une première chez le Callaway... Preuve qu'Eileen était bien la seule qui pouvait l'atteindre au plus profond de lui. Quand leurs lèvres se séparèrent, le jeune homme resta bête, avant de lâcher un :

Désolé...

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Midnight in Paris.

feat Eileen & Julian.

Et si je fume,c'est pour tes beaux yeux irrités. Et si je hurle,c'est pour que tu viennes me chercher. Et si je muse c'est pour que tu viennes me chercher. Et si j'abuse a peine perdue pour te faire craquer. "

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La soirée avait l'air de pouvoir totalement basculer à tout moment comme d'habitude. Entre Julian et Eileen c'était aussi cela, aux moindres gestes ou à la moindre paroles tout pouvait changer d'un bout à l'autre, passer de la joie à l'engueulade ou de l'engueulade aux rires et aux regards complices. Eileen et Julian c'était une complicité qui devenait de plus en plus forte à chaque fois. Certes parfois l'ambiance devenait explosive et la tension était palpable pour finalement encore mieux se retrouvé, à chaque fois.
Mais pour ce soir, la soirée semblait vraiment commencé pour mal se terminer. Le blond semblait avoir une paire de nerfs considérable envers un des jeunes français, ce qu'au fond la brune pouvait comprendre. Si une fille s'approchait ainsi et voulait attirer l'attention du jeune Callaway, la brune en serait immédiatement verte de jalousie. La jeune Bennett était tout de même réaliste et savait que Julian sous ses airs de bad boy charmeur plaisait à beaucoup de femmes et c'était une idée avec laquelle elle avait du mal à appréhender et éviter d'y penser aussi souvent que possible.

Elle n'aurait pas du boire autant, au fond d'elle, la belle le savait parfaitement mais il était bon de savoir s'abandonner parfois et ce soir c'était chose faite, simplement profiter voila ce qu'elle faisait. Bien entendu dans son hilarité ponctuelle du à la boisson du nord, la brune ne remarqua pas que Julian commençait à perdre patience du au comportement du petit français qui voulait à tout prix draguer Eileen et sûrement la ramener avec elle. Pourtant dans l'esprit de l'australienne, tout était clair sur ce point. Ce petit français, certes mignon, elle n'en n'avait que faire, mais ce n'était pas aussi clair pour tout le monde apparemment. Et elle était bien trop alcoolisé pour essayer de calmer ses rires qui fusaient sans cesse, Eileen dans cet état c'était du jamais vu ! Comme une Eileen qui veux à tout prix attirer l'attention du blond en venant s'installer sur ses genoux. Il semblait sur le point de péter littéralement une durite, la belle l'observa calmement durant un instant, les traits de son visage s'étaient durcis d'une manière qu'elle n'avait jamais pu voir auparavant. Cela ne présageait rien de bon.

Et dans la seconde qui suivie elle eut confirmation, il l'envoya à moitié boulé avec ses paroles et se releva et la repoussant. Eileen perdit automatiquement son sourire et resta bête durant quelques secondes avant d'attraper son sac et de le suivre directement sans même prendre la peine de dire au revoir aux gens qui étaient avec eux. Ils n'étaient rien, comparé à l'homme qui venait de quitter la table à ses yeux et surtout à son cœur. Celui ci daigna enfin se retourner et la jeune femme s'arrêta sans bouger, silencieuse. Lorsqu'il commença à lui parler, énervé et même perdu, Eileen l'écouta en pinçant ses lèvres, tout elle se sentit coupable et se mit à culpabiliser, jamais elle n'avait voulu le mettre dans un tel état, jamais cela n'avait été son attention. A la fin, il commença à se dévaloriser en disant que la demoiselle méritait mieux que quelqu'un comme lui. Julian s'était rendu compte ce soir dans une situation des plus anodines de ce qu'il pouvait ressentir, elle murmura simplement son prénom comme pour l'inciter au calme. Pour elle le calme s'était annoncé plus vite que prévue et on aurait dit qu'elle venait de prendre une vraie douche froide, l'alcool était descendu vitesse rapide et bien que son esprit soit complètement embué, Eileen comprenait parfaitement tout ce qui était entrain de se passer. Avant même qu'elle ai pu répliquer le beau reprit la parole et le regard ambré de la jeune femme ne quittait plus celui qui lui faisait face.

Pas avant d'avoir fait ça ? Eileen fronça les sourcils, c'était tout de même un peu dur de mettre tout les mots dans l'ordre aussi rapidement que lui. Tout ce qu'elle voyait c'était son visage, il semblait perdre pied tout en se rendant compte de tellement de choses. Elle aussi avança pour enfin combler la distance qui les séparaient? La main de Julian se posa sur la joue de la demoiselle et un frisson lui parcouru l'échine, ses paupières se fermèrent un court instant comme si elle voulait que ce moment ne s’arrête plus jamais. Comme si cela devait rester gravé. La belle blottie son corps frêle contre le corps musclé du jeune homme alors que celui ci vint poser ses lèvres tout contre les siennes. Combien de temps avait t'elle attendu pour qu'il fasse cela ? Longtemps. Mais jamais elle ne se l'était vraiment avoué à elle même, son cœur avait pris un rythme effréné dans sa poitrine, sa main vint rejoindre celle du jeune Callaway tout en lui rendant avec la douceur qui pouvait la caractériser ce tendre baiser qu'était entrain de lui offrir le jeune homme. Au creux de ses bras, la jeune femme se sentait tellement bien, jamais elle n'aurait pu soupçonner qu'une telle douceur et tendresse pouvait se ressentir dans un caractère aussi puissant et indomptable. Le baiser finit par prendre fin et la belle rouvrit lentement les yeux, un petit sourire se dessina au coin de ses lèvres, alors qu'elle ne brisait pas cette proximité qu'ils avaient, il venait de s'excuser et Eileen ne put réprimer un léger rire, celle ci rapprocha ses lèvres de nouveau prés de celle du jeune homme pour venir lui voler quelques doux baisers sans le quitter du regard, venant lui murmurer tout contre ses lèvres.

" Ne sois surtout pas désolé.. J'en avais autant envie que toi en réalité. Et non, je ne mérite pas mieux que toi, Julian, loin de la. Moi j'ai décidé que tu étais même très bien pour moi.. " Sa main se glissa dans les cheveux du blond qu'elle caressa avec douceur tout en le regardant. Décidément cette soirée était pleine de surprise. " Me concernant, je refuse catégoriquement de refuser ce que je peux ressentir pour toi. Et si tu avais quelque chose à dire si tu en avais envie, je comprends parfaitement. J'aurais fais pareil, c'est à moi de m'excuser pour cela.."

Une petite moue se dessina sur ses lèvres, elle aussi se devait d'ouvrir un peu plus son cœur sur ce qu'elle ressentait. L'alcool l'y aidait fortement et pour une fois elle le remerciait totalement, c'était une chose nouvelle pour elle, durant cet instant, Eileen s'était sentie apaisé entre ses bras, ses lèvres sur les siennes. Il fallait qu'elle se l'avoue enfin, même si depuis le lycée, la brune faisait son ignorante concernant le jeune homme, jamais elle n'avait vraiment pu l'effacer de ses pensées.

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TOUT COMMENCE À PARIS

Eileen ∞ Julian

Une dispute avec son père et une copie améliorée de lui-même tournant autour d'Eileen, voilà ce qui avait suffi pour que Julian soit énervé. Déjà qu'il était une boule de nerfs à l'état normal... Il en venait presque à regretter sa venue à Paris. Il n'était pourtant pas d'un naturel jaloux, mais dans le cas présent, le jeune homme ne pouvait passer outre. Eileen était différente de toutes celles qu'il avait pu côtoyer. Pour la première fois, il était prêt à sortir les griffes pour la fille qui possédait son coeur. Avant de sortir des paroles qui pouvaient dépasser sa pensée, Julian avait préféré quitter le bar, sans un mot, sans un regard. Fort heureusement, la demoiselle avait fini par le suivre, ce qui, au fond, rassura Julian. Il aurait été bien bête - et surtout blessé - si elle était restée là-bas. A peine posa-t'il son regard sur elle qu'un flot de paroles s'échappa de ses lèvres. Il était temps d'être sincère, d'arrêter de se voiler la face, de se faire du mal pour rien, de refuser le bonheur. Le moment était peut-être mal choisi, mais Julian ne tenait plus. Ses sentiments tendaient vers un côté destructeur. Il avait besoin de savoir. De savoir si cela était réciproque ou au contraire, s'il était le seul à ressentir de telles sensations. Tout cela était inconnu pour lui. Jusqu'à présent, ses relations se cantonnaient à l'aspect charnel. Jamais, il n'avait connu de tels états émotionnels : la jalousie quand un homme s'approchait d'elle, la joie subite quand elle apparaissait dans son champ de vision, l'envie de la garder auprès de soi, chaque jour, chaque heure, chaque minute. Comment ne pas être perdu face à cela ? Son ton laissa pressentir cet énervement et surtout cette peur qui le rongeait. Paradoxalement, il aurait voulu qu'elle l'arrête, qu'elle stoppe cette tirade, qu'elle dise quoique ce soit qui aurait calmé Julian, afin d'éviter qu'il ne s'ouvre encore. Cela le soulageait autant que cela le blessait. Il était à nu et c'était sa fierté qui, ici, en prenait un coup. Mais Eileen ne fit rien. Il ne lui en avait pas laissé le temps, il le savait. Au fond, il le voulait. En l'observant, le jeune homme se demanda même si elle parvenait à le suivre. Il aurait dû tout arrêter, mais c'était trop tard. Bien trop tard. Il devait à présent tout lui dire. Absolument tout...

Il venait de lâcher ce qu'il avait sur le coeur. Mais pour sceller ses paroles, il avait besoin de se laisser aller à cette envie, ce besoin qui l'envahissait depuis déjà quelques temps. Malgré la peur de se faire rejeter, ce fut, avec détermination, qu'il étreignit la jeune femme, pour partager un baiser des plus doux, un de ceux qu'il n'avait jamais donné. Il avait pris son temps, c'était certain. Mais il voulait être sûr, sûr de ses sentiments. Il avait bien trop joué avec la gente féminine et ne voulait pas mettre Eileen dans le même panier. Elle était au-dessus de tout. Ses lèvres tout contre les siennes, ses bras autour de sa fine taille, Julian était aux anges. Il se délectait du moment, gravant cet instant au plus profond de sa mémoire. Ce baiser était plus parfait qu'il ne se l'était imaginé. Et ce fut à contre-coeur qu'il se détacha d'elle. Afin de garder cette proximité, le jeune homme rétablit un contact visuel, lâchant simplement un "désolé". Il savait que le moment n'était pas des plus propices, mais bizarrement, les regrets passèrent à la trappe. Le rire de la jeune femme surprit Julian, qui ne savait pas vraiment comment le prendre. Mais quand elle vint déposer des petits baisers sur ses lèvres, un sourire s'y afficha, lui rendant alors ces quelques baisers. Au delà des gestes, il avait besoin de savoir ce qu'elle allait lui répondre. Il l'écouta avec attention, esquissant un léger sourire quand elle affirma qu'elle ne voulait pas mieux que lui. Pour cela, Julian avait encore beaucoup de chemin à faire. Il allait devoir combattre le côté obscur de lui-même, se départir du regard et des avis des autres, pour enfin, obtenir une image valorisante de soi. C'était le problème de Julian. Pour lui, Eileen était parfaite. Lui, il n'était qu'un raté. Il répliqua tout de même :

A force d'entendre des "elle est trop bien pour toi", venus de toutes parts, j'ai fini par me poser des questions. Au point d'en oublier la principale intéressée...

Si Julian n'avait pas pêté son câble ce soir, jamais il n'aurait osé dire cela à Eileen. Jamais il n'aurait su que, oui, il pouvait être "bien" pour elle. Ils seraient probablement passé à côté de quelque chose, c'était certain. Quand elle passa sa main dans ses cheveux, le jeune homme réprima un frisson. Son regard était toujours posé sur elle. Il la dévorait même des yeux, comme s'il s'autorisait enfin à montrer ses sentiments. A la suite de ses paroles, au fait qu'elle ne voulait pas refuser ses sentiments, sur le fait qu'elle s'excusait, Julian esquissa un léger sourire. Pour toute réponse, il lui redonna un baiser, un peu plus langoureux. Il ne voulait aucun regret. Il voulait finir cette soirée avec la ferme impression d'avoir vécu ce qu'il voulait qu'ils vivent. Il ne savait pas de quoi serait fait le lendemain. Le fait de décuver pourrait nourrir des regrets venant de la demoiselle. Mais là, à l'instant, il s'en contrefichait. Alors qu'il se redressa, il haussa des épaules :

Finalement, ça valait le coup de voir l'autre débile te tourner autour. J'ai peut-être gâché ta première soirée à Paris, moi qui voulais que tout soit parfait pour toi, je m'en veux quand même, mais au fond, je ne regrette pas grand chose. Les cinq dernières minutes rattrapent tout le reste...

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Midnight in Paris.

feat Eileen & Julian.

"Et puisqu'insoluble est la réponse, et puisque déjà me manque l'air.
Mais qu'importe les directions jusqu'au delà de la limite,
tous les chemins mènent à tes yeux, tous les chemins mènent à la fuite... "

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" Je ne suis pas trop bien pour toi. N'écoute pas ce qu'ils ont pu tous dire, ils ont toujours eu faux sur toute la ligne. Tu le changes en.. Eileen est bien pour moi, parce que je suis une bonne personne ! "

Un petit rire s'échappa de nouveau de ses lèvres, un sourire si joyeux, si heureux et si enfantin à la fois. C'était tellement sincère ce qu'elle venait de lui dire, Julian avait une si mauvaise image de lui et il avait trop souvent écouté ce qu'on pouvait lui dire, ce qu'on pouvait lui dicter et encore aujourd'hui le blond en souffrait, la belle arrivait maintenant à le discerner dans certaines de ses paroles ou bien de ses mimiques quand il lui racontait quelque chose. Bien sur que le jeune Callaway était quelqu'un de bien pour la jeune Bennett, elle ne l'avait pas toujours pensé, à tord, maintenant la demoiselle le savait mais quand on prenait le temps de découvrir et de gratter cette énorme et solide carapace, c'était juste une si belle surprise et surtout une personne si merveilleuse. Eileen adorait le regard protecteur et si mystérieux qu'il pouvait avoir envers elle, chacune de ses attentions, à chaque fois qu'ils se voyaient, la belle se sentait si libre, si heureuse et si apaisée, il réussissait à avoir ce pouvoir sur elle que personne n'avait eu auparavant, et parfois il lui arrivait même de regretter de ne pas lui avoir donné une chance plus tôt. Peut être qu'il y aurait eu moins d'histoires, moins de rancœurs, moins de scandale. C'est pour cela que maintenant, Eileen savait apprécier chaque moments passés à ses côtés, et encore davantage depuis qu'il avait enfin réussir à lui ouvrir son cœur. A se surpasser et oser faire le premier pas.

Ce baiser qu'il lui avait donné, son regard ambré resté plongé dans l'immensité émeraude qu'était ses yeux. Elle pétillait, comme si la brune avait toujours attendue ce moment sans même se l'avouer une seule seconde. Ce qui en passant, était fort probable. Jamais elle ne s'était avoué auparavant, au lycée et même après que Julian ne l'avait jamais laissé indifférente. Mais c'était tout elle, trop sage, trop timide pour se dire qu'elle avait le droit au bonheur ou même à l'amour, au vrai amour, je ne vous parle pas d'une amourette de passage. De l'amour du vrai, qu'en un regard de cette personne, un sourire se dessine directement sur vos lèvres, que chaque moment passé avec l'être aimé deviens forcément un réel moment de bonheur. Que vous puez même le bonheur à trois kilomètres à la ronde, cet amour que les gens vous envient, vous jalouse, parce qu'il est bien trop beau et puissant pour que vous y ayez le droit. Eileen ne s'était jamais autorisé à ressentir quoi que ce soit de comparable ou même de vraiment réel, elle s'était toujours dit qu'elle n'était pas faites pour cela, pour être juste simplement heureuse, que c'était pour les autres. Qu'il fallait qu'elle s'habitue à regarder les autres, mais qu'elle ne le vivrais jamais. Peut être qu'à présent, cela allait être différent, malgré tout.

" Tu ne m'as rien gâché du tout, tu sais ses cinq dernières minutes, rattrapent bien des choses."

Les doigts fins de la demoiselle se délogèrent de sa chevelure pour caresser avec douceur sa joue, les lèvres de Julian vinrent de nouveau rencontrer celle de la demoiselle qui ne se fit pas prier pour lui donner le même baiser langoureux et passionnée, son autre main se logeant sur sa nuque, elle était logée tout contre son corps et il ne lui manquait rien. Elle aurait voulu que cela ne s'arrête jamais, comme si au fond d'elle, Eileen avait peur que demain tout s'arrête que ce n'était qu'un simple rêve. La jeune femme se sentait légère, Eileen n'aurait voulu quitter ses bras pour rien au monde, tout comme ses lèvres.

" Je suppose que tu ne veux surtout pas aller dire au revoir à ton ami sur la terrasse ?"

Un sourire malicieux vint prendre place sur ses lèvres, ses doigts caressaient longuement sa nuque, elle se retenait de rire et en même temps c'était clair qu'elle le taquinait, toujours, jamais elle ne s'en empêcherait, cela était bien trop marrant. Et puis Julian allait saisir la perche qu'elle lui tendait, c'était tellement évident entre les deux. Eileen vint offrir un nouveau baiser à Julian, un baiser beaucoup plus envieux, comme si pour une fois elle s'autorisait à monter ce qu'elle pouvait ressentir.

Il était déjà tard, et il était peut être le temps de rentrer, les deux jeunes prirent un taxi, Eileen restait proche de lui, la demoiselle n'avait plus envie de se cacher, alors pourquoi le ferait t'elle encore une fois ? Malgré que l'alcool était redescendu d'un bon étage, il était toujours présent, surtout avec tout ce qu'elle avait bu et que surtout c'était la première fois, la jeune Bennett se fit emporter bien vite par le sommeil, blottit contre Julian, tout les deux à moitié affalé sur le lit, la télé allumée, tournant dans le vide, surtout pour la demoiselle qui ne comprenait rien à toutes ses paroles française. A peine quelques heures plus tard quand le jour vint faire son apparition à travers les grandes fenêtres, la belle ouvrit tout doucement les yeux et se mit à râler tout en tirant la couette sur sa tête. Elle avait mal à la tête, comme si elle était passée sous une armée de bus et de chars d'assaut, la demoiselle murmura simplement en se plaignant à moitié.

" C'est définitif, j'arrête l'alcool.. "

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Eileen ∞ Julian

Une bonne personne ? Julian était encore à mille lieues de le comprendre. C'était un coureur de jupons, un égoïste, un fils à papa, un accroc aux médicaments, un éclopé et elle arrivait à le qualifier de bonne personne ? C'était incompréhensible. Voilà pourquoi il n'avait pas confiance en eux. Eileen était bien trop parfaite pour lui et ce, malgré ce qu'elle pouvait bien dire. Il préféra donc ne rien répondre, haussant simplement les épaules. La situation n'était, de toute façon, pas appropriée pour tenir de telles discussions. Si elle savait tout de lui, elle saurait qu'il n'était pas le gentil petit Julian, tout sage auprès d'elle. A ses yeux, il était bien pire que le Julian du lycée. Au lycée, tout lui souriait. A présent, il avait peur du moindre bonheur qui se mettait sur son chemin.

Malgré cela, Julian avait décidé de profiter de l'instant présent. Le lendemain, il n'avait pas envie d'y penser. Pas maintenant, du moins. Après ce baiser partagé qui, avouons-le, l'avait fortement troublé - une première chez le Callaway -, il entreprit de garder Eileen bien contre lui. Il n'avait pas envie de la lâcher, c'était certain. Il en profita même pour s'excuser. Qu'était-il donc arrivé au Callaway ? A l'image d'un Gremlins, voilà qu'il changeait du tout au tout. Il s'en voulait. Non pas du baiser, mais de sa façon d'agir. Il n'était pas un ange, il le savait. Il avait un caractère assez difficile et il était dur de le supporter. Ce soir, encore une fois, il l'avait démontré en faisant son petit numéro de jalousie qui leur avait tapé l'affiche au bar. Pour une première soirée à Paris, il y avait mieux, non ? Mais Eileen réfuta ses paroles, ce qui, au fond, était ce qu'attendait Julian. Il n'avait rien gâché. Elle le voulait tout autant que lui. Le jeune homme ferma brièvement les yeux au contact des doigts de la jolie brune sur sa joue. Des gestes doux, tendres dont il n'avait pas l'habitude et dont il se délectait à présent. Quand elle lui demanda s'il voulait voir leur ami sur la terrasse, le blond arqua un sourcil, perplexe :

Hum... comment dire ? On va éviter ! Il serait trop jaloux, tu vois.

Dit par celui qui avait tapé sa crise, cinq minutes auparavant. Il la regarda d'un air malicieux, sourire en coin sur les lèvres. Il resserra son étreinte quand elle posa ses lèvres sur les siennes, pour un baiser beaucoup plus envieux que les précédents, déstabilisant pour notre beau blond qui n'échangerait ce moment pour rien au monde. Ce fut presque avec regret qu'il s'éloigna d'elle. Après tout, il était l'heure de rentrer. Une fois arrivés à l'appartement, Julian avait fini par amener la valise de la demoiselle dans sa chambre, pendant que la belle était en train de décuver sur le canapé. Elle allait souffrir demain matin, c'était certain. Lui, s'attendait surtout à passer la nuit sur le canapé, comme il l'avait prévu. Mais ils finirent par s'endormir rapidement dans la chambre du jeune homme, bercé par les voix françaises d'acteurs d'une série américaine, que Julian avait tenté de suivre malgré tout. Deux frères qui combattaient des démons ? Mouais (^^). Pour la première fois depuis bien longtemps, Julian profita d'une nuit bien paisible.

Les rayons du soleil balayèrent le visage du beau blond qui s'éveilla doucement. Il se tourna légèrement et fut surpris de trouver Eileen à ses côtés. Il lui fallut tout de même quelques secondes pour se rappeler la soirée de la veille. La réaction du jeune homme fut très simple : il se tapa le front. Il s'était probablement trop emballé. Il sortit du lit et quitta la chambre, se dirigeant vers la salle de bain pour une bonne douche qui aura au moins le mérite de le réveiller. Deuxième habitude : sa boîte de médicaments qu'il attrapa pour ingérer deux pilules. Troisième habitude : préparation du déjeuner. Il sortit tout en vrac sur la table de la cuisine et se prépara un bol de lait avec des céréales. Le déjeuner du champion. Entendant du mouvement dans la chambre, il entra dans la pièce, bol et cuillère en main, et observa Eileen en train de se réveiller. Il se jeta sur le fauteuil et prit une cuillère de ses céréales, avant de rire à ses paroles.

Réveil difficile, n'est-ce pas ? En même temps, avec ce que tu as bu hier soir, ce n'est pas étonnant... Tu te rappelles de quelque chose, au moins ?

Du Julian "compréhensif", aux petits soins, dans toute sa splendeur. En même temps, il n'était pas là pour lui offrir un réveil tout en douceur. Les souvenirs de la veille étaient bien présents en tête, mais si elle pouvait oublier cet épisode "j'ouvre un peu trop mon coeur", ce serait parfait. La peur et le dénigrement, encore une fois...

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Midnight in Paris.

feat Eileen & Julian.

" Pour la première fois depuis longtemps, je vais bien. "

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La nuit fut courte mais le sommeil d'Eileen fut profond et sans aucun problème, ce n'est que lorsqu'elle commença à s'éveiller qu'un horrible mal de tête s'insinua dans sa tête et qu'elle se sentit complètement vaseuse. Lentement elle se mit à réfléchir à la soirée d'hier pour se maudire d'avoir enchainé les verres d'alcool comme de une simple grenadine. Puis bizarrement, les paroles de Julian lui revinrent de plein fouet, pendant un instant, elle se demanda même si elle n'avait pas rêvé mais les baisers qu'ils avaient échangés, cela elle n'avait pas pu le rêver, un fin sourire se dessina sur ses lèvres durant quelques secondes, comme rêveuse. Heureusement qu'elle n'avait pas oublié cela, et puis même avec encore deux bouteilles de vodka en plus, jamais elle n'aurait pu oublié les sentiments qu'elle avait ressentis durant cet échange, tendre, passionné.

En émergeant lentement, la demoiselle fut même étonnée de ne pas trouver Julian à ses côtés, la brune se releva lentement et entendit la voix du jeune homme, tournant lentement la tête, fronçant légèrement les sourcils. Celui ci était habillé et frais, entrain de déjeuner sur le fauteuil en face du lit. Il venait de dire quoi au juste ? La première partie à la limite elle venait de l'omettre. Avec précaution et une certaine délicatesse, le blond lui demandait si elle se rappelait de tout. Froncement de sourcil de nouveau de la part de la jeune femme. Peut être espérait t'il qu'elle ai tellement bu qu'elle avait tout oublié de ce qu'il lui avait dit hier soir et sur ce qui s'était passé et sûrement qu'il regrettait. La tête d'Eileen s'était mise à tourbillonner de milles questions, comme si son horrible mal de tête ne lui suffisait pas, maintenant son esprit était assaillis par milles et une questions.

" Je me rappelle de tout, mais le mot que tu cherches est " dommage " peut être ?

Un soupire s'échappa de ses lèvres, quelques heures de sommeil et c'était un changement complet. La belle se releva lentement du lit, passant une main sur son front en grognant légèrement, une moue accrochée sur le visage. Une douche lui ferait le plus grand bien. Fouillant dans sa valise, elle en prit quelques affaires avant de partir jusqu'à la salle de bain. En bonne fille qui se respecte, elle avait remarquer l'endroit de la salle de bain. Et sans un regard pour le jeune Callaway, elle partit se doucher, l'eau lui fit d'ailleurs le plus grand bien, même si la brune ne s’arrêtait plus de penser. De longues minutes passèrent avant qu'elle ne sorte, enfin de la salle de bain. Habillée simplement d'un jean et d'un petit haut, il faisait bon dans ce grand appartement parisien. Eileen refit son apparition dans la chambre, sa longue chevelure encore humide et ondulé.

" Tu sais, si tu regrettes, dis le moi. Je saurais à quoi m'en tenir."

Simples mots balancés comme ça, tout en rangeant ses affaires dans sa valise. Un léger soupire s'échappa de nouveau de ses fines lèvres alors qu'elle s'avança lentement jusqu'à Julian pour s'asseoir près de lui, petit pincement de lèvres, en plus de ne pas avoir toute sa tête aujourd'hui, il fallait que tout se complique. En même temps connaissant Eileen et Julian, cela aurait été trop simple. La demoiselle se contenta de simplement le regarder, de plonger son regard ambré dans les yeux émeraude de Julian, attendant sa réponse. La jeune femme redoutait ce qu'il pouvait lui répondre, après tout ce n'est pas comme si les deux êtres étaient des personnes faciles, bien au contraire.

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Eileen ∞ Julian

Julian avait posé cette question sur un ton tout à fait neutre. Il n'était pas là à lui dire qu'il regrettait quoique ce soit. Il avait juste envie de savoir si son long discours sur les sentiments qu'il portait à l'égard d'Eileen avait eu un quelconque écho dans l'esprit de la brunette. Mais Julian eut l'impression qu'elle se braquait plus qu'autre chose. Son regard et son attitude laissèrent présager au blond qu'il allait probablement avoir droit à une réplique cinglante. Pas manqué... "Dommage" ? Julian arqua un sourcil, perplexe. Non... ce n'était pas le mot qui lui venait en tête. Ce serait plutôt "et maintenant, on fait quoi ?". Elle ne lui laissa cependant pas le temps de répondre. Il garda ses yeux verts rivés sur elle, pendant qu'elle était en train de prendre quelques affaires. Elle n'allait quand même quitter la pièce dans un tel moment ? Eh bien si ! Eileen se dirigea vers la salle de bain, laissant un Julian abasourdi dans la chambre. A chaque fois, on lui reprochait de ne jamais avoir de conversation sensée et là, on ne lui en donnait pas l'opportunité ! Décidément, il ne comprendrait jamais rien aux femmes. Un soupir s'échappa de ses lèvres. Il ne bougea néanmoins pas de la chambre, mangeant ses céréales d'un air distrait.

La nuit avait été source de réflexion pour le beau blond. La soirée avait été riche en émotions. Il était passé de la colère à la béatitude en quelques minutes. Julian était instable psychologiquement même s'il ne le laissait pas entrevoir, ou qu'il ne s'en rendait pas compte. Forcément, le lendemain de soirée s'avérait assez difficile. Il ne savait plus quoi faire, quoi dire. Bizarrement, son premier réflexe fut de prendre - de nouveau - sa boîte de médocs, mais il se stoppa net, dégoûté de lui-même. Ce fut dans ces grandes périodes de doute et de questionnement qu'Eileen décida de refaire son apparition. Les paroles qu'elle lui lança étonnèrent encore le jeune homme. Il ne répondit rien, du moins, jusqu'à ce qu'elle finisse par le rejoindre. Il se décala un peu afin de lui laisser de la place et reporta son regard.

Je ne vais pas te mentir, j'espérais que tu aies oublié ce que je t'ai dit hier soir, c'est... comment dire... assez gênant pour moi. Je n'ai pas l'habitude de tout ça, Eileen, et il me faut du temps pour ça. Malgré tout, je n'arrive pas à regretter ce qu'il s'est passé. C'est fait, je ne vais pas revenir dessus. C'est qu'on en avait envie tous les deux, voilà tout.

Il s'arrêta un instant, cherchant ses paroles. Il se passa une main dans les cheveux et les ébouriffa, comme à chaque fois qu'il était mal à l'aise.

Je ne sais pas sur quoi ça nous mènera. Simplement, je sais qu'à cet instant précis, on va devoir laisser tout ce qu'il s'est passé la soirée dernière, ici à Paris. Je ne compte pas revenir sur Bowen, Eileen. Pas pour le moment...

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" Pour la première fois depuis longtemps, je vais bien. "

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Lorsqu'il se décala, la demoiselle prit place tout près de lui, jouant nerveusement avec ses doigts, c'était une sale habitude qu'elle avait lorsqu'elle était stressée, ce genre de situation en même temps ne lui arrivait que très rarement et puis il y avait peu de choses qui pouvaient lui tenir à cœur comme ceci. Julian finit par prendre la parole et le regard de la belle se baissa lentement, sans jamais cesser de l'écouter, il ne regrettait pas dans un sens mais il était géné d'avoir pu lui ouvrir son coeur. Ah les mecs, décidément tous les mêmes, si seulement Julian pouvait manger sa fierté parfois, les choses seraient sûrement plus simples. Mais malheureusement, elles ne l'étaient pas. Et Eileen devait s'y faire, même si tout cela lui paraissait difficile. Un nouveau soupire s'échappa de la part de la demoiselle et lorsqu'il continua de parler, la demoiselle releva la tête, complètement surprise par ce qu'il venait de dire, il fallait l'avouer. Une once de tristesse pouvait se lire dans son regard et la brune baissa de nouveau la tête, restant silencieuse quelques secondes. Quelques secondes qui lui suffirent à tirer son sac, attraper son paquet de cigarette et en allumer une, nouveau tic de la part de la jeune femme lorsqu'elle pouvait être dans une situation de stress ou quoi que ce soit.

Que pouvait t'elle lui répondre ? En cet instant, Eileen avait même envie de lui hurler dessus pour qu'il se rende compte de ce qu'il pouvait réussir à lui dire. Le changement radical entre hier soir et ce matin. La jeune Bennett se sentait perdue, déboussolée même, sans aucune idée de ce qu'elle pouvait répondre ou comment elle pouvait même réagir face au blond. La belle devait limite oublier ce qu'il y avait pu avoir, ils en avaient eu envie tout les deux, ils avaient ouvert tout les deux leurs coeurs mais ce n'était pas encore cela, tirant longuement sur sa cigarette la jeune femme ferma un court instant les yeux avant de oser de nouveau le regarder, s'incitant au calme tout en murmurant.

"Donc, si je te suis bien. C'était bien mais non, on doit faire comme si de rien n'était, on dois oublier et continuer à vivre, comme ça. Comment tu peux même me demander cela ? Tu ne comptes pas revenir ? Je dois le prendre comment ? J'espère que tu ne crois pas dans ta petite tête que je vais repartir sans toi ? "

Ses traits s'étaient comme durcis, comme si l'ouragan Eileen menaçait de s'abattre à tout moment, la jeune femme était blessée en cet instant, elle n'arrivait pas à comprendre une seule seconde le comportement si mystérieux du jeune Callaway, et déjà qu'elle n'était pas patiente, le fait qu'elle était entrain de sérieusement décuver n'arrangeait rien, pour tout dire.

" Et puis, tu n'as pas à être gêné de ce que tu as pu m'avouer, n'importe quoi. Tu vois Julian c'est bien ça que je comprends pas, tu m'avoues tout ce que tu peux ressentir, tu m'embrasses, on s'embrasse ! Pour limite me jeter après, j'ai vraiment du rater un épisode c'est pas possible. Tu as pas envie de t'embêter à assumer quoi que ce soit ? Non mais je comprends pas putain, vas y éclaire ma lanterne la je t'en pris, vas y."

La demoiselle finit par se rassoir tout en tirant de manière nerveuse sur cette pauvre cigarette qui n'avait rien demandé, le regard ambré de la demoiselle n'était plus ancré dans celui du beau blond, non elle n'en n'avait pas la force et elle aurait été capable de fondre en larmes si elle se laissait aller. Peut être qu'elle était le problème après tout, peut être que Julian aurait des problèmes ou peut être qu'il ne regrettait pas pour hier soir mais qu'il ne voulait pas plus. Mais à ce moment la, il ne lui aurait pas dit tout cela durant la soirée d'hier soir. Décidément la jeune Bennett ne comprenait plus rien pour ce début de journée, et d'ailleurs en parlant de cette journée, elle s'annonçait, mouvementée.

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TOUT COMMENCE À PARIS

Eileen ∞ Julian

Julian était déjà compliqué en temps normal, mais à cet instant, il devenait même incompréhensible. Il le savait. La veille, il l'embrassait. Le lendemain, il lui demandait de ne pas en tenir compte. Pourquoi un tel retournement de situation ? Un message. Un simple message qui bouleversait tout ses projets. Il allait devoir se faire opérer de nouveau, pour de bon, cette fois. L'incompétence des médecins et l'insouciance du jeune homme avait fini par empirer la situation, déjà critique, de Julian. Et il n'avait pas envie qu'Eileen partage une telle chose avec lui. Il n'était pas contre le soutien ou le réconfort de la demoiselle. Mais dans ces moments-là, Julian était d'humeur exécrable. Et Eileen avait déjà bien trop subi ses foudres. Le silence de la belle brune n'avait rien de bon. Il allait probablement s'en prendre plein la tête. Il le mériterait. Il savait que la situation était délicate, mais Julian ne pouvait y remédier. Il la suivit des yeux quand elle récupéra son paquet de cigarette. Lui posa son bol de céréales, estimant qu'il était malvenu de penser à son estomac dans de tels instants. Il fut presque surpris d'entendre un murmure s'échapper des lèvres d'Eileen, attendant ce moment fatidique où la tornade brune laisserait tout exploser. Il secoua la tête à ses paroles, ne rétorquant cependant rien. En effet, la jeune femme reprit rapidement la parole, de manière beaucoup moins apaisée, cette fois ci. Une grimace s'afficha sur le visage du blond et un soupir s'échappa de ses lèvres. Néanmoins, ses yeux restèrent ancrés sur elle, cherchant son regard. Il haussa les épaules, comme à son habitude et répondit, avec sincérité :

Pour toi, c'est parce que je n'ai pas envie de m'embêter à assumer quoique ce soit ? Ah bah oui, c'est vrai. Je suis un Callaway, je suis incapable d'assumer quoique ce soit. J'avais fini par oublier ça. - Ce fut bien évidemment avec ironie qu'il lâcha de telles paroles. Il enchaîna néanmoins - Non, aussi étonnant que cela puisse paraître, ce n'est pas ça ! Je sais que ça peut te paraître étrange ce retournement de situation. Mais j'ai mes raisons Eileen, tu le comprendras plus tard. C'est juste que je n'ai pas envie d'en parler pour le moment. Je dois rester ici et je n'en ai pas le choix. Cela n'a rien strictement rien à voir avec toi, ou par rapport à ce qu'il s'est passé hier soir. Je t'ai dit que je ne regrettais pas et je ne reviendrais pas sur mes paroles. Certes, c'est gênant comme situation, tout simplement parce que cela m'est jamais arrivé avant toi et il faut que je l'accepte. Je ne te demande pas d'oublier ou de se voiler la face, ce serait, je le pense, impossible. Il y a de l'attirance entre nous. Il y en a toujours eu, c'est indéniable. Simplement, à l'instant présent, c'est difficile de voir plus loin. Sérieusement, Eileen, tu nous vois aller plus loin, alors que toi, tu serais à Bowen et moi à Paris ? C'est stupide. Il vaut mieux attendre que je revienne et nous verrons bien sur quoi cela nous mènera.

Il se tut un instant, baissant la tête un instant, avant de reprendre, hésitant :

Après, si tu ne veux pas m'attendre, je le comprendrais aussi. Mais si c'est le cas, accorde-moi une dernière faveur : profitons tout de même de ce voyage à Paris. Je savais à quel point tu y tenais...

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Midnight in Paris.

feat Eileen & Julian.

"

On se refera quai de seine, on se redira oui qu'on s'aime, on sera comme au premier jour, tu seras mon premier amour noyé, quai des métros. Nous les prendrons oui ses bateaux, et tu verras les chrysanthèmes,auront le parfum des je t'aime.

. "

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Perdue, le mot était lancé. L'état actuel aussi de la demoiselle, c'était définitif cet homme elle ne le comprendrais jamais. Quand elle avait l'impression de pouvoir saisir son ressentis ou n'importe quoi le concernant, le jeune homme prenait une toute autre direction, Eileen se sentait distancée et même blessée par ce comportement, elle se sentait balloté par les sentiments et les peurs de Julian. Cependant ce que le jeune Callaway n'avait sûrement encore pas saisis concernant la jeune femme, c'était une sportive, elle avait du souffle et la jeune Bennett n'était pas prête à lâcher tout, comme ça, sans se battre ne serait ce qu'un minimum. Le blond était une personne qui valait le coup qu'elle se batte, la demoiselle le savait. Voila qu'il prenait la parole, en commençant à faire son ironique, la jeune femme leva les yeux au ciel sans même poser son regard sur lui, c'était juste pas possible, pourtant Eileen sentait le regard perçant du beau sur lui comme si il essayait de déceler ses réactions, mais la brune ne cilla pas, continuant de fumer sa cigarette en regardant partout sauf ou il le fallait.

Malgré son air blasé, la jeune femme était à l'écoute de la moindre parole qui pouvait sortir de la bouche de Julian. Aujourd'hui elle ne ferait pas semblant de bien prendre les choses et de remettre ce sourire sur les lèvres, ce sourire factice qu'elle avait quand elle était triste, anxieuse, stressée. Non avec Julian elle n'arrivait pas à être ainsi, à être la gentille et parfaite Eileen, celle qui n'embête pas son monde et celle qui obéis et qui ne cherche pas. Non, pas aujourd'hui, même avec tout les efforts du monde, la demoiselle n'aurait pas pu agir ainsi aujourd'hui et c'était ce sentiment qui l'énervait, le sentiment que le Callaway était entrain de lui cacher quelque chose. Il ne fallait pas être bête, il suffisait juste d'écouter ses paroles. Il se tût un instant avant de lui dire quelque chose qui eurent pour but de la faire pouffer de rire, il voulait qu'elle profite ? Avec ce qui était entrain de se passer ? Fallait t'il préciser à Julian que le papa noël n'existait pas, tout comme la petite souris et les cloches de pâques ?

"Je ne te comprends plus, et j'ai beau essayer de rester calme, je vais pas réussir longtemps la. Tu me caches quoi au juste ? Pourquoi tu ne rentrerais pas avec moi ? Je m'en fiche de comprendre plus tard Julian, c'est maintenant que je vais comprendre, je ne veux pas de secrets la, t'as juste pas le droit. Pourquoi tu refuses de même gouter au bonheur ? De te prendre la tête sans cesse à te mettre des barrières bordel Julian ! T'as peur de quoi au juste ? T'as peur de me dire quoi ? Je vais pas te bouffer, regarde moi deux minutes avec mes un mètres moins vingt franchement. Parle moi franchement, le pire c'est que tu sais que tu peux le faire."

La jeune femme finit par tourner la tête, la mâchoire légèrement tremblante, cette situation était entrain de l’énerver comme de la bouleverser et avec cet état, plus le fait qu'elle soit entrain de décuver c'était juste magique comme mélange. Son regard ambré, emprunt de tristesse comme d'une étrange lueur qui ne s'était jamais vue auparavant, s'approchant à tout juste quelques centimètres de son visage, elle murmura tout prés de ses lèvres.

" Je préfère te prévenir tout de suite que je ne repartirais pas à Bowen, sans toi."

S'éloignant juste après ses mots, elle alla se rassoir sur le grand lit ou elle avait dormis précédemment et secoua la tête, profiter du voyage. La belle passa une main sur son visage tout en murmurant.

" Je suis désolée, je n'arriverais pas à faire semblant cette fois et pour une fois dans ma putain de vie, je m'autorise toute seule à pas faire ce que l'on attends de moi, j'ai pas envie de sourire, j'ai envie de faire ma tronche de cochon, alors aujourd'hui je vais le faire Julian, parce que j'ai toujours tout fait pour contrarié personne mais merde j'en ai pas la force. Et je te lacherais pas, je t'attendrais toujours parce que je sais que tu en vaux la peine, contrairement à ce que tu peux croire. Ce que tu peux m'énerver parfois.. Si tu savais."

Invité

TOUT COMMENCE À PARIS

Eileen ∞ Julian

Plus Julian parlait et plus Eileen donnait l'impression qu'elle l'ignorait, ce qui irritait le jeune homme au plus haut point. Eileen avait le don pour le calmer, mais le don pour l'énerver, elle l'avait aussi. Et bien même ! Il serra les dents mais continua malgré tout, tentant de laisser son côté impulsif qui primait parfois un peu trop. Encore mieux, il essayait d'arranger la situation. Il ne voulait pas qu'elle garde un mauvais souvenir de ce voyage. Mais le rire qui s'échappa de ses lèvres blessa le jeune homme. Pour une fois qu'il essayait d'être un gars bien, attentionné, voilà que l'on se moquait de lui. Décidément, il valait mieux être une ordure jusqu'au bout. Au moins, il n'y avait jamais de regrets. Alors qu'elle reprit la parole, cette fois, ce fut Julian qui détourna le regard. Têtu, vous avez dit ? Il l'assumait pleinement. Visiblement, tout ce qu'il venait de dire n'avait pas trouvé d'écho chez Eileen. Elle ne comprenait pas. Mais bien sûr ! Elle ne voulait surtout pas comprendre, nuance. Accepter la décision de Julian, était-ce si difficile que cela ? Julian ne comprenait pas pourquoi elle s'acharnait. Ce n'était pas comme s'il partait des mois. Le blond soupira une nouvelle fois. Cette fois, c'était lui qui perdait son calme. Blasé, il répliqua sèchement :

Ne t'aventure pas sur ce terrain-là, Eileen.

Ce qu'il ne supportait pas, c'était quand on lui demandait "pourquoi ?". Pourquoi il ne faisait pas ceci ? Pourquoi il ne faisait pas cela ? A cet instant, le pire était qu'elle touchait droit au but. Julian passait sa vie à se mettre des barrières. Comme si sa vie n'était pas déjà assez difficile. Son visage près du sien, elle lui lança d'un air déterminé que, non, elle ne repartirait pas sans lui. Sur le même ton, il répliqua :

Et moi, je te dis que tu rentreras sans moi, peu importe ce que tu diras. Et ne me ressors pas le discours des barrières, du bonheur et tout ça. Comment veux-tu que je goûte au bonheur, alors que ma vie est un vrai chaos ? Regarde-moi, je suis minable. N'essaye même pas de me contredire ou de redorer mon image, ça ne marchera pas. J'ai vu la différence entre l'homme que j'étais avant et celui que je suis maintenant, et ce n'est pas franchement glorieux. Je ne suis pas stupide. Mais malgré tout, j'ai envie de sortir de cet enfer qu'est devenu mon quotidien. Ouais... j'ai envie de reprendre un tant soit peu ma vie en main. Et ça, il n'y a que moi qui peux le faire. Seul. Puisque tu veux tant le savoir, si je reste ici, c'est parce que je vais me faire opérer une nouvelle fois.

C'était dit. Il ne voulait pas lui en parler, mais la demoiselle avait réussi à le faire sortir de ses gonds. La suivant du regard alors qu'elle s'installait sur le lit, il soupira encore une fois face à ses paroles.

Eh bien tant pis, ne fais pas semblant. Fais la tronche de ton côté, puisque tu veux finir le voyage de cette manière, c'est ton choix. Pour ma part, c'est bon, ça m'a gonflé ! J'ai d'autres choses à penser...

Il fit un signe de la main, signifiant qu'il en avait ras-la-casquette et se releva. Il préféra quitter la chambre, se postant sur le balcon, paquet de clopes en main, cigarette au bout des lèvres. Il savait très bien qu'il l'énervait, mais c'était le principe même de leur relation. Ils se couraient après, encore et toujours...

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Invité

Midnight in Paris.

feat Eileen & Julian.

"

On se désire
On se déchire, on s'fait du mal, on s'idéale, on se retient, on se retire, on se souvient, on se soupir, on s'imagine, on se dessine, on se devine, on se divine.

. "

-----------------------

Le feu et la glace, les opposés parfait, voila ce qu'étaient Julian et Eileen et encore une fois la situation le prouvait parfaitement. Ils étaient butés, autant l'un que l'autre, la jeune femme ne voulait pas céder à son caractère si difficile, elle voulait qu'il puisse comprendre son point de vue, mais à la seconde cela semblait impossible, ils étaient tout les deux énervés et campés sur leurs positions, la muraille de Chine elle même était entre les deux jeunes gens. Julian semblait de plus en plus irrité et en devenait blessant, même lors de toutes les engueulades qu'ils avaient pu avoir jamais le blond n'avait été ainsi. La demoiselle fronça les sourcils en s'incitant de son propre chef au calme, sinon la situation allait empirer et sûrement y laisser des séquelles.

Pourtant en l'entendant de nouveau ouvrir la bouche, la demoiselle leva la tête pour l'écouter attentivement et lorsqu'elle entendit la fin de son monologue, elle était juste choquée, la brune l'observait avec une mine salement déconfite. Il devait se faire opérer ? C'était donc cela qu'il lui cachait ? La jeune femme se leva pour s’apprêter à lui crier dessus mais aucun son n'arriva à sortir de ses lèvres. La jeune Bennett était juste blessée, le blond ne comptait rien lui dire et vivre cela tout seul, comme si elle ne servait à rien. Il ne voulait pas son soutien et il venait de lui faire comprendre de manière claire, net et précise.

" Donc, si je comprends bien, je dois rentrer, fermer ma gueule. Puisque tu n'as pas besoin de moi. Mais un moment Julian Callaway, bouffe la ta putain de fierté, parce que la c'est elle qui te bouffe. Tu veux montrer quoi la au juste ? Que tu peux avoir besoin de quelqu'un ? C'est pas un tord, tu vas pas mourir que de montrer encore une fois ce que tu ressens. Mais soit, c'est ton choix. "

C'était juste vrai ce qu'elle disait, Julian n'avait besoin de personne et il voulait faire les choses seul, la brunette ne le voyait pas ainsi, mais c'était son choix, elle n'allait pas se confronter sans cesse à lui. Il lui faisait du mal en cet instant, à lui répondre ainsi à ne pas se mettre à sa place, à ne penser qu'à lui et à son mal être, mais tant pis. Il finit par sortir de la pièce en marmonnant qu'il avait d'autres choses à penser, bien entendu. La belle attendit qu'il sorte de la pièce pour laisser enfin quelques larmes rouler le long de ses joues, depuis le temps qu'elle se retenait et au moins, personne ne la verrais, elle laissait rarement les gens, son entourage, voir le fond de sa pensée, du moins le fond réel, le fond triste, ou même mélancolique. Parce que ce n'était pas digne d'elle, de ce que ses parents lui avaient toujours appris et demander, sourire, être sage et bien élevée et point barre. Il ne fallait pas trop en montrer, cela donnait un pouvoir aux gens de vous atteindre.

Quelques longues minutes après, la petite demoiselle finit par rejoindre Julian, sans un mot, un seul. Il était dos à elle et doucement, Eileen vint se blottir contre son dos, passant ses bras autour de lui, fermant tout simplement les yeux. Elle aurait eu envie de lui hurler dessus, comme de pleurer, de tout simplement péter un câble. C'était si compliqué de lui demander de comprendre et pour une fois de pouvoir se mettre à sa place. Mais elle ne fit rien, la jeune Bennett n'avait pas dis son dernier mot, mais pour le moment, il fallait apaiser les choses et laisser la colère redescendre, sinon tout cela ne mènerais à rien de bon.

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