Dance in the dark with him. [Aaron.]

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Aaron & Eileen - La victoire appartient à celui qui y croit le plus et surtout le plus longtemps.

Soirée des plus banales, soirées des plus normales. La jeune femme était une fois de plus du service du soir et non pas qu'elle était enchantée de travailler, pour une fois la brune aurait aimé être tranquillement à boire un verre ou à être chez elle. Ses derniers temps elle était victime d'une profonde lassitude d'énormément de choses. Ne voyant pas grand monde et encore moins sa famille qu'Eileen avait de plus en plus de mal à supporter. Elle avait beau avoir grandie, ses parents ne voyait pas la différence, ceux ci la prenaient toujours pour la petite fille sage et bien rangée qu'elle était auparavant, ils se permettaient du juger ses actes, ses fréquentations. Mais elle ne disait rien, de toute manière cela n'aurait servit à rien d’extérioriser quoi que ce soit, ils n'auraient pas compris. La famille, c'était quelque chose qui représentait beaucoup pour la jeune Bennett autant d'amour peut être un fardeau parfois, surtout dans son cas.

Elle était la, au comptoir perdue dans ses pensées, séchant chacun des verres minutieusement de ses mains, fixant une place vide. Ses pensées étaient partie pour lui rappeler que quelques semaines auparavant un homme s'était assis la et durant toute la soirée, le brun avait bu, beaucoup trop bu. Mais quelque chose dans ses yeux disait à Eileen que c'était surtout pour ne pas penser ou encore oublier. Qu'il y avait quelque chose de réellement pur dans ses yeux océans. Longuement, elle avait osé l'aborder pour discuter avec lui, essayant de le faire sourire ou bien encore penser à autre chose. Elle était ainsi, quand quelqu'un attirer son regard elle ne le laisser pas passer et pendant le reste de la soirée même si c'était pour après se faire remonter les bretelles par son patron pour son inactivité, elle n'en n'avait que faire.

Cela faisait un moment qu'elle n'avait pas vu cet homme, Aaron. Qu'il n'avait pas poussé la porte du bar ou elle travaillait. Un léger soupire s'échappa de ses lèvres alors qu'elle rangea ses verres et pris ses affaires pour sortir de son lieu de travail, ce soir il n'y avait pas grand monde et la demoiselle avait pu partir, quel bonheur. La première chose qu'elle fit en sortant, s'allumer une cigarette histoire de décompresser. Tout ce qu'elle retenait de dire parfois pouvait peser lourd, comme si elle était prisonnière d'elle. Parfois elle aurait juste aimer crier ou s'évader mais la jeune femme était bien trop terre à terre pour pouvoir se permettre une chose pareille, cela ne lui ressemblait définitivement pas.

Tout en marchant le long de cette route, remplie de bars, restaurants et autre boutique, son regard ambré vu attiré par une silhouette sortant d'un des établissements, la démarche un peu titubante. Sourcils légèrement froncées, la belle s'approcha pour y reconnaitre Aaron, celui à qui elle avait pensé plus tôt dans la soirée. Venant à sa rencontre elle esquissa un petit sourire en parlant doucement comme pour ne pas le surprendre, il semblait aussi alcoolisé que la dernière fois que la jeune femme l'avait vu.

"Aaron..? Tu sais les bars ça dois te couter cher à force hein."

Petite pointe d'humour, du grand Eileen pur jus, en même temps, elle n'allait pas pleurer ou encore lui crier dessus, il faisait malheureusement ce qu'il voulait. Mais ce soir Eileen aurait bien pu aussi jusqu'à ne plus avoir une infime pensée négative. Posant de manière amicale sa main sur l'épaule de l'homme toujours ce sourire fin sur ses lèvres. Que faisait t'il ici et surtout la première question qui tarauda Eileen, comment réussirait t'il à rentrer chez lui dans cet état?

" Tu veux que je te raccompagne chez toi ?"

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Dance in the dark with him

AVEC — Eileen & Aaron

La semaine qui venait de s'écouler s'était avérée plus désagréable à supporter que la plupart des autres. Il avait apprit trop de choses récemment, sujets qu'il avait décidé d'enterrer profondément en lui pour ne plus jamais avoir a y penser. En vain bien entendu. Alors qu'il continuait de protéger un menteur qui avait ruiné une partie de sa vie, sa journée n'avait tournée qu'autour de ça. Dès que son réveil avait sonné, un soupir contrarié s'était échappé de ses lèvres fines. Dieu qu'il détestait ce qu'il faisait maintenant. Pourtant il poursuivait ses activités comme si de rien était, ou presque. Son calme qui faisait habituellement de lui quelqu'un de patient et à l'écoute avait été mit à rude épreuve. Pour être honnête, on pouvait simplement dire qu'il avait même perdu son sang froid durant la journée. Une simple remarque de son patron avait suffit à le pousser au bord et l'arrivée impromptu, pour ne pas dire agaçante d'un homme un peu remonté contre son employeur avait suffit à briser la fine pellicule de retenu qu'il avait préservé jusque là.

Pourtant l'inconnu semblait en vouloir à son patron pour de bonne raisons, en proclamant qu'il avait détruit sa vie. Mais comme toujours, lorsque le premier coup fut lancé à l'encontre de son détestable patron, Aaron s'était interposé à temps. L'envie n'avait pas manqué de ne pas bouger d'un pouce mais il savait qu'il serait probablement incapable d'empêcher le poison de sortir de ses lèvres si son supérieur osait lui faire des remontrances. Alors il s'était rabattu sur ce pauvre bougre qui avait loupé son coup. Aaron s'était alors contenté de pousser l'homme par les épaules en lui disant de partir mais fut surprit que ce dernier soit déterminé à montrer son mécontentement. Sous la surprise, il n'esquiva pas la seconde frappe qui toucha son visage, sa pommette saillante pour être précis. Il n'avait fallut que ce geste pour lui donner le feu vert à assouvir son excès de rage. Le garde du corps avait frappé à trois reprises l'agresseur, finissant par donner un coup qui laissait entendre que l'os du nez de cet idiot s'était rompu. Finalement ce fut son supérieur qui lui demanda d'arrêter, chose qu'il n'avait jamais eut à faire auparavant.

Sans mentir, on pouvait avouer qu'Aaron avait momentanément perdu le contrôle, entraîné par le coup qu'il avait reçut lui-même. Bien heureusement, son patron ne fit aucun commentaire sur la réaction excessive de son protecteur, pensant certainement qu'il accomplissait simplement son devoir. Quant à lui, le grand brun s'était juste laissé aller en imaginant le visage répugnant de son employeur à la place de celui qu'il avait frappé réellement. Et bon sang, ça faisait un bien incroyable.

Il repensa à cet événement qui avait eut lieu plus tôt dans la journée tandis qu'il enchaînait son énième verre d'alcool. Toujours dans son costume de travail, il n'avait même pas prit la peine de rentrer chez lui pour se changer, ni de nettoyer sa main droite qui était parcourue de sang séché, mélangeant celui de son agresseur avec le sien. Car hélas il avait eut le malheur de s’abîmer quelque peu les phalanges sur le visage de ce type innocent, mais qui avait payé à la place de son patron. Il pouvait également sentir l'ecchymose qui devait orner sa pommette. Par chance, aucun membre du personnel du bar dans lequel il était allé n'avait osé faire de commentaire sur son état. Peut être était-ce parce qu'il n'était pas parvenu à se détendre, malgré les nombreuses heures qu'il avait passé à boire. Après avoir payé ses trop nombreuses consommations, il avait finit par quitter l'endroit en chancelant légèrement sous les effets de l'alcool.

"Aaron..? Tu sais les bars ça dois te couter cher à force hein."

Il ne répondit que par un léger grognement, trop alcoolisé pour se rendre compte qu'il connaissait la voix qui s'adressait à lui. Puis il y eut un contact et il tressaillit malgré lui, s'attendant à tout sauf au fait que quelqu'un se permette de le toucher alors qu'il était dans un tel état. En d'autres circonstances, ses paroles l'aurait fait rire, seulement là son taux d'alcoolémie était trop élevé, tout comme son mécontentement.

" Tu veux que je te raccompagne chez toi ?"

Par réflexe, il roula de l'épaule et se défit du contact de celle qui pensait être inconnu, prouvant sa mauvaise humeur avec son ton glacial tandis qu'il manquait un instant de perdre l'équilibre.

« Je n'ai besoin de l'aide de personne et surtout pas qu'on me.. »

Il se stoppa subitement après avoir tourné son visage vers la demoiselle qui lui avait adressée la parole pour la seconde fois et ce coup-ci, il reconnu Eileen. Il ravala ses mots acerbes et détourna les yeux momentanément en humidifiant ses lèvres avec le bout de sa langue. Les excuses eurent du mal à sortir mais elles semblaient sincère.

« Eileen. Je suis désolé je ne t'avais pas reconnue. » Il ne sut plus ou se mettre et finit néanmoins par reporter ses prunelles céruléennes sur elle en justifiant le désagrément comme il pût, réalisant par la même occasion l'état dans lequel il était en mettant de côté son orgueil. « J'ai eu une mauvaise semaine, et une journée encore pire... je veux bien que tu me raccompagnes. »

(c) MEI SUR APPLE SPRING

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Aaron & Eileen - La victoire appartient à celui qui y croit le plus et surtout le plus longtemps.

Il avait l'air d'être en effet très alcoolisé, Eileen ne comprenait pas ce besoin qu'on pouvait avoir de boire autant, jusqu'à ne plus maitriser nos actions ou encore que nos pensées soit embuées par des choses futiles. Certes c'était beaucoup plus simple pour enfoncer ses pensées les plus profondes, de pouvoir respirer simplement et ne plus avoir ce poids au fond de nos entrailles, de se sentir comme libre un court instant, ce laps de temps ou l'alcool à intégré notre corps pour ne faire plus qu'un avec notre sang, tant d'alcool dans le sang que d'ailleurs on ne se souviens plus de notre chemin, que l'on ne reconnait plus les visages familiers. La belle pinça un court instant ses lèvres, elle n'était pas du genre à juger et ne le serait jamais, si ça se trouve, un jour elle serait dans cette situation, à noyer son chagrin dans l'alcool, à force d'avoir camoufler la moindre de ses émotions. Chacun à son fardeau à porter et Aaron semblait à avoir plusieurs boulets à trainer au pied chaque jour en ouvrant les yeux chaque matin.

Et en plus d'être alcoolisé, il était sur ses gardes, lorsqu'il défit le contact de la main d'Eileen sur son épaule, la belle recula juste d'un pas, histoire de lui montrer qu'elle ne lui voulait aucun mal, au contraire. Elle n'allait pas le laisser tout seul, ce n'était pas son genre. Son sourire s'était quelque peu dissipé, son regard croisa celui de la belle la demoiselle sentit qu'il avait remis son visage et la jeune femme se détendit immédiatement. "Ce n'est pas grave Aaron, ne t'en fais pas."

Le regard ambré d'Eileen se posa sur la pommette d'Aaron qui avait prit une couleur violacée, il devait en effet avoir même passé une très mauvaise semaine pour finir par être dans un état pareil. Il acceptait néanmoins que la jeune Bennett le raccompagne, prenant place à ses côtés pour rentrer. On ne sait jamais ce qui peux se passer, Eileen était très soucieuse du bien être de ce qu'elle appréciait et en l’occurrence le jeune homme faisait partit de ce cercle de personne. " Je peux te demander ce qu'il t'es arrivé..? En arrivant je te soignerais ça, tu ne vas pas rester ainsi."

La belle eut un léger sourire comme pour le rassurer sur ses intentions, qu'il ne le prenne pas mal, la jeune femme ne le prenait pas en pitié ou quoi que ce soit, ce n'était juste pas beau à voir. Un léger soupire passa la barrière alors qu'elle lui murmura simplement. "Je n'aime pas te voir ainsi."

En même temps qui aimerait voir un ami alcoolisé et dans cet état la ? Sûrement personne, c'était même sur. Marchant tranquillement prés de lui, continuant à fumer sa cigarette, lui lançant parfois quelques regards comme pour s'assurer qu'il était toujours près d'elle. La jeune femme ignorait ou il habitait, elle espérait que lui s'en rappellerait pour ce soir, au pire des cas, Eileen n'habitait pas très loin, la demoiselle lui proposerait de passer chez elle sinon, ce qui était certain en tout cas, c'est qu'elle ne le laisserait pas seul, c'était peut être un grand garçon qui s'assumait parfaitement mais Eileen s'en fichait, si ce soir elle avait croisé son chemin, ce n'était pas pour rien.

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