Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
(#32) C'est des malentendus que naissent nos disputes - Juliet
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Sujet: (#32) C'est des malentendus que naissent nos disputes - Juliet Lun 25 Nov 2013 - 23:08
C'est des malentendus que naissent nos disputes
Juliet ∞ Aidan
Ces derniers jours, Aidan avait déserté l'appartement. Cela lui arrivait peu souvent, et dans ces moments-là, personne ne savait où il se rendait réellement. Son portable était coupé, comme s'il faisait le vide autour de lui. Il ne réapparaissait que lors de ses services au bar, avant de disparaître de nouveau. Inquiétant ? Non. Ceux qui le connaissaient bien savaient que c'était propre à Aidan, essentiellement quand ce dernier était sur les nerfs. Et là, il était bel et bien sur les nerfs. La raison ? Juliet, bien évidemment. Ils s'étaient quittés en mauvais termes et avaient laissé la situation dégénérer, sans essayer de l'arranger. Certes, Aidan et Juliet, c'était explosif. Ils se disputaient souvent. Ou plutôt Juliet se disputait avec Aidan. Lui, il l'écoutait avec une patience déconcertante et une nonchalance qui en devenait énervante. Mais aujourd'hui, tout était différent : cette fois, le jeune homme en voulait à la jolie blonde. Aidan ne lui avait pourtant pas demandé d'accepter son mariage, loin de là, mais juste un peu de confiance et de soutien, comme toute bonne amie se devait de donner. Comme il l'avait fait lui-même avec elle. Seulement, butée comme elle était, Aidan s'était retrouvé face à un mur et depuis ce jour-là, ils s'évitaient continuellement. Ce qui le blessait énormément, mais cela, il n'était pas prêt de se l'avouer...
Dehors, il pleuvait à torrent. L'appartement était vide : Charlie et Emily devaient être au boulot, Juliet, sûrement en cours. Seul le chat du voisin, qui passait plus de temps chez les quatre colocataires que chez son propre maître, était présent. Affalé sur le canapé, avec un bouquin en main, Aidan se retourna en entendant l'animal miauler devant la porte. Ah, c'était l'heure de rentrer chez lui. Le jeune homme se leva et s'avança jusqu'à la porte qu'il ouvrit afin de laisser partir l'animal. Mais ce fut à cet instant qu'apparut Juliet, dans la cage d'escalier. Aidan posa ses yeux bleus sur elle, tentant de garder une expression neutre, avant de lâcher assez froidement un :
Salut.
Rien de plus. Il ouvrit plus grandement la porte, lâcha la poignée, tourna les talons et retourna s'installer sur le canapé. Le livre en main, il fit mine d'être emballé par sa lecture. Tout cela pour éviter de lui parler... Têtu, vous avez dit ?!
Code by Silver Lungs
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Sujet: Re: (#32) C'est des malentendus que naissent nos disputes - Juliet Mer 11 Déc 2013 - 18:54
Aidan & Juliet C’est des malentendus que naissent nos disputes
En effet, depuis leur discussion lors de laquelle Aidan avait tout raconté à Juliet à propos de son mariage et qu’ils s’étaient quittés en plutôt mauvais terme, la situation n’avait fait qu’empirer. Du moins ni l’un ni l’autre ne s’adressaient la parole et l’ambiance à l’appartement était glaciale. Et comme souvent, Aidan avait commencé à disparaître de la circulation. Cela faisait bien 5 jours que Juliet ne l’avait pas croisé à l’appart. Elle se doutait bien qu’elle était la raison de la disparation d’Aidan. Elle savait qu’il faisait toujours cela lorsque quelque chose lui tapait sur le système. Ou alors il aurait pu y avoir un souci entre lui et sa « femme », elle n’en savait rien, mais quoi qu’il en soit, ils ne se parlaient plus. Et cela énervait Juliet, mais bien évidemment, têtue comme elle était, elle ne comptait pas s’excuser. Après tout, elle avait simplement dit ce qu’elle pensait. Du moins c’était ce qu’elle disait.
Juliet sortit de cours à 14h, comme tous les mardis et évidemment le jour où elle n’avait pas pris son parapluie il pleuvait à torrent. Elle prit donc son courage à deux mains et se mit à marcher le plus vite possible jusqu’à l’appartement où elle pourrait se réchauffer tranquillement. Elle espérait simplement ne pas croiser Charlie. Parce que contrairement à Aidan qui était devenu invisible, Juliet se retrouvait toujours nez à nez avec Charlie ce qui commençait à l’insupporter de plus en plus. Certes, elle ne lui parlait pas, mais elle n’en avait pas envie. Elle espérait que cette histoire de mariage finirait rapidement et que tout redeviendrait comme avant. Mais malheureusement, cela ne serait certainement pas le cas.
Trempée de la tête aux pieds, Juliet gravit l’escalier deux marches à la fois et entendit la porte de leur appart s’ouvrir et espéra qu’il s’agissait de Charlie qui partait. « Ouf, j’aurais pas besoin de m’enfermer dans ma chambre » se dit-elle alors. Mais lorsqu’elle leva les yeux pour voir qui quittait l’appartement, elle fut surprise de voir Aidan. Heureusement qu’elle n’avait pas des choses dans les bras elle aurait pu les faire tomber tant elle fut choquée de le voir. Aidan la regarda et lui adressa un « salut » très froid. Juliet ne s’attendait pas à bien plus. Elle aussi dénuée de toute expression, lui retourna un salut très froid, puis elle continua à monter les escaliers et rentra dans l’appartement et ferma la porte derrière elle. Elle partit dans la salle de bain afin d’essorer ses vêtements dans la baignoire puis alla les étendre sur le sèche-linge dans le salon où se trouvait Aidan. Elle s’était changée rapidement et était donc en débardeur-legging et étendait son linge, dos à lui. Elle ne put s’empêcher de dire quelque chose. Et évidemment, ce n’était pas ce qui allait détendre l’atmosphère.
« Alors comme ça t’habites toujours là ? Je pensais que t’avais déménagé. Ou que t’étais reparti à Vegas épouser la première fille que tu vois… étant donné que ton épouse actuelle, je la croise tout le temps, elle. »
Elle avait prononcé de son ton froid et légèrement hautain, qui lui donner cet air de peste si insupportable qu’elle pouvait avoir quand elle le voulait. Et évidemment, face à la situation dans laquelle elle se trouvait avec Aidan, elle ne pouvait s’en empêcher. Malheureusement ce n’était pas en agissant de la sorte qu’elle allait se faire pardonner… Mais c'était une question de fierté, et Juliet était bien trop fière, notamment face à Aidan. Elle ne pouvait pas faire le premier pas, elle ne pouvait pas s'excuser la première. Impossible. Inimaginable. Ou alors, Aidan réussirait vraiment à la pousser à bout pour qu'elle le fasse. Et ça, elle ne l'espérait pas.
BY .TITANIUMWAY
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Sujet: Re: (#32) C'est des malentendus que naissent nos disputes - Juliet Ven 13 Déc 2013 - 0:26
C'est des malentendus que naissent nos disputes
Juliet ∞ Aidan
Le coeur d'Aidan se serra quand il entendit, à son tour, la froideur dans le "salut" de Juliet. Jusqu'au bout, il espérait un revirement de situation, un premier pas, une fierté mise de côté. Mais avec la Parrish, c'était demander la lune. Il releva les yeux de son bouquin, l'observant faire des allées-retours entre la salle de bain et le salon, afin d'étendre ses vêtements trempés. Ordinairement, Aidan lui aurait préparé une boisson chaude et ils se seraient plantés sur le canapé, l'un contre l'autre, à refaire le monde, à discuter de tout et de rien. Mais ces moments-là, c'était du passé. Une brisure s'était effectuée entre eux et tout portait à croire que c'était irréparable. La preuve ? Cette pique que Juliet lui envoya et qui blessa Aidan. Une nouvelle fois. La fois de trop. Aidan posa brusquement son livre sur la table et se releva rapidement. Pour la première fois depuis bien longtemps, c'était de la colère que l'on voyait dans les yeux bleus du jeune homme, habituellement si doux.
Regarde-moi quand tu me dis ça ! Ça suffit, Juliet ! J'en ai ras-le-bol ! Ras-le-bol de toi, de tes caprices de gamine pourrie gâtée, de tes piques envoyées à tout va, envers Charlie ou moi. Tu penses m'atteindre avec ton petit air hautain et ton attitude digne de la pire peste de tout Bowen ? C'est loupé. Cela ne marche pas avec moi, cela n'a jamais marché et tu le sais très bien. En revanche, ton attitude envers Charlie, ça, je ne l'accepte pas. Je ne te demandais pas grand chose, Juliet. Juste de me faire confiance, de me soutenir et d'accepter Charlie. C'est difficile pour nous. Est-ce que tu peux le concevoir, ne serait-ce qu'un instant ? Visiblement non, c'est trop demandé pour toi. Tu as préféré privilégier ta fierté et ton égoïsme au détriment de notre amitié. Et là, c'est la fois de trop. Je n'ai plus la force ou l'envie de te courir après... C'est fini...
Ce fut d'un air déterminé qu'il lança ces dernières paroles. Ce n'était pas sur le coup de la colère qu'il disait cela, malheureusement. Aidan avait vraiment l'impression que, ces dernières années, il avait vécu une amitié à sens unique. Il avait toujours été là pour elle, pour la soutenir quand ses parents s'opposaient à elle, quand elle essayait, sans succès, de prouver qu'elle existait elle aussi. Il était là pour lui redonner confiance en elle, pour lui donner l'envie de ne plus être la petite dernière qui vivait dans l'ombre de sa soeur. Qu'avait-il eu en retour ? Rien. Elle s'était jouée de lui. Voilà le goût amer que laissait cette amitié dans le coeur d'Aidan.
De toute façon, tu peux te réjouir, tu as gagné. Je rends les armes. Charlie et moi, nous ne serons bientôt plus là pour embêter "Madame" ou pour déranger son petit confort. C'est ce que tu voulais, non ?
Voilà ce que cela donnait quand deux êtres à la carapace dure comme fer, restaient campés sur leurs positions et n'admettaient pas qu'ils souffraient tous les deux... Un véritable gâchis.
Code by Silver Lungs
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Sujet: Re: (#32) C'est des malentendus que naissent nos disputes - Juliet Sam 15 Fév 2014 - 18:30
Aidan & Juliet C’est des malentendus que naissent nos disputes
Après la mauvaise pique que Juliet venait de lui lancer, Aidan monta sur ses grands chevaux, et ça, Juliet ne l’avait pas vraiment vu venir. Elle sursauta presque et se retourna un peu pour le regarder. Elle tenta tant bien que mal de cacher sa surprise mais sans grand résultat. Alors qu’il lui demanda de le regarder dans les yeux en lui disant celle qu’elle lui disait, Juliet baissa le regard au sol. Elle continua de l’écouter parler et se mordit les joues de l’intérieur. Toutes les paroles qu’il prononça la blessèrent profondément. Surtout parce que ce qu’il disait n’était que pure vérité et elle s’en rendait compte. Elle se rendit compte qu’elle avait été plus que stupide et regretta tout lorsqu’elle se rendit compte que oui, cette fois, elle l’avait perdu et que c’était entièrement sa faute. C’était elle qui avait provoqué tout cela. Elle avait été stupide. Elle se retint de pleurer, la gorge serrée et n’osait pas le regarder. Elle se retourna, fit semblant de s’occuper de ses vêtements ce qui était ridicule puisqu’ils étaient déjà étendus et qu’elle n’avait rien à faire de plus.
Alors qu’elle resta muette, Aidan continua de parler lui annonçant qu’il déménagerait avec Charlie. Qu’ils ne dérangeraient plus « Madame » et son petit confort et lui lança « c’est ce que tu voulais non ? » Juliet était sur le point d’exploser, elle lui lança son regard le plus noir.
« Tu peux te les garder tes « Madame », Aidan. Et alors comme ça c’est moi qui te mets à la porte ? Je vous ai jamais dit de partir. Charlie je peux pas la voir en peinture, désolée. Tu veux que je fasse quoi ? Que je mente que je te dise que je l’adore et que je veux être sa meilleure amie ? Désolée, mais non, je peux pas. Et je lui ai rien fait. J’ai évité tout contact avec elle. Enfin bon, bonne vie maritale avec ta petite épouse parfaite. Et surtout vie paisible sans « MADAME PARRISH » la capricieuse pourrie gâtée , hautaine, fière, égoïste et pire peste de Bowen qui est apparemment le plus gros fardeau de ta vie ! »
Elle avait volontairement repris chaque reproche qu’il lui avait fait juste avant, signe qu’elle avait bien écoutée, qu’elle était vexée et qu’elle ne l’oublierait pas de sitôt. Enervée, elle partit en furie dans la cuisine pour se préparer une tisane histoire de se calmer.
BY .TITANIUMWAY
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Sujet: Re: (#32) C'est des malentendus que naissent nos disputes - Juliet Lun 17 Fév 2014 - 18:50
C'est des malentendus que naissent nos disputes
Juliet ∞ Aidan
Aidan n'avait pas été très tendre dans ses paroles. Il avait l'habitude de ménager les gens, de prendre sur lui pour éviter les conflits, mais cette période était révolue. A cet instant, la colère était plus forte que tout et ses paroles lui échappèrent. Juliet avait ses tords, cela était certain. Mais Aidan avait aussi sa part de culpabilité dans l'histoire. S'il prenait un peu de recul, il comprendrait qu'il n'avait pas le droit de réagir de cette façon. Pas envers Juliet. Juliet, qu'il connaissait depuis tant d'années. Ces dernières semaines, Aidan s'aveuglait. Il faisait passer son mariage avant tout. Avant ses amis, avant son boulot. Ce qui ne lui ressemblait pas. Il était juste obnubilé par la réussite de cette union et ce, au détriment de tout. En un regard, le jeune homme avait comprit qu'il avait blessé Juliet. C'était la première fois qu'il la voyait baisser le regard. Elle paraissait presque... mal-à-l'aise. Aidan, lui, jubilait. Oui, à travers ces mots, il avait envie de la faire réagir. Il voulait voir si elle tenait à lui, pour oser mettre sa fierté de côté. Il termina sur son éventuel déménagement, la réponse de la Parrish ne se fit pas attendre. Elle se justifia, reprit toutes les horreurs qu'Aidan lui avait balancé. Il se rendit compte de la violence de ses propos. Dès le début, il aurait dû lui en parler. Il n'aurait jamais dû laisser la situation s'envenimer. Voilà à quoi cela menait... Deux amis blessés, une amitié sur le point d'être brisée. Il soupira, blasé, se contentant juste de lâcher un "arrête, Juliet". Elle ne retenait que ce qu'elle voulait. Il la suivit néanmoins dans la cuisine, déterminé à ne pas lâcher le morceau de sitôt. Il s'appuya contre le chambranle de la porte et posa son regard sur la jeune femme.
Ok, tu ne nous as jamais dit de partir, mais te rends-tu compte de l'ambiance qu'il règne à l'appartement ? Chacun est de son côté. Entre Charlie et toi, c'est plus que glacial. Entre toi et moi, ce n'est plus pareil. Ce n'est pas une façon de vivre, Juliet. C'est pesant et même blessant ! Je te l'avoue, je n'ai aucune envie de quitter cet appartement, je tiens à toi, à notre colocation. Mais vu que personne ne semble vouloir arranger la situation, s'il faut partir, je le ferais sans hésitation.
Aucune excuse. Pour le moment, du moins. Il avait besoin de comprendre, avant d'arranger la situation. Si elle pouvait être arrangée, bien évidemment.
Je ne t'ai jamais demandé de devenir sa meilleure amie. Juste de l'accepter, d'apprendre à la connaître. Tu aurais pu, au moins, le faire pour moi. D'ailleurs, s'il y a bien une question que je me pose, c'est pourquoi ? Pourquoi tu n'aimes pas Charlie ? Elle n'est pas tyrannique, elle n'est pas venue s'imposer dans l'appartement, elle a même essayé de t'approcher. Qu'est-ce qu'elle a fait, pour que tu la détestes autant ? Éclaire-moi...
Le jeune homme avait du mal à comprendre Juliet. Pourtant, s'il réfléchissait un tant soit peu, s'il se mettait à sa place, il aurait très vite sa réponse. Si c'était Juliet qui avait ramené un parfait inconnu, avec lequel elle se serait mariée, Aidan l'aurait également vu d'un très mauvais oeil...
Code by Silver Lungs
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Sujet: Re: (#32) C'est des malentendus que naissent nos disputes - Juliet Mer 19 Fév 2014 - 19:36
Aidan & Juliet C’est des malentendus que naissent nos disputes
Oui, Aidan pouvait jubiler il avait bel et bien vexé Juliet. A un tel point qu’elle resta sur le moment muette comme une tombe, les yeux baissés à se mordre les joues pour se contenir au maximum. Tout ce qu’il lui avait reproché resterait longtemps ancré dans sa mémoire mais elle ne pouvait pas s’empêcher de s’en vouloir. C’était en partie de sa faute si la situation entre Aidan et elle avait dégénéré. Mais lui aussi exagérait, ces jours-ci elle ne le reconnaissait à peine. Il était complètement obnubilé par ce mariage blanc et en oubliait tout ce qui passait autour de lui. Mais elle n’avait préféré rien dire puisqu’Aidan lui en voulait déjà depuis la fois où elle lui avait dit clairement ce qu’elle pensait de cette histoire. Et ces deux têtus avaient donc continué de la sorte, à s’ignorer et faire comme si l’un et l’autre n’existait pas jusqu’à ce que la situation finisse par exploser.
Alors que Juliet répliqua aux reproches d’Aidan, celui-ci se contenta de soupirer et de lui lancer un « arrête Juliet »… ce qui évidemment énerva encore plus la jeune Parrish déjà sur la défensive. Tout en se rendant dans la cuisine, elle lui lança sans le regarder :
« Quoi « arrête Juliet » ? Tu peux te permettre de me balancer un tas d’ordures au visage mais je dois rien répondre ? Apparemment la situation est glaciale parce que je vous ignore alors là je t’ignore pas, je te dis ce que je pense. C’est ce que tu veux non ? Ou il faut juste que je dise ce que TOI tu veux entendre ?»
Juliet ne savait vraiment pas comment s’y prendre pour que la situation se détende. Elle avait préféré l’ignorance afin d’éviter de vexer Aidan encore plus, espérant qu’un jour il fasse le premier pas vers elle et lui dise qu’il en ait marre de cette situation. Mais ce plan avait bien raté. Cependant, elle ne pouvait pas elle allait vers lui. Elle savait bien qu’il lui reprocherait la situation avec Charlie. Mais Juliet ne voyait aucun intérêt à cette histoire de mariage si ce n’est qu’Aidan était encore un « pantin » et qu’il risquait gros, encore une fois. Mais apparemment, il ne le comprenait pas. Alors qu’elle se trouvait maintenant dans la cuisine où elle comptait souffler un peu, Aidan la suivit et la regarda du pas de la porte. Il était apparemment prêt à mettre un peu d’eau dans son vin tout en lui reprochant l’atmosphère glaciale qui régnait dans l’appartement.
« Et bien chez les Parrish si, c’est une façon de vivre. Tu devrais déjà être au courant. Et puis que ce soit glacial entre Charlie et moi, qu’est-ce-que ça peut faire ? Tout ce qui compte c’est que votre petite vie maritale soit crédible et que ça aille bien entre vous non ?»
C’était vraiment le ressenti qu’elle avait depuis quelques jours, depuis que Charlie était arrivée à Bowen, il n’y en avait plus que pour elle. Et évidemment, Juliet le prenait mal. Déjà qu’elle n’avait pas eu de nouvelles d’Aidan durant son séjour à Vegas elle avait espéré au moins le retrouver une fois à son retour. Mais non, il en avait finalement été autrement.
Tout en mettant de l'eau à bouillir, en se sortant une tasse et un sachet de thé, elle soupira.
« Non mais c’est bon, je vous laisse l’appart, la coloc tout ça. Je retournerai chez mes parents. Comme ça, tout ira mieux pour tout le monde dans le meilleur des mondes.»
Puis évidemment, Aidan voulut en savoir plus sur les raisons pour laquelle Juliet n’acceptait pas Charlie. Mais à vrai dire, elle-même ne le savait pas vraiment.
« Premièrement, je n’ai jamais dit que je la détestais. Et ensuite, Aidan, tu ramènes une inconnue comme ça de Vegas, tu l’épouses, tu la ramènes chez nous juste pour une histoire de papiers. Je sais pas si tu te rends vraiment compte que tu risques gros pour cette connerie. Parce que oui, Aidan, c’est juste de la pure connerie cette histoire. T’es une petite pièce dans son jeu pour obtenir des papiers, c’est tout. Et toi, pour elle, tu fais tout et n’importe quoi. T’en oublies tous ceux qui t’entourent, tu négliges ton boulot pour ton faux mariage… Ça te ressemble pas. T’es amoureux d’elle ou quoi !? Je te le redis encore une fois, c’est un FAUX mariage. »
Juliet avec ces paroles espérait lui faire ouvrir les yeux. Elle avait dit honnêtement tout ce qu’elle pensait par rapport à cette situation et avait essayé de ne pas parler d’un ton agressif pour éviter de le vexer encore une fois, bien qu’elle ne s’attendait pas à ce qu’il le prenne bien… Et sa question à propos de ses sentiments envers Charlie avait été honnête elle aussi. Elle commençait réellement à se poser la question. C’était le piège ultime du plan « simulons notre relation » et elle s’inquiétait, elle avait peur qu’Aidan soit tombé les deux pieds dedans et qu’il finisse en piètre état.
BY .TITANIUMWAY
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Sujet: Re: (#32) C'est des malentendus que naissent nos disputes - Juliet Mer 26 Fév 2014 - 22:36
C'est des malentendus que naissent nos disputes
Juliet ∞ Aidan
A son "arrête Juliet", la jolie blonde avait démarré au quart de tour. Aidan la cherchait, c'était indéniable. Il voulait la faire réagir, la faire sortir de ses gonds afin qu'elle énonce clairement ce qu'elle avait sur le coeur. Trop de non-dits avaient mené à mal leur relation qui était pourtant si forte. Même s'il avait dit que c'était fini, au plus profond de lui-même, il ne pouvait se résoudre à abandonner. Il ne préféra rien répliquer à ses paroles, se doutant qu'il envenimerait la situation plus qu'autre chose. Elle avait raison de toute façon. Elle avait parfaitement le droit de répliquer. C'était juste qu'Aidan était honteux d'avoir sorti de telles horreurs à son égard. Forcément, entendre Juliet les répéter l'avait mis encore plus mal à l'aise. Quand il la suivit à la cuisine, son regard bleu était planté sur elle, observant le moindre de ses gestes. Elle était hors d'elle, il le savait. Son attitude, ses mimiques trahissaient ses ressentis. Après tant d'années, Aidan la connaissait presque par coeur. Décidé à tenter d'arranger la situation, ou du moins, à agir comme un adulte, ce fut avec une voix un peu plus posée qu'Aidan lui expliqua ce qu'il ressentait. Il lui avait même dit qu'il tenait à elle, rares étaient les fois où il l'avait dit. Évoquant l'atmosphère glaciale qui régnait à l'appartement, le jeune homme fut surpris de la réponse de la jolie blonde. Il avait du mal à comprendre : lui reprochait-elle d'être égoïste et de ne penser qu'à sa petite vie maritale, ou bien, y avait-il une part de jalousie dans les propos de Juliet ? Il était vrai qu'il était moins proche d'elle. Ce qu'il regrettait plus que tout. Elle lui manquait.
Nous ne sommes pas chez les Parrish, ici. - N'était-ce pas pour cela que Juliet avait foncé quand Aidan lui avait proposé une colocation ? Il enchaîna ensuite, haussant légèrement les épaules - Peut-être que ça ne te fait rien que ce soit aussi glacial entre Charlie et toi, mais à moi, oui, cela me fait quelque chose. Je suis au milieu de vous deux, Juliet. Contrairement à ce que tu peux croire, il n'y a pas que ma petite vie maritale qui compte. Tu me connais, tu sais que je déteste les conflits et je n'aime pas voir une telle situation. Je ne veux pas t'infliger ça.
Aidan se sentait fautif dans l'histoire. Il s'en rendait de plus en plus compte. Il en demandait trop à ses colocataires. Juliet avait parfaitement le droit d'être réticente, de mal voir cette histoire. Elle était aussi chez elle. Elle avait son mot à dire. Quand elle lui annonça qu'elle leur laissait l'appartement, le visage d'Aidan se décomposa. Il ne voulait pas qu'elle parte, mais malheureusement, il était incapable de mettre des mots sur ses ressentis, de dire clairement un "non, ne pars pas...". Du Aidan tout craché.
Tu comptes vraiment laisser tomber la colocation ? Pour ça ? - Il avait insisté sur le dernier "ça". Il savait qu'un jour ou l'autre, leur colocation prendrait fin, mais pas à cause de son prétendu mariage. Il tombait de haut, à vrai dire. - Tes parents et ta soeur seront heureux de te voir revenir à la maison. ça fera au moins quelques heureux dans l'histoire.
Le jeune homme secoua la tête. C'était à se demander s'il n'aurait pas mieux valu se taire. Elle l'abandonnait... comme tout le monde, comme toutes ces personnes qui le côtoyaient. Oui, Aidan voyait cela de cette manière. Il avait toujours cette façon de penser assez étrange. Il écouta néanmoins les raisons qui pourraient peut-être justifier le comportement de Juliet. Il s'avança dans la cuisine et planta son regard dans le sien. Elle avait raison, raison pour tout. De nouveau ! Il risquait gros. Il le savait. Mais l'entendre de la bouche de Juliet, c'était différent. C'était comme un électrochoc. Un soupir s'échappa de ses lèvres quand il entendit ses dernières paroles.
Je ne suis pas amoureux d'elle. Tu sais, ce n'est pas parce que je suis prétendument en couple avec Charlie, que forcément, j'ai des sentiments pour elle. Nous ne sommes pas dans une de ces comédies américaines. Je sais que c'est un faux mariage et que je risque gros. Mais je ne peux pas expliquer pourquoi je souhaite l'aider, c'est comme ça. J'ai l'impression de servir à quelque chose, pour une fois. C'est bête, je le sais bien, mais il est maintenant trop tard pour reculer. Il haussa légèrement des épaules avant d'enchaîner : En revanche, j'admets que je n'aurais pas dû faire ce que j'ai fait. La ramener ici et te demander de l'accepter sans avoir demandé ton avis. Je n'aurais pas dû négliger mon boulot, ni même les personnes qui m'entourent. Tu en fais partie. Je sais que je t'ai laissé tomber et c'est bien une chose qui ne me ressemble pas. Il est peut-être un peu tard pour s'en rendre compte, mais sache que je suis désolé, Juliet.
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Sujet: Re: (#32) C'est des malentendus que naissent nos disputes - Juliet
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