LELAN ¤ « All you ever did was wreck me. »

Lelan

All you ever did was wreck me.

      Voilà, l’avion en provenance de Londres venait enfin d’atterrir sur le sol australien, après un voyage qui avait paru interminable pour le professeur, qui était impatient de rentrer. Il revenait de son pays natal, mais contre toute attente, c’est ici qu’il se sentait le plus chez lui.  Il avait ramené sa femme avec lui, qui lui avait plutôt imposé sa présence. Toutefois, il n’avait pas pu refuser et l’autorisait donc à venir ici, bien qu’il sache que cela créerait encore plus de problèmes. Comme s’il n’en avait pas déjà assez. Ils sortirent donc de l’avion afin d’aller chercher leurs valises, puis se rendirent sur le parking de l’aéroport, attendant un taxi. Une fois que l’un d’eux s’arrêta, Evan chargea les valises dans le coffre et s’installa à l’arrière du véhicule avec sa femme, n’oubliant pas de préciser l’adresse de son appartement au chauffeur. Il se mordillait la lèvre en regardant le paysage défiler derrière la vitre, il espérait encore pour voir arranger les choses, même si la peur d’avoir tout perdu lui serrait l’estomac. Ils arrivèrent et rapidement, il monta les bagages, sortit sa clé pour ouvrir et entra, déposant le tout. Il regarda les lieux, tout était encore comme il l’avait laissé un mois plus tôt. Il présenta ainsi rapidement les lieux à Tyler avant de lui expliquer qu’il avait quelque chose à faire d’important. Elle ne rechigna pas et il la quitta après lui avoir fait un mince sourire. C’était encore très tendu entre eux et il se demandait bien comment ils allaient faire pour cohabiter les prochains jours. Même s’il était fatigué, qu’il n’était surement à son meilleur jour après avoir passé plusieurs heures de l’avion, il ne voulait plus perdre une minute. Sa première pensée avait été pour elle et il voulait absolument la voir. Tout le temps où il était parti, il n’avait pensée qu’à elle. La culpabilité de lui avoir fait du mal le rongeait et il devait arranger ça. Au moins essayer, maintenant que du temps était passé, peut-être aurait-elle changé d’avis et voudrait bien le pardonner. Surtout qu’ils n’étaient plus que tous les deux à présent, ils allaient avoir un bébé. Un sourire se forma sur ses lèvres à cette idée, se demandant si elle avait changé déjà, bien qu’il fût surement trop tôt pour ça. Il alors qu’il marchait en direction de la maison où vivait Lela, il passa à côté de la plage et décida de prendre quelques minutes pour réfléchir à ce qu’il allait lui dire. Egalement pour calmer sa respiration qui se faisait haletante à cause de la marche et de la nervosité qui n’arrangeait rien. Il fit alors quelques pas dans le sable, regardant la mer devant lui. Tout était comme quand il était parti et pourtant tout était si différent à présent. Il fut finalement tiré de ses pensées par une personne qui le percuta. Il eut donc un mouvement de recul, posant instinctivement sa main sur l’épaule de la jeune femme pour la retenir. Puis il se crispa, découvrant que cette personne n’était autre que Lela. Son cœur se mit alors à taper dans sa poitrine et il détailla la jolie blonde, retenant un sourire. Elle chuchota son nom, réalisant à son tour qui il était. Il aurait voulu la prendre dans ses bras, l’embrasser, mais il ne fit rien de tel, laissant seulement retomber sa main pour dire maladroitement. Hey… Salut… Ses yeux se posèrent automatiquement sur son ventre avant de finalement remonter vers son visage, essayant de croiser son regard derrière ses lunettes.

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      Le hasard faisait bien les choses parfois. Il y avait surement peu de chances pour qu’Evan tombe sur Lela, ou plutôt qu’elle lui tombe dessus et pourtant les voilà. L’homme souhaitait interpréter ça comme un signe, comme il avait toujours su qu’elle était la bonne. Il la regardait, détaillant chaque coin de son visage qu’il connaissait par cœur, mais qu’il avait eu peur d’oublier après ce long mois passé loin d’elle. Elle était toujours aussi magnifique, mais quelque chose avait changé chez elle, son visage avait perdue de son éclat. Elle essaya de lui faire un petit sourire, qu’il ne manqua pas de voir, ayant comme seule envie de capturer ses lèvres. Toutefois il se ressaisit et tenta de croiser son regard, en vain, surtout que ses lunettes n’y aidaient pas. Il se mordilla alors légèrement la lèvre, gêné avant de répondre à sa question. Non je viens juste d’arriver. Il regarda sa montre pour plus de précisions. Y’a une heure environ. De ce fait, ayant baissé les yeux, il remarqua la tâche de milkshake qui commençait à dégouliner sur son tee-shirt, surement dû à leur collision, puisque la jeune femme en tenait justement un dans ses mains. Merci… Dit-il en relevant ses yeux vers elle, avec un petit rire, qui se voulait surtout nerveux. Il ne lui en voulait pas, ce n’était pas entièrement sa faute, à part qu’elle était tête en l’air. Il était surtout mal à l’aise à l’idée de ne ressembler plus à rien devant elle, chose auquel il n’avait pas pour habitude de penser. Mais elle était toujours parfaite et s’il voulait retenter sa chance avec elle, il était préférable de mettre toutes ses chances de son côté. De toute façon il n’avait rien pour s’essuyer pour l’instant et laissa cet incident de côté, pour s’intéresser de nouveau à la jeune femme. Evan ne savait pas si c’était une bonne idée de lui poser cette question, de peur qu’elle ne lui réponde pas sincèrement, car c’était une banalité, sauf que son état le préoccupait vraiment. Surtout maintenant qu’elle était enceinte et que cela ne devait pas être évident. Timidement, il lui demanda donc. Comment tu vas ?

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      Evan était heureux de la voir puisque c’était elle qu’il cherchait dès le départ, ne pensant toutefois par la trouver ici. Elle au contraire semblait plus nerveuse et se cachait derrière ses lunettes, empêchant l’homme de la regarder dans les yeux, la soupçonnant évidemment de faire exprès. Il ne dit rien, se contentant de répondre à sa question pour lui indiquer qu’il venait juste de rentrer. Ceci lui avait d’ailleurs permis de remarquer la tâche qui décorait son tee-shirt jusqu’à présent neutre. Il la remercia ironiquement en souriant, pour montrer qu’il disait bien ça pour plaisanter, bien que le moment ne fût pas bien choisis pour rire. Puisque c’était la première fois qu’il la revoyait après un mois et que leur dernière conversation n’avait pas été des plus agréables. Enfin, cela avait été plutôt controversé puisqu’il avait eu droit à une scène de pleurs avant qu’elle ne le quitte pour lui avoir menti. Sauf que celle qui était encore sa petite amie il y a peu, lui a avoué être enceinte et de l’avoir fait exprès. Il en avait été ravi, malheureusement le moment ne c’était pas prêter à la célébration. Mais maintenant il allait se rattraper, ou du moins tout faire pour, afin qu’il puisse retrouver la femme de sa vie et avoir cet enfant avec elle comme il se le devait. Et il serait attristé de d’avoir l’un sans l’autre. Heureusement elle prit gentiment cette remarque, puisqu’un sourire, toujours timide, s’afficha sur son visage, tandis qu’elle sortait un mouchoir pour l’essuyer. Même à travers son tee-shirt, il ne put s’empêcher de frissonner légèrement, étant le seul contact même indirect qu’ils avaient depuis longtemps. C’est rien, t’inquiète pas… La rassura-t-il en souriant avec retenu une nouvelle fois. Il se décida ensuite à lui demander comment elle allait, savoir ce qui c’était passer pendant son départ et évidemment comment se passait son début de grossesse. Mais chaque question en son temps, il attendit qu’elle réponde à la première. Comme il s’y attendait, elle répondit que ça allait, ne montrant toutefois pas une grande conviction dans ce qu’elle disait. Il savait bien que ce n’était surement pas la joie pour elle compte tenu des derniers évènements qui avaient donnés lieu à leur séparation. Il la laissa alors poursuivre lui expliquant qu’elle travaillait à présent dans un restaurant et qu’elle avait arrêté ses études. Cette nouvelle ne fit pas plaisir à Evan qui n’appréciait pas qu’elle sèche les cours, mais qu’elle arrête tout était encore pire, surtout qu’elle avait dit ça comme si ce n’était pas grave. Cela avait des bons côtés puisqu’ils ne seraient plus obliger de cacher leur relation si cela restait ainsi. Sauf que ce n’était pas bon pour elle, elle devait continuer la fac si elle voulait arriver quelque part. Finalement il réfléchit, et pensa que cet abandon était peut-être dû au bébé, ce qui serait donc une mauvaise raison car le professeur ne la laisserait jamais avoir des ennuis à cause de ça et que s’il était question d’argent, il serait là pour subvenir aux besoins de l’enfant et d’elle également si elle le voulait bien. Ses sourcils c’étaient froncés en l’entendant parler et lui demanda vraiment, pour ne pas tirer de conclusion attive. Ah bon ? Pourquoi ? Il reprit à son tour un air détaché pour répondre à la question qu’elle venait de lui retourner et haussa les épaules pour dire. Ça va… Juste un peu fatigué du voyage. Il n’allait pas s’étendre sur le sujet pour l’instant, ne voulant pas rentrer dans le vif du sujet, bien que la réponse qu’elle allait bientôt lui fournir sur l’arrêt des cours devait être liés.

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      Bien que ce ne soit normalement plus ses affaires, étant donné qu’ils n’étaient plus ensemble, Evan ne pouvait s’empêcher d’être préoccuper par elle et ce qu’elle devenait. C’est pour ça qu’à l’annonce de sa nouvelle occupation qui était d’être serveuse, ayant pour cela du arrêter les cours, cela ne fit pas plaisir au professeur qui commençait sérieusement à s’inquiéter pour elle. Innocemment il lui avait demandé pourquoi, bien qu’au fond de lui il savait que toute leur histoire y était lié. Il se sentit alors mal à l’aise d’avoir été si curieux, sans même prendre le temps d’y réfléchir lui-même, quoi que ce fût même évident. La jeune femme sembla toutefois hésiter, se mordillant légèrement la lèvre. Ce qu’il ne manqua pas de remarquer, restant quelques instants focaliser sur celles-ci. Mais il tressaillit à l’entente du mot ex dans la bouche de Lela, ce qui le ramena aussitôt à la réalité et le fit relever son regard. Il savait bien que c’était fini entre eux puisqu’elle y avait mis un terme, mais de l’entendre parler de lui au passé lui faisait mal et il sentit son cœur se serrer. Et en plus, comme il s’en doutait, c’était sa faute si elle avait tout arrêté. Qu’est ce qu’il croyait ? Qu’il allait revenir et que tout reviendrait comme avant en un claquement de doigt ? Effectivement, il avait eu ce petit espoir, mais qui venait subitement de s’envoler. Il laissa alors un petit silence s’installer, gêner de ne pas savoir quoi répondre à ça. Il regrettait d’autant plus de lui avoir posé cette question maintenant. Désolé… Dit-il tristement, fuyant à son tour le regard de la jeune femme. Désolé d’avoir gâché ses études et peut-être même sa vie entière. Il était également déçu, réalisant qu’il la verrait surement moins souvent et que sans ça, il ne pourrait même pas trouver d’excuse pour lui parler. Et ça se passe bien où tu travailles ? Essaya-t-il de demander pour dériver sur le sujet. Il se doutait bien que ça ne devait pas être le métier dont elle rêvait, mais si elle s’y plaisait pour l’instant et qu’elle était bien payer, c’était tant mieux pour elle. Et puis ce n’était pas une si mauvaise idée de se faire de l’argent avec le bébé qui allait arriver dans quelques mois. Lela demanda ensuite au professeur comment il allait et même s’il avait répondu sincèrement, il avait omis de dire qu’elle lui manquait atrocement et qu’il avait perdu tout goût de vivre sans elle. Ce ne serait pas une bonne idée de s’étendre sur le sujet pour le moment. Toutefois, quand elle pensa qu’il perdait son temps avec elle, un mince sourire se forma sur ses lèvres tandis qu’il scrutait le sol, pour lui avouer aussitôt. Tu me fais pas perdre mon temps. C’est toi que je venais voir… Croisant les bras sur sa poitrine, il remuait le sable du bout du pied, nerveux. Il souriait bêtement, car pour lui c'était évident qu'elle ne lui ferait jamais perdre son temps, d'autant plus que le hasard avait bien fait les choses en l'amenant ici, même si jusqu'à présent Lela ne savait pas qu'elle était la destination du professeur. Il releva ensuite son regard vers elle pour lui dire timidement. Je crois qu’il faut qu’on parle…

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      La réponse de la jeune femme à la question que venait de lui poser Evan sur son boulot, le rassura et il l’approuva d’un hochement de tête. Même si ce travail ne lui convenait pas, c’était déjà ça si tout se passait bien, car elle aurait pu tomber sur quelque chose de pire, même s’il se doutait que la vie d’une serveuse n’était pas toujours évidente. Enfin, de toute façon elle ne lui avait pas demandé son accord et elle ne devait pas tellement s’intéresser à l’avis qu’il pouvait en avoir. C’est pour cela qu’il n’ajouta rien, ne jugeant pas nécessaire de risquer de la mettre en colère en lui faisant la morale, puisque cela n’y changerait rien de toute façon. Lela en avait d’ailleurs profité pour relever ses lunettes de soleil sur son crâne, afin de dévoiler enfin ses yeux. Il plongea alors pour la première fois son regard dans le sien, sentant quelque chose de différent au fond de ceux-ci, mais dont il ne dit rien et resta longuement ainsi, un petit sourire sur les lèvres. Elle était tellement parfaite et il avait besoin d’elle. Il réprimait l’envie de caresser sa joue et d’embrasser ses lèvres. C’était difficile d’être aussi loin d’elle, même si physiquement n’était pas le pire. Il détourna finalement le regard en premier, pour baisser les yeux et avoua avec une certaine gêne que c’était elle qu’il était venu voir. Scrutant le sable, il ajouta pourquoi il voulait la voir, même si cela était plutôt évident. Il releva alors la tête vers elle pour y trouver une quelconque réaction et elle hocha positivement la tête. Il était soulager qu’elle ait accepté, ayant eu peur un instant qu’elle le repousse et refuse d’avoir une conversation sérieuse avec lui. Fort heureusement, ce ne fut pas le cas. Il lui sourit pour l’en remercier et la laissa l’entraîner en dehors de la plage, bien qu’il ne connaissait pas sa destination. Toutefois, il finit rapidement par comprendre qu’il se rendait chez elle, puisque la maison de sa sœur ce trouvait non loin de là et qu’elle était dans cette direction. Il la suivi donc jusqu’à la demeure et entra derrière elle, il regarda Kaliska du coin de l’œil sans dire un mot, puisqu’il se doutait que Lela avait dû lui raconter sa version et qu’elle devait surement le détester à l’heure qu’il était. Il monta les escaliers pour rejoindre l’étage où se trouvait la chambre de la demoiselle, puis entra avec elle dans celle-ci. Il était déjà venu auparavant et il ne pouvait s’empêcher de sourire, se sentant tout à coup plus proche d’elle, comme si les souvenirs de leur passé commun hantait cette chambre. Malgré tous ces bons sentiments, il était également mal à l’aise et ne savait pas tellement où se mettre. S’asseoir sur le lit serait surement déplacer, alors il croisa simplement de nouveaux ses bras, planté là et regardait Lela comme pour attendre son signal.  Elle ferma alors la porte, pour garder leur intimité et entra dans le vif du sujet. Il ne comprenait pas bien cette question, puisque pour lui la réponse était logique, même s’il ne savait pas vraiment comment le formuler. Bas… de nous. Et du bébé… Commença-t-il timidement. Il abordait les sujets délicats, mais à un moment ou un autre, il aurait bien fallu en discuter, car c’était bien pour ça qu’il était ici. Malgré tout, il était nerveux et avait peur que la conversation dégénère comme la fois dernière. Il prit une grande respiration et préférant d’abord parler d’eux deux, il se lança, en la regardant. Tu… Tu m’en veux toujours, hein ?

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      Suite à ce qu’Evan expliqua, qu’il était là pour parler sérieusement, elle prit l’initiative de l’emmener chez elle pour y être plus confortable. Sans broncher il la suivi, appréhendant tout de même de retourner là-bas et de croiser Kaliska qui ne devait surement plus le porter dans son cœur. Finalement il atteignit la maison puis la chambre de Lela sans embûche ni aucune bombe nucléaire qui aurait pu l’empêcher de s’y rendre. Toutefois, il était loin d’être soulager en pénétrant dans la pièce et se sentait un peu mal à l’aise, regardant la jeune femme pour savoir comment il devait se comporter. Elle lui proposa donc de s’asseoir et il relâcha un peu la pression dans un soupire, rassurer de ne pas devoir rester debout. Il tira doucement la chaise qu'elle venait de lui désigner, pour la tourner vers l’intérieur de la pièce où se trouvait son interlocutrice et s’assit timidement dessus, posant de nouveau son regard sur elle. Il démarra alors la conversation, annonçant de quoi il voulait discuter, bien que pour lui c’était assez évident. Enfin, une fois fait, il prit de nouveau la parole pour lui demander si elle lui en voulait toujours. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle réponde que non, mais sa réponse était toutefois encourageante, même si elle ne faisait pas entièrement plaisir au professeur. Le fait qu’elle ne compte pas le pardonner pour l’instant ou jamais, était encore une limite de laquelle il ne savait pas de quel côté il se trouvait. Malgré tout, elle avait réfléchit et sa colère envers lui avait diminué, l’ayant poussé à comprendre mieux la situation. L’homme voulait connaître à quel degré elle lui en voulait toujours et ce qu’elle pensait savoir, c’est donc pour ça qu’il lui demanda, avec un mince sourire pour lui montrer qu’il appréciait ça. Ah oui ? C’est-à-dire ? La phrase qui suivit, par contre, lui fit perdre son sourire, car si elle disait ça c’est qu’elle n’avait clairement pas tout compris. Il ne supportait pas qu'elle sous-entende qu'il ne l'aimait pas. S’il devait donc lui répéter à vie qu’il l’aimait elle, pour qu’elle finisse par le croire, il le ferait, même s'il finirait par en avoir marre. Il ne put s’empêcher de lâcher un soupire d’agacement et baissa la tête, posant son regard sur ses mains qu’il n’arrêtait pas de se frotter pour ne pas qu’elle devienne moite, compte tenu de la toute la tension que créait cette confrontation chez lui. En plus, elle ignorait encore que sa femme était venue ici, s’étant accroché à lui étant donné qu’elle était la seule famille qu’elle avait. Il ne jugea pas nécessaire d’amener ça sur le tapis pour l’instant, ne voulant pas l'énerver et lui répondit en haussant les épaules, sans la regarder. Non. Elle me déteste, enfin c’est pas étonnant de toute façon. Il avait laissé échapper la fin, alors qu’il ne voulait surement pas parler de ça maintenant, car là n’était pas le sujet et que c’était également une partie de son passé qu’il n’avait pas partagé avec Lela et dont il n’était pas particulièrement fier. Relevant finalement ses yeux vers elle, pour la découvrir allongée sur son lit, il lui fit un petit sourire. Même si elle n’était pas des plus chaleureuse avec lui, ce qui était logique et il ne l’en blâmait pas, il la trouvait toujours adorable et n’avait de cesse de vouloir la prendre dans ses bras et la câliner. Avec un sourire légèrement triste, il répondu sincèrement à ses propos, de façon plus approprier cette fois, revenant au sujet principal et ce qui lui permettait donc d’éviter une éventuelle question sur ce qu’il venait de dire. Je t’ai dit que je reviendrais. Ma vie est ici, avec toi. J’veux être là pour vous deux et je le serais toujours.

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      Le plus sincèrement du monde, Evan affirma à la jeune femme qu’elle était toute sa vie à présent. Même s’il était marié et que sa femme venait de se réveiller, elle était et resterait la seule qui comptait pour lui. Il la regarda en disant ça, espérant qu’elle finirait enfin par y croire. Ils allaient avoir une famille en plus maintenant, puisque Lela était enceinte de son enfant et même si leur relation n’était pas des plus convenables pour accueillir un bébé, il voulait faire de son mieux pour les rendre heureux. Cela avait toujours été son rêve, avoir une femme à lui, qui voudrait lui donner des enfants, exactement comme elle voulait le faire. C’était la plus belle preuve d’amour qu’elle pouvait lui donner, même s’il avait pratiquement tout gâché. Enfin, il était là pour se racheter et heureusement pour lui, elle ne fit aucun commentaire sur la petite gaffe qu’il avait laissé passer sur sa femme. Elle était au cœur de leur séparation et c’est bien pour cela qu’il ne voulait pas en parler pour éviter de remuer le couteau dans la plaie. La jolie blonde arriva finalement à détourner sa question et se contenta de le regarder, en se redressant et dénudant son ventre. Il fronça les sourcils, ne comprenant pas vraiment ce qu’elle était en train de faire, jusqu’à ce que finalement, ses mots prennent tous leurs sens. Il n’y avait plus qu’elle. Il scrutait son ventre, plat, sans totalement être certain de ce que cela voulait dire, même si un doute lui serra l’estomac. Non, c’était impossible, pas ça. L’esprit embrouillé, il planta son regard dans celui de Lela pour y chercher des réponses, qu’elle lui montre que ce qu’il croyait n’était pas réel. Son bébé, n’existait plus. Quoi ? Cria-t-il presque, complètement sous le choc, n’y croyant pas. Tout son monde venait de s’écrouler autour de lui et il eut mal, réellement, sa souffrance ce ressentit d'ailleurs dans sa voix. Il n’arrivait pas à discerner l’état d’esprit de son ex petite amie, si elle était triste ou libéré d’un poids. Car ça avait été son désir à lui, pas nécessairement le sien. Comment une telle chose avait pu arriver ? Lui qui les imaginait déjà tous les trois dans leur petite maison. Certes, il avait pris tout ça trop à cœur et c’était vite emballer, mais tout lui retombait à présent sur le nez et il ne savait pas s’il arriverait à s’en remettre. Il n’aurait jamais dû partir, il c’était éloigner un mois et avait perdu la lueur d'espoir à laquelle il c'était accrocher si fort. L’incompréhension le gagnait toujours, n’arrivant pas à réaliser ce qu’il venait de se passer et voulait avoir une réelle confirmation de la part de la jeune femme. Le regard éteint, il laissa un silence s’installer. Puis ne tenant plus, il se leva pour la rejoindre rapidement et s’assit sur le lit, à ses côtés.  Les yeux pleins de détresses, cherchant des réponses aux multiples questions qui fusaient sous ses tempes, il regardait la jeune femme et osait à peine lui demander. Tu… Tu as avorté ?

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