| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| start over new -r. | |
| | Auteur | Message |
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Invité | Sujet: start over new -r. Dim 1 Juin 2014 - 2:54 | |
| Dix minutes étaient passées. Déjà. J'étais soulagé que Leila ne soit pas encore sortie de chez elle, ou qu'elle n'ait tout simplement pas remarqué ma présence sur son paillasson. Debout, les mains qui se tiraillaient ensemble de nervosité, l'air maladroit et incertain. C'est que je ne savais pas vraiment ce que je faisais ici. Tout ce que je savais, c'est que Leila me manquait, et que j'avais été con. Con d'avoir été aussi faible, plus faible qu'elle, alors que c'était elle qui avait le droit de douter, le droit de pleurer, le droit d'avoir peur. Je n'avais pas ces droits-là. J'aurais dû être là pour elle. Là pour prendre sa confidence et la porter sur mes épaules, pour lui enlever un peu de poids à elle, au moins. Mais non. J'avais été lâche et j'avais fui, rendant la situation de Leila encore plus difficile. Lui brisant le coeur - car je savais notre amitié très importante à ses yeux. Et aux miens aussi. C'était d'ailleurs pour cette raison que j'avais eu peur, à l'époque. Parce que je l'aimais tellement, ce bout de femme-là, que de la perdre me semblait inconcevable. Je ne voulais pas m'attacher davantage, je voulais me protéger. Égoïste, j'avais été. Aujourd'hui, je réalisais à quel point j'avais été injuste, à quel point il valait mieux profiter pleinement de Leila pendant qu'il en était encore temps que de la pleurer en regrettant les heures perdues que j'aurais plutôt pu passer à ses côtés. Je pris donc une grande inspiration et je cognai à la porte de sa maison que je n'avais pas visitée depuis des mois. De longs mois sans sa douce présence. Sans son contagieux rire. Son magnifique sourire. Elle ouvrit. Son regard se figea et moi, mon cœur. Les battements reprirent finalement, et je repris mes esprits. « Leila je ... Pardonne-moi. » Et les larmes me montèrent aux yeux, et l'une d'entre elles arriva même à se détacher de mon oeil pour venir rouler sur ma joue. De la revoir, là, comme avant, ça me faisait mal et ça me faisait du bien en même temps. J'étais confus. Un trop plein d'émotions. « Pardonne-moi, je suis désolé. » Répétais-je. Parce que je ne le répéterais jamais aussi, et aussi parce que je ne savais pas quoi dire d'autre. J'avais tellement été idiot que rien de ce que je disais ne me semblait être à la hauteur. « J'aurais dû être là pour toi. Laisse-moi être là pour toi, maintenant. » La suppliais-je. |
| | | Invité | Sujet: Re: start over new -r. Mer 2 Juil 2014 - 0:15 | |
| La jeune fille ne travaillait pas aujourd'hui. Elle était passée à l'animalerie ce matin, histoire de nourrir ses petits protégés mais avait fermé boutique et était rentrée. Elle se sentait particulièrement fatiguée aujourd'hui, des jours avec et des jours sans comme on dit. Elle était tranquillement installée dans son canapé, captivée par ce livre, une histoire d'amour basique et d'une intensité exagérée mais qu'elle adorait lire. Elle rêve d'un jour être aimée comme cette fille est aimée, d'être l'objet des désir d'un homme et non plus ' la petite Leïla qu'il faut à tout prix protéger'. Elle essayait de cacher aux gens qu'elle rencontrait cette vérité sur elle, car elle connait le changement que cela opère sur eux et le déteste, mais si elle veut vivre avec quelqu'un elle ne peut le cacher. Et elle a cette impression que sa maladie et la mort qu'elle peut entraîner effraie plus ses proches qu'elle même. Un simple exemple, Nelligan. Ce mec fabuleux qu'elle avait rencontré il y a quelques mois. Quelqu'un qu'elle admirait et qu'elle adorait, elle avait passé de si bons moments avec lui, se sentait en totale confiance avec lui. Tellement qu'elle s'était enfin sentie capable d'annoncer à quelqu'un cette maladie. Elle pensait que Nelligan serait capable d'entendre cette annonce sans changer de comportement. Et elle n'a même pas eût le temps d'observer un changement de comportement qu'il avait tout bonnement disparu de sa vie. Elle en avait été terriblement déçue, brisée même. Mais son empathie naturelle ne pouvait l'empêcher de comprendre l'attitude du brun, qui voudrait s'enticher de quelqu'un qui peut disparaître du jour en lendemain ? Ce qu'elle trouvait injuste biensûr, elle ne l'avait pas choisie cette situation et pourtant elle en subissait durement toutes les conséquences. Elle n'avait eût que le temps de lui expliquer sa maladie et il avait prétexter qu'il devait s'en aller, visiblement sous le choc, et si vite qu'elle n'avait eût le temps de lui parler réellement de sa famille en Italie et de ce qui fait qu'elle était arrivée ici.
Elle se surpris à ne plus regarder son livre mais dans le vide, repensant à ce même vide qu'avait laissé Nelligan derrière lui. Elle mourrait d'envie d'être en colère sans y parvenir. Puis elle fut sortie de ses pensées par les coups sur la porte. La jeune fille se leva, et dans un élan de coqueterie de l'ordre du réfléxe elle se regarda en passant dans le miroir pour dénouer sa longue crinière. Son maquillage masquait ses longues cernes mais on pouvait facilement remarquer que ce jour n'était pas des meilleurs. Elle ouvrit la porte avec un sourire habituellement accueillant, mais ce sourire se brisa brusquement. « Nel..» Elle n'eût pas le temps d'en rajouter d'avantage que le jeune homme s'empressa de lui demander pardon. Complètement figée, elle resta là, en retrait de l'entrée, son grand regard noisette ancré dans le siens. Elle était terrifiée, terrifiée de le laisser entrer, de nouveau dans sa vie et qu'il s'en aille de nouveau, qu'il la laisse seule de nouveau. Puis rapidement elle vit ses larmes rouler sur ses joues et une intense tristesse s'empara d'elle. Elle a une qualité ou le défaut absolument incompatible avec sa maladie : elle est une réelle éponge à sentiments, à émotions. Elle ressent absolument tout et le voir dans cet état ne lui était pas supportable. J'aurais dû être là pour toi. Laisse-moi être là pour toi, maintenant. Et à ses paroles Leïla laissa son légendaire sourire s'afficher, dans l'unique but de réconforter Nelligan. Elle est comme ça, malgré le mal qu'il avait pu lui faire, elle ne tolérerait absolument pas de rester de glace devant son attitude. Aussitôt elle s'avança vers lui, se précipita même vers lui, ses mains se glissèrent dans son cou alors qu'en se mettant sur la pointe des pieds elle déposa un long baiser sur le front du jeune homme, cherchant à le réconforter par tous les moyens. Finalement ses grands yeux se posèrent sur lui et des larmes coulèrent à son tour pourtant son sourire s'obstinait à rester prostré sur ses lèvres, toujours avec cette obsession de ne montrer aucune faiblesse, de ne toujours affiché que de la joie. Puis sa douce voix tremblante s'éleva alors que sa main se glissait dans les cheveux de son ami. « Chuut.. C'est pas grave, vraiment pas je comprends ne t'en fais pas. Allez viens, entre. » Elle se tourna en prenant une grande inspiration, ravala ses larmes et lui prit la main, l'entraînant à l'intérieur. |
| | | Invité | Sujet: Re: start over new -r. Mar 15 Juil 2014 - 20:19 | |
| Leila fondait en larmes à son tour devant moi, et j'imaginais le pire quand finalement, elle s’avança vers moi, se mit sur la pointe des pieds, et posa un baiser sur mon front. Juste comme ça, sans prévenir. Cela eut pour effet de raviver mes larmes. Je me défis de son étreinte au moment où elle me relâchait. Je la regardai un moment, abasourdi. « Mais... Non... Je... Je mérite pas cette gentillesse là, Leila... Engueule-moi, frappe-moi... J'ai été un connard je mérite pas ton pardon sans avoir payé pour ma bêtise!.. » Leila avait toujours été trop bonne, ce qui rajoutait à ma culpabilité. Voilà ce que j'avais laissé de côté durant tant d'années: une femme avec un grand coeur d'or. Une femme fragile mais si forte en même temps. J'essuyai mes larmes. « T'es trop bonne, Leila. Trop généreuse et gentille. Je t'ai fait souffrir, je le sais, et je m'en veux tellement, je t'aime tellement... » Je ne savais plus comment réagir. Oui, je voulais qu'elle me pardonne, qu'on redevienne amis, comme avant. C'était mon souhait le plus cher. Mais de cette façon-là? Aussi "facilement"? Cela ne rajoutait qu'à ma honte. Et pourtant, Leila continua. Elle me dit que ce n’était pas grave, qu’elle comprenait. Comment pouvait-elle comprendre cet acte de lâcheté dont j’avais fait preuve ? Ce geste ne méritait pas d’être compris, il méritait d’être puni. Voyant toutefois qu’elle m’invitait à rentrer en me prenant même la main, sans doute pour être certaine que je ne prenne pas encore une fois mes jambes à mon cou pour prendre la fuite, je la suivis. Je rentrai à l’intérieur de son chez-elle, regardant autour de moi pour retrouver chaque détail de mes souvenirs passés avec elle. Je souris en revoyant des objets qui m’étaient familiers. Des photographies de ce temps-là, accrochées au mur. Je n’étais pas forcément sur ces photos, mais je reconnaissais l’époque. Même si ce n’était pas si lointain que ça, quand même. Je suivis la brunette jusqu’au salon où elle s’assit. Après un moment d’hésitation, je m’assis aussi sur le grand divan sur lequel elle était. À une distance raisonnable, je crois. Ni trop loin, ni trop près. Un peu comme notre situation émotionnelle actuelle, si on veut. « … Je sais pas … je sais pas quoi dire, par où commencer. » Dis-je d’abord. Puis je pris finalement vraiment le temps de la regarder. Elle était toujours aussi belle, et malgré quelques cernes et un teint plutôt pâle, elle semblait aussi enjouée qu’à son habitude. Je lui souris, prenant sa main, hésitant. « Comment vas-tu ? » Avec Leila, on ne savait jamais vraiment. Elle était si bonne pour nous faire croire que tout allait bien. C’était d’ailleurs pour cette raison que d’apprendre l’existence de sa maladie m’avait frappé au visage. Je ne m’en étais jamais douté. Elle n’avait jamais rien laissé paraître. |
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