we can't forget the past ~ effy

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we can't forget the past - effy & hermès

Cela fait déjà quelques minutes que tu marches en direction du complexe. Tu as décidé de laisser ta voiture chez toi, pour commencer le sport en partant de chez toi. Ton métier de pompier demande une condition physique excellente. Enfin, en réalité ce n'est pas nécessaire mais si tu veux être excellent sur le terrain, tu as besoin de beaucoup d'entraînements. Certains de tes collègues n'y prêtent pas attention mais pour toi, c'est important. Malgré tout, vous êtes amenés à porter des gens, à porter des objets lourds et encombrants et sans sport, tu n'en serais sans doute pas capable. À côté de ça, t'es comptable et là, le sport n'est pas essentiel. Bien au contraire. Puisque, au bureau, tu restes assis, la tête plongée dans les chiffres et les papiers. On ne peut pas dire que ça soit fatiguant. Du moins pas physiquement. Mais puisque tu combines les deux métiers, tu te dois d'être un excellent sportif. Et puis, tout le monde le sait, quand on commence le sport, c'est compliqué de s'arrêter. Cela devient très vite addictif. C'est donc dans cet était d'esprit là - content d'aller faire ton sport - que tu pars pour le complexe. Ton corps te le demande. Tu en as besoin. (...) Finalement, après quelques longues minutes de marche, alternée avec la course, tu arrives enfin au complexe. Aujourd'hui, tu as plutôt envie de faire de la musculation, pour changer. Tu te diriges donc vers la salle où se trouve toutes les machines où tu rencontres souvent quelques personnes que tu connais. Même quelques clients parfois. Mais aujourd'hui, c'est un visage que tu as l'impression de connaître qui retiens ton attention. Tu as l'impression de connaître cette fille aux longs cheveux bruns. Mais d'où ? Une conquête ? Non, tu ne penses pas. Une ex ? Non plus. Tu essayes tant bien que mal de concentrer ton attention sur son visage mais tu as peur de te faire griller. Tu ne voudrais pas passer pour un mec un peu louche qui a des vues sur elle. C'est une fille qui te plaît, il n'y a rien à dire. Elle est très jolie et plait sans doute à beaucoup d'hommes. Mais toi, t'as l'impression de la connaître depuis bien plus longtemps que ça. Mais bordel, d'où tu la connais Hermès ? Tu te fais tellement insistant que tu vois la fille se lever et s'approcher. Tu essayes de faire semblant de rien mais elle a dû te griller à cent kilomètres.

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Effy n'était sans doute pas la fille la plus sportive de cette ville, loin de là. Elle passait ses journées à fumer, à boire, prenait des drogues régulièrement. Mais il lui arrivait tout de même d'être clean et d'avoir envie de se changer les idées autrement qu'en allait prendre des shots de tequila ou une pilule d'ecstasy. Même si elle le faisait rarement, Effy adorait aller courir dehors, autour d'un étang ou quelque chose comme ça. La course suffisait à lui vider la tête, et puis l'air frais brûlant ses poumons exténués lui faisait du bien. Elle était plutôt chétive, vraiment pas musclée, mais son corps ne nécessitait aucun régime non plus. Elle ne faisait du sport que pour son plaisir, une fois de temps en temps, quand elle en avait le temps et l'envie. Malgré ses poumons sûrement bien encrassés à cause de la cigarette, Eff' n'était pas la plus nulle pour ce qui était des activités sportives. Aujourd'hui, après avoir passé un peu de temps à courir autour du lac, écouteurs dans les oreilles, elle était venue au complexe sportif pour se livrer à une activité qu'elle affectionnait tout particulièrement quand elle avait besoin de se défouler.

Vêtue d'un short de sport gris confortable et d'un demi-top serrant qui laissait voir son ventre mince, ses cheveux peu disciplinés retenus en une queue de cheval haute, Effy avait enfilé des gants de boxe pour se diriger vers les sacs de frappe mis à disposition dans la salle de musculation. Après une quinzaine de minutes à frapper des poings, une mince pellicule de sueur recouvrant sa peau, la jeune fille s'arrêta pour reprendre son souffle et aller boire un peu d'eau. C'est alors qu'elle remarqua un jeune homme la dévisager avec insistance. Elle n'y prêta pas tout de suite attention, retirant ses gants de boxe, mais c'est lorsqu'elle se dirigea vers son sac se trouvant juste à côté de l'inconnu que le déclic se fit. C'était Hermès, elle en était presque certaine. Il n'avait pas tellement changé, et elle esquissa un petit sourire indéchiffrable en braquant son regard d'un bleu intense sur le jeune homme.

« Je ne pensais pas avoir tant changé que ça. »

Souffla la jeune fille tout en prenant sa bouteille d'eau à côté du blondinet, une expression amusée éclairant son visage pâle. Elle but quelques gorgées d'eau, observant Hermès du coin de l’œil. Elle était sûre que c'était lui, maintenant. C'était assez perturbant, étant donné qu'elle avait croisé Cassie seulement quelques jours plus tôt, à sa plus grande surprise d'ailleurs. Elle aurait du se douter que le jumeau devait être dans le coin lui aussi.

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Même si tu essaies d'être discret, tu n'y parviens pas. Tu n'as jamais été doué pour ces trucs-là. En général, tu vas directement à la rencontre de la personne mais là, c'est différent. Tu ne te souviens plus d'où tu la connais et t'as pas envie d'arriver en touriste. Tu as tout sauf envie de blesser la jolie brune. Oui, en général les femmes prennent plutôt mal le fait qu'on ne les reconnaisse pas. Surtout quand il s'agit d'un homme. Tu en as déjà fait l'expérience plus d'une fois. Et même si tu préfères avoir des conquêtes masculines, une femme est à tes yeux bien plus mystérieuse, bien plus sensuelle. C'est pour ça que tu t'es proclamé bisexuel, car tu n'es jamais parvenu à faire ton choix. Tu aimes autant les hommes que les femmes. Et parfois, c'est un vrai dilemme. Mais là, la question ne se pose pas car tu es persuadé que cette fille est loin d'être une de tes conquêtes. Non, tu la connais depuis bien plus longtemps que ça. Ses yeux d'une profondeur intense te rappelle quelqu'un. Quelqu'un de Londres. Plus tu fixes son visage et plus tu t'approches de son identité. Mais à force de trop fixer cette fille, elle te grille et vient à ta rencontre. Elle s'avance vers toi et contrairement à ce que tu pensais, c'est simplement pour aller boire un peu d'eau. Finalement, elle prend la parole et le déclic se fait immédiatement. « Je ne pensais pas avoir tant changé que ça. » Effy. Cette petite-fille ou plutôt adolescente que gardait ta sœur Cassie. Elle faisait souvent du babysitting pour payer ses fringues etc. et souvent, elle allait chez Effy. Ou Effy venait à la maison, c'est comme ça que tu l'as connue. Plus jeune, elle avait le béguin pour toi mais tu étais bien trop vieux pour l'aimer, de cette façon là du moins, en retour. Mais aujourd'hui, la jeune Effy a bien changé. Elle est beaucoup plus femme, beaucoup plus féminine et beaucoup plus attirante. Tu lui adresses un sourire sincère, la regardant de la tête aux pieds. Consterné. « Et bien, détrompes-toi. T'es encore plus jolie aujourd'hui. » Et c'est sincère. Elle l'était déjà à l'époque mais elle l'est davantage aujourd'hui. Cela fait des années que tu ne l'as plus vue et d'ailleurs, tu ignorais totalement qu'elle était à Bowen, elle aussi. Tu t'avances vers elle pour aller la serrer dans tes bras. Tu es heureux de la revoir, il n'y a pas à dire. Tu aimes bien retrouver des amies de l'Angleterre. Elles se font tellement rares. Depuis que tu as quitté ta ville natale, tu ne revois que très peu tes amis. Tout comme ta famille d'ailleurs. Vous vous téléphonez bien sûr mais ça n'est pas pareil. Depuis que tu es parti pour l’Australie, vous êtes beaucoup moins proches. « Je ne savais même pas que tu avais quitté l'Angleterre. Le climat ne te plaisais plus ? » Demandes-tu, amusé. C'est vrai qu'entre Bowen et les British, il y a une grande différence. Le climat, les gens, la façon de vivre, de parler. Tout est différent ici. Et ta vie te plaît beaucoup. Tu exerces un métier que tu aimes - deux pour être exact -, tu as des amis, quelques conquêtes, bref tout pour être heureux. Et même si ta famille te manque beaucoup tout comme Londres, tu n'y retournerais pour rien au monde. Tu te plais bien trop ici.

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[ Elle habitait Bristol, pas Londres. ]

Cela faisait des années qu'elle n'avait plus vu la famille Richards, et revoir Cass' et Hermès à quelques jours d'intervalle diffusait un sentiment de réconfort dans tout son être. C'était étrange, car elle avait bien changé depuis l'époque où elle n'était qu'une petite fille comme les autres - ou presque - de Bristol. Bien sûr, lorsqu'elle avait commencé à faire des soirées avec leur jeune sœur, elle n'était déjà plus la même et elle l'avait en quelque sorte entraîné dans quelques-unes de ses conneries, parfumées à l'alcool et au joint, voir plus. Mais à cette époque elle n'avait pas encore fait sa dépression et les cicatrices qu'elle cachait aujourd'hui sous ses bracelets n'étaient pas encore là. Depuis qu'elle était arrivée à Bowen, Effy s'était sentie mal à l'aise, bien qu'elle ait rencontré des gens sympathiques et intrigants, elle n'avait pas réussi à créer une quelconque attache. Pas une vraie en tout cas, pas de relation amicale normale comme la plupart des gens en avaient. Non, Eff' restait souvent en retrait, elle parlait, souriait, mais ses rires avaient toujours une fausse note, comme si elle n'était pas vraiment présente, pas vraiment vivante. Revoir des connaissances de son enfance lui faisait beaucoup de bien, ça la rassurait et elle se sentait plus confiante quant à la suite. C'étaient des relations intactes, qui n'avaient pas souffert de ses crises de déprime et autres idées noires. Comme si en l'espace de quelques années, rien ne s'était passé. Et ça lui faisait beaucoup de bien.

« Et je suis surtout pleine de transpiration. »

Rigola la jeune fille lorsque Hermès la prit dans ses bras en guise de retrouvailles. Elle n'était pas quelqu'un de très tactile, mais avec Hermès c'était tellement naturel. Si elle était restée cette petite fille qui avait eu le béguin pour le frère de sa baby-sitter, sans doute aurait-elle rougit devant ce contact, en plus du compliment qu'il lui avait fait. Elle n'était plus cette personne et bien évidemment, ses sentiments de pré-adolescente naïve avaient disparu depuis bien longtemps, mais ce contact lui arracha quand même un demi-sourire. Elle était réellement heureuse de revoir le jeune homme, et il était toujours aussi canon que dans ses souvenirs.

« C'était plutôt moi qui ne plaisait plus à l'Angleterre. Mes parents ont décidé de m'expédier à l'autre bout de la terre, sur conseil de mon psy. Beaucoup de choses ont changé depuis la dernière fois qu'on s'est vus... »

Expliqua brièvement la brunette, un air indéchiffrable prenant place sur son visage. Elle lui servit son habituel sourire énigmatique et envoûtant, qui lui n'avait pas changé. C'était vrai, bien des choses avaient changé, dont Hermès n'avait sûrement aucune idée de l'ampleur. Elle était passée par bien des stades, elle avait touché le fond, et finalement elle était toujours en vie, malgré tout. Ses parents avaient cru qu'elle serait mieux ici à Bowen, au soleil, sans ses anciens amis pour intoxiquer sa vie, sans Bristol pour lui rappeler tous ses mauvais souvenirs. Ils avaient torts, elle avait peut-être rencontré d'autres gens ici à Bowen, mais elle ne s'était pas transformée en une jeunette pleine de vie et d'optimisme pour autant.

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(sorry c'est corrigé. )
Toi aussi tu as beaucoup changé depuis ton départ de Londres. Tu n'es plus le même homme à présent. Physiquement si, tu as peut-être un peu plus de barbe, mais tu n'as pas beaucoup changé. Mais mentalement, tu es un tout autre homme à présent. Déjà, tu es devenu plus courageux que tu ne l'étais à Londres. Là-bas, tu te mentais sur ton attirance sexuelle. Jamais tu n'aurais admis aimer les hommes ainsi que les femmes. Ici, même si tu n'en parles pas, tu n'es pas gêné d'être ce que tu es. Tu imagines que pour Effy c'est la même chose. Elle doit avoir changé du tout au tout. Et elle, contrairement à toi, a bien changé physiquement. Du moins elle a grandit et en bien. Elle est devenue beaucoup plus femme, plus rebelle et plus sensuelle. Tu as tout de suite senti cela lorsqu'elle t'a adressé la parole pour la première fois. Tu lui adresses un sourire, buvant ses paroles. Cela te fait du bien de la retrouver. Et tu n'aurais pas imaginé que ça te ferait cet effet-là. Mais c'est le cas. « Et je suis surtout pleine de transpiration. » Tu rigoles en entendant ça, dévoilant ton sourire éclatant et tes jolies dents blanches. L'apparence est quelque chose d'important dans ton métier. En tant que pompier, non, mais en tant que comptable, la première rencontre est réellement importante. C'est ce qui va déterminer si les gens te font confiance ou non. Et quoi qu'on en dise, l'habit fait le moine. Après l'avoir serrée dans tes bras, tu te recules doucement et la regarde. « Un peu comme moi. Un peu comme nous tous ici. » Réponds-tu, amusé. Même si tu n'as pas utilisé les machines - par faute de temps - tu as couru pour venir jusqu'ici et il y a quand même quelques kilomètres depuis ton domicile. Ensuite, tu lui demandes pourquoi elle a quitté l'Angleterre. Subtilement car tu n'aimes pas paraître trop curieux. Parfois, les gens préfèrent ne pas parler de leur passé et tu respectes cela. C'est pourquoi, tu prends souvent des pincettes. « C'était plutôt moi qui ne plaisait plus à l'Angleterre. Mes parents ont décidé de m'expédier à l'autre bout de la terre, sur conseil de mon psy. Beaucoup de choses ont changé depuis la dernière fois qu'on s'est vus... » Tu hausse les sourcils, étonné et légèrement mal à l'aise. Tu ne savais pas. Tu ignorais tout ça. Comment l'aurais-tu su de toute façon ? Cela fait bien des années que vous ne vous êtes plus parlés et encore plus que vous ne vous êtes plus vus. Et lorsque tu es arrivé à Bowen, tu as pris tes distances avec l'Angleterre. Tu préférais te consacrer à l'Australie à présent. Même si au début, ta ville natale et ta famille te manquaient beaucoup. Depuis lors, tu n'as plus vraiment de nouvelles de tes amis là-bas et tu n'en as pas vraiment prises. Eux non plus d'ailleurs. Mais avec le décalage horaire et les milliers de kilomètres qui vous séparent, c'est aussi compliqué. L'air d'Effy est indéchiffrable alors tu préfères ne pas trop entrer dans les détails et réponds, d'un ton léger : « Oui, bien des choses ont changé. Tout comme nous j'imagine, même si tu es celle qui a le plus changé de nous deux. » Tu fais référence à son aspect physique et sans doute un peu à sa vie même si, au fond, tu n'en sais rien. La jeune femme n'est pas entrée dans les détails, elle doit avoir ses raisons. Donc tu préfères ne pas trop demander. Tu n'aimes pas quand on te questionne avec insistance alors tu ne le fais pas avec les autres. « Et sinon Bowen te plaît ? » Demandes-tu en lui adressant un sourire sincère. Cette ville te plaît énormément mais tu ne sais pas si Effy ressent la même chose que toi. Peut-être que Bristol lui manque. Qui sait ?

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Tout comme avec Cassandre, la jeune fille avait un peu du mal à trouver les mots pour expliquer ce qui s'était passé à Bristol. Les jumeaux ne la connaissaient pas telle qu'elle était devenue, dans leur mémoire elle était sans doute restée la petite fille curieuse et souriante de l'époque, certes déjà un peu déconcertante de par ses réactions, mais ni déprimée, ni suicidaire, ni suivie par une psychiatre. Elle savait qu'en racontant ce qui s'était passé depuis la dernière fois où ils s'étaient vus, elle allait les choquer tous les deux. Effy était devenue une jeune fille mystérieuse, repliée sur elle-même, affrontant ses démons ou plutôt les évitant en se noyant dans l'alcool ou dans les drogues. Certes, elle allait mieux, elle n'avait fait qu'une seule tentative de suicide, mais ses idées noires étaient toujours là, ainsi que la nervosité et la déprime qui l'étouffaient parfois, la conduisant à des crises de panique ou pire. Elle donnait l'illusion d'être simplement une fille dévergondée qui jouait adroitement avec les gens, passant sa vie dans les bars et les boîtes comme la plupart des étudiantes, un peu dans l'excès. Mais il y avait toute une autre facette de sa personnalité. Il y avait celle qui avait peur de se faire rattraper par la dépression, qui était morte de trouille à l'idée de laisser quelqu'un entrer dans son esprit, de se confier, de le faire plonger dans la partie sombre de son âme. Et puis, la partie d'elle qu'elle étouffait encore plus, la Effy sentimentale qui était terrifiée à l'idée de s'attacher à quelqu'un et qui pourtant avait une peur bleue de l'abandon. Tout ça en une seule personne, ça donnait un mélange assez explosif et surtout difficile à suivre pour les autres. Ceux qui s'approchaient trop près de la flamme rebelle et captivante qui brûlait en elle, finissaient surtout par s'y brûler les ailes. Alors elle s'était confectionné une carapace, plaçant un millier de barrières entre elle et les autres, s'assurant qu'ils ne la connaissent pas vraiment, mais qu'ils en aient juste l'illusion.

Une lueur reconnaissante éclaira les iris couleur azur de la brunette en voyant qu'Hermès n'insistait pas. De toute façon, il finirait peut-être par savoir puisqu'elle avait brièvement expliqué à Cassie ses dernières années en Angleterre, mais ça lui épargnait au moins de devoir en parler elle-même.

« C'est vrai, tu es toujours aussi canon que dans mes souvenirs. »

Fit la brunette sur le ton de l'humour, l'ironie animant son regard perçant. Ce n'était pas faux bien sûr, mais Effy avait lancé ça comme une simple boutade, faisant référence à l'attirance qu'elle ressentait pour le frère de sa baby-sitter bien des années auparavant. L'eau avait coulé sous les ponts depuis et elle se permettait d'en rire.

« C'est une ville comme une autre, il y a juste plus de soleil qu'en Angleterre. Mais je ne crois pas que je me sens mieux ici, ça ne fait pas une grande différence, contrairement à ce que pensent mes chers parents. »

Répondit la jeunette avec un haussement d'épaules. Elle prit un essuie dans son sac pour la passer dans sa nuque et enlever la sueur provoquée par cette petite heure sportive, avant de reprendre sa bouteille d'eau.

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Toi comme Cassie vous avez beaucoup changé en arrivant à Bowen. Pas forcément physiquement mais plutôt moralement. De ton côté, tu t'es rendu compte que, depuis toujours, tu étais attiré par les hommes. À croire qu'à Londres, tu étais incapable de l'accepter. Ici, à Bowen, tu te sens beaucoup plus libre. Beaucoup plus "toi". Alors tu imagines qu'Effy, de son côté, est différente elle aussi. Même si, là tout de suite, tu n'es pas capable de dire ce qui a changé chez elle. A part son physique évidemment. Elle est bien loin la petite fille aux longues boucles brunes qui était raide dingue amoureuse de toi. Elle a bien changé depuis cette époque. « C'est vrai, tu es toujours aussi canon que dans mes souvenirs. » Tu rigoles à pleine dents. Un compliment cela fait toujours plaisir et en ce qui te concerne, cela te fait beaucoup rire. Tu n'as pas l'habitude d'en recevoir de la part des femmes, d'habitude c'est plutôt le contraire. C'est plus souvent toi qui fais des compliments aux femmes car tu sais que cela fait toujours son petit effet. Les femmes aiment se sentir belle et désirable. Alors quand Effy te fait un compliment, tu te sens toi aussi beau et désirable. « Quelle gentillesse. J'aurais peut-être dû accepter ta demande en mariage il y a quelques années. » Dis-tu en rigolant légèrement. En réalité, elle ne te l'a jamais demandé mais tu sous-entends que tu aurais dû accepter d'être en couple avec elle il y a quelques années. A l'époque, tu trouvais qu'elle était bien trop jeune mais actuellement, tu ne vois qu'une jolie jeune femme, sûre d'elle et sportive. Tout ce qui te plaît chez une femme. Mais actuellement, ta vie et la sienne ont bien changé. Vous avez changé. Vous êtes différents et la Effy que tu connaissais est bien loin. Pour ne pas dire "disparue". Vous abordé ensuite le sujet de l'Angleterre, votre pays natal. Là où vous vous êtes rencontrés. « C'est une ville comme une autre, il y a juste plus de soleil qu'en Angleterre. Mais je ne crois pas que je me sens mieux ici, ça ne fait pas une grande différence, contrairement à ce que pensent mes chers parents. » Tu n'es pas tout à fait d'accord. Pour toi, Bowen est une ville différente de toutes les autres. Tu t'y sens chez toi. Ici, tu as l'impression que les gens sont beaucoup plus ouverts, bien plus gentils et admirables. Et tellement serviables. Et bien sûr, le soleil aide beaucoup. Tu détestais la pluie de Londres. Mais Effy ne semble pas ressentir la même chose que toi. Elle ne semble pas aussi bien que toi à Bowen. Et tu as du mal à le comprendre. Mais après tout, tu ne connais pas la Effy actuelle. « C'est marrant, moi, c'est tout le contraire. Je me sens réellement chez moi ici. » Dis-tu en lui adressant un sourire sincère. Tu penses chaque mot que tu viens de prononcer. « Et qu'est-ce que tu fais, ici, à Bowen ? Tu travailles ? » Demandes-tu, intrigué. Même si tu ne connais pas la Effy d'aujourd'hui tu aimerais beaucoup en savoir plus sur elle. Vous avez toujours été amis lorsque vous étiez en Angleterre alors tu aimerais que ça continue ici, en Australie.

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Effy ne put s'empêcher de rire en entendant la réponse du jeune homme. Il était vrai qu'elle devait paraître un peu ridicule à cette époque, comme toutes les petites filles amoureuses d'un modèle masculin bien plus âgé qu'elles. À l'époque, elle était déjà très douée pour cacher des choses, mais son attirance pour le seul mâle de la famille Richards, ça elle n'avait jamais vraiment réussi à le masquer. D'un autre côté, cela ne l'avait pas dérangé que cela se sache, elle s'était toujours bien entendue avec la famille et n'était pas vraiment gênée que Cassandre sache qu'elle avait des vues sur son frère. Après tout, c'était un simple béguin de gosse, le genre de choses qui arrivait au moins une fois dans la vie d'une gamine, être attirée par une personne inaccessible, plus âgée et qui semblait donc si parfaite. Maintenant, ils pouvaient en rire sans aucune gêne et Effy n'avait jamais nié l'attirance qu'elle éprouvait pour Hermès.

« Tu aurais peut-être mieux fait effectivement, maintenant c'est trop tard ! Tant pis pour toi, je t'avais bien dit que j'étais rancunière. »

Répliqua Effy avec un clin d'oeil, sur un ton léger rempli d'humour. Elle se détacha les cheveux un instant pour refaire sa queue de cheval, qui ne devait plus ressembler à grand chose après le sport qu'elle avait fait. Elle n'était pas sous son meilleur jour pour des retrouvailles, mais la brunette n'était pas du genre à se soucier de son apparence, ou en tout cas pas plus que nécessaire. Disons que ce n'était pas son style de mettre du rouge à lèvres pour aller draguer à la salle de sport, ni de se remaquiller entre chaque cours quand elle était à l'université, ce que faisaient la moitié des filles qui s'y trouvaient.

« Aurais-tu oublié que je suis encore une petite jeunette qui a l'âge d'être aux études ? J'ai commencé à étudier le journalisme à l'université de Bowen. Mais ce serait bien que je me trouve un petit job à côté. »

Expliqua la jeune fille, sa première remarque prononcée sur un ton cynique tout en conservant sa jovialité bien sûr. Elle se surprenait à parler plus que d'habitude, elle qui en règle générale ne répondait que de façon vague et circoncise aux questions qu'on lui posait. Mais avec Hermès, sa langue se déliait beaucoup plus facilement, comme si elle était restée une jeune fille tout à fait normale et pleine de vie, pas cette enveloppe qu'elle détestait parfois, cette fille désorientée qui menaçait de perdre l'équilibre à chaque instant. C'était agréable de parler de banalités ainsi, il n'y avait qu'avec Hermès ou Cassie qu'elle avait ce genre de conversations.

« D'ailleurs, j'ai croisé Cassie l'autre jour. Toute la famille a débarqué en Australie ou quoi ? »

Lança Effy avec un petit sourire amusé, se demandant surtout si Emilia était aussi à Bowen. Depuis sa dépression, la brunette n'avait plus trop de nouvelles de la plus jeune des Richards, celle dont elle était la plus proche, à qui elle avait fait découvrir le monde de la déchéance, de l'alcool et de la drogue. Elle préférait cependant ne pas préciser qu'elle parlait d'Emilia, c'était un sujet épineux qu'elle préférait éviter auprès du reste de la fratrie. Elle savait que la jeune soeur d'Hermès avait sombré dans la drogue et elle n'aurait pas été étonnée qu'on la tienne pour responsable, vu que c'était tout de même en partie sa faute, c'était elle qui l'avait entraîné dans ses conneries. Effy évitait juste d'y penser, surtout vu qu'elle était toujours très portée sur l'alcool et les drogues, elle le gérait simplement bien mieux et surtout, elle avait de toutes autres raisons. Mais au final, elle avait quand même tenté de se suicider. Autant ne pas mentionner ça non plus, même si elle en avait parlé à Cassandre. Maintenant, elle préférait éviter toute tension avec Hermès ou Cass', alors autant éviter le sujet d'Emilia.

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« Tu aurais peut-être mieux fait effectivement, maintenant c'est trop tard ! Tant pis pour toi, je t'avais bien dit que j'étais rancunière. » Tu ne peux t'empêcher de t'esclaffer de rire lorsque tu entends ça. Rancunière ? En effet, c'est un trait de sa personnalité que tu connaissais à l'époque, mais tu es à peu prêt sûr que la jeune femme t'as pardonné aujourd'hui. Du moins, ce serait bizarre de rester sur cette histoire des années plus tard. Et puis, tu as toujours été honnête et sincère avec Effy. Jamais tu ne lui as promis de relation stable et durable. Elle était trop jeune pour toi à l'époque, cela n'aurait pas été juste d'entamer une relation avec elle. Et sans doute pas légal non plus vu votre différence d'âge. « Tant pis pour moi, j'ai manqué ma chance avec la femme de ma vie. » Réponds-tu, amusé. La femme de ta vie ? C'est loin d'être le cas. Tu ne peux pas prétendre avoir déjà trouvé la femme de ta vie. Sinon, tu lui aurais sans doute déjà passé la bague au doigt. Et puis, peut-être est-ce un homme, qui sait ? Puisque tu ne peux pas prétendre aimer plus les femmes que les hommes, peut-être trouveras-tu un jour l'homme de ta vie. Celui avec qui tu passeras le restant de ta vie. Mais à l'heure d'aujourd'hui, tu en es bien loin. Tu préfères les conquêtes d'un soir et les relations non-durables, c'est bien moins compliqué. Et bien moins prise de tête aussi. « Aurais-tu oublié que je suis encore une petite jeunette qui a l'âge d'être aux études ? J'ai commencé à étudier le journalisme à l'université de Bowen. Mais ce serait bien que je me trouve un petit job à côté. » En effet, vu votre différence d'âge - six ans pour être exact - il est fort probable qu'Effy ait entamé des études. Mais bon nombre de jeunes ne font plus d'études à l'heure actuelle. La jeune femme aurait pu trouver un boulot et s'y tenir. Mais visiblement ce n'est pas le cas et tu la félicites pour cela. C'est important les études, tu es le premier à le répéter. Le journalisme lui va à merveilles, va savoir pourquoi, tu l'imagines très bien en paparazzi. « Mmmh je t'imagine plutôt bien en journaliste. Et ça va tu t'en sors avec les cours ? En tout cas, si t'as besoin d'un petit boulot, je t'engage volontiers comme pompier avec moi. Quoique, tu manquerais sans doute un peu de muscles. » Réponds-tu amusé. Tu aurais pu lui proposer un petit boulot de secrétaire au sein de ton service comptable mais c'est bien plus amusant de l'imaginer en train de braver les flammes et de sauver des gens. Toi, tu adores ça mais tu es plutôt du genre à penser qu'être pompier est un travail pour les hommes et non pour les femmes. Mais après tout, il y a des femmes qui travaillent avec toi et elles font très bien leur travail. « D'ailleurs, j'ai croisé Cassie l'autre jour. Toute la famille a débarqué en Australie ou quoi ? » Tu ne peux t'empêcher de sourire en entendant le prénom de ta soeur jumelle. C'est un automatisme chez toi, ta soeur compte plus que n'importe qui à tes yeux, alors oui, tu souris en entendant son prénom. Car le simple fait de l'imaginer te rend heureux. Elle est responsable de ton bonheur, sans aucun doute. Mais en effet, toutes tes soeurs se sont ramenées à Bowen récemment. Tu as toujours vécu avec des femmes, étant le seul homme à la maison - ou presque -, mais le fait d'avoir toutes tes soeurs ici te fait un peu peur. Tu as peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas les protéger comme il faudrait. Surtout Emilia qui a un réel problème avec la drogue. « En effet, la famille est réunie et est au complet. Je t'avoue que ça fait bizarre d'être à nouveau le seul homme Richards. C'est pas rien d'avoir trois soeurs. Les femmes sont tellement compliquées. » Dis-tu en rigolant légèrement. Et tu le penses. Même si tu as toujours vécu avec tes soeurs, tu ne les comprends pas encore totalement. Et tu n'es pas sûr de les comprendre un jour. Il y a seulement Cassie que tu connais par coeur et qui te connais par coeur également. Entre vous deux, tout est toujours très simple.

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Bien sûr que c'était pardonné, d'ailleurs il n'y avait strictement rien à pardonner, Effy n'était qu'une petite fille un peu naïve et idéaliste à l'époque. C'était un simple béguin enfantin, rien de sérieux ni même de réel, juste cette attirance et cette illusion de sentiments qu'on éprouve quand on est enfant, face à quelqu'un de plus vieux que soi. Et puis, Hermès avait toujours été le garçon qui faisait tourner la tête des filles, rien d'inhabituel à ce que la petite Eff' qu'elle était alors sois aussi tombée sous le charme. Mais c'était à un âge où on ne sait encore rien de l'amour. Quoi qu'elle n'était pas sûre d'être plus avancée aujourd'hui. Elle avait bien sûr de l'expérience dans le domaine de l'intimité à deux, mais pas tant que ça en amour. Tout simplement parce qu'elle n'arrivait pas à s'attacher, pas correctement en tout cas, et soit elle détruisait l'autre, soit la relation la détruisait elle.

« La femme de ta vie ? Quel honneur. »

Reprit la jeune brune sur le ton de la rigolade. C'était si simple de blaguer avec Hermès, c'était léger et sans ambiguïté. Sans doute parce qu'elle le connaissait depuis longtemps, parce qu'en même temps qu'être attirée par lui quand elle était toute jeune, elle le considérait aussi comme un frère, tout comme elle considérait Cassandre comme une soeur. C'étaient sans doute les deux personnes avec lesquelles Effy avait toujours su communiquer, avec lesquelles elle avait toujours su agir normalement, comme si son instabilité émotionnelle et ses démons disparaissaient quand elle se trouvait à proximité d'eux.

« Disons que ça se passe bien. Je n'ai jamais été une étudiante modèle, mais l'université me plaît, je suis libre d'organiser ma semaine comme je l'entends et de gérer mes cours à ma façon. Quant à ta proposition, j'aurais accepté avec joie, mais je ne pense pas avoir la carrure ni même le courage d'affronter les flammes. Mais dis donc, tu es devenu un héros ! »

Répondit Effy avec un sourire en coin. Ainsi il était devenu pompier. C'était tout de même quelque chose, et la jeune fille ne pouvait s'empêcher d'être impressionnée. Avec ça, il devait encore plus avoir la cote avec les filles - comme s'il en avait besoin. Elle ne pouvait s'empêcher d'être heureuse pour son ami, il devait vraiment être passionné par son boulot. C'était un métier à risques, à gros risques même, et continuer à le faire jour après jour requérait beaucoup de sang-froid et de volonté.

« Elles ne sont pas compliquées. Juste plus subtiles que vous les hommes. »

Répliqua la brunette en plongeant son regard d'un bleu captivant dans celui du jeune homme blond, lui servant son habituel sourire mystérieux et déroutant.

« Au fait, t'es venu pour faire du sport non ? Tu comptais faire quoi ? »

Reprit-elle sur un ton plus banal, ne voulant pas interrompre la séance de sport d'Hermès. Elle reprit une gorgée d'eau et s'en étala un peu sur les épaules et la nuque, se préparant à reprendre une activité imminente. Sa petite séance de boxe l'avait défoulée mais elle ne comptait pas s'arrêter là. Après tout, ce n'était pas comme si elle se rendait souvent à la salle de sport, alors autant profiter de cette occasion.

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À l'époque, tu considérais Effy comme une gamine, pas dans le sens puéril, mais dans le sens où elle était trop jeune pour toi. Et bien que tu trouvais ça mignon, qu'elle soit raide dingue de toi, tu ne ressentais que de l'affection et de l'amitié. Rien d'autres. Depuis, rien n'a changé. Tu ressens toujours beaucoup d'affection pour elle et beaucoup d'amitié. Et même si elle est bien plus attirante qu'à l'époque et beaucoup plus femme, cette amourette n'est plus d'actualité. Tout d'abord parce que cela fait des années que vous ne vous êtes plus vus et ensuite parce que tu n'es pas sûr de savoir réellement ce qu'est l'amour. Tu pensais être tombé amoureux une fois, à Londres, mais avec le recul ce n'était pas réellement de l'amour. C'était plutôt quelques sentiments et beaucoup d'affection. Mais pas de l'amour pur et dur. Tu le sais parce qu'une fois que tu es arrivé à Bowen, tu l'a très vite oubliée et qui plus est, sans trop de difficultés. « La femme de ta vie ? Quel honneur. » Tu rigoles laissant apparaître un sourire ravageur. Un sourire qui fait souvent craquer les femmes... et les hommes. Ton sourire est un atout chez toi, tu le sais. Et tu t'en sers très souvent, trop souvent même. Cela te fait parfois défaut mais malgré cela, tu adores sourire. C'est naturel chez toi. Ou plutôt naturel dans la famille Richards car Cassie est exactement comme toi, si pas plus d'ailleurs. « Et oui, je suis persuadé qu'on aurait pu être des âmes sœurs et avoir une grande famille. » Réponds-tu en taquinant Effy. Tu ne sais même pas si, si vous aviez été du même âge, il se serait passé quelque chose. Et puis en plus, rien ne dit qu'Effy serait tombée amoureuse de toi si tu avais eu son âge. Bref, personne ne sait ce qui aurait pu se passer entre vous deux à l'époque. Ce que tu sais, c'est qu'elle était bien trop jeune et que ça n'aurait pas été correct de profiter de cela. Votre conversation dévie finalement sur l'université, les études de la jeune brune, tout ça. « Disons que ça se passe bien. Je n'ai jamais été une étudiante modèle, mais l'université me plaît, je suis libre d'organiser ma semaine comme je l'entends et de gérer mes cours à ma façon. Quant à ta proposition, j'aurais accepté avec joie, mais je ne pense pas avoir la carrure ni même le courage d'affronter les flammes. Mais dis donc, tu es devenu un héros ! » L'université t'as beaucoup plu à toi aussi. Tu aimais l'ambiance, les amis, la fête, les femmes, tout ça à la fois. C'était un univers à part et arriver dans la vie réelle n'est pas simple après avoir connu tout ça. Et tu es loin d'être devenu un héros. C'est juste que tu aimes aider et tu aimes l'adrénaline que te procures ton métier de pompier. Tu ne peux pas vraiment expliquer pourquoi mais tu aimes mettre ta vie en danger. Un peu bizarre, non ? « Super alors, je suis sûr que tu vas réussir dans ton domaine ! Et un héros, moi ? Pas vraiment. » Dis-tu amusé. Tu reprends très vite la parole histoire d'argumenter tes dires. « J'aime juste aider les gens et faire monter mon adrénaline. Mais sinon à côté de ça, je suis comptable. Si tu veux, je peux te trouver un petit job administratif. Et puis ça me ferait plaisir de te voir plus souvent. » Qui sait, elle pourrait peut-être t'aider ou aider quelqu'un d'autre avec la paperasse. Et tu ne cracherais pas sur le fait de la revoir. Malgré tout, Effy est une amie et une très belle femme soit dit en passant. « Elles ne sont pas compliquées. Juste plus subtiles que vous les hommes. » Subtiles, c'est sans doute le mot. Même si compliquées était correct selon toi. Tu as beaucoup de mal à comprendre comment fonctionne une femme. Pour un homme, c'est bien plus simple. Un homme ne passe pas par quatre chemins contrairement aux femmes. Tu lui adresses un léger sourire puis poses tes yeux sur Effy écoutant ses dires. « Au fait, t'es venu pour faire du sport non ? Tu comptais faire quoi ? » C'est pas faux, contrairement à la jeune femme, tu n'avais pas encore commencé ta séance. Tu la regardes boire de l'eau et s'en mettre légèrement sur les épaules. Instinctivement ton regard se pose sur ses épaules et tu mordilles ta lèvre inférieure. Des réflexes d'hommes, tu n'y peux rien. Tu réponds, distraitement, toujours concentré sur ce que tu viens de voir. « Mmmh sans doute un peu de musculation. Tu veux m'accompagner ? » Demandes-tu, un sourire en coin. Tu es assis sur un banc de musculation après tout. Effy n'a qu'à se joindre à toi, c'est toujours plus amusant de faire du sport à deux. Ou à plusieurs. Enfin, toi tu préfères largement.

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. Effy sourit à la boutade du jeune homme sans répondre. Des enfants, c'était plutôt drôle de penser à ça. Effy n'en voulait pas, et savait que ça ne changerait pas. Elle n'était déjà pas capable de s'occuper d'elle-même, alors un gosse... Autant le refiler toute suite à une famille d'accueil, avant qu'il ne devienne précocement drogué et alcoolo avec des tendances suicidaires. La brune frissonna après cette courte analyse de sa petite personne. Elle n'avait jamais eu honte de tout ce qu'elle avait fait et faisait encore. C'était une partie d'elle, destructrice, dangereuse, sombre, un endroit où les gens n'aiment pas aller se fourrer. Mais c'était elle. Entre autres. Elle savait comment masquer ces vagues qui émanaient d'elle, ces forces destructrices contre lesquelles on ne pouvait rien. Elle avait besoin de tout ça comme elle avait besoin de respirer. Besoin de lâcher prise, de se laisser aller à sa vraie nature. Et puis à côté de ça elle pouvait être la Effy souriante, un peu déstabilisante, mystérieuse et envoûtante, rebelle et insolente quand ça lui prenait.

« Et modeste, avec ça. »

Remarqua la jeune fille avec un sourire malicieux. Elle haussa un sourcil lorsque Hermès lui proposa de lui trouver un job. C'était incroyablement gentil de sa part, après tout, rien ne l'y obligeait et Effy n'aurait pas voulu qu'il se donne du mal et perde son temps pour elle. Mais s'il proposait... Après tout, pourquoi pas tenter l'expérience. Eff' avait besoin de se trouver un boulot, ne fus-ce que pour pouvoir se permettre confortablement plein de choses. Elle vivait avec ce que ses parents lui envoyaient et elle n'était absolument pas dans une situation précaire, mais elle savait qu'elle devait faire attention, à cause de sa consommation de drogue et d'alcool. Hermès n'aurait sûrement pas apprécié de connaître ses motivations, mais la jeune fille se garda bien de le mentionner. Et puis, ce n'était pas uniquement pour ça. Avoir un revenu régulier était plus rassurant dans le sens où elle pouvait se laisser aller dans ses excès, quels qu'ils soient.

« C'est vrai que ça pourrait être sympa. En fait, je vais même accepter, mais ne te démènes pas juste pour ça, si tu ne trouves rien ce n'est pas grave. Je te donne mon numéro tout à l'heure pour qu'on se tienne au courant ? »

Répliqua Eff' avec un petit sourire chaleureux. Elle le suivit ensuite jusqu'au banc de musculation. Brrr, pas trop son truc ces machines-là, vu sa carrure de petite jeunette frêle et fragile, elle ne faisait pas le poids contre ces choses. Elle alla chercher un tapis dans un coin de la salle non loin de leurs affaires, qu'elle étendit à côté du banc qu'avait choisi le beau blond pour sa séance de musculation, et se coucha sur le dos pour entamer une série d'abdos.

« N'ayant pas envie de me démettre une épaule ou quoi que ce soit, je vais en rester aux exercices classiques. »

Sourit la jeune fille. Elle enchaîna quelques abdominaux classiques, avant de relever ses longues jambes pâles à la verticale pour des abdos croisés.

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L'idée qu'Effy et toi soyez mariés et ayez beaucoup d'enfants te fait largement sourire. Ce n'est pas d'actualités et ça ne le sera sans doute jamais. Même s'il y a quelques années, la jeune femme n'aurait pas dit non à cette perspective. Toi, tu te trouvais bien trop vieux pour elle à l'époque. Aujourd'hui, cette différence d'âge te dérange beaucoup moins. Mais Effy est et restera une amie. Une amie de longue date et sans doute pour encore de nombreuses années à venir. « Et modeste, avec ça. » Tu rigoles légèrement. Tu es loin d'être modeste, tu dis surtout cela pour la taquiner et l'ennuyer un peu mais tu n'en penses pas un mot. Tu ne peux pas prédire l'avenir et encore moins imaginer ce qu'il se serait passé si tu étais sorti avec Effy à l'époque. Ou encore si votre différence d'âge était moindre. Avec des si on referait le monde, n'est-ce pas ? De toute façon, on ne peut pas revenir sur le passé. Ni toi, ni personne d'ailleurs. Votre conversation dévie finalement sur ton métier et sur le fait que la jeune femme cherche un petit job en plus de ses études. Et en tout logique, tu proposes de l'embaucher. Elle pourra t'aider au bureau pour les choses plus administratives et elle, en contre partie, pourra vivre un peu plus facilement. Le fait de combiner les deux te semble tout à fait possible et logique. « C'est vrai que ça pourrait être sympa. En fait, je vais même accepter, mais ne te démènes pas juste pour ça, si tu ne trouves rien ce n'est pas grave. Je te donne mon numéro tout à l'heure pour qu'on se tienne au courant ? » Et Effy semble de ton avis. Du boulot, tu en trouveras sans problème pour elle. Il y en a des tonnes qui ne demande qu'à être fait. Il y a de nombreuses choses que tu n'as pas le temps de faire et donc, qui passe à la trappe. « On fait comme ça ! Du boulot, tu en auras à revendre ne t'en fais pas. Et puis, cela nous permettra de nous revoir un peu plus souvent. » Dis-tu en lui adressant un sourire sincère. C'est vrai, la jeune brune a toujours été une amie fidèle même si vous ne vous êtes plus vu pendant quelques années. Entre vous, rien n'a changé, vous êtes toujours aussi proches et amis. Et cela te fait plaisir car les vrais amis sont rares. « N'ayant pas envie de me démettre une épaule ou quoi que ce soit, je vais en rester aux exercices classiques. » Tu rigoles légèrement et réponds du tac au tac. « Petite nature ! » Tu enchaînes quelques exercices de musculation toi aussi, tout en observant Effy qui fait quelques exercices un peu plus classiques. Elle s'en sort pas mal. « Tu viens souvent ici ? » Demandes-tu, intrigué.

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En fait, à son grand étonnement, ça lui fait plutôt plaisir de potentiellement trouver un job d'étudiante. Eff' n'accorde pas d'importance à ces choses-là, tout d'abord parce qu'elle n'accorde pas d'importance à grand chose, elle aime bien tout envoyer balader et simplement ne rien faire quand elle en a envie. Rester dans son coin, sous ses draps avec une bouteille de vodka, ou alors dans un parc à fumer une clope. Elle sait se donner à fond, mais seulement quand elle en a la motivation, c'est elle et seulement elle qui décide de si elle veut faire quelque chose. C'est pareil pour aller en cours, pour sortir avec des amis, pour se faire de l'argent, pour faire du sport. Il y a des jours où c'est oui, des jours où c'est non. Elle garde juste en tête quelques principes, elle sait pourquoi elle fait ses études, elle sait quels amis ont besoin d'aide et sur qui elle peut compter. Alors se trouver un petit emploi, ça ne l'emballait pas plus que ça... Mais maintenant qu'Hermès en parle, elle se sent d'attaque. Ça va prendre un peu de temps dans son planning de déchéance, mais on ne lui demande pas de récurer les égouts, et quand elle veut, elle sait être très professionnelle, régulière et méticuleuse. La preuve, même si elle manque pas mal de cours, elle prend sa scolarité au sérieux et sait quels cours elle ne peut pas manquer.

« En effet, il n'y a plus d'excuse pour ne pas se voir souvent. »

Répliqua la jeunette avec un petit sourire à la Effy, un coin de ses lèvres légèrement arqué, ses iris couleur iceberg brillant d'une lueur indéchiffrable. Sans rien ajouter, elle se met à ses exercices. Après les abdos, elle décide de passer aux jambes, jugeant que sa séance de sport allait toucher à sa fin et pouvait donc être moins exténuante. Allongée sur le dos, elle fit quelques exercices, laissant ses longues jambes se balader en l'air selon les exercices, tout en continuant sa conversation avec le blondinet.

« En fait, c'est la deuxième fois. Pour ma défense, je suis à Bowen depuis peu de temps. »

Répondit la jeune femme avec un petit sourire amusé. Le sport, elle aimait en faire, mais quand ça lui chantait, ce n'était absolument pas une sportive confirmée. Disons qu'elle allait courir pour se défouler, se vider l'esprit, pareil pour la boxe. Et des petits exercices au sol n'avaient jamais tué personne. Mais elle n'avait rien d'une sportive régulière qui venait chaque semaine s'entretenir le corps dans cette salle. Et puis honnêtement, ce n'était pas comme si elle avait du poids à perdre, certains auraient peut-être même jugé qu'il lui manquait quelques kilos.

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« En effet, il n'y a plus d'excuse pour ne pas se voir souvent. » Tu hoches la tête en signe d'approbation. Avant, vous aviez la distance, maintenant, vous n'avez plus d'excuse. Vous vivez à quelques minutes l'un de l'autre et vous allez travailler ensemble alors vous risquez de vous voir régulièrement. Cette idée t'enchante, il faut l'avouer. Effy est une amie de longue date et des amies "filles" tu en as peu ici. Heureusement que tu as ta soeur qui te rappelle ta vie à Londres, sinon tu n'aurais aucune attache. Alors oui, tu aimes la présence d'Effy car cela te rappelle ta vie en Angleterre et les moments que tu as passé là-bas. En compagnie de la jeune femme ou non. Tu aimais ta vie à l'époque mais celle que tu mènes à Bowen est bien différente. Plus mouvementée, plus spontanée et imprévisible. Tu aimes ta vie comme elle est à présent. Mais un petit rappel de ton ancienne vie de temps en temps ne fait pas de mal. Et ce rappel, c'est la jeune femme. « D'ailleurs en parlant de travail. Tu veux commencer quand ? » Demandes-tu, amusé par la perspective qu'Effy sera bientôt ta "secrétaire". Tu la vois ensuite enchaîner quelques exercices. Tu en fais de même de ton côté mais aujourd'hui, tu as décidé de travailler particulièrement les bras. Alors tu ne te fais pas prier et enchaîne quelques exercices avec des haltères et enfin avec quelques machines présentes dans la salle. Une fois cela fait, tu retournes vers Effy, attrapant ta bouteille d'eau en passant. Tu lui demandes ensuite si elle vient régulièrement, imaginant que vous pourrez peut-être vous entraîner ensemble à l'avenir. « En fait, c'est la deuxième fois. Pour ma défense, je suis à Bowen depuis peu de temps. » Tu rigoles légèrement. Contrairement à ce qu'elle pense, elle se débrouille plutôt pas mal. Lorsque tu viens à la salle de sport, tu observes beaucoup les gens et souvent, ils sont dans un état plus lamentable que celui de la jeune brune. Alors oui, on peut dire que malgré que ça soit sa "deuxième fois", elle s'en sort plutôt bien. « Et ben contrairement à ce que tu penses, tu te défends bien ! Je dois dire que je suis épaté. » Réponds-tu sincèrement. Des femmes fortes, il y en a beaucoup ici mais il y a beaucoup de femmes qui n'ont aucune endurance et aucune force. Ce n'est pas le cas d'Effy. Tu remarques que la jeune femme semble avoir terminé sa séance. Pendant qu'elle reprend son souffle, tu profites pour faire quelques pompes pour terminer ta séance personnelle. En général, tu t'entraînes avec quelques habitués du complexe ou avec quelques amis mais aujourd'hui tu n'avais trouvé personne pour t'accompagner. Mais heureusement pour toi, coïncidence ou pas, tu étais tombé sur une de tes plus vieilles amies. Pour ton plus grand bonheur. « Tu as quelque chose de prévu après ? » Demandes-tu, intéressé. Tu ne serais pas contre l'idée d'aller te désaltérer à la cafétéria en présence de la jeune femme.

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