Rien ne peut me faire davantage plaisir que de te revoir (Krystal)

On pouvait me taxer de bien des défauts que ce soit immature, irresponsable, arrogant, rancunier, froid, hautain, méprisant … d'une certaine façon je m'en moquais car je n'ai jamais été de ceux qui se souciaient de ce que peuvent penser les gens par contre s'il y a un truc du quel je me souciais cela ne pouvait être que de l'état de santé de ma fille. Lorsque j'appris qu'elle avait eu un accident au parc en s'amusant avec d'autres enfants de son âge je n'avais pas hésité à interrompre mon rendez-vous afin de me diriger aux urgences de l'hôpital. La pauvre responsable du parc craignait de subir mes foudres mais bon aussi dur puis-je paraître, au premier regard, je savais néanmoins faire la part des choses et sur ce coup j'étais conscient qu'il ne s'agissait qu'un bête accident … après tout je connaissais bien l'entêtement de ma fille à ne pas respecter les règles.

Ayant passé la journée , et une bonne partie de la soirée, à son chevet je finis par me faire mettre à la porte par le personnel médical et rendu chez moi je m'installai devant la télévision tout en m'ouvrant une bière. Bien que je savais qu'elle ne risquait plus rien je n'étais pas sans ressentir une certaine inquiétude après tout il n'y avait rien de joyeux à voir son enfant hospitalisé.

J'étais si absorbé dans mes pensées, me demandant ce qui pouvait bien m'avoir pris d'arracher ma princesse à sa vie New Yorkaise, que j'en étais venu à ne plus porter attention à ce qui pouvait se dérouler autour de moi. Attrapant mon portable je vis qu'il y avait plus de 15 appels auxquels je n'avais pas répondis. Tant pis ils rappelleront. Haussant les épaules je posai mon téléphone sur la table et c'est alors que j'entendis la sonnette d'entrée retentir. Je me demandais bien qui cela pouvait être et puis je finis par me lever afin d'aller ouvrir. Krystal? Le timbre de ma voix ne pouvait que trahir mon étonnement de la voir et l'embrassant sur la joue je l'invitai à entrer.

J'ai passé par toute la gamme des émotions en cette journée des plus folle, savoir que ma fille allait devoir passer quelques jours à l'hôpital afin de se remettre des blessures qu'elle s'était imposée ,au nom de son entêtement , ne pouvait que me mettre hors de moi et faire monter en moi un fort courant d'inquiétude. Évidemment je savais que je n'y pouvais rien mais néanmoins je n'étais pas sans me faire du mauvais sang. Après tout qui ne s'en ferait pas dans une telle situation?

La nuit qui s'annonçait promettait de s'avérer comme étant l'une des plus longue qu'il ne m'avait été permis de connaître depuis plusieurs années et le fait de savoir ma fille à l'hôpital et de ne rien pouvoir faire pour elle n'y était pas étranger. Complètement hors de moi je préférai ne pas répondre au téléphone qui ne cessait de sonner et alors que je m'apprêtais à me diriger vers la cuisine afin de me servir une autre bière j'entendis sonner à l'entrée. Me demandant bien qui cela pouvait être je finis par me diriger vers la porte, tout en me disant que la bière allait attendre, et c'est alors qu'en ouvrant je tombai nez à nez avec Krystal … une vision qui était loin d'être désagréable.

Ne perdant pas mon côté gentleman je l'embrassai sur la joue, lui souriant même lorsqu'elle me rendit la pareille , et c'est alors que je l'entendis me demander si j'aimais le chinois. C'était gentil à elle d'avoir songé à me nourrir et, bien que je ne raffolais pas de la bouffe asiatique, je préférai me montrer poli et courtois.

C'est gentil mais je n'ai pas faim. Au moins la formulation était appropriée. Elle va s'en tirer mais j'apprécie ta gentillesse. Je n'étais pas de ceux qui s'apitoyaient sur leur sort. Entre ma belle, ne reste pas là. Lui souriant je lui pris la main afin de la guider vers l'intérieur refermant ensuite derrière nous.

Même lorsque je n'étais pas d'humeur je savais me montrer poli et courtois c'est probablement ce qui m'avait poussé à lui répondre que je n'avais pas faim plutôt que de lui dire directement que je n'aimais pas la gastronomie chinoise … après tout par moment un petit mensonge ne pouvait pas faire de mal et puis dans les circonstances il n'avait rien de bien méchant dans ce que je venais de lui dire. J'avais oublié que Krystal était psychiâtre si bien que je ne pus que sourire en coin lorsqu'elle me dit qu'elle avait oublié que je n'aimais pas la bouffe chinoise.

T'en fais pas c'est pas grave, il s'agit là d'un détail plus qu'insignifiant.

La regardant poser la nourriture sur le comptoir je refermai la porte derrière nous, il était vrai qu'habituellement j'étais un bout en train et que j'étais celui qui faisait sourire les gens mais compte tenu les circonstances j'étais loin d'avoir envie de rigoler et de m'amuser. Bien entendu je savais que ma fille était entre bonnes mains mais malgré tout je ne parvenais pas à ne pas ressentir une folle inquiétude me ronger de l'intérieur. Après tout quel parent ne serait pas inquiet de savoir son enfant à l’hôpital? J'appréciais la compagnie de Krystal, elle était une de ces rares personnes sur qui je pouvais compter et sa présence n'était pas sans m'apporter ce je ne sais quoi de rassurant et d'apaisant. Laissant mon regard se noyer dans le sien je finis par lui adresser un faible sourire tout en glissant ma main contre la sienne.

Merci d'être là et de me soutenir, ta présence me procure un bien fou. Je ne savais pas trop quoi lui répondre tellement la situation me dépassait mais néanmoins je tenais à lui faire part de ma reconnaissance. Tu viens t’asseoir? Je lui désignai le sofa, valait mieux s'y installer que de demeurer debout.

Depuis un bon moment déjà j'avais décidé d'enfermer mon cœur à double tour, ne croyant plus trop en l'amour. Était-ce par crainte de souffrir ou par peur de l'engagement? À vrai dire je n'en savais trop rien, après tout je n'étais pas trop fort en interprétation psychologique … je préférais laisser ça aux experts et puis avec ma fille à l'hôpital vous comprendrez que j'avais d'autres soucis en tête que de tenter de répondre à ce genre de questions que je ne pouvais que considérer comme étant plus que futiles. Pourtant lorsque je me retrouvais en compagnie de Krystal je me sentais différent, un peu comme si la belle parvenait à me libérer de mes chaînes. Son sourire, ses bras autour de moi et - surtout – la douceur de ses lèvres venant se plaquer contre ma joue … tout ça ne pouvait que contribuer à me faire fondre.

Il s'agit donc d'un plaisir plus que partagé.

Lui souriant je pris place en sa compagnie tout en laissant ma main contre la sienne et c'est alors que je l'entendis me mentionner qu'elle me ferait un repas si jamais j'en ressentais le besoin.

C'est gentil à toi. Tu es si adorable avec moi, si prévenante, je suis touché.

La regardant, je laissai ma main remonter le long de son bras afin de le caresser … mon regard ne parvenant plus à la quitter j'étais captivé par la beauté et l'éclat de ses yeux.

J'avais beau appartenir à l'une des familles les plus fortunées de New York et posséder plus de fric qu'il ne m'en faut pour jouir d'une vie confortable jusqu'à la fin de mes jours je n'en demeurais pas moins un être humain et le fait de savoir ma fille à l'hôpital ne pouvait que me pousser aux portes du désespoirs … après tout le fait d'être là, totalement impuissant, ne pouvait que me faire réaliser à quel point la santé était un bien tout aussi précieux qu'inestimable. Le fait d'être assis sur une fortune colossale et de ne rien pouvoir faire de plus pour sauver ma fille se voulait un véritable supplice … je n'avais pas l'habitude de devoir assister à une scène impuissant. C'était peut-être ça la misère des riches?

Bien que je ne m'attachais pas facilement aux gens je dois admettre que j'avais finis par m'attacher à la belle blonde si bien qu'elle faisait maintenant parti des rares personnes que j'acceptais dans mon cercle d'amis, un groupe plutôt restreint s'il n'en est un. Sa gentillesse, sa tendresse, n'avait pus que m'inciter à la laisser m'atteindre. D'ailleurs cette façon qu'elle avait de frôler mes lèvres ne pouvaient que me troubler un peu plus à chaque fois qu'elle le faisait.

Me mordillant je ne pus que lui sourire lorsqu'elle me dit qu'elle ferait tout pour me redonner le sourire. Ne sachant pas quoi lui répondre je lui adressai un sourire qui se voulait des plus reconnaissant et laissant ma main contre sa cuisse je la caressai du bout des doigts tout en la regardant.

Ma main remontant contre son bras je la sentis se coller davantage contre moi, ce qui ne me déplaisait pas, et je me laissai aller à lui caresser les cheveux du bout des doigts tout en la regardant , avec une leur de désir dans le regard.

Et moi je suis plus que ravi de t'avoir près de moi ce soir. Lui dis-je tout en approchant mes lèvres du lobe de son oreille afin de lui murmurer à quel point je pouvais la trouver magnifique.

Du plus profond de mon être j'en brûlais d'envie bien que je n'avais pas osé me lancer en ce sens, continuant de laisser mes doigts glisser sensuellement contre sa cuisse ainsi que son bras alors que mon regard n'avait de cesse que de se noyer dans le sien … ce qu'elle était belle. Mu par le désir j'approchai mes lèvres du lobe de son oreille, alors que nos corps étaient tout près l'un de l'autre, et c'est à ce moment que tout finit par se précipiter. Ce regard qu'elle avait, il ne pouvait que m'envoûter, fou de désir à son égard je ne pus que me laisser aller au contact de ses lèvres contre les miennes afin faire perdurer ce baiser. Bien que je savais pertinemment qu'en toute logique il aurait été préférable que je lui résiste la vérité était que je n'en avais pas la force.

L'embrassant dans le creux de son cou et glissant mes mains contre ses hanches et glissai à nouveau mes lèvres contre les siennes l'embrassant à nouveau y allant même de manière beaucoup plus passionnée et langoureuse. Je la désirais et cette fois j'avais cédé puisque je m'autorisais à franchir le cap. J'en avais tellement envie. Lui murmurais-je en lui mordillant le lobe de l'oreille pour ensuite jouer de mes lèvres et de ma langue contre la peau de son cou.

S'il y avait bien un trait de caractère servant à me caractériser c'était bien cette propension que j'avais à craindre de m'engager, il faut dire que depuis que j'élevais seul ma fille je craignais de la voir subir une nouvelle fois les affres du rejet … pour ma part je pouvais aisément m'en accommoder mais je me devais de tenir compte que j'avais la pleine responsabilité d'une fillette âgée de 5 ans et j'étais fortement conscient de la difficulté de la situation. Pourtant, bien que conscient de tout ce qui rentrait en ligne de compte, je ne parvenais pas à résister à ce fort attrait que pouvait exercer Krystal sur ma personne. Et si c'était elle? Et si elle était cette personne mise sur ma route afin de guider mes pas?

Lorsqu'il est question de désir , ainsi que des sentiments humains qui peuvent l'accompagner, il n'y a que très peu de logique qui tienne et c'est défiant toute logique que je finis par m'abandonner à ce désir qui ne pouvait que me pousser vers la belle. Se collant l'un contre l'autre , tout en s'embrassant, je ne pus que laisser mes mains glisser contre ses cuisses et ses hanches pour finalement laisser mes lèvres parcourir le creux de son cou. Laissant mes mains parcourir ses hanches je m'emparai de ses lèvres afin de l'embrasser avec fougue et passion histoire de lui faire comprendre à quel point elle pouvait me faire vibrer. Mes lèvres parcourant le creux de son cou je les approchai du lobe de son oreille, histoire de le mordiller tout en lui murmurant à quel point elle me faisait envie, et je continuai de l'embrasser dans le creux de son cou. Elle était si belle , et divinement sexy, je ne pouvais que craquer en la regardant se mordiller la lèvre inférieure. Ne la quittant pas du regard je la vis prendre place sur mes genoux et c'est alors que j'eus cette folle impression de défaillir alors que je savourais chacune de ses douces attentions à mon égard. Frémissant de désir je ne pus que savourer et prolonger ce baiser des plus passionné pour ensuite fermer les yeux alors que je m'extasiais sous la douceur , plus que satinée, de ses lèvres dont la sensualité ne pouvait que me faire fondre alors qu'elles s'affairaient à dévorer le creux de mon cou. Frémissant de désir sous les caresses, douces et attentionnées, de la belle contre mon torse je ne pus que m'abandonner à ce qu'elle me fit l'aidant même à me retirer mon chandail alors que je tentais , à mon tour, de lui retirer le sien.

Mon pouls qui s'accélérait, ma respiration qui semblait vouloir devenir de plus en plus saccadé. Mais qu'est-ce qui était entrain de m'arriver au juste? Tel était la question qui semblait vouloir m'occuper l'esprit. J'avais fais une croix sur l'amour mais aussi improbable cela pouvait-il paraître je ressentais ce petit je ne sais quoi, de complètement fou, qui se voulait de nature à m'abandonner à mes instincts. La logique me disait de ne pas suivre mes pulsions mais j'en avais tellement envie que je ne sus résister à cette folle envie qui me dévorait lorsque je me trouvais en sa compagnie.

Moi qui avait l'habitude de me montrer si rationnel, et animé d'un esprit tout ce qu'il y a de cartésien, voilà que je me montrais sous un autre jour. Je peinais à me reconnaître. Ses mains glissant contre mon torse n'étaient pas étrangères à ce frisson qui n'avait de cesse que de me transpercer la peau, le tout était d'une douceur telle que je ne pus que m'y abandonner tout en fermant les yeux alors qu'elle parcouru le creux de mon cou de sa langue. Lui caressant les hanches, du bout des doigts, je me mordillai la lèvre et l'embrassant dans le creux du cou je l'aidai à retirer son haut pour finalement admirer cette tenue qu'elle arborait et qui lui allait merveilleusement bien.

Glissant mes mains contre ses les siennes je lui souris tout en l'aidant à défaire ma ceinture, me laissant faire alors que j'entrepris à mon tour de lui défaire la ceinture afin d'entreprendre de lui retirer ce qu'elle portait. Ses lèvres venant de nouveau à la rencontre des miennes je m'abandonnai à ce doux plaisir le rendant passionné et langoureux alors que mes mains n'avaient de cesse que de lui parcourir les hanches et le bas du dos alors que j'y faisais glisser les extrémités de mes doigts.