| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| if the silence takes you then i hope it takes me too -r. | |
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Auteur | Message |
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4134 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: if the silence takes you then i hope it takes me too -r. Sam 14 Mar 2015 - 19:36 | |
| Cette journée à la patinoire était un mirage. Sans aucun doute. Tout ne pouvait pas rentrer dans l'ordre aussi bien, comme un casse-tête dont on cherche la pièce manquante dans tous les recoins d'une maison, et puis on tombe dessus par hasard un jour. Et tout se complète. La métaphore est même loin d'être suffisante pour décrire le sentiment que je ressentais alors que mes clés de serrure rentraient dans le verrou, et que la main de Sara était dans le bas de mon dos alors que j'ouvrais la porte de mon appartement. Tout était si simple dans sa complexité. Si simple parce qu'on avait décidé d'ignorer tout le reste. Il faudrait sans doute que nos pieds retouchent la terre d'un jour à l'autre, mais pour le moment, nous planions au-dessus des nuages et sous le soleil ardent.
Je pénétrai dans l'appartement après avoir laissé Sara rentrer la première. C'était vide et silencieux. Étrangement, je n'arrivais jamais à garder un ou une colocataire chez moi plus de deux semaines. Peut-être était-ce dû à mes conquêtes de l'époque, qui changeaient à tous les soirs. Cela pouvait sans doute troubler les âmes sensibles. Reste que, pour une fois, j'étais content de n'avoir personne avec qui partager mon logement. Comme ça, Sara et moi étions vraiment seuls dans notre petite bulle d'amour renaissant. Je verrouillai la porte derrière nous, en cas où ma soeur ou un de mes bons amis se décidait à me rendre une visite surprise et d'entrer sans prévenir. Je désirais vraiment que cette soirée soit réservée à Sara. À nous. « Enfin j'peux te toucher sans me cacher du regard des autres ... » Je déposai les pâtisseries de la boutique de Tara - d'ailleurs, heureusement qu'elle ne se souvenait pas des nombreuses fois où je l'avais draguée - sur le petit meuble du couloir d'entrée et je me tournai tout aussi vite vers Sara pour la coller et l'embrasser avec encore plus de passion qu'à la patinoire. Parce que là, nous étions dans notre intimité et je faisais ce que je voulais. Dans mon élan je l'appuyai doucement contre le mur pour mieux pouvoir plaquer mes lèvres contre les siennes. Le désir montait en moi et je me rendais compte à quel point j'avais envie de Sara, là, maintenant. Alors je me freinai. « Est-ce que je vais trop vite ? » Je ne voulais pas brusquer ma meilleure amie en faisant de trop grands pas. Elle n'était pas une amante comme les autres - nous n'étions pas ensemble que pour cela. Alors je ne voulais pas qu'elle pense que je n'arrivais pas à me retenir. Je le pouvais. Même si manger les pâtisseries, sous la couette, en regardant des films de Noël, me tentait bien moins que de ma cacher sous la couette et d'apprendre son corps par cœur.
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Dernière édition par Woody Rutkowski le Ven 17 Avr 2015 - 2:43, édité 4 fois |
| | | Invité | Sujet: Re: if the silence takes you then i hope it takes me too -r. Dim 29 Mar 2015 - 16:04 | |
| And let me know what love is like Jamais en se levant ce matin Sara n’aurait pensé que sa journée se déroulerait de cette façon. Qu’elle oserait aller prendre Woody par la main et qu’ils iraient affronter le froid d’une bulle irréelle en plein Bowen et patiner en plein air, jamais elle n’aurait pensé que leurs lèvres se toucheraient aujourd’hui et que dès lors elles ne pourraient plus se détacher. Tout ceci était un rêve, le genre de ceux dont on a peur de se réveiller, dont on profite en repoussant l’échéance, l’ouverture des yeux, le retour à la dure réalité, froide et solitaire. Dans ses bras Sara était au chaud, dans un cocon protecteur, ouaté, agréable, ils étaient deux, ils étaient bien, elle n’était plus seule. Excité comme des gamins ils avaient acheté quelques pâtisseries avant de retourner chez Woody, s’apprêtant à passer un moment agréable dans l’intimité de sa chambre. Peut-être finalement ne rêvait-elle pas, peut-être que Sara avait droit à un instant de bonheur, sans se demander si c’était bien, sans être jugée, sans se poser de question. Elle s’arrangerait plus tard avec sa conscience, pour l’instant elle avait envie des lèvres du grand brun et tout son corps était animé d’un frisson de plaisir en y pensant. Elle parcourait de sa main le dos de Woody alors qu’il ouvrait la porte de chez lui.
Entrée la première dans le logement, la brunette parcourut des yeux le lieu qu’elle connaissait, pourtant elle semblait le voir comme pour la première fois, elle redécouvrait cette table sur laquelle Woody posa les gâteaux et contre laquelle elle appuya sa main lorsqu’il la plaqua doucement contre le mur, un peu déroutée, elle le regarda avec de grands yeux surpris avant de sourire comme une ado qui découvre le désir pour la première fois. Elle le saisit doucement par le col pour l’encourager à approcher son visage du siens et à l’embrasser. Le baiser était fougueux, empreint d’envie, toute la frustration qu’ils gardaient en eux depuis des mois envolée, ils s’offraient l’un à l’autre, conscient du temps perdu qu’ils avaient à rattraper et à cette faveur que la vie leur faisait, à cette chance qu’ils n’avaient qu’à saisir de pouvoir enfin être l’un avec l’autre. Mais Woody détacha ses lèvres de celles de Sara et c’est un nouveau regard perdu qu’elle lui offrit. Est-ce qu’il prenait conscience une nouvelle fois qu’il faisait une erreur ? Pourtant il n’en était rien, ses mains toujours autours de celle de Sara, il lui demanda dans un souffle s’il allait trop vite. La jeune femme le regarda dans les yeux, prenant conscience de la situation, se laissant un instant le temps de la réflexion, de penser qu’elle était là, avec Woody, prête à s’offrir à lui, à succomber avec lui, songeant une seconde qu’elle était mariée et qu’elle allait clairement révoquer ses vœux. Et puis elle lui sourit, parce qu’elle ne pouvait plus ignorer ses sentiments ni l’envie qu’elle avait d’être avec Woody, d’apprendre à redécouvrir son corps et à vibrer sous ses doigts. Elle embrassa son cou, passa ses mains dans ses cheveux et l’embrassa à nouveau. « Arrête de réfléchir… sauf si tu préfères goûter aux pâtisseries… » Elle lui lança un petit regard de défi et sourire mutin.
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4134 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: if the silence takes you then i hope it takes me too -r. Dim 5 Avr 2015 - 5:13 | |
| Il y a longtemps que je n'avais pas ressenti une émotion aussi intense en embrassant une femme. La dernière fois remontait à ... Sara. Quand nous étions un couple, adolescents. Depuis, je n'avais jamais aimé une autre femme. Pas d'un amour avec le grand A dont il était question ici. J'avais eu des copines, mais rien de sérieux, et je m'étais toujours défilé avant que ma compagne ne me sorte les trois mots fatals. Je n'avais jamais voulu savoir quoi que ce soit de l'engagement, sauf si c'était pour m'engager avec Sara. Quand elle s'était mariée à Jamie, j'avais comme un ce pincement au coeur en me disant que leur union traçait une croix sur toutes mes rêveries de plus tard. Aujourd'hui, mes rêves refaisaient surface, je pouvais y croire de nouveau. En l'embrassant donc, c'était un feu incontrôlable qui s'agitait en moi. J'avais l'impression de ne plus pouvoir m'arrêter. Le désir se faisait sentir dans ton mon corps et tout mon être, tout mon système nerveux s'emportait. De mon bas ventre jusqu'à mon coeur puis à en perdre la tête. C'est en ressentant ce désir pressant et intense que je mis les freins, de peur que Sara ne suive pas le même rythme effréné que moi. Essoufflé, dérouté, je lui avais demandé si j'allais trop vite. J'avalai de travers en voyant Sara réfléchir longuement, ses yeux dans les miens. Ma main caressait sa nuque, doucement. Puis elle sourit, et embrassa mon cou, passant ses mains dans mes cheveux. Je laissai ma tête tomber légèrement vers l'arrière alors que ses lèvres chatouillaient ma peau, et je fermai les yeux, un sourire aux lèvres. Ma tête revint vers Sara au même moment où ses lèvres se frayaient un chemin vers les miennes. La belle m'ordonna alors de cesser de trop réfléchir, sauf si je préférais goûter aux pâtisseries. « C'est ce que je fais. Je goûte aux pâtisseries. » Je rigolai devant cette allusion étrange et loufoque, et je recommençai à embrasser Sara. Je l'attrapai finalement par la main, reculant de quelques pas sans cesser de l'embrasser, et c'est comme ça, à tâtons, reculant pas par pas et fonçant à quelques reprises dans les meubles, que nous arrivâmes à ma chambre. Quand je sentis le bout de mon lit derrière mes jambes, je me laissai tomber assis, et Sara monta sur moi sans que nos lèvres ne se détachent. Nos souffles se faisaient courts et ne faisaient plus qu'un. Chacune de mes mains attrapèrent les mains de Sara et je les portai jusqu'à mes épaules, avant de me laisser tomber sur le dos, tranquillement. J'enlevai un à un les vêtements de ma meilleure amie, et elle aussi, et bientôt je me laissai aller à redécouvrir son corps, ma bouche parcourant son entre-jambes, la faisant jouir de mes baisers langoureux, mes mains caressant chaque parcelle de sa peau, et lui faisant enfin l'amour après que l'excitation eut été impossible à contenir une seule seconde de plus.
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| | | Invité | Sujet: Re: if the silence takes you then i hope it takes me too -r. Mar 7 Avr 2015 - 10:48 | |
| And let me know what love is like Depuis combien de temps Sara ne s’était-elle pas senti aimée, désirée par un homme ? Et quel homme, Woody, son corps de femme l’attirait et le rendait fou. C’était une sensation tellement agréable, savoir qu’elle était encore capable de plaire alors que son propre mari, celui qui avait choisi de lui dire oui envers et contre tout, dans la joie comme le malheur, détournait le regard en la voyant désormais. Mais croyez bien qu’en cet instant, dans l’appartement de Woody, elle était à mille lieux de penser à Jamie. Elle se sentait bien, elle n’avait plus peur de rien, parce qu’il la regardait avec ses yeux emplis d’envie et d’amour confondu. Depuis des mois son corps était observé sous toutes ses coutures, de façon médicale, froide, objective, il n’était qu’un outil de science. Mais aujourd’hui alors que les doigts du grand brun en parcourait les courbes, elle redevenait femme, pas simplement un corps parmi tant d’autres, non, c’était le siens qu’il avait entre les bras et qu’il désirait si ardemment et de ce fait, elle se sentait belle. Cela faisait des mois que Sara n’avait pas fait l’amour, c’était avec une douce appréhension qu’elle redécouvrait la chose, le plaisir des lèvres qui la parcouraient, des mains qui se faisaient aventureuses. Lorsqu’enfin ils atteignaient le lit et que Woody commençait à la déshabiller, la jeune femme songea aux nombreuses cicatrices qui jalonnaient son corps et avaient creusé pour toujours une carte de son désastreux passé, comme si elles devaient lui rappeler jusqu’à sa mort que la vie pouvait basculer d’un coup et que le destin nous jouait des tours, semant embûches et obstacles. Sara avait peur que ces marques repoussent Woody ou lui fassent prendre conscience qu’il faisait peut-être une erreur, pourtant il n’en dit rien, il fit semblant de ne pas les voir préférant goûter à sa peau avec avidité. Elle avait oublié à quel point le jeune homme était habille de ses doigts, combien il la connaissait par cœur, encore aujourd’hui, comme on a appris à faire du vélo, il semblait ne pas avoir oublié les recoins de son corps, de ceux qui la rendaient folle lorsqu’il s’y aventurait. Ils s’étaient aimés à l’adolescence, une époque où l'on découvre encore tout des plaisirs charnels, où l’on perfectionne encore sa technique. Depuis Woody avait eu multitudes d’aventures pour passer expert dans l’art de l’amour et il en faisait part à Sara, qui ne demandait pas mieux. Et lorsque de ses lèvres laissèrent échapper un petit cri qui en disait long et que ses mains se crispèrent tant de surprise que de plaisir sur la chevelure du jeune homme, la jolie brune se mit à sourire, elle était prête à ce qu’ils ne fassent plus qu’un et qu’enfin Woody retrouve sa place, celle qui aurait toujours dû rester sienne. Il lui fit l’amour comme pour la première fois, de façon tendre mais emplie d’un trop plein de désir contenu, presque trop empressé, comme un gamin trop fougueux. Alors Sara en redemanda, la seconde fut bien plus douce, ils prirent le temps de se redécouvrir, de se faire languir, de s’apprivoiser, comme un pas de deux. Dans la chaleur de ce lit, à l’abri, du monde, Woody et Sara n’étaient plus amis et c’est comme deux amants épuisés qu’ils se blottirent l’un contre l’autre après leur étreinte. Ils ne dirent rien durant quelques minutes, goutant au calme et à la quiétude qui s’offrait à eux, chacun dans ses pensées. Sara brisa enfin le silence, posant son menton contre le torse du jeune homme, le regardant avec un sourire. « J’ai faim ! Il parait qu’on a d’excellents gâteaux quelque part… »
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4134 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: if the silence takes you then i hope it takes me too -r. Sam 11 Avr 2015 - 2:46 | |
| J'avais tellement longtemps pensé que j'étais incapable d'amour, incapable d'aimer. L'engagement avait toujours semblé être pour moi une corvée, une peur. Comme si le fait d'aimer quelqu'un pour longtemps, pour toujours, n'était pas une belle chose. Pourtant, quand je me trouvais allongé, là, avec Sara dans mes bras, tout me semblait tellement plus simple. Comme si toutes mes angoisses passées s'évanouissaient. L'évidence. Sara était l'évidence. L'évidence que j'avais droit, moi aussi, à une histoire d'amour magnifique. L'évidence que j'étais rendu là, dans ma vie. L'évidence qu'elle avait toujours été faite pour moi, et que ses années passées avec Jamie n'avaient été que des erreurs de parcours. Et toutes les femmes qui étaient passées dans ce lit avec elle aussi. Nous étions faits l'un pour l'autre, et je nous en voulais de ne pas l'avoir vu avant. En même temps, cette amitié qui avait pris la place de l'amour pour finalement redonner à l'amour la place qu'il méritait, ne faisait que faire de nous un couple encore plus épique.
Je caressais le corps de Sara, son corps mutilé par son accident, son corps laissé à refroidir parce qu'il avait manqué d'amour pendant tous ces mois. J'avais l'impression d'avoir, au fil de mes caresses, redonné vie à sa peau qui frémissait sous mes baisers. J'aimais être celui qui lui redonnait vie. J'aimais être l'homme qui permettait à Sara de se sentir aimée et désirée de nouveau. Jamie avait perdu ce droit, et j'espère qu'il ne reviendrait jamais le revendiquer. Car je me battrais pour Sara. Oui, cette fois-ci, je me battrais pour elle et son amour. Je l'avais laissée me filer entre les doigts une fois, mais maintenant, j'avais compris que j'étais le mieux pour elle. Bien mieux que Jamie.
Après avoir assouvi nos envies une fois, deux fois, Sara se blottit dans mes bras. Sa tête reposait dans le creux de mon épaule, et j'embrassai le dessus de sa tête comme j'en avais toujours eu l'habitude lorsque j'avais accès à sa douce chevelure. Elle sentait bon le shampooing. Je laissai mon nez reposer là un moment, heureux de pouvoir prendre le temps de respirer son odeur plus longtemps que l'espace d'un furtif baiser amical. Je fermai les yeux, essayant de contenir les papillons qui s'agitaient dans mon ventre. Mes doigts caressaient machinalement son ventre, comme si cela était leur seule raison d'exister. Au bout d'un moment de ce silence paisible, de ce silence apaisant, Sara posa son menton contre mon torse, se relevant légèrement dans le lit, et ramena les gâteaux dans la conversation. Je rigolai. « Gourmande. » Déclarais-je tout simplement. « Ils sont sur le comptoir de la cuisine, va les chercher. » J'éclatai de rire devant le regard qu'elle me lança, à la limite offusquée. « C'est pas parce qu'on s'aime que je vais commencer à tout faire ici. » Je détournai le regard en regardant vers le haut, sur le point de siffler mon indifférence. Sauf que je ne pu me retenir de rigoler encore un peu, et quand Sara se levait pour aller vers la cuisine, je me relevai rapidement sur le lit et l'attrapa avant qu'elle ne dépasse le bout du lit. Je la tirai vers moi, et sous ma force, elle fut obligée de s'asseoir sur le bout du lit. Je l'enlaçai et murmurai à son oreille : « Tu m'apporterais un verre de lait, s'il-te-plaît ? » Et je lui donnai de rapides baisers dans le cou, pour la convaincre.
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| | | Invité | Sujet: Re: if the silence takes you then i hope it takes me too -r. Mar 14 Avr 2015 - 19:50 | |
| And let me know what love is like Dans la moiteur de leur corps à corps les deux jeunes gens semblaient ne voulaient plus jamais vouloir se quitter, dès que l’un s’éloignait, l’autre s’y accrochait de plus belle, ils ne formaient qu’un et l’instant, intense, semblait suspendu dans le temps. Ils étaient bien, Sara était bien, enfin elle était elle-même, elle ne jouait plus la comédie, elle ne mettait pas le masque de la fille heureuse en apparence, qui donnait l’illusion que tout allait bien alors qu’un ouragan ravageait sa vie. Avec Woody, dans cette chambre, elle était réellement heureuse, elle arrivait à mettre de côté tout le désastre qu’était son existence actuelle, elle n’y pensait pas, elle se concentrait sur les sensations délicieuses que le brun faisait naitre au creux de son cou, de ses reins, de tout son être qui se délectait d’être traité ainsi, comme un trésor. Il lui semblait aussi que Woody était bien, qu’il avait arrêté de se posé mille questions, qu’il se laissait aller à ce bonheur qui le cueillait et elle ne l’en aimait que d’avantage. Ce qui était terrible quand on y pense, c’est qu’il avait fallu ce crash d’avion pour que la brunette prenne conscience de ses sentiments pour Woody. Et dire qu’elle aurait pu avoir une lune de miel idyllique avec Jamie, ils auraient probablement fait avancé un projet d’enfant et peut-être serait-elle enceinte de lui à l’heure actuelle, elle serait enfermée dans son rôle de parfaite petite femme aimante, aimée de son mari, heureuse certes, mais au fond pas totalement comblée, le bonheur se résume à peu de chose, il en faut tellement peu pour qu’on bascule d’une simple histoire d’amour à l’histoire d’une vie, à l’âme sœur, et Jamie n’était pas son âme sœur. Et que dire de Woody, si le crash n’avait pas eu lieux, il serait resté spectateur du bonheur de sa meilleure amie dont il était secrètement amoureux, coincé dans ce rôle d’ami fidèle qui rêve de mieux... aurait-il eu le courage de bouleverser toute une vie pour s’autoriser à être heureux ? Un évènement, le battement d’aile d’un papillon, un regard trop appuyé, il s’en fallait de peux pour que des vies bascules et parfois il fallait puiser dans l’adversité pour trouver l’idéal. Les baisers de Woody suffisaient presque à faire disparaitre les cicatrices qui jalonnaient le corps de Sara, ce corps meurtri par tant d’épreuves, par l’infortune et la solitude. Il semblait ne pas s’en formaliser, bien au contraire, il s’attelait à la tâche comme s’il voulait lui montrer qu’il saurait la guérir, de la douleur, du souvenir et de ses peurs, il voulait être celui qui lui donnerait à nouveau droit au bonheur et Sara s’accrochait à cette idée comme à un rêve qu’elle ne voulait pas laisser s’envoler, comme s’il était réellement la clé qui l’aiderait à s’en sortir.
Un ange passa le temps qu’ils récupèrent tous deux de leurs efforts, ils s’étaient lancés à corps perdu dans cette étreinte salvatrice et le silence réparateur ne fut pas de trop pour les aider. Et puis ils restaient chacun dans leurs pensées, sans réellement penser à quelque chose de précis, simplement se délecter de la joie d’être ensemble, réunis, enfin. Pourtant la faim rattrapa notre gourmande et c’est Sara qui brisa leur quiétude, soudain salivant à l’idée de ces pâtisseries qui les attendait sagement. Woody rit à cette soudaine envie et la brune ne put s’empêcher de sourire. Est-ce que tout serait toujours aussi simple entre eux ? Elle l’espérait. « Voilà qu’on devient feignait monsieur ? Et la galanterie ? » Elle avait l'impression de s'adresser à un de ses petits élèves. Ce petit reproche à peine caché n’empêcha pas la jeune femme de se lever pour se diriger vers la cuisine. Pourtant son amant ne voulait pas la laisser partir si vite et il la retint pour qu’elle vienne s’assoir sur ses genoux. Surprise, Sara se laissa faire docilement mais se renfrogna bien vite à l’écoute de la requête. « Rutkowski, je ne suis pas ta mère ! Un verre de lait, tu n’as pas passé l’âge ? » Elle rit doucement, se moquant faussement du jeune homme, elle connaissait pourtant bien ses petites manies et son habitude étrange de boire du lait au goûté. Elle se leva enfin pour de bon pour aller se caler dans l’embrasure de la porte. « Autre chose pour votre bon plaisir monsieur ? »
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4134 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: if the silence takes you then i hope it takes me too -r. Ven 17 Avr 2015 - 2:43 | |
| Je souris à sa remarque sur la galanterie. « La galanterie, ça peut aller dans les deux sens, tu sais. C’est vous-mêmes, les femmes, qui vous battez pour l’égalité entre les sexes. J’suis juste un bon féministe, moi. La galanterie n’est pas qu’une affaire d’hommes. Les femmes aussi ont droit de l’être. » J’avais parlé d’un ton intellectuel qui ne me ressemblait pas du tout. J’aimais bien constamment modifier mon discours quand cela m’arrangeait. Évidemment, j’avais toujours considéré les femmes comme mes égales et même que je pourrais effectivement m’autoproclamer féministe, mais je ne ressortais pas toujours l’argument. Ce contexte était bien particulier et je le tournais à mon avantage. De toute évidence mon truc avait fonctionné étant donné que Sara s’était levée pour aller chercher les pâtisseries. Je ne manquai pas de lui faire une seconde blague en l’attrapant au passage pour lui demander du lait. « Y’a un âge pour boire du lait ? J’savais pas ! » Je rigolai. Sara se releva de nouveau. « Et en effet, t’es pas ma mère, ma mère n’a pas un aussi joli p’tit cul. » Dis-je en lui regardant les fesses, un sourcil arqué et un sourire au coin des lèvres. Ma meilleure amie me connaissait mieux que quiconque, elle savait que ces commentaires déplacés étaient pour rire et que je n’étais pas réellement aussi machiste dans ma façon de parler de son corps.
Une fois arrivée dans l’embrasure de la porte, trop loin de moi pour que je continue à l’agacer, elle s’adossa au cadre de porte et me regarda avec un sourire avant de me demander si je voulais autre chose. Je fis mine de réfléchir, levant les yeux vers le haut. « Mmm … non, je ne crois pas ! Et pis, si je pense à autre chose, j’n’aurai qu’à te renvoyer à la cuisine ! » Je lui fis un clin d’œil. Pendant que Sara se rendait à la cuisine, je m’adossai au mur, toujours couché dans le lit, et j’allumai la télévision qui se trouvait au coin gauche de ma chambre, en face du lit. Je cherchai rapidement une émission de télévision pour enfants, et une fois trouvée, j’enlevai totalement le son. Sara savait que de faire les voix par-dessus des dessins animés était l’une de mes activités paresseuses favorite. Toutefois, cela pouvait attendre qu’on ait englouti nos pâtisseries. La jeune femme revint dans le lit, la petite boîte pleine de surprises sucrées et le verre de lait dans les mains. « Attends je vais t’aider, tu vas faire un dégât sinon, j’te connais. » Dis-je en prenant le verre de lait de ses mains pour le déposer sur la table de chevet. Je me frottai les mains ensemble en regardant la boîte que Sara était en train d’ouvrir. « On se sépare en deux chacune des pâtisseries pour pouvoir goûter à tout ? » C’était qui le gourmand, maintenant ? J’étais un grand bébé et je ne voulais pas que Sara mange une pâtisserie meilleur que mon choix, alors aussi bien tout partager. En la regardant mordre dans la première pâtisserie, je souris en la regardant. Paisible. Heureux. Elle croisa mon regard, mon regard rivé sur elle, mon regard doux et amoureux. « Je me sens comme si tout était rentré dans l’ordre. Comme si tout prenait son sens, enfin. » Mon sourire s’agrandit, mon regard s’illumina encore plus, si seulement c’était possible. « Je t’aime. » C’était si bon de le dire.
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| | | Invité | Sujet: Re: if the silence takes you then i hope it takes me too -r. Mar 28 Avr 2015 - 11:05 | |
| And let me know what love is like Sara n’était pas une féministe en puissance, elle aimait les traditions, qu’un homme lui tienne la porte, qu’il soit gentleman, elle appréciait les petites attentions. Mais surtout elle avait toujours eu la chance d’être respectée par les hommes, elle n’avait jamais eu à se battre pour faire entendre sa voix. Tout était une question de parité, d’égalité, les hommes et les femmes se complètent, dans toute leur complexité et leurs différences, c’est ça la clé, elle en était persuadée. Et que Woody se vente d’être un bon féministe avait de quoi la faire rire, lui qui avait sa réputation de goujat coureur de jupons enchaînée à la cheville. Même si elle savait que cette rumeur était erronée, elle ne pu s’empêcher de sourire à son meilleur ami. On aurait pu pensé que la situation serait plus tendue entre les deux amants, qu’ils seraient gênés après leur étreinte, pourtant ils agissaient de la façon la plus naturelle possible, comme avant presque… parce que tout s’était fait naturellement, c’était presque dans la logique des choses, ils restaient amis, mais avec tellement en plus et c’est ce qui rendait l’instant délicieux. La brunette s’était levée pour aller chercher le goûté et se arqua un sourcil à la réflexion de Woody. “Surveille ton langage Rutkowski, sinon tu ne le reverras pas de si tôt mon petit cul…” puis elle quitta la pièce dans un éclat de rire cristallin.
Elle se vit plus chargée que ce qu’elle aurait pensé et c’est en déséquilibre total qu’elle rapporta les victuailles sur le lit, par chance rien n’avait été renversé mais le brun vint lui apporter une aide bien utile. “Ce qui m’aurait encore plus aidé c’est que tu te lèves et que tu viennes avec moi jusqu’à la cuisine.” Elle haussa un sourcil, en mode petite maman. Mais à la vue du dessin animé auquel Woody avait coupé le son elle n'eut pas le coeur à continuer ses réprimandes. Elle lui sourit, sans rien dire, ils s’étaient compris, elle connaissait cette petite manie qu’il avait de toujours doubler les voix des personnages. En somme rien n’avait changé, ils se retrouvaient comme avant, dans le lit de Woody, à se goinfrer de sucreries, vautrés l’un contre l’autre, cette idée la rassurait, ils avaient bien le temps de jouer au couple qui se fait des mamours à tout bout de champs, ils restaient deux gosses qui s’adorent et pour l’instant ça lui allait très bien. “Oui, j’ai apporté un couteau, j’ai bien vu que tu scotchais sur mon moelleux au chocolat depuis tout à l’heure. Moi je veux goûter à ce cup-cake, il a l’air tellement bon !” Elle commença à découper les parts en se léchant les doigts parce qu’elle s’en mettait partout et ne remarqua pas immédiatement que Woody la fixait. Lorsqu’elle releva la tête et que leurs regards se croisèrent, lorsqu’elle remarqua la façon dont il la regardait, elle en rougit presque, ça c’était différent, il ne l’avait pas regardé de la sorte depuis tellement longtemps… ou peut-être qu’elle ne voulait pas le voir avant… “Tout est rentré dans l’ordre… on s’était juste un peu perdu en route, c’est tout.” Elle s’approcha de lui et l’embrassa de ses lèvres pleines de sucre et de chocolat.
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4134 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: if the silence takes you then i hope it takes me too -r. Sam 9 Mai 2015 - 16:35 | |
| Je mis une main devant ma bouche avec une petite mimique faussement désolée, comme pour signifier que je ne dirais plus jamais de telles choses. « Pardon, pardon, c'était la dernière fois. » Sara quitta la pièce en harmonie avec son magnifique rire duquel je m'étais tant ennuyé. J'attendis sagement, choisissant une bonne chaîne de télévision pour nos futures conneries, et fermai les yeux jusqu'à ce que j'entende les pas de ma meilleure amie revenir vers la chambre. Je l'aidai à tout poser sur la table de chevet et dans le lit. « Bon bon bon, faut pas en demander trop non plus, hein. » Je lui fis un clin d'oeil et rigolai. En même temps, je riais, mais cette petite voix dans le fond de ma tête me disait que pendant que mes jambes m'obéissaient encore, il faudrait que j'en profite. Peut-être que dans une dizaine d'années, Sara serait réellement obligée de tout faire pour moi. De se lever pour aller me chercher à boire. De se lever pour aller faire les courses à ma place. Cette idée m'horrifiait, alors je me promis que cette blague de jouer le paresseux serait la dernière. Autant tout faire ce que je pouvais avant qu'il ne soit trop tard.
Le regard de Sara s'était tourné vers la télévision, et c'est un sourire complice qu'elle m'offrit. Mon coeur fit mille bonds dans ma poitrine. Le fait qu'elle sache ce qui se préparait, qu'elle comprenait mon envie soudaine de retomber dans nos vieilles habitudes, cela ne faisait que confirmer qu'elle était la femme pour moi. La femme de ma vie. Je gardai tout cela pour moi, ne voyant pas l'intérêt de lui partager mes émotions à chaque fois que je les ressentais pour elle. On se perdrait dans les mots d'amour, si je commençais à agir de la sorte. Je proposai donc simplement de séparer les pâtisseries pour tout goûter. « Si tu coupes pas égal, shotgun que j'ai les plus gros morceaux !!! » Toujours la bonne réplique romantique et généreuse. Pendant que Sara s'affairait à la tâche, je la regardai, silencieux et heureux. Elle remarqua finalement mon regard, et elle rougit, ce qui me fit sourire davantage. Peut-être ne m'avait-elle pas rendu ce "je t'aime", mais je ne m'en faisais pas. Parce que je le disais ne voulait pas dire qu'elle avait à me le dire aussi. J'avais senti le moment, et si c'était différent pour elle, j'étais persuadé qu'elle me le dirait à un autre moment. Je ne m'inquiétais pas pour cela. Je me contentai de son baiser sucré - littéralement sucré.
Tout en nous empiffrant de sucre, de chocolat et de vanille, j'ouvrai le bal sur mon jeu favori et je commençai à donner une voix à ce personnage de dessin animé que je m'étais attitré. Nous mangeâmes et jouâmes pendant une bonne vingtaine de minutes, je crois, à rire à nos répliques crues, vulgaires ou sexuelles. C'était le plus marrant de ce jeu : un dessin animé pour enfant devenait tellement scandaleux. L'émission de télévision se termina finalement, et c'est dans un rire de contentement que je me laissai tomber la tête sur l'oreiller. Mon sourire s'effaça peu à peu, laissant place à un air paisible. Tout en jouant dans les cheveux de ma bien-aimée, une idée se fraya un chemin jusqu'à ma tête. « Tu sais, si tu veux, enfin si t'as envie de trouver une autre place à vivre que chez tes parents ... tu peux ... tu pourrais venir habiter ici, le temps que ... le temps que tout se replace. » Proposais-je, timidement. Après tout, cela faisait du sens. Je n'avais plus de colocataire depuis quelques mois, et Sara n'était plus la bienvenue chez Jamie.
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| | | Invité | Sujet: Re: if the silence takes you then i hope it takes me too -r. Lun 18 Mai 2015 - 10:07 | |
| And let me know what love is like La situation aurait pu être pire qu’étrange, avec ces deux meilleurs amis qui cédaient à la tentation charnelle tout en gardant leur complicité d'antan. Mais voilà, il n’y avait rien de bizarre pour eux, rien d'embarrassant parce que tout se faisait naturellement pour Woody et Sara, ils retrouvaient ces sentiments qui les avaient animés à l'adolescence sauf qu’ils étaient adultes aujourd’hui, ils avaient grandi, mûri, ils savaient tous deux que la vie pouvait ne pas être tendre et qu’elle pouvait les faucher dans la force de leur jeunesse, voilà pourquoi ils riaient, ils profitaient l’un de l’autre comme si tout était naturel, parce que cette paix pourrait ne pas durer et que tant que la vie leur offrait un répi, il fallait le saisir. Ils avaient attendu trop de temps pour s’avouer leurs sentiments, pour comprendre qu’ils ne pouvaient se passer l’un de l’autre et que cette tendresse entre eux était bien plus qu’une belle amitié, certes ils auraient pu s’en contenter, mais s’aurait été gâcher la chance qui leur était offerte. Ils savaient tous les deux qu’une épée de damoclès les menaçait, chacun la sienne. Pour Sara c’était toute sa vie laissée en plan qu’elle allait devoir remettre en ordre et peut-être les foudres de Jamie qu’elle devrait subir sans sourciller. Pour Woody c’était cette saloperie de maladie qui le rongeait petit à petit, jour après jour, sournoisement sans qu’il s’en rende forcément compte, elle faisait son oeuvre de destruction comme ils avaient pu le constater à la patinoire. Mais Sara était rassurée, elle serait là pour lui dorénavant, elle n’avait pas peur de le voir diminuer, elle ne voulait simplement pas le perdre… pas trop tôt. Elle releva la tête après avoir embrassé Woody, fière de son travail “Regarde comme j’ai fais ça bien, championne du coupage de gâteau, des parts parfaitement égales ! Bon appétit.” Elle rit avant de se caler dans les bras du jeune homme pour leur quart d’heure enfantin, ils faisaient ça régulièrement, depuis l’adolescence, caler leurs voix sur les personnages et inventer des dialogues tous plus loufoques les uns que les autres. Il rirent, comme des gamins, avec du gâteau plein les dents, tout revenait à la normale, comme avant… ou presque, en mieux, avec les sourires, les yeux qui pétillent et le ventre qui vous chatouille de plaisir lorsque l’autre pose ses lèvres sur les votres, c’était tout, si simple mais tellement plus. Quelques je t’aime glissés au creux de l’oreille ou au détour d’une phrase. Le brun allait devoir s’y habituer, sa nouvelle petite amie ne le dirait que très rarement, elle économisait ce mot qu’elle trouvait précieux et que bien trop de personnes utilisaient à tout va sans vraiment qu’il ait de sens au final.
Le dessin animé s’arrêta et Woody posa ses yeux sur Sara, il semblait avoir quelque chose à dire. Elle fronça les sourcils et l’écouta lui proposer laborieusement de venir aménager chez lui. C’est une chose à laquelle elle n’avait pas songé, certes elle cherchait à quitter le domicile familial pour échapper à ses parents qui l’étouffaient, elle aurait pu demander à Charlie d’ailleurs, mais elle ne voulait pas déranger les autres. Il était clair qu’elle ne remettrait les pieds dans son ancienne maison que pour reprendre ses cartons parce que Jamie se l’était approprié, elle ne lui en voulait pas, il avait bien du continuer à vivre durant un an et elle ne se voyait pas la lui réclamer, elle ne voulait plus rien avoir à faire dans cette maison qui lui rappelait tant de souvenirs, autant tourner la page. “Tu veux que je devienne ta coloc’ ?!” Elle fit mine de réfléchir. “Avoue que c’est pour mieux me mettre dans ton lit…” Cette idée était alléchante, mais elle savait que si elle posait ses valises ici, ça serait pour de bon, pas simplement en attendant… “Tu es sur de vouloir de moi chez toi, tous les jours ?” Elle avait peur que ça soit une mauvaise idée dans le fond, pourtant elle mourrait d’envie de dire oui.
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4134 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: if the silence takes you then i hope it takes me too -r. Jeu 28 Mai 2015 - 4:14 | |
| Après les enfantillages, les pâtisseries et les bisous, j'abordai un sujet quand même plus sérieux. Je l'avais lancé à la légère, cette question, et pourtant elle voulait dire tant. Elle était si importante. J'avais proposé cette idée comme s'il s'agissait réellement d'un simple coup de pouce à son égard, comme si c'était ce qu'un meilleur ami ferait normalement. C'était vrai. C'était ce qu'un meilleur ami ferait. Sauf que j'étais maintenant plus que ça. Et le sens changeait donc complètement. Je savais, moi aussi, pertinemment, que si Sara acceptait ma proposition, alors nous allions nous poser ensemble. Pour de bon. Une bonne fois pour toute. Enfin. Si elle mettait les pieds chez moi, alors ça deviendrait son chez elle aussi. Jusqu'à ce qu'on rêve de quelque chose de plus grand pour nous, une maison pour notre amour et nos enfants peut-être, pourquoi pas. Et pourtant, dans la simplicité et la légèreté de cette question, on n'aurait pas cru qu'une étape si importante était sur le point de se franchir aussi tôt dans notre relation. Parce qu'entre Sara et moi, rien n'était aussi compliqué. Il ne fallait pas se poser de questions. Nous savions que nous étions heureux ensemble, alors pourquoi nous mettre des freins ?
Malgré le calme dans mon visage, l'intérieur de mon corps s'était enflammé alors que j'attendais la réponse de ma meilleure amie. Je souris à sa réponse, elle semblait surprise sans trop l'être. « Oui, voilà, ma coloc' ! » Approuvais-je. Afin de ne pas rendre cette décision trop grande à prendre, le fait de réduire cela à une simple colocation passait sans doute mieux. Nous pourrions voir ensuite ce que c'était réellement. La jeune femme réfléchissait, et sa remarque sur le fait de pouvoir mieux la mettre dans mon lit ainsi me fit éclater de rire. Elle avait toujours la bonne réplique bien placée. « Bah, c'est sûr que si j'ai juste à aller te chercher dans la chambre voisine plutôt qu'à l'autre bout de la ville, ça me facilite la tâche ... » Dis-je en m'approchant d'elle pour l'embrasser. Tiens, d'ailleurs, si elle acceptait mon offre, Sara préférerait-elle avoir sa propre chambre ou bien allait-elle s'embarquer à fond dans notre folie en partageant la mienne ? Voilà la difficulté de notre relation toute nouvelle. Nous étions d'abord des meilleurs amis, alors où tracer la ligne pour le moment ? La décision reviendrait à Sara. Tant que je l'avais près de moi, cela me comblait. La brunette renchérit en me demandant si j'étais certain de vouloir d'elle ici, tous les jours. « Mouais, t'as raison, j'avais pas pensé à ça ... » Répliquais-je avec sérieux, en grande réflexion. « Non, j'suis pas assez sûr ... laissons tomber alors. » Je laissai quelques secondes passer, avant de sourire puis de rire finalement. « Oui, je suis sûr, banane. Y'a rien qui me ferait plus plaisir. » Lui assurais-je. « Alors ? » Demandais-je, sans vouloir trop lui mettre de pression, mais j'avais hâte de connaître le fond de sa pensée.
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| | | Invité | Sujet: Re: if the silence takes you then i hope it takes me too -r. Mer 3 Juin 2015 - 20:41 | |
| And let me know what love is like L’idée même de poser ses valises dans cet appartement ne lui serait jamais venu à l’esprit, enfin pas maintenant, pas si vite, c’était certain. Il est vrai que Sara s’était promis de vivre sans se poser de question inutiles, sans trop réfléchir, depuis son retour à Bowen et pour l’instant ça fonctionnait plutôt bien. Pourtant, la question venait d’être posée, comme un pavé jeté dans la marre, Woody avait osé lui proposer de s’installer avec elle, avec une telle légèreté, une si belle désinvolture qu’elle aurait pu répondre oui tout aussi naturellement. Mais voilà, ça n’était pas un jeu, ils étaient adultes et avaient chacun des responsabilités et prendre ce genre de décision à la légère relevait de l’irresponsable.
C’était assez paradoxal vous allez dire, parce que Sara mourrait d’envie de vivre quelque chose de fort avec Woody, depuis qu’elle avait eu la révélation, le déclic sur les sentiments qu’elle avait pour lui, pris de plein fouet dans la figure, elle n’avait de cesse de vouloir rattraper le temps perdu avec son ami, son ex, celui qu’elle aimait sans s’en rendre compte depuis si longtemps. Chaque instant passé loin de lui elle en ressentait le manque, dans tout son être, c’était un fait. Et en même temps sa vie était si compliquée, elle n’était rentrée que depuis peu, elle n’avait même pas encore eu de conversation convenable avec Jamie, elle devait mettre les choses à plat avant de commencer cette nouvelle aventure avec Woody, de faire ce pas en avant, ce pas de géant parce qu’elle savait qu’il serait définitif. Poser ses valises chez Woody c’était la promesse d’un avenir tous les deux, d’une vie qu’on construit ensemble, ça semblait anodin mais elle savait que ça serait un réel engagement. Comme toujours lorsqu’elle se trouvait à un tournant, face à une décision trop difficile, Sara préféra jouer de l’humour et ceci fonctionna, elle réussit à détendre l’atmosphère, pourtant en elle tout n’était qu’orage, son cœur battait la chamade et elle n’arrivait pas à se calmer même si elle affichait un large sourire de façade. « Tu cherches toujours à avoir la vie belle et peu d’effort à faire, ça ne m’étonne pas ! » Elle se laissa embrasser bien volontiers et la chaleur de ce baiser la fit fondre, comme la vie serait belle si elle la passait aux côtés de Woody, si elle se couchait chaque soir dans ses bras… Mais le jeune homme attendait une réponse et le cœur de Sara se serra un peu plus. Elle se libera de son étreinte, s’astreignant à se tenir un peu à l’écart du corps si attirant de son amant. « Ecoute Woody. Si j’étais aussi folle que toi, si je tenais réellement toutes les promesses que je me suis faite en revenant à Bowen… comme celle d’arrêter de réfléchir ou de me poser trop de questions… je te dirais oui, mille fois oui. Parce que c’est très tentant comme proposition. » Elle laissa échapper un léger soupire et quelques secondes histoire de bien peser tous ses mots. « Mais je ne serais pas à l’aise si je m’installais avec toi aujourd’hui, parce qu’on ne serait pas de simples coloc’ on le sait tous les deux. Je veux une vie avec toi, je veux prendre cette chance. Mais je veux faire les choses bien, dans l’ordre. Et pour cela je dois déjà mettre ma vie en ordre. Parler à Jamie, de nous, de divorce, tourner la page. » Elle le regardait intensément, sondant son esprit à la recherche d’un signe qui montre qu’il comprenait, espérant qu’il ne soit pas trop déçu par sa réponse et qu’il sache que ça n’était pas un vrai non, mais plutôt un report. Elle s’approcha finalement de lui, caressant doucement sa chevelure. « On a attendu bien trop longtemps pour s’aimer, je sais. Mais je ne compte pas m’envoler, je ne vais plus t’échapper, on peut bien patienter encore quelques mois, peut-être moins… juste un peu, on aura toute la vie… et je te promets que j’élirai domicile dans ton lit, pas dans la chambre d’amis. » Elle lui sourit, sachant au fond d’elle que toute la vie ça pouvait être bien court, étant donné la maladie de Woody, cette pensée lui vrilla l’estomac et elle se promit d’aller parler rapidement à Jamie.
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4134 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: if the silence takes you then i hope it takes me too -r. Dim 7 Juin 2015 - 2:38 | |
| Fou, peut-être l'étais-je un peu, beaucoup. Précipité, impulsif, impatient, déraisonnable, oui, oui, oui et oui. Parce que j'avais tellement attendu de vivre une histoire d'amour aussi belle et simple, aux côtés d'une femme qui ferait battre mon coeur volage, que maintenant que ce chapitre commençait enfin, j'avais envie de foncer tête première dans l'instant présent mais aussi dans le futur. Je ne voulais pas que quoi que ce soit ne m'échappe, surtout pas Sara et tout ce qui nous attendait. Je savais qu'elle n'irait plus bien loin, qu'elle me reviendrait peu importe où elle me quittait à chaque fois qu'elle me tournait le dos pour s'éloigner, mais une partie de moi-même avait bien trop peur de la perdre de nouveau pour ne pas tout faire ce qui était en mon pouvoir pour la protéger. Je ne prétendais pas pouvoir la protéger de tout rien qu'en la faisant vivre sous mon toit, mais au moins je pourrais être au courant de sa vie, de ce qu'elle faisait, de si tout allait bien. Et je dis cela sans vouloir donner l'impression d'être un amant contrôlant. Jamais. Mais garder un oeil sur Sara pour m'assurer qu'elle était saine et sauve et surtout heureuse, cela me conforterait.
Je vis bien, toutefois, dans son regard, que ce n'était pas le moment de jouer ce rôle dans sa vie. Que ce n'était pas ce dont elle avait besoin. Le temps, lui, lui était nécessaire. Elle n'avait même pas encore ouvert la bouche que je connaissais déjà sa réponse, même sans en savoir toutes les raisons. Je connaissais Sara mieux que bien des gens, mieux que quiconque peut-être, vu certains secrets que les enfants peuvent cacher de leurs parents. Alors nul besoin de s'exprimer, Sara. Je sais. Je l'écoutai tout de même, attentivement, la tête posée sur mon oreiller, la regardant en baissant de temps en temps les yeux afin de cacher la tristesse qui les habitait. J'hochai finalement la tête et, un léger sourire de déception aux lèvres, je déclarai : « Tu as toujours été la plus raisonnable de nous deux. Ça n'a pas changé. » Ce n'était pas un "non" définitif, je le savais. Sara avait sans doute tout autant envie que moi de débuter notre vie à deux. Mais elle était plus réfléchie que moi, plus sage aussi. La jeune femme me dit qu'elle ne comptait pas partir, et que dans quelques mois peut-être la réponse serait différente. Je souris, un sourire toujours aussi triste et déçu, parce que même si nous avions toute la vie devant nous, je savais que la vie que j'aurais dans un futur pas si lointain n'était pas celle que je voulais offrir à Sara. J'aurais préféré pouvoir lui donner tout ce que je pouvais pendant qu'il était encore temps, pendant que j'étais jeune et en santé. J'étais pressé de courir plus vite que le temps avant que celui-ci ne me rattrape. « Je comprends. C'que je t'ai dit à la plage est toujours aussi vrai. Je vais t'attendre, le temps qu'il faudra. » Je ne pouvais de toute façon pas faire autrement. Sara était celle que j'aimais, alors l'attendre me semblait être la seule option. Et au moins, maintenant, je pouvais tout de même l'embrasser, l'enlacer, lui faire l'amour et tout le reste. Cette attente n'était donc pas des plus ennuyantes. « Je vais sous la douche. » Déclarais-je. Bon, mon orgueil en avait quand même pris un coup, avec ce refus. J'avais souvent été habitué à des "oui", surtout de la part des femmes, alors bien sûr j'avais également besoin d'un petit moment pour digérer la réponse de Sara. Je me levai donc et, sans me rhabiller, je me dirigeai vers la salle de bain où je fis couler l'eau chaude avant d'y entrer et de laisser l'eau me nettoyer les pensées.
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| | | Invité | Sujet: Re: if the silence takes you then i hope it takes me too -r. Lun 22 Juin 2015 - 12:54 | |
| And let me know what love is like Pour rien au monde Sara n’aurait voulu blesser Woody. Mais elle ne se sentait pas prête à venir poser ses marques dans cet appartement avec lui, pas tant que tout n’était pas réglé dans sa vie à elle. Elle voulait partir sur des bases saines, des fondations solides sur lesquelles leur relation s’appuierait et qui la rendrait plus forte. Elle l’aimait trop pour bâcler leur histoire, pour ruiner leurs chances de bonheur. Pourtant à voir la déception dans ses yeux, même le quart de seconde qu’il a fallu pour qu’il se ressaisisse et se compose un visage impassible, c’était déjà suffisant pour que la brune se sente coupable d’avoir refusé son offre. Elle connaissait cet homme par cœur, elle le côtoyait intimement depuis bien trop longtemps pour ne pas remarquer les signes, même infimes. Alors qu’il hochait doucement la tête sur son oreiller comme pour cacher le trouble qui l’habitait, Sara en eut presque les larmes aux yeux. Jamais avant son accident, avant la déclaration qu’il lui avait faite sur la plage, jamais elle n’aurait pensé que Woody puisse l’aimer d’un amour si profond, lui, l’homme serein, imperturbable, le coureur de jupons, celui que toutes croyait sans cœur, capable de passer de femmes en femmes… son cœur ne battait finalement que pour Sara, en secret. C’était le genre d’amour qui pouvait faire peur, mais la jeune femme avait dû se rendre à l’évidence, ses sentiments étaient identiques, alors autant aller de l’avant, envoyer valser les peurs et entrer dans la danse, avec lui.
Elle sourit, presque amèrement, elle voulait rester de marbre, ne pas flancher. « Il faut bien que l’un de nous soit raisonnable. ». Elle lui caressa doucement la chevelure tout en lui expliquant pourquoi elle mettait un frein à ses ardeurs. Pourtant lorsque Woody releva les yeux vers elle, souriant avec tristesse, elle vit toutes ses peurs défiler, elle comprit qu’il craignait de ne pouvoir lui offrir la vie qu’il rêvait pour eux, qu’il savait qu’ils n’auraient jamais suffisamment de temps pour rattraper celui perdu, pour rattraper l’absence et le manque. Un jour Woody ne serait plus capable de mener une vie normale, son quotidien ne serait plus que souffrance physique et il partirait probablement avant elle. Mais Sara avait envie de croire en la science, en la change, en un dieu éventuel si c’était possible, si la providence pouvait leur offrir le plus d’années ensemble, le plus de temps, le plus de bonheur possible. Elle ne baisserait pas les bras, elle ne prendrait pas la fuite, elle ne perdrait pas espoir. « Tu n’as plus vraiment à m’attendre, je suis déjà tout à toi, j’ai déjà succombé. Il me faut juste le temps de l’annoncer, de faire les choses bien. » Elle se donnait bonne conscience, tout simplement. Elle laissa à Woody le temps de se remettre de ce refus qui semblait l’avoir ébranlé, certes il ne devait pas y être habitué, mais il savait bien qu’avec Sara rien n’était identique aux autres femmes. Il savait aussi qu’elle n’avait qu’une parole et que même si elle lui demandait du temps, elle finirait par accéder à sa requête, de bonne grâce. Le laissant s’avancer vers la douche, elle hésita un instant à le laisser seul. Elle sortit du lit, rangea sommairement la chambre puis quitta la chemise qu’elle avait emprunté à Woody, se retrouvant nue, elle remonta ses cheveux et vint le rejoindre sous la douche. Elle se cala contre le dos de celui qui, visiblement perdu dans ses pensées, ne l’avait pas entendu arriver. « Tu me manquais. » Elle le força à se retourner et plongea ses yeux dans son regard azure « Ne m’en veux pas Woody, s’il te plait. » Elle quémandait un sourire, quelque chose qui la fasse se sentir mieux, pour ne pas gâcher ce bel après-midi qui leur était offert et se levants sur la pointe des pieds elle vint l'embrasser tendrement.
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4134 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: if the silence takes you then i hope it takes me too -r. Dim 12 Juil 2015 - 1:38 | |
| C'était épeurant, oui, même j'oserai dire effrayant. D'aimer quelqu'un aussi fort que j'aimais Sara. Au départ, j'avais laissé le temps passer, me disant que cela me passerait. Mais plus les jours s'écoulaient, et cela depuis des années, plus mes sentiments pour ce petit bout de femme grandissaient. Une seule femme. Pas les dizaine d'autres. Juste une. Elle. J'avais longtemps couru dans le sens contraire de mon coeur, voulant à tout prix me protéger de ce que je savais dangereux. Parce que j'aimais trop fort, j'aimais trop, point. Ça me semblait même être irréel, surréel. Moi qui n'avais jamais vraiment pris le temps de m'imaginer plus tard, moi qui voulais mordre dans la vie à pleine dent sans penser au lendemain, me voilà qui rêvait éveillé de marier cette femme, ma meilleure amie, ma Sara. C'était épeurant, oui, d'autant plus que maintenant il ne s'agissait plus de simples rêves, de fantasmes d'adolescent. C'était la vérité, c'était le présent, c'était aujourd'hui et maintenant. Je le vivais, pour de vrai. Alors oui, il y avait de quoi avoir peur, autant pour elle que pour moi. Mais j'accueillais cette peur avec les bras grands ouverts, ne me mettant aucune limite, aucun bâton dans mes roues. Je voulais aller vite, rouler aussi fort que je le pouvais sur notre vélo tandem, parce que je savais que nous ne rencontrerions aucun mur - nous les éviterions tous. Car nous étions forts, plus forts encore ensemble.
Sara décida de mettre les freins. Ce n'était pas la fin du monde. L'arrêt avait été un peu brusque, j'étais décontenancé. J'avais du mal à me remettre en place. J'avais juste besoin de me remettre les idées en place. Raison pour laquelle je m'étais isolé un moment dans la salle de bain, laissant couler l'eau chaude sur ma tête. Laisser le silence faire le ménage là-dedans. Faire les choses bien, prendre le temps de l'annoncer. Sara avait raison de me demander cela. Elle avait vécu une année si haute en émotions, je ne pouvais me permettre de lui demander de foutre le désordre encore plus rien que pour moi. Égoïste moi.
Je m'étais déjà calmé et résigné quand Sara entra dans la douche derrière moi. Je ne l'avais toutefois pas entendue, perdu entre le bruit de l'eau et le bruit de mes pensées. Ce n'est que lorsqu'elle se blottit dans mon dos que je remarquai sa présence. Je relevai les épaules par la surprise, mais demeurai de dos. Je souris lorsqu'elle m'avoua que je lui avais manqué. Et pourtant, quelques minutes à peine nous avaient séparés. Sara m'obligea alors à me retourner vers elle. Je ne me défendis pas. Je plongeai mon regard dans le sien au même moment où elle me demanda de ne pas lui en vouloir. Elle m'embrassa ensuite, ce qui avait le pouvoir de panser toutes mes blessures. Je soupirai, discrètement, et passai une main dans ses cheveux remontés. Je secouai la tête doucement. « Je ne t'en veux pas. » Je marquai une pause, puis esquissai un faible sourire. « Je comprends. Vraiment. » J'haussai les épaules avant de me justifier davantage. « J'crois que j'ai juste tellement attendu ce moment que maintenant j'ai juste envie qu'on commence enfin notre vie ensemble, tu vois ? » Dis-je en continuant de caresser ses cheveux, puis son visage. « Mais j'ai dit que je t'attendrais et j'sais garder mes promesses ... » ... « ... la plupart du temps. » Ajoutais-je avec un regard rieur et un petit sourire amusé.
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