{LELAN} If you close your eyes, does it almost feel like nothing changed at all ?

Lelan

If you close your eyes, does it almost feel
like nothing changed at all ?

       Dans un bâillement, Evan ce réveilla ce matin-là, allongé sur le canapé, ce qui signifiait donc il n’avait pas fait de chute pendant la nuit. Miracle, car ce n’était pas l’endroit le plus confortable pour dormir, mais comme sa femme squattait son lit et qu’il ne serait pas poli de la faire dormir sur le sofa, c’est lui qui s’y collait. Toutefois, il était de bonne humeur en se réveillant, comme chaque fois depuis la fameuse nuit qu’il avait passé avec Lela à son retour d’Angleterre. Certes, ce jour-là ne serait peut-être pas marquer dans son top dix, car il avait quand même appris la perte de son bébé et la trahison de son ex petite amie. Tout de même, la nuit qu’il avait passé avec la petite blonde dans ses bras, lui avait fait oublier tout le reste et il en était reparti combler le lendemain. Ses espoirs c’était intensifiés et même s’il lui en voulait toujours un peu, il ne pouvait empêcher l’enthousiasme qui l’envahissait chaque fois qu’il pensait à elle. Surtout que leurs câlins n’avaient pas été anodin et qu’à présent il ne savait plus trop où ils en étaient. Si cette soirée n’avait été que pour se réconforter l’un l’autre ou bien parce qu’il restait toujours une chance derrière tout ça. Quoi qu’il en soit, le professeur n’avait pas osé contacter la jeune femme et elle en avait fait de même, en ne lui donnant pas de nouvelles. Il avait un peu peur qu’elle ne soit retournée avec d’autres hommes et cette idée le rendait complètement fou, mais en repensant à la magie de leurs baisers et leurs caresses, il ne pouvait pas l’imaginer. Ces souvenirs hantaient ses rêves et c’est pour cela qu’il trouvait chaque matin, la force de se lever de bon pied de ce qui lui servait de lit et qui était pourtant affreux. Prenant son courage à deux mains, il tendit le bras pour attraper son téléphone qui se trouvait sur la table basse et ouvrit la conversation qu’il avait avec Lela. Il remarqua d’ailleurs, qu’il n’avait pas enlevé le cœur qui suivait son prénom dans ses contacts et sourit bêtement, il ressemblait vraiment à un ado parfois. Il chercha pendant quelques minutes ses mots et finit par appuyer sur la touche envoyer, après une légère hésitation. Bonjour, ça te dis qu’on se retrouve dans le café que t’aimes bien dans 1h ? Je te paye le petit-déjeuner. Evan. Sur ce, il arbora un sourire ravi, n’attendant pas la réponse de la jeune femme pour aller prendre sa douche et se préparer, en faisant un minimum de bruit pour ne pas réveiller sa nouvelle colocataire.

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       Enfin, Evan avait réussi à se prendre en main et à envoyer un message à son ex petite amie, comme il en mourrait d’envie depuis la semaine qui l’avait séparé d’elle. Il lui avait simplement proposé de partager un petit-déjeuner, ne voulant pas en faire trop, dès le départ. Mais ceci serait en quelque sorte un grand moment, puisqu’ils n’avaient pas vraiment eut l’habitude de sortir ensemble en public auparavant, étant donné qu’ils entretenaient officiellement une relation de professeur et élève. Sauf que ceci ne s’appliquait plus à présent que Lela n’était plus à la fac et qu’ils étaient libres de se fréquenter, bien que ce rendez-vous ne s’annonçait pas spécialement romantique. Quoiqu’il restait toujours une certaine atmosphère ambigüe entre eux qui les suivaient sans qu’ils ne le cherchent. L’homme s’empressa donc de se préparer, prenant une douche fraîche et rapide avant de se rendre doucement à sa chambre, pour récupérer des vêtements, comme il l’avait prêté à sa femme le temps qu’elle trouve un appartement à elle. Il se rendit ensuite au salon, pour vérifier son téléphone en espérant une réponse positive de la jeune femme. Fort heureusement, ce fut le cas et Evan était ravi. Le fait qu’elle ajoute qu’elle l’embrassait et finissait en disant être sa Lela, lui fit plaisir, même s’il ne s’agissait ici peut-être qu’une marque de politesse. Quoi qu’il en soit, il le prit personnellement et avait également hâte de la retrouver. Il termina de se préparer dans la salle de bain en quatrième vitesse, puis laissa un mot sur la table pour prévenir Tyler qu’il sortait et prit les affaires qui lui serait nécessaire comme ses clés, son portefeuille et son portable. Il descendit au rez-de-chaussée et sortit pour prendre sa voiture afin de se rendre au café où il avait invité la jeune femme. Il retrouva rapidement le chemin et attendit devant le bâtiment, jusqu’à apercevoir Lela se dirigeant vers lui. Un sourire étira ses lèvres et il fit un pas vers elle pour aller à sa rencontre. Elle le salua, posant un baiser sur sa joue, qu’il lui rendit en posant instinctivement sa main sur sa taille. Bonjour. Il se recula ensuite un peu, trouvant se geste un peu déplacer et lui sourit un peu gêner. Oui ça va, et toi ? Répondit-il timidement. Il la regarda, remarquant qu’elle ne c’était pas maquiller, mais cela lui allait très bien car il la trouvait toujours magnifique. Il vit bien qu’elle avait fait des efforts pour lui plaire, bien qu’elle n’en ait pas besoin, étant naturellement au goût de l’homme qui ne pouvait s’empêcher de la détailler. J’espère que t’as faim. Ajouta-t-il avec un petit rire, légèrement nerveux.

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       Récemment tout c’était compliqué dans la vie d’Evan avec le retour de sa femme qui avait chamboulé la petite vie tranquille qu’il c’était construite. Sa relation amoureuse en avait d’ailleurs fait les frais puisqu’il était à nouveau célibataire et qu’ils avaient d’ailleurs perdu le bébé qu’ils attendaient. C’était donc un moment difficile, mais il gardait espoir, sachant qu’il restait quelque chose entre lui et Lela. Même s’il savait que ce n’était pas suffisant pour l’instant pour qu’ils se remettent ensembles, bien que la dernière nuit, lui donnait encore plus envie de reprendre leur histoire. Seulement ils n’étaient pas prêts pour retenter l’expérience et il faudrait donc laisser passer un peu de temps. Il avait donc commencé en mettant un peu de distance entre eux pendant une semaine, avant d’avoir repris contact ce matin afin de l’inviter à prendre un petit-déjeuner tous les deux. Cela ne voulait rien dire, à part qu’il souhaitait la voir, car sans parler d’amour, il tenait à elle et regrettait les moments qu’il avait adorés passés avec elle. Il voulait donc essayer de retrouver ça autour de ce café, mais il était tout de même un peu nerveux de la revoir après ce qu’il c’était passé chez elle. Enfin, il n’y pensa pas quand il la vit arrivé et la salua en souriant, sincèrement heureux de la voir. Après avoir répondu qu’il allait bien, elle en fit de même, puis lui fit une remarque sur la fatigue qui devait se lire sur son visage. Il rit doucement avec elle en secouant la tête. Hey ! T’es méchante, je dors la nuit, j’ai rien d’autre à faire t’façon. Il la regarda en disant ça, examinant sa réaction, ayant lancé un petit sous-entendu quant à leurs précédentes nuits ensembles. Car il était vrai que ses nuits étaient beaucoup moins mouvementés maintenant, seul sur son canapé, à part peut-être quand il se retrouvait la tête sur le sol après être tombé car ce lit de substitution n’était pas très grand, ni très confortable. Il dit ensuite qu’il espérait qu’elle ait faim, car lui c’était le cas et que c’était bien pour ça qu’il l’avait invité ce matin. Il frissonna de nouveau au contact de ses lèvres sur sa joue et alla s’installer avec elle sur une des tables qui se trouvait en terrasse. Il entreprit donc de regarder la carte, jetant toujours des petits regards à la demoiselle qui s’exprima pour dire qu’elle avait effectivement très faim. Il rit, cherchant ce qui lui ferait envie dans le menu et lui répondit. Ça tombe bien, moi aussi ! Il baissa ensuite la carte lorsqu’elle revint sur sa fatigue et il lui sourit, voyant bien la curiosité de Lela face à ce mystère qui n’en était pourtant pas tellement un. Il trouvait cette attention mignonne et lui fit un sourire en coin, essayant de la taquiner. T’inquiète pas maman, je vais bien ! Je dors juste pas très bien en ce moment, j’ai plus l’habitude de dormir tout seul je suppose. Ajouta-t-il doucement, omettant de parler de parler du canapé et par conséquent de la venue de sa femme en Australie.

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       Le but de cette rencontre étant principalement de déjeuner, ils n’allaient pas rester plantés là à se regarder. Lela passa donc la première pour s’installer et il la suivit, prenant place sur la chaise face à elle. Tous deux commencèrent alors à passer en revenu les possibilités qu’offraient ce café pour manger à cette heure-ci et pendant ce temps, la jeune femme, piquer de curiosité par le fait qu’Evan ait l’air fatigué, lui demanda plus de précisions sur ce fait. Voulant gentiment la taquiné pour lui montrer qu’elle n’avait pas à s’inquiéter pour lui, il la surnomma maman en riant puisqu’elle semblait vraiment prendre cela à cœur, alors qu’il n’y avait pourtant pas de quoi s’emballer. Il lui expliqua ensuite que c’était surement parce qu’il n’avait plus dormit seul depuis longtemps, ce qui était la vérité, bien que de toute façon, il n’avait pas vraiment la place pour dormir à deux sur le canapé. Quoi que, en bonne compagnie, il avait déjà réussi à tenir sur celui-ci. Mais ceci était bien la raison principale, puisqu’il n’avait trouvé aucun mal à s’endormir dans les bras de la petite blonde la semaine précédente. En y réfléchissant, c’était surement la meilleure nuit qu’il avait passé ces dernières semaines et les souvenirs restaient gravés dans sa mémoire, sans qu’il ne puisse s’empêcher d’y penser. Il réalisa qu’il avait soutenu le regard de Lela, lui rendant son petit sourire, un peu trop longtemps et détourna les yeux, un peu gêner. Il reporta son attention sur le menu, tandis qu’un serveur venait prendre leur commande, il laissa sa partenaire donner la sienne en première, lui laissant le temps de choisir avant de s’adresser à lui à son tour. Un café et des pancakes pour moi. Merci. Le jeune homme repartit par la suite en direction de l’intérieur et Evan reposa ses yeux sur son ancienne petite amie. Elle se moqua gentiment de lui, prenant un air triste pour compatir à son malheur. Il rit en la voyant faire, retrouvant ainsi une de leurs petites habitudes de couple qu’ils avaient auparavant. Elle était tout simplement adorable comme ça et il se mordilla la lèvre en la regardant, la laissant continuer dans sa lancée pour lui faire une proposition. Il fut d’abord un peu surpris par cette invitation à dormir chez elle et d’autant plus gêner en sachant ce qui c’était passer la dernière fois. Il essaya alors de prendre cela sur le ton de la rigolade, pour cacher son malaise et ne sachant pas si la demoiselle était sérieuse ou non. Oh non t’as encore acheté une peluche ? Mais tu vas plus avoir de place, surement pas pour moi. Car il la connaissait bien et savait qu’elle adorait les nounours, bien qu’elle évitait de les étaler quand il dormait chez elle. Il aimait tout de même ce petit côté enfantin d’elle, qui lui donnait encore plus envie de la serrer dans ses bras tout le temps. De toute façon il aimait tout chez elle. Toutefois, il ne savait pas comment prendre la chose et le petit sourire qu’elle lui fit à la fin ne l’aidait pas vraiment à y voir clair. Il avait certainement envie de dormir avec elle et il ne pouvait pas refuser, mais ils n’étaient plus ensembles jusqu’à preuve du contraire. Cependant, ne sachant quoi faire non plus, il laissa simplement parler son cœur et baissa les yeux pour lui avouer timidement. Tu sais bien que si je viens dormir chez toi, ce sera pas la peluche que je vais câliner…

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       Contre toute attente, Lela venait d’entrer dans le vif du sujet avec tranquillité, alors que le professeur appréhendait ce moment. Il la regarda en se mordillant la lèvre, réfléchissant à la proposition qu’elle venait de lui faire, comprenant bien que derrière tout ça, elle faisait référence à la nuit qu’ils avaient passés ensemble. Mais voulait-elle vraiment dormir avec lui ou souhaitait-elle remettre ce qui c’était passé la dernière fois ? Evan était perdu et tenta alors simplement de la taquiner sur le fait qu’elle avait pleins de peluche, ce qui pouvait s’avérer être une attitude enfantine, mais que l’homme trouvait adorable. Elle se justifia en disant que sa sœur lui en avait bien acheté une, mais que celle en question, l’a lui avait été offerte par lui-même. Il se sentit un peu gêner de n’y avoir pas pensé, car il n’avait oublié aucun cadeau qu’il lui avait fait et maintenant qu’elle en parlait, il s’en rappelait très bien. Son rire réussi à le détendre un peu et il en fit de même en rétorquant. Ah oui c’est vrai ! Mais j’ai un peu de mal à les différencier moi, tu sais. Une fois que le calme fut revenu, il décida de lui préciser que ce n’était pas à ses peluches qu’il comptait faire des câlins en venant chez elle. Cependant, il réalisa ce qu’il venait à son tour de proposer, qui allait très bien dans la pensée de la jeune fille, mais qui ne lui ressemblait pas vraiment. Il baissa alors les yeux, un peu gêner par ses propos. Elle rattrapa finalement en disant qu’elle s’en doutait bien et que la peluche ne serait plus si intéressante si il était là pour partager son lit. Il lui fit un sourire timide et il la laissa reprendre. Le fait qu’elle évoque qu’il était encore tôt pour parler d’un nous entre eux, à nouveau, le stressa légèrement et il écouta attentivement la suite de sa phrase. Il fronça les sourcils, n’étant pas sûr d’où elle voulait en venir en disant ça, car elle pourrait très bien parler des petits moments qu’ils partageaient, notamment pourquoi pas de dormir ensemble de temps en temps, bien que cela ressemblait à un couple. Toutefois, il sentit un léger poids se libérer dans son ventre, car cela voulait certainement dire qu’elle comptait à ce qu’ils puissent revenir en couple un jour ou l’autre. Voulant quand même comprendre exactement ce qu’elle voulait dire, il lui demanda. Par là ? C’est-à-dire ? Il comprit qu’il y avait une pointe d’impatience en elle quant à la réponse de l’homme, s’il comptait accepter ou pas. Sauf que le professeur était un peu embrouiller à l’heure qu’il était et qu’elle rajoute qu’il était plus confortable que la peluche le fit sourire, mais cela ne resta pas longtemps, voulant réellement comprendre ce qui se tramais dans la tête de la jolie blonde. Lela, je… S’apprêta-t-il alors à reprendre quand le serveur l’interrompit, revenant avec leurs commandes. Il déposa le tout en face de chacun d’eux et Evan le remercia avec un sourire poli. Il regarda la jeune femme, ayant perdu le fil de sa pensée, bien qu’il ne sache plus tellement ce qu’il comptait dire. Il soupira et ouvrit le sachet de sucre qu’il versa dans son café avant de remuer pour le faire fondre. Il garda les yeux rivé sur sa boisson en disant. Je comprends pas ce que tu veux…

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       La situation était devenu un peu gênante depuis que Lela avait proposé à son ex petit ami de venir dormir chez elle, afin qu’il n’ait plus à dormir seul. Cependant, il ne savait pas comment l’interpréter et avait donc demandé plus de précisions à la jeune femme. Il vit bien que cela ne faisait qu’empirer le malaise, mais tout était confus dans son esprit et il en avait bien besoin. Le serveur arriva à ce moment-là et déposa leur commande avant de repartir. Evan fuyait son regard et il devina qu’elle en faisait de même en expliquant enfin clairement le fond de sa pensée. Et au fur et à mesure de sa déclaration, cela remuait à l’intérieur de l’homme qui était tiraillé entre plusieurs sentiments. Il appréciait le fait qu’elle veuille toujours de lui dans sa vie et qu’elle ressente le besoin de sa présence, mais il ne put empêcher une certaine tristesse l’envahir quand  elle dit ne plus vouloir être en couple pour l’instant. Le pire étant la proposition qu’elle lui fit et qui était bien celle qu’il avait pensé en premier lieu, mais qu’il espérait ne pas être la bonne. Tout ceci le blessa, mais il tenta de ne pas le laisser paraître, pour ne pas faire de mal à la jeune femme et risquer de la perdre. Ce n’était pas qu’il ne voulait pas entretenir une relation de ce genre avec elle, puisqu’au fond il l’aimait et c’était quelque chose important pour un couple, mais il ne voyait pas ça comme la priorité et n’avait certainement pas l’habitude de faire ça de cette manière. Elle n’était pas ce style de fille, qui méritait qu’on les utilise comme des objets sexuels, et il ne voulait pas la traiter de cette manière, bien que ce soit elle qui le demandait. Il ne voyait pas comment refuser, ni comment accepter d’être avec elle comme ça. Décidant de ne pas donner de réponse tout de suite, bien qu’il voyait son impatience, il s’expliqua doucement. J’ai besoin de toi aussi Lela, mais… Je sais pas si je peux faire ça. Je ne t’apprécie pas juste pour… ça. Et la dernière fois ça m’a déjà troublé. Il avait relevé ses yeux rapidement pour croiser le regard de la jeune femme avant de les rebaisser sur son café qu’il touilla nerveusement encore quelques instants, avant d’en boire une gorgée. Il profita de cet instant pour réfléchir et il réalisa que le fait qu’ils ne soient pas en couple ne lui donnerait surement pas l’exclusivité et ça, ce serait une clause qui ne lui plairait pas dans le contrat. Cette idée le répulsa et il se mit à remuer sur sa chaise, mal à l’aise, avant de finir par lâcher timidement. Je… Je ne veux pas être là pour assouvir tes pulsions sexuelles et faire partie de ta liste de prétendants. Moi je ne te vois pas comme ça. Il se mordilla la lèvre et planta son regard dans le sien, laissant paraître sa tristesse face à cet arrangement qu’il n’était pas sûr de pouvoir accomplir. Réalisant qu’il n’avait pas été très délicat, il s'en voulut et ce sentit obliger d’ajouter. Pardon, c’est pas… Il soupira, exaspérer contre lui-même d’être aussi maladroit parfois et regrettait vraiment ses mots, de peur que Lela ne lui en veuille de la penser comme ça, alors que ce n'était pas le cas. Sa jalousie parlait juste pour lui. Il la regarda manger et vit qu’elle essayait de changer de sujet, il ne se fit pas prier et repris sur un ton plus doux pour lui répondre. Je m’en étais pas rendu compte. Ouais, c’est à force d’avoir entendus parler les autres à Londres, c’est revenu tout seul. Ca te gêne pas trop ?

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       Voyant le visage de la jeune femme sur lequel se dessinait peu à peu une expression choqué, Evan comprit qu’il en avait trop dit. Il se sentait vraiment bête parce qu’il ne pensait pas spécialement à mal en disant ça, mais ses paroles n’étaient pas sortis tel qu’il le souhaitait. Il essaya alors d’arranger les choses en s’excusant, mais cela ne fonctionna pas très bien puisqu’elle se leva brusquement. Il eut un moment de panique, croyant pendant un instant qu’elle allait partir, mais heureusement elle revint rapidement, avec un cendrier entre les mains. Il soupira, n’aimant pas que la demoiselle fume, ce qu’elle savait d’ailleurs très bien, mais dont elle semblait vraiment se ficher à l’heure qu’il était, ne prenant même pas le temps de lui jeter un coup d’œil ou de réagir à ses propos, qui savait pourtant, l’avait blesser. Elle se contenta d’allumer sa cigarette comme si de rien n’était, reprenant simplement sur le sujet qu’elle venait d’aborder sur l’accent à nouveau prononcé de l’homme. Elle dit que cela ne la dérangeait pas, ce qui le rassura, sachant bien que son accent anglais pouvait parfois être pénible. Toutefois, son ton se faisait plus distant et il ne savait pas quoi faire pour se faire pardonner maintenant. Il réfléchit un peu et au moment où il s’apprêta à prendre la parole, un homme appela Lela qui s’empressa presque de le rejoindre. Ce fut au tour d’Evan d’être effarer devant le spectacle qui se jouait devant lui. Son ex petite amie avait rejoint le jeune homme et semblait très proche de lui. Il ne manqua pas de remarquer qu’elle l’avait embrassé tout proche de ses lèvres et que les mains de l’inconnu se baladaient sur le corps de sa Lela. Il serra les dents, même s’il la connaissait assez pour deviner qu’elle le faisait exprès pour l’énerver. Ce qui marchait très bien puisque tout son corps entra en tension et que sa main posé sur son genou se serra en formant son poing. Ses yeux assombrit par la colère de la voir ainsi, typiquement comme il n’aimait pas, continuèrent de regarder dans leur direction, prêt à faire un scandale si cela s’éternisait trop. Finalement après quelques minutes, elle revint s’asseoir en face de lui et fit comme si tout était normal. Il souffla pour se calmer et relâcha sa main qu’il frotta sur sa jambe, plantant son regard dans celui de Lela, pour lui faire bien comprendre que son petit stratagème avait marché. Excéder, il l’attaqua directement, ne pouvant pas se retenir plus longtemps. Lela, arrête. A quoi tu joues là ? Comment tu veux que je me pose pas des questions quand tu agis comme ça. Il savait bien que ce n’était pas son genre et voyait bien la différence entre la petite Lela, qu’elle était encore quelques instants plutôt et celle-ci, qu’il ne reconnaissait plus. Il laissa un court silence avant de reprendre, un peu plus calmement. C’est toi qui me demande de te traiter de cette manière en me proposant ça. Et justement, je sais que tu l’es pas. T’es pas une pute et j’veux pas que tu le sois, encore moins la mienne. Il essayait de rétablir la vérité, du moins le fond de sa pensée qu’elle ne semblait pas avoir pris telle quelle et qui semblait pourtant évident à l’homme. Jamais il ne l’avait pensé de cette manière, c’est juste que les relations libres, c’était plutôt pour les gens volages, ce qui n’était pas son cas et aux dernières nouvelles, pas celui de la blonde non plus. Tout ceci lui avait coupé l’appétit et il repoussa doucement l’assiette où se trouvait son déjeuner, qui lui semblait soudainement moins appétissant. Il but une gorgé de son café avant de s’appuyer contre le dossier de sa chaise et lâcha un soupire, avant de s’adresser à Lela avec la douceur de sa voix qu’elle lui connaissait habituellement. J’suis désolé de ce que j’ai dit, je pensais pas ça comme tu le crois. J’ai jamais été dans ce genre de relation moi et je sais pas comment toi, tu le vois. Ma vision est surement pas celle a laquelle tu pensais, donc c’est pour ça que ça m’a autant surpris, pour moi c’est pas très sérieux, ni très exclusif tu vois. C’est pas mon truc et tu le sais bien..

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       Lela se comportait presque comme une gamine à qui l’on venait de dire non et qui par conséquent, devait se venger. Ce qui aurait pu lui sembler amusant dans d’autres circonstances, ne fit pas du tout rire Evan en voyant son ex petite amie flirter avec un jeune homme de son âge. Il essaya de contenir sa jalousie face à cette scène, car il n’aimait vraiment pas voir d’autres hommes approcher celle qu’il considérait toujours comme sienne. Il n’aimait pas son attitude et ne se cacha pas de lui dire une fois qu’elle revint à la table où le professeur l’attendait, tel un pot de fleur. Il finit par se calmer, ne voulant pas faire de crise en public et surtout à la petite blonde, qu’il ne voulait pas effrayer encore plus davantage à l’idée d’être en couple à nouveau. Ceci étant fait, il lui expliqua que pour lui cette sorte de relation en revenait presque à avoir une prostitué attitré, ce qu’il ne souhaitait vraiment pas, surtout avec elle qu’il était loin de considérer de la sorte. Et elle lui répondit que son intention ne se tournait pas vers cela, le connaissant assez pour savoir qu’il refuserait, ce qui était effectivement le cas. Il baissa ensuite les yeux, gêner, lorsqu’elle évoqua ce qu’il venait de faire par rapport au mec. Soit une crise de jalousie, bien que silencieuse. Il n’aimait pas se montrer aussi possessif envers elle, comprenant bien que c’était le genre de choses qu’un couple ferait, ce qu’ils étaient loin de redevenir, bien que l’on puisse en apercevoir le commencement. Il termina de lui expliquer son ressenti par rapport à toute sa proposition, ayant repris son ton habituel, puis elle lui répondit après un court silence pendant lequel elle continuait de fumer, mais qu’Evan ne releva pas, pour ne pas sembler lui faire la morale encore une fois. Les paroles de la jeune femme le rassurèrent car elles montraient qu’elle souhaitait arranger les choses et que c’était sa manière à elle de le lui montrer, bien que cela n’ait pas été clair pour l’homme dès le départ. C’était, certes, un peu difficile à entendre, mais il savait qu’elle avait raison et que ce genre de déception amoureuse avait besoin de temps pour guérir. Quoi qu’il en soit, il n’allait certainement pas laisser passer cette chance, comme elle semblait le croire pendant un instant. Pour le lui prouver, il intercepta sa main après qu’elle ait écrasé sa cigarette, pour glisser ses doigts entre les siens. Il caressa le dessus de sa main du pouce, en plongeant son regard dans le sien pour lui murmurer. Tu seras jamais une fille comme les autres. T’es ma Lela et j’attendrais, j’attendrais toute ma vie s’il le faut. Tu sais que je ferais n’importe quoi pour toi. Moi j’veux juste que tu sois heureuse et plus te faire du mal. Alors, si c’est ce que tu veux… d’accord. Il termina par un mince sourire, gardant la main de Lela dans la sienne, profitant de ce contact, qu’il espérait, n’allait pas être rejeté. Il ne savait pas où tout cela allait les mener, ni même s’il réussirait à s’en tenir à ces petits moments sans avoir envie de plus. Il leur faudrait donc des limites et c’est ce qu’il lui demanda avec un petit rire. Par contre, va falloir que tu m’expliques ce qu’on a le droit de faire ou pas.

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