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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 But that was love and it's an ache I still remember (ft sloan)

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MessageSujet: But that was love and it's an ache I still remember (ft sloan)   But that was love and it's an ache I still remember (ft sloan) EmptyJeu 28 Mai 2015 - 17:44

Bowen. Une ville tout à fait charmante si on fait abstraction du coût de la vie, mais l'Australie est réputée pour être un pays cher. Surtout pour une étrangère dont le compte en banque n'a pas survécu à l'achat d'un billet d'avion. Déconcertée par la mort de son ami, Adèle n'a pris qu'un aller sans penser au retour. Et pour l'instant, elle se retrouve coincée ici, à partager la chambre d'un étudiant gay rencontré à l'aéroport. Une situation cocasse qui ne la déconcerte pas pour autant. Elle est davantage perturbée par les souvenirs ravivés depuis son arrivée. Il lui semble n'avoir jamais autant pensé à Sloan. A leurs discussions interminables. A leurs éclats de rire. A leurs débats passionnés. Mais bien plus encore, à ce baiser d'adieu. Elle ne parvient à effacer son prénom, oublier son visage. Ils reviennent en force chaque fois qu'elle ferme les yeux, lui rappelant qu'ils sont à nouveau sur le même continent. Ce détail l'empêche de dormir et elle collectionne les insomnies les unes après les autres. Jusqu'à finir par trouver refuge dans ce bar.

Généralement, elle réussit à se faire payer des verres pour ne pas débourser les dernières économies qui lui restent. Mais ce soir, l'endroit est presque vide. Il faut dire qu'il est tard, très tard, même les habitués sont rentrés chez eux. Adèle ne cherche pas l'ivresse au fond d'une bouteille, elle vient seulement parce que c'est le seul endroit ouvert à cette heure de la nuit, dans ce district. Ça lui fait du bien de traîner loin de l'université et des fêtes étudiantes. Cette époque la rend un peu nostalgique. "Alors, lequel d'entre vous va m'offrir cette bière ?" Le sourire aux lèvres, elle s'adresse aux trois ivrognes affalés sur le comptoir dont la simple vision lui fait oublier tous les problèmes de son existence. "Je suppose que ce sera ..." D'un coup, les battements de son coeur s'accélèrent. Adèle reconnait immédiatement la personne qui vient d'entrer dans la brasserie. " Sloan. " L'ironie du sort veut qu'ils se retrouvent dans un bar australien, puisqu'ils se sont rencontrés dans un bar français. Autant dire que cette touche d'humour est loin d'attendrir la jeune parisienne dont la surprise l'empêche de parler.


Dernière édition par Adèle Morel le Jeu 28 Mai 2015 - 20:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: But that was love and it's an ache I still remember (ft sloan)   But that was love and it's an ache I still remember (ft sloan) EmptyJeu 28 Mai 2015 - 18:32



"Dans cette sagesse d’esprit je vécus près d’un an, d’une vie retirée et sédentaire, comme on peut bien se l’imaginer. Mes pensées étant parfaitement accommodées à ma condition, et m’étant tout-à-fait consolé en m’abandonnant aux dispensations de la Providence, sauf l’absence de société, je pensais mener une vie réellement heureuse en touts points."

Les unes après les autres, les pages défilaient sous les doigts délicats du jeune australien, totalement plongé dans ce pavé littéraire qu'il connaissait pourtant sur le bout des doigts. Ce bouquin, il le conservait précieusement depuis des décennies ; les pages qui avaient jauni d'année en année témoignaient de la passion dont il avait été épris pour cette histoire. C'était un cadeau que son père lui avait cédé le jour de sa huitième année, un simple livre à la couverture verdâtre sur laquelle était inscrite une écriture dorée "Robinson Crusoé". Il se rappelle encore de la réaction qu'il avait eu lorsqu'il avait tenu pour la toute première fois ce livre entre les mains, une réaction qui avait clairement témoigné de son manque d’engouement et d'emballement. Feuilletant avec habilité le chef d’œuvre de Daniel Defoe qui avait marqué sa vie dés sa plus jeune enfance, il espérait tant bien que mal de trouver le sommeil. En vain. Une nouvelle fois, l'insomnie avait gagné la bataille. A quoi bon rester enfermé dans cet appartement, à chercher désespérément le sommeil, alors qu'à cette heure-ci, Bowen se transformait en une véritable merveille dont les yeux de Sloan ne souhaitaient absolument pas se priver.

Déambulant dans les rues désertes de la jolie ville endormie, Sloan s'arrêta à ce bar qu'il avait pris pour habitude de fréquenter depuis un certain temps. Un lieu au charme atypique et à l'ambiance chaude et cosy si on oublie ces hommes ivres morts, au désespoir criant, passant leur journée avachis au comptoir.  Poussant la porte pour y pénétrer, le temps se figea. Littéralement. "Sloan". Il n'avait pas encore levé la tête vers cette personne qui semblait connaître son prénom, mais il savait que c'était elle. Cette voix qui lui était si familière provoqua un véritable séisme au fond de ses entrailles. Comment pouvait-elle se dresser là, devant lui, en chair et en os alors qu'elle vivait à l'autre bout du monde ? Une véritable scène de film. Les émotions se mélangeaient et s'entrechoquaient dans la tête du jeune Phillip. "Adèle... Ça fait une éternité." Finit-il par dire, simplement, se rapprochant de la belle française. Ça fait cinq ans exactement, cinq ans où tu n'as pas daigné une seule fois quitter mon esprit. Il préféra passer sous silence ces pensées, préférant garder ce souvenir et ce sentiment de désillusion qui lui restait en travers de la gorge. Elle était partie comme une voleuse, en emportant avec elle, une partie de lui.
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MessageSujet: Re: But that was love and it's an ache I still remember (ft sloan)   But that was love and it's an ache I still remember (ft sloan) EmptyJeu 28 Mai 2015 - 20:12

" Oui ça fait … longtemps. " Cinq ans, soixante mois et deux cent soixante semaines. Autant dire, une éternité. Pourtant, il n’a pas changé. Elle pourrait le reconnaître parmi des milliards d’individus car il a ce regard implacable. Cette façon de contempler le monde qui le rend inoubliable. Elle est profondément troublée de le retrouver après toutes ces années. A tel point que les mots ne parviennent à franchir ses lèvres pendant trois minutes. Trois minutes qui lui semblent interminables, le souffle coupé, la gorge nouée, les mains moites, l'estomac en feu, la bouche sèche. Trois minutes durant lesquelles elle arrête tout simplement de respirer. Jusqu'à ne plus tenir en apnée. " J’suis désolée, je ne m’attendais pas à te revoir. " Encore moins dans un bar australien. " C’est tellement … déconcertant. " Elle ne se souvient pas d’avoir quitté son tabouret pour avancer vers lui. Et pourtant, ils se retrouvent à quelques centimètres l'un de l'autre. La proximité est déroutante, son corps semble l'abandonner aux effets de l'attraction chimique. Communément appelé le désir. Il revient, subitement, prendre d'assaut toutes ses fonctions cognitives, lui faire perdre la raison. Face à cette brusque intrusion, elle recule de quelques pas, mal à l'aise et en profite pour attraper sa bière restée sur le comptoir.

" Je t'aurai bien un offert un verre mais ... je suis fauchée " Un rire nerveux lui échappe alors que la situation devient de plus en plus étrange. Elle n'en revient pas d'être en présence de Sloan. C'est comme un rêve qui se réalise ou un cauchemar qui finit par arriver. Parce que le problème, lui non plus, n'a pas changé. Adèle est toujours amoureuse de lui. Un sentiment qui l'effraie par-dessus tout. Et en cet instant, elle est terrifiée. " Alors, tu es devenu journaliste ? " Pour dissimuler sa crainte, elle ne laisse pas le silence s'installer, ayant conscience qu'il pourrait la trahir. " C'est bien ce que tu voulais faire ? " Elle ressent un besoin avide de rattraper les cinq dernières années qui les séparent de leur dernier rendez-vous dans ce bar parisien. Une envie irrésistible de combler ce trou temporel pour saisir ce qu'il est devenu. Et surtout, avec qui. Elle est persuadée que le coeur de l'australien appartient à une autre. Certainement une native qui n'a pas l'intention de s'enfuir et de l'abandonner. Une qui ne reproduira pas ses propres erreurs. Adèle jalouse cette inconnue sans même savoir si elle existe, incapable de se contenter d'être heureuse pour lui à l'idée qu'il ait trouvé quelqu'un qui assume de l'aimer.
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MessageSujet: Re: But that was love and it's an ache I still remember (ft sloan)   But that was love and it's an ache I still remember (ft sloan) EmptyJeu 28 Mai 2015 - 21:21



"Oui ça fait … longtemps." C'était tellement... inattendu. Il aurait souhaité que quelqu'un lui pince son bras, qu'on le réveille de ce qui ne semblait être qu'un de ces mauvais rêves qu'il avait l'habitude de faire et dans lesquels il se surprenait à retrouver celle que son cœur avait tant désiré. C'était juste inimaginable. Et pourtant... elle était bien là, en face de lui, dans ce bar australien aussi méconnu soit-il, à une heure où la grande majorité de la population australienne s'était déjà laissée emporter et bercer par les bras de Morphée. Il y a cinq ans, elle l'avait quitté en ne lui laissant qu'un baiser pour consolation, un baiser qui avait pourtant eu dans un premier temps le goût d'illusion et d'espoir pour Sloan et qui prit une toute autre signification les jours suivants. Il se souvient encore être venu tous les soirs au bar parisien à attendre des heures entières, en se persuadant vainement qu'elle allait revenir, et espérant pouvoir regoûter à ses lèvres qu'il n'avait fait qu'effleurer dans un baiser court. Sloan avait juste cette impression que le destin se foutait complètement de lui, lui riant au nez sans aucune gêne. La situation en était presque pathétique.

"J’suis désolée, je ne m’attendais pas à te revoir." Sloan laissa apparaître un petit sourire sur le coin des lèvres, qui en disait long sur ce qu'il pouvait penser. "C’est tellement … déconcertant." Prenant place sur le tabouret libre à côté du sien, il laissa son regard venir explorer chaque parcelle de ce visage angélique qu'il avait tant aimé contempler, alors que son cœur s'était déjà emballé par la réduction de la distance qui les séparait. "C'est peu de le dire." Je t'ai aimé à en crever, mais tu t'es barrée en me laissant comme un con. C'est vrai que c'est déconcertant. Il laissa ces quelques pensées s'échapper et préféra les enfouir au plus profond de lui. "Je t'aurai bien offert un verre mais ... je suis fauchée." Sloan détourna ses yeux des siens, pour attirer l'attention du barman avec qui il avait déjà eu l'occasion de faire connaissance. "Je vais te prendre une bière s'il-te-plaît." Après avoir passé commande, il laissa ses yeux revenir naturellement chercher ceux de la belle française, encore intimidé et totalement troublé d'être à ses côtés. "Ça ne fait rien, je crois que la dernière fois, c'était toi qui avais payé." Avant de m'abandonner sans explications. Sloan préféra taire cette pensée. Il avait juste besoin d'explications. Même si aujourd'hui elle avait refait sa vie ou non, il avait ce besoin essentiel de savoir ce que leur "histoire" avait signifié à ses yeux. N'avait-il été qu'une simple connaissance ? Un simple jouet avec lequel elle s'était amusée pendant un mois pour faire passer le temps ? "Alors, tu es devenu journaliste ?" La situation était étrange. Alors, c'était ça son plan ? Faire comme si de rien était ? Faire comme si il ne s'était jamais rien passé ? "C'est bien ce que tu voulais faire ?" Ayant à peine eu le temps de répondre à sa première question, elle avait déjà fait taire le nouveau silence. "Oui, je n'avais pas encore fini mes études à l'époque. Je travaille pour le journal local de Bowen, c'est petit, mais je m'y plais." Cinq ans s'étaient lentement écoulés, et d'extérieur, on pouvait presque croire qu'ils n'avaient jamais été séparés. Le trou béant que Sloan avait dans sa poitrine était loin d'affirmer cette supposition. Le temps était passé d'une lenteur à peine supportable depuis Paris, et si Sloan était d'apparence joviale et festive, son cœur, sa tête et une grande partie de lui étaient restés là-bas, avec elle. "Et toi, qu'est-ce que tu fais à Bowen, dans un tel endroit et à une heure aussi tardive ?" Le jeune australien redoutait ce moment où elle allait lui apprendre qu'elle était déjà casée avec un gars qui la rendait heureuse, la peur lui tiraillait littéralement le ventre. Attrapant son verre de bière, il en but une gorgée, regardant autour de lui pour constater le malheureux état dans lequel ces pauvres homme s'étaient mis.
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MessageSujet: Re: But that was love and it's an ache I still remember (ft sloan)   But that was love and it's an ache I still remember (ft sloan) EmptyVen 29 Mai 2015 - 13:26

" Ça ne fait rien, je crois que la dernière fois, c'était toi qui avais payé. " Elle le regarde, décontenancée par ce qu'il vient de dire. De quoi d'autres se rappelle-t-il exactement ? De la façon dont ils ont perdu contact ? De la première discussion qu'ils ont partagée ? " Je ne sais pas si je dois être impressionnée ou intimidée que tu te souviennes d'un truc pareil. Ça date tellement ... " En réalité, il n'est pas le seul à avoir conservé les détails de tous leurs rendez-vous au plus profond de sa mémoire, à l'abri du temps. Mais elle prétend le contraire, afin de dissimuler ses sentiments. Parce que c'est plus facile de faire semblant de ne rien ressentir plutôt que d'admettre que son coeur continue de battre pour lui. Le revoir suffit à la déstabiliser, comme une ado de 15 ans qui aurait le béguin pour la première fois de sa vie. " Oui, je n'avais pas encore fini mes études à l'époque. Je travaille pour le journal local de Bowen, c'est petit, mais je m'y plais. " Chaque fois qu'il prononce un mot, elle redoute d'entendre celui de petite amie, fiancée, copine. Ou pire encore, femme. C'est viscéral, elle ne peut s'empêcher d'avoir peur. Pourtant, il serait tout à fait normal qu'il ait quelqu'un sur qui compter pour le meilleur et pour le pire. Une personne à la hauteur du quotidien, qui puisse le soutenir et l'épauler, sans craindre de trop l'aimer. " C'est génial, je suis ravie pour toi. " Et surtout soulagée de ne pas l'entendu parler d'une quelconque inconnue partageant sa vie.

" Et toi, qu'est-ce que tu fais à Bowen, dans un tel endroit et à une heure aussi tardive ? " Elle ignore comment lui expliquer la raison de sa présence ici sans plomber l'ambiance. Parler d'enterrement est rarement un sujet de discussion qui maintient une bonne atmosphère. " Je suis venue chercher un peu de réconfort auprès de mon plus fidèle amant ... l'alcool " dit-elle en faisant glisser ses doigts le long de sa bouteille de bière. " J'aime toujours traîner dans les bars lorsque je n'arrive pas à trouver le sommeil. " Adèle hésite à lui révéler le véritable motif de sa venue à Bowen. Ce n'est ni la ville la plus touristique ni la plus attractive d'Australie et pourtant elle doit bien admettre qu'un certain charme s'en dégage. " J'ai pris l'avion la semaine dernière pour assister à l'enterrement d'un viel ami ... mais je t'arrête tout de suite, ce n'est pas aussi triste que ça en a l'air. " Daniel n'aurait pas apprécié que les gens soient accablés en parlant de lui. Mort ou vivant, il était un rayon de soleil. " J'ai juste refermé un chapitre de ma vie, tu vois ? " Elle n'aborde absolument pas la question qui obsède Sloan et n'y fait même pas référence. La jeune parisienne est loin de se douter qu'il attend désespérément de connaître la raison de son départ, peu importe la nature de cette dernière. " Et toi, pourquoi tu viens boire à cette heure tardive ? " Cinq ans se sont écoulés depuis leur dernier échange. Elle ignore l'homme qu'il est devenu. A t-il changé ? Est-il le même ? Qu'est-ce qui se trame dans son regard d'azur ?
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MessageSujet: Re: But that was love and it's an ache I still remember (ft sloan)   But that was love and it's an ache I still remember (ft sloan) EmptyDim 31 Mai 2015 - 20:22



" Je ne sais pas si je dois être impressionnée ou intimidée que tu te souviennes d'un truc pareil. Ça date tellement ... " Si seulement elle savait que chaque instant, chaque débat, chaque regard qu'ils avaient échangé dans ce bar était resté intact dans la tête du jeune homme, telle une écriture gravée dans la pierre, elle s’enfuirait sûrement en courant, en le prenant pour un cinglé au penchant psychopathe. Les souvenirs étaient conservés avec une exactitude presque effrayante au fond de sa mémoire, même s'il avait longtemps cherché à les effacer sans avoir réellement parvenu à le faire. Sloan s'était résolu à garder ces souvenirs aussi douloureux soient-ils, enfouis au plus profond de ses entrailles. Essayer de se convaincre que son cœur ne la désirait plus était une peine perdue. La jeune française avait décidément laissé une trace indélébile dans la vie du bel australien, c'était inévitable. "Ça m'a juste plus marqué que toi, apparemment." Sloan essayait de ne faire paraître aucune émotion face à Adèle, même si cette dernière parole avait le son d'un douloureux reproche. C'était loin d'être facile pour lui de cacher ses émotions, de jouer au mec sûr de lui à l'assurance hors pair, tout simplement parce-qu'elle avait ce don de lui faire perdre totalement le contrôle de la situation, et c'était pour le moins déstabilisant et totalement terrifiant. Elle l'électrisait, littéralement. " C'est génial, je suis ravie pour toi. " Il sentit ses prunelles bleues venir scruter une nouvelle fois son visage, laissant ses yeux se balader sur ses traits fins, détaillant son regard, comme une évidence. Dans la tête du jeune Phillip, tout s'emmêlait. Il avait cette drôle d'impression d'être retourné cinq ans en arrière, à cette époque où tous les soirs, il n'attendait que de la retrouver. Sloan, réveille-toi ! Elle s'est barrée une fois, elle pourrait très bien le faire une deuxième fois. Détournant son regard, Sloan chassa ses pensées et amena le verre alcoolisé à ses lèvres pour en boire une gorgée, avant de le reposer délicatement sur le comptoir en bois.

"Je suis venue chercher un peu de réconfort auprès de mon plus fidèle amant ... l'alcool." Le brunet resta silencieux, la laissant finir ses paroles. " J'aime toujours traîner dans les bars lorsque je n'arrive pas à trouver le sommeil. " Ça, Sloan le savait. C'était d'ailleurs "grâce" à leurs multiples insomnies communes qu'ils avaient fait connaissance. "T'as pas encore trouvé un inconnu avec qui faire connaissance visiblement." Rancunier vous dîtes ? C'était bien plus que ça. Si Sloan avait un défaut, c'était bien celui-ci. Il n'oubliait pas. Et son pardon était pour le moins très difficile à obtenir. " J'ai pris l'avion la semaine dernière pour assister à l'enterrement d'un vieil ami ... mais je t'arrête tout de suite, ce n'est pas aussi triste que ça en a l'air. J'ai juste refermé un chapitre de ma vie, tu vois ?" Le jeune australien comprit aussitôt qu'elle ne resterait pas, dans tous les cas, et que son voyage n'était que provisoire. Tu vois, arrête de te faire des illusions pauvre idiot... "Donc, tu vas rentrer en France bientôt ?" Demanda-t-il avec une certaine déception audible dans la voix qu'il ne parvint pas à cacher. " Et toi, pourquoi tu viens boire à cette heure tardive ? " Sloan était lui aussi fréquemment pris d'insomnies. Parfois, il tentait de les faire passer en écrivant des articles, ou en lisant un livre. Mais ce soir, l'insomnie l'avait amené ici, devant elle, comme si c'était un signe de ce destin qui lui jouait décidément des tours. "Le sommeil n'est pas facile à trouver ces derniers temps, tout comme l'inspiration pour mes articles. Alors, j'préfère pas m'acharner, je viens ici pour que la nuit passe plus vite." Finit-il par lui expliquer, avant de boire une gorgée de bière. "Écoute, j'ai pas envie de faire comme si tout allait bien entre nous. Alors peut-être que t'as tout oublié, ou que ça t'es complètement égal, mais moi j'y arrive pas. J'ai besoin d'explications." Son cerveau déraillait, son cœur s'emballait, comme si il n'était pas loin de se barrer de sa poitrine. "Alors quoi.. Je n'étais qu'un simple passe-temps pour toi ?" Sloan était suspendu à ses lèvres, redoutant un oui cuisant qui l'effondrerait violemment.
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