| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| Declare this an emergency #APOCALYPSEPLEASE | |
| | Auteur | Message |
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Invité | Sujet: Declare this an emergency #APOCALYPSEPLEASE Sam 26 Oct 2013 - 15:26 | |
| « Austin, avec ton père on a décidé qu'il est temps que tu prennes ta vie en main : ton mode de vie est très mauvais pour Charlie ! Quand est-ce que tu vas enfin penser à te poser et avoir une vie plus stable ?! » Le combiné de téléphone à l'oreille, j'écoutais les divagations de ma mère. Me poser, pff pis quoi encore? Si je n'étais pas à moitié endormi, je serais probablement en train de rire à gorge déployée. Je m'éclaircit la gorge comme il semblait que ma mère attendait un signe de vie de ma part et que je n'avais strictement rien d'autre à dire. Elle reprit. « Alors saches que ce week end, c'était la dernière fois que ton père et moi gardions ton fils. On adore notre petit fils mais il est temps que tu fasses la part des choses ! On ne peut plus cautionner ton comportement et garder Charlie pour que tu puisses continuer à vivre comme un ado, tu es père ! » J'ouvrais enfin les yeux. Oh non. Ce moment tant redouté. Mais comment ma mère pouvait elle être aussi injuste envers moi ? Qu'avais-je donc fais pour mériter un tel mauvais traitement. « Quoi? » C'était le seul mot que j'avais pu articuler. J'entendais ma mère soupirer à l'autre bout de la ligne. « Mais m'man… Le môme adore être avec vous, vous ne pouvez pas le priver de ses week end… » Elle soupira à nouveau tandis que je me redressais, histoire de me remettre les idées en place. « Ne crois pas que ça me fait plaisir d'être privé de mon petit fils mais c'est le seul moyen pour que tu prennes tes responsabilités! » J'allais devoir sortir les gros moyens… je n'étais pas prêt à laisser tomber ma vie de célibataire endurci égoïste devant se refuser les conquêtes et l'alcool. « Non mais m'man en fait, c'est pas la peine tu sais… j'ai fait de gros efforts et… et, même en ce moment, eh ben j'ai… même une copine stable! » Ce qu'il ne fallait pas dire pour ne pas renoncer à sa vie. « Oh mais c'est merveilleux ! Présente là nous samedi prochain ! On viendra pour le déjeuner! » Je lui dis que c'était d'accord. Elle raccrochait et je retournais me coucher.
La semaine suivante. Samedi matin ; 11h La semaine avait été très calme, et bizarrement, c'était exactement ce dont j'avais eu besoin. Je me faisais réveiller doucement par les bruits des cartoons provenant de la télé de ma chambre. J'ouvrais les yeux. Charlie, assis sur le côté vide du lit regardait son programme préféré. Après quelques minutes, je me décidais à me lever, filais à la douche et m'habillais. Quand on sonna finalement à la porte, je m'affolais. Je n'attendais personne. Qui cela pouvait bien être ? J'allais ouvrir et me retrouvais face à mes parents. Toute la conversation de la semaine dernière refaisait surface dans ma tête. Oh merde. Je les saluais, gêné. Au moins, j'avais la chance que l'appartement était rangé. Maintenant, j'avais cinq minutes pour faire à manger et surtout, j'avais cinq minutes pour me trouver une petite amie. Il fallait que je réfléchisse. Que je quoi ? Oh et puis tant pis, je n'avais pas vraiment d'autre solution. Quand ma mère me demanda où était l'élue de mon coeur, je lui expliquais qu'elle allait arriver. J'en profitais de ses retrouvailles avec mon fils pour sortir de chez moi. Je sonnais chez la voisine. Encore et encore jusqu'à ce qu'elle daigne ouvrir. Quand je l'aperçu, j'étais soulagé. Pourtant, j'allais devoir lui demander une grosse faveur et ce n'était pas dit qu'elle accepte. Gêné, je me décidais enfin à prendre la parole. « Salut Shiv… Je suis désolé de te déranger à une heure pareille mais j'ai un énorme service à te demander. » Je marquais une pause quelques secondes, ne sachant pas vraiment comment faire ma requête « Mes parents sont chez moi… et euh… j'aurais besoin que tu fasses semblant d'être ma petite amie pour quelques heures… » J'inspirais, lui souris encore un peu plus, espérant qu'elle se souvienne que je l'avais sauvé de la noyade quelques mois auparavant. « Oh… j'ai faillis oublier, est-ce que par hasard tu aurais un repas prêt à être servi ? » |
| | | Invité | Sujet: Re: Declare this an emergency #APOCALYPSEPLEASE Mar 29 Oct 2013 - 5:44 | |
| Samedi matin. 10H30 Shioban ouvrit les yeux avec difficulté, tandis que son crâne la lançait comme si elle venait de se faire piétiner par un troupeau de poneys sauvages. Elle posa les yeux sur son réveil, essayant de distinguer les chiffres sur le cadran lumineux. Quand elle y parvient enfin, elle ne crût pas ce qu'elle voyait. Tout était bien trop calme pour qu'il soit cette heure là. D'ordinaire, l'adorable Charlie son petit voisin, l'enfant qu'elle avait déjà kidnappé dans le passé, était déjà en train de hurler pour ne pas enfiler les immondes crocs que son père, Texas, premier du nom s'obstinait à lui faire porter. Il lui avait déjà dit qu'il trouvait un bébé portant des crocs adorables... Seule leur amitié toute neuve et toute solide avait dissuadé Shiv de lui vomir dessus... En parlant de vomir, elle se leva brusquement prise de nausées. Ses yeux se posèrent sur la bouteille de whisky irlandais qui trônait sur sa table de nuit et elle commença à comprendre d'où lui venait le mal être qu'elle ressentait dans tout son corps. Elle avait la gueule de bois. Elle enfila un kimono en soie légère et alla dans sa cuisine, fermement décidée à ne pas vomir. Le café l'aiderait sûrement. Elle s'en voulait de ne pas avoir résisté à la boisson que ses compatriotes produisaient le mieux. Elle ne buvait toujours que trop quand il était question du passé. Cependant, elle ne souhaitait pas se laisser abattre un deuxième jour de suite, et se dirigea donc vers la télévision pour se changer les idées. Ce fut une grave erreur. La première chose qu'elle vit fut un clip de Jonatan Cerrada, un chanteur français minable dont les Australiens raffolaient de manière assez étrange. Elle recula, frappée d'horreur, heurtant le miroir accroché derrière, le faisant tomber. Il se brisa en mille morceaux. « Merde, merde de putain de merde. »
Ce fut à ce moment, que la sonnette retentit. L'irlandaise leva les yeux au ciel. Elle commençait à être habité par une intuition qui lui disait qu'elle aurait du rester au fond de son lit. Elle alla néanmoins ouvrir la porte, sa tasse toujours à la main au mépris de sa tenue et de ses cheveux en bataille. Austin se tenait sur le seuil d'entrée, avec une tête paniquée, tel un opivare qui venait de se faire voler tous ces œufs. Finalement, les 7 ans de malheurs n'avaient pas été longs à venir. « Salut Shiv… Je suis désolé de te déranger à une heure pareille mais j'ai un énorme service à te demander. » Elle soupira d'anticipation. Certes, elle était censée aider son ami en toute circonstances mais elle ne se sentait pas vraiment capable de garder un bambin alors qu'un tel pandémonium régnait dans son crâne. Quoique Austin semblait plein d'hésitations, lui qui en ne semblait avoir aucun scrupules quand il s'agissait d'abuser. Elle redoutait le pire. Elle cligna des yeux nerveuse. « Mes parents sont chez moi… et euh… j'aurais besoin que tu fasses semblant d'être ma petite amie pour quelques heures… » La brune avait beau s'attendre à tout, elle n'en fut pas moins choquée. Elle avait l'impression de jouer dans une mauvaise comédie américaine. « Non mais tu as vu ma tête ? Il faudrait encore mieux que tu sois célibataire à ce niveau là.... » Elle ne pouvait décemment pas paraître devant Monsieur et Madame Texas comme ça... « Oh… j'ai faillis oublier, est-ce que par hasard tu aurais un repas prêt à être servi ? » Est-ce qu'il posait la question sérieusement ? Elle n'était qu'une célibataire fainéante qui raffolait de cuisine surgelée. « J'ai une bœuf Wellington qui mijote depuis ce matin, ça ira ? » Elle se rendit compte que sa voix était cassante alors qu'il n'y avait pas lieu. Pour une fois, Austin, n'était pas responsable de sa migraine. Elle s'adossa au chambranle de la porte, elle avait besoin de réfléchir.
Après quelques instants qui durent paraître très long à Austin, elle avait un plan d'attaque. « OK, je vais t'aider mais j'espère que tu sais dans quoi on s'embarque. » Il savait pourquoi il lui avait demandé un tel service. Il savait qu'elle ne pouvait absolument pas refuser. Pas quand il lui avait sauvé la vie. « J'ai besoin d'environ 20 minutes. Donc tu retourne là bas et tu gagne du temps... Tu n'as qu'à dire que je suis chirurgienne ou je ne sais pas quoi et que j'ai été appelée d'urgence ce matin et c'est pour ça que je suis en retard à un repas aussi important. Je m'occupe du repas.» Il opina l'air totalement perdu. Heureusement pour lui qu'elle était plus réactive. Elle lui claqua la porte au nez. La partie présentation fut la plus simple. Une illustre docteur qui sortait d'une opération n'avait pas à être très élégante, ni trop maquillée. Elle passa une robe légère, tenue réglementaire en Australie, et entreprit de dompter sa tignasse. Ce fut la partie la plus difficile mais elle y parvient. Pour le repas, ce fut une toute autre histoire. Elle avait eu une idée mais n'était pas certaine que ce soit réalisable. Trop de facteurs variables. Pourtant, elle tenta le coup. Il y avait une famille de gentils voisins qui vivaient au dessus d'eux. Systématiquement, le week-end de délicieuses odeurs s'échappaient de leur appartement. Bien entendu, ils ne fermaient jamais leur porte à clé et Shioban connaissait les lieux parce qu'elle avait gardé l'appartement, sinon ce n'était pas marrant. Elle pénétra donc chez eux, essayant de ne pas penser à ce qu'elle était en train de faire. Ils étaient au salon, en train de siroter un apéritif avant de passer à table. Elle se faufila jusqu'à la cuisine. Sur la table, trônait un poulet accompagné d'une garniture riche. C'était presque trop beau pour être vrai. Elle s'en empara sans réfléchir. Les conséquences d'un tel vol serait à tous les coups désastreuses mais le temps n'était pas aux tergiversions. 5 minutes plus tard, elle déposait le récipent chaud dans la cuisine d'Austin. Elle prit une profonde inspiration et entra dans le salon. Elle était déjà exténuée mais la mascarade ne faisait que commencer. |
| | | Invité | Sujet: Re: Declare this an emergency #APOCALYPSEPLEASE Ven 1 Nov 2013 - 15:29 | |
| J'étais gêné de demander ce service à Shioban mais dans le fond, c'était ma dernière chance. Ma dernière chance de pouvoir continuer à vivre ma vie comme je le faisais depuis toujours. Personne ne pouvait s'imaginer la gravité de la situation. L'irlandaise ouvrit la porte et je devais avouer qu'elle n'était pas au meilleur de sa forme. C'était bien la première fois que je la voyais dans cet état, et pourtant je l'avais vu à des heures bien plus matinales. Peu importe du moment qu'elle était prête à m'aider. C'était plutôt mal parti. « Je peux t'assurer que tout est mieux qu'être célibataire... » Elle poursuivit. Peut-être était-ce parce que je n'étais pas levé depuis longtemps mais je ne compris pas tout de suite qu'elle plaisantait, ou plutôt qu'elle étai ironique. « Ah ben c'est super ! » Pause « Oh... ok, j'ai compris. » Je ravalais mes espoirs et j'étais presque prêt à rentrer chez moi perdant après le long silence de la jeune femme mais finalement, elle décida d'être ma sauveuse. Je lui sautais dans les bras une fois qu'elle eut acceptée de venir et même de préparer le repas. Je n'avais aucune idée de comment elle allait s'en sortir pour faire quelque chose de potable en si peu de temps mais après ce coup là, c'était moi qui risquait de lui être redevable. Je n'avais aucun doute en ses talents culinaires, ils étaient bien évidemment, meilleurs que les miens ; j’espérais simplement que son plat plairait à mes géniteurs. Étreinte terminée, je retournais chez moi avec l'espoir que tout n'était pas fichu pour moi ; Que mon rituel de beuveries allait pouvoir être perpétué. De retour chez moi, mes parents ne s'étaient même pas rendu compte de mon absence. Je les conviais à s’asseoir à table. « Uhm, ma copine ne va pas tarder à arriver, elle a été appelée d'urgence à l’hôpital ce matin mais, elle sera bientôt là, elle est chirurgienne » Les mensonges de Shioban fonctionnaient parfaitement ; Ils s'extasiaient d'ailleurs devant le pseudo métier de ma pseudo copine. Je mettais la table, histoire de gagner un peu de temps et ensuite, je pris Charlie à part pour lui parler rapidement de ce qui allait se passer. Le prévenir que Blanche Neige allait devenir sa maman de remplacement pour quelques heures. Sa réaction fut plutôt calme, même enthousiaste. C'était plutôt inattendu. Il rejoignit mes parents à table et lorsque je jetais un coup d'oeil à la cuisine, je fus étonné de revoir Shioban totalement métamorphosée. Elle s'était glissée ici avec une discrétion des plus total. Visiblement, elle avait prit ses marques depuis tout le temps où elle venait s'occuper de mon fils. Je repartis dans le salon/salle à manger où tout le monde était et Shiv fit son entrée quelques secondes plus tard. Je fus ravi de voir qu'elle avait un plat dans les bras qui sentait divinement bon. Je la rejoignis et me mit à ses côtés pour faire les présentations « M'man, p'pa... Je vous présente Shioban, ma... petite amie. » Je mis ma main sur sa hanche pour illustrer mes propos. J'étais d'ailleurs très fier de moi car c'était la première fois que j'avais prononcé correctement son prénom. « Shiv, j'te présente Frank et Vanessa, mes parents. » Elle déposa le plat sur la table et nous nous asseyons suite à cela. Elle s'assit à côté de moi et j'en profitais pour lui chuchoter un « merci » sincère. A peine nous nous étions assis que mes parents posaient déjà mille et une questions à ma voisine. Ce fut ma mère qui commença l'attaque. « Alors, Shioban, dites nous... Ca fait longtemps que vous connaissez Austin ? Vous vivez où ? Vous vous êtes rencontrés comment ? Ce cachottier ne nous avait jamais parlé de vous ! Et alors, cette intervention de ce matin, ce n'était pas trop difficile ? » |
| | | Invité | Sujet: Re: Declare this an emergency #APOCALYPSEPLEASE Sam 7 Déc 2013 - 17:35 | |
| Shioban avait beau avoir fait preuve d'une présence d'esprit très vive, pour entreprendre de sauver Austin, il n'en demeurait pas moins qu'elle était dans un état déplorable. Elle n'imaginait pas comment elle allait supporter un repas entier avec cinq convives. Il fallait prier pour qu'aucun des parents texas ne soit dur de la feuille, sinon ils étaient bon pour crier, et elle ne s'en remettrait pas. Elle avait vraiment envie d'aller se recoucher. Elle était aussi à l'Ouest que Bordeaux... « Je peux t'assurer que tout est mieux qu'être célibataire... » . Néanmoins l'air d'absolue terreur d'Austin quand il avait prononcé ses mots avait donné le ton. Elle ne pouvait pas le laisser seul sur ce coup. Elle ne savait pas exactement quelles conséquences il redoutait, mais le fait qu'il redoute quoi que ce soit était suffisant... Elle était à présent jetée dans l'arène, à devoir assurer le rôle de ponte de la médecine qu'elle s'était attribuée. Tout le monde avait l'air d'y croire mais sa propre mère à elle se serait tordue de rire s'il avait assisté à une telle scène. La charmante femme avait toujours pensé que son bébé était le plus autiste de tous, et qu'il ne deviendrait certainement pas médecin. « M'man, p'pa... Je vous présente Shioban, ma... petite amie. Shiv, j'te présente Frank et Vanessa, mes parents. » . Texas avait passé une main autour de sa taille, et elle avait du prendre sur elle pour ne pas sursauter. Elle plaqua un sourire de circonstance sur ses lèvres pour saluer « Franck et Vanessa ». Le couple avait l'air sympathique mais l'irlandaise était fermement décidée à se méfier des gens qui avaient mis au monde le spécimen qui lui servait de voisin. « Franck, Vanessa, je suis très heureuse de vos rencontrer... Austin m'a tellement parlé de vous ! « . C'était bien sûr archi-faux. Et il y avait fort à parier que cela allait pénaliser le faux couple très bientôt mais c'était de sa faute à lui. Mais il avait l'air satisfait et reconnaissant alors...
« Alors, Shioban, dites nous... Ca fait longtemps que vous connaissez Austin ? Vous vivez où ? Vous vous êtes rencontrés comment ? Ce cachottier ne nous avait jamais parlé de vous ! Et alors, cette intervention de ce matin, ce n'était pas trop difficile ? » Madame Texas montait déjà à l'attaque, alors qu'il venait à peine de prendre place autour du repas qu'elle n'avait pas préparé. Devait-elle répondre à tout ? Il lui semblait que oui, mais elle avait l'impression de discuter avec le KGB. Elle se laissa le temps de réfléchir en posant une main sur celle de son soi disant petit ami de voisin. Elle pouvait presque dire la vérité finalement. « En fait, Austin et moi étions voisins au début. Je l'ai rencontré le premier jour où je suis arrivée ici. Votre fils m'a aidé à porter mes cartons comme le plus galant des hommes ! » . Inutile de mentir, ça lui coûtait de mettre galant et Texas dans la même phrase mais elle avait promis. Elle retira sa main pour attraper son verre, et boire une gorgée histoire de se donner un peu de contenance. Ce fut une très mauvaise idée. L'alcool que Austin avait très intelligemment mit dedans lui brûla pupilles gustatives. Elle reposa son verre essayant de ne pas cracher sur tout le monde, et de ne pas vomir. « Mon intervention ? Et bien, en fait, c'est une urgence qui s'est transformée en opération. Vous savez le dimanche matin, on voit un peu de tout, des cas très spéciaux... » . Elle n'arrivait pas à inventer quoique ce soit, quand elle fit prise d'une inspiration subite pour non seulement répondre à la question mais aussi détourner la conversation durablement. « Une petite fille est tombée d'un gros poney... Ces blessures ont été facile à soigner mais vous savez quand il s'agit d'enfants, c'est toujours plus compliqué... Surtout maintenant, je ne peux pas m'empêcher de penser à Charlie. » . Elle caressa la tête du bambin qu'elle n'avait pas encore salué. Alors qu'il fallait le dire, il était la seule MST qu'elle supportait à peu près. Elle reprit le crachoir, vu qu'Austin semblait décidé à approuver tout ce qu'elle disait dans un grand sourire niais. « Vous avez un petit fils absolument adorable... Austin était pareil à son âge ? » .
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| | | Invité | Sujet: Re: Declare this an emergency #APOCALYPSEPLEASE Sam 21 Déc 2013 - 6:54 | |
| Ce qui était certain, c'était que ce déjeuner allait être mémorable. C'était la première fois que je présentais quelqu'un à mes parents depuis la mère de Charlie. Autant dire qu'ils avaient gardés un souvenir négatif de mes conquêtes. Shioban salua mes parents avec classe et nous pûmes nous mettre à table. Pour le moment, tout se passait très bien, aucune fausse note. En même temps, nous n'étions là que depuis quelques secondes. A peine une fois assis, ma génitrice attaqua les hostilités et questionna Shioban comme si elle était suspectée de meurtre ou pire… comme si elle avait réellement réussie à avoir une relation stable avec moi. Je commençais à nouveau à me sentir gênée par rapport à ma mère. Cependant, je ne pouvais pas m'empêcher d'être curieux des mensonges qu'allait inventer l'irlandaise. J'espérais que la demoiselle allait savoir s'en sortir et se tenir. Bien qu'elle ne soit pas du genre à vouloir casser ses grands parents à table, nous pouvions nous attendre à tout. Après tout, nous n'avions jamais passé du temps ensemble en compagnie d'adultes. Encore moins avec mes parents. C'était un mal nécessaire. Je ne pouvais pas imaginer une seconde devoir devenir un père responsable et consciencieux. Surtout qu'il fallait l'admettre, il y avait eu un grand relâchement de ma part depuis que ma voisine m'aidait avec Charlie. J'écoutais la jeune femme narrer l'histoire de notre rencontre qui se trouvait ne pas être un mensonge. Quoique… j'avais de vagues souvenirs de mauvaise humeur due à ma nuit interrompue par son déménagement. Pendant ce temps, je remplissais les verres d'un vin rouge que j'avais trouvé dans la cuisine. Lorsqu'elle passa au sujet de sa pseudo intervention, je ne pus m'empêcher de sourire. Pour dire que c'était de l'improvisation, elle s'en sortait très bien, et ma mère semblait ravie des réponses qu'elle entendait. Malgré tout, je ne pus m'empêcher d'enchérir pour tenter de prouver une quelconque vie de couple. « Oh m'man t'aurais du voir, un coup elle s'est occupée d'un mec qui s'était fait amocher par un crocodile ! C'était… impressionnant et sanglant » Un peu trop enthousiaste, face à l'étonnement de ma mère, je me mis à boire. Ce vin n'était pas dégueulasse. Parfait. Finalement, ce fut cette dernière qui reprit la parole. « Eh bien, vous semblez avoir un métier passionnant ! » Elle s'attendrit d'ailleurs lorsque Shioban déclara ne pas pouvoir s'empêcher de penser à Charlie. La mission maman adoptive avait l'air d'être un véritable succès. « Oh oui, je sais, mon petit fils est tout à fait adorable, c'est une vrai bonheur quand il vient passer les week end à la maison. A son âge, ne nous leurrons pas… Austin était plutôt difficile, enfin… L'âge de raison est parfois plus long à venir… enfin, c'est du passé. » C'était peine perdue, je n'allais pas contredire ma mère parce que je savais qu'elle avait raison. Pourquoi mentirait-elle ? Shiv était censée être l'élue de mon coeur, elle pouvait bien entendre que j'étais un terrible quand j'avais sept ans. Intérieurement pourtant, je gueulais contre ma mère. Si elle aimait autant avoir Charlie chez elle, pourquoi m'avait-elle menacer de ne plus le prendre si je ne devenais pas plus sérieux ?! Elle était prête à nous punir tout les deux. Mon père, n'ayant rien à ajouter restait silencieux face à cette discussion. Charlie, lui, avait le nez dans son assiette et dévorait déjà le plat que Shiv avait apporté. Il fit même un compliment sur la cuisine. A mon tour, je goûtais la nourriture et n'en fut pas déçue. J'approuvais alors Charlie. « En effet, chérie, c'est délicieux! Je me demande comment tu as trouvé le temps de faire quelque chose d'aussi bon ! Tu es vraiment… remarquable! » Les adjectifs positifs ne venaient pas encore naturellement. Peut-être que d'ici le dessert - qui allait probablement être de la glace étant donné que je n'avais que ça dans mon congélateur – j'allais avoir les bons réflexes. Vanessa prit également une bouchée de viande mais ne fit aucune remarque. Probablement vexée que je ne lui fasse pas de compliments lorsque c'était elle qui cuisinait. Cependant, elle ne pus s'empêcher de nous regarder avec tendresse. « Eh bien Shioban, je dois admettre que vous avez réussi l'impensable ! Je n'aurais jamais penser qu'il était possible de voir Austin aussi amoureux et surtout, de l'entendre faire autant de compliments. » Encore une fois, j'étais embarrassé. Je me répétais que c'était un mal pour un bien. C'était… indispensable, alors je serrais les dents. « Maman… » laissais-je échapper doucement, gêné. Sur une note plus gaie je décidais de reprendre en changeant de sujet. « Et sinon, si je ne vous avais rien dit, c'était uniquement le temps de voir comment ça se passait. Et puis… on sait tous que la rencontre avec les beaux parents, c'est quelque chose de… d'important. » Tellement important que ça ne m'étais jamais arrivé. |
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