Sucez la moelle de la vie mais n’avalez pas l’os ➤ Goodwin

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Un peu de coc', un peu d'MD, une dose pour se sentir vivante. ⊹ Je n'avais pas vu Maybelle depuis un certain temps. Pour tout vous dire je n'avais même pas pris de ses nouvelles. Quelle genre de meilleure amie j'étais ? Avec moi il fallait s'attendre à se que je disparaisse du jours au lendemain et que je réapparaisse pour chambouler votre vie à nouveau. Je pense d'ailleurs qu'il fallait mieux que je ne sois pas à vos côté, parce que j'étais une tornade, je vous entrainez, vous influencez et c'était pas forcément une bonne chose. Je me regardais une dernière fois dans le miroir de l'entrée, j'étais habillé parfaitement comme une pétasse. Un short noir en jean effilé vers le bas, et un Tee-shirt large, tellement large que le décolleté tombé et révélé la dentelle de mon soutien gorge. Sans prétention, je me armais de mon rouge à lèvre dior, rouge pétant et l'appliqua sur mes lèvres histoire de provoquer encore plus de regard sur moi. Avec mes mains, j'ébouriffais mes cheveux légèrement blond, et le résultat était parfait. Une vraie tigresse. Je vérifiai dans mon petit sac chanel si j'avais bien ma cocaïne et toutes autres substances illicites.

Une fois mes longues paires de jambes dans la rue, je sortis cigarette que je consommais avant que le taxi n'arrive. J'envoyais un sms à Maybelle pour lui dire que j'arrivais devant la boîte dans quelques minutes. Il était tôt, tôt pour sortir en boîte, mais c'était fait exprès, parce que j'avais envie de passer du temps avec ma meilleure amie et de pouvoir discuter avant qu'il y ait trop de monde et que la musique nous pète les tympans. - MON AMOUR ! criai-je en me précipitant vers la blonde qui m'attendais à quelques pas de l'entrée. Je me jetais dans ses bras et me mise même à la porter tout en tournant. C'est à ce moment là, que je me rendis compte à quel point elle m'avait manqué. Je passai une main dans ses cheveux. - T'es trop belle, putain. Je pris sa main, et la serra très fort, passa la porte d'entrée en tapant la bise au videur. Nous marchions dans la boîte pour aller nous trouver un endroit pour pouvoir discuter entre amie, et d'ailleurs je savais très bien où l'amener. - Mais que vois-je ? Aléna la plus belle des salopes ! Tu nous amènes un jolie morceau dis moi ! Un homme habillé de la tête au pied avec de la marque, arriva pour me dire bonjour tout en plaquant une de ses mains sur mon cul. Je vous jure, les hommes, des vrais affamés. - Maybelle, je te présente Mickaël un photographe... Michaël tu l'as touches pas ! lui dis-je en lui tapotant l'épaule. Je levais les yeux au ciel, et poursuivis mon chemin avec ma meilleure amie au bout des doigts. Nous arrivions enfin dans une autre salle plus calme, un espace réservé pour la clientèle fidèle et blindè, une sorte de carré VIP. - Ma chérie... Tu vas bien ? Je suis tellement désolée de ne pas avoir pris de nouvelles, de ne pas avoir été là... Enfin je bossais à fond. Mais maintenant j'ai tout mon temps, et tu vas tout m'expliquer ! Et je crois que je vais aller péter la gueule à ce Wanderbrooke.

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Un peu de coc', un peu d'MD, une dose pour se sentir vivante. ⊹ "Loin des yeux, loin du coeur" ne se vérifiait pas toujours. Et pour cause : Aléna et moi ne nous étions pas vues depuis un certain temps mais je ne l'oubliais pas pour autant, bien au contraire. Quoi qu'il arrive, nous restions les meilleures amies du monde et je savais que rien ne pourrait gâcher notre amitié. Pas même cet éloignement passager. D'ailleurs, quand j'avais reçu cet SMS me proposant de la rejoindre devant la boite de nuit, je n'avais pas hésité une seconde à accepter. Oui, c'était assez bizarre... Je n'étais pas vraiment le genre de filles à aller en boite. Mais depuis que je côtoyais Noël, j'avais un peu changé. Comme s'il m'avait permise de m'ouvrir au monde et d'être un peu plus "dans la norme".

Après avoir enfilé une robe ni trop courte ni trop longue, coiffée et m'être maquillée pour essayer d'être un peu plus jolie, je me mettais en route vers la boite de nuit. Il était encore tôt mais c'était une bonne nouvelle : il y aurait moins de monde à cette heure-ci et nous pourrions mieux parler toutes les deux. Nous avions des tas de choses à rattraper ! Alors que j'attendais Aléna dans un coin près de l'entrée, son joli minois ne tarda pas à arriver. - MON AMOUR ! Comme à chaque fois que nous nous retrouvions, nous avions l'air de deux hystériques. Je la serrais fermement dans mes bras, un large sourire aux lèvres. Elle m'avait vraiment manqué. - T'es trop belle, putain. Je levais les yeux au ciel, riant un peu. Belle ? N'importe quoi ! C'était elle, la plus magnifique de nous deux. À côté, je ne ressemblais à rien. Après être entrée à l'intérieur, un homme nous accosta d'une manière plutôt... inattendue. Je regardais la scène sans rien dire avant de me tourner vers ma meilleure amie. Je la trouvais un peu changé, sans trop savoir pourquoi. C'était sûrement le fait qu'on ne se soit pas vues pendant aussi longtemps, il fallait certainement un certain temps d'adaptation avant que tout redevienne comme avant... - Attends, c'est qui ce mec ? Tu le laisses te parler comme ça ?, murmurai-je à son oreille alors que nous continuions notre chemin. Ce "photographe" ne m'inspirait absolument pas confiance et une fois de plus, l'inquiétude me rongea de l'intérieur. Maintenant que nous étions installées dans un endroit plus calme, j'allais pouvoir mettre cette situation au clair et lui poser toutes les questions qui me passaient par la tête. - T'es sûre que ça va ? Mais elle prit les devants et se mit à parler sans que je puisse l'arrêter. - On va commencer par parler de toi, si tu veux bien, dis-je en souriant. - Ton boulot, comment ça se passe ? Je me fais du souci, tu sais. Je n'étais pas rassurée par les gens qu'elle côtoyait à longueur de temps. C'était un milieu pourri et j'avais peur qu'elle se fasse avoir. Ce ne serait ni la première, ni la dernière mais je tenais à la protéger le plus possible.

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Un peu de coc', un peu d'MD, une dose pour se sentir vivante. ⊹ J'étais vraiment contente de revoir ma meilleure amie, elle m'avait vraiment manqué, et je regrettais de ne pas lui avoir proposé de se voir plus tôt. De plus, j'étais impressionnée par le fait qu'elle ait accepté mon invitation en boîte de nuit, je m'étais attendue à ce qu'elle refuse, ou qu'elle me propose d'aller se voir ailleurs. Y avait eut du changement pendant ce long mois, elle semblait plus mature et ne pas avoir peur, enfin, elle était différente, et j'arrivais pas encore à savoir qu'est ce qui avait changé. Elle m'avait demandé qui était Mickaël, et pourquoi je le laissais parler comme ça, Maybelle avait toujours eut cette sur protection en elle, et à voir son regard, je savais qu'elle était perturbée par le fait que je fréquente une personne comme ça. On s'était pas vu pendant un mois, pourtant je pouvais toujours deviner ce qui ce passait dans sa tête. - Tu sais, dans le milieu tout le monde ce parle comme ça. C'est pas méchant tu sais. Oui, en grande entreprise, les gens se vouvoyaient et agissaient comme si ils avaient un balais coincé dans le cul, un milieu avec bien trop de code de politesse, le milieu de la mode c'était tout l'inverse, la folie était permise, le vulgaire trainée partout, et je me sentais bien dans celui ci. C'était plus mon délire que les autres métiers. - Puis je te l'ai déjà dis, c'est un photographe ! Et puis on est pas là pour parler du comportement de Mickaël. dis-je en lui faisant un petit sourire, lui montrant qu'à cet instant tout ce qui m'importait c'était bel et bien elle. De toute façon je me voyais pas lui dire que j'avais couché avec Mickaël plusieurs fois après ou avant une séance de photos. Fallait pas se mentir, le milieu de la mode était réputé comme un milieu de baise et pour être là dedans, je peux vous dire que ce n'était pas qu'un seul cliché. Mickaël n'avait rien du genre de mec qui m'attire, mais pour signer un contrat de plus, c'était toujours bon de l'avoir dans ces contacts proches. Sans que je sois étonnée, elle préféra parler de moi avant de répondre à toutes mes questions, et je comptais bien lui répondre mais j'allais masquer plusieurs détails, je ne pensais pas qu'elle soit prête à entendre tout ce qui se trame dans la mode. - Ton boulot, comment ça se passe ? Je me fais du souci, tu sais. Je lui souris comme si j'étais la plus heureuse du monde, et je ne savais même pas si c'était vrai, ou si j'avais pris l'habitude de sourire ainsi devant les caméras et les photographes. Non, cela devait être un sourire différent de ce que je fais pour décroché un contact, c'était le genre de sourire naturelle qui vient sans réfléchir quand on est avec sa meilleure amie, et j'avais pas souris comme ça depuis longtemps. - May' premièrement tu n'as aucun soucis à te faire pour moi ! Je vais bien je te l'assure ! dis-je d'une façon dès plus sincère et persuadante, comme ci j'avais oublié mon badtrip de la semaine dernière après avoir abusé de cocaïne avec une de mes amies top model. Il y avait des hauts et des bas, et malgré ça, je me sentais bien pour le moment, il n'y avait donc aucun soucis à se faire. - Deuxièmement, je vais défiler pour les fashionweek à Sydney ! dis-je d'un air hystérique en sautant sur ma chaise et en étant impatiente de la réaction de ma meilleure amie. C'était la première personne en dehors du milieu de la mode à qui je révélais cela, et c'était fait exprès, je voulais que ce soit la première à savoir. Elle me prit dans ses bras, et je la serrais contre moi très fort. - C'est pas finit ma chérie. J'ai un deuxième tickets pour le weekend de la fashion week, et .... c'est toi que j'invite ! dis-je un peu hésitante mais surexcitée en lui tendant le billet que je glissais sur la table. Un weekend entre meilleures amies c'était ce qu'il nous fallait, et puis comme ça elle verrait qu'elle n'a pas de soucis à se faire pour moi. De plus, ça lui ferait beaucoup de bien de changer d'air ! J'espérais qu'elle serait très contente, et qu'elle accepte mon invitation. - Après toutes ces révélations, à toi de me raconter ce qui s'est passé.

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Un peu de coc', un peu d'MD, une dose pour se sentir vivante. ⊹ Plus les secondes passaient, moins j'étais sûre de ce qui allait se passer ce soir. La Aléna qui se trouvait en face de moi n'avait plus grand chose à avoir avec celle que je connaissais... Et ses mots ne me rassuraient pas. Elle avait beau prétendre que dans le milieu de la mode, tout le monde se parlait comme ça, je ne trouvais pas ça bien pour autant. Je me rendais compte que mon inquiétude était non seulement légitime mais en plus, elle était fondée : Aléna courrait à sa perte mais elle ne semblait pas vouloir ouvrir les yeux. - May' premièrement tu n'as aucun soucis à te faire pour moi ! Je vais bien je te l'assure ! Je n'étais absolument pas convaincue mais puisqu'elle ne voulait pas m'écouter, je ne dirais plus rien sur le sujet. Pour l'instant. Parce qu'il était clair que je n'allais pas la laisser gâcher sa vie de cette façon. J'ignorais ce qu'elle faisait exactement mais je savais que ce "boulot" n'était pas bon pour elle. Il n'y avait qu'à voir la façon dont elle laissait les hommes lui parler pour s'en rendre compte. Elle avait changé. - Deuxièmement, je vais défiler pour les fashionweek à Sydney ! Elle avait l'air tellement heureuse qu'un sourire parvint à se frayer un chemin jusqu'à mes lèvres, gommant toutes les traces d'inquiétude sur mon visage. Je décidais finalement de la serrer dans mes bras, très fort, comme pour lui montrer que je serai toujours là pour elle. Je savais que c'était un moment important elle et j'étais contente, bien sûr... Mais aussi morte d'inquiétude. J'avais peur d'un tas de trucs. Qu'elle finisse par faire une overdose comme beaucoup d'autres mannequins, qu'elle devienne si célèbre qu'il me serait impossible de l'approcher, qu'elle se fasse d'autres amies et qu'elle m'oublie, que le succès lui monte à la tête... Tout cela était nouveau pour moi et j'étais loin de trouver l'aventure aussi excitante qu'elle. Elle m'annonça finalement qu'elle avait un billet et qu'elle comptait m'inviter. Je fronçais les sourcils, un peu surprise, puis finis par sourire. Je n'étais pas sûre d'avoir ma place à la Fashion Week mais au moins, je pourrai passer un peu de temps avec ma meilleure amie. Et ça, ce n'était pas de refus. - Sérieusement ? Oh mon dieu... Merci, merci, merci, ça va être super ! J'avais un peu surjoué mon bonheur mais je ne voulais pas la blesser. Si j'étais contente ? Oui. Mais l'anxiété était plus forte que l'excitation. Voir sa meilleure amie devenir mannequin n'est pas super facile à gérer. Je lui donnais une nouvelle accolade avant de perdre mon sourire quand elle me demanda de lui raconter ce qu'il s'était passé. - Pas grand chose... Je me suis fait des films, c'est tout, soupirai-je avant de marquer une courte pause. - Noël et moi, on s'est pas mal rapprochés ces dernières semaines. Rapprochés au point de s'embrasser... Trois fois. Je sentais le rouge me monter aux joues. J'avais honte de parler de tout ça avec Aléna. Non, en fait, j'avais honte de parler de tout ça tout court. Je me sentais tellement idiote... - Enfin bref. On était plutôt proches, on se voyait tous les jours et je crois que tout ça m'est monté à la tête... J'ai fini par accepter l'idée de me marier avec lui. Et par me rendre compte que je l'aimais vraiment beaucoup. Et vu comment il agissait avec moi, j'ai bêtement cru que c'était réciproque... Mais non. J'esquissais finalement un petit sourire. - Du jour au lendemain, il ne m'a plus donné de nouvelles. Pas un coup de fil, pas un texto, rien. Tu me connais, j'étais morte d'inquiétude... Au bout de quinze jours, j'ai décidé d'aller chez lui pour voir si tout allait bien et c'est là j'ai découvert qu'il s'est remis avec son ex. Nouvelle pause. Une boule s'était formée dans ma gorge mais fort heureusement, je parvenais encore à maîtriser ma voix. - Il s'est servi de moi en fait. J'étais un genre de bouche-trou, un passe-temps qui lui tenait compagnie en attendant que sa copine revienne. Je lui en veux pas, c'est pas de sa faute... C'est moi qui me suis imaginée tout un tas de trucs dans ma tête alors qu'au fond, il ne m'a jamais laissé entendre que je lui plaisais ou quoi que ce soit. Mais savoir qu'il m'a rayé de sa vie du jour au lendemain parce qu'il a retrouvé sa copine, ça fait plutôt mal... Je pensais qu'on était ami, tu vois ? Je veux dire, j'ai toujours été là pour lui. Je l'ai vachement soutenu, j'étais là quand il avait besoin de parler et au final, ça ne voulait rien dire du tout. Je soupirais doucement. Aléna devait avoir bien mieux à faire que de m'entendre raconter cette histoire sans intérêt. - Enfin bref. Au final j'ai parlé à mes parents pour qu'on annule définitivement ce foutu mariage... Et ça a marché. Mon père me méprise encore plus mais au final, c'est pas si grave. Il m'ignore totalement maintenant, il fait comme si je n'existais pas et je crois que je préfère ça aux réflexions blessantes qu'il me balançait à longueur de journée. Il a dit que j'avais ruiné ma seule chance de me marier, parce qu'à part avec un mariage forcé, aucun mec ne voudrait jamais me passer la bague au doigt... J'adressais un sourire incroyablement triste à ma meilleure amie avant de me tortiller les doigts dans tous les sens pour enfin terminer mon récit. - Tout est réglé, au final. Je n'ai plus à me marier avec Noël, il peut s'occuper tranquillement d'Hendley sans se soucier de moi et moi... Moi je retrouve ma bonne vieille solitude. Mais je n'avais pas le courage de le dire à voix haute. Je me sentais nulle. Nulle d'avoir imaginé des choses improbables avec Noël, nulle de me sentir aussi mal après toute cette histoire, nulle de me retrouver encore plus amochée qu'avant alors que j'aurais dû faire attention... Nulle tout court, au final. Je décidais finalement de ne pas terminer ma phrase. De toute façon, Aléna comprenait très bien ce que j'avais voulu dire. - Enfin voilà, y a pas de quoi s'apitoyer sur mon sort... Tout va bien. C'est une fin heureuse au final. Heureuse, oui... Surtout pour Noël. Il avait retrouvé la femme de sa vie et j'étais sincèrement contente pour eux deux. Je n'avais pas la moindre rancœur contre eux, j'étais simplement fatiguée de tout un tas de choses auxquelles ils ne pouvaient rien. - On parle d'autre chose ? Je suis sûre que ta vie à toi a été bien plus intéressante que la mienne ! Je veux tout savoir !

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Un peu de coc', un peu d'MD, une dose pour se sentir vivante. ⊹
J'étais très heureuse d'annoncer à ma meilleure amie que j'allais défiler pour le fashion week, et même si je voyais qu'au fond elle avait l'air inquiète, je me disais que cela passerait. Elle avait la mauvaise habitude de voir le mal partout et d'être parano sur les bords, mais j'étais sure qu'on fond elle était contente pour moi. Je me sentais pousser des ailes dans ce milieu, et je commençais plutôt bien, j'avais déjà quelques contrats dans la poche et dans quelques jours je serais à Sidney pour défiler, bien sur j'étais stressée, mais je savais que tout se passerait bien. Tout ne pouvait que bien se passer vu que Maybelle serait avec moi. Elle semblait contente d'ailleurs de venir m'accompagner, je ne me rendis pas compte que peut être elle en rajoutait un peu, parce que je pensais vraiment que ça lui ferait plaisir. D'ailleurs l'idée qu'elle refuse m'étais à peine passer par la tête. Après ce petit moment émouvant, je lui demandais de me raconter ce qu'il s'était passé avec ce Noël Wanderbrooke, déjà ce mec je ne le sentais pas, alors je vous jure quand j'avais su qu'ils allaient devoir se marier, j'étais devenue folle. Le soucis c'est qu'en écoutant le récit de ma meilleure amie, je restais sans voix. À la voire me raconter tout cela, je pouvais lire dans ses yeux à quel point elle s'était attaché à ce tombeur, qu'il ne lui avait pas épargné ses mythos, et qu'elle était tombé dans le panneau du charme Wanderbrooke. Cela me mettais hors de moi, que cet homme joue avec Maybelle, elle ne méritait vraiment pas cela, et avait déjà la vie assez dur. Je posais ma main sur celle de ma meilleure amie pour qu'elle arrête de tripoter ses doigts, signe qu'elle était nerveuse. - Je ne vais pas te dire à quel point je suis triste que ce mariage soit annulé ! C'est dommage, je pourrais pas mettre ma robe de demoiselle d'honneur ! dis-je ironiquement avec un fausse air déprimé. - Déjà arrête de te prendre la tête pour un mariage. C'est juste une céremonie superficielle pour faire rêver les petites filles ! Ce n'est pas parce que tu te maries pas que tu as raté ta vie ! lui dis-je en lui faisant un petit sourire pour essayer de la réconforter comme je pouvais. J'étais pas contre le mariage, mais je trouvais ça niais et débile, le plus important c'était l'amour entre les deux personnes non ? Un mariage ne garantissait pas la fidélité, d'ailleurs il y avait beaucoup d'hommes mariés qui trompaient leurs femmes et vice versa. De toute façon, j'étais bien la dernière personne à qui il fallait parler de mariage et d'amour, je crois même que je ne pouvais pas vraiment comprendre ce que c'était les sentiments, ou bien je ne voulais pas comprendre. Jamais je ne supporterais appartenir à quelqu'un et souffrir pour rien, c'était pour ça que je m'étais juré de ne pas tomber amoureuse une seule fois. Je ne comprenais sans doute pas ce que Maybelle ressentait, mais moi j'éprouvais de la haine envers ce salopard de Noël, et si il croisait mon chemin, il pourrait dire au revoir à son brushing et son beau visage d'ange. Je m'approchais de ma meilleure amie, et enveloppa ses épaules de mon bras. - Il t'a fait du mal, et j'espère qu'il a un bon dentiste, parce que si il croise mon chemin, jlui pète les dents ! dis-je d'un ton froid, digne d'une réplique de gang. - May, May, May, tu ne peux pas faire confiance aux hommes, part du principe que ce sont tous des cons. Je suis sure qu'au fond tu l'oublieras vite, parce qu'il mérite même pas que tu parles de lui... et je sais qu'au final il regrettera. Il ne peut que regretter ! J'embrassais mon amie sur la joue. Personne ne devait faire du mal à cette blonde, et je savais que Noël reviendrait à quatre pattes vers elle, peut être pas maintenant, mais qui sait dans dix ans ? Ou bien il finira mal, de toute façon je préférais que ce garçon soit loin de Maybelle, c'était pas son genre, il était trop... fêtard, dragueur, pas sérieux. Je crois qu'au fond, si je n'avais jamais aimé ce garçon c'était parce que j'avais peur que Maybelle le préfère à moi, même si c'était pas comparable, je voulais rester la vieille copine qu'on appelle à trois heures du mat' en pleur au téléphone. Celle qui sera toujours là pour elle.

- On parle d'autre chose ? Je suis sûre que ta vie à toi a été bien plus intéressante que la mienne ! Je veux tout savoir ! Je souris, en la voyant changer de sujet, et je pense qu'on ne reparlerait pas de tout ça de si tôt. J'avais beaucoup de choses à raconter à Maybelle, mais je savais pas trop par où commencer. - Ok... alors tu sais que je ne suis pas du genre à m'attacher aux gens. Et ce ne serait pas normal de m'entendre devenir niaise et te dire que je vois la vie en rose. m'exclamais-je un peu embarrassée en gardant le suspens. - Tout d'abord interdiction de penser que je suis amoureuse, ou que je me lance dans une quelconque relation ! Mais y a cette fille ... Phèdre elle s'appelle. je sors une cigarette lentement et gracieusement de mon paquet pour la coller dans ma bouche et la fumer. Tout en silence je l'allume et aspire la nicotine. Maybelle n'est pas là pour me juger, et elle sait que je suis attirée par les filles, je crois qu'elle accepte le fait que je sois un peu instable, c'est pour ça qu'elle est mon amie. Elle a toujours accepté la personne que j'étais et ne m'a jamais rejeté. Avec elle j'ai pas peur d'être moi. - C'est une chanteuse, et elle a du talent. Entre nous, je sais qu'il y a de l'attirance, mais j'arrive pas à faire en sorte qu'on se voit que nous deux. Parce qu'elle était entouré de managers, ou de fans lors de ses concerts, qu'elle avait un emploit du temps chargé et que moi j'étais aussi souvent bien entouré.

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Un peu de coc', un peu d'MD, une dose pour se sentir vivante. ⊹ J'avais écouté Aléna essayer de me réconforter avec attention et même si cela ne m'aidait pas à me sentir mieux, j'étais contente d'avoir une amie comme elle. Nous ne venions pas du même monde. Pour elle, le mariage n'avait aucune importance mais pour moi, c'était très important. Ou plutôt non : pas pour moi, pour mes parents. Le mariage était une consécration. Une preuve qu'on avait réussi à sa vie personnelle, qu'on entrait dans les rangs et qu'on était sérieux. Alors oui, l'annulation de ce mariage me peinait parce que même si je n'étais pas amoureuse de Noël, cela représentait tout de même un échec. Et j'étais persuadée qu'aucun garçon ne voudrait jamais de moi. J'allais finir ma vie seule comme une âme en peine, à regarder tous les gens qui m'entourent vivre heureux et amoureux. Je détestais sincèrement ma vie par moment. Un petit sourire se dessina sur mes lèvres lorsqu'elle s'approcha de moi en prévenant qu'elle était prête à casser les dents de Noël s'il croisait son chemin. Sourire qui s'éclipsa quand elle assura qu'il allait regretter. Bien sûr que non, il ne regretterait pas. Il avait Hendley, que pouvait-il regretter ? J'étais tellement insignifiante à côté d'elle... Elle était magnifique, charmante, intelligente, drôle, avait du caractère... Tout le contraire de moi, en somme. Je ne vois pas vraiment ce qui pourrait lui manquer chez moi. J'étais tellement inintéressante que je parvenais à m'ennuyer moi-même, c'est pour dire ! Seulement, je ne pouvais pas dire tout cela à Aléna. Elle était ma meilleure amie et je lui faisais confiance, mais je n'avais pas envie de me montrer aussi pathétique devant elle. Je préférais garder tout cela pour moi. Même si ça me faisait mal et que ça me bouffait de l'intérieur. Je ne voulais pas passer pour une pauvre fille dépressive et suicidaire - même si je l'étais plus ou moins. - Merci. T'es géniale. Je lui souris, essayant de me montrer convaincante. Cela avait dû marcher puisqu'elle enchaîna aussitôt en me parlant d'une fille qui lui avait visiblement tapé dans l’œil. Mon sourire se fit plus grand - et plus sincère - alors que je l'écoutais tout m'expliquer. Je n'étais pas choquée qu'elle soit attirée par les femmes. Après tout, on ne tombait pas amoureux de quelqu'un pour son sexe mais pour la personne en elle-même. Fille ou garçon quelle importance ? - Phèdre ? Tu l'as rencontrée où ?, demandais-je, réellement intéressée. - J'imagine que tu dois être pas mal occupée, toi aussi... J'avais dit cela d'un air pensif, essayant de trouver une solution pour que cette fameuse Phèdre et Aléna puissent avoir un tête-à-tête. - Tu la connais bien ? Enfin je veux dire, vous êtes amies ou pas ? J'avais l'impression qu'on appartenait à deux mondes différents. Aléna devait avoir un emploi du temps de folie, croiser des gens tous plus connus les uns que les autres, faire la fête et des excès en tout genre... J'ignorais si le mot "amies" avait une réel valeur dans le monde des gens célèbres mais je voulais vraiment en savoir plus sur sa relation avec cette chanteuse.

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