#202 slipping out of reach -r.

Un monde qui s'écroule. En le temps de le dire. Pas le temps de voir quoi que ce soit venir, pas le temps de s'agripper à quoi que ce soit avant que tout ne glisse. Je me sentais englouti sous le poids de mon anéantissement. Je n'arrivais plus à respirer. Je n'avais plus à y voir clair. Tout était si sombre, tout baignait dans le brouillard. Je me réveillai dans un lit qui ne me semblait plus être le mien. Je n'étais plus chez moi. Je n'étais plus moi-même. Parce que tout autour de moi s'était écroulé et je rebâtissais des murs autour de moi. Pour me protéger de tout. Pour protéger tout de moi. J'avais laissé Tara me filer entre les doigts, exactement comme je m'étais promis de ne pas faire. Elle était malade, elle ne se souviendrait jamais de moi. Chaque matin serait la même journée pour elle mais par pour moi. Mon amour grandirait et le sien se perdrait à chaque nuit. Je ne pouvais m'imaginer une vie d'incertitude comme celle-là. Alors nous nous étions laissés devant cette évidence qu'on ne pourrait jamais être réellement heureux. Quelques jours après, Hanaé m'avait annoncé qu'elle repartait dans la ville de sa famille. Elle déménageait. On venait à peine de se lier d'amitié. Ce qu'elle ignorait, c'est que cette journée-là, la compagnie pour laquelle je travaillais avait décidé de me laisser aller, parce que depuis ma rupture d'avec Tara, je n'avais plus du tout la tête au boulot. C'était vrai. Je n'avais plus la tête à quoi que ce soit. Me voilà donc sans amour, sans colocataire, sans emploi. Seul. Une semaine j'avais tout, l'autre semaine j'étais démuni.

Puis j'avais croisé Lola, comme ça, par hasard, alors que je ramenais pour la énième fois de la semaine du take-out provenant de l'asiatique du coin. Elle m'avait trouvé dans un état critique, elle avait tout de suite compris que quelque chose ne clochait pas. On a alors mangé ce take-out dans le parc à côté, et elle m'a écouté pleurer mon coeur pendant des heures. Voyant l'impasse dans laquelle je me trouvais, elle avait proposé que j'emménage avec elle et sa colocataire, Cassandre. Au moins le temps que tout se replace dans ma vie. N'ayant pas les moyens de continuer à payer mon loyer seul, j'avais accepté, après m'être assuré que Lola était bien d'accord avec l'idée, et après avoir attendu qu'elle en parle à Cassandre.

Alors ce matin, c'était dans cette nouvelle chambre qui leur servait jadis de bureau/chambre d'invité que je me réveillai. Je m'extirpai difficilement de mon lit. Je ne sortais de la chambre que pour aller à la salle de bain et me faire à manger. Il va sans dire que cette Cassandre ne m'avait donc pas souvent vu la tête. Sauf que là, je tombai face à elle dans la cuisine. Je lui souris, peu convaincant, surtout avec ce regard de chien battu. « Bon matin. » Je ne savais pas quoi dire d'autre. Je me sentais comme un intrus chez elle, comme un être peu désiré, et pourtant, Cassandre avait été des plus accueillantes. Je ne me sentais plus à ma place nulle part.

Cassandre s’avança jusqu’à moi dès mon premier signe de vie à son égard, et elle déposa un baiser sur ma joue, souligné d’un chaleureux sourire. Je souris à mon tour, quand même incapable de rester de marbre face à un accueil aussi réconfortant. Elle ne me connaissait même pas, elle n’avait pas à être aussi gentille et pourtant, elle le faisait sans effort visible. Cela faisait du bien d’être entouré de gens aussi fondamentalement bons. J’haussai les épaules à sa question, tout de même incapable de mentir à ce sujet-là. Je n’étais pas un assez bon acteur. « Je dors de mieux en mieux, je dirais. Et toi ? Tu vas bien ? » Cassandre et moi n’avions jamais vraiment pris le temps de parler, même depuis mon déménagement, et c’était entièrement de ma faute. Pourtant, je leur devais tout (à elle et à Lola). Il fallait donc que je change d’attitude à son égard, c’était injuste qu’elle ait à payer pour mon cœur brisé. Suite à ces formalités, la demoiselle me demanda si elle pouvait me faire un café. Je souris. « Un comme le tien, si possible ? Ça sent bon. » Elle acquiesça. « Merci beaucoup. » Lâchais-je avec une grande sincérité. Ces derniers temps, tout geste d’attention ou d’affection à mon égard me rendait plutôt émotif. Comme si je ne méritais pas qu’on s’attarde à moi. Je marquai une hésitation, puis je dis à Cassandre : « Merci encore de m’accueillir chez toi. Tu sais, c’est temporaire. Juste le temps que je me replace … Ça n’a pas été facile ces derniers mois et je … je sais que ma présence doit être lourde alors … je te promets que ça ne durera pas une éternité. » Déclarais-je. Pourtant, Cassandre ne m’avait rien reproché, sauf que j’étais conscient du poids que ça devait représenter d’habitude avec un mec déprimé en tout temps. Je voulais m’en excuser.

Je souris. Ce petit bout de femme que j'apprenais seulement à connaître aujourd'hui respirait la joie de vivre. Que ce soit dans sa façon de s'exprimer, dans sa façon de bouger ou dans son sourire contagieux, il était difficile de rester de marbre devant elle. Elle avait un de ces charmes assez particulier ! Je n'allais pas tomber raide dingue amoureux, croyez-moi j'avais bien trop dans mon coeur pour seulement songer à une éventuelle relation. Toutefois, un coup de coeur amical, cela pouvait très bien se dessiner à l'horizon. Elle me faisait déjà sentir mieux, rien que parce qu'elle agissait comme si des rayons de soleil s'échappaient de tout ce qu'elle faisait. Je ne répondis cependant rien au fait qu'elle allait bien, ne voyant franchement pas quoi ajouter à cela. Lui dire que je jalousais son état actuel ? Quand même, c'aurait été assez déplacé. Lui dire "tant mieux" ? Pas le genre de chose qu'on réplique habituellement. Il fallait que j'arrête de trop réfléchir et que je laisse la conversation couler, comme si c'était une journée comme une autre. Après tout, c'était ça, non ? Une journée comme une autre. La Terre continuait de tourner malgré ma peine d'amour. Je me justifiai donc plutôt à Cassandre sur ma présence et mon humeur, comme pour m'excuser de ma lourdeur. La jeune femme sembla surprise par ce commentaire. Peut-être n'était-ce pas la chose à dire non plus, finalement. Je souris ironiquement quand elle disait que je n'étais pas envahissant ; non, pour ça, je ne l'étais absolument pas ! « Wow, c'est vraiment généreux de ta part, Cassie. » Lola m'avait averti que je ne devais jamais l'appeler par son prénom complet, sous peine de passer à la guillotine peut-être. « Tu as un autre logement mis à part celui-là ? » Puisqu'elle ne dormait que rarement ici, cela piquait ma curiosité. Je savais sa famille riche, alors elle aussi, et cela ne serait donc pas surprenant. Alors que je buvais ma première gorgée de mon délicieux cappuccino, Cassandre me demanda pourquoi je restais toujours enfermé dans ma charme. Je secouai la tête face à son hypothèse. « Non, non ne va pas croire ça ... » J'eus un sourire triste et j'haussai les épaules. « Je dirais plutôt que je me sens à l'aise nulle part en ce moment ... » Ouf, si je voulais que Cassie appelle S.O.S. Suicide ou un truc dans le genre, j'étais bien parti ! « Enfin c'est que ... j'ai vécu une ... une "rupture" difficile, si on peut appeler ça comme ça et ... et j'ai un peu de mal à passer par-dessus. » Étrangement, cela faisait du bien de se confier à quelqu'un qui n'avait aucune idée de ce dont je parlais, et qui ne me connaissait pas.

J’hochai la tête avec un regard intéressé quand Cassie m’apprit qu’elle venait de Londres et qu’elle avait emménagé ici pour son meilleur ami. « Tu t’es installée à Bowen pour lui ? Il a de la chance d’avoir une amie comme toi. » Dis-je en souriant. Elle avait vraiment l’air d’être très à l’écoute pour les autres. Puis, à ma plus grande surprise, Cassandre rougit en me demandant ce qui s’était passé. Du peu que je connaissais d’elle, je ne l’avais pas imaginée devenir toute timide lorsqu’il était question d’approfondir sur le cas de quelqu’un. Comme quoi, les apparences étaient trompeuses. Je l’avais vue comme la femme enjouée, forte, confiante. Pourtant, la demoiselle qui venait de me poser cette question se faisait toute petite en me spécifiant que je n’avais pas à le dire si c’était trop indiscret. Je souris, touché par cette révélation que je venais d’avoir sur Cassie. J’aimais sa fragilité et sa sensibilité face aux autres ; enfin, face à moi. Puis j’haussai les épaules, tout d’un coup gêné parce que je devais maintenant effectivement rentrer dans des détails douloureux. « Non, tant qu’à en avoir dit le début, aussi bien terminer l’histoire … » Dis-je avec un faible sourire. Je détestais être témoin du discours d’une personne qui commençait un récit personnel sans le terminer. De nature curieuse, cette curiosité prenait souvent le dessus sur l’empathie et la compréhension. C’est mal, je sais. « Je commençais à fréquenter cette fille, enfin … femme. Tara. Ça allait tellement bien, on était fait l’un pour l’autre je te jure. Mais avant notre troisième rendez-vous elle a eu un accident … » J’avalai difficilement. Je n’arrivais toujours pas à pardonner la vie d’avoir été aussi cruelle. Je n’arrivais pas à croire que c’était arrivé. « Elle n’a plus de mémoire à court terme. Si on avait continué à se fréquenter, elle l’aurait oublié à chaque matin. C’est difficile à saisir mais … en gros … c’est ça. Pas de possibilité d’avenir pour nous. » Et je terminai en quelques rapides gorgées mon cappuccino, avant de le reposer brusquement sur le comptoir. « J’en veux à tout le monde, depuis. À la vie. Au chauffeur de ne pas avoir fait attention. À elle de ne pas avoir regardé avant de traverser. À moi de ne pas avoir été la chercher. Surtout à la vie. » Ça y est, Cassie allait penser que je devais suicidaire ou alors que j’avais de sérieux problèmes de gestion de ma colère.

Je ne voulais pas dire que Bowen était une place ennuyante où vivre, ou que ça ne valait pas la peine de venir vivre ici même si c’était pour quelqu’un de très important. Bowen était ma ville natale et j’avais un assez grand sentiment d’appartenance à celle-ci. Si ce n’était pas le cas, je pense que dans les circonstances actuelles, j’aurais décidé de repartir à zéro dans une autre ville d’Australie. Bien évidemment, le fait que toute ma famille soit ici n’aidait pas au fait que je voulais rester ici. Sauf que le fait de pouvoir croiser Tara n’importe quand me mettait à risque qu’on me plante un couteau dans le cœur à chaque coin de rue. J’allais devoir affronter ces peurs. Bref, tout cela pour dire que je trouvais simplement généreux de la part de Cassandre d’être venue s’installer ici pour lui, dans le sens où elle laissait derrière elle son chez-soi propre à elle. C’était un grand changement, quand même.

Je déballai finalement toute mon histoire d’amour ratée à Cassandre, et je voyais bien dans son regard qu’elle avait pitié de moi. En même temps, je la comprenais. Quelle histoire merdique. Digne d’un film à l’eau de rose qui aurait dû bien se terminer pour le cœur sensible des jeunes filles, mais qui n’allait qu’en dérapant davantage pour le moment. Quand j’arrivai vers la fin de l’histoire, à parler de l’état de la mémoire de Tara, la brunette posa sa main sur mon bras et le caressa doucement. Je la sentis sursauter lorsque je redéposai mon verre, et je culpabilisai quand elle essuya les gouttes. « Désolé … » Marmonnais-je avec honte avant de continuer pour dire que j’en voulais à la vie et tout le reste. Plutôt que de relever mes dernières paroles plutôt déprimantes, la jeune femme se tourna vers l’avenir et son optimisme ressortit en questionnant sur les solutions. Je secouai la tête en haussant les épaules. « Rien de médical à y faire, aux dernières nouvelles. J’ai lu un peu sur le sujet sur le net et rien non plus n’en est sorti … Et ouais, y’a toujours le journal mais … je sais franchement pas si j’ai la force de la convaincre à chaque jour qu’on est amoureux … et si jamais elle ne tombait pas amoureuse de moi, jamais ? Je sais pas, enfin … c’est … c’est trop flou pour moi tout ça, c’est trop … dur. » Cassandre s’excusa, probablement pensait-elle être allée trop loin en me disant que si je l’aimais, je devais tout faire. C’était facile à dire, c’est vrai, mais je ne lui en voulais pas. Puis elle attira mon attention quand elle parla de jeux vidéo. J’esquissai un sourire plus lumineux cette fois. Elle avait touché le bon sujet. « Tu aimes les jeux vidéo ? À quoi tu joues ? » S’il y avait bien une chose qui me permettait de sortir Tara de mes pensées, c’était de passer mes journées devant la télévision, sur mes consoles. C’en était devenu malsain car je ne faisais que cela, mais il s’agissait de mon exutoire. Je n’avais rien d’autre.

Après avoir entendu Cassandre me dire qu'elle aimait bien les jeux vidéo, j'avais complètement oublié mes soucis. J'avais mis Tara de côté, j'avais oublié les cernes sous mes yeux et oublié la goutte que ma colocataire avait oubliée après que j'aie presque brisé la tasse sur le comptoir. J'avais relevé des yeux brillants vers elle et un sourire, bien que fatigué, des plus sincères. En plus, en répondant à ma question, elle avait tapé dans le mile. « Les Zelda, c'est le meilleur. Je suis plus vieux que Ocarina of Time, moi mon jeu d'enfance ça a été A Link to the Past sur la Super Nintendo. Bien évidemment j'ai aussi joué à Ocarina of Time, et tous les autres d'ailleurs. Je m'en peux plus d'attendre que le nouveau sorte à la fin de l'année. Tu as une Wii U ? Si non, tu pourras venir jouer avec moi, tu sais, on pourra l'explorer ensemble. » Je repris enfin mon souffle. Quand je parlais de jeux vidéo, je m'emportais, comme un grand passionné. Je l'étais. J'étais abonné à toutes les newsletter et tous les groupes Facebook concernant les jeux vidéo que j'aimais, alors j'étais au courant de pas mal tout ce qui se passait dans ce monde. Après avoir laissé l'opportunité à Cassandre de placer quelques mots dans la conversation, je repris par la suite : « Tu connais Monster Hunter ? C'est mon jeu du moment, j'crois que le jeu est sorti y'a un mois et j'ai plus de deux cent heures de jouées. » Dis-je sans pourtant me sentir honteux. Pour moi, ce n'était aucunement une perte de temps. « C'est vraiment cool que tu sois gameuse. Lola, j'ai essayé mais ... elle accroche pas tant. » Avouais-je avec un petit rire. Cassandre m'apprit alors que peu de gens savaient qu'elle aimait les jeux vidéo. Elle était surtout étudiante et mannequin, aux yeux de la plupart. Je souris. Elle me demanda alors ce que je faisais, dans la vie. Là, la honte s'empara de moi, par contre. Je rougis un peu et baissai les yeux. « J'étais testeur de jeux vidéo y'a trois mois. J'ai perdu mon emploi. J'essaie de ... de me retrouver quelque chose mais ... c'est pas le boulot le plus en demande et ... bon, pour le moment, j'ai envoyé des CV dans des magasins de jeux vidéo mais ... mais c'est pas ... pas vraiment ... ce que je veux. » J'haussai les épaules. « Mais bon faut pas me plaindre, c'est entièrement ma faute si j'ai perdu mon emploi de rêve alors ... j'assume. » Conclus-je. Je ne voulais plus en parler. « Qu'est-ce que tu fais aujourd'hui ? » Demandais-je au hasard, voulant changer l'ambiance encore une fois.

J'affichai un grand sourire quand Cassandre accepta ma proposition de jouer au prochain Zelda qui était prévu pour la fin de l'année, ou en 2016 si on se fiait aux rumeurs de cette vidéo du réalisateur du jeu qui disait que la date serait peut-être repoussée. Dans tous les cas, je serais le premier en file d'attente pour me le procurer. Ce serait encore plus génial si Cassandre passait du temps avec moi pour découvrir les nouveautés, la nouvelle histoire, les nouveaux personnages et les graphismes déments. J'hochai ensuite la tête lorsqu'elle me parla de Link's Awakening, le premier jeu qu'elle avait connu de la série. « Un classique, ouais ! Je traînais ma GameBoy partout pour pouvoir y jouer à tout moment de la journée. » Je rigolai. Je me souvenais de ma mère qui me grondait parce que je jouais sous la table lors des interminables repas de famille avec les grands-parents. Entraîné par la passion qui animait la discussion, je questionnai Cassandre sur ses connaissances de Monster Hunter, jeu pas mal moins connu et populaire mais qui valait franchement le détour. En plus, l'histoire durait tellement longtemps qu'on en avait pour notre argent. Pas comme certains jeux qui se terminent en deux jours maximum après avoir déboursé plus de cinquante dollars. « Je jouais au Monster Hunter 3 Ultimate sur la Wii U, mais le dernier, le 4, ne se joue que sur le Nintendo 3DS. Si j'te montre, j'te montrerai celui sur la Wii U, tu pourras mieux voir ! » De toute façon, les deux jeux se ressemblaient beaucoup et même que certains monstres se retrouvaient dans les deux jeux. Cassandre aurait donc une très bonne idée de ce à quoi ressemblait le jeu en général. Je n'avais même pas remarqué la timidité de ma colocataire lorsqu'elle avait proposé que je lui montre le jeu ; j'étais trop content que le courant passe autant, tout d'un coup. Ça me faisait un bien fou. Je lui parlai finalement de Lola et de intérêt moindre pour les jeux vidéo. J'hochai la tête à sa réponse quant au fait que notre autre colocataire était une fille de nuit.

Cassandre me questionna finalement sur mon emploi, ce qui me ramena momentanément dans ma déprime, mais je lui répondis franchement. La jeune femme avait sans doute senti que c'était une corde sensible alors elle n'insista pas. Je changeai donc de sujet par moi-même et lui demandai ce qu'elle faisait aujourd'hui. Je souris face à sa procrastination anticipée. J'étais pareil quand j'étais aux études. La demoiselle me renvoya la question. « Rien en particulier. » Dis-je. Cela faisait plusieurs jours que les heures étaient longues et inoccupées de mon côté. La brunette me proposa de lui montrer Monster Hunte, si je n'avais rien d'autre. Je souris avec toutes mes dents. « Ouais ? Ça te tente vraiment ? Cool, suis-moi ! » Je me levai alors et allai chercher ma console dans ma chambre. Je revins au salon et je branchai en deux temps trois mouvements la Wii U dans la télévision commune. Cassandre vint s'asseoir à côté de moi sur le fauteuil. « J'aurais dû sortir de ma tanière plus tôt. T'es vraiment une fille awesome, Cassie. » Je souris, puis retournai mon attention sur la télévision où le jeu démarrait.