Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
« Ne bouge pas, c’est moi qui vais y aller cette fois-ci. », voici ce que je dis, dans un chuchotement, à l’adresse d’Alexis, ne lui laissant même pas le temps de protester avant de lui coller un baiser sur la joue et repousser les draps afin de me lever. Évidemment, ce n’était pas parce que j’avais trop chaud, ou bien parce que je n’avais plus envie de dormir que j’avais posé ce geste, c’était parce que je, ou plutôt, nous n’avions pas le choix de se lever en plein milieu de la nuit et ce, depuis maintenant quelques jours. Cependant, ce n’était pas pour effectuer une tâche horrible et ingrate qui aurait tôt fait de nous énerver; c’était afin d’aller nous occuper de notre petit bonhomme, Dillan qui, une nouvelle fois, avait commencé à pleurer dans sa chambre. Cela n’avait rien d’étonnant, puisqu’il était tout à fait normal qu’âgé de quelques jours, un enfant ait besoin de ses parents très souvent, jour et nuit. La meilleure façon de s’en occuper était bien sûr de s’alterner afin qu’un des deux ne s’épuise pas complètement, mais depuis mon retour de la maternité, j’avais quelque peu dérogé à cette règle, compte tenu que l’accouchement avait été relativement long et douloureux, et que de ce fait, j’étais rentrée plutôt fatiguée de l’hôpital. Cependant, en ce moment, je me sentais d’attaque pour me lever et m’en occuper, laissant ainsi Alexis se reposer, puisqu’il en avait fait beaucoup depuis la naissance du bébé, ce qui était fort admirable.
Sitôt levée, je ne pris même pas la peine d’enfiler un peignoir ou des pantoufles, étant déjà en pyjama. Je me dirigeai à pas rapides, mais silencieux, en direction de la chambre du petit Dillawn, notre bébé que j’avais mis au monde la semaine dernière. Effectivement, il pleurait, et cela ne semblait pas être dû à un cauchemar. Rapidement, je le pris alors dans mes bras, et je le calai contre ma poitrine, tentant de le rassurer doucement. Par contre, je savais bien que je ne pourrais pas rester là, puisque sinon, je risquais de réveiller toute la maisonnée. De ce fait, je descendis les escaliers, mon fils dans les bras, histoire de me rendre à la cuisine, puisque je savais parfaitement ce qu’il voulait; un biberon. Je l’avais déduit en regardant l’heure qu’il était sur le réveil-matin avant de quitter la chambre que nous partagions Alexis et moi. Histoire de ne pas perdre de temps, je m’étais arrangée pour que certains soient déjà prêts d’avance, histoire qu’il ne reste qu’à le finaliser et finalement le lui donner. Cela permettait non seulement de ne pas devoir préparer un biberon en pleine nuit, mais aussi de ne pas faire pleurer Dillan trop longtemps.
Au bout de quelques minutes, le biberon fut à la bonne température, et sitôt, je me dirigeai au salon pour m’installer dans la berceuse et donner le biberon à mon fils. Ses pleurs commencèrent alors à diminuer, et il but tranquillement sa bouteille, tandis que moi, je le regardais tendrement, comme si je n’arrivais toujours pas à croire que ce poupon était à Alexis et moi. J’étais encore sur un nuage, même après être rentrée, puisque chaque jour, je m’émerveillais de voir comment Alexis réagissait avec le bébé, voire même comment Analeigh considérait l’arrivée de son petit frère dans la maison. Tout se passait pour le mieux actuellement, et ce petit moment nocturne ne viendrait certainement pas changer ça dans ma vie en ce moment tant j’étais heureuse de tout ce qui se passait. Tendrement, je dis à mon petit garçon, dans un chuchotement : « C’est bien mieux comme ça, n’est-ce pas, mon ange ? » avant de continuer à le regarder, oubliant le reste du monde entier pendant un instant.
Allongé sereinement, Evan dormait, sa petite amie blottit contre lui avec son ventre bien arrondi collé à lui. Sa nuit se passait tranquillement, comme chaque fois qu’il était avec Lela et d’autant plus cette fois-là, puisque depuis la rentrée, ils n’avaient plus tellement eut l’occasion de dormir ensemble. Malheureusement, en plein milieu de la nuit, un méchant cauchemar s’empara de ses rêves, où un bébé pleurait à tel point qu’on aurait pu croire qu’il allait se brisé les cordes vocales. Au premier abord, on aurait pu en déduire que cela était à cause de la naissance prochaine de son bébé, qui l’inquiétait un peu, mais lorsqu’il se réveilla, le bruit était encore là, bien réel. Il lui fallut quelques instants pour réaliser ce qu’il se passait vraiment et qu’il y avait bien un enfant qui hurlait dans la pièce voisine. Il fronça les sourcils, cela n’étant pas le meilleur réveil qui soit et ce frotta les yeux, attendant qu’il daigne se calmer pour espérer se rendormir. Toutefois il ne bougea pas, pour ne pas perturber davantage le sommeil de la belle brune qui remuait déjà un peu. Evan savait bien que sa belle-sœur avait accouché récemment et que toute la famille s’en était réjouis, lui également, mais on ne pouvait pas dire qu’il soit très content d’être réveillé en pleine nuit par les pleurs d’un enfant qui n’était même pas le sien. Cela ne devait pas lui arriver avant encore quelques mois et pourtant, le voilà à scruter le plafond, essayant d’oublier ce bruit de fond qui ne s’arrêtait pas, bien qu’il se soit déjà atténuer. Il savait bien que ce n’était pas la faute de Kaliska, ou même du petit garçon, car c’était bien naturel, il avait des besoins. Cependant, l’homme n’était pas encore préparer à ce genre de chose et même après plusieurs tentatives, il ne réussit pas à retrouver le sommeil. Une fois qu’il eut réussi à s’extirper du lit, faisant son possible pour ne pas réveiller la jeune femme, qui elle, dormait comme un bébé, ce qui était dû à sa grossesse qui la fatiguait pas mal ces temps-ci. Il chercha à tâtons et le plus discrètement possible des habits plus décents qu’il enfila, avant de sortir en prenant soin de refermer la porte tout doucement. Il n’y avait plus de bruits dans la maison, mais la lumière du rez-de-chaussée était allumé, surement par l’un des parents qui avait dut se réveiller pour s’occuper du nouveau-né. Evan ne voulait pas déranger, surtout qu’il ne se sentait pas très bien de squatter ainsi chez la sœur de Lela, maintenant qu’elle vivait avec sa famille au complet. Mais c’était le seul endroit pour que lui et sa petite amie puissent se retrouver, du moins, jusqu’à ce qu’elle se trouve ce fameux appartement qui était de plus en plus urgent. N’attendant pas plus longtemps, il descendit les escaliers sur la pointe des pieds et se dirigea vers la pièce éclairée, soit le salon, pour tomber sur une scène adorable, où Kali donnait le biberon à son fils. Malgré l’heure tardive, il se montra quand même émerveiller devant la tendresse de ce moment et se sentit même un peu jaloux de ne pas encre pouvoir vivre de moments pareils, bien que cela arriverait surement plus tôt qu’il ne le pensait. Il resta dans l’encadrement de la porte encore quelques minutes à les regarder, pour ne pas les déranger, avant de rentrer plus franchement dans la pièce, espérant ne pas l’effrayer. Bonsoir… Chuchota-t-il en arrivant près d’eux et fit un grand sourire à la jeune femme, tout en jetant un coup d’œil au bébé, bien sagement lover dans les bras de sa maman.