Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Je franchis le parvis imposant de la banque, me remettant les idées en place. « Le genre bâtiments dans lequel travaillait mon père, » pensai-je systématiquement quand j'y allais. Je n'étais pas particulièrement à l'aise dans mon tailleur, tout ce qui a de plus simple, mais si éloigné de la vision que j'avais de moi. Mais j'étais quelque part une bonne actrice car la fatigue sur mon visage et l'embrumement de mon esprit qui me faisait habituellement froncer les sourcils plus que de raison étaient bien dissimimulés aux yeux de la secrétaire de l'accueil, sous un sourire qui se voulait détendu. Avertie du fait que Donovan Emery, avait un emploi du temps surchargé du fait de sa position de PDG, j'avais pris le soin de prendre un rendez-vous pour le voir. Certes en l'appelant sur son téléphone personnel plutôt qu'en passant par sa secrétaire, mais quand même. Cela faisait un petit bail que l'on ne s'était pas vus, mais il avait tout de suite accepté de me recevoir dans la matinée.
La secrétaire m'indiqua le bureau de son patron tandis que je serrai ma pochette contenant quelques papiers dont mon curriculum vitae. J'hésitai un instant à le déposer au passage. Je ne sais qu'elle peur me retenait (ah si, celle qu'elle rejète mon CV d'un air condescendant en me jugeant sur le peu de choses qu'il comportait ...), mais il n'était pas inscrit à mon habitude de trembler devant une agent d'accueil. De trembler devant qui ou quoi que ce soit. Aussi avant de suivre la direction qu'elle me renseignait, je déballai ma feuille simple A4, et lui expliquai que j'aimerais déposer une candidature spontanée pour travailler dans l'entreprise. Surprise, elle prit malgré tout mon papier - cela ne lui coûtait rien et j'en avais imprimé toute une demi-douzaine d'exemplaires - avec un « Je vais le transmettre au service des ressources humaines. » On ne sait jamais ... Un travail d'employé de banque n'était pas mon rêve, mais sije pouvais en décrocher un, je ne m'en plaindrais pas ! Je la remerciai et marchai d'un pas plus confiant vers le bureau où trônait l'écrito doré - M. Emery - Président Directeur Général - sur la porte. J'attendis patiemment qu'elle s'ouvre. Un homme en costume gris à l'air vraiment sec et renfrogné la franchit avec un empressement visible à son allure mécontente dans le couloir. Ah, ils étaient obligés de tous faire la tête ? A croire que les banquiers et hommes d'affaires se faisaient un point d'honneur à remplir tous les clichés dont on les affublaient.
Sur cette rôle de pensée, j'entrai dans l'office de Donovan et le trouvai derrière son grand bureau. Ah, enfin un visage plutôt familier et pas rabougri. J'aurais plutôt dit ennuyé. Pour le faire sortir de cet état, je pris un ton enjoué en m'avançant et s'asseyant sur une confortable chaise. « Bonjour. Comment allez-vous ? » Je marquai une courte pause avant de faire remarquer en faisant référence à l'homme en gris: « Il y en a un qui est énervé. » Déclaration parfaitement inutile. Je ne savais pas par où commencer. Mes yeux se posèrent sur ma malette et se crispèrent légèrement dessus. « Quant à moi, je ... J'ai quelques ... soucis au Passenger. Je me suis dit que l'on devrait en parler. » Le ton trainant m'allait mal. Se lancer. Allez. Après tout j'avais toujours eu un bon contact avec mon banquier - aussi guindé que ce titre puisse paraître. Le Passenger, il savait bien que je parlais du videoclub, je lui avait même demandé son avis à l'époque sur le nom. J'enchainai. « Bref. Je dois y faire des travaux imprévus - je doute que l'assurance paye pour. Et finir de rembourser le prêt initial quasiment terminé mais malgré tout j'aurais besoin d'un autre crédit pour les travaux. En fait, je cherche un autre travail pour financer tout ça. »
Dernière édition par Georgina K. Alfonsi le Dim 20 Avr 2014 - 21:25, édité 1 fois
Léo Emerson
MESSAGE : 10382 ICI DEPUIS : 19/03/2013 COMPTES : Marcus & Charlize & Sara & Ash CRÉDITS : @twinny
STATUT : It's you, it's always been you - Alba ♡
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
Sujet: Re: Always sunny in the rich man's world (Donovan) Jeu 17 Avr 2014 - 23:12
always sunny in the rich man's world
Georgina & Donovan
« -Oh ça va, je sais bien que je ne suis pas le gamin idéal, le digne héritier dont tu as toujours rêvé mais tu sais quoi ? Va falloir t’y faire parce que j’ai déjà fait bien assez de choses pour tes beaux yeux. Et le jour où j’aurais les couilles de quitter ce job d’enfer, crois moi je ne te demanderais pas non plus ton avis… Parce que oui, Père, j’ai pas le courage de partir, je suis trouillard, tu peux rajouter ça à la liste de mes défauts. -Il faut toujours que tu montes sur tes grands chevaux, si tu as ce poste c’est grâce à moi -Aller encore le même refrain, tu commences vraiment à te faire vieux. Et puis si cette agence fonctionne c’est quand même grâce à mon travail, je ne pense pas que tu ais à te plaindre, c’est celle qui fonctionne le mieux de la région, mais ça non plus tu ne sais pas me le dire. Bon laisse-moi j’ai un rendez-vous et ne te donne pas la peine de revenir si c’est pour me faire l’inventaire des reproches que tu as à me faire » Tournage de talons, départ en trombe en claquant la porte de façon théâtrale de la part de Peter Emery dans son complet gris, il croisa une jeune femme qu’il ne remarqua même pas.
Donovan resta seul dans son bureau, excédé et le cœur battant de colère, il avait horreur que son père débarque dans son bureau pour lui faire la morale sur une broutille dont il ne se souvenait même plus. L'homme avait l’habitude de faire ça lorsque des choses futiles l’énervaient, son jeune fils était son exutoire favori. Pourtant Donovan devait se reprendre, il avait rendez-vous avec une cliente et pas des moindres, Georgina Alfonsi, l’une de ses toutes premières clientes lorsqu’il a débuté, il était très fier de s’être occupé de son dossier, de l’avoir mené à bien et qu’elle s’en sorte aujourd’hui. Cette affaire c’était un peu son bébé à lui et il traitait cette cliente comme si elle avait été l’une de ces grosses fortunes dont il avait l’habitude de s’occuper aujourd’hui, il y portait une importance et une bienveillance rare. Il tenta donc de se ressaisir et lorsqu’elle entra il lui offrit un sourire chaleureux bien que tout son être soit encore totalement crispé. « Bonjour Georgina. » Il se leva pour venir lui serrer la main et ajouta avec détachement « Je pense avoir déjà insisté pour qu’on se tutoie la dernière fois… » Il avait du mal à vouvoyer cette jeune femme qu’il considérait comme sa protégée, ils avaient souvent discuté de son projets devant un verre de façon décontractée et même s’il restait toujours parfaitement professionnel, le but n’étant pas de devenir son ami, mais en même temps ils avaient le même âge quasiment et il se sentait mal à l’aise avec le protocole trop guindé, il avait lui-même du mal à se prendre au sérieux dans son costume de PDG et l’idée d’impressionner la brunette le mettait d’autant plus dans l’embarras.
Elle avait bien entendu croisé le père du jeune blond, ce qui dérangea Donovan, sa mésentente avec son paternel n’avait pas à être étalée. Il se contenta de grimacer « La banque est un milieu de requins. Que puis-je pour toi aujourd’hui ? Installe-toi, ne reste pas debout » Il l’invita à prendre place dans le siège près de la grande baie vitrée. A sa droite, un canapé en cuir où il choisit de s’installer à son tour, ils n’allaient pas parler autour de son grand bureau, surtout que la jeune femme paraissait tendue, il voulait absolument la mettre à l’aise. En effet, elle n’allait pas bien, et lui fit part de ses soucis, il l’écoutait avec attention. « Ton prêt arrive à échéance dans quatre ans, c’est bientôt. Tu as fait faire des devis, tu sais à combien s’élèverait le montant des travaux ? On va trouver une solution. Tu es sure que tu arriverais à concilier ta boutique et un job à côté ? Il faut aussi te ménager, autant bien faire tourner ton vidéo-club c’est le principal… » Donovan doutait sincèrement que prendre un second travail soit une solution raisonnable mais il savait que Georgina était obstinée…
__________________________
"Is that alright ?"
Maybe it's time to let the old ways die. It takes a lot to change a man, it takes a lot to change your plans. And a train to change your mind.