Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: Makothea ▽ Le destin a l’art de revenir sur ses pas pour vous prendre par surprise. (#16) Jeu 12 Fév 2015 - 15:45
Le destin a l’art de revenir sur ses pas pour vous prendre par surprise.
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
« T’oublieras pas de ramener du beurre » Je l’avais pourtant marqué sur ma main ! Un gros point noir pour ne pas oublier mais évidement rien n’y avait fait j’avais oublié le beurre. Ca n’était pas si grave bien sûr, mais qui disait pas de beurre disait aussi pas de gâteau pour mon petit ventre avide de nourriture. Je ne pouvais pas m’en plaindre j’étais tombé sur la meilleure de coloc - pâtissière, gameuse et buveuse de bière je ne regrettais pas d’avoir troqué ma coloc avec Iago et ses chaussettes sales ! Mais si je voulais mes pâtisseries je devais aussi donner du mien, j’avais donc troqué mes chaussures de ville contre des bonnes baskets et décidé que c’était l’occasion parfaite d’aller courir un peu avec Croquette ! Je devais de toute façon ressortir et à force de manger des cochonneries j’allais finir obèse si je ne me remettais pas intensément au sport.
Quarante cinq minutes plus tard, mon beurre à la main et mon sweet plein de sueur je retrouvais mon immeuble montant les escaliers à grandes enjambées pour finir sur une note sportif je manqua de m’étaler de tout mon long à la dernière marche. Puis victorieux j’arrivais enfin au bon étage. Je remarquais de suite une jeune femme devant la porte de Iago et Mickey. De loin il ne me semblait pas reconnaitre sa morphologie, décidément ces deux là ne s’arrêteraient jamais. J’allais directement vers ma porte sans faire trop attention a elle puis une fois devant la porte j’eu une sorte d’illumination. Je me retournais vers la jeune femme qui attendait devant la porte des deux compères dos à moi. « Excusez moi ? » Je me rapprochais d’un pas pour lui parler. « Iago et Mick sont pas là aujourd’hui ils sont partis à un truc de pêche ou de nature ou de bière pong je sais plus trop quoi j’ai pas bien cooommmp… » Ma phrase s’arrêta net quand mon regard croisa celui de la jeune femme en question. Quelques secondes de silence, qui me semblèrent durer une éternité se frayèrent un chemin alors que j’étais tout bonnement incapable de dire quoi que se soit.
« Dakota ? » C’est tout ce qui pu sortir. Etonné était un faible mot pour définir mon état actuel ; ébahis, estomaqué, abasourdi, désorienté… C’était tout ça en même temps. Non ça ne pouvait pas être elle, je sais bien que le monde est petit mais là c’était un peu trop fou pour être vrai. Puis d’un coup ça me revient, la Dakota dont Iago m’avait parlé, la fille qu’il avait rencontré à New York. New York mais oui bien sûr, comment avais-je pu passer à coté du lien ? Bon en fait comment aurais-je pu faire le lien ? Combien de Dakota y avait-il à New York ? Quelles étaient les chances pour qu’il parle de la fille que j’avais connu dans mon adolescence ? Celle qui avait fait parti de ma première famille d’accueil et potentiellement la seule personne à qui j’avais jamais raconté mon histoire… « C’est… Tu… T’es la Dakota de Iago ? C’est la - toi… tu - la fille de New York ? » J’en perdais mes mots tellement les émotions qui me submergeaient étaient contradictoire. Jamais je n’aurais cru revoir Dakota dans ma vie. J’étais heureux je crois, effraye peut-être un peu, je ne savais pas pourquoi mais je sentais une certaine crainte monter en moi.
En fait peut-être était-ce une coïncidence plus hasardeuse… Je pouvais très bien me tromper en estimant que Dakota était la Dakota de Adrian. Bon dieu mon cerveau était entrain de bouillonner et de faire des liens très étranges. « Ou alors tu fais du porte à porte ? Me dis pas que t’es devenue témoin de Jehovah ou un truc du genre ? Parce que j’ai rien contre Jesus et ce genre de choses mais on est pas intéressé par chez nous c’est plus bière et Tv que bible et prières. » Bordel j’étais entrain de dire n’importe quoi. Tais-toi Mathias. Tais toi et surtout arrêtes de faire des liens trop bizarres dans ta tête.
crackle bones
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Sujet: Re: Makothea ▽ Le destin a l’art de revenir sur ses pas pour vous prendre par surprise. (#16) Jeu 12 Fév 2015 - 19:40
Le destin a l’art de revenir sur ses pas pour vous prendre par surprise Mathias & Dakota
Les gens n'arrivent que rarement à se construire une vie. Des amis, une famille... Et tout ce qui s'en suit. Avais-je réellement une famille ? Mon père en prison et ma mère... N'en parlons pas. Plus loin... Ils étaient et mieux, c'était pour moi. Il fallait avouer que je n'étais pas réellement sereine en ce moment. Car les amis ? Oui, on doit en chercher et en avoir. Je n'avais jamais été proche des files avant. Plus des hommes. Et là, l'un d'entre eux sortait de nuls parts. Iago. Il était celui qui m'avait sauvé la vie. Enfin... Ce n'était pas exactement ça, mais en quelque sorte. Il était intervenu dans le deuxième incident le plus traumatisant de ma vie. Encore un truc dont je ne voulais pas parler et surtout ne pas me souvenir. Mais le croiser l'autre soir m'avait fait plaisir même s'il avait fait remonter quelques... Flashs dont je me serais bien passé. Il faut dire qu'on avait été assez proche à cette époque. Malheureusement, on s'était perdu de vue... Mais c'était révolu maintenant. On s'était retrouvé en quelque sorte. Et le pire, c'est que c'était totalement par accident.
Bref, ce matin-là, j'avais du mal à me lever. Cette journée ? Je voulais la passer dans mon lit sous ma couette bien chaude, car je me sentais totalement flemmarde en fait. Mais j'avais dans l'idée de prendre une certaine revanche sur Mickey. Oui, lui, il était le type que j'adorais faire chier et c'était réciproque. Clairement, je le détestais et j'adorais lui faire les pires coups, mais j'étais attaché à lui. En plus, il se trouve que monsieur était le coloc de Iago. Quand on dit que le monde est petit, ce n'était pas pour rien. Je soupirais. Debout. Je me levais tant bien que mal en allant vers la sortie de la chambre. Et ensuite aussitôt, je filais dans la douche. Hop, on se décrotte, on se lave et on est toute propre. Rien de plus simple et logique. Et oui ensuite, j'enfilais un jean noir, un slim et une chemise bleu roi que je mettais un peu dans le pantalon, car elle était tellement longue qu'elle cachait le peu de formes que j'avais. Coquinette. Je mettais alors mes petites bottines en allant vers la sortie de l'appartement pour descendre aussitôt les escaliers. Et hop, j'allais jusqu'à l'appartement des deux abrutis attachants en traversant un peu la ville à pied.
J'arrivais... Une vingtaine de minutes plus tard à l'étage des garçons. Je frappais, une fois, deux fois. Mais quelle bande de larves, ils n'étaient même pas foutus de se lever pour ouvrir une porte. J'essayais la poignée, c'était fermé à clef. Merde... Ils n'étaient peut-être pas chez eux en fin de compte. Je m'apprêtais à rentrer chez moi lorsque cette voix m’interpella. Je me figeais tout à coup. Cette voix, je la connaissais. Enfin, elle avait évolué, vieillit, depuis la dernière fois que je l'avais entendue, mais... Jamais je ne pourrais l'oublier. Je ne bougeais pas, restant face à la porte. Sous le choc en quelque sorte. Ça ne pouvait pas être lui, c'était tout simplement impossible. Il connaissait Mickey et Iago en plus ? J'étais dans un monde de dingue. Bien plus que petit, il était minuscule, de la taille d'une cacahuète naine. "Heu... D'accord ! Merci !" Je ne savais même pas ce que je devais dire. Je me trompais peut-être de personne. Il ne m'avait pas reconnu lui. Ce n'était pas Mathias, il se serait souvenu de moi, non ? Ou peut-être pas... Ce serait vexant ! Je me tournais finalement pour observer cet homme qui n'était qu'un ado la dernière fois que je l'avais vue.
Je vis son visage se décomposer alors que nos regards se croisaient. Je souris alors que j'entendais mon prénom. "Mathias !" Je n'en revenais toujours pas. C'était impossible, vraiment. Mais c'était bel et bien lui. Après tout ce temps ! Il parlait ensuite d'Iago... La Dakota de Iago ? Mais, j'étais à personne moi ! C'était quoi ce charabia ? Qu'est-ce qu'il me sortait déjà ? Depuis toutes ces années, il n'avait donc pas arrêté de dire des bêtises sans arrêt ? À moins que le type que je cherchais n'ait raconté quelque chose sur moi à son voisin. À cette idée, je rougissais. Était-il au courant de mon passé avec Iagourt ? Non ! "Oui... J'ai toujours été à New-York, mais qu'est-ce que tu entends par "la Dakota de Iago" ?" Septique, je levais un sourcil. "Il n'y a rien entre nous deux si c'est ce que tu insinues." Non pas que j'avais quelque chose contre mon ami, mais je voulais que les choses soient claires... Et puis, je préférais qu'il ait raconté que j'étais sa copine, plutôt que la fille qu'il avait sauvée d'un violeur !
Je voyais presque ses neurones s'agiter dans son cerveau tellement il semblait réfléchir. "On se calme Berlioz, tu vas disjoncter." Moi, j'étais encore trop sous le choc pour cogiter sur quoi que ce soit. Je le regardais sans pourvoir décrocher de lui, comme s'il allait disparaître si je le lâchais des yeux. C'était con, mais je trouvais cette coïncidence un peu trop belle. Ce n'était définitivement pas possible qu'il soit à Bowen, pas le Mathias qui avait été dans la même famille que mois alors que nous avions tout juste quatorze ans. Je riais à son histoire de témoin de Jehovah. "Je vois que tu dis toujours autant de connerie ! Je te rassure, je cherchais les deux abrutis, enfin, surtout Mickey, il me doit une paire de chaussures." Oui, cette histoire était trop longue à expliquer et cela pouvait paraître bizarre, mais je m'en fichais. "Toi ! Dis-moi ce que tu fais ici !? Je ne m'attendais pas à te croiser en Australie !" Je réfléchissais cinq minutes. "Pour tout te dire, je ne m'attendais à jamais te recroiser de ma vie, mais si j'avais eu à parier, je n'aurais jamais misé sur Bowen !" Je lui souriais de nouveau... Mais c'est qu'il était devenu mignon en plus de dix ans ! "Et si tu me montrais ces fameuses bières ?" Quoi ? Non ! Je ne m'invitais pas du tout... Enfin... Un peu, mais chut. Il ne fallait pas le dire.
electric bird.
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Sujet: Re: Makothea ▽ Le destin a l’art de revenir sur ses pas pour vous prendre par surprise. (#16) Jeu 12 Fév 2015 - 21:14
Le destin a l’art de revenir sur ses pas pour vous prendre par surprise.
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Mon dieu entendre mon prénom dans sa bouche c’était totalement irréaliste… Mes yeux devaient cligner à la vitesse de l’éclaire comme pour vérifier qu’elle était bien là. Je n’en revenais toujours pas. J’étais resté là, les bras ballants à débiter des âneries plus grosses que moi, parce que c’était la seule chose qu’il me semblait être capable de faire. « Je ne… NON j’insinue rien ! Okay j’avoue cette phrase était très étrange, t’es pas vraiment la Dakota de Iago, mais celle qu’il connait. Celle qu’il connait de New York et qu’il a croisé ici à nouveau. Enfin c’est fou quand même non ? » Okay je commençais à passer pour une sorte d’hystérique étrange. Mais en vérité, je connaissais un peu mieux les circonstances de leur première rencontre, bien que je préfère ne pas le lui dire, ce qui devait me rendre encore plus étrange car je n’étais pas fan de ce genre de cachotteries. Je n’avais plus qu’à espérer que Dakota ait quelques souvenirs plutôt clairs de nos mois passés ensemble et se souvienne que j’étais plutôt super mauvais pour gérer les imprévus et les surprises quelles quelles soient. Ce qui était plutôt ironique quand je voyais que dans mon métier je le faisais avec une aisance que l’on ne me soupçonne pas ! Amenez moi un petit chat à l’agonie je gère, mais une copine ressortie du passé ça c’est une autre histoire.
« On se calme Berlioz, tu vas disjoncter. » Non je n’allais pas disjoncter c’était bien pire. Tout mon corps semblait pris dans une sorte de glu de stupidité où rien d’intelligent ne pouvait se former. Un peu plus et j’allais lui demander si c’était des Aliens super puissant qui l’avait déposé devant cette porte. Mais au lieu de ça c’est une tirade totalement stupide sur les témoins de Jehovah qui sortit de ma bouche. Pourquoi n’avais-je plus aucun contrôle sur ma propre bouche ? C’était fou quand même ! Dakota pourrait au moins se vanter d’une chose, il y avait peu de filles capables de me mettre dans cet état. J’avais l’impression d’être à nouveau un gamin de 13ans complètement gaga de sa nouvelle copine et qui pourrait dire n’importe quel bêtise pour l’impressionner.
Je crois que je l’aimais vraiment beaucoup à cette époque. Du moins, comme peut aimer un gamin de 13 qui trouve encore que s’embrasser c’est dégelasse. « Heu bah… J’habite ici… » Bravo Sherlock je suis sûr qu’elle l’aurait pas deviné toute seule. « Je veux dire depuis longtemps. Pas dans cet appart évidement, mais en Australie. J’ai déménagé ici à peu près un an après notre… » Comment je pouvais définir ça ? « Notre rencontre » Ca ferait l’affaire.
« J’habitais là il y a à peines quelques mois » Dis-je en désignant la porte de l’appart de Iago et Mickey « Avec Iago c’est mon cousin. » J’avais l’habitude le présenter comme ça, parce que la plus part des gens ne connaissaient pas mon histoire et que j’estimais qu’ils n’avaient pas besoin de savoir en plus. Iago était mon cousin, point à la ligne. Mais évidement fasse à Dakota les choses étaient un peu différentes. « Enfin c’est pas vraiment mon cousin mais… Tu sais… » C’était étrange de le dire à voix haute, comme si c’était une évidence que quelqu’un dans ce monde connaisse mon histoire.
Je n’étais pas sûr d’aimer cette sensation…
Je n’avais même pas pris la peine de lui demander ce qu’il en était pour elle. J’étais troublé et de tout évidence j’en avais perdu mes bonnes manières. « Oui ! Oui bien sûr rentre ! » J’ouvrais la porte pour la laisser pénétrer dans mon appartement. La voire rentrer chez moi était encore plus étrange que la croiser dans le couloir. Je prenais enfin conscience de ce qui était entrain de se passer. J’avais retrouvé Dakota, cette fille que je ne pensais plus jamais voir. Et alors qu’elle passait la porte je lui attrapais délicatement le bras pour que nous nous fassions face. « Je suis super heureux de te voire Dakodak, c’est juste… Whoua je m’y attendais pas. » ma voix était pleine d’émotion alors que je tentais une accolade amicale qui semblait au final étrange pour nous deux. « Je dois puer le bouc non ? » Dis-je en me rendant compte que je venais de l’enlacer avec mon sweet plein de sueur… Vraiment glamour Mathias.
Je riais enfin commençant à me sentir un peu plus à l’aise. « Je te donne quelque chose à boire et je file à la douche ! Je serai rapide promis ! Donc une bière ? Je dois avoir autre chose si tu préfères comme… » J’ouvrais le frigo pour n’apercevoir absolument que des bières. « De l’eau du robinet ? » Dis-je en riant, me demandant comment mon frigo pouvait être aussi vide. Puis ça me revient… Evidement c’était à moi de faire les courses. Je lui tendis sa bière lui proposant de s’assoir et de se mettre à l’aise « Je reviens vite ! Si croquette t’embête tu lui files un os, ils sont dans armoire là, ça va le calmer. » Je me tournais une dernière fois avant de quitter la pièce. « Croquette c’est le chien ein ! Il aime bien le jolie fille alors je préfère te prévenir » Je lui adressais un petit sourire avant de filer sous la douche en quatrième vitesse.
crackle bones
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Sujet: Re: Makothea ▽ Le destin a l’art de revenir sur ses pas pour vous prendre par surprise. (#16) Jeu 12 Fév 2015 - 23:08
Le destin a l’art de revenir sur ses pas pour vous prendre par surprise Mathias & Dakota
Je venais tout simplement rendre visite à un ami et résultat ? J'en croisais un autre, encore plus vieux. Enfin, pas vieux en âge, grisonnant et tout ce qui allait avec, bien évidemment, mais vieux dans le sens où je ne l'avais pas revu depuis plus d'une dizaine d'années. Nous n'étions que deux ados un peu (pour ne pas dire beaucoup) boutonneux et... Cela faisait tellement longtemps. On avait tellement changé... Mais dans le fond, on s'était reconnu donc on devait être encore les mêmes... Ce n'était pas logique, mais dans un sens si. Enfin bref, on s'en fichait. Je regardais cet homme, oui, car même si je me souvenais de lui que comme un enfant, il était bel et bien grand maintenant. Grand et, je devais bien l'avouer, attirant. Bah quoi ? Je ne pouvais m'empêcher de l'observer comme s'il était un petit homme vert alors forcement, j'avais remarqué certain... Détails. Mais je ne faisais que regarder, c'était promis.
Dans tous les cas, j'étais heureuse, bien que choquée de le retrouver ici. Je riais. Ouf, Iago n'avait donc pas dit à tout le monde que j'étais sa petite amie. Cela m'aurait-il gêné si Mathias m'avait cru en couple ? Je n'en savais rien en fait. Et pourquoi je pensais à ça d'abord ! Mais dans un sens, j'étais tout sauf rassurée. Si Iago n'avait pas dit ça, qu'avait-il dit à mon sujet alors ? Mathias était-il au courant pour la tentative de... Non, je ne voulais pas le dire, même pas le penser dans ma tête ou quoi que ce soit. Savait-il ? Oui ou non ? Je ne pouvais pas lui demander, mais j'étais tout de même un peu mal alaise sur les bords. Beaucoup même, mais j'essayais de le cacher comme je le pouvais. "Ouais ! C'est fou, je ne savais même pas qu'il te connaissait ! Enfin... Je l'ai revu que depuis peu donc... On n'a pas trop eu le temps de parler. " Je l'observais encore et toujours et je ne pue m'empêcher de me dire qu'il était nerveux ou perturbé ou quelque chose comme ça. Je lui dis de se calmer, mais c'était assez drôle de le voir comme ça. Il bafouillait, se répétait, s'embrouillait. Et je ne pouvais m'empêcher de sourire. "Notre rencontre hein ? " J'haussais les épaules. C'était bien plus qu'une rencontre, on avait passé un peu de temps dans la même famille donc on ne pouvait pas vraiment appeler ça une rencontre, mais il n'y avait rien de mieux pour définir notre... Moment ensemble, si je pouvais appeler ça comme ça.
Je le regardais ensuite sous le choc. Parce qu'Iago aussi, il l'avait connu comme ça ! C'était étrange, comme quoi le réseau d'adoption à New-York était petite. Comme tout en fait. "Ouais ! Je vois." Je savais très bien de quoi il parlait. Je disais pareil quand je présentais ma sœur. Pas ma sœur biologique, j'étais fille unique, mais ma sœur adoptive. C'était assez difficile de l'expliquer aux gens qui étaient "normaux". En quelque sorte. "Je suis à Bowen depuis presque un an ! Comment ça se fait qu'on ne soit encore jamais vu ? " Je me posais vraiment des questions quant au goût du karma pour les surprises de groupe.
J'étais venu voir Mickey et Iagourt, mais ils n'étaient pas là alors... Pourquoi ne pas faire un tour chez Mathias à la place. Je ne voulais pas rester dans le couloir pendant une éternité, donc... Je m'invitais un peu. Je ne voulais imposer ma présence, mais après tout ce temps passé loin de lui, je ne voulais pas le lâcher, pas de suite en tout cas. C'était peut-être con, mais je voulais en apprendre plus sur la personne qu'il était devenu. S'il vivait seul ou pas par exemple. Je le suivais à l'intérieur et observais un peu les lieux, c'était mignon chez lui. Je souriais. "Merci !" J'avançais un peu plus dans la pièce, mais il m'attrapait le bras. Je me tournais alors, le regardant dans les yeux. Il me prit dans ses bras, et même s'il était tout transpirant, je ne reculais pas au contraire. J'en avais tellement envie ! " Tu m'as manqué Mathouille, je suis trop contente de t'avoir retrouvé." Je ne pouvais pas vraiment dire que je l'avais perdu, ni que je l'avais cherché, mais je ne m'attendais pas non plus à le recroiser un jour. C'est un peu comme si j'avais fait une croix sur lui à l'époque. Et là, il était là... Et c'était tellement... Génial ! Alors que j'étais contre lui, je sentis mes yeux s'humidifier. Peut-être que c'était à cause de l'odeur, tellement forte que... Ou peut-être pas, mais en tout cas, ça ne dura que quelques secondes, mais la joie que j'avais de le revoir était toujours là. Je reculais. "Ouais ! Tu empestes ! Mais ce n'est pas grave !" Je riais doucement.
L'atmosphère s'était un peu détendue et je m'en réjouissais. "Va te faire beau, je t'en pris. Et débarrasse-toi de ce sweat, pour le bien de l'humanité, je t'en conjure ! " Je plaisantais bien évidemment, il ne sentait pas tant que ça. Quoi qu'un peu quand même... "Ne t'en fais pas, une bière ça ira très bien merci. " Quoi ? Le fait que les femmes n'aiment pas cette boisson est une idée reçue. Ou peut-être que j'étais juste l'exception à la règle. Je n'en savais rien et je m'en fichais en fait. Il me donnait donc ma bière avant de filer sous la douche, me laissant seule avec son chien. Je criais un peu pour qu'il m'entende de là où il était parti : " Tu ne pouvais pas lui donner un nom plus honteux ?!" Croquette... Sérieusement, il aurait pu trouver mieux quand même. Mais ça correspondait bien à Mathias... Enfin, lui qui disait toujours des conneries, ça ne m'étonnait pas. J'avalais une gorgée à la bouteille alors que l'intéressé venait se frotter contre mes jambes. Il était magnifique ce chien, il me faisait un peu penser à celui de film Hatchi. Il était surement de ma même race. Je faisais un peu le tour des lieux en attendant que monsieur revienne. Alors que Croquette me regardait avec son air de chien battu, je lui filais un os. Je ne pouvais pas résister, il était trop mignon. Au bout d'un moment, je terminais ma bière, la jetais avant d'aller m’asseoir sur un canapé.
Mathias revient enfin. "Ah bah voilà, tu sens la rose maintenant ? Un autre câlin pour effacer l'ancien de ma mémoire ?" Je riais doucement. Il fallait que j'arrête de dire des bêtises. "Alors ? Explique-moi ce que tu as fait pendant toutes ces années." J'étais curieuse.. J'en avais conscience. Je rougissais discrètement. "Enfin... Si tu veux... Si ça ne te dérange pas... Tu n'es pas obligé..." C'était à mon tour de bafouiller là ! Je regardais le chien. "Tu sais qu'à cause du nom que tu lui as donné, ce chien n'aurait jamais de copain ?"
electric bird.
Dernière édition par Dakota P. Howard le Ven 13 Fév 2015 - 11:39, édité 2 fois
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Sujet: Re: Makothea ▽ Le destin a l’art de revenir sur ses pas pour vous prendre par surprise. (#16) Ven 13 Fév 2015 - 0:35
Le destin a l’art de revenir sur ses pas pour vous prendre par surprise.
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Parler de son lien avec Iago m’avait mis un peu mal à l’aise. Lors de la soirée de leur rencontre je l’avais eu au téléphone quelques heures plus tard. Il m’avait expliqué avoir trouvé une fille désorientée et de toute évidence qui venant d’échapper à un viol. Bien sûr à cette époque je n’avais aucune idée de l’identité de cette fille et savoir aujourd’hui que c’était Dakota me dégoutait encore plus… Si il y avait bien une personne qui ne méritait pas ce genre de traitement j’étais persuadé que c’était elle. Pour autant j’avais pensé qu’en parler la rendrait sans doute plus mal à l’aise qu’autre chose, puis pour être honnête je n’avais pas le courage d’aborder le sujet comme ça alors que nous venions à peine de nous retrouver. C’était son intimité, à elle de décider ce qu’elle voulait en faire.
Des retrouvailles miraculeuses, c’était comme ça que je voyais ce moment. J’avais de la peine à trouver une explication logique à tout ça. Dakota était dans la même ville que moi depuis une année. Sans compter le coup du destin improbable comment avions nous pu nous éviter pendant aussi longtemps ? J’étais persuadé que même en le voulant j’en aurais été incapable. Mais au final plus j’y pensais et plus il me semblait probable que nous nous soyons croisé sans jamais réellement nous voir. Jamais je n’aurais imaginé me trouver face à elle et il est bien plus facile de trouver quelqu’un quand on le cherche. Pourtant elle était là, et l’étreinte que nous partagions ne faisait que sceller ces retrouvailles. C’était bien réel. Si m’écoutais je me retrouverais sans doute à tâter toutes les parties de son corps pour vérifier qu’elle est bien là, entière devant moi mais une petite voix dans ma tête me disais que ce n’était pas très civilisé.
Au fur et à mesure j’avais l’impression de retrouver une réelle complicité avec Dakota, celle qui nous avait lié dans l’enfance. Mais évidement les choses avaient changé, nous n’étions plus des enfants, Dakota était une jeune fille attirante et je n’étais plus le petit garçon pré-pubère qu’elle avait connu. Pourtant, réentendre mon surnom dans sa bouche me fit esquisser un sourire. ce surnom n’avait jamais été aussi apprécié qu’aujourd’hui. Puis ces taquineries m’avaient manqué. Au final je crois qu’elle m’avait manqué simplement. Parce qu’après elle je n’avais jamais été capable d’avoir une amitié aussi sincère. Peut-être que les choses se détériorent quand on grandit, qu’on perd son insouciance. Avec Dakota tout m’avait toujours semblé plus facile. Peut-être aussi était ce la seule personne à qui je m’étais confié sans jamais me poser de questions parce qu’elle avait été là avant - avant que je ne décide que mes histoires resteraient pour moi… Peut-être était-ce un mélange de tout ça. Et même si j’avais peur de découvrir que les années avaient peut-être détruit tout ça j’étais prêt à prendre le risque de la redécouvrir, parce que j’avais tenu à elle et que d’une façon ou d’un autre j’en avais simplement envie ! « Je comprends pas… Tu dis que tu n’aimes pas mon odeur d’homme viril ? Pourtant on me fait beaucoup de compliments la dessus. » Quoi ce n’est pas vrai ? Mais si bien sûr.
J’avais filé sous la douche au plus vite, et moi qui aimais traînasser sous l’eau chaud j’avais probablement pris la douche la plus rapide de ma vie. Alors que j’étais entrain de me sécher je l’entendis commenter le nom de mon chien et souriais tout seul en secouant la tête. Je m’habillais en quatrième vitesse enfilant un simple jeans et un t-shirt et j’ébouriffais mes cheveux. Ca ferait l’affaire pour cette fois. Son commentaire sur le câlin quand je reviens dans la pièce me fit rire. « N’abusons pas des bonnes choses ! Je ne suis pas un garçon facile moi, mademoiselle Howard. » Je lui adressais un sourire complice. En réalité j’avais très envie de l’enlacer encore une fois mais une certaine gêne m’en empêchait. Toujours cette peur inconnue qui me prenait aux tripes et que je n’arrivais pas à expliquer. Au fond j’avais peut-être simplement peur que les choses changent dans ma vie et que Dakota soit la première pièce amorçant ce changement. « Tu veux vraiment que je te raconte tout ? J’espère que tu as du temps parce que figure toi que j’ai une vie particulièrement passionnante ! » Je rigolais évidement. Qu’avais-je fais au fond ? Pas grand chose, j’avais laissé la vie me mener où j’en étais mais ça me convenait.
« T’as une sacrée descente dis moi ! » Je regardais sa bouteille vide avec un sourire et me dirigeais vers le frigo pour nous prendre deux nouveaux rafraichissement. « Bon avec toutes ces années à rattraper installons nous confortablement ça va prendre une moment » Ca tombait bien j’avais toute la soirée et Tara avait quelque chose de prévu ce soir. « Tu sais qu'à cause du nom que tu lui as donné, ce chien n'aurait jamais de copain ? » Je secouais la tête en riant tout en m’installant confortablement dans le canapé et en tendant sa bière à Dakota. « Toi tu t’appelles bien Dakodak et je t’ai toujours apprécié. » Je lui donnais un petit coup d’épaule en buvant une première gorgée. « En fait, j’ai fait la bêtise de laisser le choix du nom à mes frères. Et maintenant c’est Croquette qui en paye le prix. Mais je trouve que ça lui va bien. Il a bien un tête de Croquette. » Je caressais la tête du chien qui était venu me voir pour réclamer de l’attention. « Et si on faisait du donnant, donnant. Je te dis un truc à propos de ma vie depuis qu’on ne s’est plus vu et t’en fais de même ? En commençant par les circonstances qui t’ont amenées en Australie parce que j’en reviens toujours pas de te voir là. » Je me déplaçais un peu pour m’enfoncer dans le coin du canapé et lui faire face. « C’est ton tour moi je t’ai déjà dis un truc super important à propos de moi ! J’ai un chien qui s’appelle Croquette ! Et ça c’est plutôt cool avoue ? » Bon dieu si je m’écoutais je lui répéterais toutes les 30 secondes que c’était bon de la revoir parce… Parce que c’était le cas simplement.
crackle bones
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Sujet: Re: Makothea ▽ Le destin a l’art de revenir sur ses pas pour vous prendre par surprise. (#16) Ven 13 Fév 2015 - 14:02
Le destin a l’art de revenir sur ses pas pour vous prendre par surprise Mathias & Dakota
Je n'en revenais toujours pas d'avoir croisé Mathias. C'était une espèce de miracle. J'étais tout de même septique, on ne s'était jamais croisé ou du moins reconnue alors que cela faisait près d'un an que j'étais à Bowen, dans la même ville que lui. Mais il faut croire que le monde est petit, mais pas tout le temps. Il en était de même pour mes retrouvailles avec Iago, je ne m'y attendais pas plus que ça. Je m'en réjouissais cependant. Ces deux-là m'avaient tellement manqué... Mathias partait sous la douche et alors que je m'occupais de son chien tout en buvant lentement, mais surement, ma bière, je repensais à l'époque où nous vivons dans la même maison. Cela n'avait pas duré si longtemps que ça au fond, mais il m'avait fait du bien. Ne voyez rien de pervers là-dedans, nous n'étions que des enfants. Mais ce que je voulais dire par là, c'est qu'il avait débarqué dans un moment particulièrement difficile de ma vie. Ma mère venait de tenter de me tuer et mon père d'être inculpé pour m'avoir sauvé. Et lui aussi traversait une phase assez sombre. C'était notre première famille d'accueil à nous deux. Au final, j'étais resté, mais pas lui et malheureusement, on s'était perdu de vue. Au final, j'étais resté, mais pas lui et malheureusement, on s'était perdu de vue. On riait, on jouait et cela m'avait permis de franchir ce cap de ma vie, d'arrêter de broyer du noir à cause de ce qui m'arriver et d'apprendre à vivre avec. Pour dire la vérité, sans Mathias, je ne sais pas ce que je serais devenue, et même si je ne lui avais jamais dit et ne lui dirait surement jamais, j'étais profondément reconnaissante envers lui.
Bref, tout ça pour dire que j'étais très heureuse de l'avoir retrouvé. En peu de temps, je recommençais déjà à le taquiner, je me moquais notamment de son odeur ou encore du nom de son chien, mais ce n'était rien de bien méchant, je rigolais. On ressortait aussi les vieux surnoms. Je riais à chaque fois qu'il m'appelait Dakodak. Mon dieu ! Cela faisait tellement longtemps que personne ne m'avait appeler comme ça. L'entendre de sa bouche était d'autant plus perturbant, ça me faisait chaud au cœur en quelque sorte.
Il revenait finalement et je ne pus m'empêcher de lui proposer un autre câlin. Bah quoi !? Je n'avais jamais arrêté de dire de bêtises, et même si je rigolais, j'en avais envie. Il m'avait tellement manqué que je n'avais plus envie de le lâcher. Cela pouvait peut-être paraitre bête, mais c'était comme ça. Je riais, pas un garçon facile ? C'était toujours bon à savoir. Je lui demandais aussi de me raconter tout ce qu'il avait fait pendant toutes ces années. J'hésitais un peu, car même si on avait été proche à cette époque, ce n'était plus le cas maintenant et il n'avait peut-être pas envie de ma parler. Ce que je pouvais tout à fait comprendre en fait, même si dans un sens, cela me ferrait de la peine qu'il ne me parle plus. Heureusement, Mathias semblait toujours me faire confiance. "Oh oui ! Je veux tout savoir sur toi Berlioz et j'ai tout mon temps." Après tout, personne ne m'attendais chez moi donc, je pouvais rester toute la nuit s'il fallait.
Je riais alors qu'il me parlait de ma descente. "C'est de la faute à toutes ces émotions, elles m'ont donnée soif !" Ce n'était pas totalement faux d'ailleurs. Je le suivis dans le canapé et attrapais la nouvelle bière qu'il me tendait. Je ne pus m'empêcher d'en rajouter au sujet de ce chien. Bah oui, il était totalement horrible ce nom ! Il allait finir manger par d'autres chiens. "Hey ! Je ne te permets pas de critiquer le surnom que TU m'as donné, Mathouille." Je l'écoutais ensuite raconter son histoire. Si c'était la faute des petits, je ne pouvais rien dire. Je caraissais moi aussi le gentil toutou en observant son maitre. "Affaire conclue monsieur !" Son marché était équitable, j'en apprenais sur lui, il en apprenait sur moi. Cela me semblait juste. "C'est plutôt honteux, mais c'est cool ! Si tu veux." Alors... Pourquoi j'étais en Australie... C'était... Comment dire... Compliqué et je n'étais pas certaine de vouloir lui expliquer pourquoi j'avais quitté New-York. Ou plutôt suite à quoi. Cela revenait à lui parler de comment j'avais connu Iago et je... Ce n'était pas le genre de choses par lesquelles je voulais commencer. Ou finir d'ailleurs. Je ne voulais tout simplement pas en parler du tout. " En fait... J'ai voulu quitter New-York parce que j'en avais marre de cette ville. Il m'est arrivé beaucoup trop de choses là-bas et une goutte d'eau a fait déborder le vase. J'ai voulu changer d'air tout simplement." Je haussais les épaules. Comment parler de chose fâcheuse, sans vraiment en parler par Dakota Howard. "Une de mes collègues de boulot était originaire d'ici et elle ne faisait que me venter les mérites de Bowen... Du coup, j'ai débarqué ici..." Je passais une main dans mes cheveux. J'aurais peut-être dû parler que de cette partie... Mais je ne pouvais pas cacher des choses à Mathias. C'était inconcevable. "A ton tour ! Dis-moi comment ça se fait que tu te retrouves dans le même immeuble qu'Iagourt et Mickey Mousse ?"
electric bird.
Dernière édition par Dakota P. Howard le Sam 14 Fév 2015 - 12:10, édité 1 fois
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Sujet: Re: Makothea ▽ Le destin a l’art de revenir sur ses pas pour vous prendre par surprise. (#16) Ven 13 Fév 2015 - 18:46
Le destin a l’art de revenir sur ses pas pour vous prendre par surprise.
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Du temps… J’avais du temps et elle aussi. Nous avions du temps pour rattraper celui que nous avions perdu. La voire devant moi me faisait prendre conscience de la personne que j’étais devenu, du parcours que j’avais eu et c’était un parcours qui me convenait. Je crois que j’étais plutôt heureux dans ma vie, j’avais eu la chance de tomber sur un super famille d’accueil, j’avais un job qui me plaisait, une coloc super, des amis sur qui compter, pas de quoi me plaindre sans doute. Et maintenant il y avait le retour de Dakota. C’était inespéré. Je ne peux pas dire que j’avais souvent pensé à elle ça serait mentir, je crois que j’avais abandonné il y a bien longtemps l’idée que nous nous retrouvions un jours. Puis je m’étais dit que les choses ne seraient plus pareilles, nous aurions grandi. Je crois que j’avais peur d’être déçu. Ce n’était pas le cas. Je n’étais pas déçu et une fois la surprise passée j’étais aussi excité qu’un gamin prêt à déballer son cadeau de Noel. Dakota était mon cadeau de la journée, de la semaine peut-être même de l’année et j’avais envie de prendre le temps de la découvrir.
Je m’installais confortablement pour écouter Dakota me parler de sa vie à New York. Quand elle évoque l’événement qui a fait déborder le vase je me doute que c’est de son agression qu’elle me parle mais je me contente de hocher la tête. « T’as eu raison la vie est plus paisible par ici… Tu t’y plais d’ailleurs ? » J’affichais un léger sourire. Pour moi, New York était aussi synonyme de beaucoup de souvenirs et tous n’étaient pas bons. J’avais laissé cette ville derrière moi, tout comme je l’avais fait avec ma famille et je m’étais reconstruit ici. Une nouveau départ pour une nouvelle vie. « Faudra que tu me donnes les coordonnés de cette collègue que j’ai la remercier. Sans elle j’aurais pas retrouver ma super Dakodak ! » J’avais encore de la peine à croire que le destin nous ait réuni. Que toutes ces choses aient été là pour faire que l’on tombe l’un sur l’autre à nouveau. Je n’avais jamais réellement cru au destin mais si il existait je ne pouvais que le remercier.
Dakota avait changé de sujet aussi vite qu’il avait été abordé. Je me doutais qu’elle n’avait pas envie de me mentir et sans doute encore moins envie d’aborder des sujets fâcheux et je ne pouvais pas lui en vouloir j’étais comme elle. J’avais tendance à fuir… « Iagourt ? Tu donnes donc des surnoms douteux à tout le monde ? Moi qui croyais que j’étais un privilégier. Quel déception… » Je faisais mine d’être vexé avant de rire. « C’est une longue histoire on va dire. Comme je te le disais Iago est mon cousin. Disons qu’il a été plutôt… Aidant quand je partais un peu en vrille dans mon adolescence et on c’est beaucoup rapproché. C’est un type bien et quand j’ai voulu quitter la maison c’était l’évidence qu’on vive ensemble. Du coup je l’ai rejoins dans son appart. » Dis-je en désignant de la main l’appart d’en face. « Puis Mickey est venu s’installer par ici et disons que j’ai compris que je n’avais plus ma place dans l’appart… Si tu vois ce que je veux dire. » Je levais un peu les yeux puis fit un petit clin d’oeil à Dakota. La tension sexuelle entre ces deux était tellement grande que j’avais l’impression qu’elle allait me transpercer et de toute évidence les deux seules personnes qui n’étaient pas encore prêt à le voir c’était eux !
« Du coup il y avait de la place chez Tara et c’était l’occasion parfaite. L’appart juste en face comme ça quand il y a plus de bière chez nous j’ai qu’à passer la porte et voilà. Je suis devenu un vrai squatteur professionnel ! » Je rigolais en me disant que je devais vraiment passer pour un profiteur, mais en réalité nous nous entendions juste tous très bien et transitions d’un appart à l’autre sans aucune gêne. « Bon ton tour maintenant ! Dis moi quelque chose à propos de toi qui va m’étonner ! N’importe quoi je te laisser quartier libre ! » J’avais envie de savoir tellement de choses que j’étais incapable de formuler une seule question. Je lui laissais donc le choix de ce qu’elle voulait me dire - qu’elle avait déjà mangé du kangourou, qu’elle adorait les avions ou qu’elle rêvait d’être patineuse, chanteuse ou pornstar si elle voulait. Au fond qu’est ce que je connaissais de Dakota si ce n’était qu’elle avec été une super copine de bêtises quand nous étions des gamins. « Tu sais que j’ai jamais retrouvé quelqu’un d’aussi doué pour préparer des coups de génies ? Et pourtant je peux te dire que j’en ai fait des conneries. » Je rigolais à nouveau repensant à cette période que nous avions partagé. Je me demandais aussi si Dakota était resté dans cette famille, si elle avait su s’adapter si elle les avait aimé comme une famille si ça avait été dans les deux sens.
Je me souvenais d’eux comme des gens gentils et bienveillants, mais au final je les avais peu connus et sans doute que je les avais un peu poussé a bout. Parfois je m’étais demandé ce qu’aurait été ma vie si j’étais resté avec eux. Si je n’avais jamais connu Peter et Julia, si je n’avais jamais quitté New-York.
crackle bones
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Sujet: Re: Makothea ▽ Le destin a l’art de revenir sur ses pas pour vous prendre par surprise. (#16) Sam 14 Fév 2015 - 14:35
Le destin a l’art de revenir sur ses pas pour vous prendre par surprise Mathias & Dakota
C'était clair, je n'aimais pas raconter ce qui m'était arrivé tout au long de ma vie. Je ne disais jamais rien à personne. Je n'aimais tout simplement pas parler de moi. Et pourtant, je venais d'avouer une petite... Faiblesse à Mathias. C'était étrange à quel point je pouvais recommencer à lui faire confiance en quelque sorte aussi vite. C'était assez idiot, car en fin de compte. Je ne le connaissais pas. Je l'avais connu, tellement bien, mais ça, c'était avant. Cela remontait à tellement longtemps. Il avait surement changé depuis, moi, je l'avais fait en tout cas, et je ne savais pas encore comment il avait évolué. Je devrais peut-être être sur mes gardes, mais je n'y parvenais pas. Comme si rien n'avait vraiment changé entre nous. C'était assez idiot de ma part, mais je ne pouvais pas m'empêcher de me laisser aller avec lui, je lui parlais franchement sans prendre passer par quatre-chemins. Et il m'écoutait, intéressé. Oui, il ne faisait pas comme les autres personnes. Il ne se contentait pas de hocher la tête en faisant mine d'en avoir quelque chose à faire. Il posait ses questions et il écoutait attentivement les réponses.
"Oui ! La vie est plus... Simple ici. Tu ne trouve pas ?" Je n'avais pas à me plaindre de ma vie en Australie. J'avais une maison à moi, que j'aimais beaucoup. Mon job... Je l'adorais lui aussi, même s'il fallait bien avouer que mon patron était un bel abruti. Pour ne pas dire que c'était carrément un gros con. Mais bon, je vivais bien avec. Et maintenant, je venais de croiser deux hommes avec lesquels je m'entendais bien dans cette ville. Alors oui, je commençais à apprécier de plus en plus Bowen. C'était très diffèrent de New-York, beaucoup moins de mauvais souvenirs, beaucoup moins... De bouchons aussi. Cela pouvait paraitre futile, mais de ne pas rester bloquer dans les bouchons à chaque fois que je prenais ma voiture, c'était une libération. La seule chose que je regrettais, c'était d'avoir laissé ma famille là-bas. Enfin, ma famille adoptive. Car ma mère biologique ne me manquait pas du tout et quant à mon père... C'était diffèrent, mais je ne pouvais pas le voir de toute façon donc... "Et toi alors ? Elle est comment ta vie ici ?" Je lui retournais la question sans avoir à répondre à une des siennes. Ce n'était pas génial ça ? Je riais alors qu'il me parlait de ma collègue. "J'ai bien fait de l'écouter en tout cas !" Si j'étais resté là-bas ou si j'avais seulement choisi un autre endroit, je ne l'aurais surement jamais revue de ma vie. Cela aurait été une énorme erreur.
Je changeais ensuite de sujet, préférant lui demander comment il avait atterri dans cet immeuble plutôt que de m'éterniser sur ma vie. J'évoquais aussi Iago et Mickey en les appelants par deux jolis surnoms que je venais juste de trouver. J'éclatais de rire doucement en m'installant un peu plus confortablement dans le canapé. "Je viens juste de les inventer en plus. Je trouvais que ce n'était pas juste que tu sois le seul à avoir ton surnom. Je prône l'égalité, que veux-tu ?" J'avalais une quelques gorgées de bière en l'écoutant parler. À la fin de son histoire, je le fixais, complétement choquée. C'était une blague ? Je devais avoir l'air bizarre, ma bouche venait former un ô de surprise. "Noooon, tous les deux... Tu veux dire... Ils ? Non !?" Je ne savais pas du tout que les colocataires entretenaient ce genre de relation, mais c'était intéressant à savoir. Cela m'éviterait peut-être de dire une boulette. Je n'en revenais toujours pas.
"Tara ? C'est ta coloc ? " Bah quoi ? Il pouvait peut-être s'agir de sa copine, de sa femme, de sa sœur ou je ne savais qui encore. J'étais juste curieuse. Ok, je voulais vraiment savoir, mais chut. Sans parler d'elle. Il me faisait bien rire à toujours parler de bière, à croire qu'il ne pouvait pas vivre sans sa chère boisson ! Je reprenais une gorgée de la mienne d'ailleurs.
Mathias me demandait de lui dire un truc sur moi qui était étonnant... Oula. Je ne savais pas du tout de quoi lui parler. Ma vie n'avait rien d'étonnante, je n'étais pas étonnante non, j'étais juste... Banal... "Heu... Un truc qui pourrait t'étonner... Je ne sais pas du tout." Je réfléchissais un moment... Je pouvais... Lui parler de mon boulot, mais ce n'était pas bien passionnant. Que j'étais célibataire ? Il s'en fichait surement. "J'ai un chaton !" Et bah quoi ? Il m'avait parlé de son chien, je lui parlais de mon chat. C'était un peu con... Mais bon... "Elle s'appelle Java." Il s'en fichait aussi, mais je n'avais rien trouvé de mieux. Je n'avais pas d'enfant, pas d'entreprise multinationale et je n'avais pas non plus gagné au loto... Donc rien de top à raconter. "Pas très surprenant ? Tu n'as qu'à trouver mieux comme question !" Je rigolais bien évidemment.
Je cherchais un truc à lui demander à mon tour... "Et tu fais quoi comme travail maintenant ?" La dernière fois que je l'avais vu, il voulait être pompier... Ou peut-être que c'était joueur de basket-ball professionnel. Je ne m'en souvenais pas vraiment en fait ! Il faut dire qu'à l'époque, on passait plus de temps à faire des bêtises qu'à parler. Quand on est enfant, on ne discute pas des masses, on s'amuse. Il revenait lui aussi sur nos moments passés ensemble. "Ah ouais ? Et quel genre de connerie ? Que t'es-tu permis de faire sans moi ? " Je le regardais. "Si tu as braqué une banque sans me prévenir, je m'en vais." Je plaisantais bien évidemment, mais j'adorais le taquiner. Je redevenais ensuite plus sérieuse. "Ça m'a manqué de ne plus faire tourner en bourrique les voisins quand tu es parti... C'était trop calme." Je soupirais, cela remontait à longtemps.
electric bird.
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Sujet: Re: Makothea ▽ Le destin a l’art de revenir sur ses pas pour vous prendre par surprise. (#16) Sam 14 Fév 2015 - 18:52
Le destin a l’art de revenir sur ses pas pour vous prendre par surprise.
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Comment était ma vie ? Je ne savais pas comment répondre à cette question. Il y avait tant de choses que j’aurais voulu lui dire et en même temps il me semblait que tout pouvait se résumer en une seule phrase. « Elle est bien… Je peux pas me plaindre. » Bien sûr j’aurais voulu que certaines choses soient différentes, je ne pouvais pas dire que je n’avais pas de regret ou que je ne me posais jamais de questions. Parfois j’aurais aimé que les choses soient plus simples, j’aurais voulu pouvoir faire comme la plus part des gens que je connaissais, trouver quelqu’un pour construire quelque chose. C’était de ma faute peut-être - sans doute - si ça ne c’était jamais fait. J’avais savamment bousillé mes chances jusqu’à finir à tout les coups par me faire larguer. Et si je continuais à me raccrocher à l’idée que ces filles n’étaient simplement pas pour moi je commençais de plus en plus à avoir peur de finir seul… La solitude c’était quelque chose d’effrayant… Je crois que rien ne me faisait plus peur que ça. C’était sans doute pour cette raison que j’avais connu beaucoup de filles… Mais jamais bien longtemps.
Tous deux semblions être de plus en plus à l’aise, plus de 12 ans nous avaient séparé mais déjà nous retrouvions nos automatismes. Peut-être qu’au fond l’amitié c’est un peu comme le vélo, ça ne s’oublie pas. Je souriais gentiment quand elle me parlait d’égalité des surnoms. J’étais content qu’elle ait pu trouver d’autres personnes avec qui s’entendre et rire, et si en plus de ça c’était mes voisins de palier j’y gagnais aussi. Une raison de plus pour la voire. « Noooon, tous les deux... Tu veux dire... Ils ? Non !? » Un sourire amusé s’afficha sur mon visage. « Pas officiellement mais franchement tu les as vu ? A se demander ce qu’ils attendent pour se sauter dessus ! Puis disons qu’ils ont un… passé. » Piquer le copain de sa soeur, je ne savais pas si on pouvait réellement considérer ça comme un passé. Mais ce n’était probablement pas à moi d’étaler la vie privé de mon cousin et de son colocataire.
« Tara ? C'est ta coloc ? » Avant de répondre je pris le temps de l’observer pendant quelques secondes puis un nouveau style de sourire s’afficha sur mon visage. Cette fois plus taquin je rajoutais. « Si je te dis que c’est ma copine ça te rendrais jalouse ? » Je rigolais évidement, Dakota et moi n’avions jusqu’à lors jamais eu ce genre de relation. La dernière fois que nous nous étions vu nous n’étions que des gamins. Mais je devais bien avouer la trouver charmante et évidement dans mon cerveau d’homme l’idée était apparu… Ne serait-ce qu’un tout petit instant. « Oui Tara c’est ma coloc ! Et juste ma coloc. C’est un fille au top elle me nourrit à coup de pâtisserie donc je suis le plus heureux des hommes. » Si j’avais du choisir une fille au monde avec qui faire une coloc c’était bien Tara, elle était facile à vivre et il n’y avait aucune ambiguité entre nous.
Puis Dakota me parla de son chaton, je l’écoutais en souriant. J’adorais les animaux donc si effectivement ce n’était pas très étonnant je trouvais tout de même ça intéressant puis pour l’embêter j’ajoutais. « J’ai toujours entendu dire que les chat c’étaient pour les vieilles filles. » Puis j’éclatais de rire. « Java ? Bon ça va c’est pas trop mal… Et pourquoi ce nom ? » Ca m’intéressais réellement. A force de bosser avec les animaux mais aussi leurs maitres, j’avais fini par avoir la certitude que le nom que l’on donne à notre animal en dit bien plus sur nous que ce qu’on voudrait laisser penser. « Non mais tu vas pas critiquer ma question en plus. Et en plus je trouve ça très intéressant de savoir que t’as un chat, figure toi ! » J’étais sincère mais pour être honnête au point où j’en étais j’avais l’impression que tout pourrait m’intéresser et me passionner venant de ma vieille amie.
« Je suis vétérinaire. Ma famille d’accueil est passionnée par les animaux et je crois que ça me vient d’eux… Quand j’ai du choisir un boulot c’était l’évidence. Les animaux ont quelque chose de tellement pur je trouve.. bosser avec eux c’est… Franchement c’est passionnant j’adore ça ! » Je parlais de mon travail avec amour et je savais que jamais je ne serais assez reconnaissant envers ma famille d’accueil pour m’avoir soutenu et accompagné dans ce projet de vie. « Tu pourras m’amener Java si elle a besoin de quelque chose, je te ferais même un prix d’amie si t’es sympa. » Je souriais en prenant une nouvelle gorgée de ma bière. « Et toi alors qu’est ce que tu fais ? Non attends laisse moi deviner… » Je cherchais dans ma mémoire les choses qui avaient pu intéresser Dakota. « Chercheuse de verre de terre ? Ou mieux créatrice de bombes à eau super puissantes ? » A vrai dire je n’avais absolument aucune idée de ce qui avait pu avoir les faveurs de la jolie rousse. « Bon pour de vrai j’ai pas d’idée alors c’est quoi ? »
Je ne savais pas exactement comment le discours avait dérapé sur mes frasques d’adolescent mais je n’en étais plus fier depuis longtemps maintenant. « On aurait pas assez d’une soirée pour que je te raconte toutes les connerie que j’ai faites mais jamais rien d’aussi grandiose que quand on était parti pour faire le tour du monde en vélo. » Quant elle avait parlé de la façon dont je lui avais manqué, je m’étais redressé et rapproché un peu d’elle tout en gardant une distance raisonnable. « Ca m’aurait plus qu’on soit pas séparé… On formait une bonne équipe. Tu as gardé contact avec la famille ? Tu sais si ils vont bien ? » Je ne pouvais m’empêcher de poser la question au final je devais une fière chandelle à ces gens qui avaient vu en moi autre chose qu’un gamin perturbé et bon à enfermer. Qui avaient vu en nous des enfants ayant besoin d’un foyer et non pas juste un moyen de gagner du fric comme ce que j’avais entendu dire sur d’autres familles.
« Bon tu sais quoi je vais te dire un truc un peu fou par rapport à moi ! Mais tu dois me promettre deux choses ! » J’avais de toute évidence éveillé son attention et c’était le but ! Si je voulais qu’elle se livre je devais sans doute en faire de même. « Bon la première chose c’est que tu dois pas rire ! Et la deuxième que tu le diras à personne ! Mais vraiment personne ! » J’attendais qu’elle promette avant de me lancer. « Pour canaliser mon énergie quand j’étais ado mes parents …» Je fis une petite pose, j’étais habitué à les définir comme ça mais devant Dakota c’était étrange pourtant je continuais. « …m’ont inscrit à un cours de danse classique. » Je manquais moi même de recommencer à rire en pensant à cette époque. « J’en ai fait pendant plus d’un an puis après j’ai fais de la danse de salon. J’étais super mauvais MAIS du coup je sais valser. » Je me cachais un peu honteux. Peu de gens étaient au courant de cette histoire et le plus souvent je me gardais de la partager parce que bon… Moi qui essayait de rester un minimum viril ça ne le faisait pas trop. Mais devant Dakota je m’en fichais, au contraire ça m’amusait de le lui raconter. Peter et Julia avaient tenté pleins de trucs à cette époque la danse était l’une d’elle. Pour finir je m’étais trouvé en commençant à jouer du piano même si je ne le faisais jamais en public.
crackle bones
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Sujet: Re: Makothea ▽ Le destin a l’art de revenir sur ses pas pour vous prendre par surprise. (#16) Sam 14 Fév 2015 - 21:26
Le destin a l’art de revenir sur ses pas pour vous prendre par surprise Mathias & Dakota
Iago et Mickey. Je n'en revenais pas. C'est vrai qu'ils paraissaient proches, mais à ce point-là ? Quand j'y pensais, c'est vrai qu'il y a une certaine... Tension entre ces deux-là. Mais je n'avais jamais pensé à ça. Je rendis son sourire à Mathias avant de changer de sujet. Je lui demandais si Tara était sa colocataire, mais je n'avais aucune autre pensée la derrière... Enfin... Peut-être... Mais c'était juste de la curiosité. Je ne serais pas jalouse si elle était sa femme. Il faisait sa vie comme il voulait. Quand je l'avais connu, nous n'étions que des enfants, je n'avais jamais eu ce genre de pensée pour lui. Et je n'en avais toujours pas. Je le trouvais mignon, certes, mais cela s'arrêtait là. C'est pour cette raison que j'éclatais de rire quand il me demandait si ça me rendait jalouse. "Pas du tout ! Tu prends tes rêves pour des réalités Berlioz !" J'aimais bien l'appeler par son nom de famille, j'avais l'impression de m'adresser à un chat... Oui, ça n'allait pas très bien dans ma tête. Il me dit que Tara n'était que sa colocataire. Cela voulait dire qu'il était célibataire ? Peut-être que oui, peut-être que non. Je ne lui posais pas plus de questions, il s'imaginait déjà assez de choses. "Du moment que ton ventre est bien rempli, tout va bien dans le meilleur des mondes." Je souriais, c'était bien un homme.
Puis, je lui parlais de mon chaton. Mon beau petit chat tigré avec ses yeux bleus tous mignons... Je rigolais en l'entendant me dire que seules les vielles filles avaient des chats. Je lui frappais la jambe. "J'ai l'air d'une vielle fille ?" Demandais-je toujours en plaisantant. Je n'avais rien d'une vielle fille, ou du moins, je le croyais. Ok, j'étais célibataire en ce moment, mais cela n'avait rien avoir avec moi... Ou peut-être si, en fait, je n'avais pas de chance. À chaque fois qu'un homme s'intéressait à moi. Je découvrais au bout d'un moment qu'il s'agissait soit d'un abruti fini, soit d'un véritable con. La différence entre les deux ? L'abruti fini devient juste insupportable avec le temps. Et quant à lui, le véritable con fait mal. Il trompe ou fait souffrir d'une manière ou d'une autre. Jamais je n'tais tombé sur un gentil garçon... Mais c'était bien connu, je portais la poisse. Je n'avais pas de chance côté cœur, mais je faisais avec.
Il me demandait ensuite, pourquoi j'avais appelé ma petite boule de poil Java. Et bien... "Elle est née pendant l'année des J, je me voyais mal la nommer Javel ou un turc dans le genre. Je trouvais que ça lui allait bien, car elle saute toujours dans tous les sens, un peu comme les danseurs de java. Et puis..." J'hésitais à lui parler de la deuxième raison... J'allais passer pour une folle, ou pour une geek. C'était au choix. Ou peut-être les deux... Mais il s'agissait de Mathias. Je pouvais tout lui dire, non ? " Et... Mon métier fait que je ne pouvais pas lui donner un nom sans connotation informatique. Je l'ai aussi appelé Java en référence au langage de programmation..." J'avais envie de me cacher dans un trou, je m'enfonçais donc un peu plus dans le canapé en buvant une nouvelle gorgée de bière. Sur le coup, j'avais un peu, beaucoup, honte. Mais encore une fois, je le vivais bien.
Je l'écoutais ensuite parler de son métier. Vétérinaire ? Vraiment ? Voilà encore une chose qui me surprenait. "Je t'aurais plutôt imaginé dans un métier avec plus... D'action. Non pas que vétérinaire soit ennuyeux, mais tu vois ce que je veux dire..." Je savais qu'il avait de l'énergie à revendre, j'en avais exploité beaucoup quand nous étions enfants. C'est pour cette raison que je le voyais plus dans la police ou dans une branche dans le genre. Mais non, il fallait croire que monsieur était un ami des animaux. Je trouvais ça assez attendrissant d'ailleurs. "J'y penserais si jamais elle a besoin." Je lui glissais un petit clin d'œil. De ce que j'en savais ma petite bestiole allait bien, mais si un jour ce n'était plus cas, je ne me gênerais pas pour aller le voir. Il essayait ensuite de deviner ce que je faisais dans la vie. "Je fais toujours de superbes bombes à eau, mais ce n'est pas très bien payé..." Je riais. "Pour de vrai ? Je suis agent des services secrets." Si seulement, c'était vrai... " Non, vraiment. Je suis développeuse web..." D'où le nom de mon chat...
J'avais fait tous les coups que de simples gamins pouvaient faire avec cet homme et nos voisins de l'époque en avait un peu payé le prix. Mais dès que Mathias était parti, j'avais un peu arrêté mes bêtises. Seule, c'était beaucoup moins drôle quant à ma sœur... Ce n'était pas vraiment son genre. Elle était plus livres et études que vers de terre et poil à gratter. Du coup... Je m'y étais fait. Je m'étais adaptée et j'étais rentré dans son monde. Depuis, on était proche, mais cela n'avait jamais été comme entre Mathouille et moi. Ce dernier en tout cas semblait avoir continué sans moi. Je faisais mine d'être idignée avant de me mettre à rire. "Tu parles d'un tout du monde ! Quand on est arrivé à la moitié de la ville, on a fait demi-tour parce que Monsieur avait faim et que j'avais oublié les sandwichs." Je le voyais ensuite s'approcher de moi, mais je n'ajoutais rien là-dessus. Il faisait ce qu'il voulait, il était chez lui. "Dommage que cette équipe se soit dissoute..." J'avais toujours regretté le moment où il était parti. "Oui, moi, je suis restée chez eux jusqu'à ma majorité et ils sont devenus... Mes parents à moi..." Je les considérais plus comme ma famille que l'autre folle, ça s'était certain. "Marie et Aiden vont très bien... Ils vivent toujours dans la même grande maison ! Et tu te souviens de leur fille ? Joanna ? Elle est devenue chirurgienne maintenant." Je me souvenais très bien du soir où elle avait reçu les résultats de son concours. Le saut de joie qu'elle avait eue !
Sans que je demande quoi que ce soit, il me proposait de me dire un truc fou à son sujet. J'avais un peu peur sur le coup... Qu'allait-il m'avouer ? Il avait toute mon attention, déjà que je l'écoutais attentivement, là, je le fixais les deux oreilles grandes ouvertes. "Je jure de garder le silence votre honneur. En revanche, je ne peux pas contrôler mon rire. " Je ne pouvais pas m'empêcher de rigoler, c'était comme... Priver un singe de banane ! Ce n'était pas possible. Heureusement, il avoua tout de même ses crimes. Je l'écoutais et je fus obligée de me mordre la langue de toutes mes forces pour ne pas rire de suite. Mais lorsqu'il se mit à me parler de valse, ce fut de trop. J'éclatais en fou rire. Je ne pouvais plus m'arrêter. "Je suis vraiment désolée... Mais tu viens de tuer ton image d'homme viril à mes yeux." Je le voyais très mal en train de danser. C'était comme imaginé un pingouin sur une scène ou encore pire ! En tutu. Je secouais doucement la tête pour effacer cette image tordue de mon esprit.
J'attrapais mon téléphone dans ma poche et lançais la première chanson qui me semblait appropriée. "Aller Mathouille, debout. Je ferrais tout ce que tu voudras si tu me fais une petite démonstration. Tu dois bien te souvenir de quelques pas." Sans prévenir, je m'élançais en avant pour attraper sa bouteille de bière. Me recalant dans mon coin du canapé, j'ajoutais : "Si tu ne danses pas, je garde et je bois Bibine."
electric bird.
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Sujet: Re: Makothea ▽ Le destin a l’art de revenir sur ses pas pour vous prendre par surprise. (#16) Sam 14 Fév 2015 - 23:26
Le destin a l’art de revenir sur ses pas pour vous prendre par surprise.
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Je m’amusais à taquiner Dakota, évidement je savais bien qu’elle n’avait aucune raison d’être jalouse. Pas plus que je n’en avais de l’être si elle s’avérait mariée, en couple ou même lesbienne. Mais au final Dakota avait peut-être été mon fantasme de l’enfance, sans parler de sexualité, c’était la fille super avec qui j’avais fait tellement de bêtises, avec qui j’avais tenté de refaire le monde. Nous avions une complicité à cette époque et je pense que c’est ce qui m’avait manqué dans mes anciennes relations. La complicité, c’était pas un truc qu’on inventait pas un truc qu’on décidait. Bien sûr j’avais été complice avec d’autres filles mais j’avais toujours fini par les voire comme des amies. Sans doute qu’il en serait de même pour Dakota mais l’embêter et la traiter de vieille fille me faisait rire. J’aimais aussi qu’elle ne se gêne pas pour me frapper gentiment. Elle était restée simple et elle même et ça se sentait. Du moins je le sentais.
Quand elle m’expliqua les raisons du prénom de son chat je levais un sourcil, je trouvais ça mignon et pour pas changer j’avais l’impression que ce nom me donnait bien plus d’info que prévu. Un travail qu’elle devait sans doute apprécier et les danseurs, la joie de vivre. L’envie de vivre. Je crois que j’avais toujours senti qu’elle et moi étions ravagés par la même envie de vivre et de trouver une sorte de bonheur et d’euphorie, peut importe les embuches qui devaient croiser notre chemin. « C’est marrant on me fait souvent la réflexion. Je sais que c’est plutôt étonnant comme choix et pourtant c’était tellement évident pour moi. Je crois que j’avais besoin d’un métier pour canaliser tout… Tout ça ! » Je désignais tout mon corps en parlant du ça. C’est vrai j’avais tendance à plutôt prendre des risques à redoubler d’énergie. Ce travail pour moi c’était le calme dans ma vie, la calme dans ma tête.
A son tour de me parler de son métier. Je l’écoutais attentivement. « Je suis sûr que t’aurais été un excellent agent des services secret ! » Je rigolais mais au final j’étais sérieux et l’imaginer là dedans m’aurait tellement fait rire. « D’où Java ! Oui tout s’explique maintenant. Je crois pas que j’aurais pu devenir ce métier non plus ! Mais au final ça te va pas si mal ! Je t’imaginais bien dans un monde plutôt masculin ! » C’est sur que je ne l’aurais pas imaginé maquilleuse ou styliste. Je me souvenais d’elle comme ma pote avec qui je faisais tout sauf de la dinette. Comme le souvenir de ce fameux tour du monde en vélo. Je n’avais jamais oublié cette escapade d’à peine quelques minutes mais qui avait eu l’avantage de nous faire un peu rêver. « Quoi ? Je dois te rappeler qui faisait que de répéter qu’elle avait mal au fesses avec cette scelle et qu’on aurait du partir en trottinette ? » Je riais maintenant de bon coeur.
« Je suis content d’apprendre qu’ils vont bien. C’étaient des gens bien… Je sais qu’ils m’ont beaucoup aidé. Toi aussi tu l’as fait c’était… Enfin pas la période la plus facile de ma vie et enfin… Voilà… » Parler de ce moment me rendait un peu mal à l’aise, je me passais la main sur le visage et je changeais vite de sujet. « Chirurgienne ! Mon dieu au moins elle, elle ne m’étonne pas ! Je l’ai toujours imaginé avec un job de ce genre ! Elle était assez… sérieuse. Enfin par rapport à nous tout le monde l’aurait été ! D’ailleurs je crois qu’elle m’aimait pas trop… » Je me souvenais d’elle vaguement, beaucoup moins bien que Dakota tout du moins. Je crois qu’elle avait jalousé notre amitié, tout du moins qu’elle avait du avoir l’impression que je lui piquais son amie. Au moins mon départ avait du faire une heureuse… Je l’avais d’ailleurs toujours soupçonné d’être une des raisons pour lesquelles ces parents avaient décidé qu’il serait mieux pour moi de me trouver une autre famille.
Vu que c’était mon tour de livrer une partie de ma vie, je m’étais lancé sans attendre qu’elle ne pose de question. J’avais le petit secret parfait pour elle, celui que je n’avais envie de partager qu’avec le genre de personne qu’était Dakota. Evidement je savais qu’elle allait rire, et même si j’avais tenté de lui faire promettre de ne pas le faire elle avait fini par céder. « Si tu savais comme ma virilité a souffert, je ne suis plus à ça. » Je ne pouvais m’empêcher de rire avec elle. « Et encore tu n’as pas vu les photos. » Mon dieu comme j’avais détesté mes parents de prendre des photos de ces moments. « Mais aussi étonnant que ça puisse paraître les filles de cours de danse m’adoraient ! Je faisais ravage, d’ailleurs c’est pour ça que j’ai pu et du arrêter la danse, ma prof trouvait que je perturbais le cours. » Au final cette expérience n’avait pas été des pires de ma vie. « Toutes cette testostérone que veux-tu? » Evidement je rigolais. Je ne m’en vantais pas mais danser m’avait tout de même apporté une certaine confiance en moi, même si de toute évidence je n’étais pas du tout fait pour ça. « Aller Mathouille, debout. Je ferrais tout ce que tu voudras si tu me fais une petite démonstration. Tu dois bien te souvenir de quelques pas. » Je secouais la tête non non, hors de question.
Du moins c’était avant qu’elle ne s’empare de ma bière et ne menace de ne plus me la rendre. « Toi tu sais parler aux hommes il n’y a pas à dire. » je me levais du canapé mais j’étais totalement incapable de rester sérieux. « Tu crois quand même pas que je vais faire une démonstration tout seul ? » J’enlevais délicatement les bières des mains de Dakota et lui tendit la main comme pour l’inviter à danser. « Si madame veut bien ? » Je lui souriais amusé. Si on m’avait dit que j’allais proposer une danse à mon amie d’enfance ce soir je ne l’aurais pas cru. « Les danses de salon c’est à deux Dakodak et ne rêves pas il est hors de question que je te fasse du classique. » Certes j’étais prêt à relever beaucoup de défis mais la danse classique c’était bien trop intime et ridicule pour que je lui montre ça après à peine quelques minutes. Il faudrait qu’elle patiente.
crackle bones
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Sujet: Re: Makothea ▽ Le destin a l’art de revenir sur ses pas pour vous prendre par surprise. (#16) Dim 15 Fév 2015 - 16:24
Le destin a l’art de revenir sur ses pas pour vous prendre par surprise Mathias & Dakota
J'étais vraiment heureuse d'être tombé sur Mathias dans ce couloir. On aurait peut-être pu passer encore des années dans la même ville sans se croiser. Je ne m'y attendais, mais maintenant qu'il était devant moi, je ne voulais plus le lâcher. Il faut dire que pendent plus de dix, je ne l'avais pas vu, mais je n'avais pas oublié les moments que nous avions passés quand nous étions enfants. Nous parlions notamment de notre fameux tour du monde en vélo. C'était une petite folie qui nous avait pris un matin et qui s'était soldée par un bel échec. Enfin, on était bien parti, mais on n'était pas allé très loin. Nous avions fait demi-tour au bout de quelques heures ou peut-être que ce n'était que des minutes, je ne m'en souvenais pas vraiment. Je riais avec lui. "J'ai toujours préféré les trottinettes aux vélos, et alors ?" Bah oui, le vélo ça fait mal aux fesses. Cette expérience me l'avait bien prouvé. Il pouvait se moquer autant qu'il voulait ça ne changeait rien à cette fatalité de la vie.
Je lui parlais ensuite de notre famille. Enfin... De ma famille. Je suppose que Mathias n'avait pas vécu assez longtemps avec nous pour se sentir dans une famille. Mais cela avait été le cas pour moi. Le couple qui m'avait accueilli était devenu avec le temps celui de mes parents. Et j'étais maintenant beaucoup plus proche d'eux que de mes parents biologiques... C'était devenu normal pour moi et jamais je ne pourrais me passer d'avoir de leur de nouvelle. C'était de même pour eux, j'étais devenue leur fille et maintenant que je vivais sur un autre continent, ils me téléphonaient toutes les semaines. "Oui ! C'était de même pour moi... Tu le sais, j'ai débarqué chez eux alors que ça n'allait pas du tout et... Je leur en suis reconnaissante pour tout ce qu'ils ont fait !" Il fallait l'avouer, ça n'avait pas été facile pour moi d'être placé en famille d'accueil après le traumatisme que j'avais subie. "Et à toi aussi..." Si je n'avais pas eu mon copain de jeu pour penser à autre chose ça n’aurait pas été pareil.
Pour changer de sujet, on parlait de Joanna. C'était la fille biologique des personnes qui nous ont adoptés. "Mais chut ! On était très calme comme gosses." Je souriais. "Non, elle ne te portait pas dans son cœur... Elle a changé quand tu es parti..." Ou peut-être que je n'avais pais vraiment fait attention à elle quand il était là. "Je ne sais pas si c'est une impression ou quoi, mais elle devenue super gentille avec moi et maintenant, on est très proche même si je ne la vois plus depuis que je suis en Australie. " Nous avions grandi, nous avions changé et une chose en entraînant une autre, même si nous restions toujours différentes, on était très bonne amies toutes les deux.
J'eus ensuite droit à une superbe révélation. Mathias avait suivi des cours de danse. Ça ! C'était une sacrée surprise. Je ne m'y attendais pas du tout. Je n'avais aucune idée de ce qu'il allait me révéler, mais des talents de danseurs... C'était tout de même énorme nouvelle. Je me demandais si Iago et Mckey étaient au courant... Mais j'avais promis de ne rien dire... Et une promesse est une promesse. Même si c'était très drôle de voir la réaction des deux autres hommes, je ne pouvais pas lui faire ça. C'était bien trop honteux pour lui. Le pauvre, vivre avec un tel secret... Je prenais ça en rigolant, me moquant de sa virilité décidément perdue. Mes yeux se mirent à briller alors qu'il me parlait de photos. "Je veux voir les photos ! Tu en as trop dit, tu seras obligé de me les montrer un jour." Je me doutais bien qu'il ne voulait pas me les montrer maintenant et j'avais une autre idée derrière la tête. "Je suis sûr qu'elles étaient toutes à tes pieds. " Ou pas. " Dans tes rêves." Je plaisantais. C'était vital pour moi de le charrier, je ne pouvais pas faire autrement.
Je lui demandais de me faire une petite démonstration. C'était tellement logique ! Je voulais des preuves, s'il savait réellement danser, qu'il le prouve. De plus, j'avais encore envie de rire. Comme je me doutais qu'il allait dire non, je trouvais un petit moyen de pression. Je lui volais sa bière en otage. Je lui glissais un clin d'œil alors qu'il me disait que je savais parler aux hommes. S'il suffisait de leur prendre leur précieuse boisson pour obtenir tout ce que nous voulions, les femmes auraient acheté toutes les usines de bière depuis longtemps. Ce n'était malheureusement pas aussi simple. Comme Mathis me le prouvait justement.
Alors que je pensais avoir gagné, je m'installais dans le canapé pour l'observer, mais il me demandait de me lever. "Alors là non, je ne danserais pas ! " Je savais danser, mais les danses de salon... Ce n'était pas ma tasse de thé. Il me prit les bières sans que je ne puisse rien faire. Au revoir, le moyen de pression... " Je croyais que tu avais fait plus de classique ? Pourquoi tu ne me montrerais pas ça plutôt ? S'il te plaît !" Je ne voulais pas danser. Je n'avais rien contre le faire avec lui, mais c'était le truc de base, je n'aimais pas me trémousser. C'était con, mais je me sentais plus radicule qu'autre chose. "Sérieusement, je suis bien mieux sur le canapé à regarder tes talents..." Mais il insistait. Je me levais finalement en attrapant sa main. Je ne savais même pas comment me placer, ni ce que je devais faire.
"Heu... Je dois faire quoi ?" J'étais un peu mal à l'aise... Je venais de me faire avoir à mon propre jeu, je voulais le voir danser, résultat, je me retrouvais à danser avec lui. Ce n'était pas prévu du tout. Déjà que je ne m'attendais pas à le revoir alors à danser avec lui... C'était vraiment... Dingue ? Pire que ça. "Bon... Je vous suis monsieur." Je montais le son sur mon téléphone et le laissais faire. Je me sentais ridicule ? Non, c'était bien pire que ça. Finalement, je reculais au bout d'à peine une minute. "Laisse tomber Mathias, je ne suis pas douée." Je ne pouvais pas danser, je n'avais rien contre être proche de lui, mais je n'y arrivais pas.
electric bird.
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Sujet: Re: Makothea ▽ Le destin a l’art de revenir sur ses pas pour vous prendre par surprise. (#16) Dim 15 Fév 2015 - 23:18
Le destin a l’art de revenir sur ses pas pour vous prendre par surprise.
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
La vie c’est un truc étrange quand même. Elle vous prend les gens dont vous avez le plus besoin sans raison, puis un jours, alors que vous ne lui demandiez plus rien elle met une Dakota sur votre route. Un peu de couleur dans la vie, un brin de folie et de souvenirs. Ca faisait du bien. J’avais cette impression de pouvoir parler librement… Du moins plus librement que ce que j’avais l’habitude de faire. Avec Dakota je ne pesais pas mes mots, je ne pensais pas aux conséquences que pourraient avoir certaines de mes paroles, aux questions qui risquaient d’en découler. Elle connaissait déjà un bonne partie de l’histoire. J’avais pourtant de la peine à croire que j’avais réellement pu l’aider durant cette période difficile pour elle aussi, sans doute comme elle devait se demander comment elle l’avait fait pour moi. Ce n’était pas intentionnelle, nous avions seulement été nous et nous nous étions bien trouvé. Cette famille aussi nous avait trouvé et Dakota plus que moi de toute évidence. « Je pense qu’elle était un peu jalouse de nous et je la comprends… On était pas trop cool, on l’a souvent mise de coté mais on était des enfants… » Je ne crois pas qu’on ait jamais voulu être méchants. Johanna était tellement plus calme que nous, il me semblait qu’elle était simplement incapable de nous comprendre et je n’avais pour être honnête jamais fait d’effort de vraiment essayer de la connaitre. Peut-être que je referais les choses différemment si c’était à refaire…
Pourquoi je lui avais parlé des photos déjà ? Je rigolais en secouant la tête. « Non je te promets que tu les verras pas de sitôt. » Moi même je ne savais pas où mes parents pouvaient bien les cacher. Je crois qu’ils avaient peur que je les brule ou alors qu’ils les gardaient bien au chaud pour le jour où je me déciderais - enfin - à leur ramener une fille.
Puisque je devais danser j’avais décidé que je ne serrais pas le seul. Mais Dakota elle ne semblait pas de cet avis. Impossible de la dévisser du canapé ! « Allez Mlle Howard ! Ne me dites pas que vous avez peur d'une pauvre danse ? » Je la défiais un peu espérant que ça puisse marcher. Elle finit par prendre ma main alors que je me retenais de crier victoire. « Heu... Je dois faire quoi ? Bon... Je vous suis monsieur. » Je me plaçais face à elle posant ma main dans son dos, nos deux corps se rapprochants inévitablement. C’était plutôt agréable je ne pouvais pas le nier, probablement ce que je préférais avec la danse même si dans les premiers temps ça m’avait rendu extrêmement mal à l’aise. Faut dire que quand on a à peine 15ans, qu’on est puceau et pas super à l’aise avec son corps, se retrouver avec un fille aussi proche peut-être plutôt…surprenant. D’ailleurs cette proximité avec Dakota était un peu étrange bien que plutôt agréable. Je pouvais sentir son odeur et l’observer de plus près sans avoir l’air d’un gars super louche. Si on pouvait estimer qu’inviter une fille à danser la valse n’était pas déjà très étrange comme procédé. « Tu sais que c’est un privilège ? Je ne montre pas mes talents à tous le monde. » Peut-être parce que je n’avais en fait jamais été très doué.
« Bon on en fait une à trois temps. Tu n’as qu’à me suivre, je commence par le gauche et toi par la droite. » Je tentais une première fois comptant les temps et serrant sa taille. Il n’en fallut pas moins pour la déstabiliser. Et qu’elle veuille déjà abandonner. Je l’observais en levant un sourcil amusé. « Et si tu te détendais pour commencer ? Je vais pas te manger, je suis un gentil danseur ! Puis je me souviens de ta chorée sur les spice girls t’était pas si mauvaise danseuse à l’époque, t’as pas pu tant changer. » Je tentais de la mettre un peu plus à l’aise. C’était le premier pas avec la confiance. « Regardes, tu pauses la main sur mon épaule, tu fermes les yeux et tu me suis. » J’attendais qu’elle s’exécute puis je tentais de compter. « Un… deux… Trois… » Les trois premiers pas furent parfaits, puis je lui marchais sur les pieds et on manqua tous les deux de tomber. J’éclatais alors de rire tandis que je la lâchais. « Arrêtons là avant que je te casse quelque chose. » Je l’avais prévenu je n’avais jamais été bien doué, et encore moins pour donner des cours.
« Bon alors c’était à ton tours il me semble ? » Je récupérais ma bière et finissais déjà le peu de liquide qu’il me restait à l’intérieur. « Ca te dit qu’on aille faire un tour dehors ? Je veux pas avoir l’air de te draguer mais il se trouve qu’on a des couchés de soleil magnifiques dans le coin et que Croquette est un chien d’extérieur. On pourrait faire d’une pierre deux coups ! » Je me cachais derrière mon chien mais lui et moi on c’était bien trouvé. Même si j’adorais procrastiner dans mon appart j’avais souvent besoin de mon quota d’extérieur et de dégourdissements. Puis je ne savais pas exactement quand Tara allait rentrer et, si je n’avais pas honte de Dakota, je n’avais pas envie de faire face aux questions qui arriveraient de la part de ma coloc si elle nous trouvait ensemble. Je ne peux pas dire que je n’avais jamais ramené de fille ici mais les autres n’étaient pas de celles que je connaissais depuis l’enfance et encore plus je n’avais aucune idée de comment introduire Dakota dans ma vie sans devoir en dire plus que ce que je n’avais envie de dire.
crackle bones
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Sujet: Re: Makothea ▽ Le destin a l’art de revenir sur ses pas pour vous prendre par surprise. (#16) Ven 20 Fév 2015 - 21:57
Le destin a l’art de revenir sur ses pas pour vous prendre par surprise Mathias & Dakota
Je n'aurais jamais dû demander à Mathias de danser. Ça me paraissait drôle sur le coup, mais je ne voulais pas être mêlée à ça. J'étais très bien sur le canapé et surtout, je n'aimais pas ça. J'avais quelque notions de danse, comme toutes les femmes, mais je ne pratiquais pas beaucoup. Il faut dire que c'était assez rare que quelqu'un me demande une danse. Je me sentais mal sur le coup et je boudais tel l'enfant qu'il avait connu en refusant de me lever du canapé. "Non !" Je n'avais pas peur, mais je ne voulais pas... C'était comme ça. Je crois que j'avais même viré au rouge écarlate. Sauf que monsieur avait titillé mon petit orgueil féminin. Je n'avais pas peur, je n'avais jamais peur de rien moi ! Ou pas vraiment. Mais je levais tout de même, car j'étais une femme forte. Je pouvais surmonter cette terrible épreuve.
Je me postais juste en face de lui, sans savoir ce qu'il fallait que je fasse. Il posait sa main dans mon dos et je posais la mienne sur son épaule en frissonnant un peu. Nos deux corps se raccrochaient naturellement, la fatalité de la danse. C'était assez bizarre de me retrouver si proche de lui. Je veux dire par là que c'était complétement différent de ce que nous avions fait à l'époque. On avait plus quatorze ans, on était plus des gamins. C'était différent... Agréable, mais assez étrange en fait. C'était peut-être idiot, mais je me sentais mal à l'aise. Seulement, de là, je pouvais l'observer de près et de ça, je ne m'en plaignais pas. Il sentait même bon le propre... Trop de détails... "Et quel privilège !" Répondis-je en tentant de sourire.
J'étais vraiment coincée sur ce coup. Mathias, lui, semblait totalement détendu, dans son élément. Il savait ce qu'il faisait, ce n'était pas mon cas. "Ok !" Je l'écoutais en essayant de le suivre. Droite comme un I, je commençais par le pied-droit. Un, deux, trois... Ça devait être assez simple au final. Un, deux, sa main sur ma taille, trois... Non, c'était trop perturbant là. Il s'arrêtait en me regardant, je savais qu'il avait envie de rire. "Te moque pas de ma chorée ! " Je me souvenais très bien de ce désastre et la honte de ma vie que ça avait été. Me détendre... Mais comment ? Je pris une grande inspiration et je levais mon regard de mes pieds pour fixer celui du jeune homme. Je resserrais un peu ma prise sur son épaule. Fermer les yeux ? Ok... Je fermais les yeux comme il me le demandait. Je me laissais allé, bien plus que pendant le premier essai et on réussit à tenir trois temps. Mais il me marchait ensuite sur les pieds. Je perdais l'équilibre et me rattrapais avec lui. On manquait de tomber par terre, mais on se redressait au dernier moment. Je fus prise d'un fou rire. "Ouais ! Je crois qu'on n'est pas fait pour la danse !" Ça s'était certain.
Je me laissais retomber sur le canapé en attrapant ma bière que je terminais d'une gorgée. "Ouais... Alors c'était mon tour..." Je passais la main dans mes cheveux en réfléchissant pour en attraper une mèche et la tortiller. "J'ai inventé une recette de pizza aux Marshmallows, je te ferais goûter un jour !" C'était assez étrange, je devais bien l'avouer. Mais ce qui était plus étrange encore, c'était de me faire à l'idée que je pouvais réellement faire des projets avec Mathias. Je pourrais le revoir la semaine d'après ou même le mois d'après. Il était là et il n'allait pas s'envoler. J'avais encore du mal à m'y faire. "Non plus sérieusement... Si tu veux savoir un truc honteux sur moi... J'ai déjà espionné un de mes copains en craquant son pc..." Ce n'était pas vraiment honteux et je ne savais même pas pourquoi j'avais fait ou dit ça. Je ferrais mieux de me taire parfois !
"Oui ! Bonne idée, sortons !" Prendre l'air allait nous faire du bien. Il fallait au moins ça après notre tentative de danse désastreuse. Je me levais en le suivant hors de l'appartement. Il se chargeait de croquette et je l'attendais un peu. On descendait dans la rue et je lui demandais. "Une idée de notre direction Berlioz ?"
electric bird.
HRP : Désolé du temps de réponse, en plus c'est pas terrible
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Sujet: Re: Makothea ▽ Le destin a l’art de revenir sur ses pas pour vous prendre par surprise. (#16) Dim 22 Fév 2015 - 1:43
Le destin a l’art de revenir sur ses pas pour vous prendre par surprise.
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Une fois notre essaye de danse fini nous retrouvons nos places dans le canapé. Je sens que Dakota est bien plus à l’aise et je peux la comprendre. Au final la danse c’est aussi accepter de laisser l’autre rentrer dans son intimité - du moins corporelle. Pour moi c’est ce qui avait été le plus dur mais aujourd’hui j’étais bien plus à l’aise avec moi même - avec mon corps, avec la personne que j’étais devenu. Au final vivre c’est pas un truc facile, on fait au mieux on fait comme on peut, et parfois on rencontre des personnes qui l’espace d’un moment nous aident. Et quand on a cette chance on ne peut jamais les oublier. Je n’avais jamais oublié Dakota, elle était toujours un peu au fond de moi, un peu dans mon histoire. Alors la retrouver était comme retrouver une partie de moi. « Attends mais c’est trop cool comme concept ! Une pizza aux marshmallow tu sais que t’es entrain de me faire rêver ! La prochaine fois que tu viens tu me dis de quoi tu as besoin et je t’achète ce qu’il faut pour que tu me prépares cette merveille. » Au final il m’en fallait peu pour être heureux, un peu de mal bouffe et de quoi boire et je retrouvais le sourire.
Alors que je rêvais déjà de pizza au Nutella, aux bonbons et autres cochonneries, Dakota continua en m’annonçant une vérité beaucoup plus interessante. « Non ? T’es ce type de fille en fait ? » Je lui adressais un petit sourire taquin avant de continuer. « J’espère au moins que t’as trouvé quelque chose d’intéressant sur cet ordi, tous ces efforts pour rien ça aurait été con ! » A vrai dire j’espérais pour elle que ça ne soit pas le cas mais la plus part des femmes ont un instinct qui ne trompe pas. Quand nous, pauvre homme, leur cachons des chose, quand nous ne sommes pas totalement sincères, elles ont cet espèce de radar sur la tête. Du moins ça c’était toujours passé comme ça pour moi. Alors, si Dakota avait jugé utile de fouiller son ordi je doutais que ça soit pour des pacotilles. « Bon c’est toujours bon de savoir que tu peux faire ça ! » Je rigolais une fois de plus mais au final ça avait tout de même un côté intéressant et m’apportait plusieurs infos. De un, ne jamais laisser trainer mon ordi quand elle était dans les parages et de deux garder son numéro sous la main au cas ou - on ne sait jamais.
Je finis par lui proposer de sortir. Prendre un peu l’air nous ferait du bien… J’allais chercher la laisse de Croquette. Bien qu’il obéisse au doigt et à l’oeil je préférais être prévoyant. C’était un gros chien et certaines personnes en avaient peur. Puis nous descendons les escaliers avant de nous retrouver dehors. « Je crois bien que j’ai une idée oui ! Et je fais faire deux en un. Une info sur moi et une destination pour nous. » Je le laissais poireauter un peu alors que je commençais à marcher en direction de la plage. « Tu sais déjà que je suis en Australie depuis longtemps maintenant, et donc j’ai la plage juste là à côté de moi ! Et bien je n’ai jamais construit de châteaux de sable. » Ca pouvait paraître fou, surtout en sachant que j’avais deux petits frères mais pourtant c’était le cas. Ensemble nous avions plus tendance à jouer au foot, ou alors à aller nager mais les châteaux de sable c’était un truc tout con. Tout le monde en avait déjà fait au moins un. Mais pas moi. « Si ça te tente de réparer ce manque avec moi ça me plairait bien que ma première fois soit avec une aussi jolie fille. » Nous marchions presque épaule contre épaule et j’en profitais pour lui donner un petit coup et la taquiner. « Je connais un coin parfait et tranquille. »
Il nous fallut à peine quelques minutes pour arriver au bord de la plage. Le soleil était encore à la lisière de l’horizon bientôt il se coucherait et nous offrirait un magnifique spectacle. Je laissais mes pieds nus dans le sable et avançait vers l’eau alors qu’il me semblait que Dakota se raidissait un peu.
J’avais oublié…
Pourtant je le savais, depuis toujours. Depuis l’époque où nous nous étions côtoyés, Dakota n’avais jamais approché l’eau. Je ne savais pas pourquoi, je ne savais même pas dire si elle était phobique ou si elle n’aimait simplement pas ça mais je me souvenais des après-midi piscine où elle n’approchait pas l’eau et de la peur que ça semblait susciter chez elle. Je n’avais jamais osé poser la question. Je crois qu’au final aucun de nous deux n’avait jamais posé de questions, nous nous étions dis les choses simplement, les choses dont nous avions chacun voulu parler. Evidement ce n’était pas tout, j’avais mes secrets, elle aussi. Et je n’avais pas de soucis avec ça. Je finis par m’assoir dans le sable regardant au loin. Le silence c’était installé entre nous alors que nous scrutions l’horizon. Croquette quand à lui avait filé comme un flèche dans l’eau pour chasser le poisson. Je finis par rompre le silence. « Je me suis souvent demandé ce qu’aurait été ma vie si j’étais resté avec vous… Avec toi. Peut-être que ça aurait mal tourné… Je veux dire on était quand même relativement incontrôlables… Mais d’un autre côté… J’aimais bien cette impression d’être libre. De pas avoir à me cacher… Enfin c’est pas que je me cache maintenant mais parfois je me dis que les autres pourraient pas comprendre… » J’avais l’impression que ce que je disais n’était pas claire et pourtant dans ma tête tout semblait tellement logique. Peut-être que je me cherchais des excuses, peut-être que je m’en étais toujours cherché mais étais-je capable de faire autrement ?
La situation devenant trop émotive pour moi je me levais d’un coup, vif et énergique. « Et si on faisait ce fameux château ? D’ici quelques minutes et si on a de la chance Croquette va même nous ramener un poisson comme trophée. Ce chien a du être pêcheur dans une autre vie je vois pas d’autres explications. » L’instinct animal peut-être, mais je ne connais pas d’autre chien obsédé par les poissons à ce point. A l’école on m’avait appris que quand un animal en ramenait un autre à son maitre c’était une façon de le remercier. Croquette me remerciait à coup de poissons et de toute évidence il m’était super reconnaissant.
crackle bones
HRP : Chatounette il est très bien ton rp ! Et pas de soucis on a tous nos vies et en plus t'as pas mis si longtemps
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Sujet: Re: Makothea ▽ Le destin a l’art de revenir sur ses pas pour vous prendre par surprise. (#16)
Makothea ▽ Le destin a l’art de revenir sur ses pas pour vous prendre par surprise. (#16)