Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
MESSAGE : 10363 ICI DEPUIS : 19/03/2013 COMPTES : Marcus & Charlize & Sara & Ash CRÉDITS : @showmeyouricons
STATUT : It's you, it's always been you - Alba ♡
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
Sujet: Re: I walk a lonely road, the only one that I have ever known. † Léo Mar 28 Juil 2015 - 11:08
Come take a walk with me
Cette phrase, cette réplique lâchée avec une désinvolture déconcertante. Et la belle qui continuait sa route, en éternelle nonchalante, imperturbable en apparences. Pourtant que se cachait-il derrière ce visage de porcelaine, cet air effronté et faussement calme, allait-elle bien, était-ce une façade pour ne pas subir d’avantage ? Et pourquoi vouloir mourir, si jeune alors que la vie commençait à peine à la cueillir ? Léo était dubitatif, pourtant dans le fond il la comprenait, mieux que d’autres probablement. Parce que lui aussi était passé par là. Le souvenir de son adolescence chaotique remontait en vague dans sa mémoire et lui portait au cœur comme une impression de vertige. Il n’avait pas toujours incarné le calme comme il pouvait le faire aujourd’hui. Fut une époque pas si lointaine où il pensait régulièrement à se foutre en l’air, tout bonnement. Parce que sa vie ne prenait pas le tournant qu’il avait souhaité, par ce que son père l’enfermait dans une cage dorée dont il pensait ne jamais pouvoir sortir, avec une route toute tracée de parfait petit homme d’affaire pourri, qui allait lui coller à la peau comme l’image du gentil fils qui suit les pas de son père auréolé de gloire et plein de vanité. Cet avenir Léo le vomissait, il le rejetait totalement mais n’arrivait pas à s’en sortir, sous la pression familiale, dans un contexte bien particulier, cloisonné, bien calfeutré dans leur grande maison bourgeoise. Un avenir plein de fric mais dénué de passion. Parce que le jeune Léo voulait vivre, vivre fort, vite et embrasser le monde. Il voulait découvrir, s’ouvrir aux autres, s’instruire des autres, il voulait peindre le monde avec des couleurs vives ou le prendre en photo de son œil créatif et plein d’idées. Il fourmillait d’envies, de rêves et de créativité. Alors pourquoi vouloir à tout prix l’enfermer dans un bureau. Et puis son père, lui qui n’y comprenait rien, qui n’avait jamais eu d’instinct ni d’amour paternel, lui qui ne voyait en son fils que le reflet de sa propre réussite, une belle tête blonde qui serait bientôt bien rempli et qui ajouterait à sa fierté personnelle. Son père il le haïssait, tellement. Alors il avait réfléchit, cogité chaque jour à la meilleure façon d’en finir, la plus radicale. Il s’enfonçait dans une spirale destructrice à ne plus rien vouloir d’autre que ses précieux joints pour entrer dans un autre monde et puis ne plus voir personne pour ne plus entendre parler d’avenir. Cette période avait duré quelques mois avant qu’il ne reçoive un coup de fouet venu de nulle part. On lui avait dit de se secouer et surtout de croire en ses rêves, d’emmerder son père s’il le fallait et de marcher vers son avenir, celui dont il avait envie, celui semé d’embuches parce que personne d’autres ne l’aiderait. Et il avait suivi cette voix, il s’était fait tout seul, se mettant son père à dos, mais regardez-le aujourd’hui, il rayonnait à photographier le monde, il allait bien malgré tout, il était accompli.
« T’as pas réussi visiblement… » Léo arrêta un instant de la mitrailler, mettant son appareil en bandoulière autour de son épaule il s’approcha d’Effy. Peut-être qu’elle n’avait pas besoin d’être rassurée mais elle venait de confier quelque chose d’important au brun et, même si elle jouait la jeune femme forte, elle restait une gamine qui avait tenté de mettre fin à ses jours alors il était clair qu’elle n’allait pas bien. « Je n’sais pas pourquoi tu as fait ça, ni dans quel contexte et ça ne me regarde pas. Moi je suis bien content de t’avoir trouvé sur mon chemin aujourd’hui. La vie est faite de hauts et de bas, mais tu trouveras toujours quelqu’un pour te tendre la main. Je pense que t’es parents t’ont rendu service en t’envoyant ici. » Il réfléchit un instant avant d’ajouter avec un sourire en coin. « C’est un nouveau départ, une nouvelle vie pour toi, profites-en ! »
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"Is that alright ?"
Maybe it's time to let the old ways die. It takes a lot to change a man, it takes a lot to change your plans. And a train to change your mind.
Invité
Sujet: Re: I walk a lonely road, the only one that I have ever known. † Léo Mer 29 Juil 2015 - 1:52
Le coin de ses lèvres se tordit un peu plus en un sourire amusé en entendant la réponse de Léo, une fois la seconde de surprise passée. C'était bien la première fois que quelqu'un lui répondait un truc pareil quand elle annonçait qu'elle avait fait une tentative de suicide. Et ça en aurait sans doute choqué plus d'un, mais c'était exactement le genre de réponse qui faisait du bien à Effy. Honnêtement, c'était drôle comme répartie, elle avait envie de rire. Tout le monde la regardait toujours avec un air choqué, peiné et inquiet quand elle parlait de sa foireuse tentative pour se foutre en l'air. Ils restaient perplexes, un bref malaise s'installait, ou plus long selon les personnes, et la dévisageaient en se mordillant nerveusement la lèvre. Mais pourquoi t'as fait ça ? Qu'est-ce qui ne va pas ? Si tu veux en parler, je suis là ! Oui, elle le savait, qu'ils étaient là. Non, elle avait pas besoin d'en parler. Elle avait besoin de personne, ne l'avaient-ils pas encore compris ? Elle n'avait pas tenté de crever parce qu'un gros chagrin lui pesait sur le cœur ou quelque chose du genre. Elle était dépressive parce que c'était comme ça. Il n'y avait pas de réponse. Effy n'avait jamais été normale, pas tout à fait dingue mais loin d'être dans la norme. Elle flottait entre deux mondes, évoluant entre les gens comme un ange de la mort parfois invisible, qui peinait à se trouver elle-même. Qui ne peut pas compter sur les autres parce que même sa propre ombre la quitte. Elle ne savait toujours pas expliquer ce qui se passait dans sa tête et sans doute n'y arriverait-elle jamais. Parfois, elle caressait encore du bout des doigts cette lame de cutter. Parfois, dans des moments très, très sombres, elle laissait le fil de cette lame épouser la peau de ses poignets. Quand la douleur psychologique était trop forte et que c'était plus facile de souffrir physiquement. Alors oui, la réaction du jeune homme lui plaisait. Comme s'il avait compris qu'il n'y avait rien à rajouter, rien à discuter. Elle n'allait pas bien, c'était un fait, mais on ne pouvait y remédier. Parfois, elle se sentait légère et tout allait bien. Mais ça ne durait jamais. Il y avait toujours des rechutes, le jour d'après, la semaine d'après, parfois plus... Et finalement Effy s'était convaincue que tout le monde vivait cela, les hauts et les bas, sauf que chacun le vit à différents degrés. Elle, soit elle était ivre de vie, soit elle se mutilait. Chez les autres, les extrêmes étaient moins éloignés, voilà tout. Ils valsaient entre les éclats de rire et les pleurs. Et elle était différente, mais était-ce un problème ?
« Belle observation. »
Commenta Effy en pouffant de rire. C'était tellement mieux quand les gens comprenaient qu'il valait mieux traiter son acte comme quelque chose de banal, quelque chose qui pouvait arriver. Ce qui était fait était fait, inutile de revenir dessus. D'ailleurs, Léo s'approcha d'elle et la jeune brune tourna le buste pour lui faire face, plongeant ses grands yeux étincelants dans ceux de l'homme, écoutant attentivement ce qu'il lui disait. Jamais quelqu'un n'avait traité ce sujet avec autant de clairvoyance, ces mots sonnaient juste et Eff' les acceptait. Elle était même prête à croire, ne fût-ce qu'un petit peu, qu'il avait raison en disant que ses parents lui avaient rendu service, et qu'elle pouvait espérer prendre un nouveau départ. Il ne prétendait pas qu'elle irait mieux, qu'elle deviendrait quelqu'un de normalement constitué. Juste qu'elle pouvait recommencer à zéro, tout en restant celle qu'elle était.
« Merci. »
Ce fut tout ce qu'elle fut capable de répondre, mais c'était ce qui lui paraissait le plus approprié. Elle avait attendu quelques longues secondes, son regard plongé dans celui de Léo, avant de lâcher ce simple petit mot dans un souffle, détaché mais sincère. Elle lui adressa un nouveau sourire, un vrai, authentique, parce que oui elle le remerciait d'avoir trouvé les mots justes. Elle ne dit rien pendant encore un court laps de temps, puis reprit la parole sur un ton plus léger.
« On continue, ou tu as prévu de me faire faire autre chose ? »
Lança-t-elle en lui lançant un regard de défi malicieux et chargé d'humeur, reprenant sa marche d'un pas plus léger et aérien, comme si pour quelques minutes, un poids s'était envolé de ses épaules.
I walk a lonely road, the only one that I have ever known. † Léo