Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Depuis la naissance de sa fille, Evan ne voyait qu’elle, elle était son petit rayon de soleil et chaque jour il se levait en pensant à la chance qu’il avait d’avoir une femme qu’il aimait et un bébé en parfaite santé, qui constituait la famille dont il avait toujours rêvé. En cette belle journée de congé, le papa souhaitait profiter de sa fille qu’il ne pouvait généralement pas garder pour une journée entière, à cause de son travail et il serait ravi de la câliner ou la regarder dormir pendant des heures. Il était complètement gaga de sa Nala et sa petite amie, qui n’était pourtant pas mieux, n’hésitait pas à l’en taquiner. Le pire étant qu’il ne pouvait pas résister devant les vêtements de bébés qu’il trouvait tout simplement adorable et ce, même s’ils en avaient déjà des tonnes, qui ne servirait plus d’ici quelques mois. C’est pourquoi il avait prévu une petite virée shopping dans son planning de journée père-fille, tandis qu’il laisserait à Lela la liberté de faire ce qu’elle voulait de son coté, afin de la soulager un peu de son rôle de mère pour qu’elle prenne soin d’elle. En fin de matinée, une fois que sa petite princesse ait revêtu un petit manteau et un bonnet, il alla l’installer dans le siège auto de la voiture et mit la poussette dans le coffre. Il roula ensuite jusqu’aux rues commerçantes, jetant de temps à autres des coups d’œil dans le rétroviseur pour vérifier que son bébé allait bien, ce qui était le cas. Au moins, Nala avait le mérite d’être sage en toutes circonstances et ils pouvaient ainsi la balader un peu partout, sans crainte qu’elle ne se mette à pleurer pour un rien. Une fois sur place, il trouva une place où se garer, puis déplia la poussette, avant d’y installer le siège de son bébé. Il déposa un baiser sur son front et lui fit un sourire, avant de la recouvrir d’une petite couverture, car même s’il faisait encore chaud, il ne voulait pas risquer qu’elle tombe malade. Il commença ensuite à se balader dans les rues, obnubilé par sa fille, mais cherchant tout de même des articles intéressant dans les vitrines. L’une d’elle finit d’ailleurs par l’attirer et il entra dans celle-ci, se dirigeant directement vers de petites robes qui irait parfaitement à sa fille. « Elle te plait bébé ? Bas oui que tu serais la plus belle mon amour. » Dit-il en s’adressant à sa fille avec un petit rire, l’air émerveillé, alors qu’elle s’en moquait bien tandis qu'elle sombrait dans le sommeil. Il garda alors cet habit de côté et chercha autres choses qui conviendraient, ne prenant pas attention à la petite fille qui s’approchait de sa poussette.
Parmi les quelques activités qui servaient à me distraire durant mes journées qui se ressemblaient toutes, le shopping. Tantôt seule et tantôt en compagnie de ma fille, le shopping était devenue presque une routine pour moi. J’étais trop dépensière mais tant que j’en avais les moyens, je me permettais d’acheter des vêtements à chaque fois que je faisais le tour des boutiques, même si je ne comptais pas acheter quelque chose en premier lieu. Aujourd’hui encore, en un beau samedi ensoleillé, j’étais avec Alicia pour une journée à nous deux, mère et fille. J’aimais passer du temps avec ma précieuse chérie et donc les week ends étaient tous consacrés à elle seule, puisque durant les autres jours de la semaine, elle était occupée par l’école et moi par mes cours et le travail. Nous étions allées manger, jouer puis nous avons vu un film d’animation aussi, ce n’est qu’après tout cela que nous avions commencé notre virée de shopping. Alicia avait posé l’œil sur une jupe qui lui avait plu, j’entrai donc dans la boutique avec elle sans hésiter. Je me dirigeai vers la jupe en question qui était une jolie jupe jean avec des paillettes sur le côté, bref, le genre de vêtements qui plaisait à Alicia qui adorait tout ce qui brillait. Je lui essayai dans la cabine d’essayage. « Tourne un peu par là. » La petite fit un tour sur elle-même et me regarda en souriant. « La jupe te plait ? » Demandai-je pour être sûre. « Oui, on la prend s’il te plait ? » Alicia me fit les yeux du chien battu, mais elle n’avait pas besoin d’en faire beaucoup pour que j’accepte. La jupe finit dans notre panier. Nous continuons ensuite de tourner entre les rayons, Alicia lâchai alors ma main et se mit à marcher de l’autre côté du rayon et je devais la chercher. C’était notre petit jeu à nous, elle se cachait entre les rayons et je devais la trouver. Evidemment, ce n’était pas la chose la plus dure au monde, mais j’adorais la voir rire, c’était je crois bien, le son le plus beau au monde. Son rire était une pure mélodie pour moi. En la suivant, je remarquai qu’elle s’approchait particulièrement d’un bébé dans une poussette, j’accourrai alors à elle et m’agenouillai face à elle. « Non non, Alicia chérie, le bébé est endormi, tu ne voudrais pas le réveiller… » Dis-je en faisant une moue indignée. « Mais maman, je veux juste lui faire un bisou, je te promets que je ne la réveillerai pas… » Et elle se mit à courir, hors de ma portée. J’étais vaincu par ses petits pas qui étaient bien plus rapides que les miens, cependant, je ne baissai pas les bras et la suivit, espérant la rattraper avant qu’elle n’attende le bébé. Quand j’arrivai, elle était debout près de la poussette. Je m’avançai alors vers elle lui faisant signe de ne pas la réveiller ainsi que de me rejoindre, sans que le papa ait à nous voir, occupé par les robes d’enfants qu’il examinait. Mais trop tard, il s’était retourné vers Alicia, qui ne dit plus un mot, puisqu’elle était toujours timide envers les inconnus. « Bonjour. » Dis-je en saisissant la main de ma fille par simple méfiance, puis en la prenant devant moi, posant doucement mes mains sur ses épaules. « Je m’excuse, j’espère qu’on n’a pas dérangé votre petit ange. » Ajoutai-je en osant enfin regarder le papa. Oui, je parlais de nous deux, car je n’étais pas le genre de mamans qui remettaient toute la faute à leurs enfants.