KALEXIS&DILLAN ♥ Désolée bébé, tu vas rater la rentrée...

Demain, c’était la rentrée scolaire à l’école primaire où je travaillais. Normalement, c’était une journée remplie de fébrilité, d’impatience et de joie, puisque c’était là que je connaissais mon groupe, que je faisais leur connaissance et tout ce qui venait avec. Toutefois, je n’aurais pas droit à tout ce déluge d’émotions cette année; étant en congé de maternité, j’allais rater la rentrée scolaire pour la première fois depuis que j’étais enseignante. Cela me faisait un pincement au cœur, je devais l’admettre, mais je savais que c’était pour la bonne cause, puisque je n’allais pas tarder à mettre au monde notre fils à Alexis et moi. De plus, j’allais pouvoir me tenir au courant malgré tout, puisqu’Alexis, lui, y participerait. Ce serait sa première rentrée, et j’avais hâte de voir ce qu’il allait en dire. Il était certain que je ne serais pas tenable demain, déjà que là, il était simplement parti chercher son matériel, les clés des locaux de l’école et tout aujourd’hui, et j’avais déjà hâte qu’il rentre pour me raconter ce qui avait pu se passer, même si je savais pertinemment que ce genre de formalité n'avait rien de très intéressant. Je l’attendis donc, patiemment, installée dans le canapé du salon en regardant la télé. Puis, au moment où je m’y en attendais le moins, je sentis une contraction qui m’arracha une grimace de douleur. Sachant que c’était normal à la fin de la grossesse, je ne m’en inquiétai pas, sauf qu’une autre s’ensuivit assez rapidement, encore plus douloureuse. Un peu plus anxieuse cette fois-ci, je regardai l’heure; quinze heures quarante. Alexis ne devrait pas tarder, et je l’espérais d’ailleurs, parce que sinon, il faudrait que je me débrouille autrement, et ça, je n’avais pas du tout envie, surtout que je m’étais promise que mon fiancé serait là à chaque étape de la vie de son fils, y compris sa naissance. Je choisis alors de l’attendre, tentant de respirer profondément histoire que la douleur s’estompe un peu, même si c’était fort difficile en ce moment. Au moins, je trouvai le courage de prendre mon téléphone, et lui envoyer un message disant : « Chéri, s’il te plait, essaie d’accélérer un peu pour rentrer à la maison… C’est le moment, je crois... », puis sitôt le message envoyé, je décidai de garder le téléphone dans ma main, histoire de l'appeler si jamais il n'arrivait pas prochainement, me tenant le ventre en tentant désespérément d’amortir le choc de cette nouvelle contraction qui venait d’arriver, espérant de tout cœur qu’il allait se dépêcher, puisque je ne pourrais pas tenir le coup encore très longtemps.