Kalexis ♥ My mind has been thinking about always

Alexis & Kaliska

"My mind has been thinking about always"

Sitôt que l’horloge installée dans la salle de classe indiqua l’heure de la fin des cours, la cloche se fit entendre. C’était là le moment pour moi de souhaiter une bonne fin de journée à mes élèves et les accompagner aux vestiaires avant de les regarder partir vers la sortie pour aller retrouver leurs parents ou prendre l’autobus scolaire pour rentrer à la maison. Comme à chaque jour, une fois qu’ils étaient tous partis ou sur le point de le faire, je me rendais dans la salle de classe et je prenais mes affaires pour sortir à mon tour, attendre Analeigh et me rendre à la maison. Toutefois, ce soir, Analeigh allait chez une de ses amies pour faire un travail scolaire, et j’avais décidé de profiter de cette occasion pour faire quelque chose que j’aurais du faire bien avant, mais que je n’avais pas eu le cœur d’effectuer, à savoir me rendre à la mairie pour faire changer mes papiers d’identité et reprendre mon nom de jeune fille, compte tenu que j’étais maintenant bel et bien divorcée. Je n’avais toujours pas envie, et c’est ce qui expliqua pourquoi je soupirai quand je vis les documents remplis dans mon sac lorsque je le pris pour quitter la salle. Malgré tout, sachant que si je le faisais maintenant, ce serait chose réglée, je pris mon courage à deux mains, et je ramassai toutes mes affaires avant de fermer les lumières et verrouiller la porte de la classe pour finalement sortir à mon tour de l’école. Je ne m’attendais toutefois pas, une fois dehors, d’apercevoir une silhouette familière, silhouette qui fit en sorte que mon cœur manqua un temps alors que je m’approchais de cette personne qui me faisait tant d’effet, lui disant, avec un timide sourire : « Hey… Qu’est-ce que tu fais ici ? C’est une belle surprise que tu me fais là ! »

Alexis & Kaliska

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À la suite du baiser que nous échangeâmes, je me surpris à rougir et sourire timidement lorsqu’Alexis affirma qu’il était venu parce que je lui manquais. Je savais parfaitement que j’avais l’air d’une petite écolière dans ses premiers amours, mais pour tout dire, je m’en moquais un peu, parce que lui aussi, il m’avait manqué. Bien sûr, il m’avait manqué pendant ces six dernières années, lorsqu’il était parti, lorsque j’avais compris qu’après cette nuit que nous avions passé ensemble, j’avais contracté des sentiments pour lui, mais cette fois-ci, c’était différent. Maintenant que je savais que je pouvais être en sa compagnie, qu’en quelques sortes, j’avais le droit d’exprimer mes sentiments pour Alexis, il me manquait encore plus, d’une façon différente. De ce fait, savoir que je lui manquais également était plus que bienvenue, puisque cela ne faisait que prouver que mes sentiments étaient réciproques, bien que je commençais de moins en moins à en douter. Contente de le voir à la sortie de l’école, j’avais oublié momentanément ce que je comptais faire, jusqu’à ce que je baisse la tête un instant et que j’aperçoive de nouveau mon sac avec les papiers à l’intérieur. Je soupirai discrètement, et je reportai mon regard sur Alexis avant d’affirmer : « C’est adorable, vraiment. Avoir su, je t’aurais prévenu, mais je dois me rendre à la mairie… » Je me sentais plutôt mal de casser le coup comme ça, mais je cherchai aussitôt à me rattraper en ajoutant : « Tu… Tu veux m’accompagner peut-être ? Analeigh n’est pas là de la soirée, on pourrait aller manger un morceau après ? »

Alexis & Kaliska

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Je me mordillai la lèvre inférieure avec une véhémence totalement involontaire lorsque je vis Alexis perdre son sourire, sa composition, parce que je venais de lui annoncer que je devais aller faire une course en quelques sortes, course qui ne me faisait certainement pas plaisir. Ce n’était pas parce que j’avais du mal à me détacher de tout ce qui me liait à Jared, mais mon nom de femme mariée, c’était différent. J’avais encore cette impression que j’allais me tromper chaque fois que je me présenterais, vu que j’avais commencé à prendre l’habitude, et c’était également le nom d’Analeigh, le nom d’Alexis, et j’avais cette impression horrible de me détacher d’eux, même si je n’avais pas le choix. Toutefois, je commençais à croire que je voyais le tout bien plus gros que ce ne l’était, vu la réaction de mon bien-aimé lorsque je lui ai annonçai que je devais me rendre là-bas sans lui expliquer pourquoi. C’était à un point qu’il ne voulait même pas m’accompagner, qu’il croyait que c’était quelque chose que je devais faire seule. Je soupirai à son propos, non pas parce que j’étais déçue de sa réaction, mais plutôt parce que je me rendais compte que peut-être j’en avais fait tout un plat pour rien, bien que je ne pouvais pas nier que cette situation me déstabilisait quelque peu. Légèrement gênée de tout cela, je baissai la tête un instant, et je la relevai pour répondre à Alexis : « C’est rien de grave, et tu peux parfaitement venir avec moi, je ne t’en ai pas parlé parce que c’est une banalité… Je m’excuse. » Je pinçai mes lèvres ensemble, les laissant lentement se départir l’une de l’autre avant d’ajouter : « Je dois juste aller déposer les papiers pour faire changer mon nom sur mes pièces d’identité, compte tenu que le divorce est officiel, maintenant… »

Alexis & Kaliska

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J’eus un petit sourire lorsqu’Alexis sembla se calmer et s’excusa de d’être emporté, d’une certaine façon, lorsque je lui avais avoué que je ne l’avais pas prévenu que je devais me rendre à la mairie. J’étais soulagée que cela ne tourne pas en une dispute, une altercation stupide qui aurait eu lieu simplement parce que je n’aurais pas voulu mentionner une telle banalité, même si à mes yeux, ce n’était pas cela. J’espérais que la présence de l’homme que j’aimais, qui avait volé mon cœur il y a bientôt sept ans de cela, mais présentement, j’étais encore nerveuse, comme si je me détachais de quelque chose à laquelle je tenais particulièrement. Toutefois, je n’avais pas vraiment le choix, techniquement, sauf de me résigner à l’idée, et de la faire accepter par Alexis, qui ne semblait pas vouloir se faire à l’idée aussi rapidement que moi, puisqu’outre me poser la question sur le fait que je sois obligée de le faire, il me parla d’une idée, meilleure que d’aller déposer des papiers officiels. Je le regardai, intriguée, jusqu’à ce que finalement, il me fasse part de cette idée, qui me laissa complètement abasourdie. C’est sûr que techniquement, c’était une option, mais j’étais persuadée que cela signifiait beaucoup plus. En tout cas, dans mon cas, c’était beaucoup plus, et j’avais du mal à croire qu’il me fasse une telle demande. Il est certain que j’aimais Alexis, être avec lui me faisait sentir bien, je me sentais finalement heureuse et moi-même pour la première fois depuis longtemps, trop longtemps. Passer ma vie avec lui était envisageable, même désirable, mais de là à l’épouser simplement pour ne pas changer de nom ? Je ne savais pas quoi faire, quoi dire, et pourtant, je me devais de dire quelque chose, non pas sans y réfléchir, puisque je ne voulais certainement pas blesser Alexis, c’est la dernière chose que je voulais, l’avant-dernière étant de le forcer à me marier pour une simple question de papiers. Au bout de quelques secondes, je cherchai sa main pour la prendre dans la mienne, plongeant mon regard dans le sien, et je lui dis : « Alexis, tu es sérieux ? Le mariage, ce n’est pas une petite affaire… » Après tout, j’en savais quelque chose, j’avais moi-même été mariée pendant six ans. Toutefois, pour qu’il ne pense pas que c’était un non, mais plutôt une demande de confirmation, d’assurance que ce n’était pas là un coup de tête, une idée comme ça, j’ajoutai : « Alexis, il faut que tu le veuilles vraiment… Que ce ne soit pas simplement pour une question de papiers… »

Alexis & Kaliska

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Je demeurai complètement estomaquée par rapport à la réaction d’Alexis, si bien que je ne sus bouger, dire quoi que ce soit pour le retenir lorsqu’il tourna les talons, le regardant alors rentrer, totalement impuissante, à me demander si c’était bel et bien de famille, réagir au quart de tour pour un faux pas, une parole interprétée de travers. Par contre, cette fois-ci, c’était fort différent, parce que je me sentis mal, fautive de ce qui venait de se passer, ce que je n’avais pas ressenti depuis un moment puisque j’avais appris à me forger une carapace par rapport à ce genre d’attaque, ces dernières années. Sauf que cette fois-ci, on aurait dit qu’elle avait fondu, d’un seul coup, sous le coup de l’émotion, sous le coup des sentiments que je portais à Alexis et que je n’avais pas su lui montrer, tout ça à cause de mon manque d’assurance stupide face à la vie commune, au mariage. J’aimais Alexis, de tout mon cœur, et je voulais l’épouser, depuis cette fameuse nuit, je rêvais qu’il vienne m’enlever, me demande ma main, et maintenant qu’il le faisait, je ruinais tout avec des propos trop rationnels, qu’importe s’ils servaient à me protéger ou protéger Analeigh, qui avait maintenant un grand rôle à jouer dans ce genre de décision. À cette idée, je fondis en larmes, et je jugeai préférable de m’éloigner de l’école pour trouver un banc pour m’y installer seule et laisser passer mon désespoir sans que rien ni personne ne vienne me demander ce que je pouvais bien avoir à pleurer comme ça, comme une madeleine. Je ne sus pas combien de temps je restai ainsi, à pleurer de cette façon, me remémorer cette courte, mais si bouleversante discussion, mais j’étais persuadée de deux choses ; Alexis devait être déjà rentré depuis un moment, et je n’étais certainement plus en état pour me rendre à la mairie. C’était peut-être un signe que je ne devais pas y aller, mais je n’en étais plus très certaine, parce que j’avais certainement déjà tout gâché, si je me fiais au regard d’Alexis quand il avait quitté le parking de l’école. J’espérais sincèrement le retrouver un peu plus calme, mais je m’en doutais fort, parce que ce n’était pas un sujet banal sur lequel nous venions de nous disputer. Malgré tout, lorsque je franchis la porte de la maison et que je le vis au salon, je tentai quand même de lui parler calmement, lui disant, d’une voix rauque : « Je suppose qu’il est trop tard pour te dire que je suis désolée… » Cela ne voulait certainement pas dire que j’allais garder mes excuses pour moi, je voyais plutôt ça comme trop tard pour changer les choses, ne pas réfléchir, pour une fois. L’émotion me reprit à la gorge tandis que j’attendais une réponse de sa part, et pour le dissimuler, je baissai la tête, déposant les papiers sur le banc du hall d’entrée qui servait habituellement à retirer les chaussures et ranger certains trucs.

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Vu le haussement d’épaules qu’il eut, la réponse qu’il me fit suite à mes excuses, je compris alors que c’était foutu, que j’avais effectivement tout gâché et que demander pardon ne suffirait certainement pas. Je le regrettais, amèrement, sincèrement, parce que maintenant, je réalisais plus que jamais, même si je le savais déjà, au fond de moi, que je voulais bel et bien épouser Alexis, même si à ce moment précis, j’avais cette impression horrible que cela ne pourrait jamais arriver. Peinée, j’essuyai maladroitement une larme qui tentait de s’échapper de mes yeux, et je cherchai un moyen de m’éloigner de cette conversation, incapable d’affronter Alexis, parce que j’étais trop bouleversée pour faire une telle chose. Peut-être je le décevrais encore, mais j’avais déjà commencé, et visiblement, je ne pourrais pas améliorer la situation, ou du moins, c’était ce que je croyais, jusqu’à ce qu’il s’approche et me repose la question, cette fameuse question qui avait tout fait chambouler. Je relevai alors mon regard vers le sien, les yeux brillants de larmes, le cœur battant la chamade comme jamais. Pourquoi ? Parce que j’en déduisais que s’il ne m’aimait pas vraiment, si la question tournait simplement autour d’une histoire de papiers, il ne m’aurait certainement pas refait cette fameuse demande, il aurait passé la soirée à me faire la tête, voire même plus que cela. Je demeurai silencieuse pendant un instant, non pas pour hésiter encore, mais pour choisir mes mots adéquatement. Après tout, il avait demandé « franchement » que je lui réponde. Je ne sus pas alors ce qui me prit, l’émotion, mes sentiments pour Alexis, cette envie désespérée de lui faire savoir ce que je ressentais pour lui une bonne fois pour toutes, mais je choisis de lui donner franchement, ma réponse, et ça, pas seulement par un oui ou un non. Je pris alors les papiers, et comme une gamine, je les déchirai, et je les jetai par terre avant de dire, incapable de contrôler mes larmes, cette fois-ci, bien que la raison de leur présence semblait être totalement abstraite : « Tu veux une réponse franche ? Oui Alexis, je veux t’épouser. Ça fait six ans que je le veux, six ans que j’espère que tu me le demandes, même si c’était complètement fou, parce que c’est toi que j’aime. Tout à l’heure, j’ai pris peur, je n’ai pas su comment réagir sur le coup, et je m’en excuse. Mais ma réponse, dans ma tête, ça n’a jamais été autre chose que oui, oui et encore oui, parce que je t’aime, Alexis ! » Surprise par ma propre ardeur, bien que cette fois-ci, je ne regrettais pas d’avoir laissé libre-cours à mes émotions, pour une fois, bien que je ne savais pas comment Alexis pourrait le prendre. Tout de même un peu honteuse, je ne bougeai pas, bien que ce n’était pas l’envie qui me manquait de me blottir dans ses bras et l’embrasser. Je voulais voir ce qu’il allait dire, ce qu’il allait faire avant tout, et dans cette attente, j’étais nerveuse, tendue, comme si c’était moi qui venait de lui faire la demande et non le contraire.

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Mes lèvres contre celles d’Alexis pour échanger un baiser passionné, rempli d’amour, je sentis les larmes couler de plus belle sur mon visage. Toutefois, ce n’était plus des larmes de tristesse ou de frustration, c’était plutôt des larmes de soulagement, et de joie. Soulagement parce qu’Alexis, visiblement, ne m’en voulait plus au point de me planter là comme il y a quelques heures, à la sortie de l’école, heureuse parce que même si je ne le réalisais pas encore, je venais tout juste de dire oui à l’idée d’unir ma vie à celle de l’homme que j’aimais réellement, que je pouvais finalement m’ouvrir, faire part de ces sentiments enfouis au plus profond de moi depuis tant d’années. Sous le coup de l’émotion, je ne sus ouvrir la bouche, dire quoi que ce soit pendant un bon moment. Tout d’abord, lorsqu’Alexis s’excusa de sa réaction, je ne sus rien faire d’autre que de me blottir contre lui, enfouissant mon visage dans son cou, pensant que si je lui en voulais encore, je n’aurais certainement pas être ainsi, tout contre lui, rassurée de le sentir me serrer dans ses bras. Je restai ainsi un petit moment, les yeux fermés, jusqu’à ce qu’il s’excuse de ne pas avoir de bague de fiançailles à m’offrir. J’eus un petit rire gêné, et je le regardai en répondant, les yeux encore brillants : « Je n’ai pas besoin de bague, Alexis ! Tout ce dont j’ai besoin, c’est toi ! » En effet, bague ou non, je m’en moquais un peu, même si je trouvais son attention plutôt mignonne. Cependant, cela ne voulait pas dire que je ne voulais pas souligner ce moment spécial, exceptionnel, tout comme Alexis, en fait. Suite à un nouveau baiser, je répondis, rapidement : « Tout ce que tu veux ! » Évidemment, si nous sortions au restaurant, il était évident qu’il faudrait que je passe à la case salle de bains pour me repoudrer le nez, mais ça, ce n’était pas vraiment dans mes pensées en ce moment. Ce qui comptait, c’était partager mon bonheur avec Alexis, à présent mon fiancé, qui songeait déjà à notre fille, comment elle le prendrait, si elle pourrait jouer un rôle dans le mariage. Je ris à ses propositions, puisque je trouvais cela adorable qu’il pense déjà à Analeigh, qu’il l’implique ainsi, me montrant qu’il serait un père parfait pour elle. Ne pouvant qu’acquiescer à ses idées, je hochai positivement la tête et je dis : « J’en suis sûre ! On lui en parlant ensemble, d’accord ? » Puis, ne pouvant plus contrôler mes émotions plus longtemps, ce fut moi qui allai chercher un baiser sur les lèvres de mon bien-aimé, mon futur époux, et je dis : « Alexis… Je t’aime tellement ! »

Alexis & Kaliska

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Je demeurai plutôt surprise qu’Alexis affirme qu’il doive sortir pour du repérage à une heure pareille, compte tenu que j’avais pris pour acquis sans réfléchir que sa journée était terminée vu qu’il était passé me prendre à l’école à la sortie des classes. Toutefois, je ne bronchai pas et j’acquiesçai, hochant d’abord la tête positivement, puis déposant ensuite mes lèvres sur les siennes pour un nouveau baiser avant d’affirmer : « À tout à l’heure, mon chéri. », le regardant alors partir avec un petit sourire. Ce fut seulement une fois que je fus seule dans la maison que je compris qu’une douche serait une bonne idée, non seulement vu la journée de cours, mais aussi vu les émotions qui m’avaient submergée au cours des dernières heures. De plus, même si j’aurais préféré de loin rester en compagnie de mon fiancé, celui-ci avait raison ; nous aurions toute la soirée, et toute la nuit, puisque j’avais accepté qu’Analeigh dorme chez son amie vu que demain, c’était congé. Puis, une idée se forma alors dans mon esprit, m’arrachant ainsi un sourire que moi seule je me vis esquisser. Je montai alors à la salle de bains, pris une longue douche chaude qui eut pour effet de me détendre, et lorsque j’en ressortis, c’est là que je mis mon idée en application. Je pris du temps pour me coiffer, me maquiller, me mettre belle, tout ça pour Alexis. Il y avait bien longtemps que je n’avais pas fait attention à mon apparence, mais ce soir, j’avais envie, je voulais me montrer coquette, pour une fois. Lorsqu’il ne me resta plus qu’à m’habiller, je me rendis dans la chambre, où je choisis une robe noire simple, mais tout de même élégante que je n’avais jamais eu l’occasion de porter avant aujourd’hui, et qui conviendrait, je l’espérais, à n’importe quel genre de restaurant, puisque si mes souvenirs étaient bons, nous n’avions pas encore choisi où nous allions manger. J’enfilai ensuite des chaussures à talon, et après m’être regardée dans la glace pour m’assurer que rien ne clochait, je descendis au rez-de-chaussée, pour constater que malgré le fait que j’avais pris mon temps, que j’avais fait exprès de prendre mon temps, Alexis n’était toujours pas rentré. Je ne m’inquiétai pas, mais malgré tout, je me permis de prendre mon téléphone afin de lui envoyer un message qui disait : « Ton repérage est bientôt terminé ? Je suis prête, je meurs de faim, et plus que tout, tu me manques déjà. » Puis, avec un sourire d’adolescente fraichement amoureuse – comme je me sentais, à vrai dire – j’appuyai sur la touche « Envoyer », m’installant ensuite dans le canapé en attendant qu’Alexis me réponde, ou mieux encore, qu’il rentre.