« Torture » hyde

C'était une journée de boulot comme une autre, j'allais bientôt fermé et je n'avais pas de client pour l'instant. Je sortis me fumer une clope, regardant les alentours. J'étais pressé de finir, je n'en pouvais plus de cette journée. J'commençais à avoir mal au crâne. Je plissais les yeux, ébloui par le soleil de fin de journée. J'commençais à m'habituer à ce lieu, après quelques années seulement. J'ai toujours eu du mal à m'acclimater ailleurs qu'à Londres. Mais c'est vrai que l'Australie c'était pas mal : chaleur, plage, nanas... J'avais pas trop à m'plaindre. D'ailleurs j'en observais plusieurs, plutôt appétissante, qui passait dans la rue. Je les matais sans me cacher, parfois je me disais qu'elles me paraissaient quand même hyper jeune. Les filles d'aujourd'hui font vingt ans alors qu'elles en ont quinze, et après on me traite de pédophle ! Bon c'est vrai, je regarde pas trop en général... Par contre la p'tite jeunette du trottoir d'en face, je ne la lâchais pas des yeux, elle était vraiment canon celle-là.

La voyant s'avancer dans ma direction, je me résolu qu'elle venait me voir. Pas de problèmes, ce soir je fermerai plus tard. Sa chevelure rousse était superbe, tout comme son minois. J'ai toujours adoré les belles rousses. J'étais bien content d'être en débardeur, crânant comme il faut en exhibant bien mes tatouages. Qu'elle comprenne que c'est moi le patron quoi. Quand elle se retrouva près de moi, je lui fis un grand sourire, gros loveur que j'étais. « Eh, besoin d'quelque chose ? » Je passais la main dans mes cheveux avant de tirer une latte sur ma clope. Je la détaillais avec intérêt et sans m'en cacher : vraiment un joli modèle. Plutôt du genre ferrari que twingo. Je me mordillais la lèvre, détournant le regard quelques secondes pour tirer une nouvelle latte.

Je jetais la fin de ma clope et reposais mon regard sur elle. J'l'avais déjà vu quelque part, j'en étais sur et certain. J'pouvais pas oublier une fille comme elle. J'haussais un sourcil à sa phrase, un sourire en coin étirant mes lèvres. Fallait pas me parler comme ça, non jamais. « C'est moi le patron. » J'ouvris la porte, la laissant passer avant moi, tel un gentleman que j'étais. Non c'était pas vrai. Je matais son cul en passant, un peu plus discrètement que d'habitude. « Première fois ? » Je passais près d'elle en la frôlant et m'installais derrière mon comptoir, estimant son taux de courage à zéro.

(mais non c'est bien !)

Je savais quand même que j'étais là pour bosser alors il fallait que je me concentre. Une dernière fois avant la fin de la journée, et c'était pas facile putain. C'est toujours important la première fois. Je lui souris, essayant de me donner une gueule réconfortante mais j'étais pas sur que ça marche. Je jetais un regard au dessin. « C'est toi qui l'a fait ? » J'haussais un sourcil, assez surpris du brouillon. Je pris une feuille et commençais à le redessiner à ma façon, gardant bien entendu les détails les plus important. « Tu le veux où ? Et quelle taille ? » Je dessinais grossièrement plusieurs taille pour quelle ait une idée de la chose. Je lui glissais le dessin et plongea mon regard sombre dans le sien. Je crispais rapidement les mâchoires : elle était bien trop jolie. Naturelle, fraîche, pure. Tout mon contraire mais ça ne devait être qu'une façade. Les saintes ne se font pas tatouer. Et puis les roux étaient les enfants du Diable, autant que moi, non ?

Son dessin m'avait très largement impressionné, j'étais habitué aux gens qui arrivaient sans rien ou avec un truc digne d'un enfant de huit ans. Je lui souris, essayant de la mettre en confiance. « Tu gribouilles super bien alors. » Elle me parla de la signification des hiboux. J'eus une moue dépité : je suis tatoueur, je sais ce que ça veut dire tout de même ! « C'est la tristesse, l'obscurité. La retraite solitaire. Enfin pour moi c'est ça. » Je lui jetais un regard franc, comme si je pouvais la transpercer de mes yeux clairs. Malheureusement je ne pouvais pas. Et puis je ne demandais pas toujours la signification des tatouages aux gens, c'était personnel et en général on ne se connaissait pas. Donc pas de raison de m'en parler. J'hochais la tête quand elle s'empara du dessin et l'observais gribouiller avec intérêt. Ce qu'on faisait maintenant ? « J'vais faire le modèle et j'arrive. T'as le temps de fumer une clope si tu veux. » Je me dirigeais vers l'arrière boutique, reprenant très légèrement le dessin avant de le glisser dans la machine. Je jetais un regard rapide dans mon dos pour voir où elle était. J'étais bien impatient de commencer.

Cela me faisait de la peine de la voir tourner en rond et je n'étais pas prêt d'avoir fini. Je lui jetais mon paquet de clope. « Sers-toi. Tu le veux en noir et gris ? » Pendant qu'elle me répondait, je m'occupais de mettre de la musique : je n'aimais pas travailler en silence. Je commençais à préparer mes instruments, tranquillement. La machine bipa après quelques minutes et je me dirigeais vers elle, sortant le modèle avec délicatesse. Je préparais ensuite mes couleurs et je me dirigeais vers la jolie rousse. « On y va ma jolie ? » Je lui souris avec douceur et rentrais dans la boutique. « Assis-toi. » Je m'assis sur ma chaise, à côté de la table de torture. Je plongeais mon regard dans le sien, j'étais étonnement calme et sérieux, ce qui arrivait uniquement quand je bossais. « Enlèves ton haut et allonges-toi, t'inquiètes pas ça va bien se passer. » Je lui susurrais ces mots avec douceur, espérant la mettre en confiance plus qu'autre chose. Bon après j'étais quand même bien content de la voir se déshabiller face à moi, j'étais même impatient.

J'avais tout fait, on était fins près pour commencer. Lorsqu'elle se déshabilla devant moi, j'arrêtais très rapidement de respirer. C'est qu'elle rigolait pas en fait ! Je détournais les yeux quelques secondes histoire de retrouver mes esprits et pouvoir travailler dans un bon état d'esprit. Une fois qu'elle fut assise, je la repoussais en arrière, l'allongeant en me penchant au-dessus d'elle, avec douceur. Elle me cherchait, elle allait finir par me trouver la petite. Je plongeais mon regard dans le sien et appliquant le collant sur le dessous de sa clavicule, caressant sa peau pâle avec douceur. « Vas voir dans le miroir et dis-moi si ça te convient l'emplacement. » Je me reculais et enfilais mes gants, détournant de nouveau mon regard d'elle. Ce n'était pas facile de rester calme, surtout pour un mec comme moi. J'aurai pas été entrain de bosser je lui aurai fait sa fête depuis longtemps. C'est pour ça que je restais silencieux, essayant de garder des paroles décentes même si mes actes ne l'étaient. Pour faire croire que j'étais calme alors qu'à l'intérieur j'étais en fusion.

Je ne la lâchais pas du regard, admirant cette pureté, cette beauté simple qui émanait d'elle. Pour autant j'essayais d'éviter de croiser son regard, je savais que ce n'était pas une bonne idée. Je souris quand elle se leva rapidement pour aller se voir dans la glace. J'attendis patiemment qu'elle revienne et je fus surpris de la voir s'asseoir, visiblement attendant que je daigne la pencher. Un sourire en coin étira mes lèvres et je me rapprochais d'elle, la basculant de nouveau. Sauf que cette fois je plongeais mon regard dans le sien et me permis de me mettre à quelques centimètres à peine de son visage. « Alors on y va. » Je me reculais de nouveau, attrapant mon instrument de torture. Le bruit me monta rapidement au crâne, j'en pouvais plus de l'entendre à longueur de journée, j'en avais mal au crâne. Je rapprochais ma chaise de la jeune fille et fit glisser avec délicatesse la bretelle de son soutien-gorge. J'en avais pas spécialement besoin mais j'aimais bien prendre mes aises. Je levais les yeux vers elle, les sourcils légèrement froncés. « J'vais te faire un trait et tu vas me dire si ça va, d'accord ? » Aussitôt dit, aussitôt fait. L'aiguille encrée pénétra la peau de la jeune fille, sur un ou deux millimètres à peine.

( ouiiii moi aussi ! enfin plus le deuxième mais bon :bigsmile:  )