Catch me if you can |Valentina

Sujet: Catch me if you can |Valentina Lun 14 Oct 2013 - 11:13

Catch me If you can.

◆Valentina & Donovan love.disaster

Donovan Emery aimait les samedi matins, ils avaient un gout de vacance pour cet acharné du travail. Le début du week-end, autant en semaine il pouvait travailler un nombre incalculable d’heures, le samedi il se mettait en mode off, il bouclait ses dossiers le vendredi soit, fermait son bureau à clé et ne rouvrait tout cela que le lundi matin. Il avait donc tout le loisir en ces deux jours de liberté pour profiter totalement de ces heures qui n’appartenaient à qu’à lui. Mais le samedi il avait ce rituel qui consistait à aller chercher des croissants, préparer un parfait petit déjeuner, lorsque sa femme ne travaillait pas il l’appréciait d’autant plus parce qu’il le partageait avec elle. Ils profitaient de ce moment complice à deux avant de vaquer à leurs occupations. Mais ce matin ça avait été différent, il s’était réveillé avec une migraine il avait d’ailleurs peu dormi dans la nuit, des cauchemars, des sueurs froides, non pas qu’il soit malade, c’était bien pire que cela, la culpabilité le rongeait à petit feu. Il avait passé une bonne partie de la soirée dernière aux urgences, soutenant la mère de ses futurs enfants qui était passé à un cheveu de faire une fausse couche alors qu’elle venait de rencontrer sa femme… une histoire de fou pour ceux qui en ignorent les subtilités, c’est d’ailleurs avec un regard halluciné que le médecin les avait regardé lorsque Donovan lui avait raconté l’histoire, sa femme à côté de lui et son ex enceinte de lui de l’autre, dans un brancard, de quoi tourner chèvre. Et de quoi faire une nuit blanche par la suite.

Après toutes ces émotions et les rebondissements qui allaient avec, Donovan avait dormi dans le canapé et n’avait pas eu le courage de se préparer le petit déjeuner de roi qui allait avec, dommage parce que ce week-end aurait été parfait pour un premier repas romantique, Vitoria ne travaillait pas ce matin et le soleil emplissait déjà la maison d’une douce clarté. Il aurait aimé se glisser dans les draps avec un plateau repas en mains, la réveillant doucement aidé par un rayon de soleil qui lui caresserait le visage, d’ailleurs lorsqu’il était entré dans la chambre, sans bruits, pour prendre ses vêtements il avait passé de longues secondes à admirer les rayons chauds jouant avec les quelques mèches dorées qui lui couvraient le front, cette vision lui avait encore un peu émietté le cœur, déjà meurtri par ses propres conneries, par ses mauvais choix et parce qu’il savait que son bonheur ne tenait qu’à un fil, peut-être déjà sectionné. Il avait quitté la chambre la gorge nouée, son survêtement à la main.

Donovan n’était pas un grand sportif, mais dans des moments pareils il ressentait le besoin irrationnel de se défouler. Il avait donc enfilé son jogging, chaussé ses running et avait pris la direction du lac. Il avait la ferme intention d’en faire le tour, à grandes foulées comme si courir pourrait lui faire échapper à ses problèmes, comme s’il avait la capacité de les semer là, au début de sa course et de les perdre. Stupide illusion, pourtant il courait comme s’il y croyait vraiment, l’espace d’une heure au moins, il se permettait de croire à cette idée folle. Voilà déjà une bonne demi-heure que notre grand blond courait à un rythme soutenu, l’air frais lui faisait du bien, il profitait de la vue agréable sur le lac et en ce début de journée peu de promeneurs s’aventuraient encore sur ce lieu, il était donc tranquille. Pourtant il remarqua une chevelure rousse venir vers lui, il ne pouvait dire si elle l’avait vue aussi. Peut-être une habituée de ce parcours, il arriva rapidement à sa hauteur et machinalement il la salua en la croisant. Ce n’est qu’en l’ayant dépassé qu’il la reconnu. Il s’arrêta net, Valentina, bien entendu il savait qu’elle avait débarqué à Bowen il y de ça quelques mois, mais il ne l’avait encore jamais croisée en ville. A sa stupéfaction succéda un sentiment d’angoisse gênant. Lui qui voulait laisser ses problèmes le temps de ce footing, il comprit qu’en la croisant il venait de rajouter une couche à cette histoire, il savait que la jeune femme ne l’aimait pas déjà à Bangkok et qu’elle ne se cacherait pas pour lui dire ce qu’elle pensait encore aujourd’hui. Il lui prit l'envie de se remettre à courir le plus vite possible, avec l'idée qu'elle ne l'aurait pas reconnu ou qu'elle n'arriverait pas à le rattraper, comme un gosse qui a peur de se faire taper sur les doigts par ses parents, il y songea fortement...

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