Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
#07 - L'homme en mal d'amour, de chasseur devient gibier + Leandro (suite)
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Sujet: #07 - L'homme en mal d'amour, de chasseur devient gibier + Leandro (suite) Jeu 26 Sep 2013 - 19:35
You were a thief and you stole my heart
Lee-Lou feat Leandro.
Je n’avais pas l’habitude de me comporter ainsi, d’exposer autant mes sentiments, de me dévoiler autant. Ce n’est pas que je n’étais pas franche, loin de là. Je disais toujours ce que je pensais que ça plaise ou non et avec une facilité plutôt déconcertante. Cela pouvait être considéré comme une qualité mais aussi comme un défaut, j’en n’avais conscience. Bref, en clair je ne passais pas par quatre chemins pour énoncer ce que je pensais réellement à quelqu’un. Mais quand cela me concernait directement, moi et mes sentiments, c’était vraiment plus délicat. Je n’étais pas quelqu’un de très démonstratif, ni de très bavarde lorsqu’il s’agissait de moi. Je savais donc qu’il était très difficile de me cerner, ce qui pouvait agacer certaines personnes comme en intriguer d’autres. Mais j’étais ainsi et, je ne pouvais rien y faire. Je détestais me mettre en avant, exposer ce que je ressentais ou comment je me sentais. Du coup, l’alcool me faisait devenir beaucoup plus bavarde et plus loquace à mon propos mais aussi beaucoup plus démonstrative. C’est donc pour cela que ce n’était pas vraiment une bonne idée que je me trouve avec Leandro alors que j’avais bu. Pour preuve, je venais de lui révéler que le quitter avait été la plus grosse erreur de ma vie. Et après cela je me sentais plutôt vulnérable face à lui. Parce que me trouver en sa compagnie en ayant bu n’était vraiment pas un bon plan. Dans l’état dans lequel je me trouvais en ce moment je me sentais encore plus désarmée que la fois où je l’avais croisé alors que j’étais sobre. Après donc m’être arrêté de rire comme une idiote j’avais reposé mon regard sur lui. Celui-ci s’était littéralement figé et me répondit -le regard fuyant- tout en démarrant la voiture : « Je suis désolée Lee-Lou, je n’aurais pas du te poser cette question, surtout dans ton état actuel… On en reparlera un autre jour, quand tu seras dans ton état actuel.» Ma réponse avait sans doute du le mettre mal à l’aise plutôt qu’autre chose, du moins c’est ce que je pensais. Qu’est-ce que ça pouvait être d’autre ? Il n’éprouvait sans doute plus rien pour moi et moi je lui avouais ça. Il ne fallait avoir fait maths sup’ pour s’apercevoir, d’après mes dires, qu’il était fort possible que j’avais encore des sentiments pour lui. Il venait donc, probablement s’en apercevoir et cela devait le gêner ou quelque chose du genre. Ainsi, je me sentais plutôt idiote et pathétique. Mais cette supposition me fit également très mal. Elle m’arracha le cœur car, il était évident que Leandro ne devait plus rien ressentir pour moi. Du moins ce qui s’apparenterait à un quelconque sentiment amoureux. Pourtant, malgré ma peine, je savais que je devais m’y faire car c’était de ma faute après tout. Je n’avais pas le droit de me lamenter, je le méritais. Alors franchement, je ne comprenais toujours pas ce que je faisais là avec lui dans sa voiture. Je veux dire...qu’est-ce qu’il pouvait bien avoir encore à faire de la fille qui lui avait brisé le cœur et qui l’avait abandonné comme un con ? Je restai donc silencieuse à sa réponse et me souvins qu’il fallait que j’attache ma ceinture. Et ceci, ne fut pas une mince affaire. Entre la tirer pour qu’elle se déroule correctement et venir l’attacher en la mettant bien dans le trou…uhm. Je du me battre au moins pendant trente bonnes secondes avant d’entendre le petit "clique" m’annonçant qu' ENFIN j’y été arrivé. « Tu habites toujours au même endroit ? » me lança-t-il alors que nous venions d’emprunter la route. « Oui » répondis-je simplement. En effet, rien n’avait changé. J’habitais toujours dans cette immense maison, bien trop grande pour moi toute seule. Cette maison qui m’avait vu grandir et qui donc regorgeait d’un tas de souvenir. A la mort de mes parents, je n’avais pu me résoudre à la vendre pour m’installer dans un appartement. Il était hors de question que je la quitte, c’était mon chez moi et il avait été aussi le leur. Bref, le trajet se passa une nouvelle fois en silence. Au fond, caché par l'effet de l'alcool, sa présence me rendait horriblement nerveuse tout autant qu’elle me rendait ivre de bonheur. Durant une bonne partie du trajet, je n'arriva pas à détacher mes yeux de lui. J'adorais le voir conduire, tout comme le voir faire d'autres trucs d'ailleurs. Il était tellement beau. Tout mon être tendait à vouloir être en contact avec lui ; effleurer son visage, ses lèvres, sentir ses bras m'entourer et ses mains se balader sur ma peau nue. J'imaginais le plaisir violent et intense que ces simples petits gestes me procureraient. Ces simples gestes qui viendraient enflammer un peu plus mon cœur et qui pourtant ne se reproduiront probablement jamais à par dans mes rêveries. Condamnés à présent à n'être et à ne rester que de simples fantasmes. Soudain, je me mordis légèrement la lèvre inférieure, réalisant dans une lenteur sans pareille que je le dévorais complètement du regard. Le cœur serré je tourna la tête vers la fenêtre, me privant ainsi de le contempler. Et finis par me laisser aller à appuyer ma tempe contre la vitre plutôt fraiche de la voiture tout en regardant l’extérieur défiler sous mes yeux. Puis ferma les yeux, préférant, car dans mon état cela me donnait légérement la nausée. Finalement, nous finîmes par arriver. Le trajet ne fut pas très long, une dizaine de minutes à peine. Je réalisa seulement que nous étions arrivés lorsque je sentis la voiture s'immobiliser et que j'entendis Leandro couper le moteur. J'ouvris donc les yeux et reconnu la façade de la maison. Je me retourna donc vers Leandro et arriva à prononcer un « Merci de m'avoir ramené. » sans par miracle buter sur aucun mots ou en écorcher un ou bien encore de marquer une pause pour chercher l'un d'entre eux. Je tenta alors de détacher ma ceinture et m'y repris par deux fois avant de réussir. Puis, ouvris ma portière et essaya de sortir, oui je dis bien "en essayant". Mais une fois que je réussis à "m'extirper" de la voiture, ce qui devait bien finir par arriver, arriva. Je me cassa la figure et tenta de me retenir à la portière mais avec deux secondes de retard... car en effet, j'étais déjà à terre. « Merde. » lâchais-je.
Sujet: Re: #07 - L'homme en mal d'amour, de chasseur devient gibier + Leandro (suite) Mer 16 Oct 2013 - 22:25
Je sentais le regard de Lee-Lou posé sur moi, habituellement, ceci me gênerais, mais j’avais cette capacité à tout accepter lorsqu’il s’agissait d’elle. Je ne quittai pour autant pas la route sombre des yeux. Bien que l’envie de la regarder était irrésistiblement dure. Je ne puis m’empêcher de lancer quelques regards discrets sur la belle Lee-Lou. Même dans cet état assez déplorable, elle m’éblouissait de son charme. Cette virée nocturne me rappelle la belle époque, celle où je ramené la princesse dans son château, seuls changements : je n’avais pas la chaleur de sa main contre la mienne et je n’aurais certainement pas le baiser de fin de soirée. Nostalgique ? Oui je l’étais en sa présence. La regardant discrètement du coin de l’œil, je la vit se blottir contre la porte et poser sa tête contre la vitre. Les yeux fermés, elle s’apparentait à un ange. Je baissai le volume de la radio pour ne pas la gêner dans son sommeil fragile. Arrivé devant chez elle, je coupai le moteur. Je la vis ouvrir ses petits yeux bleus. « Merci de m’avoir ramené. » Cette petite voix m’attire toujours autant. Je ne voulais pas la réveiller. « C’est normal… » Je sorti de la voiture et l’attendit devant sa portière. La voyant par la vitre de la voiture trimer pour enlever la ceinture. Je m’esclaffai légèrement sans pour autant avoir de mauvaises pensées. Quand soudain, la porte s’ouvra doucement et Lee-Lou finissait l’arrière train par terre. Je changeai de tête et accourra vers elle pour la relever. « Tu ne t’es pas fait mal ? » Inquiet de son bien-être, il m’est impossible de la laisser rentrer dans cet état-là. Je mis ma main derrière son dos et l’autre lui tenant le bras pour la faire se relever. « Je vais te ramener chez toi. » J’en avais rêvé… Non pas de la voir par terre totalement ivre. Mais d’avoir se rapprochement physique. Pouvoir la sentir près de moi sentir sa peau contre la mienne. Le peur de la séparation arriva lorsque l’on arriva devant la porte d’entrée. Voilà c’est l’heure de se quitter… Je mentirais si je disais que je n’avais pas appréhendé ce moment pendant tout le chemin. « Bon, on est arrivé, je vais te laisser rentrer. » Je commence à faire le chemin en direction de la voiture espérant qu’elle me retienne.
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Sujet: Re: #07 - L'homme en mal d'amour, de chasseur devient gibier + Leandro (suite) Sam 26 Oct 2013 - 22:54
You were a thief and you stole my heart
Lee-Lou feat Leandro.
Je ne savais pas vraiment comment j’avais fais mon compte pour me retrouver à terre. Mais bon je l’étais. D’ailleurs, je venais seulement de réaliser « réellement » que mes fesses avaient rencontrés le trottoir. Le temps que je réagisse pour tenter de me relever, Leandro se tenait déjà devant moi. Si je n’avais pas bu, je pense que je serais un peu honteuse, surtout devant lui. Mais là, franchement je m’en foutais littéralement. « Tu ne t’es pas fait mal ? » me demanda-t-il tout en passant une main dans mon dos et l’une sur mon bras afin de me relever. J’ocha la tête négativement pour toute réponse. A vrai dire, je ne savais même pas si je m’étais fais mal. Je crois que ce n’était pas le cas, sinon je l’aurais certainement senti. Une fois remise sur pied, je le regarda, ne le lâchant pas des yeux. « Je vais te ramener chez toi. » ajouta-t-il. Depuis le début de soirée, ma fierté se voyait être réellement malmenée. J’aurais donc voulu protester et lui répondre que je pouvais y arriver seule. Mais au point où j’en étais autant qu’il me ramène jusqu’à la porte. Et puis, je le voulais. Oui, je le voulais. Car, cela voulait dire que je serais encore quelques instants de plus avec lui. A pouvoir le toucher, le sentir... sensations des plus extraordinaires car, cela prouvait que ce n’était pas un songe ou une vulgaire création de mon esprit. Autrement dit que Leandro était bien là avec moi et que j'étais bien là avec lui. Celui-ci finit donc par m’accompagner jusqu’au perron et me laissa devant la porte d’entrée avant de dire « Bon, on est arrivé, je vais te laisser rentrer. » Non, non et non ! Pas déjà pensais-je intérieurement, littéralement désespérée. Non, ne pars pas ! hurlais-je intérieurement. Désemparée, en le voyant me faire dos pour retourner à sa voiture. Que devais-je faire ? Lui demander de rester ? Il m'avait ramené, il n’y avait donc malheureusement plus de raisons qu’il reste avec moi. Mais la vision de Leandro de dos, s’éloignant de moi, eut quelque chose de fatidique. Cela eut le don de m'angoisser d'une façon si violente et soudaine que je fus complètement pris de court. De l'angoisse naquit alors la panique. Je ne voulais pas qu’il me quitte, je ne voulais pas le laisser partir loin de moi. Alors sans réfléchir, les yeux rivés sur lui entrain de s'éloigner de moi. Je murmura un : « Restes. » avant de m’approcher du haut des marches du perron et d' hausser la voix à son attention : « Leandro, attends ! » Je déglutis et pris mon courage à deux mains avant d’ajouter lorsqu’il se retourna l’air interrogateur : « Restes avec moi. » Ça y est, je l’avais fais. Je lui avais demandé de rester avec moi. J’avais mis ma fierté de côté pour lui. Tendue, je ne le lâchais pas des yeux dans l’attente de sa réponse. Espérant de tout mon être qu’il accepte. Redoutant son refus, mais plus encore son départ et pire encore son absence après ce soir. Je finis par ajouter, espérant toujours qu’il accepte: « S-il te plait. » J’avais fais un pas vers lui, la balle était désormais dans son camp. Bref, j’espérais au moins que je n’étais pas pathétique. Je réalisa alors que Leandro pourrait peut-être dire "oui" parce qu’il aurait tout simplement pitié de moi. Et cela me poussa à ajouter en balbutiant, confuse : « Oublies ce que je viens de dire.»