#16 - Je serai toujours là pour toi (ft. Sian) | -18 |

La journée d'aujourd'hui n'avait pas été prévue comme ça. J'avais passé toute mon après-midi avec Sian, et à vrai dire, j'en étais heureux. Après un passage aux urgences, le médecin m'avait dit qu'elle pouvait rentrer, mais qu'il lui fallait de la surveillance. En effet, il avait une suspicion de trauma crânien, il fallait donc que la jolie blonde ne dorme pas pendant quarante huit heures. Je l'avais donc ramené à la maison. J'avoue que sur ce coup là, si ça avait été prévu, j'aurai rangé un minimum mon appart'. Il y avait un bordel monstre, mais bon, tant pis. Je lui proposa quelque chose à boire ou à manger.

Quelle journée étrange et pourtant si habituelle. Je ne m'attends cependant pas à ce qu'elle finisse de cette façon. Comme d'habitude, je m’entraînais pour cette prochaine compétition, et l'espace d'un instant, j'avais eu la tête ailleurs, l'instant a été fatale. Chute, contusions profondes au crâne, possible trauma crânien, non Sian, cette fois, tu ne t'es pas loupée. Mais Mathys était là, j'étais chez lui, et je me sentais rassurée, apaisée. La douleur cogne mais n'est pas non plus indispensable. Je connais chaque recoin de cet appartement, on avait partagé tellement de moments. . « J'veux bien juste un verre d'eau, s'il te plait. ». J'étais installée dans le canapé, et je le regardais, souriante. J'étais assise en tailleur, j'avais une certaine appréhension. « T'es sûr que ça te dérange pas que je sois ici ? J'voudrais pas qu'une fille débarque et te fasse une scène. » disais-je en grimaçant légèrement.

Sian paraissait carrément à l'ouest. Sa blessure l'avait bien amoché. Ça me faisait mal de la voir comme ça. Elle me demanda juste un verre d'eau. J'allais donc à la cuisine pour prendre un verre et lui servir de l'eau fraîche. Je retourna à ses côtés. Elle était allongée dans le canapé. Je m'assis à côté d'elle et pris sa main dans la mienne. "Tu veux pas plutôt te poser dans mon lit, tu seras mieux non?" Puis, elle plongea son joli regard dans le mien, et me demanda d'un air assez triste si ça ne me dérangeait pas qu'elle soit là. "Tu sais, si ça me dérangeais, je ne me serais pas proposer pour que tu viennes à la maison. Et non, aucune femme ne partage ma vie, alors personne ne débarquera, ne t'en fais pas!" lui dis-je en lui souriant. Et si aucune femme ne partageait ma vie, c'est simplement car je n'avais jamais oublié Sian, et je ne m'étais jamais remis de notre rupture. Je peux paraître fleur bleue, mais c'est le cas.

Parfois, je repense à notre histoire et je me demande comment on en a pu arriver là. D'ailleurs, je ne me rappelle plus la raison exacte de notre séparation. Était-ce parce que nous avions envie de prendre des chemins différents ? Non ça devait être en rapport avec cette manie de me mettre en danger. J'attrape le verre qu'il me tend et le boit d'une traite. Il avait raison, je serais plus à l'aise dans son lit. « D'accord, mais tu m'accompagnes. J'ai pas envie d'être seule. » soufflais-je, toujours en cherchant son regard. J'étais soulagée de savoir que personne ne partage sa vie, je ne suis toujours pas prête à l'idée de le voir avec une autre. Je le suis fébrilement jusqu'à sa chambre, rien n'avait changé. C'était bon. Mais avant de me laisser tomber sur le lit, je cherchais un contact. Me blotissant contre lui, je respirais son odeur. Puis à son oreille, je viens y murmurer. "Ça me manquait. Désolée. Puis je m'ecartais de lui, gênée.

 Sian était faible. Elle se leva doucement, et alla jusqu'à ma chambre. Je la suivais et je l'entourais de mon bras afin qu'elle est un soutien. Arrivé dans ma chambre, elle s'allongea dans mon lit et je m'allongea à ses côtés. Il ne fallait pas qu'elle dorme. Elle se blottissait contre moi et mettait sa tête dans le creux de mon cou. Puis, elle se décala et s'excusa. S'excuser de quoi? Je ne sais pas. Le pire, c'est qu'elle s'est bien qu'elle m'attire toujours et que je ne l'ai jamais oublié, alors pourquoi s'excuser alors qu'au contraire, ça me fait plaisir. Doucement, je lui dis "T'inquiète pas Sian, c'est pas grave, je t'en veux pas, loin de là!" et je vins déposer mes lèvres sur sa joue. Je la regardais tendrement tout en caressant c'est beaux cheveux blonds.

Lorsque ses doigts caressent tendrement mes cheveux, j'éprouve cette envie, ce besoin de l'embrasser, mais au lieu de ça, je me rapproche de lui, laissant mon visage à quelques centimètres du sien. Le temps est suspendu à ses lèvres et je ne le quitte pas des yeux. Ma respiration se confond avec la sienne Comment est ce qu'on en est arrivé la ? soufflais-je. Cette question m'obsède, et je voulais comprendre comment j'avais pu le laisser partir. Face à lui, j'attend une réponse, mes doigts glissent sur son torse rt le caressent tendrement.  

 Nos visages se rapprochaient, le temps s'arrêtait lorsqu'elle me demandait comment on en était arrivé là. Même moi, je ne savais pas... Enfin, j'avais ma petite idée, mais rien de plus. "A vrai dire, je sais pas trop, peut-être parce que tu me trouvais trop protecteur par rapport à ta passion et tes blessures, parce que tu ne te donnes pas de limites." lui murmurais-je tout en passant ma main sur sa joue.

Sa réponse me serre le coeur, je sais que je suis trop imprudente, que je prend souvent des risques inutiles. Cette décision avait été égoïste, je m'en rendais compte à présent. Je m'en veux. C'était tout cz que je trouvais à dire. Ma tête me lance, je grimace. Mes doigts d'agitent toujours, je les fixe, fuyant son regard. Tu me manques. avouais je finalement.

Elle me confia qu'elle s'en voulait et que je lui manquais. Je ne savais pas quoi lui dire. Elle me manquait aussi. Terriblement. "Tu me manques aussi." Elle avait mal au crâne, elle grimaçait. "Ça va?" J'avais peur qu'elle perde connaissance à tout moment, même si j'étais pompier, j'avais d'autant plus peur que c'était la femme que j'aimais. "J'ai tellement envie qu'on se retrouve comme avant, tu te souviens?" lui chuchotais-je à l'oreille. Puis, je regardais sur le mur face à moi, les multitudes de photo de nous deux qui étaient exposées. J'allais mélancolique.

Je fixe les murs et les photos qui s'y trouve, on était beaux, heureux, qu'est ce qui s'était passé ? Sûrement trop de disputes. J'hoche la tête de haut en bas, silencieuse, pour lui faire comprendre que ça va. Cette sensation de nostalgie me remplissait. Il me manquait énormément et c'était maintenant que je m'en rendais compte, après l'avoir perdu. Mes doigts s'emmelent aux siens et j'osais enfin le regarder. C'est pas impossible, tu sais." Et c'était vrai. Il y avait encore de l'espoir pour leur relation.

Nos doigts se croisaient. Puis elle me fit comprendre que rien n'était perdu. A cette idée, je souriais avant de me rapprocher un peu plus d'elle. "Tu entends quoi par là?" Je savais bien ce qu'elle pensait, mais je voulais l'entendre me le dire.

Qu'est ce qui nous arrivait, on était la, à se regarder, à jouer avec nos doigts et je sentais qu'il se rapprochait. A cet instant, j'avais envie de l'embrasser, mais la pudeur me retenait. J'attendais peut être qu'il agisse. Et bien, je veux dire qu'on pourrait retenter, essayer de se donner une nouvelle chance, j'en sais rien. Je bafouillais. Je me mordais la lèvre inférieure d'envie. Il est si troublant. Il l'a toujours été.  

Un nouveau sourire se dessina sur mes lèvres. "Tu sais ce que j'en pense, que j'ai toujours essayer de te faire revenir." puis, dans un élan de tendresse, je vins déposer mes lèvres sur les siennes. "Désolé..." Lui dis-je d'un air gêné...

Je ne savais plus quoi penser. J'avais quitté Math', il y a quelqu'un temps maintenant et ce soir, je regrettais cette décision. Il m'avait apporté tellement de bonheur, qu'aujourd'hui, je me sentais vide sans lui. Et puis, sans vraiment voir les choses venir, ses lèvres se retrouvent sur les miennes puis il fond en excuse. Touchant ces dernières du bout des doigts, je cherchais à savoir si je n'avais pas rêvé. Oh non, non, ne t'excuses pas. disais-je en glissant mes doigts sous son menton pour confronter son regard au mien. J'en avais tellement envie . . alors sans lui laisser le temps de répondre, mes lèvres allaient à la rencontre des siennes. Ma main glissait sur son crâne pour me serrer à lui, prolonger notre étreinte.  

Suite à mon baiser, elle vint déposer elle même ses lèvres sur les miennes. Cette sensation m'avait tellement manqué. Tout comme son odeur et sa voix. Je posa ma tête dans le creux de son cou, tout en passant ma main dans ses cheveux blonds. J'étais là, dans un gouffre de bonheur.