Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
STATUT : et si tout s'évapore et tout tient à un fil, t'es l'étoile, t'es le port, t'es mon repère tranquille (perry)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : c'est un piètre conducteur, il a été recalé quatre fois lors de ses examens de conduite mais à la cinquième tentative, grâce à des circonstances miraculeuses, il a enfin réussi à obtenir son permis ; il n'en demeure pas moins qu'il est un danger sur la route ‹ il n'a pas bu d'alcool depuis des années, sa forme physique étant centrale pour sa carrière d'acrobate ‹ c'est un véritable cat lover, il n'en a actuellement que deux, Pebble et Apricat, mais il en accueillerait bien plus s'il le pouvait, malheureusement la vie sur la route ne lui permettait jusqu'alors pas d'avoir plus que ces deux compagnons ‹ s'il est un acrobate hors-pair, certaines autres disciplines du cirque lui échappent totalement ; par exemple, il est tout simplement incapable de jongler ‹ il adore jouer aux mannequins et si vous avez le malheur de vous trouver avec lui dans un bel endroit, il vous demandera certainement de prendre des photos de lui - et il ne sera satisfait qu'au bout d'une vingtaine de minutes et d'une centaine de clichés ‹ ayant rejoint le monde du cirque à ses quinze ans, il n'a pas le souvenir de quoi que ce soit d'autre que la vie sur la route, ce qui occasionne chez lui quelques difficultés d'attachement ‹ il a beaucoup de mal à gérer son budget, il dépense beaucoup trop et mène un mode de vie au-dessus de ses moyens ‹ il déteste lire, sauf pour ce qui est des bandes-dessinées ; il en avait d'ailleurs une collection lorsqu'il était jeune, mais il l'a laissée chez ses parents ‹ il est arrivé à Bowen avec ses chats et une seule boîte contenant sa vie, soit quelques souvenirs sentimentaux ‹ il a des accès de colère, il a du mal à gérer cette violence qui se crée parfois en lui et qu'il extériorise avec brutalité par moments, même contre ceux qu'il aime ‹ il est obsessif-compulsif dès qu'il est question de propreté, si quelque chose traîne il le ramassera même si ce n'est pas à lui ‹ il rêve secrètement de fonder son propre cirque mais il sait que c'est de la folie relevant de l'impossible
Sujet: my pulse is racing, mental torture, self destroyer -r. Dim 10 Mai 2015 - 0:50
Je n'aimais pas les foules. Je n'aimais pas entendre tous ces rires. Ces groupes d'amis. Ces moment de pur bonheur. Je ne les comprenais pas. Ils me rendaient nostalgiques. Parce que je n'arrivais pas à atteindre cet état partagé par tous les autres. Pourtant, quand j'avais entendu parler de ce festival de musique électro à Townsville, j'avais décidé que cette petite escapade allait sans doute briser ma routine. De plus en plus, mon quotidien me pesait. Je m'enfilais une crise d'anxiété après l'autre. Alors plutôt que de passer mon samedi après-midi enfermé chez moi ou à traîner dans les rues sans vraiment trouver quoi que ce soit à faire, j'avais décidé de prendre la route, seul. J'aurais pu inviter Anna ou Oona, que je venais de retrouver, mais en réalité j'avais besoin d'être seul. Besoin de ne pas être connu ou reconnu. Besoin de ne pas être l'homme suicidaire, l'homme sans espoir, l'homme perdu d'avance. Je pris donc le chemin vers le nord, Daft Punk se perdant au travers des fenêtres ouvertes des portières.
Une fois arrivé sur le site du festival, je me trouvai face à un stationnement bondé. Je réussis tout de même à garer tant bien que mal dans un petit espace sur le gazon, et j'attaquai la foule. Je présentai mon billet à l'entrée et voilà, c'était parti. Un tas de jeunes femmes peu habillées, des chandails aux couleurs fluorescentes, de l'alcool qui coulait à flots et des pilules colorées qui se promenaient de mains en mains. Je me demandai alors ce que je foutais là, honnêtement. J'étais bien trop vieux pour ce genre d'événements. Putain, la moyenne d'âge devait être de 24 ans alors que j'étais dix ans plus vieux que ça. Je soupirai. Il fallait que je me détende. Après dix ou quinze minutes planté là, à profiter de la musique franchement excellente provenant du DJ au bout du grand terrain vert, un jeune homme m'aborda. Il me dit, dans des paroles désarticulées, que je devais me calmer, relaxer, qu'il fallait que je me laisse aller pour apprécier la musique à fond. J'haussai les sourcils et attrapai le verre qu'il me tendait. Un verre vide. Je fronçai les sourcils et regardai au fond du verre alors que l'homme disparaissait dans la foule. Deux petites pilules. Au fond du verre. Voilà tout. Je secouai la tête avec un rire. Je me dirigeai vers une poubelle. Puis, à la dernière minute avant de le lâcher dans le sac, je me retournai vers la foule qui dansait, collés les uns aux autres, riant, s'amusant. Heureux. J'avais besoin de me sentir léger, moi aussi. Je renversai le verre dans ma main et, d'un trait, avalai les deux pilules.
J'allai me chercher une bière bien froide que je commençai à boire en dansant de façon très malhabile. Disons que ma soirée avec Anna à apprendre la danse sociale m'avait aidée à me décoincer, mais pas à ce point-là. De toute façon, je ne tardai pas à avoir un haut-le-cœur assez intense. J'avais chaud, j'avais la tête qui tournait, j'avais l'impression que tout bougeait trop vite autour de moi. En me faufilant au travers des danseurs, j'arrivai à atteindre l'ombre, près de la tente du DJ. Je me laissai tomber dans l'herbe, franchement trop torché et perdu pour réaliser ce que je faisais. La sueur perlait sur mon front, la musique vibrait dans mon corps tout entier. Je me sentais si lourd et si léger à la fois.
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my pulse is racing, mental torture, self destroyer -r.